"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici how to save a life + romy 2979874845 how to save a life + romy 1973890357
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how to save a life + romy

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() message posté Mar 4 Avr 2017 - 16:23 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go. Il fallait que j’abandonne. Que je retrouve le contrôle. Mais je me noyais dans la drogue. J’avais l’impression d’appartenir à ses étendues cocaines. Mon cœur était assis sur une poudrière de sentiments. Je tentais de retrouver l’équilibre. Je le voulais tellement. Mais ça ne servait à rien. Je me redressais pour regarder l’horizon une dernière fois. Je contemplais les courbes de Romy sur le lit. Peu importait la beauté saillante de ses pommettes. Peu importait l’amour que je ressentais, mon corps se muait au gré des vagues – il sombrait dans les profondeurs de la liberté. Et quand je me réveillais. Lorsque je retrouvais les forces de gravitation. Je réalisais que ce bonheur ne m’appartenait pas. Elle ne m’appartenait pas. Je plissai le front sur son épaule. J’étais penché sur son odeur – incertain, amer. La folie était imaginaire. Ce n’était qu’une prison pour les intelligents. Et j’étais stupide. D’y avoir cru. D’avoir trouvé un prénom. Mes paupières se fermaient sur la pénombre. Les couloirs de l’hôpital étouffaient la lumière – comme les monstres du Grimeline et toutes ces créatures effrayantes. Je titubais lentement vers la porte. Mes jambes étaient tellement lourdes. Je ne voyais rien, ni les traces de piqures sur mes veines, ni les contours de la couveuse au bout des escaliers. Jenny n’était pas morte. Elle était partie pour sa dose, me laissant seul avec un enfant malade. Un petit être tellement fragile, qu’il m’était impossible de le border. Coco était né comme une farce d’Avril. Deux mois avant terme. Deux mois et je n’étais pas encore prêt. Je grimaçai en effleurant la vitre. Coco était pressé de me trouver. Il savait que je serais le papa le plus cool au monde. Je voulais mettre de la bière dans son biberon et des joints dans ses pots de compote. La douleur me transperçait la poitrine. J’étais là, de l’autre côté, depuis des nuits. Je guettais son retour à la vie mais les médecins n’avaient pas de réponses. Mamma priait devant la croix. Elle voulait sauver son petit-fils. Mais je n’avais pas cette force et sa conviction. La foi se moquait de mes idéologies. Tout ce que je ressentais, toute l’affliction et tout le bonheur, s’alignaient sur le bord du berceau. Je t’aime déjà. Pour une fois, j’articulais les syllabes. Ma bouche se crispait au contact de mes mains. J’avais la peau glacée. Le manque se transformait en vide. Pourquoi vous m’regardez ? Les passants s’arrêtaient sur mon expression passive. Je méritais le sort de Coco. Je n’étais qu’un sale p’tit tox. Un avocat Junkie qui s’amusait du danger. Après une OD et deux thérapies psychologiques, il n’y avait plus rien à espérer. Je voulais m’enfuir – retrouver les plaines sauvages du champ de Tournesol. Mais les fleurs m’avaient menti. Elles s’étaient transformées en coquelicot dans une rivière de sang. Je déglutis en fixant la couveuse. Il n’avait même pas ouvert les yeux. Les bandelettes de scotch recouvraient son expression juvénile. Il me ressemblait. Un bébé addict. Corbain souffrait du syndrome de sevrage néo-natal. Nous l’avions condamné à la naissance. Je soupirais en serrant les poings sur mes joues. Romy dormait encore. Elle n’avait pas cessé de venir. Toi aussi, je t’aime. Elle ne méritait une famille cassée. Elle ne méritait pas mon exubérance et mes addictions.  Je joignis les poignets devant mon cou. Fuck, Dieu, monstre du Loch Ness, Petit Jesus en slip kangourou. Fais un truc. Il a rien fait, c’est ma faute. Il sera heureux, mon fils abandonné au coin des machines. Elevé au hasard dans une maison de fous. Il sera libre de tout – des conventions, de mon cynisme et de moi. Les larmes perlaient sur mes yeux, comme une pluie bienfaisante. Je frémis en sentant le vent et la silhouette de Romy se pressant sur mon bras. Je ne me retournais pas. Je n’osais plus regarder ces gens – les autres et même elle. Ma gorge était douloureuse. « Tu devrais partir. » Je soupirai – on était vivants mais je respirais à peine. Je priais pour une divinité qui n’existait pas. Sa passion avait liquéfié mon cœur. Sa présence me tétanisait. Parce que c’était une mère de plus à perdre. C’était mon amour qui s’amenuisait dans la réalité.  « Laisse-nous. Je ne peux pas tout avoir. C’est toi ou Coco. » Les lois de la physique – les réactions universelles, une connerie du genre.  « Il va crever parce que j’taime. » Je l’avais choisi au lieu de Jenny. J’avais ignoré les appels et les rendez-vous du gynécologue. Ma vision s’était limitée à nous. Mais les étoiles brillaient au sommet. Là où nos ailes de papier ne pouvaient plus voler.
