"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (zola) because the sky is blue it makes me cry 2979874845 (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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(zola) because the sky is blue it makes me cry

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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:40 par Invité

Zola Charles Monroe

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Monroe, le nom de son père, un nom qui, si l'on écoute les dires de ce dernier, il faut être fier de porter. Monroe, ça signifie la réussite, c'est pas le nom de n'importe qui. Monroe, c'est sa famille, mais aussi son travail. Monroe, c'est son démon, quelques petites syllabes qui suffisent à le rattacher à tout ce qu'il déteste PRÉNOM(S) : Zola, un prénom peu courant, dont le jeune homme n'a jamais bien compris la situation. Une lubie de sa mère, sans doute. Malgré tout, il l'aime bien, ce prénom bizarre. Charles, le prénom de son père - c'est la tradition : le fils aîné doit porter le prénom du père. Zola ne mentionne jamais cette deuxième identité, sûrement parce qu'il ferait tout son possible pour éviter d'avoir un quelconque rapport avec son géniteur. ÂGE : Vingt-six ans, bientôt vingt-sept. Le temps passe à une vitesse ahurissante, et Zola a encore l'impression de n'en avoir que vingt. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : c'est le 20 juin 1990 que Zola a poussé son premier cri, au Saint Thomas' Hospital de Londres. NATIONALITÉ : Britannique, mais avant tout londonien. STATUT CIVIL : En couple depuis plusieurs années - si on choisit de ne pas compter les ruptures... - avec Kenzo et père d'un petit garçon de six ans, Louis, dont ils n'ont pas la garde. MÉTIER : Après des études de droit plus ou moins suivies, Zola est depuis début 2017 associé au cabinet d'avocats Monroe, a.k.a le cabinet de son paternel. TRAITS DE CARACTÈRE : entier, zola ne fait jamais les choses à moitié. il aime de tout son être et haït de toutes ses tripes. avec lui, le juste milieu n'existe pas, même s'il s'efforce de se montrer plus tempéré qu'avant. + étonnamment sensible, zola a parfois l'impression de tout ressentir de manière amplifiée. zola est une vraie éponge à sentiments, d'où peut-être ses réactions parfois exagérées. + zola est, et ce depuis longtemps, un grand fêtard, même si cela a empiré après la perte de leur enfant. il aime la musique à fond qui empêche toute pensée d'entrer dans son esprit, l'alcool et la drogue à flots, et aimait avoir une femme avec qui passer la nuit, pour oublier que kenzo n'était pas là. + sombre, brisé... zola mène une bataille constante contre ses vieux démons, l'alcool, la drogue, et sa jalousie maladive. + le garçon est du genre impulsif. il réagit généralement au quart de tour, sous le coup des émotions, et ne réfléchira à ses actes qu'après, quitte à parfois devoir s'excuser. + instable, au fond, il est capable de prendre une décision puis son contraire en quelques heures. encore plus quand il est sous emprise d'une substance. + il est de bonne volonté, zola, ceci étant dit. il serait prêt à tout sacrifier pour s'améliorer, pour devenir un meilleur homme pour ceux qu'il aime, pour kenzo et louis. il donnerait tout pour devenir un gars bien, un gars dont tout le monde serait fier. + zola est protecteur, sûrement trop. alors que lui même n'est pas un exemple. + il ne supporte pas le sur-place et est constamment en quête de changement. en fait, il s'ennuie et se lasse très vite de la plupart des choses qui l'entourent. + il peut lui arriver d'agir comme un vrai petit con quand il est de mauvais poil ou quand il n'aime pas quelqu'un. entêté, arrogant, impoli, zola peut définitivement le devenir quand une mauvaise mouche le pique, quand ses vieux démons reprennent le dessus. GROUPE : black cabs.



