"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici dreams are so small + reagan 2979874845 dreams are so small + reagan 1973890357
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() message posté Sam 3 Juin 2017 - 0:20 par Invité

i've crossed some kind of invisible line. i feel as if i've come to a place i never thought i'd have to come to. and i don't know how i got here. it's a strange place.   Ana. Anorexia. Son regard se consumait sur mon visage. Je me détournais lentement, les yeux couverts d’étincelles et de larmes . Le temps s’était écoulé sur les façades de la ville. Nous avions perdu l’équilibre - toutes nos différences et nos maladies. Je crispais les doigts autour de mes genoux cagneux. La robe se froissait sous ma prise nerveuse. Je ne voulais plus parler. Je ne voulais jamais confier mes secrets. Le silence enlaçait mon coeur dans une étreinte forcée. Je me redressais d’un geste lascif afin d’agripper une coupe de vin blanc. Mon ventre grondait dans le vide. Ce n’était pas la faim. C’était la colère. Le liquide roulait dans ma gorge. Un cri de délivrance se déchirait à la surface de la glace. Je ne bougeais plus. Le miroir ne mentait jamais. Je fixais les saillies de mes clavicules et les arabesques osseuses qui se dressaient sous les plis du tissu. Lyanna était magnifique. Ses yeux perlaient au fond de la nuit comme un phare lumineux, cherchant à retrouver une nouvelle identité - une autre personne derrière mon visage. Je soupirais en posant mon pouce sur la commande. Je regardais à travers le reflet. Et il n’y avait rien. Il n’y avait plus d’envie. Je coiffais vigoureusement mes cheveux. L’apparence lisse. L’apparence transparente. Je me levais en traînait le goulot.  La porte tournait sur ses gonds avec ce grincement familier que j’espérais depuis des heures. Je m’avançais vers le corridor, les bras élancées vers la silhouette de mon fils. Louis, le soleil de ma vie, la lune et ses éclipses argentées. Ma bouche se creusait sur sa joue brûlante. Il me regardait avec l’émerveillement innocent des enfants. Sa voix s’élevait dans mon esprit, murmurant des paroles intelligibles et affectueuses. Il gazouillait - il transperçait mon âme. J’embrassais son front en souriant. Il avait vécu dans ce corps vide. Il avait souffert de ma malnutrition pendant neuf mois. Je baissais les yeux vers la poussette. Il était tellement difficile de regretter la privation. Je me cramponnais au rebord, le souffle happé par la solitude. Les souvenirs envahissaient la pièce exiguë mais je n’étais pas sûre de reconnaitre les murs de cet appartement. L’espace était réduit dans ma chambre, entre les meubles et les placards où j’essayais de ranger mes humeurs maussades. Un sourire s’étirait sur mes lèvres. Je retirais mes souliers afin de m’installer sur le canapé. La cheminée s’était transformée en pierres amalgamés avec les éclats de chaux et de sable. Le feu s’était éteint - parti en fumée. Je soupirais en berçant Louis. Il m’avait manqué. Mais je ne ressentais presque plus le besoin de le couver. La lampe éclairait la grande vitre. Je m’accoudais à la fenêtre en souriant de plaisir, le visage posé dans ses paumes ouvertes. Ses doigts trituraient ma bouche comme s’il me redéfinissait. Comme si ses gestes enfantins, pouvaient retranscrire les lignes racées par la douleur. J’ai mal - mais il n’y avait pas de blessure matérielle. Je ressentais tout alors qu’elle se tenait là, les bras couverts d’ecchymoses et de griffures. Reagan était immobile. Sa voix se murmurait dans un souffle d’hiver. Froide et sidérale, absente et saisissante à la fois. Je ne comprenais pas cette fille. Pourtant, je lui offrais mes heures perdues. Nous l’avions engagé pour prendre soin de Louis. Parce que le travail devenait trop prenant. Et que je m’épuisais entre mes lubies et mon affection. « Tu peux te servir un verre. » Soufflai-je en désignant la bouteille d’alcool. Elle semblait fatiguée aussi. Je bordais le petit, qui commençait déjà à s’alanguir sur mon épaule.  « Tu n’as pas l’air d’aimer les enfants… » Fis-je remarquer avec taquinerie. Son comportement était correcte. Je ne lui faisais aucun reproche. J’étais simplement curieuse de savoir ses motivations. L’argent, probablement. Mais j’espérais qu’elle soit différente derrière ses allures de garçons. Ses vêtements étaient froissées par l’huile des moteurs et l’émancipation féminine. Je me moquais de son histoire. Seul cet instant, dans lequel on se berçait d’illusions, était important.    
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