"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici [Notre-Dame De France] Do you believe in redemption ? ♣ Libre 2979874845 [Notre-Dame De France] Do you believe in redemption ? ♣ Libre 1973890357
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[Notre-Dame De France] Do you believe in redemption ? ♣ Libre

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Kate Erin
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() message posté Sam 21 Oct 2017 - 17:43 par Kate Erin
12 octobre 2017

Coupable. C'est ce que des doigts accusateurs répétaient au fond de son rêve aux allures bien trop réelles, bien qu'ils fussent les seuls éléments tangibles autour d'elle, toute la scène qui se formait dans son esprit restant plongée dans la plus profonde noirceur. Coupable. Pour Sinead. Pour Aaron. Coupable. Ils le répétaient, inlassablement, mais elle n'avait pas besoin d'eux pour le savoir. L'entendre en boucle la rendait malade pourtant, l'oppressant à lui en donner des vertiges et la nausée.

Elle s'est éveillée d'un coup, le regard fixé sur son plafond sans comprendre tout de suite où elle se trouvait. Il fallut plusieurs minutes à son coeur pour retrouver un rythme à peu près normal, et elle quitta sa chambre, dégoulinante de sueur et fébrile encore. Quelques minutes plus tard, elle laissait l'eau d'une douche brûlante couler sur son corps, immobile, peinant à reprendre ses esprits. Elle était coupable, elle le savait. Elle n'acceptait pas leur perte. Elle ne l'accepterait sans doute jamais.

Il faisait encore nuit, mais les premières lueurs du jour commençaient à poindre au levant, et elle finit par rejoindre sa cuisine, où elle fit chauffer l'eau nécessaire à l'infusion relaxante qu'elle prévoyait d'avaler. Elle en buvait en permanence, mais l'effet n'était pas si radical qu'elle l'eût souhaité. Ce serait pire sans, cela dit... Elle en était tout aussi consciente. Que n'aurait-elle pas donné, alors, pour pouvoir enfourcher un étalon et aller se perdre dans les grandes plaines de son enfance. Mais elle avait laissé les territoires sauvages derrière elle, comme tout ce qui avait fait sa vie pendant trente-huit années. Et si elle repensait à ces chevauchées avec nostalgie, elle ne se voyait pas revenir en arrière aujourd'hui ; elle s'en savait parfaitement incapable.

Elle avait ouvert la boutique plus tôt que d'ordinaire, pour la peine, même si personne ne viendrait sans doute chercher ses mélanges avant huit heures. S'occuper de ses étals lui permettait d'oublier - temporairement - ce qui la tourmentait. Elle s'affairait avec autant de soin pour les feuilles séchées que pour les plantes vivantes en pot, soignant avec le même respect, le même amour, presque, le petit monde végétal dans lequel elle évoluait. Son téléphone vibra sur la console qui lui servait de guichet, de bureau et d'un peu tout à la fois, et elle en lut rapidement l'information : Eoghan demandait de ses nouvelles toutes les semaines, et si elle ne voulait pas entendre parler de lui lorsqu'ils étaient enfants, il a été un des rares à savoir ce qu'elle avait traversé. Parce qu'avec les années, elle avait dû admettre que l'affection qu'il recherchait en permanence auprès d'elle, et surtout celle qu'il lui vouait malgré tout, avaient réussi à faire disparaître la jalousie tenace qu'elle avait envers lui. Il avait été d'un soutien inestimable quand elle avait fini par avouer ce qu'elle avait fait dix-sept années auparavant, et qui la hantait encore, et ce matin, comme tous les ans, il s'inquiétait pour elle. D'autant plus à présent qu'un océan les séparait.

Une réponse qui se voulait rassurante, mais qu'elle savait inefficace - il ne cesserait pas de s'inquiéter pour elle pour autant - et elle accueillit la première cliente : une petite mamie qui commençait à être habituée de la boutique. Elle eut toutes les peines du monde à la voir quitter l'établissement - elle venait tout autant pour son thé et ses tisanes que pour raconter sa vie - et si elle avait appris que ça faisait partie de son métier avec le temps, elle restait plus à l'aise avec les plantes qu'avec les êtres humains. Et elle réalisa vite qu'elle comptait les heures, avec une impatience qu'elle n'appréciait pas. Cette journée n'était pas bonne, elle ne pouvait de toutes les façons pas l'être, et si elle refusa de fermer plus tôt que d'ordinaire son échoppe, elle n'attendit pas une minute de plus pour retourner l'écriteau sur la porte afin qu'il indique à tout un chacun We're closed. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle prenne l'air, qu'elle s'en aille, et si elle n'aimait pas la circulation dans Londres, elle enfourcha son vélo pour quitter le quartier qu'elle avait pourtant appris à apprécier au fil des mois pour rejoindre le centre.