My style, my life, my name

Depuis son adolescence, Zola est végétarien. Il évite aussi au maximum d'acheter des produits en cuir ou testés sur les animaux. C'est une cause qui lui tient à coeur (+) Il est papa d'un petit garçon de six ans, Louis, qu'il pensait avoir perdu à la naissance (+) C'est un amoureux du rock, sous toutes ses formes, mais son plaisir coupable reste le rap gangsta (+) Élevé dans une famille protestante très pratiquante, Zola s'est rapidement détourné de la religion quand il était adolescent, même s'il en a conservé un grand respect pour les religions et la spiritualité (+) Il a un petit frère de deux ans son cadet, Eli, et une petite soeur de vingt ans, Camilla. Il s'entend parfaitement avec cette dernière, beaucoup moins bien avec son frère (+) Plus jeune, il voulait devenir vétérinaire, mais le destin (et son père, aussi) en ont décidé autrement (+) Il a toujours été un excellent élève, mais ses études de droit ont fortement été parasitées par ses problèmes de dépendance (+) Il fume beaucoup. Dès qu'il est stressé, qu'il boit un verre quelque part, pendant ses pauses, quand il se lève, quand il se couche, après avoir fait l'amour, quand il est heureux, quand il ne l'est pas, il faut qu'il s'en fume une (+) Il a quelques notions de français et d'allemand, bien qu'il n'apprécie pas spécialement ces deux langues (+) Zola a fait une overdose il y a deux ans, suivie d'une cure de désintoxication bien méritée. Quand il s'est évanoui, il est tombé et s'est ouvert le front. Il en garde une discrète cicatrice, qu'il lui arrive de toucher quand il est agacé (+) Il est suivi à l'hôpital pour ses dépendances, à raison d'une séance par semaine (+) Il a plusieurs tatouages sur le torse (+) Il lisait beaucoup, autrefois. Aujourd'hui, il a moins le temps, mais se force un se plonger dans un bouquin mais le manque se fait sentir, histoire de se changer les idées (+) Sa mère est décédée il y a deux ans d'un cancer du sein, et depuis il participe régulièrement à des campagnes de prévention contre cette maladies dans les rues de Londres (+) Il a vécu à Manchester pendant quelques mois, il y a deux ans, lors de sa cure, mais préfère définitivement Londres (+) La tentative de suicide de Kenzo, en 2014, est probablement l'évènement qui l'a le plus marqué de son existence. Encore aujourd'hui.
PSEUDO : stockholm syndrome. PRÉNOM : solène. ÂGE : 18yo. PERSONNAGE : scénario de la magnifique kenzo  I love you   AVATAR : le wonderfabuleux jack o'connell. CRÉDITS : eden cook via tumblr pour l'avatar, dgsafdmd via livejournal pour les icons. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Topsite CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: Non  (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357



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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:40 par Invité
At the beginning


« Trop longtemps qu'j'me dégoûte
Fallait bien qu't'en payes le prix
Et, ce soir, j'viens boucler la boucle
J'envoie tout s'faire foutre, et qui m'aime me fuit
J'veux plus jamais t'entraîner avec moi quand j'plonge
T'aurais mérité d'meilleurs mensonges
Et, si j'devais jouer cartes sur table
J'arriverais même pas à faire le tri
Seuls les mecs bienveillants le savent
Les belles paroles n'engagent pas seulement celles qui les reçoivent »




