"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici take me too, turn to and babe i'll make you stay (maura) 2979874845 take me too, turn to and babe i'll make you stay (maura) 1973890357
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() message posté Dim 3 Sep 2017 - 22:17 par Invité
On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un tyran et moi un flan. ✻✻✻ Ses doigts glissaient nerveusement sur le rideau rouge alors que, derrière, la foule se positionnait dans les gradins - il n'avait jamais vraiment aimé le principe des spectacles de fin d'année, mais c'était une école et ses élèves devaient effectivement présenter un travail. Ça fonctionnait pareil dans toutes les écoles, ils étaient évalués toute l'année - et dieu seul savait que Brahms était particulièrement exigeant - et devaient se produire sur scène la fin de l'année scolaire venue.  Ce n'était pas tant leur performance qui le rendait nerveux, c'était la perspective d'être appelé à les rejoindre en tant que chorégraphe et professeur, depuis trois ans il arrivait à la fin du spectacle pour saluer le public et depuis trois ans la nausée lui venait, ses jambes tremblaient. Et alors qu'ils entamaient leur dernière danse il n'avait qu'une seule envie : celle de fuir. Mais les rideaux s'étaient à nouveau fermé et pour leur dernière ouverture il devait être présent, entouré de ses élèves. Malgré tout il était présent dans son impeccable costume, son visage neutre laissait tout de même apparaître un sourire serein, faisant taire le stress qui battait dans sa poitrine. Mais ses pensées vagabondaient ailleurs, l'image de Maura s'imposait encore et toujours à lui alors qu'il se glissait dans ses draps. Ils les avaient d'ailleurs changé le soir même, le parfum de la jeune femme lui paraissant soudainement insupportable. Pas à cause d'elle, mais à cause de son comportement à lui. Il avait manqué de s'arracher les cheveux à son départ, d'envoyer son poing dans le miroir pour casser l'image qu'il lui renvoyait. Et depuis ce jour il n'avait pas recroisé la chevelure blonde de la jeune femme, il n'avait pas cherché à la joindre. Une dernière courbette devant le public et il s'éclipsa, ferma les paupières quelques instants. Voilà, c'était terminé. Une nouvelle année scolaire pouvait commencer. Il félicita ses élèves avant que ces derniers ne s'évaporent dans les couloirs du théâtre pour rejoindre leur famille, et il se devait d'en faire de même. Un frisson lui parcourut l'échine. Il déambulait dans les couloirs jusqu'à les rejoindre, jusqu'à s'arrêter en pensant reconnaître les traits de la jolie blonde, là-bas. Maura. Son cœur se serra dans sa poitrine. Peut-être que des parents voulaient lui parler mais il s'en moquait, il se frayait un chemin jusqu'à la jeune femme, faisant mine de ne pas entendre leurs appels. Mais peut-être qu'il ne les entendaient réellement pas, trop obnubilé par la présence de la jeune femme. Il glissa délicatement sa main sur son bras pour lui indiquer sa présence. « Maura. » Elle n'avait sûrement aucune envie de le voir après ce qui c'était passé. Il se mordilla la lèvre. « Tu es venue voir un de mes élèves ? » et il se sentait idiot d'espérer que c'était lui qu'elle était venue voir, parce qu'il n'avait pas le droit de lui demander une telle chose. Pas après ce qui c'était passé entre eux. Par deux fois il s'était comporté comme un lâche, ignorant ses mots et ses appels, ignorant sa tristesse et préférant ne penser qu'à lui. Comment le considérait-elle maintenant ? Certainement comme un connard égocentrique, en tout cas lui-meme se considérait tel quel. Il détourna le regard comme si il s'interdisait de poser ses yeux sur elle, encore coupable de ses actes.

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() message posté Lun 4 Sep 2017 - 18:24 par Invité
Seuls les battements de son cœur parvenaient jusqu'à ses oreilles et Maura sentit toute la pression s'échapper hors de son corps à l'instant même où les dernières notes de la mélodie raisonnèrent dans le grand théâtre, accompagnées des derniers danseurs. Ils eurent le mérite de danser en faisant le moins de bruit possible sur le délicat parquet de la scène, virevoltant dessus à l'image d'un oiseau. Elle n'avait aucun besoin d'être une experte en danse classique pour contempler ce spectacle comme une œuvre, apercevoir le miracle d'un pas de danse se transformer en une véritable émotion, comme un artiste serait parvenu à le faire avec une toile et un pinceau. Elle reconnaissait la signature de Brahms dans les mouvements des élèves, son exigence pour parvenir à une telle perfection. C'était sublime. Elle essayait de penser à autre chose, mais tout la ramenait toujours vers lui et la soirée à son appartement. Elle s'était préparée au choc de le revoir, tout le long de la soirée, sans que cela ne marche réellement. Et son cœur s'arrêta brutalement lorsque Brahms apparu au milieu de la troupe, sa silhouette découpée par les lumières du théâtre. Il était impeccable, comme toujours. Parfait dans son costume et ça lui piétinait le cœur de l'admettre. Un an plus tôt, Maura avait occupé la même place, le ventre beaucoup plus arrondi, un sourire niais étirant ses lèvres à l'idée de le retrouver à la sortie du théâtre. Elle devait cesser d'espérer quelque chose qui était fini depuis longtemps, autant sa grossesse que son histoire avec Brahms. Et même si la douleur de l'admettre la tétanisait sur place, là, bien au fond de son siège, elle allait devoir accepter que tout était terminé. Elle ne se rendait même pas compte avoir cessé d'applaudir pour simplement l'observer, les yeux brillants de tristesse et de colère contre lui. Tout autour les gens s'agitaient, applaudissaient, saluaient leurs enfants parfois sur scène, ils se murmuraient des choses à l'oreille et les flash crépitaient. Elle sursauta légèrement, quand sa voisine posa une main sur son épaule pour la