Ce n'est que lorsqu'elle déboucha dans Leicester Square qu'elle réalisa où ses pas, ou plutôt ses roues, l'avaient menée, et elle ne chercha pas vraiment à justifier l'impulsion en question. Elle attacha son véhicule où elle put, et entra presque trop naturellement dans l'église catholique qui se trouvait dans la petite rue de Leicester Place. Elle n'était pas si croyante que ça, pourtant, plus par tradition, sans doute, que par réelle ferveur. Son caractère ne témoignait pas de la plus grande charité non plus. Pourtant elle avait ressenti le besoin de venir, pour quelques minutes, ou pour quelques heures, dans ce lieu saint, et elle y passa le plus clair de son temps à demander pardon à Sinead, et à Aaron. A Aedan, aussi, un peu, pour avoir tué son enfant. Elle ne savait pas, cependant, si quelqu'un entendait vraiment ses prières - ou en tout cas était-ce ce qui s'y apparentait le plus pour elle.

Le jour baissait déjà quand elle se redressa, enfin prête à quitter le lieu d'un culte qu'elle n'était même pas certaine de vraiment suivre, et elle avait dans l'idée de reprendre son vélo et de regagner son appartement... Comme quoi la vie réserve parfois des surprises...

A qui veut ^^
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() message posté Ven 3 Nov 2017 - 13:55 par Invité
Il était tôt pourtant le jour se couchait déjà. Je n' ai jamais aimé la période hivernale surtout depuis que ma femme est mort. Ce n'est plus pareil. Elle n'est plus là et s'est entièrement de ma faute. Je n'aurais jamais du l'impliquer dans tout ça. Elle ne m'aurait pas rencontré et elle serait vivante, mais avec des si on peut mettre Paris en bouteille. Je ne changerais pas ce qui est arrivé. C'est trop tard. Je suis allé déposer ma fille chez ses grands parents. Les parents de Joanne. Ils ne m'aiment pas. J'ai parfois l'impression qu'ils savent que c'est à cause de moi si leur fille est morte. C'est vendredi alors je dépose ma princesse chez eux parce-qu'ils l'ont demandés.

Ils n'habitent pas très loin de la maison et chaque fois que je reviens je passe devant une église et je m'arrête pour y entrer. Je ne suis pas forcément croyant j'ai tué des gens ... Je ne peux pas dire que ça soit très chatolique, mais venir ici me fait du bien. J'ai souvent le sentiment d'être écouté.

La mort de ma femme est encore dure à accepter. Je ne sais pas ce que je vais devenir. C est grâce à elle si je suis en vie et c'est à cause de moi qu'elle est morte. Triste destin.

J aperçois une jeune femme qui se recueuille elle aussi. C'est la première fois que je la voix alors que je viens régulièrement. Je la regarde un instant mais elle est déjà partie et elle oubliée quelque chose qu'elle a du faire tomber de son sac. Je récupère les clés et la rattrape.

"Attendez vous avez oublié ça."

Je lui tend. Je me rends compte assez vite qu'elle a le même regard que moi. Je ne sais pas ce qu'elle a vécu mais ce n'est sans doute pas joyeux.
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Kate Erin
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() message posté Sam 20 Jan 2018 - 12:30 par Kate Erin
Je ne viens pas souvent, c'est un fait. Je ne viens jamais. Si Dieu existe, un jour, il faudra qu'il m'explique pourquoi il a jugé bon de m'ôter mes enfants, quel Bien cela devait engendrer, ou pourquoi il devait me faire passer de telles épreuves. Mais il faudrait que j'accepte n'être pas responsable de leurs morts, et c'est loin d'être le cas. J'ai tué Sinéad, j'ai tué Aaron. La chair de ma chair, mon sang, mon âme. Rien ne peut réparer ça, Dieu ne peux pas pardonner ça, je doute qu'il y ait plus grand péché que de prendre la vie d'un de Ses enfants. Et sans doute que je ferais mieux de ne pas renouveler l'expérience, parce qu'arrivée près de mon vélo, je me rends compte en recherchant les clefs du cadenas que j'ai dû faire tomber mon trousseau quelque part. Je retiens un juron - je suis quand même devant la maison de Dieu, il y a des choses qui ne se font pas - et pestant dans mon absence de barbe, je m'apprête à faire demi-tour pour me retrouver nez à nez avec un homme dans mes âges, qu'il n'aurait pas fallu beaucoup plus pour que je percute allègrement.

