"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Récupération de fiche 2979874845 Récupération de fiche 1973890357
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Récupération de fiche

 :: It's over :: Corbeille
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stray thoughts
Invité
() message posté Sam 22 Sep 2018 - 15:45 par stray thoughts
Bonjour Récupération de fiche 1922099377
J’ai été membre sur LC pendant plusieurs mois il y a deux trois ans (je sais cela remonte Récupération de fiche 2107231163 ) et je suis ravie de voir que LC est encore là. Mais je voulais savoir s’il était possible de récupérer mes fiches parce que je me suis aperçue que je ne les avais pas conservées et que je repense souvent à ces persos Récupération de fiche 3674345785 Si jamais elles sont trop anciennes et ont été supprimées il n’y a pas de soucis je comprendrais Récupération de fiche 2941632856
J’etais Elea R. Marshall avec Arden Cho et Richie Kipling avec Ezra Miller (le titre de la fiche commençait par “you have stardust in your veins”) :chou:
En tout cas merci pour votre aide et bonne continuation pour ce forum Récupération de fiche 1975938187 Récupération de fiche 1975938187
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Alycia Hemsworth
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() message posté Sam 22 Sep 2018 - 17:31 par Alycia Hemsworth
Hello Récupération de fiche 1922099377

J'ai la deuxième fiche (facile avec le titre Récupération de fiche 2637431331).
Code:
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<div class="NML2">Richard <NL>Walter</NL> Kipling</div><div class="LFP">
<div style="background-image:url(https://i.imgur.com/WQUpIOT.png);" class="FGP2"></div><div class="ST">London calling to the faraway towns</div><div class="ITC"><IC>NOM(S)</IC> : Kipling <ID>PRÉNOM(S)</ID> : Richard en l’honneur de Keith Richard, guitariste des Stones. Walter, pour Walter’s Walk, la chanson préférée de Led Zeppelin de ses parents. Il n’a jamais supporté son prénom, et Dick n’était en aucun cas une alternative qui lui convenait. Il ne restait plus que Richie. <IC>ÂGE</IC> : vingt six-ans <ID>DATE ET LIEU DE NAISSANCE</ID> : Londres, premier novembre, jour pluvieux, brouillard.  <IC>NATIONALITÉ</IC> : anglais <ID>STATUT CIVIL</ID> : Il se dit célibataire. <IC>MÉTIER</IC>  : Réalisateur de films ; il a même été nominé en 2014 pour le prix Jutra de la meilleure réalisation au Québec. Ancien héroïnomane, sevré. <ID>TRAITS DE CARACTÈRE</ID> : taciturne + abrupte + acerbe + joueur + passionné + aimant + fragile + auto destructeur + confiant + créateur + mature + sensible + décalé + hyperlexique + ingérable + observateur + revêche + mystérieux + doué + égoiste <IC>GROUPE</IC> : walk on a line </div>
<table><tr><td><img src="http://45.media.tumblr.com/e129ff763c132ecdc3bf2553d2f000b9/tumblr_nxhsfjilgQ1u8h1ydo4_250.gif" class="LGF">

<img src="http://49.media.tumblr.com/77c94a5419a85e437d0741d5db6a17bd/tumblr_nxhsfjilgQ1u8h1ydo3_250.gif" class="LGF2"></td><td><div class="TYP">My style, my life, my name</div>
<div class="IDP">
›› Richie vient d’une famille très nombreuse, sûrement trop. Enfant du milieu, enfant fragile et déstabilisant, il a été surprotégé toute son enfance par ses ainés comme les plus jeunes. Même s’il éprouve des sentiments particulièrement fort pour sa fratrie, il était le premier à sortir de la pièce, le premier à rester seul, le premier à s’éloigner ; une famille comme les Kipling n’est pas silencieuse ; et les sons ont toujours été agressifs pour l’anglais.  Même maintenant, revenu à Londres, il est souvent pris de panique lors des répétitions avec ses frères et sœurs ; le voir débouler hors de la salle, les mains sur les oreilles pour aller s’enfermer quelque part n’est pas surprenant.
›› S’il est pris de crise, il faut le laisser seul, le laisser avec la bulle vitale qu’il oublie si souvent d’exister autour des autres. Il faut le laisser faire le vide, s’extraire du monde. Il faut le laisser reprendre son inspiration, il faut laisser ses yeux prendre cette teinte douloureuse et horrifiée maintenant qu’il ne peut plus courber les sensations trop lourdes par de l’héroïne. Il faut le laisser oublier l’euphorie qui avait si souvent parcourue ses veines, la douce sensation d’être vivant, mais de ne plus ressentir comme un étranger, un alien.
›› L’imagination. Elle lui venait des livres, qu’il avalait, les mots ceux qu’il n’arrivait pas à prononcer à ses frères et sœurs. Puis elle lui venait de sa propre tête, seule arme qu’il possédait lorsqu’il devait cacher son addiction à sa famille. Voyant le monde d’une manière différente aux autres, il s’est tourné vers le cinéma d’horreur, vers Carpenter, vers Cronenberg. Intégrant une école de cinéma une fois son bac obtenu, dans la ville de Montreal, il réalisa son premier fils à vingt-quatre ans, <em>Prosopagnosie</em> ; film tamisé, sombre, sur la relation des sensations et des autres, il lui valut une nomination pour un prix québécois pour la réalisation et meilleure actrice dans un premier rôle pour le rôle incarnée par Reina Barakat.
›› Richie, aux longs cheveux, à la barbe mal entretenue, porte le plus souvent des manches longues, afin de cacher les cicatrices sur son bras ; les traces que les piqures de seringues remplies d’héroïne ont laissées, ainsi que des infections qui ont été la conséquences de prises répétées. Son corps est recouvert de multiples tatouages, certains inscrits sur sa chaire alors qu’il était complètement sous influence, mais aucun sur ses avant-bras, lisses, brisés. Chaque membre de sa famille a le droit d’avoir sa marque sur la peau pâle. Dédicace personnalisée pour un homme qui reste le plus souvent tacite sur ses sentiments.
›› Richie a été diagnostiqué avec un trouble du spectre autistique, Asperger plus précisément, quand il avait six ans, ainsi qu’un trouble sensoriel souvent associé à l’autisme. Il réagit très mal à certaines stimulations et les évite, et peut en rechercher d’autres qu’il ne ressent que très peu. Il éprouve une sensation presque douloureuse pour certains éclairages, recherche la pression d’écharpes sur sa gorge, ne supporte pas les caresses rapides sur sa peau, apprécie le contact du métal. Richie a appris à contrôler les manies qui lui prennent ses mains, et ses flexions incontrôlables de ses doigts, mais il lui est impossible de se retenir dans un état de stress.
›› Observateur et s’étant lui même déclaré comme tricheur, Richie a appris très jeune à compenser les conséquences de son autisme. Il apparaît comme un jeune homme taciturne, au langage familier et aux sourires moqueurs faciles. On dit de lui qu’il est arrogant, brusque. On remarque cependant sa difficulté à lire les signes non verbaux, mais on ignore les efforts qu’il produit pour s’insinuer dans les groupes.
›› Il est sobre depuis 7 ans. Et pourtant, il n’a jamais autant ressenti les années que depuis la dernière prise d’héroïne. Il a été addict, le restera toute sa vie. Richie retombe encore souvent dans une nostalgie douloureuse, dans laquelle il se rappelle ses années d’héroïnomane, la drogue l’empêchant encore maintenant de se souvenir des effets secondaires qu’elle avait sur lui. Il reste son éternel amant, impossible amoureux. Il sait très bien que s’il ne retouche qu’une seule fois, il tombe. Et la souffrance de l’arrêt était telle qu’il refuse toutes sortes d’opiacés ; il préfère passer une chirurgie sans morphine que de retourner à ce stade.
›› Malgré l’amour qui l’entoure dans sa famille, Richie a toujours était en retrait. Moins ouvert que les autres, plus abrupte, il n’a jamais brillé d’un éclat attirant si ce n’est l’imagination dans ses yeux et la souffrance qu’il n’a jamais exprimée physiquement. Il garde ses cheveux longs en barrière entre lui et le monde, ses mèches lui barrant souvent le visage, lui permettant de regarder ailleurs. Sa notoriété grandissante au Québec ne l’a jamais touché ; il ne fait pas des films pour être connus, mais tout simplement parce que c’est un besoin viscéral. Il exprime ce qu’il ressent dans sa réalisation, dans les lumières brisées qu’il affiche à l’écran, dans la détresse presque permanente des protagonistes.
›› Il se dit célibataire, pourtant ce n’est pas exactement le cas. Mais Richie est tout simplement incapable de lire dans les situations du quotidien. Il ne sait pas s’il drague, il ne sait pas s’il est en train de se faire séduire. Alors qu’il ne se considère pas en relation, il est en réalité en couple avec plusieurs personnes, juste pas de son point de vue. Attiré par les deux sexes, de manière plus platonique que sexuelle – son hypersensibilité lui rendant difficile les contacts– il ne trouve que peu d’intérêt à la notion de couple. Sa meilleure amie garde un carnet où elle a écrit les noms des personnes persuadés être en relation avec Richie. Il n’a jamais pris la peine de le regarder.
›› Il a un visage ouvert, un sourire ornant ses lèvres dès qu’un membre de sa famille se trouve à ses côtés. Il est plus facile d’être libre avec eux, ils le connaissent. Ils savent ce qu’il se passe dans sa tête, ils l’acceptent, et Richie ne demande rien de plus. C’est son corps qu’il n’arrive pas à bouger comme il le voudrait. Il préfère être en groupe, Richie, parce que son côté observateur lui permet alors d’obtenir plus d’informations sur les comportements ; mais son corps, il a toujours la même position nonchalante, les épaules relâchées, et il n’y peut rien.
›› Richie a un degré de concentration bien plus élevé que les autres membres de sa famille, si ce n’est Lou. Ce n’est donc pas une surprise de le retrouver en haut du classement de <em>Snake</em> le seul jeu opposant réellement les membres des Kipling. Il y joue de manière presque compulsive ; et c’est sa véritable raison d’être toujours en retard. Il lance une partie dans le métro, et il doit rater son arrêt pour ne pas quitter sa partie avant de mourir.
›› Richie ne dit jamais <em>bonjour</em> ou encore <em>au revoir</em>. Il est parti au Canada sur un coup de tête, une fois son diplôme en poche. Il est parti après son overdose, les bras encore piqués régulièrement. Le changement et la rupture de sa routine l’ont permis de se sevrer, et il a passé de long mois en un stade larvaire à Montréal. Il est parti, sans prévenir, comme l’a fait son père des années avant lui. Il a retrouvé ce dernier dans les rues de Montréal, loin des enfants qu’il avait abandonné derrière lui. Il ne l’a jamais dit à Lou. Leur père ne voulait pas d’eux de toute façon.
›› Il a appris que sa mère avait Alzheimer. Richie fut le premier à passer le test. Il n’a jamais montré le moindre signe de réticence ; il avait fait une overdose ; il avait déjà frôlé la mort ; allait-il oublier les sens qui le débordaient ? Il l’espérait. Le dépistage fut négatif.
›› Il est le bassiste (Gibson, 5 cordes) hors de la réalité du groupe formé par ses frères et sœurs. Il est celui dans son monde, celui qui bat la cadence en rythme avec River, qui laisse ses sons passer derrière ceux de Leo. Il n’est pas mélomane comme le reste de sa famille ; il aime la musique mais ce n’est pas son domaine de création. Ce n’est pas comment il aime raconter les histoires. Mais depuis tout jeune, c’est l’activité qui lui donne le plus l’impression d’être un membre à part entière dans cette famille. Et c’est pour cela qu’il fait son possible pour rester debout sur une scène.
›› Richie vit au dessus de ses moyens. Habitude qu’il a pris à Montréal, il aime oublier le fait qu’il soit pauvre. L’argent récupéré après la sortie de son film lui a permis de rembourses ses prêts et de placer de l’argent sur plusieurs comptes au nom de ses frères et sœurs afin de les faire fructifier.