1998. Zola Charles Monroe n’a que huit ans. C’est encore un enfant, innocent, brillant, aimé. Parfois, la nuit, quand le sommeil ne l’atteint pas, Zola repense à cette période de sa vie, avant que tout ne bascule. Avant que son père ne lui répète qu’il n’était qu’une honte à son sang, quand sa mère était encore là, quand lui et son frère jouaient au ballon dans les parcs. Avant Kenzo. Zola avait huit ans, c’était un petit garçon blond et souriant, poli avec les inconnus et plaisantin avec les adultes qu’il connaissait. Son père le prenait par l’épaule et présentait fièrement son fils à l’assemblée de costards-cravates qui l’entourait. Parfois, il l’emmenait à son cabinet, et Zola sentait sa poitrine se gonfler de fierté quand son père le laissait jouer dans un coin de la pièce tandis qu’il tenait une réunion avec d’autres hommes en costard-cravate. Discrètement, et même s’il ne comprenait pas tout, le petit garçon écoutait attentivement ce qu’il se disait. D’autre fois, il se contentait de regarder son père, l’illustre Charles Monroe, et il était impressionné. Charles Monroe n’avait jamais été le genre d’homme à vous laisser indifférent. Très grand, plutôt fortement bâti, un regard sombre et des cheveux grisonnant, toujours paré de sa veste beige, une grosse voix grave. Charles Monroe disait toujours ce qu’il pensait, et c’était le genre de personne qui pouvait vous faire adhérer à n’importe quelle opinion. Il possédait une éloquence innée qu’aujourd’hui encore Zola admire. Charles Monroe était fait pour être avocat, mais aussi fait pour diriger une équipe ; voilà les raisons qui l’avaient poussé à ouvrir son propre cabinet, peu après la naissance de Zola, son premier fils. Zola était sa fierté. Partout où il allait, il emmenait son fils, sa femme étant très prise à l’hôpital. C’était un enfant délicieux, bien élevé, avec une jolie frimousse. Les gens l’aimaient, lui offraient des cadeaux. Si jeune, Monroe fils était déjà promis à une destinée comme celle de son père. Leur ressemblance physique ne pouvait que l’attester. Même après la naissance de son deuxième fils, deux ans après Zola, ce dernier resta le petit chouchou du patriarche. Ce jour-là, à ce mariage, tout était comme d’habitude. Zola était posté sur les épaules de son père, qui, après quelques verres, haranguait les autres autour de je ne sais quel sujet de société. La cravate défaite et sa chevalière toujours scintillant à son doigt, Charles Monroe organisait là un véritable réquisitoire contre un sujet ridicule. C’est là qu’il la vit. Que Zola la vit. Une petite fille de son âge, au cheveux sombres, qui, depuis un coin de la salle, regardait cet autre petit garçon, si souriant et si heureux, trimballé sur les épaules de son père. Là était une vision du bonheur.
Ce fut sous un vieux pin que Zola s’exila quand son père le reposa par terre et s’en alla siffler d’autres verres avec ses amis, et ce fut sous ce vieux pin que la vraie vie de Zola Monroe commença. Ce fut là que tout s’écroula et que tout démarra, ce fut là le tournant de sa vie. Ce fut là que Zola rencontra Kenzo et que l’amour, une chose alors si petite, si enfantine et si simple quand on a que huit ans, l’attrapa tout entier. La première fille qu’il trouva jolie et à qui il n’eut pas peur de le dire. Qu’il trouva drôle, aussi, et gentille. Et intelligente. C’était elle, le début et la fin de son existence, il le sut immédiatement.

