I got you to look after me, and you got me to look after you. (Rioja)

≈ ≈ ≈
{I got you to look after me, and you got me to look after you}
✰ w/ rioja
La route est en pente, ce qui signifie que Gabrielle doit faire deux fois plus attention. Elle aurait dû se déplacer à pied, ou prendre un taxi, le métro, n’importe quoi, mais pas son vélo. Pourtant, elle est en train de freiner, pour ne pas arriver trop vite. Elle essaie d’arrêter de penser, pour se concentrer uniquement sur ce qu’elle est en train de faire, avec malheureusement peu de succès. D'ordinaire, quand elle se rend chez Rioja, Gaby est toujours heureuse. Elle sait qu’elle va passer un bon moment en compagnie d’une amie. Mais pas aujourd’hui. Non, aujourd’hui elle est nerveuse, parce qu’elle a besoin de parler. De lui parler. Et de connaitre le point de vue de son amie là-dessus la rend nerveuse. Elles ont déjà eu ce genre de conversation par le passé, et à chaque fois elles ne se sont pas trouvées d’accord. Le mieux serait sûrement de ne rien dire, et de garder cela pour elle, elle le sait. Seulement elle en a marre de tout garder pour elle, et elle a besoin d’en parler. Au fond elle ne sait pas si elle attend l’approbation de son amie, ou bien qu’elle essaie de la dissuader d’arrêter. Il est sûrement trop tard pour cela, elle n’arrive pas à arrêter d’y penser. Elle freine brusquement, arrivant trop vite, et manque de tomber. Heureusement, elle parvient à garder son équilibre, même si cela l’oblige à monter légèrement sur le trottoir. En vélo, elle est un véritable danger, mais cela reste encore bien plus sûr qu’en voiture. De toute façon elle n’a jamais passé son permis par peur d’être beaucoup trop dangereuse sur la route. Elle se remet à pédaler, pas trop vite, pour se laisser encore un peu de temps avant d’arriver à destination. Elle pourrait très bien faire demi-tour, rentrer chez elle où sa mère et Emma l’attendent, sans que personne n’en sache rien. Elle n’a pas prévenu Rio de son arrivée, pour se laisser une chance de changer d’avis. Seulement Gabrielle sait que si elle ne le fait pas aujourd’hui, elle risque de ne jamais le faire. Or elle a vraiment besoin de pouvoir se confier à quelqu’un. Elle arrive finalement devant chez son amie, et descend de son vélo non sans manquer de tomber, et sans être un peu essoufflée. Probablement les joues rosies par le froid aussi. Elle prend tout son temps pour attacher son vélo, se recoiffer, vérifier que son vélo est bien attaché, avant de ne plus trouver d’excuses pour retarder son arrivée. Une petite part d’elle espère que Rioja ne se trouve pas chez elle, même si elle finit par sonner une fois devant sa porte. Il n’est pas rare qu’elle débarque ainsi sans prévenir, et jusque-là cela ne l’avait jamais dérangé. Ce soir en revanche, les choses sont différentes. Finalement la porte s’ouvre, et malgré tout un sourire élargie ses lèvres, heureuse de la voir. « Bonsoir. » Après tout il s’agit de Rio, sa plus vieille amie, celle qui la connait sans aucun doute le mieux, il n’y a pas de raison d’être aussi nerveuse. Et puis, elle n’est peut-être même pas obligée d’aborder le sujet. « J'étais dans le coin, et je me suis dis que je pouvais passer te voir avant de rentrer. » Ce n’est pas tout à fait vrai, mais ça Rio n’a pas besoin de le savoir. Elle n‘a pas besoin de savoir qu’elle est venue exprès après son travail pour la voir. « Dis-moi que je ne te déranges pas ? » Parce que même si elle avait un peu espéré ne pas la trouver chez elle, maintenant qu’elle est ici, elle n’a pas envie de repartir. Elle n’a pas envie d’être raisonnable, et de rentrer chez elle. Elle s’en veut un peu de penser ainsi, mais Gabrielle a toujours eu du mal à se contenter d’être une femme et une mère. Elle a aussi besoin d’avoir sa propre vie, ce qui parfois la pousse à faire des choses qu’elle ne devrait pas. Le fait de se sentir seule quand Miles travaille trop, ne l’aide pas non plus. Elle n’en est pas fière, mais elle se dit que si son mari ne l’apprend pas, alors ce n’est pas trop grave. Elle devrait être plus raisonnable, plus sage, mais jusque-là ça n’a jamais été le cas. D’autant plus qu’en ce moment, elle a bien du mal à arrêter de penser à une certaine blonde. Et ça, elle ne le supporte pas. Elle n’a pas envie de tout gâcher, mais elle semble incapable d’être raisonnable. Pour la première fois, elle a vraiment peur de faire n’importe quoi. Elle a vraiment besoin de Rioja.