</div></td></tr></table><div class="ITC2"><IC>PSEUDO :</IC> stray thoughts <ID>PRÉNOM :</ID> louise  :drunk: <IC>ÂGE :</IC> too old for this shit     just kidding <ID> PERSONNAGE :</ID> scénario de la meilleure   .  <IC>AVATAR :</IC> ezra miller <ID>CRÉDITS :</ID> tumblr <IC>COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? :</IC> gillie et laura sont à blâmer   <ID>CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?</ID>: un troisième (barthy et elea)   </div>

</div>
</center>

Code:
<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>1996</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">( is the beating of a heart, the steady song of life what makes you human? but you don’t have a heart in your chest, do you? no, you have the universe in its place, life itself as your song.)</font>
« Richie, mon ange, attends deux secondes. Je dois m’occuper de ta sœur d’accord ?»
Je serrais mon livre contre mon torse, hochant la tête. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait s’occuper de Gloria. Papa était là pourtant non ?
« Un, deux. Maman c’est bon. »
Ma mère leva la tête, me regardant d’un air étrange. Son visage semblait fatigué, mais je n’étais pas sûre. Je détournai les yeux, serrant encore plus l’énorme livre contre mon torse.
« Richard, tu n’es pas tout seul d’accord ? Je ne peux pas passer mon temps à m’occuper de toi. Demande à Lou s’il y a un problème. »
Elle détourna les talons, et je fronçai les sourcils. Je l’avais énervé. Je ne comprenais pas. J’avais rien dit pourtant non ? Je voulais juste lui montrer pourquoi la maitresse avait été contente avec moi aujourd’hui. Je savais lire, bien mieux que les autres élèves. Normalement, elle n’était pas contente avec moi. J’étais lent, elle disait, et je restais toujours tout seul, elle disait. Mais aujourd’hui, elle m’avait sourit, et pendant un moment j’avais cru voir le sourire de Lou quand elle coiffait mes cheveux. Cela voulait dire qu’elle était contente, j’en étais presque sûr.
Maman était énervée, et je reculai dans la pièce pour me mettre dans mon coin, près de la bibliothèque. Leo me disait que je lisais trop. Je lui disais qu’il était nul et qu’il savait pas lire. Il était pas content après. Comme Maman.
« Lou ? »
« Je suis à toi dans pas longtemps, Richie, faut que je m’occupe des cheveux de Janis. Ensuite, tu pourras me montrer à quel point tu sais lire.»
Elle me sourit. Elle était douce, comme Janis. Je me reconcentrai sur les livres, assis devant la bibliothèque. J’en rangeai un, puis deux, puis trois. Ils étaient toujours dans le mauvais ordre. Il fallait les mettre par leur taille et leurs couleurs. C’était pas évident, mais j’aimais ça. Leo disait que ça servait à rien. Mais il me passait toujours les livres lorsque je les demandais. Il me disait que je parlais trop bien pour un gamin de mon âge. Alors j’avais changé mon langage, pour paraître comme lui. Il était grand, il savait ce qu’il disait non ?
Je regardai Lou, gigotant à ma place. Pourquoi devais-je attendre ma place ? J’avais demandé après mais c’était plus important non ? J’étais juste bon à ça. Dans la cours de récréation, je ne pouvais pas suivre les autres garçons qui courraient dans tous les sens. Ils me rappelaient Leo. Leo aussi, il courrait partout. J’étais dans mon coin, parce qu’il y avait trop de bruit dans la cours. Alors je me bouchais les oreilles, et je restais avec mon livre. Quand j’avais des mots dans la tête, je pouvais arrêter d’entendre les mots dans l’air.
« Richie, tes affaires sont où ? »
Je levai mes yeux vers ma mère, me retournant avant de fixer l’horloge derrière elle. Je fronçai les sourcils. Pourquoi me demandait-elle cela ? C’était évident non ?
« Je vais les chercher, maman. J’ai terminé avec Janis. »
Lou savait que je rangeai mes affaires toujours au même endroit. Maman oubliait tout le temps. Papa s’en était même pas aperçu. Je continuai avec mes livres, un rouge de poche derrière un couleur brique à peine plus grand. Je poussais les livres que j’avais classé pour insérer un jaune.
« Tu as mis où ton pull, il n’est pas avec tes affaires ? »
Je me cachais derrière mes cheveux. Je l’avais caché derrière les toilettes à l’école. Maman me l’avait offert hier. J’avais été heureux, puis je l’avais enfilé. Il était si inconfortable contre ma peau. Ca grattait, ça brûlait. Mais elle souriait, alors je l’avais gardé pendant le diner. Je n’avais pas réussi à manger. Puis elle m’avait demandé de le porter pour aller à l’école ; je savais que je devais lui faire plaisir. On n’avait pas beaucoup de cadeaux comme ça, mais je voulais pas le porter. Alors je l’avais mis et je l’avais jeté après la première heure de cours. Je pouvais pas le porter.
« On me l’a pris. »
Je mentais, comme j’avais vu Leo mentir. Il m’avait dit que j’avais de la chance d’avoir une voix aussi monotone, parce que c’était pratique pour mentir. Je voyais pas le problème de m’être débarrassé du cadeau. Mais je savais aussi que maman avait été heureuse, et je pouvais pas lui faire du mal, parce que c’était ma maman.
Mais Lou était la sœur de Leo, et il m’avait appris à mentir, alors elle voyait tout. Elle savait tout. Elle approcha sa main de ma joue, et je reculai par reflexe. Papa croyait que c’était parce que je m’étais fais tapé par d’autres enfants dans la cours de récré, <em>des jeux de gamins</em> comme il les appelaient. J’aimais juste pas qu’on me touche. Puis elle posa sa main longuement sur ma joue, et je détournai le regard.
Il fallait que j’apprenne à mieux mentir.</blockquote>