2009. Zola Monroe a dix-neuf ans. C’est un adulte, désormais, et il a toujours un destin tout tracé. Diplômé des études secondaires l’année précédente, il a suivi le chemin que son père avait imaginé pour lui. Des études de droit, une petite-amie appréciée par sa famille. Tout allait bien. Allongé dans son lit, Zola regardait Kenzo, qui semblait dormir profondément. Semblait, seulement, car le jeune homme savait qu’elle n’était pas endormie. Lui non plus ne pouvait pas trouver le sommeil. La peur lui trouait le ventre. Ses yeux se baladèrent sur les courbes de la jeune femme, et sur ce ventre déjà arrondi. Il détourna le regard bien vite, et prit une grande bouffée d’air. Comme si ce dernier venait à lui manquer, comme si ses poumons refusaient de fonctionner correctement. Kenzi était enceinte, de quelques mois déjà. Des millions de choses se bousculaient dans son esprit. De la joie, d’abord. Devenir père aussi jeune n’avait jamais été dans ses projets, ni dans ceux de sa famille, mais la nouvelle le réjouissait. Il était heureux, car il aimait Kenzo, et que Kenzo l’aimait, il en était sûr. Pourtant, ils ne se les disaient jamais, ces trois petits mots. Jamais il n’avait entendu la jeune femme lui dire qu’elle l’aimait, jamais. Mais ils n’en n’avaient pas besoin. Les mots, de toute manière, n’auraient pu exprimer tout ce que Zola pouvait éprouver pour elle. Les gestes, les regards, tout en disait davantage que les mots ne pourraient jamais. Ils s’aimaient, c’était comme ça. Ç’avait toujours été. Zola n’avait presque plus de souvenirs sans elle, sans Kenzo. Et aujourd’hui, cet amour prenait vie. Le jeune homme ne s’était jamais senti la fibre paternel, et pourtant…! sa gorge s’était serré quand Kenzo lui avait pour la première fois montré son ventre rond, et l’idée que la vie grandissait à l’intérieur de celle qu’il aimait d’un amour inconditionnel l’enchantait. Zola était heureux, mais était malgré tout inquiet. Kenzo ne partageait pas son enthousiasme, il le savait. Elle ne lui disait pas franchement, pas tout le temps… Elle avait accepté finalement de garder l’enfant, sûrement davantage parce qu’elle aimât Zola que parce qu’elle aimait leur enfant, mais le jeune homme sentait toutefois que devenir mère l’effrayait. Oh, évidemment, il essayait de ne pas y penser. Il imaginait que la vie serait tellement plus merveilleuse, quand leur bébé serait là, et qu’ils formeraient une petite famille unie… Zola deviendrait avocat, et Kenzo une artiste, comme elle l’avait toujours souhaité. Un jour, ils se marieraient. Un nouvel avenir s’offrait à eux. Un pas dans le vide, mais quel bonheur s’offrait à eux…! Au fond, Zola n’avait pas d’autres espérances.
Sauf qu’il peinait à trouver le soleil. Il ne pouvait pas fermer les yeux éternellement sur ce que Kenzo voulait vraiment. Et est-ce qu’elle voulait vraiment de cet enfant ? Probablement pas. Lui-même était inquiet, malgré tout. La joie du premier jour laissait parfois place aux doutes. Est-ce qu’ils n’allaient pas laisser passer leur jeunesse ? Est-ce qu’ils allaient réussir à éduquer un enfant, alors qu’eux-mêmes n’étaient pas vraiment adultes ? Des questionnements, encore et toujours. Onze ans après avoir rencontré Kenzo, la vie de Zola s’apprêtait une nouvelle fois à basculer, mais le jeune homme n’était plus aussi certain de l’issue qu’auparavant. Son optimisme débordant, pourtant, avait envie d’y croire. Peut-être que garder cet enfant était la meilleure ou la pire décision de leur vie. Il l’ignorait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il l’aimait, elle, la femme qui prétendait être endormie à côté de lui, dans l’appartement qu’ils occupaient depuis déjà quelques années. Quand il posait son regard sur son ventre, il se sentait empli d’une joie si forte, si merveilleuse ! qu’il se sentait pousser des ailes, véritablement. Il s’endormit tard, cette nuit-là, et d’un sommeil sans rêve. Il pensait à l’avenir, cet avenir délicieusement incertain qui s’ouvrait devant lui. Bientôt pèserait sur lui le poids des responsabilités et viendrait l’âge adulte. Si rien n’était parfait et que les difficultés seraient nombreuses, il avait le pressentiment qu’il allait vivre les meilleures années de sa vie. Que cet enfant marquait le début d’une nouvelle étape dans sa relation avec Kenzo, et que désormais ils seraient liés à tout jamais.

Ils perdirent l’enfant à sa naissance.