≈ ≈ ≈
{I got you to look after me, and you got me to look after you}
✰ w/ rioja
Elle ne sait honnêtement pas si c’est une bonne idée. Sans doute que non. Mais si Gabrielle est sûre d’une chose, c’est qu’elle a besoin de parler. Et Rioja est la seule personne en qui elle a assez confiance pour le faire. Cela ne rend pourtant pas les choses plus faciles, parce qu’elles n’en parlent jamais. Gabrielle ne parle jamais de ses infidélités avec qui que ce soit en réalité. C’est rarement quelque-chose qu’elle prévoit, mais plutôt une réaction à sa solitude. Ce qui n’est pas arrivé depuis un moment maintenant, les choses se passent mieux avec Miles. Et pourtant elle ne parvient pas à ne pas penser à Eulalie, ce qui finit par la rendre complètement folle. Elle s’en veut, beaucoup, mais cela ne change rien. Et c’est justement parce qu’elle ne parvient pas à ne pas penser à elle, que Gaby sait qu’elle a besoin d’en parler. Ce n’est pas comme d’habitude, et c’est justement là tout le problème. Elle est nerveuse, ce qui est assez rare chez elle. Généralement elle est le genre de femme à avoir confiance peu importe la situation. Mais le sujet est délicat, et même si elle sait qu’elle peut avoir confiance en Rio, elle a peur de son jugement. Sûrement qu’elle le mérite, mais ce n’est pas cela dont elle a besoin. Non, elle a besoin d’une oreille attentive. Elle ne sait même pas ce qu’elle attend réellement de cette conversation, parce qu’il est complètement improbable que son amie soit d’accord avec cela. Mais est-ce qu’elle arriverait à la dissuader pour autant ? Gabrielle est presque sûre que non. Cela n'a jamais rien changé. « Bonsoir, je ne t’attendais pas. Entre, entre. » Elle franchit le pas de la porte aussitôt, non sans se dire qu’il est trop tard pour reculer. Elle n’est pourtant pas obligée d’en parler, Rioja n’étant pas au courant de la raison de sa venue. Ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’elle débarque ainsi sans prévenir. Ce n’est pas inhabituel, rien d’exceptionnel, rien qui indique qu’elle a besoin de lui parler. Ça pourrait être une simple visite amicale. « Tu es toujours la bienvenue, Gaby. Du moins, quand je suis à la maison. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres en entendant son amie, alors qu’elle enlève son manteau. Puis c’est le tour de son écharpe qu’elle prend soin de mettre dans son sac, avant de la suivre dans la salle à manger. À la vue de l’ordinateur ouvert, Gabrielle se sent obligée de vérifier qu’elle ne la dérange pas. Une petite part d’elle espère qu’elle lui réponde "oui" pour ne pas avoir à parler. Et pourtant si elle est ici, c’est qu’elle a bien besoin de le faire. Elle ne sait simplement pas comment. Alors en attendant, elle essaie de gagner du temps en regarder la pièce, endroit qu’elle connait très bien pour être venue de nombreuse fois ici. « Tu ne me déranges pas, Gabrielle. Que se passe-t-il ? Emma va bien ? Tu m’inquiètes. » Bien sûr, elle aurait dû se douter que Rioja remarquerait quelque chose. Elle la connait trop bien pour que ce ne soit pas le cas. Le fait de ne pas savoir comment aborder le sujet, ne l’aide pas à faire semblant. Heureusement ce n’est pas quelque-chose de grave. Du moins, pas au sens premier du terme. « Non, non, Emma va bien. » Dieu merci. Elle le pense, mais ne le dit pas. Comme toujours, parler de sa fille devant Rioja la met mal à l’aise. Consciente qu’elle va bien devoir expliquer la raison de sa présence ce soir tôt ou tard, elle s’installe sur son canapé gagnant encore quelques