"Fermeture" de London Calling
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I'm just telling you to have an open mind, just imagine us - Sevan ♥︎ (Hot)

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Dim 24 Déc 2017 - 19:15 par Invité
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Les fêtes de fin d’année n’est pas synonyme de joie et bonheur pour tout le monde. En ce qui concerne Meluzine, elle n’y croit pas et même si l’effervescence et l’ambiance qui se dégage à cette époque est agréable, ça reste une période qu’elle espère vite voir terminée. Alors qu’elle n’avait que quatre ans, la période de Noël a été pour elle synonyme de veillée funéraire lorsqu’au lieu de lui souhaiter un joyeux Noël, on lui présentait plutôt des sentiments de condoléance pour le décès de sa maman. Enfant, elle en connaissait à peine la signification et pourtant c’est un évènement qui l’a marquée et qui, aujourd’hui encore reste bien présent dans sa mémoire. A son travail, beaucoup de gens éprouvent cette même envie de voir les fêtes se terminer et pourtant, en tant que thérapeute, elle se doit de les pousser à positiver, les épauler, les écouter et surtout les aider à passer le cap. Meluzine est une jeune fille positive et pleine d’espoir. Sa famille ne ressemble, pour autant dire, plus à une famille et pourtant elle évite d’exposer ses souvenirs les plus sombres à monsieur et madame tout le monde. Pire encore, elle accepte de passer une soirée dans la famille de son meilleur ami en l’honneur de ces fêtes, le sourire aux lèvres et les yeux plein d’étoiles.

Face à ce client qui ne croit ni en la psychologie, ni en l’aide qu’elle peut apporter, Meluzine se laisse bercer par le silence qui règne dans son bureau. Cet homme venait de lui cracher à la figure ô combien elle était plus ou moins similaire à de la poudre de perlimpinpin et pourtant il restait là assis sur cette chaise à ne rien dire, à attendre que quelque chose se passe, ou peut-être à profiter de la présence de quelqu’un. Les yeux dans le vide, elle se concentre sur sa respiration, elle espère que même ce silence apporte quelque chose. Parfois la présence d’une personne même inconnue peut apporter du réconfort, alors elle espère que c’est le cas. Finalement, il brise le silence, en continuant de descendre le travail de la jeune fille. En dehors de l'hopital, Meluzine aurait très certainement démarré au quart de tour et lui aurait balancé toutes les vacheries que son impulsivité lui soufflerait dans le creux de l’oreille, mais elle non plus elle n’aime pas les psychologues. Sans doute est-ce là sa plus grande motivation pour ses études qu’elle a entreprises il y a de cela trois ans.

De retour chez elle, c’est dans un noir le plus complet qu’elle retrouve l’appartement. Willow semble absente et seul le chat de cette dernière vient l’accueillir. Lessivée par cette journée, Meluzine repense à ce dernier patient. Elle ne sait pas tellement quoi en penser, parce qu’à sa place elle réagirait très probablement avec agressivité, elle aussi. Et puis elle repense à sa petite nièce qui pense qu’elle soigne l’esprit des gens. C’est mignon, c’est totalement naïf, mais ça reste vrai jusqu’à une certaine mesure. Cette image la fait sourire à nouveau, puis finalement elle se dirige vers sa chambre où elle dépose ses affaires dans un coin. Elle est tranquille pour plusieurs jours : plus de cours, plus de stage. Elle jette un œil sur son portable, sur les réseaux sociaux et réponds aux textos reçus durant la journée. Ses pensées vont vers sa sœur ; elle est consciente qu’elle devrait aller la voir et voir sa petite nièce, mais elle sait aussi qu’entre elles c’est un peu comme la Corée du Sud et la Corée du Nord et qu’elle ressortira de là avec la rancœur la dévorant toujours un peu plus. Elle n’a pas envie de passer Noël avec Joleen, ni même avec ses frères ou encore son père. Depuis le temps, Meluzine a appris à vivre toute seule, mais surtout sans eux.

Sous la douche, l’américaine songe à ce qu’elle fera ensuite. Sans doute qu’elle se posera dans sa chambre, qu’elle mettra un peu d’ordre dans ses cours ou qu’elle recopiera ses notes, dans le but d’être tranquille pour les deux semaines à venir, mais finalement elle préfère s’attarder sur sa manucure et pédicure. Elle n’a rien prévu, pas même un tour en ville avec Keith ou Lizzie. Pas non plus de soirée, quant à Sevan elle le sait en voyage donc elle n’y songe même pas. Sur le coin de son lit, elle a sorti une tenue confortable et cosy qui lui tiendrait chaud le reste de la soirée, jusqu’à ce que la sonnette de la porte d’entrée la tire de ses pensées. Serviette de bain enroulée autour de son buste, elle s’empresse d’aller ouvrir. C’est face à un homme qu’elle se retrouve, un homme qu’elle connait pour l’avoir déjà croisé sans y faire attention. Si lui semble mal à l’aise de lui faire face alors qu’un simple drap recouvre son corps dénudé, Meluzine ne ressent pas la même gêne, justement parce qu’elle ne risque pas de se trouver totalement nue face à lui. Non, ce qui l’étonne, c’est plutôt de le voir là, lui « Bonsoir Mademoiselle Coolidge. Monsieur Hoffmann m’a demandé de venir vous chercher » Clair, net et concis et pourtant, Meluzine le regarde avec beaucoup d’étonnement. Elle savait Sevan en voyage, et n’avait pas eu vent d’un retour imminent, peut-être était-ce le père de Sevan ? Finalement, elle s’écarte pour le laisser entrer en sachant que là, tout de suite, elle ne pouvait pas se permettre de sortir dans cet accoutrement. « Je… vais me changer, j’arrive. Faites comme chez vous.  » Oui, parce que si Sevan avait l’habitude d’avoir tout ce beau monde à son service, ce n’était pas le cas de Meluzine et aux yeux de l’américaine ce chauffeur était au même niveau qu’elle. Elle n’avait pas l’habitude de demander le service de qui que ce soit. Non, elle avait sa Mini Cooper noire qui l’attendait en bas de son immeuble, et aux heures de pointes elle faisait bien partie de tous ces gens qui perdaient leur temps dans les embouteillages.

