It's always better when we're together. (Matteo)

It's always better when we're together.

Matteo & Joey

Why are we here ? And where do we go ? And how come it's so hard ? It's not always easy, and sometimes life can be deceiving. I'll tell you one thing : it's always better when we're together. ✻✻✻ Cinq heures du matin. C’est la première fois, depuis que je suis rentrée que je suis réveillée en sueur et en panique par un cauchemar. C’est la première fois depuis longtemps, que je suis réveillée de la sorte. Je pensais que cela m’était passé, mais de toute évidence non. Je prends cinq minutes pour retrouver une respiration régulière et je me recouche dans l'espoir de me rendormir. Je suis à peu près sûre que cela ne risque pas d’arriver, mais j’essaie quand même. Après un quart d’heure à tourner dans mon lit, je sais que c’est foutu. Je suis bonne pour la journée. Mon corps refuse de coopérer et de me laisser dormir en paix. Il est à peine cinq heures et demie et me voilà debout. Doucement, en essayant de ne pas faire trop bruit, je vais me poser dans le salon, pour profiter de la télévision. Je ne suis bonne à rien d’autre. J’allume une cigarette et constate amèrement qu’il n’en reste plus que trois dans mon paquet. Il va falloir que je fasse attention, d'ici que je puisse sortir en acheter d'autres. Je retourne dans ma chambre, pour mettre un pull, avant d'ouvrir la fenêtre du salon pour fumer ma cigarette en profitant de la fraîcheur de la nuit. Il y a peu d'activité dans la rue, comme tous les matins à cette heure-là. De temps en temps une voiture passe, un joggeur sort de chez lui, je le regarde courir jusqu'à ce qu'il disparaisse. Une fois ma cigarette terminée, je ferme la fenêtre pour me réinstaller sur le canapé. Je zappe de chaînes en chaînes jusqu’à tomber sur des dessins animés. Je somnole vaguement, mais jamais suffisamment pour me rendormir complètement. Il me faudrait du café, mais je n’ai pas envie de réveiller Bianca. A la place, je grille une deuxième cigarette tout en me répétant qu'il faut que je fasse attention. J'ose jeter un coup d'œil à l'heure, il est six heures six, déjà plus d’une heure que je suis réveillée. Je suis censée passer à l’agence pour regarder des photos que j’ai faites il y a quelques jours. Heureusement que je ne dois pas les photos aujourd’hui, je ne pense pas que j’en aurais eu le courage. A peine je termine ma deuxième cigarette que je fume la dernière. Je sais d’avance que d’ici quelques instants je vais enfiler un bas de jogging, des baskets pour me rendre au coin de la rue, où je pourrais me racheter des clopes. Il ouvre tous les jours à six heures et je suis souvent dans ses premiers clients. Ce matin encore, il n’y a pas foule et je suis heureuse de ne croiser personne que je connaisse. Je dois avoir une tête à faire peur, avec mes cheveux attachés dont s’échappe plein de mèches folles, mon teint pâle et mon look tout droit sorti des années 90.
Trois paquets, moins une cigarette plus tard, je suis de retour à l’appartement, il est à peine six heures vingt. N’y tenant plus, je me fais un café tout en priant que Bee ne se réveille pas à cause de moi. Je retourne dans ma chambre pour le boire tout en traînant sur mon ordinateur. Il n’y a pas grand-chose d’intéressant, comme d’habitude. Je ne sais pas par quel miracle j’ai fini par me rendormir, quand je rouvre les yeux il est plus de onze heures. Le fond de mon café est froid, ce qui n’a rien d’étonnant. Je suis complètement dans les vapes, pire qu’avant de me rendormir, c’est vraiment le monde à l’envers. Je retourne dans la cuisine, prends un autre café que je bois tout en fumant une cigarette. Après quoi, je me traîne dans la salle de bain pour me préparer. Il me faut bien plus d’une heure et demie pour avoir une tête à peu près présentable, même si mes cernes sont toujours présentes. Je quitte l’appartement sans avoir mangé, mais comme je suis déjà en retard, je me contenterais d’acheter quelque-chose en route. J’engloutis un sandwich dans le métro, tout en envoyant des messages. Je suis légèrement en retard sur l’horaire prévu, mais on ne semble pas m’en tenir rigueur ce qui m’arrange. Nous passons plus de deux heures à choisir des photos et je repars avec quelques une et une nouvelle séance de programmer. Je ne suis pas encore sûre que cela me convienne complètement, mais pour le moment je n’ai pas le temps d’y penser. Pas après avoir enfin démissionné du Barfly. En sortant, j’envoie un message à Matteo. Je suis près du café à nous allons souvent et je réalise bien tristement que nous ne nous sommes pas vus depuis longtemps. C’est de ma faute, avec mon départ pendant l’été je n’ai vu personne depuis très longtemps. Je suis partie sur un coup de tête, encore et je m’en veux un peu d’avoir abandonné tout le monde. J’espère qu’il n’en veut pas trop. Comme je n’obtiens pas de réponse immédiate, je m’y rends quand même pour l’attendre. Je lui envoie un autre message lui annonçant que j’y suis et que je lui donne une demi-heure pour arriver, après quoi je m’en vais. A peine installée, en terrasse pour fumer, un serveur se dirige vers moi pour prendre ma commande. « Un café s’il vous plaît. » J’en ai vraiment besoin, la fatigue recommence à se faire sentir et je ne peux m’empêcher de bailler. J’espère vraiment que Matteo ne va pas me laisser toute seule.

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