"Attendez vous avez oublié ça."

Je reste un instant interdite, son regard plongé dans le mien comme s'il sondait mon âme. Il a tendu mes clefs, et alors seulement j'ai baissé le regard sur mon trousseau, reconnaissant le porte-clef présent d'Othilia que seule elle pouvait être capable de m'offrir.

"Oh euh... Oui... Merci... Je ne viens jamais, il faut croire que ça ne me réussit pas."

Mes doigts ont attrapé le trousseau, mais je ne saurais pas expliquer ce qui crée cette sorte de connexion avec ce parfait inconnu. Dans d'autres circonstances, n'importe où, avec n'importe qui d'autre, j'aurais purement et simplement tourné les talons. Je me serai sauvée en vitesse, prête à retrouver ma boutique ou mon appartement, et à éviter le monde en général. Mais au lieu de ça, je me retrouve à... faire la conversation ? Je suppose que c'est un peu ça, et je ne sais absolument pas pourquoi ces mots passent mes lèvres.

"Vous venez souvent ici ?"

Une intervention divine, peut-être ? Je ne vois pas pourquoi Il ferait ça, en réalité, et l'incongruité de ma prise de parole m'apparaît aussitôt. Je secoue la tête, replace une mèche rebelle derrière mon oreille.

"Pardon, ça n'a pas d'importance, et ça ne me regarde pas, en réalité. Merci pour les clefs, je ne vais pas vous déranger plus, je ferais mieux de rentrer..."

Il ne se fait pas réellement tard, mais je ne me sens, clairement, pas à ma place. Pourtant, j'ai beau dire que j evais partir, que je ne devrais pas le déranger, que tout ça n'a pas d'importance, je me retrouve toujours plantée là, face à lui, à détailler encore un instant les premières rides sur son visage, la dureté dans son regard que je ne connais que trop bien... Jusqu'à ce que l'embarras devienne palpable, ou que je le réalise seulement, et une nouvelle fois, je secoue la tête, tourne les talons, amorce un pas, me retourne à nouveau, levant la main qui tient mes clefs.

"Merci encore..."

Et à nouveau, je fais volte face, prête à retrouver mon vélo et à déguerpir au plus vite. Bon sang Erin, qu'est-ce que tu fabriques ? Je crois que tous les noms d'oiseaux à ma portée traversent mon esprit, tous à mon encontre... Mais personne ne les entend, d'ailleurs, personne d'autre que Lui peut-être, alors ça n'a, une fois encore, pas vraiment d'importance.
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() message posté Dim 21 Jan 2018 - 14:16 par Invité
La jeune femme semble soulagée de récupérer ses clés. Elle est en vélo, ce que j'ai toujours trouvé étonnant en Angleterre, les vélos sont partout. Je me souviens de la première fois ou j'ai mis les pieds ici j'avais trouvé ça étrange et je n'avais pas l'habitude de voir ça chez moi en Russie. Et tout ça me rappelle mon passé et la raisn de ma présence ici. C'est ici qu'on a fait son enterrement. Systématiquement, je revois ce jour des que j'entre dans une église, n'entend les mots que le prêtre a prononcé, je revois le cercueil près de l'autel et j'ai toujours la même sensation de vide et d'être responsable. Cette culpabilité qui ne me quitte pas. J'ai l'impression de ne pas être le bienvenue ici qe l'on me juge de là-haut et c'est toujours pesant pourtant j'ai besoin de venir ici. Je suis surpris quand elle me demande si je viens souvent ici. Je ne sais pas ce que je suis sensé répondre et je reste la sansnrien dire. Je ne suis pas quelqu'un qui se confie facilement ayant des tas de secrets j'ai appris a ne jamais parler de moi pourtant j'ai envie pour une fois d'être honnête. Elle me dit qu'elle est désolée, que ça ne la regarde pas. C'est sans doute quand elle me dit qu'elle devrait partir que je lui dis :

Rien ne vous empêche de rester. Tout le monde est bienvenue ici je crois ... Dans ce genre d'endroit ... Mais oui je viens souvent depuis que ... Depuis que ma femme est morte il y a un an ... C'est ici qu'on a fait la cérémonie. C'est sans doute idiot mais ça me fait du bien de revenir. Cest comme si ... Elle était encore la.

Je ne sais pas vraiment pourquoi je raconte tout ça a une inconnue mais ça me fait visiblement du bien et je vois dans son regard qu'elle comprendra ce que je dis. Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'elle a vécu aussi quelque chose de terrible. Je le vois dans ses yeux et elle ne serait pasnlznsinon.  
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