2015. Zola a vingt-cinq ans. Il se réveille, en sueur, dans des draps qu’il ne connaît pas. Il ouvre les yeux, difficilement. Un homme en blouse blanche se tient à côté de lui et règle des perfusions à côté de lui. L’air est aseptisé. Zola étouffe, l’air lui manque, un sentiment d’angoisse l’empêche de respirer correctement. Il panique, se sent emmailloté dans ce lieu inconnu, ne comprend pas. L’homme lui parle, plonge son regard bleu dans celui du jeune Monroe, parle un peu, sans que ce dernier ne comprenne bien de quoi il s’agissait. Et puis Zola comprit. La réalité lui revint durement en mémoire. Il se souvint. Il était à Manchester. ll était venu lui-même de son plein gré. Sa mère l’avait déposé. Il se souvenait de son visage, de son sourire un peu triste dans la voiture. Sa mère, c’était son pilier. Si Patsy Monroe n’avait été que peu présente durant la petite enfance, elle avait toujours montré un soutien indéfectible à son fils. Contrairement à son époux, elle aimait son fils dans toutes les circonstances, dans les moments de bonheur comme dans la difficulté. Elle l’aimait comme il était, avec ses fêlures, ses ratés, ses défauts. Son père, lui, ne laissait pas la place aux défauts. Il avait placé tous ses espoirs dans son fils aîné, cet enfant à qui il avait tout donné, jusqu’à son nom. Il était prêt à lui laisser son cabinet, quand l’heure viendrait, à tout lui laisser. Il était l’avenir des Monroe, disait-il avec fierté. Charles Monroe avait braillé de joie et vanté son fils pendant de longues années, clamant haut et fort, voilà cinq ans, que son fils chéri allait lui donner un petit-fils. Allongé sur son lit d’hôpital, à demi endormi par les calmants que l’homme en blouse venait de lui administrer, Zola se rappelait de la façon dont son père avait déposé deux énormes baisers sur les joues de Kenzo, quand il avait appris sa grossesse. Comment Charles avait regardé son fils avec des yeux mouillés. Zola y avait lu la fierté. L’accomplissement de la vie d’un homme, élever son enfant et le voir devenir un adulte, à son tour. Son coeur lui avait semblé exploser dans sa poitrine, comme si corps n’était pas assez grand pour contenir tout l’amour qu’il éprouvait, l’amour pour son père, sa mère qui, plus discrète que son bruyant mari, s’était retirée, dans sa chambre, et pour Kenzo surtout, le centre de tout son univers. Oh, c’était une belle époque. Quand tout semblait si parfait, quand l’avenir semblait plein de belles promesses. Et tout avait basculé, encore une fois, et voilà que Zola se retrouvait à Manchester, loin de Kenzo qui ne voulait plus de lui, Kenzo qui avait tenté de se tuer. Zola ravale ses larmes, douloureusement, car son corps tout entier lui faisait l’effet d’un hématome. Kenzo était malheureuse, et avait tenté de se tuer, l’année dernière, résultat de plusieurs années à se détruire mutuellement, à essayer de se reconstruire sur la perte de leur enfant. Zola avait essayé, pourtant. Tout ce qu’il avait pu. Il s’était investi corps et âme auprès de la jeune femme, occultant son propre malheur. Il avait essayé - oui, il avait été jusque là…! - de ne pas voir dans la perte de leur enfant un symbole, celui de la fin de leur amour. Il ne voulait pas y croire, il ne voulait même pas imaginer que leur couple battait de l’aile. Ce n’était pas possible. Et pourtant, rien n’était allé dans le bon sens depuis la perte de leur enfant. Chaque pas dans leur appartement était une souffrance - passer devant ce berceau vide, ces jouets jamais utilisés. Quelque chose s’était brisé dans les yeux de Charles Monroe, qui se réjouissait tant de devenir grand-père. Et puis il y avait les regards, les messages reçus, les excuses et les tapes sur l’épaule. Une douleur, à