Dans sa tête, plusieurs questions se bousculent au point de ne pas savoir quoi mettre. Elle opta pour une jolie robe noire et des escarpins. Elle prit le temps de s’occuper de ses cheveux, mais aussi d’un léger maquillage pour finalement entrainer le chauffeur en dehors de l’immeuble. A plusieurs reprises, elle avait hésité à se renseigner sur la soirée qui l’attendait, mais probablement qu’il n’en savait pas plus qu’elle. Dans la voiture, elle se laissa bercer par les décorations de Noël qui illuminaient la ville et la rendaient plus vivante encore. Finalement, son regard se posa sur le portique d’entrée, mais aussi la propriété qui se dresse un peu plus loin « Mais on est chez Sevan. » fit-elle remarquer au chauffeur, mais sans en attendre plus de sa part, elle reprit de plus belle « je croyais qu’il était en voyage ? » Lorsqu’elle sortit de la voiture, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils vers le chauffeur. Elle avait besoin de réponse et pourtant, il ne révélait absolument rien. A l’entrée, une femme qu’elle a déjà croisé mainte et mainte fois lui ouvrit la porte et la débarrassa. Lumière tamisée, Meluzine ne savait pas trop comment réagir et pourtant elle connaissait l’endroit depuis le temps qu’elle le fréquentait, mais c’était différent. « Sevan ? » s’engagea-t-elle en avançant, attirée par la vue qu’offrait la baie vitrée. Personne ne lui disait rien, elle ne savait même pas si celui qu’elle espérait trouver était bel et bien présent.


 
©️ nightgaunt
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() message posté Dim 24 Déc 2017 - 22:07 par Invité

meluzine&sevan
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L’amour inconditionnel existe vraiment en chacun de nous. Il fait partie de notre être le plus profond. Ce n’est pas une émotion active mais une manière d’être. C’est n’est pas un “je t’aime” pour telle ou telle raison, ce n’est pas un “je t’aime si tu m’aimes”. C’est un amour sans raison, c’est un amour sans objet, un amour qui subit l'alchimie. Aimer inconditionnellement quelqu’un ne signifie pas lui donner son temps de manière inconditionnelle. Parfois, aimer complètement signifie ne jamais revoir cette personne. C’est aussi de l’amour. C’est donner la liberté à quelqu’un d’exister et d’être heureux, même si cela doit être sans nous. Ce rêve impossible : que tous ceux qui se sont aimés n’aient jamais à se quitter. Il y a des désirs qui ne sont plus désirables. Le désir indésirable de la perpétuation éternelle d'une grande faute. Se donner à quelqu'un qui ne pense pas seulement à vous. N'être que le pansement d'une plaie, qu'on décollera forcément un jour. Ce jour est arrivé. Parfois ce que je désire et ce que je ne désire pas se font tant de concessions qu'ils en viennent à se rassembler. Les désirs inachevés empoisonnent la vie. Les désirs imaginaires, doivent rester imaginaires, juste pour réchauffer le coeur. Les femmes sont comme les roses, elles se laissent désirer. Je me rappelle encore de ces baisers échangés, au parfum d'amour. Rêve de chaleur, rêve d’aimer jusqu’à l’hypothermie. Des vestiges de l’amour qu'il faut reconstruire avec de gros débris. Ondes sismiques et sensuelles, paysages irréels, scandées de respirations saccadées. Son égo s’exprime entre débauches et coquetterie. Rêve d’apesanteur, rêve de planer au-dessus des soucis. Rêve pour oublier qu’ici la vie fait mal. Ma nouvelle dépendance, une femme au reflet de perfection, d'inédit, de rareté. Cette nuit, lors de mon retour en avion, j'ai rêvé que la neige brûlait, que le feu fondait, j'ai rêvé l'impossible. J'ai rêvé de la tenir par la main, m'agenouiller, et lui promettre de finir mes jours avec elle. J'ai rêvé l'impossible, j'ai rêvé de pouvoir respirer sous l'eau, voler au dessus même de l'espace. J'ai rêvé de l'impossible, celui de l'aimer. La vie est trop courte pour la gaspiller à poursuivre un amour impossible, pourtant j'y crois. Cela fait bien longtemps que je ne crois plus en rien, que l'humanité m'a trop souvent déçu, que Dieu m'a punit en m'enlevant le plus cher à mes yeux. Mon esprit est devenu ce ciel orageux où ne brille plus aucun rayon de soleil. Le temps adoucit tout, autant que l'alcool berce mes excès. L'argent n'achète pas certaines choses. L'argent n'achète pas l'amour, le vrai. Il n'achète pas la santé, le temps, le passé. Les souvenirs, c'est ce qui reste quand l'oubli vous a guéri d'un malheur. L'âme sensible ne craint que l'oubli, cette affreuse mort du cœur. Je regarde les ombres de la ville traverser la vitre de la voiture, silencieusement. Un silence éloquent qui vaut bien mieux que des mots insensés. Mon regard se perd en direction de celui de mon chauffeur. Aussitôt, jetant un coup d'oeil au rétroviseur, il me demande comment s'est déroulé ce voyage d'affaire, tumultueusement marqué sur mon visage avec les cernes et les signes de fatigue. Ma vie se résumait à cela. Quitter ce que j'ai mis tant de temps à mettre sur pied, pour au final rencontrer ces gens déconnectés de la réalité qui suivent leur routine de manière inquiétante. Mon chauffeur m'indique d'un geste l'emplacement des bouteilles sous le siège passager. Mon chauffeur connaissant cette manie bien trop envahissante qui colonisait peu à peu mon quotidien. L'alcool a été fait pour supporter le vide de l'univers, le balancement des planètes, leur rotation imperturbable dans l'espace leur silencieuse indifférence à l'endroit de votre douleur. L'alcool me soigne et submerge tous ces doutes qui flottent au dessus de ma tête. Je tiens entre mes doigts un verre de Glen Grant 1952, une pure merveille à la couleur ambrée et aux reflets dorés. Une bouteille à près de cinq mille cinq cent dollars qui réduit drastiquement mon besoin et mon envie d'aller consulter.