ramener à la réalité. Tout le monde quittait le théâtre, l'amie qu'elle avait accepté d'accompagner partait rejoindre son fils et elle la salua d'un signe de tête avant de trouver la sortie. En passant devant une vitre, elle analysa son reflet. Ses joues rouges, sa robe sans défaut et ses cheveux habituellement relevé en un chignon, retombaient sur ses épaules, le long de son dos. Elle avait même fait l'effort de troquer ses baskets contre une paire de talons hauts que sa sœur lui avait pratiquement forcé à mettre. Elle se mordilla la lèvre, gênée par sa tenue, de dévoiler ainsi ses jambes. Le confort de ses pantalons lui manquait. Elle chercha son téléphone dans son sac pour appeler un taxi et elle souffla en sentant une présence à ses côtés. Une sensation trop familière s'installa dans sa poitrine, un frisson glissa le long de son dos au contact de cette main sur son bras. Brahms. Maura n'avait pas besoin de le voir pour savoir que c'était bien lui. Son odeur, sa voix, son toucher, elle en connaissait encore les détails. Elle lui adressa un regard glacial et retira brusquement son bras, comme si ce simple contact pouvait la brûler. « Tu es venue voir un de mes élèves ? » Un soupir s'échappa d'entre ses lèvres et elle tourna, une brève seconde, le visage vers le théâtre sans réellement le regarder. Son regard revint aussitôt vers Brahms, un instant, avant de réaliser qu'il attendait sûrement une réponse. « Oui. J'accompagnais une amie. Son fils fait parti des élèves. » Et son cœur s'arrêta à nouveau, aussi furieux que désespéré de le voir. L'air lui manquait presque, mais Maura s'efforça d'afficher une moue impassible, désireuse de lui montrer qu'elle se portait à nouveau très bien sans lui. L'intensité de ses sentiments mêlé à sa colère lui coupaient le souffle, elle ne supportait déjà plus la présence de Brahms. Il ne l'avait même pas appelé, rien, il s'était contenté de l'abandonner, encore une fois. « Enfin, qu'est-ce que ça peut te faire ? Va donc voir tes danseuses, elles t'attendent sûrement. »
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() message posté Lun 4 Sep 2017 - 20:29 par Invité
On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un tyran et moi un flan. ✻✻✻ Il avait eu bien des raisons de stresser pour cette soirée, depuis sa chute sur la scène de l'Opéra de Paris il craignait toujours de se retrouver devant un public. Il avait peut-être peur d'être reconnu même si c'était certainement le cas, peur que l'un des parents de ses élèves ne viennent à lui pour lui dire qu'il n'avait rien à apprendre à leur enfant. Il stressait toujours à l'idée de remonter sur scène même si il ne dansait pas mais il parvenait toujours à camoufler sa gêne. Mais alors qu'il se retrouvait devant la jeune femme blonde il avait l'impression d'être un enfant ayant fait une énorme bêtise. Il se mordilla l'intérieur de la joue. Il n'aurait certainement pas du venir à sa rencontre, feignant de ne pas l'avoir vu. Mais la tentation avait été plus grande que la petite voix dans sa tête qui lui disait de partir, de se mêler de ce qui le regardait et de tourner la page. Mais il n'y parvenait pas. Encore moins depuis leur dernière entrevue. Il se tordait les mains en la regardant, en repensant à ce qui c'était passé. Il s'en voulait terriblement de l'avoir lâchement abandonné pour la seconde fois, elle devait le haïr du plus profond de son être depuis ce jour-là. Lui-même ne comprenait pas sa manière de toujours fuir les problèmes, ce qui se passait dans sa tête pour réagir comme ça. Il cachait toujours ses émotions, toujours maître de lui-même mais il fuyait, encore et toujours, lorsque les problèmes se présentaient à lui. « Oui. J'accompagnais une amie. Son fils fait parti des élèves. » il fronça les sourcils, presque déçu par sa réponse. Il aurait aimé lui demander quel était le nom de l'élève mais en réalité il s'en moquait bien. Il cherchait à faire la conversation comme pour la retenir, comme pour profiter un peu plus de sa présence dont il pensait qu'à partir de maintenant il allait devoir se passer, parce qu'il avait merdé. Il souffla, parcourant du regard les traits fins de la jeune femme qu'il aimait encore mais qu'il était incapable de garder près de lui, de lui avouer ses sentiments. Mais il ne pouvait pas s'attendre à des paroles amicales venant de sa part, il était idiot d'y croire. « Enfin, qu'est-ce que ça peut te faire ? Va donc voir tes danseuses, elles t'attendent sûrement. » il plissa les yeux faisant mine que les paroles de la jolie blonde rebondissait sur lui sans le toucher mais malgré tout les mots étaient douloureux, plus qu'il ne l'aurait cru. Un rire nerveux s'échappa néanmoins de sa gorge. « Mes danseuses ? Ne dis pas de bêtises Maura, elles sont mineures. » il avait l'impression de percevoir de la jalousie dans ses paroles, sinon elle aurait parlé de ses danseurs dans leur intégralité, sa remarque n'était pas anodine. « Mais si tu y tiens vraiment je te laisse. »

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() message posté Mar 5 Sep 2017 - 0:16 par Invité