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() message posté Mar 4 Avr 2017 - 21:03 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go. La fatigue bordait mes traits. Depuis Samedi, depuis la naissance de Corbain. Il était né le 1er Avril avec la grâce au bout des doigts. Nos journées étaient rythmée par les bips des machines. Ce bruit redondant et nauséabonds teintait mes cauchemars. Lorsque nous nous couchions dans les draps, épuisés, Vince et moi j'étais seule. Je ne sentais plus la chaleur réconfortante de mon meilleur ami. Ses bras ne m'enlaçaient plus avec la tendresse de notre amour. Il était devenu froid et distant et pourtant j'arrivais à le comprendre. Son instinct paternel s'était réveillé à la vue de sa progéniture. Et lorsque j'avais vu le visage innocent de ce petit être, mon coeur s'était mis à battre pour lui. Avec la puissance de l'amour que j'avais ressenti. Il ressemblait à Vince. La forme de ses yeux, les courbes de son nez. J'aurais aimé le prendre dans mes bras pour lui insuffler un peu de vitalité, mais les parois en verre nous l'empêchaient. Lorsque j'ouvris une paupière, je tâtonnais le matelas à la recherche de Vince. Mais il n'était pas là. Il n'était plus là. Instinctivement, j'attrapais mon téléphone. Aucun message. Même s'il n'avait pas besoin de dire où il se trouvait, je savais. Ses lèvres ne s'étaient pas délié depuis la naissance de Coco. Mise à part pour répondre par l'affirmative ou la négative. Je soupirais en me trainant hors du lit afin de prendre une douche rapide et le rejoindre. Sur le chemin, je prenais de quoi manger. Il n'y avait aucune vaisselle sur le plan de travail, ni dans l'évier puisqu'il n'avait certainement pas pris la peine de se nourrir. Une fois à l'hôpital, je sentie mon coeur se comprimer. Mes pas étaient mal assuré dans les couloirs et se fut pire lorsque j'aperçu sa silhouette courbée. Je n'eu pas le temps d'ouvrir les lèvres qu'il le fit à ma place. « Tu devrais partir. »  je soupirais en secouant le visage. Ma place était à ses côtés même s'il ne s'en rendait pas compte présentement. Je ne pouvais pas le laisser affronter ça tout seul et je ne le voulais pas. Mes songes étaient centré sur cet enfant que j'aimais déjà. Même si ce n'était pas le mien, il portait l'ADN Stafford, je ne pouvais faire autrement. J'ai pas envie de partir Vince. Ma place est ici. Avec toi. Avec vous soufflais-je avec un petit sourire. Je déposais un baiser sur son visage en regardant Coco dans sa couveuse. Ses traits innocents étaient tiré par le manque. Je soupirais en posant le sachet de nourriture sur la petite table, repliant les bras contre ma poitrine. « Laisse-nous. Je ne peux pas tout avoir. C’est toi ou Coco. Il va crever parce que j’taime.» je fronçais les sourcils en passant ma langue contre mes lèvres. Je tournais le visage vers le sien mais il ne me regardait pas et ceci depuis Samedi. Ses mots étaient aussi tranchants que des lames. Le coeur comprimé je ne voulais pas y croire. Lui non plus.  