secondes. « Ne t’inquiètes pas, ce n’est rien. » Ce n’est peut-être pas la meilleure façon de commencer, mais elle veut pas l'inquiéter non plus. « C’est juste que... » Elle pousse un soupir, évite de la regarder avant de reprendre sa phrase. « Je n’arrête pas de penser à quelqu’un, et ce n’est pas mon mari. » Volontairement elle ne prononce pas son prénom, pour rendre les choses moins horribles. Pourtant ça l’est. Plus que les autres fois. « Et je sais ce que tu en penses, mais je ne sais pas quoi faire. » Le simple fait de l’admettre à voix haute, lui fait réaliser combien cela est vrai. En temps normal, jamais Gabrielle ne se pose autant de question. En temps normal, cela fait bien longtemps qu’elle aurait déjà tenté quelque-chose.

≈ ≈ ≈
{I got you to look after me, and you got me to look after you}
✰ w/ rioja
Le dire à voix haute, s’est admettre que cela travaille Gabrielle bien plus qu’elle ne le voudrait. Rien que de venir chez Rioja avec l’intention de lui en parler, signifie beaucoup sur tout cela. Elle aurait préféré que les choses soient simples. Qu’Eulalie lui plaise, cela n’a rien d’extraordinaire en soi, Gabrielle est loin d’être fidèle. Non qu'elle n’aime pas Miles, mais les choses sont parfois compliquées. Mais qu’elle pense à Eulalie aussi souvent, non, ça c’est inhabituel. Et c’est cela qui la dérange, l’inquiète aussi. Elle aimerait que ce ne soit pas le cas, mais malheureusement ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent. Et à force d’y penser sans cesse, elle a besoin d’une aide extérieur. Elle a besoin de Rioja. Pas pour lui dire que ce n’est pas bien, ça elle le sait déjà, mais pour l’aider à y voir plus clair. À savoir quoi faire. La logique voudrait qu’elle ne fasse rien justement, mais Gabrielle sait très bien que ce n’est pas possible. C’est au-dessus de ses forces. Pourtant il ne s’est encore rien passé, ce qui quelque part veut aussi dire beaucoup quand on la connait. Une petite part d’elle s’en veut de débarquer ainsi chez son amie mais elle a tellement besoin d’en parler à quelqu’un, qu’elle n’arrive pas à s’en vouloir longtemps. Même si elle ne sait pas comment emmener la conversation. C’est délicat, ce n’est pas un sujet qu’elles abordent toutes les deux, jamais. Gabrielle connait très bien le point de vu de Rioja sur le sujet, ce pourquoi elles n’en parlent jamais. Pourtant, elle sait aussi que Rio ne la jugera pas. Et c’est exactement pour cela qu’elle se trouve chez elle ce soir. Son cœur se serre quand elle l’entend lui demander s’il est arrivé quelque-chose à Emma. Heureusement ce n’est pas le cas. Il n’est rien arrivé de grave à personne. Du moins, ce n’est pas si grave du point de vu de Gaby. Alors avant de se dégonfler, ou de chercher comment lui dire, elle finit par parler. Par lui avouer ce pourquoi elle est là. Elle peut voir la surprise sur le visage de Rioja, et si elle n’était pas aussi perdue cela pourrait l’amuser. Parce que pour elle ce n’est pas si inhabituel, si étrange, si surprenant. Elle est incapable de détacher son regard de Rioja pour essayer de comprendre ce qu’elle peut ressentir. Pour voir sa réaction. Et la regarder s’asseoir, sans dire un mot la met mal à l’aise. C’est un sujet délicat, mais une petite part d’elle avait espéré que cela ne le serait pas le cas. Parce qu’elles se connaissent trop bien, et depuis trop longtemps pour que ce soit le cas. « À quel point, j’aimerais un verre de vin en ce moment. » Ce n’est pas la réaction à laquelle elle s’était attendu, du tout. Et elle s’en veut. Gaby sait très