Matteo - Italiano in the city

C'est lors d'une chaude matinée d'été 1987, dans le domaine familial secondaire de la petite ville de Villacidro, en Sardaigne, que Matteo vit le jour. Il était le premier enfant de ses parents, Fernandino et Alessia Ecca.
Il a passé son enfance à Florence, en Toscane italienne, entre la présence excessive de sa mère, femme au foyer, et l'absence récurrente de son père, homme d'affaires dans le domaine de l'Art. Malgré ce manque, Matteo était un enfant épanoui, qui prenait toujours la vie du bon côté. A 5 ans, sa mère tombe de nouveau enceinte et Matteo accueille sa petite sœur, Laura, avec grande joie. Les deux enfants vont très vite être très complices et encore aujourd'hui, Matteo donnerait tout pour sa petite sœur.
Les affaires du père de Matteo marchant plutôt bien, les deux jeunes bambins n'ont jamais manqué de rien. Au contraire, dès qu’ils souhaitaient quelque chose ils l’obtenaient. Cependant leur mère aimait leur rappeler que seul le travail et la persévérance pouvait leur permettre de devenir qui ils voulaient et obtenir ce qu’ils désiraient au plus profond d’eux-mêmes.

C’est dans cette optique que Matteo suivit l'option Histoire de l'Art dès sa première année de collège. Il développa très vite un talent pour la peinture qui l’amena par la suite à entrer à l’école d’Art Leonardo Da Vinci. Là, il perfectionna sa technique et développa ses connaissances en histoire de l’art, notamment sur la renaissance italienne.

Mais alors que tout semblait aller pour le mieux dans sa vie d’adolescent de 17 ans, un drame survint à la villa familiale. Sa mère, dont il était très proche, est retrouvée par sa petite sœur, étendue dans le salon, deux balles en pleine poitrine. L’intervention des secours n’y fera rien, leur mère décède avant même d’arriver à l’hôpital.
Une enquête policière est alors ouverte. Très vite, les policiers avancent l’hypothèse d’un règlement de compte. C’est l’incompréhension pour Matteo. Qui pouvait bien en vouloir à sa famille ? Et surtout à sa mère… si douce, gentille et aimante.
La douleur s’installe désormais dans sa vie. Jamais plus elle ne pourrait le prendre dans ses bras. Jamais plus elle pourrait prendre soin de lui comme elle l’avait fait jusqu’à présent. Mais la tristesse et la détresse de Laura l’empêchait d’extérioriser sa peine. Il devait être fort pour elle. Et c’est seulement dans la peinture que Matteo trouvait une échappatoire.

Quelques mois plus tard alors qu’il essayait de se reconstruire, leur père les laissa, lui et Laura, en compagnie de leur nourrice, pour un voyage d’affaires. Un soir alors qu’il était dans l’atelier de peinture, un policier vint sonner chez eux. Il demanda à parler aux deux jeunes et leur expliqua que leur père venait d’être arrêté lors d’une fusillade à Villacidro et été accusé de meurtre. C’est comme ça que Matteo appris la vérité. Son père qu’il pensait honnête faisait partie en réalité d’un trafic d’œuvres d’Art et le meurtre de sa mère était bel et bien un règlement de compte suite à une arnaque. Ce soir là, leur père avait vengé leur mère mais il avait aussi abandonné ses deux enfants...
Matteo fût dévasté et même s’il ne voulait pas le montrer devant Laura, il craqua ce soir-là.

Son père fût alors incarcéré et les deux jeunes se retrouvèrent à vivre chez leur grand-mère paternelle. La reconstruction fût longue et douloureuse mais Matteo réussit à suivre son chemin dans le domaine de l’art.  A 21 ans, il entra comme guide à la galerie des offices. Et c’est grâce à sa persévérance, ses connaissances et son travail, qu’il obtient le poste de marchand d’art à 24 ans.

Aujourd’hui Matteo a 31 ans et il vient de se voir offrir un poste impossible à refuser à la National Gallery de Londres. Même si la séparation avec Laura est difficile, Matteo sait qu’il a besoin aujourd’hui d’un vrai nouveau départ. Loin de Florence, loin des Ecca, loin de sa vie passée. Pour se reconstruire et se retrouver.