(✰) message posté Mar 29 Juil 2014 - 9:51 par Invité
don't get me wrong. ∞ le soleil était allé se cacher derrière les immeubles de la rue de regent street depuis quelques heures maintenant. tous ces immeubles, dans la journée éclatant de blanc, n'étaient plus alors qu'une lignée de bâtiment un peu trop haut architecturalement parlant et un peu trop simple à la lumière des quelques lampadaires qui arpentaient les pavés de cette légendaire avenue. au final, il n'y avait pas là matière à discuter: malgré la beauté extravagante de la capitale anglaise, elle n'en restait qu'une simple ville avec son lot de défaut. c'est ce qu'avait remarqué bellamy, ce soir-là, en marchant à pas mesuré sur les dalles grisées de ce trottoir mal illuminé. il ne savait où se rendre en cette désolante soirée où il n'avait pas encore assez bu et pas encore assez vu de corps onduler sur une piste de danse. déjà trois heures du matin et le voilà qui errait comme une âme en peine dans les rues de sa cité. il se dirigeait sans trop savoir vers où, tournant au gré de ses envies, frôlant parfois la mort en empruntant des chemins de traverses peu fréquentables à ces heures-là. mais il s'en fichait bien royalement. il tomba dans le quartier nord de la ville et entendit un peu de musique au loin. bercé et hypnotisé par cet espoir de soirée libre alcoolisée, il se laissa entrainer, suivant à l'oreille le chemin tout indiqué. il tomba alors dans un bar qu'il ne fréquentait pas souvent: le barfly. il n'était pas souvent venu dans ce quart nord de la ville, mais au vue de l'ambiance et des demoiselles ici présente, il se fit la promesse de revenir plus souvent. le jeune homme, modestement vêtu d'une chemise bleu marine assorti à son pantalon et muni d'une cravate bleu ciel mollement serrée à son cou, il alla s'installer au bar pour demander un rafraîchissement avant de faire quoi que ce soit de préjudiciable à sa réputation déjà toute faite. en traversant la foule, il sentit quelques regards interrogateurs sur ses épaules, mais l'habitude de ce genre de réaction l'avait contraint à ne même plus y faire attention. la tête légèrement baissé, le regard aguicheur et perçant, il parcourit la piste pour enfin s'accouder au bar. c'est alors qu'il leva légèrement la main pour appeler le barman. qui se planta devant, une moue séductrice au visage. haussant légèrement un sourcil, bellamy sourit derechef. il allait pouvoir s'amuser un peu plus que prévu en fait. il inspecta le jeune homme et se pencha vers lui pour lui énoncer sa commande. "une vodka on the rocks, merci bien." il se remit dans sa position de départ, un léger sourire aux lèvres. oh oui, il allait enfin s'amuser. le jeune barman hocha la tête et s'afféra derrière son zinc. il avait la main agile et le dosage facile. étrangement, bellamy savait qu'il pourrait un certain avantage de tout ça. lorsque le jeune homme lui fit glisser son verre entre les mains et qu'il resta planté devant lui à le dévisager, bell sortit son porte monnaie et lui donna un billet de cinquante livres. "gardez la monnaie." le jeune sembla interloqué. bellamy, armé de son plus beau sourire, amena le verre à ses lèvres. il en but une mince gorgée et le reposa, le sourire encore au lèvre. "c'est parfait. ça fait longtemps que vous travaillez ici? si j'avais su, je serais venu plus souvent." et voilà, c'était parti. la phrase qu'il venait de dire pouvait être interprété de différente façon. parlait-il du barman ou de la boisson?
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Mar 29 Juil 2014 - 21:12 par Nathanael E. Keynes
A little party never killed nobody
ft. Bellamy Darcy && Nathanael E. Keynes
Nuit du mercredi 30 au jeudi 31 juillet 2014 • Barfly
Un soir comme les autres. Ou presque.