bien ce qu’e son amie a vécu, et de lui donner envie de boire un verre, est loin, très loin, de ce qu’elle voulait. Elle n‘aurait peut-être rien dû dire, même si elle est désormais trop tard pour cela. « Désolée. » Cela ne fait que rajouter à sa culpabilité. Elle ne serait pas contre un verre non plus, cela l’aiderait sûrement à parler, mais c’est impossible. Pas avant d’être rentrée chez elle. « Qu’est-ce que tu ressens envers cette personne ? Est-ce que c’est juste de l’attirance ou tu penses que c’est bien plus ? » Elle s’est déjà posée la question, de nombreuses fois, mais jamais elle n’avait voulu admettre la réalité. Il est plus facile de se dire que ce n’est qu’une simple attirance, rien de plus. Mais au fond Gabrielle sait très bien que si elle pense à Eulalie aussi souvent, c’est bien parce que ce n’est pas le cas. Elle rajuste son pull, pour gagner quelques secondes, avant de s’obliger à regarder Rioja pour lui répondre. « Non, ce n‘est pas qu’une simple attirance... » Et c’est justement cela qui lui fait le plus peur. Parce qu’il y a Miles, qu’elle est folle amoureuse de lui, et qu’en aucun cas elle ne veut lui faire du mal. Même si elle n’est pas parfaite, et qu’elle l’a déjà trompé plusieurs fois, cette fois tout est différent. « Je sais que je ne devrais pas, mais je n’y arrive pas. » Si cela pouvait se contrôler, les choses seraient beaucoup plus faciles. Gabrielle ne serait pas ici.

≈ ≈ ≈
{I got you to look after me, and you got me to look after you}
✰ w/ rioja
Bien sûr elles ont déjà eu des conversations sérieuses, de nombreuses fois, mais jamais sur ce sujet. Alors forcément, Gabrielle est un peu mal à l’aise. Elle connait l’avis de Rioja sur ses infidélités, et elle préférait honnêtement ne pas être ici. Mais elle a besoin d’aide, d’un avis extérieur à tout cela. Et hormis Rio il n’y a personne d’autre à qui elle peut se confier. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle attend de cette conversation, mais ce dont elle est sûre c’est qu’il faut qu’elle en parle. À penser encore et encore à la même chose, seule dans son coin, elle a l’impression de tout rendre encore plus difficile. Et la situation est déjà tellement compliquée que Gabrielle n’a pas besoin d’en rajouter. Elle est mariée, elle devrait être fidèle, ne pas penser à une autre personne que Miles, du moins pas de cette façon. Mais elle n’y parvient pas. Elle n’arrive pas à sortir Eulalie de sa tête. C'est la première fois que cela lui arrive, et c’est ce qui fait qu’elle est aussi perdue. Elle se sent coupable aussi bien évidemment, mais cela ne change rien. Ça n’a jamais rien changé. « Je vois… » Si la situation n’était pas aussi sérieuse, elle lui aurait demandé si c’était vraiment le cas. Elle doute qu’elle puisse réellement comprendre, mais elle apprécie réellement qu’elle ne la juge pas. Qu'elle ne lui dise pas que ce n’est pas bien, de penser à Miles. Gaby a déjà pensé à tout cela, de trop nombreuses fois. Malheureusement elle est toujours revenue au même point, ce qui explique sa présence ici. Elle n’ose pas vraiment regarder Rio, par peur. Voir ses réactions ne ferait que rendre cela encore plus réel, et Gaby n’est pas sûre d’être prête. C’est un peu ridicule, elle le sait, mais elle n’y parvient pas. Non, elle préfère plutôt admirer la décoration même si elle connait tout cela par cœur pour être déjà venue des centaines de fois. « C’est ça le problème avec les relations. Un jour, on pense avoir trouvé l’amour de sa vie et que les choses seront parfaites puis un jour, on rencontre