<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>2007</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">(Some are addicted to the rush because it makes them feel everything. I like it because it makes me feel nothing.)</font> J'existai sous forme immatérielle. J'existai dans un monde ou tout était trop ou pas assez. Il n'y avait pas de milieu et pourtant je le recherchais tant. C'était le milieu que je cherchais alors que la pointe en métal s'insérait dans ma veine et je soupirai de soulagement. Il n'y avait pas de douleur lorsque la peau se brisa pour laisser passer la seringue, et le sang qui parla ne me troublait plus. J'étais hyposensible; je désirais le contact du métal contre ma peau. Les bruits autour de moi se calmèrent et mon esprit devint stable. Les lumières ne me dérangeaient plus. Je posais ma tête sur l'épaule d'Abigail. J'avais trouvé le milieu et il était dans mes mains, dans mon sang, et il allait bientôt être dans celui de la jeune femme à mes côtés.  Femme, fille, enfant, adulte. Qu'importait parce qu'elle trichait comme moi. Je trichais en prétendant que j’étais normal, elle trichait en prétendant avoir mon âge. Nous étions des êtres si imparfaits qu’il fallait tricher pour remplir les trous. Et il n’y avait que l’héroïne pour combler les miens. Elle tendit le bras et je ris, remontant le visage de manière à glisser mon nez contre sa joue, pendant plusieurs secondes. Ils me croyaient froids, arrogants. Seule Abi me connaissait affectueux. C'était mieux ainsi. C'était elle, mon milieu. Je sortis la seringue, souriant quand mes oreilles ne captèrent pas d'autres bruits que les tapotements du pied de la plus jeune sur le sol. Juste elle. Je baissai les yeux sur le bras d’Abi, observant les veines bleutées sous la peau diaphane. Nous avions tous les deux une peau trop pâle pour être ainsi marquée par les opiacés et les effets que nous désirions ressentir le plus vite possible, et le plus longtemps. Mes traits étaient tirés par le manque. Par l’obsession que j’avais pour cette seringue que j’approchai de la peau d’Abigail. Elle perça la peau de ma meilleure amie. N’était-elle pas plutôt ma sœur, pas celle que j’avais laissé à la maison sous la protection Lou, pas celle qui dansait autour de River, mais celle qui partageait mon sang lorsqu’il coulait le long de l’aiguille ? Nous échangions nos seringues, de la même manière que je prenais les chemises de Leo pour cacher mes veines porteuses d’héroïne.
Je regardai les pupilles d’Abi se dilater, et je laissais la chaleur envahir mon corps tandis que je me sentais pour une fois apaisé ; il n’y avait plus de sons déstabilisants, plus d’odeurs nocives. C’était moi et le monde. Ce n’était plus moi contre le monde. J’observai la bouche sèche d’Abi se tendre vers une bouteille d’alcool à nos pieds, et je la comprenais. Je ressentais également le désir monter en moi, tous les signaux de récompenses ouverts par l’abus d’opiacés. Je pouvais toucher, je pouvais me faire toucher. Alors j’en profitai. Mon corps suivit mon regard pour se poser sur une femme au regard tiré par le joint à ses côtés. Mes poumons désiraient son souffle de droguée et mes mains sa peau tendue sur des corps trop maigres. Nous étions tous deux trop minces, parce qu’il fallait faire un choix entre manger et se droguer et qu’il était si rapidement fait.
« Tombe pas enceinte Abi. »
Je me levai rapidement, laissant mon amie léthargique derrière moi. Son corps reposait à l’endroit que je venais de quitter, ses fines lèvres entrouvertes pour laisser passer l’extase du <em>rush</em>. J’avançai en direction de la droguée, le désir artificiel parcourant mes veines pour me pousser à prendre sa tête entre mes mains et à lui dérober son souffle à l’haleine cannabis. Son bras m’attira vers elle tandis qu’elle reculait pour se diriger vers une porte. Elle attrapa sa drogue avec elle, avant de tourner les talons et de me prendre la main pour que je la suive. J’étais satisfait. Il fallait bien trouver un moyen de payer la drogue.</blockquote>

<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>2009</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">( One day it won’t hurt. One day you’ll breathe in, and it won’t feel like a chore but a prayer.)</font> Je titubai, portant instinctivement la main à mon bras droit, mes ongles allant chercher une prise dans les coins et recoins de mon coude avant de m’effondrer contre le mur de ma chambre d’étudiant. Les murs se rapprochaient, et j’étouffais. Je plissai mes yeux déjà en amande, la lumière du jour insupportable, et les sons stridents de la grue dehors me faisant trembler. Je ne voulais pas tout ressentir, je n’en voulais plus. Je  baissai la tête, comptant les mèches sombres qui m’empêchaient de voir sans interruption le mur blanchâtre devant moi. Je tirai sur une mèche, frénétiquement puis doucement, au même rythme que mon cœur qui, peu à peu, reprenait une pulsation normale. J’étirai ma main gauche devant les yeux observant mes contractions incessantes de mes doigts. Je ne m’en étais même pas rendu compte. Mes doigts craquaient, et je sentis l’anxiété se dérouler comme un tapis rouge.
Je ne baissai pas les yeux sur mon coude.
Je n’observai pas la peau rouge, je ne regardai pas l’endroit si souvent piqué.
Je relevai la tête, heurtant violemment le mur derrière moi. La douleur à l’arrière du crâne me bloqua un moment l’afflux de stimulations qui venait de l’extérieur, et je soupirai, soulagé. J’en voulais. Je désirai de nouveau sentir l’héroïne couler dans mon sang, courber mes sensations. Pour oublier que mon père m’avait abandonné, pour oublier que j’avais frôlé la mort, pour oublier que j’avais fais comme mon père, et que j’avais abandonné le reste de ma famille en Angleterre. Le vent frais de Montréal passa par la porte et secoua mes longues mèches brunes. Ils devaient tous s’inquiéter. Je n’avais même pas laissé un mot. Je ne savais plus vraiment pourquoi. Gloria était-elle la première à découvrir mon coin dans la chambre que je partageais avec mes frères vide ? River m’avait trouvé, le corps secoué par la quantité d’opiacés dans le sang, et il n’allait pas voir qu’il m’avait aidé bien plus que les autres. C’était grâce à lui que j’étais là. L’overdose était de trop. L’overdose me montrait que quoi ce que je faisais, j’étais en crise. Je faisais toujours les choses en <em>trop</em>. J’avais laissé mon milieu en Angleterre, mais je savais qu’elle n’allait pas s’inquiéter.
Il fallait que je trouve un autre milieu, un dans lequel je pouvais vivre sans constamment tomber de la corde. J’étais un funambule qui avait un mauvais équilibre. Alors j’avais pris le premier avion pour Montréal, acceptant les cinq escales nécessaires pour obtenir un billet abordable. Je changeais de lieu parce que je savais que je ne pouvais pas arrêter mon addiction dans la même configuration qu’avant. J’avais ma routine ; petit-déjeuner, joint, lycée, héroïne, sexe, héroïne. Cocaïne pour recommencer. J’avais besoin d’un changement, et je savais que si je ne prenais pas le billet sous influence je ne partirai jamais. Pour River, pour Janis, je me devais d’arrêter. Je devais donc changer.
Je ne pouvais pas rester auprès de Leo, alors que je savais où il rangeait sa seringue pour la cacher à Lou. Il n’allait pas arrêter ; nous étions tous les deux égoïstes.
Je ne pouvais pas lui en vouloir.
Je n’aurais pas arrêté si la situation avait été inversée.
Dans ma résidence étudiante, je ne connaissais pas les dealers. Je ne pouvais pas échanger mon corps contre ma prise quotidienne d’opiacés, je ne pouvais pas voler pour me faire de l’argent. Je devais désormais vivre sans mes frères et sœurs autour de moi, sans la voix douce de Lou pour me surveiller. J’étais dépendant, de tout, de la drogue, des Kipling, et pour changer, il fallait que je parte. Que je change sans eux.
Je sentis enfin ma respiration prendre un rythme normal et la boule d’angoisse dans ma gorge, dans ma poitrine et dans mes os se dissipa ; le voile sur mon esprit, celui qui me criait <em>héroïne, héroïne, héroïne, putain, prends-en, tu iras mieux après, pourquoi tu n’écoutes pas ton corps, il en cri, il en hurle, donne lui ce qu’il veut, tu vas mourir sans, t’es rien sans Richie, t’es qu’un autiste sans rien, prends-en</em> s’étouffa dans mes oreilles. Les sons résonnaient toujours, mais ils disparaissaient peu à peu, chaque lettre formant de nouveaux mots. <em>T’es plus que ça, Richie. Bien plus.</em> C’était la voix de Janis avec ses cheveux colorés, celle qui ne m’avait pas jugé quand elle m’avait vu avec une seringue planté dans l’aine.
Je sortis mon téléphone de la poche, inscrivant le numéro de ma sœur, celui que je connaissais par cœur. Je touchais l’avion en papier tatoué dans ma peau.
« Oui ? Qui-est ce ? »
« Je suis au Canada. »
« Quoi ? Richie ? Qu’est-ce que tu fais au Canada, rentre Rich- »
« Je vais bien, t’en fais pas. »
Mensonge, mensonge, mais ce qu’elle ne savait pas était mieux pour elle. Elle était trop douce et trop pure. Elle était trop colorée, sa Janis. Elle ne devait pas perdre les couleurs qu’elle avait en elle, en défaut de pouvoir les voir.
« J’étudie le cinéma. Le français est dur à apprendre. Il fait froid. J’ai perdu mon écharpe bleue. J’ai du faire un prêt pour acheter un manteau. »
« Richard Walter Kipling, tout le monde s’inquiète et no- »
Je serrais mes genoux contre mon torse.
« La poutine c’est assez bon. »
Je raccrochai.</blockquote>

