(✰) message posté Sam 8 Juil 2017 - 13:17 par Invité
Il faut que je vous remercie
Rachel-Mary & Solimane
C'est difficile de me sortir de mon lit lorsque je ne travaille pas. Aujourd'hui est un jour où je ne travaille pas. C'est mon jour de repos au café et j'ai bien l'intention d'en profiter. Je travaille actuellement sur un portrait que je dois peindre, je ne l'ai pas encore terminé, il faut que je le fasse en vitesse, il doit être exposé dans une galerie la semaine prochaine, une expo pour les jeunes talents. Jeunes talents, ils en ont de bonnes, si ça continue, à cinquante ans, je serais encore considéré comme un "jeune talent". Pourtant, je rêves d'avoir ma propre exposition un jour, une expo composée uniquement de tableaux que j'aurais fait. Je sais c'est un doux rêve, mais il faut y croire. Pour l'instant, je continue de rêver et de m'accrocher. J'expose toujours dans la même galerie, le directeur de cette galerie m'a, pris en affection. Tous les mois il m'appelle pour me faire un compte-rendu d'une expo à laquelle j'ai participé ou bien pour me dire quelles expos pourraient m'intéresser. Je le sens vraiment enthousiaste et cela m'aide à persévérer. Après tout, si lui crois en moi, alors d'autres le pourront aussi.
Justement, c'est le jour où il doit m'appeler. A peine ai-je pensé ça que mon téléphone se met à sonner. Je décroche et écoute distraitement ce que me dit le directeur de la galerie, parce que c'est effectivement lui au bout du fil. Comme d'habitude, il me dit que sa galerie ne désemplit pas que bientôt il y aura une autre expo où je pourrais participer, mais ensuite, il s'arrête un instant de parler avant de pousser un grand cri. Il avait oublié de me dire quelque chose. Il y a quelques jours une femme a acheté trois de mes tableaux. J'ouvre de grands yeux et j'en laisse tomber mon pinceau de surprise. Je lui demande de répéter pour être certain d'avoir bien entendu ce qu'il m'avait dit. Oui, pas de doute, une femme, une certaine Madame Parker-Davis avait acheté trois de mes tableaux. Je n'en revenais pas, quelqu'un qui ne faisait pas parti de mon cercle d'amis avait aimé assez mon travail pour acheter trois toiles. Il fallait absolument que je la remercie en personne, c'était la première fois que je faisais une vente aussi importante. Je demandais immédiatement le plus d'informations possibles. Je réussi à apprendre qu'elle était chirurgien à l'hôpital Great Ormond Street.
Je ne perdis pas un instant et filais de chez moi, toutes affaires cessantes. Bon il fallait que je me calme, sinon j'allais effrayer cette brave dame et j'allais me retrouver en hôpital psy, mais j'étais tellement heureux. Il faisait beau, j'ai donc décidé d'aller là-bas à pieds. Arrivé sur place, il fallait que je passe la barrière de la secrétaire. Je savais bien que je n'étais pas une urgence en soit, mais peut-être que le docteur Parker avait le droit à une pause café ?
- S'il vous plaît Madame, il faut absolument que je vois le docteur Parker.
- Vous n'avez pas de rendez-vous, je regrette, c'est impossible.
- Mais...je comprends, je vous assure, seulement...elle n'a pas...je ne sais pas moi, une pause café ? Je pourrais lui offrir un café...et ce n'est pas ce que vous croyez, je veux juste la remercier pour quelque chose.
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Rachel-Mary Parker-Davis
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(✰) message posté Sam 8 Juil 2017 - 18:05 par Rachel-Mary Parker-Davis
Il faut que je vous remercie
Rachel-Mary & Solimane
Rachel-Mary avait été traînée de force en Angleterre par son mari, devenu tyrannique depuis trois ans. Elle qui était si attachée à sa ville natale de San Francisco, la voilà bien dépaysée. Alors qu’elle pleurait en défaisant sa valise, se pensant seule, Maxwell avait décrété qu’elle n’avait qu’à décorer l’appartement, que ça lui ferait oublier qu’elle ne voulait pas venir et que ça l’occuperait en plus de son travail. Aussi, elle l’avait pris au mot. Ils étaient riches, alors autant en faire profiter ceux qui n’avaient pas cette chance. A peine arrivée donc, même pas remise du décalage horaire, Rachel sétait rendue entre autre dans une exposition d’art. Elle ne put s’empêcher de se remémorer avec nostalgie son adolescence, quand son ancien ami Frank, passionné d’art, l’avait emmenée tout l’été dans des musées. Ici, c’était un peu pareil, sauf que les peintres n’étaient pas mondialement connus. Et c’était un tort ! Ce Solimane Andrews était sacrément doué. Evidemment, le Dr Davis jeta son dévolu sur une toile représentant le célèbre pont du Golden Gate de San Francisco, ainsi que deux autres toiles.
Ravie de ses achats, on assura à Mme Parker-Davis que ses tableaux seraient livrés dès le lendemain de la fin de l’exposition. Le lendemain, elle commença à son nouveau poste de chef de service de chirurgie pédiatrique. Voilà à présent une semaine que Rachel exerçait au Great Ormond Street Hospital, et elle ne chômait pas. C’ était tant mieux, être très occupée lui permettait de ne pas trop voir son mari, et évitait d’avoir besoin de parler à d’autres adultes que les parents de ses adorables petits patients, ces derniers étant les seuls à qui elle accordait de francs sourire et de douces paroles. Alors qu’elle repassait par l’accueil pour déposer un dossier, la secrétaire l’alpagua.
-Dr Davis, vous tombez bien, ce monsieur tenait absolument à vous parler, je lui ai expliqué qu’il fallait prendre rendez-vous mais…
-Vous êtes ? demanda Rachel en posant son regard sur l’inconnu, interrompant de ce fait la secrétaire.
Encore un anglais, évidemment. Pourquoi avait-il fallu qu’elle en épouse un ? Si elle s’était imaginée un jour qu’elle se retrouverait dans ce pays qu’elle trouvait si peu accueillant et auquel d’ailleurs elle ne trouvait que peu d’intérêt, elle y aurait réfléchi à deux fois avant d’épouser le célèbre Maxwell Davis, malgré les sentiments qu’elle avait pour lui à l’époque. Mais l’erreur était faite, impossible de revenir en arrière, et l’américaine s’en mordait les doigts chaque jour. Elle observa donc son nouvel interlocuteur. Il n’y avait pas d’enfant avec lui. Si ça avait été un parent d’un jeune patient opéré, il n’aurait eu aucun mal à aller voir son enfant, alors pourquoi se faisait-il refouler à l’entrée ?
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