Encore une fois Brahms prononçait tout un tas de mots, mais aucun de ceux que Maura voulait réellement entendre. Et encore une fois, il était tout à fait prêt à partir, sans même chercher à la retenir ou lui dire qu'il était désolé. Il ne l'était sûrement pas. Peut-être même qu'il avait cessé de l'aimer depuis longtemps et elle, elle n'avait rien remarqué plus tôt. La naïve. Ça semblait toujours tellement plus simple pour le Brahms. La seule chose qui l'avait un jour atteint, c'était la chute de sa carrière. Elle le trouvait injuste de tout rapporter à cette histoire de danse, à chaque fois, de mettre en avant sa chute alors que c'était eux, ensemble, qui avaient tout perdu. Pendant un instant elle ferma les paupières, laissant la brise de la soirée glisser le long de ses bras nus, espérant que ces quelques secondes pourraient la calmer, tout du moins, apaiser sa peine. Mais elle savait aussi, que les prochains mots qui passeraient la barrière de ses lèvres, seraient lancés sous l'impulsion de sa tristesse trop longtemps accumulée. Elle ne parvenait pas à oublier le tumulte de son cœur, la nausée qui lui saisissait le ventre à chaque fois qu'elle repensait à la façon dont Brahms l'avait délibérément laissé l'autre soir. Elle devait se faire à cette idée, admettre qu'il ne voulait plus d'elle, qu'elle n'aurait sans doute jamais d'enfant, du moins, pas avec Brahms. Alors que c'était bien là, tout ce dont Maura rêvait, tous les jours, et toutes les nuits. Elle n'arrivait plus à faire de l'ordre dans ses pensées, si elle voulait réellement lui crier dessus ou le voir partir très loin. Elle avait l'impression d'avoir déjà trop lutté, ce n'était plus bon. On lui retirerait bientôt sa plaque de flic, si elle décidait de rester cloîtrer dans le commissariat sans penser à dormir ou manger plus souvent. Brahms allait partir, la position de son corps le trahissait un peu. Et elle refusait de lui faire une scène au milieu de la rue, il l'énervait, mais pas au point de le décrédibiliser aux yeux des familles dont il avait les enfants comme élèves. Des danseuses mineures dont Maura s'intéressait à peine. « Mais si tu y tiens vraiment je te laisse. » Son visage se crispa une demi-seconde, sous l'effet de la colère, de la rancœur qu'elle conservait depuis presque une année, la date à laquelle remontait sa fausse couche. Brahms était odieux, sans doute pas par les mots, mais son attitude indifférente devenait blessante. Elle l'ignora, comme si elle voulait réellement le voir s'en aller pour enfin tourner la page sur lui. Mais elle avait tout autant besoin de provoquer une réaction chez le danseur, n'importe laquelle, tant qu'il réagissait enfin. « C'est ce que tu sais faire de mieux, pas vrai ? » souffla-t-elle calmement pour ne pas attirer les regards, les bras croisés contre sa poitrine. Ses lèvres s'étaient entrouvertes, la voix d'abord tremblante se fit plus froide. Elle voulait paraître aussi insensible que lui, ne rien montrer, être intransigeante et glaciale, retrouver son assurance qui restabilisait toujours ses collègues et les suspects qu'elle ramenait parfois au poste de police. « T'espérais quoi ? Qu'on discute tranquillement et je me jette encore dans tes bras ? Je suis pas stupide au point de faire deux fois la même erreur. »
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() message posté Mar 5 Sep 2017 - 13:11 par Invité
On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un tyran et moi un flan. ✻✻✻ Quel bel idiot il faisait, il glissa ses mains derrière son dos pour feindre l'indifférence, adoptant une posture narcissique de l'homme sûr de lui et de ses gestes tandis que son cœur se serrait douloureusement à l'intérieur de sa poitrine. Il la regardait avec l'envie folle de la serrer contre lui, de lui murmurer à l'oreille qu'il était sincèrement désolé pour son comportement et que, même si il ne le laissait pas paraître, il était beaucoup plus touché par la situation qu'elle ne pouvait le penser. Mais il gardait le silence, se contentant de fixer le doux visage de son ex petite-amie. Il ne comprenait pas vraiment la panique qui s'était emparé de lui lorsque le livreur de pizzas avait sonné à sa porte, mettant fin à leur parfaite idylle. Son cerveau avait piétiné son cœur, lui criant de partir loin d'elle, de bâtir à nouveau la barrière qu'il avait fait tomber en laissant ses lèvres parcourir à nouveau les siennes, creusant à nouveau la distance qui les avaient tant séparé à la mort de leur enfant. Il était touché par ces choses-là, Brahms. Sauf qu'il refusait de le montrer, parce que quand il avait montré ses sentiments lors de sa chute les gens lui étaient tombés dessus jusqu'à le huer, les journalistes et ses propres amis l'humilier. Et il était certain que là derrière, tapis dans l'ombre, attendaient sagement bon nombre de ses concurrents prêts à tout pour le faire tomber à nouveau même si ils devaient utiliser sa vie privée pour cela, requins dans le monde impitoyable de la danse classique. Alors il restait là dans la rue, maître de lui-même, faisant face à la jeune blonde en espérant qu'elle n'allait pas lui hurler dessus devant les parents de ses élèves, sentant pourtant les regards glisser le long de sa nuque, les murmures chatouiller ses oreilles pour savoir si cette jolie blonde était sa petite-amie, ou sa sœur, ou une amie. Peut-être une de ses anciennes danseuses. Il fit claquer sa langue, comme pour faire taire les voix alors que les mots de la jeune femmes tombaient, douloureux et secs. « C'est ce que tu sais faire de mieux, pas vrai ? » il ferma les yeux quelques secondes, laissant l'air frais de la rue lui caresser le visage pour apaiser sa colère, il n'avait pas envie de s'énerver contre la jeune femme d'autant plus qu'il comprenait sa réaction, il n'aurait pas dû venir se présenter à elle et il le savait mais il n'aimait pas ses méthodes. Ses yeux à nouveau ouverts, il posa son regard sur le visage de Maura, inclinant légèrement la tête sur le côté, glissant ses mains dans les poches de son costume. « Ne commences pas à vouloir analyser mon caractère Maura, je ne suis pas un de tes suspects que tu interroges. » de toute manière il détestait son métier et le simple fait de voir qu'elle pouvait jouer à la psychologue de comptoir pouvait le mettre hors de lui, il se contenait pour ne pas régler ses comptes et aggraver leur situation déjà bien assez compliquées mais également pour ne pas donner de la pub aux parents de ses élèves et aux journalistes. « T'espérais quoi ? Qu'on discute tranquillement et je me jette encore dans tes bras ? Je suis pas stupide au point de faire deux fois la même erreur. » elle feignait l'indifférence autant que lui, il était le maître dans ces cet art et pourtant