<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>2011</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">(The day after you broke my heart I held my own hand for longer than the ten hours you did. Partly to pretend. Partly to forget. Mostly to prove my body’s still real when it’s not being touched.)</font>
J’entrai dans le café, surpassant la foule pour trouver l’homme qui avait légué ses yeux à ses deux plus jeunes garçons. Il était plongé dans le journal qu’il lisait, il ne m’avait pas entendu arriver.
« Gloria et River se souvienne pas de toi. »
L’anglais sonnait étrangement sur ma langue. Je parlais français maintenant, avec l’accent de cette ville qui m’avait adopté. Je réservais ma langue maternelle pour ma famille, et assimiler cet homme avec Janis et les autres me dégoutait. Il se retourna rapidement, presque surpris de me voir là. J’en voulais à mon corps de paraître aussi nonchalant, d’être toujours bloqué dans cette position corporelle alors que je voulais lui crier dessus.
« Même pas le droit à un bonjour ? »
Mon père résumé en une phrase. Je ne lui en voulais pour son égoïsme de croire qu’il méritait de la politesse après nous avoir abandonner. Je lui en voulais parce qu’il n’avait jamais accepté ma différence. Il n’avait jamais compris. Même maman avait fait des efforts. Je lui en voulais parce que quand il était parti, et que c’était le temps des embrassades, et des responsabilités de grand frère, j’étais resté seul, dans le coin de la pièce. Je les avais tous observés, un à un, mes frères et sœurs. J’avais évité le regard sanglotant de Gloria, parce que je pouvais rien faire pour elle, et que je ne pouvais pas gérer sa propre douleur quand la mienne était là. J’avais passé de longues minutes à contempler ce verre d’eau à moitié vide, à me comparer à cette goute d’eau qui était restée collée au verre, sans arriver à utiliser la gravité pour rejoindre les autres. Je venais du même récipient que les autres, et j’avais l’impression que mon père aurait du resté pour m’aider ; il était mon père, il était la gravité dont j’avais besoin. Il était censé m’aider à prendre ma sœur dans mes bras, à la serrer contre moi, peut-être en ne disant rien. Il n’était pas censé nous abandonner comme ça.
« Parce que tu crois que tu le mérites ? »
Je voyais son visage se fermer, mais je n’arrivais pas à éprouver de la sympathie pour lui. Pourtant, je l’avais aimé ce père. Si fortement, dans mon petit thorax. Je n’avais pas aimé ses caresses trop fuyantes sur mon crâne, ni même sa façon qu’il avait à prendre le métro constamment, m’obligeant à le suivre malgré la douleur qui se propageait dans mon corps. J’avais été jaloux de lui ; il n’avait jamais ressenti le besoin de sentir ses doigts craquer, le besoin de routine, la lumière agressive de sa propre chambre, la pression douloureuse d’un baiser de sa sœur.
« Qu’est-ce que tu fais ici, Richard? »
« Richie. »
Je l’avais aimé, et il m’avait aimé en retour. Peut-être pas de la manière dont je voulais, mais il l’avait fait. Il ne m’avait jamais rejeté. Il ne m’avait pas compris, mais je lui en avais demandé trop. Après tout, il était parti sans prévenir. C’était ce que j’avais fait, également.
« Comment m’as-tu retrouvé ? »
« C’est vraiment la première question qui te vient en tête ? Pas un mot sur tes six enfants ? »
Lou travaillait trop durement pour aider le reste de sa famille. Leo continuait de se battre, d’oublier que le monde était autre chose que deux couleurs. Janis, elle, pouvait pas l’oublier ça. Alors elle me demandait quelle couleur imposer à ses cheveux. Gloria avait découvert les relations sexuelles, avait oublié les protections. Elle avait avorté. River continuait d’exprimer ses émotions par la musique, et il avait sauvé son frère d’une overdose. J’avais trop abusé d’opiacés, j’avais le bras marqué, j’étais en pleine dépression post sevrage. Je ressentais rien émotionnellement, tout physiquement.
« Tu habites à Montréal ? Tu fais quelque chose ? »
Je me sevrais. Je restai éloignée de la maladie qui touchait son ancienne femme. Je portais pas le gène.
« Je fais une école de cinéma ici. »
« Oh, et ça te plaît ? »
Je n’aimais pas les conversations comme ça, j’avais jamais aimé.
« T’es con ou quoi ? Sinon je continuerais pas. T’es au courant pour Maman ou tu t’en branles ? »
Il tressaillit.
« J’ai appris par des anciens amis, je suis désolé Richie, vraiment, je- »
« J’ai pas le gène. Ca aurait été drôle, non ? Asperger et Alzheimer. Commence même par la même lettre. »
Je ris. Lui non. Il me regardait avec de grands yeux sombres, sans rien dire. Il avait l’air triste. J’évitai ce regard au bout de quelques secondes, et je planquai mes mains derrière mon dos. Je savais ce qu’elles faisaient, je sentais mes doigts et leurs flexions.
« Tu m’as manqué, Richie, tellement. »
« Pas assez pour revenir ? »
Il fit un geste vers moi, comme s’il voulait repousser mes cheveux, toujours long, ou passer ses doigts sur ma barbe, naissance quant à elle. Il était trop loin pour me toucher et je ne dis pas un seul pas en sa direction. Je ne savais même pas si c’était ce qu’il attendait de moi. Il ne dit rien. Je lui avais donné un choix. Il l’avait pris. Je pouvais pas rester ici ; Montréal était ma ville sans démons, ma ville avec Reina à mes côtés.
« Tu ne me manques pas assez pour insister. »
Je tournai les talons. Je mentais bien mieux maintenant. </blockquote>

<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>2015</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">(your smile is the love they write movies about. I’m sorry you were never told of the miracle in your hands. That when you laugh people don't see the birds flutter closer.)</font> Je secouai la tête, mes cheveux valsant derrière mes oreilles. Mon corps détendu se tourna légèrement vers la droite, un petit sourire sur les lèvres lorsque j’examinai le corps allongé de Reina. Elle s'était endormie durant le deuxième film, son long corps entrelacé dans les draps qu'elle avait à moitié mit sur elle, bayant à répétition et se plaignant du film qu'elle trouvait ennuyeux à mourir. Je n'avais pu entendre que la moitié du premier long métrage. L'autre moitié avait été remplie par les remarques incessantes de Reina sur tout ce qu'elle pouvait observer. Je lui avais lancé un oreiller dessus; mais elle ne s'était pas arrêtée. Je lui avais lancé la boite du film; elle s'en était servie pour se faire des tartines. Puis elle s'était endormie, et j’avais enfin pu profiter des subtilités du film qu'elle ne pouvait apprécier.
Elle faisait toujours ça, un pot de pop-corn dans les mains, mâchouillant de telle manière à ce que mes oreilles sifflent, m’accordant un sourcil arqué lorsque je me tournais vers elle, excédé. Et lorsqu’elle s’ennuyait trop profondément, elle s’amusait à baisser puis à monter le volume. Elle était ingérable. Elle était ennuyante. Elle brisait la magie qui entourait les films de Carpenter. Elle passait outre le spectacle visuel offert et rechignait à s’émerveiller. Elle grimpait sur mes genoux, plaquant son visage devant le mien et riant aux éclats lorsque j’essayai de voir à travers ses cheveux crépus. Elle tirait sur mes mèches sombres. Les coiffait en tresses plus féminines que les autres. <em>T’as l’air d’un elfe, habibi. Sauf qu’ils sont moins chiants.</em>
Je me demandais souvent pourquoi je l'invitais à chaque fois que je comptais voir un film. A vrai dire, je ne savais même pas si je l'avais fait. Peut-être que Reina avait débarqué comme cela, peut-être que je lui avais vraiment dit de venir. Qu'importait réellement. Retenir Reina ressemblait à se mettre debout devant une vague déferlante; inutile et pathétique. Elle faisait ce qu'elle voulait. Et le fait était que je ne me voyais pas passer une soirée comme cela seul de toute façon. Reina était toujours là, avec ses remarques, son sourire, et je l'aimais pour cela. Je la détestais pour cela également. Mais sans elle, l’air aurait été vide. Il y aura eu manque de toute façon. Alors je faisais avec ses remarques. Son sourire le lendemain valait bien ça.
Je tendis le bras, mes doigts posant sur le coude de Reina. Un doigt, puis deux. Ils se mirent en quête du creux, la pression douce, mais constante. Il n'y avait rien dans le creux de son coude, c'était la peau chaude et souple; la même qui s'étirait sur son visage lorsqu'elle souriait. Je savais que nous étions si différents; moi taciturne et elle si tonitruante. Même son corps, que j’avais dénigré par principe pendant mon tournage, ne reflétait pas la même chose du mien.  J’avais insisté pour cette scène, parce que la pureté de son corps méritait les regards. Parce qu’elle était magique, et que je n’étais pas assez égoïste pour garder toute cette lumière pour moi. Quand je voyais Reina, je voyais de la force. Quand je voyais mon corps dans un miroir, mes yeux évitaient ceux de mon reflet. Ils étaient toujours attirés par les cicatrices rouges sur mes coudes, sur les veines bleutées qui ressortaient, sur la pâleur de mon corps qui brillait à côté de l'encre noire qui coulait le long de mes membres. Sauf sur mes bras; il n'y avait que quelques petites inscriptions en arabe, faisant le tour de mes bras, au dessus de ses coudes. <em> You are in my bones, wherever I go, know – I take you with me.</em> C’était ce qu’elle m’avait dit. Elle avait porté un tel sourire, entre l’émerveillement et l’amusement. Peut-être que je portais la liste de ses courses sur mes bras ; en réalité je m’en moquai. Je la portai en moi, c’était l’essentiel.
J’attrapai la télécommande, stoppant le générique et utilisant le plastique pour appuyer fortement sur le ventre de Reina, ses grognements résonnant dans ma chambre, et un œil sombre s’entrouvrit.
« Tu ronfles tabernacle. »
« Tu veux que je te casse la gueule ? »
« T’es conne. »
« Tes cheveux puent. Lave toi, Kipling. »
« Je voudrais pas que tu réalises ta propre odeur devant tant de propreté. »
« C’est ton film de merde qui te fait perdre ta répartie ? »
« Tu sais ce qui est de la merde ? Toi qui prends toute la place. Dégage, je veux pioncer. »
« Non. Dors pas, ça te fera des cernes, et c’est hipster. »
« Et tu parles de répartie ? »
« Je viens de me réveiller bordel. Et puis achète un lit plus grand. »
« C’est soit un lit deux places soit une semaine de brunches. »
« <em>I’m so fancy, you already know</em>. »
« Reste dans le cinéma, ça vaut mieux pour ta carrière. »
« Reste au Canada, ça vaut mieux pour ta famille. »
« <em>Pot. Keetle.</em> »
« Tu donnes de tes nouvelles au moins, où t’oublies comme un frère indigne ? »
Je n’en donnais que très peu. Juste assez pour courber l’inquiétude des autres Kipling.
« Faut que je change de muse, tu sers à rien. »
« Tu fais ça, je te tue. »
Je souris, plongeant mon visage dans la masse de cheveux que Reina possédait. Je lançai un bras au dessus de son corps, et je fermai les yeux.
« Je déconne pas, Richie. »</blockquote>