chaque fois, quand quelqu’un parlait d’un enfant, et encore davantage quand quelqu’un d’autre lançait un regard gêné à l’autre pour qu’il se taise. Zola avait tout fait pour croire que ça allait bien, et c’était probablement cette attitude qui leur avait fait le plus de mal. Il avait sombré. Kenzo le regardait moins, perdue dans ses propres malheurs. Zola, lui, avait voulu tout oublier, et ce par n’importe quels moyens. Il avait commencé à boire, à prendre certaines substances. À sortir, aussi, beaucoup plus qu’avant, à traîner avec des gens peu fréquentables, à regarder pour la première fois d’autres femmes que Kenzo. Il n’était plus lui-même - ou alors était-ce là qui il était réellement ? Est-ce qu’au fond, tout ce qu’il avait été jusque là n’avait pas été ce que son père avait façonné ? Il s’était perdu. Zola Monroe ne savait plus qui il était.
La dépendance, enfin. La conduite addictive, comme disent les médecins. La dépendance à ces merdes qui lui permettaient de sentir battre son coeur, le seul moyen qu’il trouvait encore d’échapper à sa réalité. Le droit ne l’intéressait plus et Kenzo ne s’intéressait plus à lui, alors qu’elle l’obsédait encore. Se coucher à huit heures et se lever à dix-sept heures, entendre son père hurler à la porte de chez soi. Kenzo qui ne rentrait pas. Kenzo qui avait tenté de se tuer. Zola n’avait jamais su s’y faire, n’avait jamais accepté qu’elle ait pu atteindre un degré de malheur si profond. Et surtout, qu’il ne lui avait été d’aucun secours. Qu’il avait été incapable de la rendre plus heureuse. Ça, ça faisait mal. Et puis, elle était devenue stripteaseuse. Zola, ça le rendait malade d’imaginer un autre homme poser ses sales mains sur sa poupée. Tout, absolument tout pendant ces cinq années ayant suivies la perte de leur enfant, n’avait été qu’un cauchemar, parfois ponctué de moments de grâce. L’alcool et la drogue étaient devenus sa seule solution, la seule façon pour lui de respirer un peu.
Charles Monroe aussi avait changé. Que son fils perde son enfant, ça, il pouvait le comprendre et le pardonner. Mais que celui-ci s’applique sciemment à se détruire à petits feux, ça, il ne pouvait pas l’admettre. Zola l’avait déçu. Son fils chéri n’était plus rien, tout au plus une loque, bon a traîner dans les rues alors que de sales rumeurs couraient sur sa petite-amie, autrefois si fréquentable. Charles ne supporte pas l’échec, surtout celui que l’on s’inflige à soi-même. Zola aurait dû se relever au lieu de s’apitoyer sur son sort et de noyer ses problèmes dans un verre de whisky. Zola l’avait déçu, déçu, déçu. Voilà le mot qui revenait souvent dans sa bouche. Il ne pouvait plus compte sur lui, pour rien. Et voilà que maintenant, le petit prodige de la famille se retrouvait en cure de désintoxication, heureusement loin de Londres, à Manchester. Charles Monroe était celui qui avait été appelé par les pompiers quand Zola avait frôlé la mort d’un peu trop près. Un cocktail trop puissant, alcool coke et médocs, et le voilà qui était tombé KO sur un trottoir de Camden. Zola ne devait la vie qu’à une bande de jeune qui le trouvèrent, à demi-mort, le crâne ouvert, dans le caniveau. Il appelèrent le contact ‘papa’, puis les pompiers, et Charles accourut. Oui, même si son fils l’avait déçu, il était venu aussi rapidement qu’il avait, le coeur pincé à l’idée de perdre son fils. Puis, les jours passèrent, et il blâma son imbécile de fils qui n’était même pas capable de mettre fin à ses jours correctement. Au fond, c’était peut-être mieux que Zola soit parti à Manchester. Maintenant, il avait disparu de sa vie. Charles Monroe ne parlait plus de son fils avec la même fierté qu’auparavant. Il ne lui établissait plus aucun projet d’avenir. Aucun.