voir la jeune femme en faire de même avait quelque chose de douloureux il s'en rendait maintenant compte, tout comme il commençait à comprendre ce que pouvait ressentir Maura lorsqu'il se comportait de la sorte. « Je n'ai pas envie que tu te jettes dans mes bras, j'espérais simplement que tu serais un peu plus mature pour simplement me dire bonjour quand tu me croises. » il croisa ses bras sur son torse, regrettant déjà les paroles qu'il venait de prononcer « et arrêtes de tout ramener à mes danseuses. Si tu n'as plus envie de me voir ta jalousie n'a pas lieu d'être, Belshaw. » il ne savait pas trop ce qu'il cherchait, peut-être qu'il parlait sous le coup de la colère alors il poussa un long soupir, glissa sa main derrière sa nuque et tenta de calmer le flots de paroles méchantes qui franchissaient la barrière de ses lèvres. « Ce qui s'est passé hier soir était une erreur, Maura. Tu me connais suffisamment pour savoir que je suis pas friand des coups d'un soir, soit tu viens me voir chez moi et tu ne repars plus soit tu m'oublies mais je ne serai pas ton pion dans tes parties de jambes en l'air. »

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() message posté Mer 6 Sep 2017 - 12:04 par Invité
Les bruits de la rue avaient disparu. Elle apercevait à nouveau le côté sombre et sévère de Brahms, la posture hautaine, distante et froide, l'intransigeant professeur qu'elle avait longtemps admiré lorsqu'il lui racontait toutes ses histoires de danse ou qu'il lui décrivait la véritable beauté d'un ballet. Elle le regardait, observait chacun de ses mouvements avec l'habitude d'en analyser les moindre détails, comme si elle devait en dresser le profil pour sa prochaine enquête. La façon singulière qu'il avait de croiser les mains derrière son dos, le menton relevé, son corps tout entier trahissait son envie de la tenir loin de lui. Son charisme illuminait toute la rue, s'imprégnant presque dans ses fibres comme pour lui rappeler qu'elle ne serait jamais indifférente face à Brahms. « Je n'ai pas envie que tu te jettes dans mes bras, j'espérais simplement que tu serais un peu plus mature pour simplement me dire bonjour quand tu me croises. » Elle ne voulait pas qu'il voit à quel point ses mots venaient de la heurter violemment. Mais un voile léger traversa ses pupilles alors qu'elle crevait d'envie de se réfugier dans ses bras pour apaiser enfin sa peine. Ils se dirigeaient vers une pente glissante, des sujets qu'ils avaient probablement trop longtemps gardés silencieux. Elle se redressa, pour reprendre contenance, son regard glacial se posa un instant dans celui plus sombre de Brahms et elle étira les muscles de son dos pour être plus droite, plus forte. « et arrêtes de tout ramener à mes danseuses. Si tu n'as plus envie de me voir ta jalousie n'a pas lieu d'être, Belshaw. » Elle croisa les bras au-dessus de sa poitrine. Une façon pour elle de le défier, et de reprendre le contrôle de ses émotions comme lui pouvait naturellement le faire sans avoir à y réfléchir. Elle n'était pas jalouse, du moins, pas vraiment, c'était une simple réaction d'orgueil lorsqu'il se comportait mal et la repoussait. Habituellement elle aurait aimé l'écouter parler, de danse, de livre ou de ses parties de golf pourtant ennuyeuses, elle buvait littéralement ses paroles puisque Brahms, lorsqu'on le connaissait si bien, ne disait jamais grand chose. Elle avait alors, toujours trouvé agréable de l'entendre parler. Mais ce soir, d'autres choses la préoccupaient tellement que chacun de ses mots ne faisaient que l'énerver davantage. Elle avait le pressentiment qu'il ne cherchait qu'à l'humilier et la blesser, comme si c'était un réel plaisir à ses yeux de la voir se faire piétiner jusqu'à ce qu'elle s'écroule enfin sur le sol. « Jalouse de qui ? Je me porte bien mieux sans toi. » Elle voulait lui faire du mal, au même titre qu'il lui en faisait même si elle n'était pas certaine de parvenir à l'atteindre. « Ce qui s'est passé hier soir était une erreur, Maura. Tu me connais suffisamment pour savoir que je suis pas friand des coups d'un soir, soit tu viens me voir chez moi et tu ne repars plus soit tu m'oublies mais je ne serai pas ton pion dans tes parties de jambes en l'air. » Elle serra ses doigts contre la peau de ses bras pour contenir sa colère. Ses membres étaient tendus, son regard mauvais, les muscles de sa mâchoire se contractaient à chacun de ses mots. Elle eut un rire amer et son regard croisa le sien. Il la rendait malheureuse, encore plus qu'elle ne l'était déjà. « Rappelle-moi qui a embrassé l'autre ? Je t'interdis de me rejeter toute la faute, alors que tu le voulais aussi. » Sa voix était faible, à peine audible. Un peu plus grave et sévère pourtant, alors qu'elle pointait un doigt accusateur dans sa direction. Elle aurait aimé ne pas se laisser atteindre aussi facilement, Maura, ne pas être touchée en voyant que Brahms était parfaitement sûr de lui, implacable. Elle avança d'un pas pour se retrouver à sa hauteur et le toiser avec mépris. « Tu te permets de me faire des reproches et de me parler de maturité... Regarde d'abord à quel point t'es qu'un lâche. » Ils étaient trop près, à peine à quelques centimètres, son souffle chaud rebondissant contre sa peau. « T'es incapable de remonter sur une scène alors que tout le monde n'attend que ça. Et tu m'as laissé quand j'avais le plus besoin de toi, tu te rappelles ? Dès que ça devient trop difficile, t'abandonnes. » Elle poussa un soupir, le cœur meurtri, l'envie de se réveiller de ce mauvais rêve. Elle recula d'un pas, le bruit d'une porte qui se referme la fit réagir, incapable de conserver cette attitude glaciale plus longtemps. « On est d'accord sur une seule chose, l'autre soir, c'était une erreur. Et ça ne se reproduira plus. Je n'attends plus rien de toi de toute façon. »
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() message posté Ven 8 Sep 2017 - 19:24 par Invité