<blockquote><div style="line-height:18px;"><div style="border-top:dotted 1px dimgray;padding-top:3px;"><font style="font-family:times;font-size:12px"><b>2016</b></font> <font style="font-family:times;font-size:14px;">(But darling, when you glance over your shoulder at me, eyes bright as the sun, I am reminded why I still chase your warmth.)</font>
La fumée de la cigarette me suivait depuis plusieurs mètres, et je resserrai mon écharpe autour de mon cou, la basse brisant peu à peu mes tympans. La musique rythmait mes pas. J’avais hâte de retrouver ma chambre après avoir passé la nuit dans celle d’Awstin. Les odeurs n’y étaient pas familières. Il dormait encore quand je m’étais habillé, et je l’avais laissé là, ne trouvant aucune raison qui me poussait à rester. Il fallait mieux être chez moi. Reina allait sûrement me poser des questions, avec un sourire que je ne comprenais pas sur la bouche. Elle était peut-être dans la piaule qu’elle louait à Brixton, cela dit.
J’entrai enfin chez moi, posant mes affaires calmement, dans le coin qui leur était réservé. Je posai mon mégot dans un cendrier, fronçant le visage en voyant la vaisselle s’accumuler. Quelqu’un allait devoir s’en charger. Je montai à l’étage, et ouvrit la porte de la chambre que je partageais avec mes frères. River dormait encore, ses cheveux bouclés sortant à peine du drap. Il avait une jambe qui dépassait, et je remis rapidement le tissu. J’allais à côté du lit de Leo, peu surpris d’y trouver Reina. C’était amusant de la voir sur le lit de mon frère alors qu’elle avait presque dix centimètres de plus que lui. Je me saisis de son téléphone sur la table basse et activant son appareil photo, je me penchais pour en prendre plusieurs de sa tête. J’en postais une rapidement sur instagram, ne mettant aucun filtre pour ajouter un hastag spécifique. Reina avait eu de la chance de ne pas baver ce matin. J’activai ensuite une alarme portant la notion <em>fais la vaisselle</em> avant d’enlever mon t-shirt, de le jeter sur mon lit vide, et d’attraper un autre au hasard. Il était à Leo, celui là. Les manches étaient trop courtes.
Je sortis de la chambre masculine pour passer une tête dans l’ouverture de celle de mes sœurs. Janis était endormie, l’air paisible. Gloria, elle, était réveillée, ses grands yeux posés sur un livre de contes d’enfants. Je me souvenais lui avoir lu, il y avait des années. J’entrai, et j’allais me poser sur son lit, un sourire sur les lèvres. Mes yeux tracèrent l’encre de sa plume sur le bras, et je savais que ses propres yeux suivaient les cicatrices sur mes bras. Elles n’allaient jamais partir. Elles faisaient partie intégrante de mon corps, comme les nombreux tatouages qui parcouraient ma peau. Je touchai de manière exagérée mon omoplate, glissant sur la peau rouge du ballon de la petite fille qui symbolisait Gloria sur mon corps. Nous nous ressemblions, tous les deux. Je n’étais pas son jumeau, et elle n’était pas ma Janis, mais je reconnaissais le manque dans ses yeux– le seul regard que je reconnaissais parce que je le voyais tous les jours dans mon reflet. Mon manque était un qui allait me suivre toute ma vie. J’avais arrêté l’héroïne, mais l’envie était encore là. Mon cœur battait encore trop fort à l’idée de sentir l’opiacé courir mes veines. J’allais être dépendant jusqu’à ma mort. Je l’avais accepté tôt. Je ne pouvais pas faire comme Leo, me piquer une fois de temps en temps et revenir à un état stable. Moi, c’était tout ou rien.
Je levai ma main, la posant sur la tête de ma sœur, la ramenant contre moi. J’étais affectueux, justement pour compenser les mots que je n’arrivais pas à exprimer. Je savais que j’avais pas besoin de les dire avec eux, pourtant. J’attrapai le livre de ses mains, le callant contre mes genoux relevés. Je glissai ma joue contre ses cheveux.
« Il était une fois un prince qui voulait épouser une princesse. Mais il n’en trouvait pas, malgré de nombreux tours du monde. Un soir d’orage, une femme se présenta comme une princesse. <em>Je m’appelle Leonard, </em>dit-elle avec hauteur. <em> Je suis une vraie princesse. La plus princesse des princesses. Si je m’endors sur un petit pois, mes pauvres fesses toutes plates pleurent.</em> »
« Tu veux pas raconter Peau d’Ane comme ça ? »
« Il était une fois une vieille pauvre dame nommée Leo qui vivait avec une peau d’âne sur le corps parce qu’elle était bloquée dans les années mille quatre vingt de la mode... »</blockquote>.
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() message posté Sam 22 Sep 2018 - 17:32 par Alycia Hemsworth
& voilà cella d'Elea Récupération de fiche 2941632856 (ça ne tenait pas dans un seul message Récupération de fiche 878725457)

Code:
<center>
<div class="NML2">Elea <NL>Ren</NL> Marshall</div><div class="LFP">
<div style="background-image:url(https://nsa37.casimages.com/img/2015/07/18/mini_15071809011693179.png);" class="FGP2"></div><div class="ST">London calling to the faraway towns</div><div class="ITC"><IC>NOM(S)</IC> : Adoptée par une grande famille de la Nouvelle Orléans, elle prit le nom de Marshall, abandonnant ainsi Takahashi, le nom qu’elle avait à la naissance. <ID>PRÉNOM(S)</ID> : Elea fut donné par ses parents adoptifs qui gardèrent Ren en deuxième prénom, conservant ainsi le nom qu’Elea suppose venir de sa mère biologique. <IC>ÂGE</IC> : vingt-neuf ans ; son adoption ayant mit quelques temps, elle n’a que quelques mois de différence avec Olivia, si bien qu’elle se considère souvent comme sa jumelle .  <ID>DATE ET LIEU DE NAISSANCE</ID> : Née le vingt-neuf janvier 1986 à Séoul, en Corée du Sud. <IC>NATIONALITÉ</IC> : Comme ses frères et sœurs, elle possède la nationalité anglaise et américaine, ayant abandonné celle coréenne dont elle se moquait royalement. <ID>STATUT CIVIL</ID> : célibataire <IC>MÉTIER</IC> : procureur de la Couronne de la ville de Londres  <ID>TRAITS DE CARACTÈRE</ID> : brillante-fleur bleue-aimante-intransigeante-acerbe-loyale-acharnée-passionnée-obsessionnelle-joueuse-calculatrice-éloquente-bornée-persuasive-diplomate-autoritaire-vindicative-protectrice-possessive<IC>GROUPE</IC> : black car</div>
<table><tr><td><img src="https://41.media.tumblr.com/164b2a77e05473b636524973c63ab7b8/tumblr_nxtozgs3yG1thy4yio3_250.png" class="LGF">