quelqu’un qui nous donne une nouvelle illusion. » Elle est surprise par ces paroles, clairement elle ne s’attendait pas à cela. Pourtant elle se retrouve totalement dans ce qu'elle vient de lui dire. Tellement que ça en est presque dérangeant. Tout devient beaucoup plus réel à mesure qu’elle se confie à Rioja, beaucoup plus que quand elle ne faisait que penser toute seule. Elle ne sait pas quoi répondre non plus, peut-être qu’il n’y a rien à dire après tout. Seulement écouter, réfléchir, se confier. « Je sais que tu aimes Miles. Je sais que tu l’aimes parce que je le vois. Tu l’aimes à ta manière, un peu maladroite, mais tu l’aimes. Je le sais parce que je te connais Gabrielle. Je sais comment tu es et j’essaie de ne pas m’en mêler parce que c’est ta vie… » Elle grimace à l’attente de ses paroles. Non pas parce qu’elles ne sont pas vraies, mais parce qu’elles le sont justement. Bien sûr qu’elle aime Miles, sinon elle l’aurait quitté depuis longtemps. Mais ça elle ne le veut pas, ce n’est pas envisageable du tout. Et justement cela pose problème, parce qu’elle est mariée. « Bien sûr que je l‘aime. » Elle chuchote presque, se parle principalement à elle-même pour se le rappeler. Comme si elle avait besoin de le dire pour ne pas l’oublier. Peut-être pour se donner bonne conscience aussi, le dire parce que oui elle pense à lui dans toute cette histoire. Même si cela ne se voit peut-être pas. Elle ose regarder Rioja, attendant la suite de ses paroles. Elle le sait, elle le sent, ce n’est pas terminé. « Mais je ne suis pas aveugle… Et ta vie t’ennuies un peu et je veux que tu me répondes honnêtement à cette question : tu penses que ça peut réellement donner quelque chose de concret ? Quelque chose de beau. De l’amour, si j’ose dire. » Est-ce que sa vie l’ennuie ? Non. Oui. Peut-être... Sans doute un peu. Principalement quand elle se retrouve seule régulièrement. Quand elle ne fait que croiser Miles quelques minutes plusieurs jours de suites. Quand ils se voient à peine quelques heures dans la semaine. Elle s’ennuie, elle se sent seule, et pour s’occuper elle le trompe. Elle trompe sa solitude dans d’autres bras que ceux de son mari. Gabrielle sait déjà tout cela. En revanche elle n’a pas de réponse pour ses questions. Ou plutôt elle n’a pas envie d’y réfléchir. Elle se lève soudainement, ayant envie de marcher, de s’éloigner un peu de Rioja. Est-ce que ça pourrait donner quelque-chose de concret ? Elle ne le sait pas vraiment. Est-ce qu’elle aimerait ? Oui sans aucun doute. Elle ne penserait pas aussi souvent à Eulalie si ce n’était pas le cas. Elle aurait déjà tenté quelque-chose si elle ne le voulait pas. Mais tenter quelque-chose s’est aussi presque le risque qu’il ne se passe rien justement, er pour le moment Gaby ne veut pas penser à cette possibilité. Finalement elle a les réponses à ses questions. Elle a simplement peur de répondre à voix haute. « Je sais pas. » Un jolie mensonge. Elle ne serait pas là sinon, et Rioja doit le savoir aussi. Finalement, elle regarde son amie et finit par revenir s’asseoir, soudainement épuisée. « Peut-être... » Pour ce qu’elle en sait, il est fort possible que ça ne soit qu’à sens unique. Même si elle a parfois l’impression que ça pourrait être réciproque. « Mais ça ne peut pas de toute façon. N’est-ce pas ? » Ce n’est pas une vraie question, elle a plus besoin que Rio lui dise que non, ce n’est pas possible. Parce qu’elle n’est pas la seule. Parce qu’il y a Miles. Parce qu’il y a Emma. Même si au fond, cela ne changera sans aucun doute rien.