Cela fait uniquement quelques heures à peine que je suis sur le sol britannique. Mon premier réflexe, lorsque j'ai pénétré dans la demeure pourtant habitée par les domestiques, a été d'envoyé mon chauffeur, Mr. Cooper, chercher Meluzine. Adressant toutes mes affaires à l'entrée, je me suis précipité sous la douche, avec pour seul désir, celui de la revoir. Mon esprit n'était plus qu'un condensé usé d'un séjour éprouvant, mais c'était plus fort que moi, je n'avais pas l'envie de me passer une heure de plus d'elle. J'entendais le morceaux de jazz, qui a soigneusement été débuté à mon arrivée, résonner depuis le salon, là où le tourne-disque est soigneusement posé. Je ne réfléchissais plus à toutes ces questions qui m'ont assailli durant le trajet. J'ai prévenu mes domestiques de l'arrivée imminente de ma bien-aimée ; leurs sourires, répondant à la timidité que j'éprouvais lors de ma demande, me prouvaient bel et bien que j'étais devenu quelqu'un d'autre. Elles se sont immédiatement occupées de l'aménagement de ma chambre, dont j'ai souligné le désir qu'elle soit parfaitement romantique. Pour la première fois, je suis entré dans la chambre et je les ai aidées à allumer quelques bougies. « Puis-je me permettre, monsieur Hoffmann? Vous êtes totalement méconnaissable » me rétorqua Malika en soulignant ses paroles d'un sourire sincère. Malika est la première femme que j'ai engagé lors de mon arrivée à Londres. Elle m'a suivi durant de longues années, offrant un service méticuleux et digne de la perfection. Malika a été la personne qui a vu mes plus grandes réussites comme mes plus grands échecs. Elle a nettoyé les vases brisés au sol du salon et les traces de regret dans mon coeur. Lorsque son regard croisa le mien, un grand sourire s'adressa à elle. « Merci, madame Abdelaoui » Sa surprise fut énorme lorsqu'elle entendit de ma bouche, son nom. Toutefois, elle alluma les dernières bougies, parsemées sur les meubles de la chambre et de la suite. Entendant la porte d'entrée s'entrouvrir au rez-de-chaussée, je m'asperge une dernière fois de parfum, reboutonnant ma chemise et ajustant mon pantalon. Passant un dernier geste dans mes cheveux, je descendis les escaliers tapissés de velours rouge. Apercevant Meluzine à l'entrée se dévêtant de son manteau, je sentis l'adrénaline toute entière se propager à une vitesse folle dans toutes les artères de mon corps. Arrivé devant elle, je ne l'embrasse pas, je m'empresse de prendre sa main et de l'accompagner à l'étage. Le sourire sur mes lèvres n'est que très peu dissimulable, et je sens par ailleurs mes mains trembler. Lorsqu'on dit que « les gens ne changent pas » , cela rend fou les scientifiques, car le changement est littéralement l'unique constante en science. L'énergie, la matière, ça change toujours. La métamorphose, le fusionnement, la croissance, la disparition. C'est le fait que les gens tentent de ne pas changer qui est anormal. Cette tendance à s'agripper à ce que les choses étaient au lieu de les laisser être ce qu'elles sont. On s'accroche aux vieux souvenirs au lieu d'en créer de nouveaux. La façon dont on persiste à croire en dépit de toutes les données scientifiques que tout est permanent dans cette existence. Le changement est constant. Comment vit-on le changement? Ça ne dépend que de nous. On peut le ressentir comme la mort, ou comme une seconde chance. Si on ouvre les mains, que l'on perd prise, il faut l'accepter. Il peut être ressenti comme une montée d'adrénaline, comme si à tout instant, on pouvait avoir une seconde vie... comme si à tout instant, on pouvait renaître. Avant même de passer le seuil de la chambre, je dépose délicatement mes mains sur son visage. Mon regard se perdant dans le sien, mon coeur battant à un rythme saccadé, je l'embrasse. Je pousse en même temps la porte, entrant corps contre corps et lèvres contre lèvres dans la suite. Je m'abandonne à elle.
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() message posté Mar 26 Déc 2017 - 14:36 par Invité
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Passer du temps avec l’être aimé est une chose pratiquement inévitable pour un couple. Faire des activités ensemble, voyager ou encore simplement passer un petit moment à deux et oublier de voir le temps filer pour finalement se rendre compte qu’après plusieurs mois, ils sont toujours là, ils s’aiment toujours et ont toujours ce même désire de continuer leur petit bonhomme de chemin ensemble. L’idée d’emménager ensemble n’est pas loin, celle du mariage non plus et parfois même au-delà. C’est censé être le lot de chaque couple et pourtant Meluzine n’a pas la même certitude. Pourrait-elle vraiment continuer à vivre cette situation des mois encore ? Des années ? Et Sevan ? L’américaine refuse tant bien que mal de le comparer à son père et pourtant, ne suit-il pas la même voie ? Meluzine a beaucoup de respect pour les parents de Sevan. Sans doute plus pour eux que pour sa propre famille, envers qui elle éprouve beaucoup de rancœur, et pourtant elle ne peut s’empêcher d’espérer qu’elle ne finira pas comme Madame Hoffmann : mariée à un homme qui ne l’aime pas suffisamment pour lui offrir la fidélité et faire d’elle l’unique femme dans sa vie. Si cette dernière semblait bien trop attachée à sa famille et sa situation pour ne rien voir et fermer les yeux sur ces femmes qui entrent une à une dans la danse, et ressortent comme si rien ne c’était jamais rien passé, Meluzine savait pertinemment que dans sa situation, elle ne l’accepterait pas. Probablement même que Sevan le savait déjà, au vu des crises qu’elle avait déjà pu lui faire pour ces autres.

Les voyages d’affaires sont réels, étant donné le travail qu’avait Sevan, mais elle s'imaginait bien à chaque fois que ce dernier se trouvait ailleurs, qu’ils étaient aussi une occasion pour lui de s’échapper avec une jolie blonde aux jambes vertigineuses et décolleté plongeant. Ou une brune. Qu’est ce que ça peut faire, de toute façon puisqu’elle restait à Londres à attendre qu’il revienne tout en continuant sa petite vie au sein d’un hôpital, ou encore comme mannequin derrière un objectif à se faire tirer le portrait. Et puis lorsqu’elle trouvait un peu de temps, Meluzine se laissait enfermer dans une bulle qui n’était que sienne au beau milieu d’une chorégraphie imaginée de toute pièce dans une salle de danse, et ce depuis qu’elle était toute petite. Le sport avait de l’importance dans la vie de l’américaine, elle avait ce besoin imminent de se dépenser, mais aussi de garder la silhouette qu’elle soignait par amour propre, ou peut-être aussi pour pouvoir lire dans le regard de celui dont elle était un peu trop attachée ô combien il la désirait, ou simplement ô combien il la trouvait belle, mais peut-être pas suffisamment, sinon pourquoi ne se contentait-il pas juste d’elle ? Des questions que Meluzine ne cessait de se poser et qui restaient en suspens.