2017. Il a vingt-six ans, presque vingt-sept. Les yeux ouverts, étendu sur le dos, Zola regarde fixement le plafond et caresse nonchalamment la cicatrice de son front. À côté de lui, Kenzo, toujours et encore Kenzo, dort, et cette fois-ci pour de bon. Elle s’est endormie sur des papiers, les papiers du dossier pour récupérer la garde de Louis. Zola sourit en pensant à son fils, celui qu’il avait toujours rêvé d’avoir mais dont il avait manqué les premières années. Louis, son fils qu’on avait enlevé de ses mains, Louis qu’on avait cru mort pendant toutes ces années. Ç’avait été un choc, la première fois qu’il l’avait vu. Le gamin ressemblait autant à son père qu’à sa mère. Il était rempli de vie, si curieux, si gentil… Le fils qu’il avait rêvé d’avoir quand Kenzo lui avait annoncé sa grossesse. Louis était vivant, Louis n’était jamais mort - c’était ça, le miracle de la vie. C’était Louis qui le motivait à devenir un homme meilleur, c’était pour lui que Zola se retenait à chaque instant de replonger dans ses anciens problèmes. Louis était la fierté de ses parents - en tout cas, de son père, c’en était certain. Toutefois, Zola n’avait rien dit à son père. Ils ne se parlaient plus comme avant. Leur relation était devenue purement professionnelle, et c’avait déjà été un miracle si Charles Monroe avait bien voulu laisser sa pourriture de fils reprendre une activité au sein de son cabinet. Ça restait son fils, après tout, mais un mur les séparait, désormais. Jamais Charles n’était venu voir Zola pendant sa cure, plus jamais il ne s’était montré fier de lui. Après son overdose, Charles avait reporté son affection sur son deuxième fils, Eli, le mal aimé, celui qui toujours avait été éclipsé par son frère aîné. Eli n’était pas aussi doué ou aussi intéressant que son frère. Il n’avait jamais fait d’études et toujours flirté avec les excès. Il n’avait jamais prévu de devenir autre chose que ce qu’il avait lui-même prévu, ce qui déplaisait fortement à Charles Monroe, qui aimait tout contrôler d’une main de fer. Eli était un esprit libre, qui échappait complètement aux lois paternelles, alors que Zola, plus jeune, s’était toujours efforcé de lui plaire, de le rendre fier. Il avait voué une admiration sans limite à son père, contrairement à son frère. Mais Charles Monroe n’avait jamais retrouvé en Eli ce qu’il trouvait à Zola. Eli était foncièrement indépendant et fort. Il avait fallu du temps à Zola pour comprendre cela, pour accepter le fait qu’il n’avait, jusque là, jamais été maître de sa propre existence, poupée de son paternel. Et même aujourd’hui - il était retourné se cacher dans les bottes de son père, incapable de trouver un travail ailleurs. Ses études de droit jamais vraiment achevées, ou du moins, bâclées, parasitées par ses problèmes de dépendance. Des dépendances qui n’étaient, d’ailleurs, toujours pas réglées. Chaque minute pouvait être celle de la descente - il suffisait d’un coup de fil. Des fourmillements dans le bout des doigts, des frissons le long de son échine, des tremblements - le manque se faisait parfois durement ressentir, et ce même s’il était à peu près sobre depuis bientôt un an. Et il voulait le rester; c’était uniquement la force de la volonté qui le faisait tenir, la volonté de revenir et de rester à la vie, après avoir flirté avec la mort il y a deux ans. Maintenant, on avait besoin de lui. Louis avait besoin de lui ; il était déterminé à devenir un père, celui qu’on l’avait privé de devenir. Kenzo avait besoin de lui, il le sentait ; et même s’il savait que la vie ensemble serait toujours compliquée, il ne pouvait pas s’empêcher d’être fou amoureux d’elle, quelle que soit les difficultés. Oh, il y avait eu d’autres femmes dans sa vie, depuis leur séparation, trois ans après la « perte » de Louis. Il y en avait même qu’il avait beaucoup aimées, il y avait eu Cassidy, à Manchester, à qui il devait probablement le fait d’être encore en vie aujourd’hui. Les femmes s’étaient multipliées dans son lit, mais au fond, il revenait toujours à Kenzo. Kenzo était son équilibre, son début et sa fin, sa naissance et sa mort. Kenzo était tout.
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:41 par Invité
oh yes! c'est Zola! Il nous faut un lien tous les deux! (zola) because the sky is blue it makes me cry 1922099377
bienvenue parmi nous (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:49 par Invité
excellent choix de scénario (zola) because the sky is blue it makes me cry 920499825
bienvenue parmi nous (zola) because the sky is blue it makes me cry 3744571258
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Alycia Hemsworth
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:50 par Alycia Hemsworth
N'oublie pas de mettre ton choix de célébrité sous ton titre. (zola) because the sky is blue it makes me cry 1381809495
Bienvenue parmi nous. (zola) because the sky is blue it makes me cry 2941632856
Bon courage pour ta fiche, & en cas de besoin n'hésite pas. (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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Kenzo A. Armanskij
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:52 par Kenzo A. Armanskij
(zola) because the sky is blue it makes me cry 878725457 (zola) because the sky is blue it makes me cry 878725457 (zola) because the sky is blue it makes me cry 878725457 (zola) because the sky is blue it makes me cry 878725457