<img src="https://41.media.tumblr.com/4cd1b2968138e6e8a55bb2b6fb5dee7e/tumblr_nxtozgs3yG1thy4yio4_250.png" class="LGF2"></td><td><div class="TYP">My style, my life, my name</div>
<div class="IDP">[i]one ›› [/i]Il n'y a jamais eu aucun doute sur l'adoption d'Elea ; la jeune femme étant loin de la chevelure blonde des Marshall, loin de leurs yeux bleus. Pourtant, il n'y a également aucun doute sur son appartenance à cette famille; si proche avec ses expressions. Elle a le pincement de lèvres d'Olivia, les mêmes sourcils froncés que William, le même mouvement souple et nonchalant d'épaule que Blezian. Elle sait qu'elle est née Takahashi Ren, mais elle n'a jamais vraiment cherché à en savoir plus sur sa famille biologique. Elle s'est cependant intéressé à la culture coréenne du à sa naissance à Séoul, et non pas à la culture japonaise malgré ses prénoms et noms.
[i]two ›› [/i]Elea collectionne les hobbies, les changeant régulièrement. Elle a essayé des dizaines de sports différentes, les abandonnant au bout d’un certain moment. Au grand damne de ses parents, elle n’a jamais pu se passionner d’un seul sport, comme si c’était plus fort qu’elle : elle fallait qu’elle change. Plus jeune elle a essayé de nombreux instruments également, finissant par s’accrocher à une guitare électrique à l’âge de douze ans. Elle en joue depuis toutes ces années, bien loin de l’image de cette femme élégante toujours en talons ; elle doit d’ailleurs entretenir de bons termes avec ses voisins pour lui permettre de jouer aussi fort qu’elle le veut.
[i]three ›› [/i]<em>I do not mix business and pleasure, chere,</em> prononce t’elle d’une voix enivrante, avec un accent cajun sûrement trop prononcé. Et Elea respecte si bien cette phrase qu’au final un mur de béton se dresse entre les deux parties de sa vie ; sa vie professionnelle où elle est ce loup trop jeune pour être ainsi ; et sa vie personnelle où elle est cette sœur aimante et généreuse. Elle ne parle pas de son métier à sa famille, comme elle n’a jamais réellement parlé de ses amis, de ses études. Elle ne parle pas de sa famille à ses collègues, instaurant sans le vouloir un mystère autour de sa personne.
[i]four ›› [/i]Elle a ses principes. Elle les a changé peut-être trop rapidement en passant de la défense à l’attaque, en faisant de sa détermination et de son intransigeance ses principales armes. Elle a abandonné avec une vitesse délectable la position qu’elle désirait pendant toute son enfance, pour laisser son désir de revanche prendre le dessus et la mener vers le poste de procureur. Et pourtant elle se rattache à quelques principes ; rester fière ; rester à cheval sur les règles ; ne jamais dissimiler des indices ; ne pas faire souffrir inutilement les criminels ; ne pas leur ressembler.
[i]five ›› [/i]Assistant à une visite au Pentagone le onze septembre 2001, Elea a été blessée par l’onde de choc engendrée par l’avion. Projetée contre une fenêtre, elle ne subit pas de blessures mettant sa vie en danger, mais ne put éviter une longue et fine cicatrice sur le bas de son dos. Elle en eu longtemps honte, et réappris à aimer cette cicatrice seulement quelques années plus tard. Elle a encore, cependant, beaucoup d’anxiété en prenant l’avion, utilisant milles tactiques pour s’endormir et oublier le fait d’être dans les airs.
[i]six ›› [/i]Elea n'a aucun os maternel dans son corps. Bien que rêvant très jeune au grand amour, ces visions idylliques n'ont jamais inclus des enfants. Elle s'est occupée avec plaisir de ses frères et sœurs plus jeune, même si elle est  partit tôt à l'université, et aime bien les enfants, ce n'est pas le problème. Mais avoir un enfant à elle n'a jamais été un objectif. En réalité elle ne veut juste pas avoir d'enfant biologique.
[i]seven ›› [/i]Elea a longtemps rêvé au prince charmant. Elle croyait au coup de foudre, elle croyait au grand amour, et aux <em>happy endings</em>. Elle a cependant tourné la page après un énième cœur brisé, un homme la laissant seule sans prévenir, la mort d’Isaac, et celle de sa belle-sœur, l’épouse de William. Depuis elle enchaine les conquêtes sans espoirs, essayant toujours de ne jamais s’attacher.
[i]eight ›› [/i]Elea a toujours su ce qu’elle voulait et s’est toujours donné les moyens de l’avoir. Elle a voulu faire des études brillantes et s’est rapidement tournée vers Yale pour terminer sa formation d’avocat puis procureur à Oxford.  Non seulement était-elle brillante, mais elle a toujours eu la caractéristique de ne jamais lâcher l’os qu’elle tenait férocement dans ses dents. Cette façon d’agir lui attira dans le milieu compétitif des étudiants anglais le surnom <em>the Wolf</em> rapidement suivit de l’autre surnom <em>the Bitch</em> par ceux sur qui elle marchait sans un regard. Elle n’agit guère différemment à son poste, ce qui explique le nombre réussi d’affaires pour une encore jeune procureur assez conséquent.
[i]nine ›› [/i]Son meilleur ami entrant dans la politique très jeune, il lui avait demandé son aide pour se ‘tailler un foie’. Son but étant de pouvoir boire du vin sans déblatérer des idioties, il poussa Elea à en faire de même. Depuis, elle a une très bonne connaissance et descente en alcool. Elle préfère les boissons dites d'homme comme le whisky, aux cocktails fruités qui lui montent plus vite à la tête. D'ailleurs, plusieurs cocktails sucrés et c'est le <em>black-out total</em>. Elle ne l’avouera jamais mais elle ne se souvient de presque aucune des soirées de ses années universitaires quand elle commençait par boire du mojito. Tout comme elle essaye de cacher à Blezian d’avoir gagner le tournois de flip cup et de bière pong deux ans de suite.
Sinon ses boissons quotidiennes sont le café et le thé qu'elle permute souvent. N'ayant pas un grand appétit, il lui arrive souvent de sauter des repas en consommant uniquement un breuvage chaud.
[i]ten ›› [/i]Son meilleur ami Park Jong Hin est décédé en 2006. Il était un jeune idéaliste de Boston, entrant dans la politique, devenant conseiller municipal. Mais la pègre irlandaise est particulièrement présente dans cette ville, et si Elea n'a jamais pu le montré, après la libération du suspect par des avocats qu'elle considère ripoux, elle est persuadée que la mafia irlandaise est derrière le décès de Jong Hin. Elle a d'ailleurs mis sous surveillance plusieurs individus suspects. Sa famille n'est pas au courant, ne connaissant même pas Jong Hin.  
[i]twelve ›› [/i]Elea vient d'une grande famille, et on l'a toujours encouragé à <em>partager</em>, à <em>prêter</em>. Pourtant aussi loin qu'elle s'en souvienne, c'est quelque chose avec quoi elle a toujours eu du mal. Elle est toujours irrationnellement en colère lorsqu'on prend quelque chose qui lui appartient. Boisson, nourriture, jouets, vêtements, et même des choses ridicules comme des stylos, jusqu'à aujourd'hui, cela l'a toujours énervé.
</div></td></tr></table><div class="ITC2"><IC>PSEUDO :</IC> stray thoughts <ID>PRÉNOM :</ID>louise <IC>ÂGE :</IC> 22 ans  <ID> PERSONNAGE :</ID> inventé   <IC>AVATAR :</IC> arden perfect cho    <ID>CRÉDITS :</ID> tumblr + bazzart <IC>COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? :</IC> je crois que je me suis fais happé dans le rer   <ID>CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?</ID>: oiui (barthy lancaster) </div>