Dans cette grande demeure, le calme régnait. La sérénité aussi. Ca changeait de l’endroit où elle vivait, en plein centre-ville. Le bruit de la ville ne la dérangeait pour ainsi dire pas, mais le calme de cet endroit restait ressourçant malgré tout. Elle n’avait aucune idée de qui se trouvait vraiment dans cette maison, ni même pourquoi elle était là, bien que désormais elle s’attendait au moins à voir son bien aimé débarqué d’un moment à l’autre. Meluzine n’allait pas plus loin que le salon dans lequel elle s’était arrêtée, face à ce paysage qui se dressait à travers la baie vitrée. Elle se délecta du calme de l’endroit, essayant tant bien que mal d’oublier tout ce que Sevan avait bien pu faire durant son voyage, mais surtout avec qui. Des films, elle s’en faisait à la pelle, mais elle les gardait pour elle jusqu’à ce que son impulsivité et sa jalousie prennent le dessus. Lorsqu’elle le retrouve dans son champ de vision, elle pose son regard sur chaque centimètre carré de son visage, cherchant à discerner un quelconque indice sur ce qui se passe vraiment dans sa tête, ou bien simplement quelque chose qui lui fera comprendre ce à quoi il pense vraiment. Meluzine a beau ne pas être certaine de leur couple, ou simplement de ce qu’elle souhaite réellement, au fond c’est en le voyant là qu’elle se rend compte que ça lui a manqué de passer un peu de temps avec lui. Une semaine, voire deux c’est pas très long et depuis le temps, elle est habituée à ses absences, mais au fond elle les subit plus qu’autre chose et c’est ce dont elle craint ; devenir dépendante d’un homme et prendre le risque d’être brisée un peu plus chaque jour.

Sans se manifester, ni rien ajouter de plus Meluzine se laisse entrainée à l’étage, les sourcils froncés à se demander à quelle sauce allait-elle pouvoir bien se faire manger. Elle a bien une idée, mais le silence de Sevan la laisse perplexe. Il en dit long, comme il reste totalement muet. A elle de déchiffrer, d’interpréter, chose qu’elle ne cesse de faire malgré elle. A son tour, elle se noie dans son regard qu’elle a du mal à quitter. Sa main vient se poser délicatement sur la joue de cet homme qu’elle refuse d’aimer plus que de raison et laisse son pouce caresser sa peau avec douceur et dextérité. Meluzine se laisse attendrir par le baiser qu’elle prend soin de prolonger un peu plus à son tour. Dans la chambre, son attention la pousse à mettre fin au baiser pour se porter sur l’ambiance qui y règne. Une atmosphère romantique dont l’exception la touche. Ses yeux se pose un peu partout, prenant soin de s’imprégner de chaque petite attention quant à l’endroit et sur son visage, son sourire s’élargit au fur et à mesure qu’elle caresse chacune des bougies allumées pour l’occasion du regard « tu as quelque chose à te faire pardonner ? » demanda-t-elle en gardant le sourire accroché à ses lèvres. Meluzine peinait à quitter l’endroit du regard, quand finalement ses lèvres allèrent à nouveau à la rencontre de celles de Sevan. Elle n’était pas particulièrement adepte de la romance à plein gaz, mais cette touche de romantisme qui planait dans cette chambre la faisait fondre.

 
©️ nightgaunt
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() message posté Mer 3 Jan 2018 - 23:13 par Invité

meluzine&sevan
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Le soupçon est un acide. Il ronge tout ce qu'il touche. Il s'attaque à la surface des choses en y laissant une marque indélébile. Il détruit la confiance niveau par niveau. Et creuse toujours plus profond. Entre un homme et une femme qui s'aiment, la confiance, l'estime et la fidélité étaient aussi obligatoires et nécessaires que le plaisir physique. Nous avions inversé les rôles: à présent, c'est moi qui me préoccupais d'elle. Mais l'important n'est pas de savoir qui parle et qui tend l'oreille, qui a besoin de qui, l'important réside dans la confiance du lien qui réunit. Les séductions de la chair sont moins distrayantes que celles du coeur et de l'esprit. La séduction est de l'ordre du rituel, le sexe et le désir de l'ordre du naturel. L'amour préfère ordinairement les contrastes aux similitudes.

Tout le monde croit savoir aimer, mais très peu de gens savent aimer en réalité. Je parle d'aimer vrai, aimer sans vouloir "posséder". Aimer sans attacher mais au contraire en laissant l'autre libre d'exister en dehors de soi. Cela n'est pas se résigner à ne pas avoir l'exclusivité et le pousser à nous être infidèle, mais au contraire, c'est vouloir comme la plus haute preuve d'amour qu'il soit d'abord fidèle à lui-même. Cet amour là implique une compréhension, un respect total de l'être aimé et aussi de soi-même. Cela implique de ne pas imposer ses désirs ou sa volonté, ne pas vouloir exercer un quelconque pouvoir sur lui. En réalité on aime vraiment quand on n'utilise pas la faiblesse de l'autre pour lui imposer notre force. Mais pour aimer vrai il faut bien sûr avoir pleinement conscience que notre façon d'aimer actuelle est bien souvent conditionnée par nos manques affectifs liés à l'enfance, par les idées fausses ou dévalorisantes qui nous ont été transmises par nos proches, la société, la soi-disant morale. Quand on espère et qu'on fait tout pour que l'autre nous restitue l'amour dont nous avons peut-être manqué dans notre enfance, nous lui demandons quelque chose de beaucoup trop grand pour lui. Comment pourrait-il être à la hauteur ? Aucun homme, aucune femme ne peut remplacer cet amour là, il faut alors déjà faire le deuil de cela, renoncer à un meilleur passé, accepter ce qui a été et se pardonner à soi-même pour avoir entretenu la souffrance pendant si longtemps. Pour avancer, il faut aussi reconnaître sa part de responsabilité dans toute chose et ne pas sans cesse la fuir en rejetant la faute sur l'autre. Ensuite il nous faut voir en nous notre propre valeur, parce que nous en avons tous une, nous sommes tous des êtres uniques, spéciaux, aussi merveilleux qu'il est possible de l'être. Alors commence un travail de résilience qui nous permet de transcender la souffrance et on peut enfin commencer à aimer pleinement l'être que nous sommes. Dès lors on peut aussi aimer vraiment l'autre pour ce qu'il est et non pour ce que nous voudrions qu'il soit. Il faut aussi, avoir présent à l'esprit que la personne que nous aimons n'est pas celui qui nous complète car nous étions déjà un être entier avant de le rencontrer. Il faut juste penser qu'il n'est qu'un "supplément", quelqu'un qui nous embellit l'existence mais qui ne la remplit en aucun cas. Ainsi quand il sortira de notre vie, parce que bien souvent les histoires d'amour s'achèvent, celle-ci ne s'écroulera pas pour autant. On acceptera même de le laisser partir car on saura au fond de nous qu'on ne peut pas l'empêcher de vivre ce qu'il a à vivre ailleurs. Elle est un être libre et nous nous devons de respecter ses choix, même si cela nous fait mal....

