"Sun, Love, Fun in the Bahamas" -Cameron-

13h35. Dans une heure, j’allais partir pour mes premières vacances depuis des lustres, ma valise n’était même pas en vue d’être prête et j’étais toujours encore en pyjama. Je devrais arrêter d’être aussi bordélique, je ne trouvais plus rien et je n’avais même plus de maillot de bain. Ma chambre, enfin plutôt mon appartement, ressemblait à un champ de bataille. Il y avait des habilles, des sacs, des chaussures et du maquillage éparpillés un peu partout. Ma valise était grande ouverte sur mon lit et n’attendait qu’à être remplit. Je détestais tellement faire les valises. Choisir en avance les vêtements qu’on voulait mettre pour la semaine, emmener seulement trois paires de chaussures, se limiter dans le maquillage, tout ça à cause d’une personne stupide qui, un jour a décidé qu’il y aurait une limite de poids pour les valises. Je ne comprenais toujours pas le principe et en attendant ça me gavais de devoir préparer alors que j’avais toujours été plutôt la fille spontanée qui vivait au jour le jour et qui, surtout, détestais prévoir les choses en avance. Enfin bref, se plaindre ne ferait pas avancer les choses. Je me décidais donc finalement de prendre un peu n’importe quoi et au pire, si cela ne me satisfaisait pas, je pourrais toujours aller faire du shopping pour acheter de nouveaux vêtements.
La raison de cette galère remontait à trois mois environs. Je venais de sortir de la pire semaine de l’année : la fashion week à Paris. Les six mois avant cet événement, je travaillais d’arrache pied, jour et nuit pour préparer cet ultime évènement, le plus important dans la vie d’une styliste. Du coup une fois sorti de cet enfer, durant une discussion avec mon meilleur ami Cameron, j’avais réalisé qu’en quatre années à Londres, je n’avais jamais pris de vacance au soleil. Du coup la seconde d’après, on avait booké une semaine de vacances aux Bahamas en all inclusive : massage, spa, plage privé, aquapark… bref le rêve quoi. Enfin, sauf que j’avais oublié à quel point c’était long et énervent de faire une valise et de préparer un voyage.
Finalement après une heure de torture mentale, de préparation et d’agacement j’étais fin prête, ma valise fermée, devant la porte et prête à partir. Mon chauffeur vint récupérer mes affaires et nous partîmes en direction de l’aéroport où j’allais rejoindre mon ami.
J’avais tellement hâte d’arriver à notre destination. Cela allait être une semaine d’enfer. Probablement les vacances inoubliables dont Cameron et moi avions toujours rêvé.

Au final avant même que je ne puisse cligner des yeux, on se retrouvait tout deux, valises à la main à l’aéroport de la plus belle îles au monde : les Bahamas, prêt à monter dans un taxi, en direction de notre hôtel. Je bouillonnais d’excitation. J’en bouillonnais tellement que je n’arrivais pas à tenir en place et que Cameron était obligée de me répéter sans cesse de me calmer avant que je n’explose.
Je savais que les vacances aves lui allaient être juste mémorable. Cela sera sans prise de tête, sans cachoterie, que des fous rires, danser toute la nuit, se relaxer et draguer des mecs à longueur de journée. Que demander de plus ?
Peut-être un hôtel de luxe, le plus grand hôtel de l’îles et qui était, comme par hasard, notre hôtel. Il était juste énorme et il avait même un aquapark gigantesque réservé aux clients de l’hôtel : « Cameron … Je crois bien que je vais faire un malaise. Tout ce bonheur … Ca doit être trop beau pour être vrai. » J’étais devant l’hôtel, la bouche grande ouverte et je n’arrivais plus à dire un mot. Ce furent mes premières vacances avec un amis et je sentais que je ne voudrais plus jamais renter.