On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un tyran et moi un flan. ✻✻✻ Cette situation était beaucoup trop difficile à vivre même si il ne le laissait pas paraître, même si en réalité il laissait paraître tout le contraire ; l'homme froid et sûr de lui que rien ni personne ne pouvait atteindre, la carapace érigée au dessus de son corps pour éviter les cicatrices, l'organe saignant qui battait au creux de sa poitrine simplement pour lui permettre de vivre, recouvert d'une épaisse couche de roche, le cœur de pierre. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait de la serrer dans ses bras, de glisser sa main dans sa chevelure blonde et respirer son parfum, de lui dire qu'à partir de maintenant tout allait bien se passer et que plus jamais il ne pourrait l'abandonner parce qu'il allait changer. Qu'il allait faire cet effort pour elle, devenir un homme meilleur. Et que si elle voulait ils allaient faire un autre enfant, si ça pouvait la rendre heureuse ils iraient fonder une famille belle et parfaite et il lui passerait la bague au doigt dans une église pour sceller leur union. Mais rien de tout cela ne passait la barrière de ses lèvres, il gardait le silence, seulement entrecoupé par son venin. Son regard froid fixait les traits de la jeune femme, feignant une indifférence totale à son égard, maître de ses sentiments. Il s'était toujours plus ou moins comporté de la même manière depuis l'enfance, élevé dans la bourgeoisie qui lui collait depuis à la peau, seule sa sœur en avait réchappé, devenant indépendante, beaucoup trop à son goût, électron libre dans la famille de bury. Mais lui, brahms, avait suivit le chemin que son père avait foulé avant lui, celui de la richesse et de la vie de château, celui des hommes dans des costumes serrés noirs, le club de golf dans la main et un vin hors de prix dans l'autre, riant de la pauvreté des rues, se prenant pour des goûteurs expérimentés à faire tourner le fond de leur verre pour tenter de devenir lequel des bouteilles de vignobles français ils étaient en train de déguster. Se vantant chaque jour d'avoir une piscine de taille olympique dans le parc à l'arrière du château, d'avoir une écurie dans laquelle les plus beaux chevaux se tenaient prêts à être montés pour les compétitions. Telle était la vie de brahms et telle était l'image qu'il se renvoyait à lui même et qu'il renvoyait aux autres pourtant il avait eu l'impression, la maigre impression, d'avoir changé au contact de maura mais son absence lui nouait à nouveau la poitrine alors qu'il la tenait volontairement éloigné de lui. « Jalouse de qui ? Je me porte bien mieux sans toi. » c'était douloureux, elle remuait le couteau dans la plaie béante qui s'était réouverte lors de sa visite à son appartement et pourtant il restait de marbre, silencieux. Il avait mal, Brahms, d'entendre ce genre de paroles brusques et méchantes, mais il ne pouvait s'en plaindre parce qu'il le méritait, à mener une vie comme la sienne. Peut-être qu'il aurait du plus souvent poser son regard sur elle et moins sur ses ballets, mais il ne l'avait pas perdue Maura. Elle était toujours là, près de lui, elle était celle qui était revenue à lui. Il le savait, au fond, il ne l'avait pas perdue, mais il n'agissait pas, se complaisant dans un silence absurde, restant là à se mordiller la lèvre tel un enfant. Parce qu'il se comportait comme un enfant venant de faire une bêtise mais refusant de l'admettre. Peut-être que parce que s'excuser c'était montrer de la faiblesse, de l'humanité. « Rappelle-moi qui a embrassé l'autre ? Je t'interdis de me rejeter toute la faute, alors que tu le voulais aussi. » elle avait raison, et celle pensée lui arracha une grimace, seul signe qu'il n'était pas une poupée de cire, il avait finalement laissé tomber son masque d’insensible pour dévoiler ses cicatrices, parce qu'elle l'avait blessé, à nouveau, le martelant de ses paroles dévastatrices pour le faire tomber, et il tombait, petit à petit, ça commençait par une grimace fugace mais il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps, malgré ce qu'il voulait laisser paraître, avant de se moquer de la foule et de la serrer contre lui. Mais il se murait toujours dans le silence. Il glissa sa main derrière sa nuque, ferma les paupières quelques secondes, le vent caressait sa peau comme pour l'apaiser, comme pour l'intimider à garder son calme. « Tu te permets de me faire des reproches et de me parler de maturité... Regarde d'abord à quel point t'es qu'un lâche. » piqué au vif il avait réouvert ses yeux, dardant son regard sur les traits délicats de la femme qu'il aimait. Elle ne pouvait pas oser, devant lui, parler de tout cela. Parler de leur rupture était douloureux, parler de leur enfant mort était douloureux mais au delà de tout cela, et aussi horrible était-ce à admettre, il existait encore chose plus douloureuse que tout cela et il le savait, qu'elle s'engouffrait sur une pente glissante et qu'elle allait aborder le sujet. Sa bouche, à lui, s'était ouverte puis refermée, sans qu'aucun son n'en sorte. Elle n'allait pas oser évoquer ce sujet, le sujet de son malheur et de son malêtre, le sujet qui le prenait au tripe et lui donnait envie de vomir à la simple allusion, à la simple idée de le revivre. « T'es incapable de remonter sur une scène alors que tout le monde n'attend que ça. Et tu m'as laissé quand j'avais le plus besoin de toi, tu te rappelles ? Dès que ça devient trop difficile, t'abandonnes. » il déglutit, elle avait osé. Sa chute. Elle lui paralysait les jambes. Le cœur noué dans la poitrine. Et qui battait pourtant de manière rapide dans son cœur, de manière alarmante. Il la revivait mentalement, sa chute, elle apparaissait nettement derrière ses paupières, chaque nuit, chaque secondes de sa vie elle se matérialisait dans ses pensées, douloureuse et dévastatrice. Elle l'avait ouverte la plaie béante. Encore