Les rencontres que nous faisons ne sont jamais le fruit du hasard. Chaque être humain, qui nous accompagne un bout de chemin, a quelque chose à nous apprendre sur nous ou nous avons quelque chose à lui apprendre sur lui. Il faut donc l'accueillir au mieux, essayer de comprendre le message, vivre intensément chaque instant en sa présence, et puis le laisser partir quand il le décide, quand autre chose ou quelqu'un d'autre l'appelle ailleurs. Aimer ainsi c'est accéder à la source de l'amour en soi qui va faire que donner de l'amour aux autres deviendra notre essentiel, notre priorité absolue. Surtout que l'on se rendra compte alors qu'en donnant sans rien attendre en échange, on reçoit infiniment. Cet Amour là, l'Amour sans conditions aucune, sans peur, sans reproches, sans attentes, c'est le seul, le vrai Amour qui soit, l'Amour avec un grand A. Tout le reste n'est qu'illusions et souffrances inutiles. Meluzine s'est emparé de mon esprit depuis bien longtemps. Les voyages me rendaient impulsif, nerveux, je me laissais emporter par cette routine meurtrière au parfum d'éloignement. Les retrouvailles étaient à chaque fois mes moments préférés ; je laissais toute cette vie d'homme d'affaire derrière la porte, pour n'être que cet homme amoureux dans l'ombre.
invictus:
Dans cette chambre où nos corps se mêlent, où nos peaux s'embrasent, je retrouve à nouveau le corps de cette femme que me fait tant vibrer. « Tu as quelque chose à te faire pardonner ? » demanda-t-elle entre deux baisers. Mes yeux parcoururent son visage angélique à l'arôme pourtant si sensuel ; je n'avais qu'une seule envie, goûter à nouveau à ses lèvres et déterminer chaque courbe de son corps. « Me faire pardonner de n'être pas assez présent » rétorquai-je en déboutonnant ma chemise. Mes mains caressèrent ses hanches, tout en remontant jusqu'à sa poitrine. Son buste contre le mien, je la porte jusqu'au lit, où je continue de dominer par ma hauteur. L'atmosphère chauffe, par conséquent, tout mon esprit fond de plaisir.
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() message posté Mer 10 Jan 2018 - 20:54 par Invité
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L’absence. Meluzine y goutte depuis qu’elle a quatre ans. Ce n’est pas la même absence que celle qu’elle éprouve depuis le décès de sa mère ou encore le départ de sa sœur, mais ça y ressemble. Elle a l’impression qu’elle n’a jamais vraiment connu que ça toute sa vie, et aujourd’hui encore elle vivait l’absence de Sevan lorsqu’il s’envolait pour son travail, ou bien qu’il n’avait tout simplement pas de temps à lui consacrer. S’il lui arrivait de temps en temps de le lui faire remarquer, ou de s’en plaindre, il lui arrivait aussi de prendre sur elle et d’attendre gentiment qu’elle puisse trouver sa place dans la vie parfois un peu trop chargée de son homme d’affaires. Après tout, elle le savait. Elle était au courant de la situation en apprenant à le connaitre, mais surtout en s’y attachant comme elle l’avait fait. Elle devait donc s’écraser de temps en temps et pouvoir rester à sa place en le laissant gérer sa vie professionnelle. Il n’était pas bon de les comparer : Meluzine travaillait dans un hôpital, avec un horaire relativement light étant donné les heures de cours qu’elle avait à côté. Sevan quant à lui devait faire tourner un réel empire hôtelier, et s’il avait du monde pour l’y aider, il devait néanmoins faire ce dont pour quoi il avait été formé, mais aussi ce que son propre père attendait de lui. Ils vivaient tous les deux dans un monde différent, et si l’américaine n’avait jamais vraiment essayé d’intégrer Sevan dans son propre monde, elle arrivait plus ou moins à garder la tête hors de l’eau quand elle osait mettre un pied dans celui de son bien aimé. Rien qu’entre elle et la mère de ce dernier, régnait une entente qu’elle n’avait jamais cru possible étant donné le fossé que les éloignait l’une de l’autre. Quant au père de Sevan, Meluzine avait toujours éprouvé un certain respect à son égard, mais ne s’était jamais réellement sentie à l’aise en sa présence. La puissance de cet homme ne se dégageait pas seulement à la réputation de son nom, mais aussi par cette aura et cette prestance qu’il imposait partout où il se trouvait. Dans ce monde qui n’était pas le sien, Meluzine avait toujours essayé de faire en sorte d’y trouver sa place. Encore jamais n’avait-elle fait ne serait-ce qu’un pas de travers, ou osé un mot plus haut que l’autre afin de pouvoir prouver qu’elle avait ne serait-ce qu’une infime chance de pouvoir continuer à fréquenter le fils de cet empire, malgré que son appartement à elle était probablement 5 fois plus petit que la demeure de toute ces personnes et que son salaire manquait cruellement de chiffres, comparé au leur.

Meluzine entamait depuis bientôt cinq mois sa dernière année d’étude. Elle allait pouvoir se trouver une réelle place dans un hôpital, ou peut-être resterait-elle dans le service du docteur Hemsworth avec qui elle effectuait son stage depuis bientôt deux ans. Peut-être allait-elle aussi se mettre à son propre compte, elle n’en avait aucune idée, préférant avancer au jour le jour et essayer de donner le meilleur d’elle-même pour parvenir à ses fins. Après tout, elle n’était même pas certaine de s’être lancée dans la psychologie pour la bonne raison. Elle n’aimait pas les psychologues, elle ne parlait jamais d’elle à qui que ce soit et ne supportait pas qu’on puisse la faire parler et lui faire prendre conscience de certaines choses, comme elle le faisait avec ses propres patients. Sans doute pense-t-elle pouvoir s’aider à passer outre cette peur de l’abandon, qui ne la quitte pas depuis son enfance en étant elle-même psychologue ? Il faut pouvoir instaurer une distance vis-à-vis de soi assez difficile à atteindre. Néanmoins, il est toujours possible de mener une investigation sur soi en acceptant de laisser surgir son inconscient. Après tout, cette autoanalyse est bien à l’origine de la psychanalyse, alors pourquoi n’y parviendrait-elle pas ? Quoi qu’il en soit, la brunette aimait autant ne pas miser sur son avenir, et laisser les choses se faire. Elle apprenait de ses erreurs et se servait de ses acquis, mais encore jamais elle n’avait osé commencer un quelconque travail sur elle-même. Peut-être était-elle destinée à tout simplement être abandonnée ? Dans ce cas, combien de temps faudrait-il à Sevan pour agir, pour continuer lui-même son bout de vie sans elle ? Leur relation était-elle assez solide et sérieuse pour oser se projeter vers un avenir commun ? Des questions auxquelles Meluzine n’avait pas de réponse, mais n’était pas certaine de vouloir en trouver non plus. Après tout, ne dit-on pas que le temps est le médecin de l’âme ?