Dis pas de bêtise. C'est ton fils. Tu t'en sors toujours. Il en ferra de même. soufflais-je me pressant dans son dos. Je passais mes bras sous ses aisselles pour les croiser sur son ventre, le menton contre son épaule  C'est pas de ta faute. Et je me mettrais jamais entre vous. Je l'aime déjà tu sais et je serais toujours là pour vous. Je veux pas être la fille qui vous séparera. Tu sais bien que je te demanderais jamais de faire un choix entre nous deux. Il a besoin de toi, il a besoin de son père et je peux comprendre parce que je sais ce que c'est de ne pas avoir de père. De voir sa présence sans jamais la ressentir. Je soupirais puis je posais mon regard sur la pureté de l'innocence déjà épuisée par la vie. Je le serrais contre mon corps en soufflant contre sa nuque.  Je t'ai pas entendu partir ce matin. Je t'ai pris de quoi déjeuner. Tu dois avoir faim
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() message posté Dim 9 Avr 2017 - 16:29 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go. Le sol tremblait sous mes pieds. Hier encore, je pensais être la personne la plus heureuse au monde. L’herbe n’avait jamais été aussi bleue. Les saveurs du cannabis m’étreignaient dans une spirale bienfaisante. Je dansais en serrant la silhouette de Romy. Je l’embrassais avec insouciance et passion. Je croyais que c’était ça, la vie. Mais aujourd’hui, mes yeux glissaient sur les parois de l’hôpital. La vitre me retenait dans mes sentiments. J’étais moralement esclave. Mon coeur se brisait lorsque je regardais mon fils. Il était malade - junkie. Mes doigts effleuraient la paroi de la couveuse. Je ne pouvais pas le toucher. On m’avait interdit de l’atteindre - parce que c’était ma faute. Toutes ses douleurs, tout le manque qu’il ressentait. On me blâmait pour tout le mal. Je déglutis en me tournant vers la porte. Je voulais trouver une échappatoire. Les rideaux se penchaient sur mon visage avec incertitude. Je disparaissais dans l’ombre. Je disparaissais en observant les couloirs. Les néons transperçaient mes yeux. Il n’y avait pas de lumière indulgente dans ces lieux. Je frissonnais en sentant la présence de Romy. Je la fixais dans le silence, interrogeant les étoiles qui nous avait mené jusqu’ici. Sa bouche se transformait en perle rosée. Je ne pouvais pas m’accrocher à ses bras - je refusais de m’approcher. Parce que l’aimer, c’était tout oublier. Et je ne pouvais pas effacer la naissance de Coco. Je ne pouvais pas lui tourner le dos, comme on m’avait tourné le dos. Ce n’était pas grave d’être malade. Ce n’était pas grave d’avoir un coeur boiteux et des poumons troués. C’était mon fils - mon sang, ma chair. Mes sourcils étaient froncés. Je restais immobile contre le mur, attendant qu’elle réponde à ma requête. Parce que je lui offrais la liberté. Je lui demandais de prendre son envol. Je ne voulais pas la blesser aussi. «J’ai pas envie de partir Vince. Ma place est ici. Avec toi. Avec vous. » Je croisais son regard étincelant. Ses lèvres sublimes. Son odeur enivrante. Ses yeux étaient presque vermeil. Je souris en silence. Mes pensées se chevauchaient sur ses paupières. On tombe. On tombe. Je ne pouvais plus lui promettre l’absolution. Ma bouche se crispait, ravalant tous les aveux et les