</div>
</center>

Code:
<center><div class="THS">At the beginning</div>
   <div class="HST">
[justify][font=Serif][size=13][b]<em>2003 ››</em>[/b][/size][/font] « [color=black]T’es pas trop jeune pour boire toi ?[/color] » Elle relève la tête, observant l’homme en face d’elle, qui ne doit pas être bien plus âgé qu’elle. Elle lève un sourcil, se redressant, et essaye de faire bien plus que ses pauvres années. « [color=seagreen]Tu ne vas pas aller me dénoncer non ?[/color] » contredit-elle avec un sourire. Elle a dix-sept ans, n’est pas la plus jeune personne dans cette pièce, mais elle a toujours fait moins que son âge. Et elle a l'impression de disparaître au milieu de cette foule; elle n'est pas sûre d'apprécier ce sentiment. « [color=black]Jong Hin, je suis un troisième année en droit et toi ?[/color] » Elle rougit légèrement, repoussant de longues mèches brunes derrière son oreille. Elle serre la main que Jong Hin lui tend, la prise naturellement forte. « [color=seagreen]Elea, première année. Ravis de te rencontrer.[/color] » Et il lui sourit, et elle a le coup-de-foudre. Alors elle lui sourit aussi, riant à la blague qu’il sort. Ils discutent quelques minutes, la bière remplissant toujours autant sa <em>red cup</em>. Et Elea se dit que c’est étrange cette impression d’avoir trouvé un ami aussi rapidement. Ce n’est pas le genre de coup-de-foudre qu’elle imaginait. Elle les pensait passionnés, pas aussi calmes ; elle les pensait tortueux, pas aussi doux. « [color=black]T’es pas mal couverte par rapport à tes amies,[/color] » continue-t’il, en désignant Sam qui danse plus loin, cette dernière agitant sa main en direction d’Elea. Elle fait le même geste vague avant de se retourner vers Jong Hin. « [color=seagreen]C’est pour laisser la place à l’imagination,[/color] » argumente-elle. La réalité est qu’elle ne veut pas montrer la cicatrice qu’elle a depuis deux ans sur le bas de son dos. Elle sait qu’elle ne devrait pas avoir honte. Elle sait aussi que c’est stupide de ne pas pouvoir prendre l’avion. Elle a fait les statistiques, elle a calculé, elle a fait ses recherches ; elle peut reprendre l’avion sans avoir peur. Mais elle n’y peut rien. Alors elle cache son dos malgré la chaleur de cette fin d’aout, et elle avale la bière. « [color=black]Viens. On va voir ce que tu veux au flip cup. Il me reste une place dans mon équipe.[/color] Elle soupire, non sans rire en laissant Jong Hin tirer sur son bras. On ne vit pas avec un frère ainé sans avoir participer à des jeux d’alcool. William allait être fier d’elle. « [color=black]T’es d’origine quoi ?[/color] Elle lève les yeux, les plissant légèrement. Elle est d’origine américaine, anglaise. Elle a dix-sept ans, et n’aime pas qu’on lui demande ses origines. Ces dernières sont avec les Marshall, même si elle ne ressemble guère à ses frères et sœurs. « [color=seagreen]Je croyais que mon accent répondait à cette question.[/color] » C’est peut-être parce que l’anglais n’est pas sa langue maternelle que l’accent cajun est resté autant accroché à sa langue, ondulant ses intonations de cette manière sucrée qu'a le Sud. « [color=seagreen]Mais je suis née en Corée si c’était ta question.[/color] » Et Jong Hin ne bronche pas, et un sourire étire de nouveau les lèvres d’Elea. Le bras de son nouvel ami se glisse sur son épaule, la serrant contre lui, et il déclare haut et fort ; « [color=black] L’équipe est complète. On va tous vous atomiser. Elea, ne me déçois pas.[/color] » Elea a toujours eu horreur de décevoir les gens. [/justify]
[justify][font=Serif][size=13][b]<em>2005 ››</em>[/b][/size][/font]  « [color=black]Quoi ? Elea, fais pas ça. [/color]» Mais elle ne l’écoute pas. Elle attrape le cadre sur <em>sa</em> table de nuit et la balance contre le mur. Elle attrape la robe qui pend dans son armoire et la jette dans une des deux valises ouvertes. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait écouter Jong Hin. <em>Il est parti. Il l’a laissé.</em> Comme si ce mois n’est que son imagination. Comme si elle ne compte pas. « [color=black]Il va peut-être revenir, tu ne sais pas.[/color] » Et elle hurle dans le téléphone, son cœur se serrant rien qu’au fait de crier sur son meilleur ami. Mais elle n’y peut rien ; elle a mal. Elle pensait s’y être habitué aux ruptures, à cette sensation stupide que de sentir son cœur se briser. Mais non. Elea ne peut pas s’y être habituer comme elle avait appris à aimer sa cicatrice. Alors elle pleure, elle crit, elle rage. Surtout, elle rage. « [color=seagreen]Il a prit ses affaires. Il m’a laissé un <em>putain de mot</em>, Hin. [/color] » Elle rentre dans sa cuisine, ouvrant les placards, ceux qui l’intéressent uniquement ; ceux qui s’ouvrent sur de l’alcool. Ceux qui promettent de lui faire oublier, ne serait-ce qu’un instant. Elle tombe sur une bouteille d’alcool fort et grogne, outrepassant la bouteille pour saisir une bouteille <em>neuve</em>, pas entamée, et va se servir un verre. « [color=seagreen]Ce n’était qu’une grosse connerie de venir ici. Juste pour un stage, m’installer dans un appartement... Il faut que je rentre.[/color] » Elle s’en moque réellement de rentrer en fait ; elle veut juste sa famille. Elle veut Olivia au téléphone, elle veut profiter des trois mois que la blonde a de plus qu’elle pour l’appeler <em>grande sœur</em>, et juste pleurer. Mais Olivia s’est mariée il n’y a pas très longtemps et Elea n’a aucune envie de la déranger pour ça. Isaac et elles sont militaires ; ils ont de choses bien plus importantes que les petits problèmes d’Elea. Et puis c’est de sa faute, vraiment. Elle a toujours eu des gouts horribles. <em> A pretty face, really, that’s all I need.</em>
Elea a toujours réussi à mettre un mur entre sa vie privée et sa vie personnelle. Elle n’a qu’a prétendre que cette douleur appartient au monde professionnel, rien qu’un résidu de son stage. Elle n’a pas besoin d’en parler donc. Elle n’a pas besoin de les déranger. « [color=black]Elea, viens chez moi. Quitte l’appartement, et viens. Comme ça, tu termines ton stage. Je sais que tu aimes ce cabinet ; laisse pas ce salaud ruiner ça aussi.[/color] »
Alors elle écoute son meilleur ami, reniflant, passant une main sur ses yeux. Elle essaye de s’arrêter de pleurer comme si cela allait refermer la plaie sur son cœur. « [color=seagreen]Je... je veux bien. Merci Hin.[/color] » « [color=black]Ce n’est rien du tout. Je passe te chercher dans l’heure.[/color] » Elle raccroche, et se redresse. Elea a toujours été déterminée, au point où l’acharnement n’était rien si ce n’était son deuxième prénom. Alors refermer la plaie ne sera pas compliqué. Il suffit de la colmater, avec du béton, avec n’importe quoi, vraiment. Il fallait juste qu’elle ne s’attache pas. Elle a toujours été acharnée. [/justify]
[justify][font=Serif][size=13][b]<em>2006 ››</em>[/b][/size][/font] « [color=grey]Tu es sûre, Elea ? C’est assez... déconcertant, tu peux le comprendre...[/color] »Elea comprend sa mère. Elle n’a pas besoin de vraiment se concentrer pour imaginer la bouche fine se tordre d’incompréhension, elle n’a pas besoin de fermer les yeux pour entendre l’affection dans son ton. « [color=seagreen]Oxford m’ouvre ses portes un an plus tôt Maman. C’est une opportunité que je ne peux manquer.[/color] » Sa mère ne sait pas que cette opportunité lui a été proposée plus tôt dans l’année. Elle n’a pas besoin de le savoir. Alors Elea écoute les souffles concernés de sa mère passant par l’enceinte de son téléphone, plus occupée à tracer les mots inscrits sur le marbre devant elle que dans la conversation. « [color=seagreen]Oui, c’est magnifique, et ton père est aussi ravis que moi ! Mais nous pensions... que tu voulais être avocat de la défense ?[/color] » Encore une fois, Elea ressent l’incompréhension de sa mère. Elle-même doute ; elle même redoute ce changement de cap. Mais c’est plus fort qu’elle. Elle ne peut plus fermer les yeux et prétendre pouvoir travailler en défendant la Justice et les Innoncents. Ils sont tous coupables. Ils sont tous verreux. Et Elea veux les voir tous croupir derrière des barreaux. « [color=seagreen]C’est mon choix. [/color] » Et elle regrette son ton sec, se mordant doucement la lèvre inférieure, les yeux ne voyant que le gris foncé du marbre depuis trop longtemps. Elea abaisse sa voix, prenant un ton doux, celui là même qu’elle utilisait pour mettre ses anciens clients en confiance. « [color=seagreen]Désolée... Je suis un peu stressée avec le changement. Je suis sûre de mon choix, je t’assure. La défense n’était pas pour moi. [/color] »
Elle laisse sa mère continuer la discussion. Elle ne l’écoute même pas en réalité, elle n’exprime son consentement qu’avec des monosyllabes, et intérieurement, elle hurle. Qu’elle raccroche, qu’elle comprenne que sa fille n’avait pas envie de lui parler. Mais Elea s’est toujours sentit obligée de rester au téléphone, sans doute pour compenser ces longs mois sans visites. Elle redresse les fleurs, les appuyant sur le marbre. « [color=grey]Tu penses que tu pourras venir pour Noel et pour l’anniversaire de ta sœur ?[/color] Elea change de position, ramenant ses genoux contre sa poitrine, entourant ses jambes d’un bras frêle. « [color=seagreen]Bien sur que oui ; je vais tout faire pour en tout cas.[/color] »
Elle se demande si sa mère arrive à percevoir les émotions qui surgissent dans son cœur, telle une vague meurtrière. Elle se demande si sa mère est capable de lire ce qui c’était passé dans son ton, dans la voix de la fillette maintenant femme qu’elle avait adoptée. Mais sa mère raccroche, et Elea laisse enfin échapper un petit sanglot. Bien sûr que non.
Elle trace les lettres dans le marbre, s’imprégnant de chacune. <em>Park Jong-Hin, 1983-2006</em>. Bien sûr que sa mère ne sait pas que sa fille a de nouveau le cœur brisé, parce qu’elle ne connaît pas ceux qui y habitent. Parce qu’Elea garde les choses tout près de son petit cœur en morceaux, parce que les émotions les plus fortes lui permettent peut-être d’en recoller un peu.
Elle laisse les larmes couler sur son visage, levant ce dernier pour tenter d’apprécier les rayons de soleil qui tombent sur sa peau. Elle aurait aimé les plans de films, les cimetières noircis par des nuages et de la pluie. Mais Jong-Hin mérite le soleil, toute sa vie, comme toute sa mort. Il méritait tout en réalité. Il méritait une mort bien différente surtout. Elea ne peut plus rien faire pour lui, ici, à Boston. Mais elle pourrait peut-être quelque chose à Londres.
Elea a toujours aimé trop fort, trop férocement, trop profondément. Et elle a toujours eu son cœur brisé.[/justify]
[font=Serif][size=13][b]<em>2010 ››</em>[/b][/size][/font] « [color=navy]Tu rentres, dis ? Tu reviens à la maison, hein ?[/color] » Et elle se demande si c’est physiquement possible d’avoir encore plus le cœur brisé. La voix de son petit frère résonne dans le téléphone, dans ses oreilles, dans sa poitrine qui se gonfle péniblement. Elle voudrait être là, auprès de lui, et serrer Blez contre elle. Il est jeune encore, trop jeune sûrement. Elle même l’est encore. <em>Olivia l’est aussi, et Isaac... Isaac l’était trop.</em> Il avait un métier dangereux, c’était certain. Elea ne sait pas ce qu’il lui était arrivé. Mais elle s’imagine le voir lutter, le voir combattre. Parce qu’elle ne peut se résoudre à l’imaginer abandonner. Parce qu’elle veut qu’Olivia ait cette même force pour continuer. « [color=seagreen]Oui, je prend l’avion dans une demi-heure. Je suis déjà à l’aéroport. Je serais là bientôt, Blezian. « [/color]Et ce sont les seuls mots qu’elle peut lui offrir malheureusement. Elle aimerait lui donner plus, mais les mots se transforment en tornade dans sa bouche, et sa gorge est trop serrée pour laisser passer des mots de réconforts. Elle cherche pourtant, quelques mots. Elle essaye, pour sa sœur, de trouver les mots.
Rien qu’hier, elle parlait avec un enquêteur sur un meurtre. Rien qu’hier elle condamnait un criminel. Et elle pensait qu’elle s’y était fait à la mort ; à la finalité qu’une vie pouvait s’achever aussi rapidement qu’elle avait commencé. Elle se souvient du rire de Jong-Hin, elle se souvient de sa pierre tombale. Elle se souvient de son cœur brisé, de la souffrance dans ses membres. Et elle sait que sa sœur vit la même chose, si ce n’est plus fort.
Parce qu’ils devaient être ensemble pour toujours. Et Elea avait abandonné, il y a des années l’espoir de trouver le grand amour qu’elle avait cherché pendant des années. Elle vit sans, très bien. Elle est à l’aise dans son grand appartement londonien ; bien mieux qu’avec quelqu’un d’autre. Elle est à l’aise seule ; bien mieux qu’avec quelqu’un dans sa vie. Elle n’en a pas besoin, ce n’est qu’un espoir superflu.
Mais ce n’est pas le cas pour sa sœur, et Elea souffre parce qu’elle ne soit pas quoi dire, parce qu’elle ne sait pas quoi faire. Elle a longtemps idéalisé ce couple. Peut-être trop, peut-être au dépend de la réalité. Mais elle vit par procuration, et le bonheur de sa sœur fait le sien. « [color=seagreen]Je dois te laisser, l’embarquement commence. On se voit dans dix heures d’accord ? [/color] » Et elle entend la voix de son frère, et elle essaye de sourire en raccrochant. Mais son regard se perd dans les grandes baies vitrées de l’aéroport, et finit son verre de whisky d’un coup. Son cœur bat trop vite, et elle ne sait pas si c’est l’effet de l’avion, de la douleur fantôme qui sévit dans le bas de son dos, ou si c’est l’effet tant espéré des deux verres d’alcool bu. Elle veut la dernière option, se raccrochant à cette emballée du muscle. Mais elle étire ses lèvres en un sourire agréable, inclinant la tête en direction du stewart devant elle, et se lève pour le suivre.  
Parce qu’elle a toujours su mentir, sûrement trop bien. Et elle excelle quand il s’agit de se mentir à soi-même.