Dans cette grande demeure, alors que Meluzine est face à lui à l’entrée de sa chambre, elle prend le temps de le regarder et d’écouter chaque mot qu’il lui glisse. Se faire pardonner de ne pas être assez présent. Elle esquisse un mince sourire, bien que là tout de suite elle ne lui en veut pas vraiment. Au fond, elle retient qu’à son retour, c’est à elle qu’il a pensé et si pour n’importe qui dans un couple, c’aurait été une évidence, ça ne l’était en rien pour elle. Elle s’approche pour attraper ses lèvres à nouveau, et pouvoir les embrasser encore, presque insatiable, comme si une semaine avait été une éternité, ou comme si elle ne s’en rappelait plus le goût. Meluzine se délectait des caresses en sentant les mains de Sevan se balader le long de son corps et se laisse entrainer jusqu’au lit. La jeune femme en abandonna ses escarpins à l’entrée de la chambre, mais une fois sur le lit, elle leva les yeux vers Sevan tout en mordillant sa lèvre inférieure. Elle aimait le corps qu’elle avait face à elle et ne s’en laçait pas. La brunette s’agenouilla sur le lit et glissa ses doigts le long de son torse « C’est cher de se faire pardonner, alors j’espère que vous serez généreux, Monsieur Hoffmann » déclara-t-elle alors que son regard décrivait son envie. Elle s’approcha et déposa des baisers le long de son torse, remontant vers son cou puis revint à hauteur de sa mâchoire pour retrouver les lèvres de Sevan « Tu n’as pas la moindre idée de ce qui se cache en-dessous de cette robe » lui murmura-t-elle dans le creux de l’oreille. Meluzine était une femme sensible aux jolies choses, aux vêtements, comme aux chaussures. Mais l’un de ses pêchers mignons étaient probablement la lingerie dans laquelle elle prenait plaisir à claquer son salaire dans ce genre de boutique qu’était Victoria’s Secret par exemple. Elle se fichait pas mal de pouvoir dépenser plus que de raison pour des sous-vêtements, parce qu’à ses yeux, il était primordiale d’habiller son corps d’un joli deux-pièces en dentelle, pouvant faire tourner la tête de l’homme qui les découvre. L’américaine s’éloigna des lèvres, mais aussi du corps de Sevan, et d’une le perdre de vue, avec pour seul but de le provoquer au moins un petit peu.
 
©️ nightgaunt
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() message posté Jeu 18 Jan 2018 - 21:59 par Invité

meluzine&sevan
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Mon torse nu vibrait sous le passage de ses doigts fins et ses ongles manucurés. Ses doigts ont traversé plusieurs dizaines centimètres de peau, recouverte de plusieurs tatouages, distincts, nettement séparés par les années qui ont défilé. Les premiers tatouages se sont estompés, telles des blessures, l'encre filant entre les cellules de ma peau, perdant leurs couleurs. Mon premier tatouage, à l'encre noire mais qui a viré à un vert usé, a été gravé sur ma peau lors du dix-huitième anniversaire de ma soeur ; un tatouage commun, représentant l'alchimie de deux êtres mortels, constitué pourtant d'un ange et d'un second ange, pourtant confondu à un démon. L'ange aux ailes claires et brûlées par la vie ; le démon aux ailes sombres, brûlées par la malédiction de l'amour. L'avait-on prédit? Dix ans avant que tout ne s'écroule? Je me souviens encore du parfum qu'elle portait ce jour-là, lors de la première séance que le tatoueur nous avait accordé. Un parfum qui voyage encore à travers mes souvenirs, un parfum imposant mais pourtant délicat, souligné par son caractère qu'elle voulait tant faire découvrir au monde. Je ne peux m'empêcher de repenser à toutes ces bribes du passé, qui m'appartiennent pourtant, parfois à mon grand désespoir. Je ne regretterai jamais ce dessin indélébile pourtant saccagé par le temps ; comment pourrai-je regretter une part de moi-même?

Le regard de Meluzine me transperçait. Ses baisers m'emmitouflaient dans ce nuage de plaisir, sans que je ne puisse en sortir. Mes doigts caressaient le long de ses courbes pour remonter jusqu'à son buste, où mes mains épousèrent sa poitrine. Mes lèvres volèrent un léger sourire aux mots qu'elle prononça au creux de mon oreille. Mon regard s'arrêta sur sa robe, pour rejoindre son regard. Je recherchais ce regard qui m'autorisait à continuer, ce regard que je gagnai sans trop de peine. Lui ôtant ce tissu qui cachait sa peau nue et sa lingerie, je découvrais à chaque centimètre une parcelle de peau brûlante. Je n'ai cessé de l'embrasser, son corps contre le mien, ma main caressant ses cheveux. Sa lingerie était délicatement provocatrice. Ma patience faiblissait alors que mon plaisir, lui, ne cessait d'accroître. J'avais réellement envie d'elle, et ce, durant toute la nuit. Je caressai ses hanches et ses fesses, avant de lui murmurer « Tu es magnifique » entre deux baisers. Mes doigts parcoururent son dos, cherchant à retirer son soutien-gorge. Mes caresses s'aventurèrent au creux de ses cuisses, tremblantes, saccadées par ma respiration hâtive. Je fis basculer son corps sur le mien. Ce moment puissant que nous partagions était bien plus qu'un simple rapprochement de nos deux corps ou de quelques baisers déposés sur le long de nos corps respectifs. Une bulle dont nous étions les molécules fondamentales. Mes sentiments à son égard étaient certifiés par les quelques maladresses de ma part. En émoi, maladroit, amoureux. Je n'osai pas porter son corps contre le mien, de peur de froisser cette si belle créature.