baisers. Je n’étais pas optimiste. Ma douleur s’épanchait sur ses joues. Elle s’infiltrer dans les arcs de sa peau. «  Dis pas de bêtise. C'est ton fils. Tu t'en sors toujours. Il en fera de même.C'est pas de ta faute. Et je me mettrais jamais entre vous. Je l'aime déjà tu sais et je serais toujours là pour vous. Je veux pas être la fille qui vous séparera. Tu sais bien que je te demanderais jamais de faire un choix entre nous deux. Il a besoin de toi, il a besoin de son père et je peux comprendre.  » Sa voix était étouffante. Elle me rappelait à quel point j’étais dans le besoin. Je l’aimais - je l’aimerais toujours. Romy était entière et passionnée. Elle se liait aux champs de tournesol afin de colorer le paysage de lumière. Jaune. Majestueuse. Indomptable. Elle se suicidait tous les soirs, tuée par les rails de coke et les shots d’héro. Sa bouche respirait dans un souffle aérien, transfigurant l’espace et mon amour. L’amour, cette connerie transgenre.«  Je t'ai pas entendu partir ce matin. Je t'ai pris de quoi déjeuner. Tu dois avoir faim. » Je la retenais contre mon cou. Mythe, épopée, mystère - j’ignorais les raisons de notre complicité. Mon âme se fendillait sur son menton, avide de traverser l’enveloppe charnelle pour la retrouver. Je plissai les yeux en enroulant mes bras autour de sa poitrine. Je n’avais pas le choix. Il fallait qu’elle s’en aille pour vrai. Je me noyais dans le crépuscule de la chambre. Il faisait jour, mais je ressentais la terreur de la nuit. J’avais peur, tellement peur de ne plus la voir. « Casse-toi Rom. » Soupirai-je sans lâcher prise. Je n’y arrivais pas. Romy, la petite fille à côté de la clôture. Romy, ma binôme en classe de biologie. Romy et ses idées d’école buissonnière. Je reniflais ses cheveux. Mes phalanges se pressaient douloureusement contre ses omoplates. « T’as pas de famille ici. Y a que moi. Et j’suis pas prêt. » C’était horrible. Elle me manquait déjà. Elle me manquait tout le temps. Quand j’allumais la radio et que j’entendais sa voix à travers les ondes de son émission. Elle me manquait lorsqu’elle s’éternisait sous la douche et que je devais l’attendre en bas de l’immeuble. Elle me manquait lorsque je rentrais le soir, et qu’elle avait laissé une part de cheesecake dans le frigidaire pour moi. Elle me manquait maintenant, alors que je lui demandais de me quitter et que je me souvenais des gyrophares de la voiture de police qui l’avait emmené. Je ne pouvais l’aider. Je n’étais pas un sauveur. « On détruit tout. On s’détruit. Alors casse-toi pour avoir une chance. Je sais que t’as promis d’être là. J’ai dis que j’voulais qu’on soit ensemble. Mais ça marche pas. Regarde Coco parce que lui, il a des pansements sur les yeux. Il voit rien. Et j’ai pas envie. J’ai vraiment vraiment pas envie d’être ton amoureux. » C’était le seul moyen de la décourager. Mes lèvres tremblaient sur sa tempe alors que je m’éloignais. Je baissai les yeux sur son sac. Je voulais faire semblant pour qu’elle parte le coeur léger. Je voulais lui montrer que je pouvais garder l’équilibre. « Il y a quoi à manger? » Déclarai-je en passant les mains sur ma frange.