[font=Serif][size=13][b]<em>2015 ››</em>[/b][/size][/font] « [color=seagreen]Je dois encore régler quelques trucs à bureau... On se retrouve chez moi dans une heure et demie? J’irais prendre de la nourriture en chemin. Indien ou Japonais ?[/color] » Elea bouge la tête, poussant du bout de son stylo le téléphone qui lui bloque une partie du papier sur lequel elle travaille. Elle fronce les sourcils, soupirant devant l’incapacité de certains procureurs avant de rayer des mentions et d’en rajouter d’autres, son mouvement de poignet rageur et le rouge épais. Elle aime son travail ; il n’y a aucune question là dessus. Mais elle préfère de loin chez elle à enchainer les shots et à exploser les scores d’un certain jeu. « [color=seagreen]Mexicain ça va bien avec le mojito non ?[/color] » demande t’elle en interrompant sa lecture. Elle entend un rire de l’autre côté du téléphone  et attrape un dossier à sa droite. « [color=seagreen]Mexicain alors. Prépare toi à la raclée du siècle Dan. Tu vas pleurer à la fin.[/color] » Et elle poussa le rire machiavélique, retenant le mouvement instinctif de lever le petit doigt.  Elea ouvrit son ordinateur, souriant à la photo en fond d’écran ; la famille Marshall réunie dans l’appartement d’Olivia. Elea est particulièrement heureuse de n’avoir pas du faire office de pension pour le reste de sa famille ; privilège d’être la petite sœur sûrement. Certes William avait habité dans sa chambre d’amis pendant quelques mois le temps de son passage à Londres, mais la cohabitation avec l’ainé de la famille a toujours été facile. « [color=seagreen]Ouais, pour te préparer tu devrais pleurer maintenant,[/color] » ajoute t’elle avant d’ouvrir un casier judiciaire qu’elle a sur son ordinateur et d’écrire quelques informations sur la feuille blanche devant elle. Cette affaire a été mal traitée par un autre procureur mais Dieu sait qu’elle est ennuyante à mourir. Elea ne demande pas des meurtres tous les jours, mais elle doit avouer que ces affaires-là sont légèrement plus intéressantes au niveau légal. Même si à la fin, les gestes deviennent mécaniques. Et n’est-ce pas pathétique quand les affaires se ressemblent toutes, au point de défiler devant ses yeux.
Un bruit attire son attention, et elle voit apparaître l’icône signifiant l’arrivée d’un nouveau mail. Elle observe le nom de l’officier l’ayant envoyé et fronce les sourcils. Son visage se ferme, sa bouche se tord. Elle inspire. « [color=seagreen]Faut que je te laisse, Danny. Oui, je penserais aux nachos. T’inquiète pas, mon ventre va commencer à réfléchir dans pas très longtemps. A toute. »[/color] » Elle raccroche, éloignant son téléphone d’elle. Alors elle clique sur le mail, et le lit, son visage proie de multiples émotions. L’officier est un de ceux sous ses ordres, s’occupant en parallèle de la question de la mafia irlandaise. Elle se mord la lèvre inférieure, ses yeux plissés ne quittant pas un seul mot, se délectant des lettres formant une succession de phrases. Une succession d’indice. Ce n’est pas ce qu’elle veut. Elle veut une succession de preuves. Une succession de démonstration. Mais ce n’est pas ce qu’elle a.
Mais elle va faire avec. Et elle imprime le mail, le range dans un dossier qui devient de plus en plus épais chaque jour. Et elle continuera à le faire grossir.
Elea a toujours été obsessionnelle.
</div></center>
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istari
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() message posté Mer 26 Sep 2018 - 0:16 par istari
Merci beaucoup, tu es un amour :chou: :chou:
Je les garde bien comme cela je n'aurais plus besoin de vous déranger Récupération de fiche 2637431331
Merci encore!
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Alycia Hemsworth
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() message posté Mer 26 Sep 2018 - 9:52 par Alycia Hemsworth
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