La réalité est la cause principale du stress - pour ceux qui la vivent. Le stress est le cancer de l'esprit. Telle une tumeur, il se répand, prend de la place dans nos vies, nous étouffe. Tel un cancer, il attaque les cellules de notre corps, même les plus profondes. Je vis cette anxiété qu'endure ces hommes d'affaires, ces secrétaires, ces gens. Je souffre de ce stress, qui me hante, moi et mes nuits, à la recherche de cette mélancolie. Ce stress qui déchire mes soirées et mon sommeil, m'empêchant de savourer le calme et Morphée. Ma vie ne se résume plus qu'à ce stress post-traumatique dont je souffre depuis toutes ces années ; la perte de cet être si cher à mes yeux, dont nous partagions ce même sang qui ne coule plus que dans mes veines. Je suis loin d'être guéri ; mon esprit est boiteux. Le travail est le diable auquel on vend aussi sa vie sans rien en échange. On ne cesse de ruminer et on devient prisonnier de nos pensées négatives. Ces songes toxiques nous coupent du moment présent et nous bloquent dans notre processus de libération de nos maux. Rien ne vous emprisonne excepté nos pensées. Rien ne nous limite excepté nos peurs. Et rien ne nous contrôle excepté nos croyances. Meluzine, elle, me libérait de cette cage d'acier qui me compressait peu à peu les poumons ; emprisonné, je m'accroche à elle. Elle me sauve de cette routine qui risque de me consumer plus vite qu'une cigarette, au risque d'y laisser une part d'elle-même. Continuant d'embrasser ses lèvres douces et sucrées, mes mains prirent possession de sa taille et de ses hanches, et, telle une valse, nos corps dansent l'un contre l'autre. « Je t'aime, Mel.. » susurrai-je tel un secret. Un secret n’existe que s’il est connu de quelqu’un.

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() message posté Lun 5 Fév 2018 - 15:00 par Invité
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Meluzine n’avait jamais, ne serait-ce qu’essayé, de comparer sa relation avec Sevan et celle qu’elle avait eu avec Djawny. Les deux hommes étaient diamétralement opposés, et la relation qu’elle avait partagée avec l’un et qu’elle partageait actuellement avec l’autre l’étaient toutes autant. Elle tentait autant d’en oublier une qu’elle essayait de s’accrocher à l’autre malgré les divergences. La situation qu’ils avaient plus ou moins vécue jusqu’à maintenant l’avait forcée à prendre sur elle, en se disant qu’un jour peut-être ça changerait. Un jour peut-être serait-elle la seule dans la danse. Malgré tout, l’américaine tente de garder tout ça pour elle, peut-être par crainte, ou simplement pour s’éviter des crises qui ferait de leur couple un vrai calvaire. Elle n’était pas à l’abri d’une crise de temps en temps, mais pour autant elle tentait de fermer les yeux sur le reste. Chose qu’elle n’aurait jamais accepté avant, mais au fond, pourquoi ? Parce que les sentiments peuvent rendre idiot, ou simplement parce qu’elle est persuadée qu’un jour elle serait l’unique dans la vie de Sevan Hoffmann. Lizzie ne cessait de lui dire qu’elle perdait son temps, qu’elle devrait penser à mettre fin à cette relation un peu trop empoisonnée pour faire d’elle une femme comblée et pourtant, Meluzine n’écoutait que sa tête, ou que son cœur. Elle était déjà bien trop impliquée pour pouvoir « bazarder » une relation comme la leur d’un claquement de doigt, et puis elle n’en ressentait ni le courage, ni l’envie. Dans un grand paradoxe, elle avait confiance. Elle y croyait dur comme fer et la moindre petite attention de la part de l’élu de son cœur, elle le voyait comme un signe, comme une preuve qu’elle n’était pas juste un passe-temps, qu’elle était plus que ça, qu’elle était plus importante et c’était déjà bien suffisant pour la pousser à continuer de s’accrocher à cette relation.

Les moments qu’elle passait avec Sevan étaient des instants qu’elle pensait éphémères. Comme si un jour tout allait s’arrêter pour une raison quelconque. Une pensée qui au fond lui faisait peur, mais qui la poussait également à profiter de ces moments à deux. Meluzine caressa chaque parcelle du visage de cet homme vers qui ses sentiments étaient tournés, d’un geste rempli de tendresse. De temps en temps, elle cherchait à emprisonner ses lèvres, de le couvrir de baisers comme si cette nuit allait être la dernière. Elle lui adressa un léger sourire bourré de malice lorsqu’il s’attarda sur sa robe. Oui, l’américaine voulait aller plus loin. Sevan était de loin celui avec lequel elle s’appliquait le plus, celui à qui elle donnait le plus de sa personne. Depuis plusieurs semaines déjà, Meluzine ne s’intéressait plus qu’à lui, ne cherchant pas à voir ailleurs, ne cherchant pas non plus à prendre son pied dans les bras d’un autre. Ses mains glissaient le long de son torse et elle en profita pour s’installer à califourchon en accompagnant ses gestes de ses lèvres le long de la peau de Sevan. La brunette se sentait emportée par le moment, oubliant tout le reste et profita de la bulle qui n’était qu’à eux, juste eux deux. Pas de portable, pas de travail pas même une âme quelconque pour venir perturber cet instant. Si elle connaissait des couples qui se voyaient et passaient du temps ensemble tous les jours, ce n’était pas ce qu’elle vivait avec Sevan. Souvent un peu partout dans le monde à la conquête du monde hôtelier, elle vivait sa vie de son côté en attendant qu’il revienne et parfois, elle devait aussi batailler pour avoir ne serait-ce qu’un petit quart d’heure entre deux de ses rendez-vous. C’était peu, mais ça lui faisait plaisir à elle, et si elle pouvait lui gratter ne serait-ce que cinq petites minutes, c’en était suffisant pour lui redonner le sourire. Meluzine glissa ses doigts jusqu’à la ceinture du pantalon de son compagnon et se pencha en même temps pour venir lui mordiller les lèvres, et s’aventurer dans son cou ; ses doigts s’attardèrent sur le bouton du pantalon de Sevan, puis délicatement, le défi dans l’intention d’aller plus loin et le lui enleva à son tour.

