| ( ✰) message posté Dim 20 Juil 2014 - 21:48 par Invité 07H58, la très, très, mauvaise heure. Pourtant, je n'en avais pas encore réellement conscience. Aujourd'hui était mon premier jour de cours à la Fac., j'étais partagé entre l'excitation de découvrir ce nouveau milieu et le stress qui me gagnait progressivement. En effet, j'avais débarqué à Londres sans connaître la moindre personne et même si je n'avais aucun regret d'avoir quitté ma ville natale, je n'étais pas totalement rassuré. J'avais choisi de venir vivre ici car je n'avais pas vraiment d'attaches en Ecosse, et que je savais pertinemment que ce serait une expérience enrichissante tant au point de vue de mes études que sur un plan personnel. J'avais besoin de grandir, et il n'y avait que de cette manière que je pouvais y parvenir.
Ainsi, j'avançais d'un pas tranquille vers la station de métro, me faufilant ensuite entre les travailleurs pressés, les mères agrippées à leurs enfants - assez réticents à suivre la cadence -, ou encore les étudiants, qui alternaient entre la course et la marche, un café à la main. Toute cette agitation me mettait plutôt mal à l'aise. Bien évidemment, je n'avais rien anticipé, comme à mon habitude. Je ne m'étais donc pas renseigné sur le trajet que je devais effectuer.. ni sur sa durée.. et ni sur la station à laquelle il fallait que je descende. Changer certaines de mes - mauvaises - habitudes s'avérait indispensable pour pouvoir mieux appréhender et gérer ce nouveau quotidien.
La solution qui m'était apparue comme la plus simple et la plus logique, était de suivre ces quelques étudiants que je pouvais apercevoir, et que je reconnaissais sans problème parmi la foule. Mais je n'étais pas pour autant tiré d'affaire, car le plus difficile et le plus périlleux était maintenant de se faire une place dans le métro bondé qui s'avançait. Je comprenais très rapidement que se rendre en cours le matin et de bonne heure, était beaucoup plus physique que ce que j'avais pu imaginer.
L'ouverture des portes, voilà le moment tant attendu. Poussé par la foule, je me retrouvais projeté tout juste à l'entrée de la rame, mais pas assez pour permettre la fermeture de ces dernières. Je devais donc faire face à la menace de me laisser dehors de la part des voyageurs déjà installés, mais aussi à celle de ceux qui tout comme moi, faisaient des pieds et des mains à l'extérieur pour s'introduire. Mais je gardais difficilement mon calme et commençais à perdre patience, surtout que je voyais au loin des espaces libres qui pouvaient être occupés et qui permettraient à d'autres personnes d'avoir leur place.
- Avancez bordel !
Je n'avais pas spécialement crié. Enfin si, j'avais peut-être un peu crié, mais là encore, cela faisait entièrement parti de mon tempérament explosif. Je pouvais avoir du mal à contrôler mes réactions, et je ne réfléchissais pas toujours à deux fois à ce que je pouvais dire. Pourtant, j'étais surpris d'avoir été aussi ferme dans le ton de ma voix, et de m'être exprimé en public, une chose dont je n'avais pas forcément l'habitude. |
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