plus qu'avec ses paroles précédentes. Peut-être qu'un homme violent aurait levé la main sur elle, pour avoir osé, mais lui se contentait de rester là, d'écouter les battements de son cœur comme si le temps autour de lui s'était arrêté, comme si plus rien existait. Peut-être même qu'il avait envie de pleurer, peut-être même que la douleur qu'il se procurait en se mordant l'intérieur de sa joue était un échappatoire. Pour ne plus penser à ses mots. « Comment. T'as osé. Maura. Me faire ça. » il avait serré son poing si fort que les jointures de ses doigts étaient devenues blanches, il fixait un point par dessus l'épaule de la jeune femme sans pourtant rien regarder, elle avait reprit la parole mais il n'écoutait pas. Il entendait des bribes de conversation, de sa voix. Erreur. L'autre soir était une erreur, une lamentable erreur. Ouais. Parce qu'ils étaient pas censés vivre de cette manière, ils étaient pas censés coucher ensemble et repartir vivre chacun de leur côté. C'était pas comme ça que ça devait se passer, non. Ils devaient vivre, ensemble. Chaque matins c'était l'un à côté de l'autre qu'ils devaient se réveiller. Heureux et souriants. Erreur. Plus. rien. de. toi. Et elle attendait plus rien de lui. Comme si y'avait quelque chose à attendre. Peut-être que les parents s'étaient dissipé maintenant que les minutes s'étaient écoulées. « Maura. » comme pour lui demander de confirmer qu'elle était encore à ses côtés, parce qu'il ne la voyait plus, la douleur l'aveuglait, la plaie béante l'aveuglait, la peur l'aveuglait. Il était paralysé. Elle lui avait fait mal, plus qu'elle ne l'avait pensé certainement, blessé et meurtri comme un petit animal. Elle avait parlé de la scène. Sa faiblesse. Elle avait raison, ils attendaient que ça qu'il y remonte sur scène mais c'était un lâche. C'était ce qu'elle avait dit non ? Un lâche. Qui l'avait abandonné quand elle avait besoin de lui. Sur sa joue il sentait une larme glisser, silencieusement. Il glissa le revers de sa main sur ses yeux, silencieusement. Et son regard se reporta sur la jolie blonde comme si il la voyait à nouveau. « Maura. » brahms il savait pas ce qui se passait dans la tête, comme si son cerveau avait bugué juste en entendant parler de sa chute et de sa lâcheté, de leur rupture et de la perte de leur enfant, il était perdu brahms. Alors sans réfléchir, il glissa ses bras autour de la taille de Maura, silencieusement. Il se mordilla la lèvre, toujours dans le silence, à nouveau. Les larmes coulaient toujours dans le plus parfait des silences « tu le savais, maura. » il resserra brièvement son étreinte, il voulait pas lui faire mal à la jolie blonde, il l'aimait la jolie blonde parce que sinon ses paroles auraient rebondies sur sa carapace comme celles des autres le faisaient, mais là ça c'était pas passé comme ça. Ses paroles elles avaient traversées son épiderme, sa carapace, la roche autour de son coeur. Ses paroles elles s'étaient logées dans son organe saignant pour lui arracher des larmes, tout ça juste parce qu'il l'aimait. « y'avait un sujet à pas aborder, maura, un seul. » il déglutit à nouveau, se recula, lâchant sa prise et ne cherchant pas à cacher ses yeux rougis par les pleurs, plus personne n'était là pour les regarder, ils étaient seuls dans la rue devant le théâtre, théâtre dans lequel il aurait du rentrer depuis des minutes déjà « et t'as osé en parler. »

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maurahms:
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() message posté Dim 10 Sep 2017 - 0:02 par Invité
Elle était paralysée, comme plantée là, dans le bitume de la rue, entre deux dimensions, incapable du moindre mouvement. Elle resta un instant à le contempler, dans un silence aussi pesant que rassurant, un de ceux dont Maura aurait été incapable de briser, parce qu'elle ne savait pas quoi lui dire. Son regard bascula une minute vers la silhouette des passants qui s'éloignaient, les derniers parents qui passaient un bras protecteurs autour des épaules de leurs enfants pour les féliciter de leur prestation sur scène, parce qu'ils étaient fiers d'eux. Elle se sentait misérable pour les mots qui venaient de passer ses lèvres, d'avoir osé parler de la chute de Brahms dont elle s'était pourtant promis de ne jamais évoquer devant lui. Il semblait désormais hors d'atteinte. Elle serra la mâchoire, retenant sa respiration, avec l'impression de se tenir sur le bord d'un précipice. Sa main droite se posa, avec toute la douceur du monde, sur son ventre. Il était plat, sans aucune forme mais elle avait ce geste protecteur comme si un bébé allait y revenir occuper toute la place. « Comment. T'as osé. Maura. Me faire ça. » Elle baissa la tête, le regard fixé sur le bout de ses chaussures. Une grimace déforma ses traits habituellement plus doux. Elle l'avait perdu, elle le sentait dans ses mots, dans l'écart entre leurs deux corps, dans la contraction des muscles de ses doigts. Il était incapable de violence, mais elle était flic, elle connaissait la violence de la nature humaine. Celle qu'on ne pensait pas voir un jour apparaître, et qui surprenait alors tout le monde de la pire des manières. Elle n'était même pas sûre de vouloir en entendre plus, Maura, se disputer avec Brahms ne lui avait pas manqué. Elle faisait taire ses sentiments qui rugissaient dans son ventre et cette voix dans sa tête lui donnant l'ordre de s'approcher pour qu'il la prenne dans ses bras. Maura. Elle avait besoin de lui. Elle releva son regard vers le sien, et plissa les paupières avant de faire disparaître sa silhouette dans un battement de cils. La culpabilité lui déroba son souffle pendant une demi-seconde. Elle était terrorisée à l'idée de l'avoir totalement perdu mais lorsqu'il prononça son prénom, comme un appel à l'aide, elle eut l'impression de voir dans son regard trop perçant, toute sa détresse dont elle était bien la seule responsable. Elle