Sentir la peau de Sevan contre la sienne lui faisait ressentir une sensation de brulure au fond d’elle. Peut-être était-elle en train de se bruler les ailes, mais elle s’en moquait pas mal. Ca faisait désormais plusieurs mois qu’elle avait déjà succombé et rien ne faisait en sorte qu’elle veuille sortir de cette histoire. Elle avait pris sur elle pour leur couple, avec l’espoir d’être aimée plus que de raison en retour. On avait beau la mettre en garde, elle n’écoutait jamais qu’elle. Les quelques mots que lui susurrait Sevan la tétanisèrent dans un premier temps. Dans sa poitrine, elle sentait les battements de son cœur s’intensifier alors qu’une guérilla de pensées et questions faisaient rage dans sa tête.  L’américaine se contenta de le regarder droit dans les yeux, cherchant à y lire l’intensité de ses mots, de l’instant et toute la sincérité qui s’en dégageait. « A quel point ? » lui murmura-t-elle alors qu’elle frôlait sa bouche avec ses lèvres. Mel n’avait pas l’habitude de ce genre de déclaration et elle ne faisait pas partie de ces femmes qui le disait tous les jours. A ses yeux, la sincérité de ces mots n’était tel que lorsqu’ils étaient précieusement gardés dans un petit coffre qu’on n’ouvrait qu’une fois de temps en temps, occasionnellement pour rappeler à la personne ô combien on tenait à elle. Elle n’avait encore jamais usé de ce petit coffre avec Sevan, et n’avait pas envie de l’utiliser à l’instant même. Non pas que ses sentiments à son égard n’étaient pas sincères, mais elle voulait qu’il ne s’y attende pas, et qu’il soit surpris comme elle venait de l’être. Elle ne voulait pas user de ces mots tous les jours telle une belle parleuse, elle voulait juste faire perdurer leur histoire en l’alimentant de petites attentions, ou de jolies paroles de façon totalement occasionnelle. Meluzine bascula de sorte à se retrouver à nouveau au-dessus de son partenaire. Instinctivement, elle passa une main dans ses cheveux sans quitter Sevan du regard, elle s’approcha pour lui déposer un ultime baiser « T’es beau » déclara-t-elle dans un léger souffle. Elle laissa ses mains se balader le long de son torse et lui caressa la peau du bout de ses doigts, en prenant soin de les laisser poursuivre leur chemin avec la même délicatesse au-delà des limites raisonnables, que retenait le boxer sur lequel elle s’attardait avec envie. Elle se pencha à nouveau vers son partenaire pour lui voler l’un ou l’autre baiser, veillant à poursuivre ses gestes, maintenant l'intensité dans son regard. Elle n'avait plus aucun doute sur le fait qu'elle aimait cet homme, qu'il avait fait d'elle une autre femme comblée malgré les reproches qu'elle pouvait lui faire.
 
©️ nightgaunt
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() message posté Sam 17 Mar 2018 - 12:33 par Invité

meluzine&sevan
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L'émotion avait transpercé mon coeur. Je n'étais plus qu'un être piqué par la flèche enflammée de l'amour. Combien de fois ai-je rêvé de ces retrouvailles durant ma si longue absence, sans pouvoir y goûter. Elle était cette muse qui me faisait frémir et rire, celle qui a rallumé cet amas de bois sur lequel un feu s'éteignait dans ma cage thoracique. Je me détestais d'être celui que j'étais, de suivre ce chemin tracé et destiné ; je ne voulais plus que ma vie se résume à des journées dans un bureau ou dans un coin du globe si loin de ma maison. Etait-ce l'âge qui changeait mes opinions? Valsait dans ma tête un écho de désir à chaque contact de sa peau avec la mienne. « Mel, j'en peux plus... j'ai tellement envie de toi » Je regrettais les escapades nocturnes et les aventures d'une nuit d'autrefois. Avant, ma philosophie était qu'il valait mieux avoir des remords que des regrets, des «pourquoi je l'ai fait» plutôt que des «pourquoi je ne l'ai pas fait». Pourtant, je n'ai jamais été aussi heureux que maintenant. « Je t'aime, et je veux pas m'arrêter de t'aimer, crois-moi » Mes baisers survolaient le creux de son cou. Alors que le corps de Meluzine a basculé sur le mien, mes mains ont saisit ses hanches, appréciant le tissu de dentelle qui résidait sur sa peau. Cet élan d'affection ce soir-là était inhabituel mais pourtant véritable et spontané. Mes doigts détachèrent son soutien-gorge, avant de jeter au bas du lit. Je porte le buste de Meluzine contre mon torse. Sa peau comme la mienne était brûlante. Mais pourtant, je ne voulais pas éteindre ce feu.

Mon compte en banque n'allait pas pour le mieux ces derniers temps. Un séjour à Las Vegas dernièrement m'a fait perdre près d'un million. Le poker permet de tout oublier, y compris qu'on n'a pas les moyens d'y jouer. Mais il enrichit l'âme, aiguise l'intelligence, guérit l'esprit, et quand il est bien joué, nourrit le portefeuille. Si la chance n'existait pas, je suppose que je gagnerais à chaque fois. Le poker comporte exactement le même dosage que la vie entre le hasard et la volonté, l'intelligence et le prends-ça-dans-la-gueule, la liberté et le un-point-c'est-tout. Les gens jouent parce qu'ils comprennent que le poker, c'est comme leur vie. A la différence que, pour une fois, ils pensent que ça peut leur rapporter de l'argent.Ceux qui n'ont jamais joué au poker ne peuvent comprendre ce que signifie ce jeu. D'ailleurs ce n'est pas un jeu. C'est de l'adrénaline pure. Une question de vie ou de mort. À chaque tour de cartes, on joue sa peau. Et c'est ça qui fait du poker un jeu à part. L'amour, c'est comme une partie de poker ; c'est presque toujours le moins menteur qui perd.

« Moi, beau? Je le savais déjà.. » riais-je en la regardant. J'aurai pu passer des heures à contempler son doux visage qui me souriait. Elle était si belle, habitée par cette ivresse de jeunesse. Avec elle, j'oublie mes erreurs, mon passé, mes dates, celui que je devais être en temps normal. Ce masque de gloire et de richesse ne me convenait plus, les costumes-cravates ne m'allaient plus. Je ne voulais plus voir ma tête sur des magazines ou journaux. Un cliché de mon séjour à Las Vegas a d'ailleurs failli faire scandale. Mais l'argent a fait taire. « Tu es la plus belle. D'ailleurs... » Je me suis soudainement souvenu des robes qui attendaient dans mon dressing depuis mon voyage à Paris.
robes:

« Je souhaite que tu m'accompagnes au gala qu'organise mon père à Boston. En allant à Paris le mois passé j'ai acheté trois robes, pour que tu choisisses celle qui te plaît le plus... » Ma main continua de caresser sa hanche, en descendant la courbe de ses fesses. Je ne voulais pas qu'elle réponde tout de suite, sous peine de briser ce moment de partage qui me faisait le plus de bien. « Je vous les montrerai plus tard, madame Hoffmann.. »
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