Comme la plupart des soirs, je bosse au Barfly. Comme la plupart des soirs, je suis plutôt de bonne humeur, et en tous les cas, d'humeur... joueuse. Et charmeuse, donc. Comme la plupart des soirs, je sers les gens et repère aussi les conquêtes potentielles au passage. Les personnes réceptives à mes sourires et mes regards appuyés, qui sortent du lot de cellesh qui s'en fichent éperdument. La musique du groupe sur scène n'est pas mauvaise, et mon boss a même noté les quelques suggestions que j'ai pu lui faire "pour plus tard". C'est toujours un petit pas en avant, avec lui, il faut le temps que ça mûrisse. Il mettra certainement l'idée à son crédit à terme, mais si ça peut permette que la scène soit pas occupée par des tocards comme les semaines passées, je peux bien laisser faire. Je me suis fendu de propositions archaïques - mais peu coûteuses - comme l'urne à la con et les bulletins d'humeur concernant la musique par exemple, autant que d'idées un peu plus... modernes - une borne numérique permettant de recueillir les avis des visiteurs dans un coin du bar ne gênerait pas l'affluence, mais donnerait quand même un côté plus "hype". Un groupe sur le net aussi, mais le risque de ne pas voir grand monde s'y connecter existe aussi... Bref, plusieurs idées, dont la base vient de Charlie, en lui listant les avantages et les inconvénients... Il fera son choix comme un grand. Et si y a besoin de rappeler aux gens comment participer, je prends le micro quand il veut. En attendant, je suis derrière le bar. Et en repérage.
Ce type, je dois admettre que je l'ai vu entrer, et qu'il me plaît bien, oui. A savoir s'il sera réceptif, c'est encore autre chose - les probabilités sont vachement moins en ma faveur qu'avec les femmes à ce niveau-là - et même si j'ai toujours cet air charmeur sur la tronche quand je m'approche de lui, à vrai dire, ça ne change pas vraiment de d'habitude, j'ai envie de dire. Même si ça n'est jamais complètement innocent non plus. Encore moins quand la cible en question passe en revue mon physique, il faut avouer.
« Une vodka on the rocks, merci bien. »
Un hochement de tête, et je m'exécute. C'est clairement pas la consommation la plus difficile à réaliser, mais personnellement, je me félicite au moins des alcools présents dans "mon" bar - qui n'est pas le mien, mais ça fait un bon moment maintenant que je suis là, et je me permets parfois mes petits commentaires. Depuis que j'ai suggéré que la plupart des vodkas russes de basse consommation se valaient toutes, j'ai vu l'approvisionnement changer, et une vodka au miel et une autre à la cerise, typiquement polonaises, s'ajouter à celle, blanche, mais tout de même plus arômatique que nombre de ses congénères. C'est d'ailleurs celle que je sers à ce beau brun, dont je fais glisser le verre jusqu'à ses mains, souriant, attendant le règlement... mais peut-être pas que.
« Gardez la monnaie. - Ah oui quand même... Merci ! »
Un détour par la caisse pour y laisser le compte, et mettre la monnaie - et quelle monnaie - dans la tasse qui m'est réservée - bizarrement à l'effigie des Lucky Strikes - et je serais parti m'occuper d'une autre cliente s'il n'avait pas repris la parole.
« C'est parfait. Ca fait longtemps que vous travaillez ici ? Si j'avais su, je serais venu plus souvent. - Un moment... Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire, comme on dit... »
Un clin d'oeil, je fais mine de ne pas relever l'ambiguité, mais... Bien sûr que si. C'est pas comme s'il ne m'arrivait jamais de jouer à ce petit jeu-là, il faut bien avouer.
« Avec des pouboires pareils, je vous accueille à bras ouverts, vous imaginez bien... »
Et à vrai dire... mes bras sont pas forcément ouverts que pour les pourboires, mais on va peut-être pas entrer dans le vif du sujet tout de suite... si ?
Je pensais pas que ça se déroulerait comme ça, bien loin de là. Au départ, ça se passait plutôt bien, en fait, Monsieur Bellamy Darcy - intéressant composé de prénom et nom littéraires si on me demandait mon avis - se montrait plutôt réceptif même, voire limite engageant, et à la fin de mon service je suis reparti avec lui, qui vivait pas si loin de chez moi puisqu'on habitait tous les deux le quartier de Shoreditch... Sauf que je me suis retrouvé avec la porte claquée au nez, après qu'il s'est marré ouvertement devant ma déconfiture. Un jeu, une mauvaise blague, un pari peut-être, j'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que je me suis retrouvé sur le palier comme un con, et que j'ai tourné les talons d'assez méchante humeur.
Dans quelques jours, ça me fera sans doute rire. Sur l'instant, je trouvais juste pas ça drôle du tout, et j'avais légèrement besoin d'aller passer ma frustration ailleurs... Sans doute même dans les bras de quelqu'un d'autre...
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