laissa échapper un léger soupir, suspendu dans l'air par l'attente que Brahms fasse enfin quelque chose. Elle l'observa approcher, se laissa faire lorsqu'il enroula délicatement ses bras autour de sa taille pour la maintenir contre son corps chaud. Elle sentit ses muscles se détendre, les uns après les autres, comme une réaction naturelle au contact de Brahms. C'était instantané, inévitable. Elle respira son odeur, des frissons lui parcourant la nuque, avant de poser avec douceur ses doigts sur ses joues humides pour en effacer les larmes. « tu le savais, maura. » Elle ne voulait pas l'entendre lui dire que tout était sa faute, parce qu'elle le savait déjà très bien, les remords dévorant son cœur comme un insecte avec une feuille. Elle savait l'impact que ses mots auraient sur Brahms, elle savait mais Maura les avait prononcé avec ce besoin irrationnel de le faire réagir, souffrir comme il avait pu la faire souffrir aussi. Ses doigts s'agrippèrent à sa veste, la brise légère souleva ses cheveux, sa robe caressait doucement la peau de ses jambes. Elle priait pour qu'il ne s'éloigne plus jamais, qu'il revienne enfin dans leur appartement. Mais il recula d'un pas, brisant le cocon qu'il venait de lui créer avec la simple force de ses bras. Il la rejetait encore. C'était fatiguant. « y'avait un sujet à pas aborder, maura, un seul. » Un seul. Mais pas le bon. Ses doigts s'enroulèrent autour de la couture de sa robe. Elle ne comprenait pas, ou peut-être que si mais Maura aurait aimé ne pas comprendre de quel sujet il voulait réellement parlé. De sa chute. Elle était fatiguée, épuisée et vidée de son énergie d'essayer de lui faire comprendre qu'il n'y avait pas que ça. Elle allait devenir folle et mourir de chagrin, sans doute. « et t'as osé en parler. » Sa voix brisa le silence de la rue. Il était trop tard maintenant pour qu'elle se rende à la salle de sport, pour se défouler, pour chasser tout ce qu'elle avait dans la tête et oublier Brahms. « Oui. Parce que toi tu ne parles de rien. Tu fais comme si ça ne te touchait jamais. » Elle s'agitait, recula d'un pas, ses bras retombèrent le long de son corps. « Tu me tiens éloignée à chaque fois et après tu espères que je te dise bonjour quand on se croise. Ça ne marche pas comme ça. T'es pas le seul à avoir perdu quelque chose. Je peux pas faire semblant. » Elle s'arrêta brusquement, serrant les dents avant de doucement secouer la tête. Son regard se posa sur la route, peut-être qu'un taxi finirait par passer par-là. Elle devait partir, ne plus regarder vers Brahms, l'oublier, passer à autre chose, stopper les battements de son cœur provoqués par son amour pour lui. Elle recula d'un nouveau pas, jouant nerveusement avec ses doigts. « Je suis désolée. J'aurais jamais dû dire ça. »
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() message posté Mer 20 Sep 2017 - 13:41 par Invité
On avait déjà parlé de l’avenir, une fois. On s’était pas trop trompé d’ailleurs. T’apprends à devenir un tyran et moi un flan. ✻✻✻ Il ne s'était jamais sentit aussi lâche que maintenant alors que les mots de la jolie blonde avaient transpercé sa carapace pour le heurter en plein cœur ; il se détestait et il la détestait à l'instant présent pour lui avoir parlé aussi durement. Il se comportait comme un enfant vexé, peut-être parce qu'au fond sa lâcheté était celle d'un enfant. Sa chute était un sujet sensible donc il ne cautionnait pas d'en entendre parler, peut-être plus de la bouche de Maura que de celle d'un inconnu cela dit, mais pas de cette manière, pas aussi durement pas comme si elle ne comprenait pas ce que tout cela signifiait. La fin de sa carrière, la fin de son règne de danseur étoile. Alors ouais, professeur de danse classique à la royal ballet school c'était prestigieux aussi, être professeur d'une des plus grandes écoles de danse classique ça avait quelque chose de magique, de rêveur, ça donnait envie, ça provoquait la jalousie. Mais surtout ça laissait un trou béant dans sa poitrine. Il enseignait à des élèves, ce n'était pas son rôle. Il enseignait à des élèves à être comme lui, talentueux, jusqu'au jour où eux aussi tomberaient sur le lac des cygnes, carrière écourtée, pour devenir professeur à la royal ballet school. Il déglutit. C'était pas facile, ni pour elle ni pour lui. Pas pour elle parce qu'à force elle devait être las de voir un homme dont la passion dévorante pour la danse passait avant tout le reste, jusqu'à entendre que la chute d'une carrière était plus dévastatrice que la perte d'un enfant. Pour lui parce qu'il était las de devoir s'expliquer, de ne pas paraître normal d'être plus touché par la chute d'une carrière que par la perte d'un enfant. « Oui. Parce que toi tu ne parles de rien. Tu fais comme si ça ne te touchait jamais. » ce n'était pas ça, simplement que les choses qui le touchait lui étaient bien différentes de ce qui touchait habituellement le commun des mortels. « Tu me tiens éloignée à chaque fois et après tu espères que je te dise bonjour quand on se croise. Ça ne marche pas comme ça. T'es pas le seul à avoir perdu quelque chose. Je peux pas faire semblant. » il se mordilla l'intérieur de la joue et glissa sa main dans ses cheveux noirs « Parce que j'ai été éduqué comme cela, tu connais mes parents. Et toi tu voudrais que je parle ? Pour te dire quoi, Maura ?   » il se détourna d'elle, les larmes ne coulaient plus sur ses joues, dévastées maintenant par la colère qui se déversait dans ses veines parce que oui, il était en colère. De s'être montré aussi faible, d'avoir baissé sa garde et l'avoir laissé lui faire du mal. « Tu crois que j'ai pas mal ? J'ai mal. Mais chacun soigne sa douleur comme il le peut, et ouais je suis désolé de te l'apprendre mais la douleur de ma chute elle est là. » il attrapa la main de la jeune femme pour la poser sur son torse, au niveau de son cœur « elle brûle en moi depuis des années, elle me consume. La mort de notre enfant ? Elle est douloureuse. Sauf que tu peux pas faire plus de mal à quelqu'un dont le cœur est déjà en miettes. » il souffla, retira la main de la jeune femme et s'éloigna d'elle quelques instants, la situation en elle-même était douloureuse et poignante. « Je suis désolée. J'aurais jamais dû dire ça. » il secoua la tête « Ne t'excuses pas, Maura. » il jeta un rapide coup d'oeil vers le théâtre qui s'étendait près de lui et dans lequel il aurait du se précipiter plutôt que continuer cette discussion qui n'avait aucun sens mais quelque chose le retenait là, devant elle « Tu veux entendre quoi Maura ? Je t'aime. J'ai peut-être même jamais cessé de t'aimer. Si je suis parti ? Y'avait pas besoin de deux corps sans vie dans le même appartement. J'ai pas supporté de te voir comme moi, Maura. »

