(Weston & Teodora) oops, my bad.

Teodora avait envie de s’amuser ce soir. Ce qui ne changeait pas beaucoup des autres soirées où elle passait la majeure partie de son temps. Bientôt, les barmaids allaient connaître sa commande d’alcool par cœur tant elle y passait du temps depuis que Teo ne travaillait plus. Alors, chez elle, Teodora avait envoyé un message à son groupe d’amis pour leur demander s’ils étaient partants et bien sûr, ils l’étaient. Ce qui n’était pas surprenant. Maintenant, la jeune femme avait simplement besoin de se préparer, ce qui toujours la tâche la plus difficile. Chaque fois, ça lui prenait au moins 15 minutes avant de choisir le morceau qu’elle allait porter pour la soirée. Aujourd’hui, n’était pas différent. Après une douche, elle était restée assise sur son lit, à regarder sa garde-robe, se demandant ce qu’elle porterait. Au final, Teodora avait opté pour une jupe assez courte et un haut en dentelles. Le tout accompagné d’un veston en cuir et des bottines noires. Certaines personnes allaient la juger, c’était certain et habituel. Teodora en avait rien à foutre de leurs avis parce que Teo s’habillait pour elle et seulement elle. Les autres pouvaient aller se faire foutre, elle n’allait pas changer qui elle était pour la société dans laquelle ils vivaient tous. Ce qu’elle aimait le plus en vivant à Brixton, c’était que son quartier se trouvait près du club Ministry of Sound. En général, et si la saison le lui aurait permis, Teodora aurait marché la distance pour s’y rendre. Mais la saison ne le permettant pas, Teodora avait pris la décision de s’y rendre en Uber. Et Teodora s’amusait. Elle dansait avec ses copines. Elle rejetait les garçons présents qui essayaient trop d’être dans son espace personnel. Teo n’était pas ici pour retourner chez elle accompagnée de quelqu’un. Non, elle était ici pour s’amuser. Danser. Rigoler. Sourire. Boire. Elle désirait simplement profiter de sa soirée et se soucier d’absolument personne. Visiblement, ce n’était pas tout le monde qui se trouvait dans le même état mental qu’elle puisqu’une personne ne cessait de vouloir l’aborder. À plusieurs reprises. Chaque fois, les mêmes mots sortent de sa bouche : non, merci. Teodora restait tout de même très polie. Ne le repoussant pas avec des insultes parce qu’elle avait compris que ça ne fonctionnait pas en regardant les autres filles le faire. À un moment, son ton avait été plus ferme, mais cela semblait nécessaire. Teodora commençait à s’énerver. Son sang bouillait. Elle détestait lorsqu’une personne ne comprenait pas le message quand la réponse restait la même. Non voulait dire non. Ça ne voulait pas dire, fais-moi changer d’avis. Désormais, elle était énervée et son cerveau ne réfléchissait plus. La suite se passait très vite. Comme un flash devant ses yeux. « La vache mais je peux savoir ce que je t’ai fait ? » Teodora comprenait que sa gifle ne s’était pas déposée sur la bonne joue. Maintenant, elle s’en voulait. « Génial… La moitié de mon salaire renversé. » Les mains sur sa bouche, Teodora n’était pas en mesure de bouger. Qu’est-ce qu’elle allait faire, maintenant ? « Je suis désolée. Ce n’était pas contre vous. Olala, laissez-moi vous aider. » De ses mains, elle tentait d’essuyer le contenu de son verre du mieux qu’elle le pouvait. « Laissez-moi vous payez un autre verre. » C’était le mieux que Teodora pouvait offrir à cet inconnu, énervé.