Mon Zola (zola) because the sky is blue it makes me cry 1922099377

J'aime le second prénom (zola) because the sky is blue it makes me cry 2941632856 Et associé hoho (zola) because the sky is blue it makes me cry 2798736487 Kenzo va être contente, elle qui l'engueulait parce qu'il ne se bougeait pas le popotin (zola) because the sky is blue it makes me cry 2637431331

Encore merci d'avoir déboulé comme ça, t'es arrivé au bon moment (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357 Je suis pressée qu'ils se fightent amoureusement en rp (zola) because the sky is blue it makes me cry 2637431331

Bienvenue sur LC, en espérant que mon chez moi devienne ton chez toi pour un bon moment (zola) because the sky is blue it makes me cry 1922099377 (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357

Et Bon courage pour ta fiche (zola) because the sky is blue it makes me cry 2878031100 (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 20:55 par Invité
Sawyer + Merci beaucoup ! Et avec grand plaisir pour le lien (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
Cole + Haha, j'avoue que je suis tombée amoureuse du scénario (zola) because the sky is blue it makes me cry 1303875830 Merci (zola) because the sky is blue it makes me cry 1935183664
Charlotte + Oups, voilà qui est fait ! Merci de me l'avoir signalé I love you & merci, je n'hésiterai pas (zola) because the sky is blue it makes me cry 2237618149

Kenzolaplusbelle + Je suis contente que ça te plaise déjà (zola) because the sky is blue it makes me cry 2637431331 Mais merci à tout surtout d'avoir créé ce magnifique scénario (zola) because the sky is blue it makes me cry 3735065678 (zola) because the sky is blue it makes me cry 3735065678 Enfin, oui, je me tarde de rp avec toi en tout cas (zola) because the sky is blue it makes me cry 1499450316 Mercimercimerci (zola) because the sky is blue it makes me cry 2107231163
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the stars look so peaceful in your eyes.
Alexander Levinson
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 21:01 par Alexander Levinson
très bon choix de scénario (zola) because the sky is blue it makes me cry 3744571258 (zola) because the sky is blue it makes me cry 3744571258
bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche (zola) because the sky is blue it makes me cry 2941632856 (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
n'hésite pas si tu as des questions (zola) because the sky is blue it makes me cry 828680203
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 21:03 par Invité
bienvenue parmi nous (zola) because the sky is blue it makes me cry 1922099377 (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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Lola Barnett
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() message posté Jeu 25 Mai 2017 - 21:19 par Lola Barnett
Très bon choix de scénario. (zola) because the sky is blue it makes me cry 3304863388
Bienvenue parmi nous. (zola) because the sky is blue it makes me cry 1973890357
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