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() message posté Mer 20 Sep 2017 - 20:58 par Invité
Il n'y avait pas un seul moment sans que ses pensées ne se tournent vers Brahms ou leur bébé, sans qu'elle n'ait en tête le souvenir de cette journée où tout avait basculé, cet immense chaos qu'elle ne cessait de se rappeler, comme pour la punir. Comme si on lui avait retiré son cœur ce jour-là et qu'elle ne faisait que survivre depuis cette perte. Elle en avait vécu des moments affreux, Maura, depuis qu'elle était rentrée dans la police, des moments dont elle n'avait pas forcément parlé avec Brahms une fois rentrée chez eux. Parce que c'était de nature confidentiel, il n'avait pas à supporter ou à entendre ce genre d'horreur. Elle avait vu des personnes mourir sous ses yeux, des affaires particulièrement difficiles à supporter pour n'importe qui, alors la mort, Maura en connaissait le goût, la saveur particulière que ça laisse, celle-ci faisait partie intégrante de son job de flic. Mais elle n'avait pas vu arriver celle de son bébé, elle n'avait pas vu que cela entrainerait la fuite de Brahms. Là était son erreur, celle de ne pas voir bien vu ou de ne pas avoir eu le réflexe d'anticiper pour protéger Brahms. Parce qu'il avait lui aussi déjà assez souffert avant. Pendant une seconde, elle avait réussi à oublier tout ce qu'on lui avait enseigné pour être un bon flic. Prévoir tous les scénarios, du meilleur jusqu'à l'inimaginable. Son père lui avait même conseillé de parler de son deuil, mais elle doutait que sa plaie guérisse véritablement un jour. Elle ne connaissait aucun remède, sauf son travail où elle y passait tout son temps. Elle y trouvait un certain réconfort quand elle travaillait sur des affaires qui lui demandaient toute sa concentration. Là-bas, elle ne pensait ni à Brahms, ni au bébé ou à sa peine, pas plus qu'elle ne pensait à la douleur que ressentait toujours son ex petit-ami. Là-bas, c'était facile. Elle inspira profondément, un besoin de tout oublier, et s'éloigner de Brahms semblait une bonne solution mais elle restait plantée là, sur le trottoir face au théâtre. Elle en avait même oublié d'appeler un taxi, doutant d'arriver à temps pour avoir le dernier métro. « Parce que j'ai été éduqué comme cela, tu connais mes parents. Et toi tu voudrais que je parle ? Pour te dire quoi, Maura ? » Elle détourna les yeux vers la route, soupira en contemplant une voiture qui s'éloignait au coin de la rue. Elle n'était pas supposée lui réclamer des explications alors qu'ils n'étaient plus ensemble, mais elle attendait, sans vraiment savoir quoi. « Tu crois que j'ai pas mal ? J'ai mal. Mais chacun soigne sa douleur comme il le peut, et ouais je suis désolé de te l'apprendre mais la douleur de ma chute elle est là. » Elle le laissa attirer sa main contre son torse, là où raisonnait son cœur dont elle sentait les battements irréguliers sous ses doigts. Elle la fixa en silence, se perdant un instant sur le détail de ses lèvres, et du noir de ses yeux. Elle ne pouvait pas nier la douleur que Brahms ressentait et si elle avait pu la prendre sur ses épaules, Maura l'aurait sans doute fait sans hésiter pour le soulager. Mais c'était impossible. Tout comme il lui était impossible d'oublier l'homme qui animait son cœur. Elle avait beau essayer, de toutes ses forces, ça ne fonctionnait pas. Brahms la hantait tout le temps. « Arrête. » souffla-t-elle, éloignant sa main lorsqu'il la relâcha enfin. « Tu dis ça comme si tu étais seul, que j'avais pas été là pour te soutenir ou pour t'encourager. J'étais à ce point inutile ? » Sa voix était dure, elle n'en pouvait plus de cette dispute stérile et incompréhensible. « Tu veux entendre quoi Maura ? Je t'aime. J'ai peut-être même jamais cessé de t'aimer. Si je suis parti ? Y'avait pas besoin de deux corps sans vie dans le même appartement. J'ai pas supporté de te voir comme moi, Maura. » Ils s'étaient déjà dit qu'ils s'aimaient. Plusieurs fois, tout le temps, partout. Pourtant, ils avaient toujours le même effet sur Maura, un effet grisant et rassurant qu'elle ne retrouvait nul part ailleurs. Elle le regardait, tentait de garder son calme comme on le lui avait appris à faire, mais ses mots l'effleurèrent violemment. Comment parvenait-il à lui faire autant de bien et de mal en même temps. Elle ne réussissait même pas à lui expliquer à quel point elle souffrait de son départ, que c'était de lui, dont elle avait réellement le plus besoin. « Mais tu m'aimais pas assez pour rester, dis-le simplement. » conclut-elle. Elle ne faisait que le regarder, un soupir s'échappa de ses lèvres à l'idée de rentrer seule et de finir sur une note aussi amère. Il n'avait pas supporter de la voir malheureuse, détruite, c'en était douloureux à entendre. Elle ravala son chagrin, pour ne pas lui donner matière à la fuir encore une fois, prête à mentir s'il le fallait, comme elle le faisait avec sa sœur. Elle n'avait aucun droit d'être faible. « Je dois rentrer. Cette conversation n'a aucun sens et la soirée m'a fatigué. »
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