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() message posté Dim 9 Avr 2017 - 16:52 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go . Les lumières étaient ternies par les histoires des uns et des autres. J'arpentais les couloirs à la recherche de la silhouette du dandy amochée par la vie. Les battements de mon coeur me guidaient dans les allées. A droite. A gauche. Tout droit. Je fermais les yeux en traversant l'hôpital. Parce qu'ils n'étaient que source de malheur et je ne voulais pas entendre la détresse des gens. Lorsque je tournais, je revoyais, l'espace d'une seconde, la petite fille aux cheveux blonds jouer à la marelle dans l'attente du résultat, du sourire chaleureux de sa mère. Je me crispais, mes pieds refusaient d'avancer lorsque je passais devant ce qui fut sa chambre. Mon coeur se mit à battre plus vite. Je voulais fuir, me laisser aller le long du mur mais lorsque j'envisageai le regard de Vince, mes pieds trouvèrent le courage d'avancer. Parce qu'il avait besoin de moi. Coco aussi. Alors je continuais le chemin à travers les brumes du passé. Laissant la petite fille terminer son jeu enfantin avant qu'elle ne comprenne que ce n'était pas elle qui allait toucher le ciel, mais sa mère. J'approchais rapidement de Vince, je voulais me tenir à ses courbes, qu'il m'aide à rester droite. Le savait-il que c'était cet endroit ? Puis mon regard se posa sur Coco. Je pressais ma main contre son avant bras. Il était plus précieux que tout. Cet enfant était déjà plus fort que nous. Chaque respiration était une lutte. Un défi contre la vie. Tu vois Vince. Il emmerde déjà dieu et sa destinée L'expression grave, j'écoutais ses paroles, mais je ne les acceptais pas. Alors je m'accrochais à lui parce qu'il n'avait pas la force de le faire. C'est pas grave. J'le ferais pour nous Mes doigts s'emmêler à ses boucles, glissaient sous son bonnet. Je soufflais dans son cou en inspirant profondément. La saveur de sa peau me réconforter et m'insuffler tout le courage nécessaire pour palier à sa douleur.  « Casse-toi Rom. » je fermais les yeux en le serrant davantage. Non. Je n'avais pas envie de partir. Je ne voulais pas le laisser seul face aux conséquences d'une vie alternative. Son corps me criait le contraire. Ses bras m'écrasaient contre lui. Bien sûr que non. Il ne voulait pas que je parte. Tais-toi. Tu veux pas que je parte  soufflais-je en rencontrant son regard emplit de tristesse. Je ne voulais pas y croire, parce que la forteresse qu'il avait construit autour de mon coeur à coup de belles paroles était en train de se faire attaquer par l'ennemi. Et il ne pouvait pas prendre les traits de son visage rieur. T’as pas de famille ici. Y a que moi. Et j’suis pas prêt. » Les ripostes étaient de plus en plus dur à encaisser. Mon coeur se comprimer et mes bras lâchaient prise peu à peu. Mes muscles se déliaient de toute bravoure. Les cloches résonnaient dans mon esprit. Plus bruyantes les unes que les autres.  « On détruit tout. On s’détruit. Alors casse-toi pour avoir une chance. Je sais que t’as promis d’être là. J’ai dis que j’voulais qu’on soit ensemble. Mais ça marche pas. Regarde Coco parce que lui, il a des pansements sur les yeux. Il voit rien. Et j’ai pas envie. J’ai vraiment vraiment pas envie d’être ton amoureux. » par automatisme, je fis un pas en arrière. Il ne me regardait pas. Il l'avait fuis depuis le début. Mes sourcils se froncèrent et mon regard pris la couleur cristalline des larmes. La souffrance de mon âme contaminait mon organisme tout entier mais j'essayais de rester forte. Je fermais les paupières une seconde de trop pour chasser l'amertume de ses mots. Je serrais le bracelet qu'il avait glissé dans mon sac lorsque nous étions partis aux funérailles de tante Huguette. Je l'avais découvert en cherchant les clés de l'appartement un soir devant la porte. Et je me souvenais du sourire qui avait percé mes pommettes. Des promesses ensoleillées que nous nous étions faites sur les routes du paradis. Non. Tu sais très bien que tu es ma famille. Que je suis ta famille. Je te crois pas. Tu dis ça parce que tu as peur. Tu peux continuer à me dire tout ça. A me faire souffrir si tu te sens mieux. Mais je te crois pas. terminais-je par dire en secouant vivement la tête. Mes boucles auréolaient chacun de mes mouvements avec une souplesse soyeuse. Mon visage disparaissaient entre les pétales du tournesol. Mais le couteau s'enfonçait quand même dans mes artères. La pression était si forte qu'elle en devenait visible. La dureté de ses mots prenait la couleur du sang pour se répandre sur les fibres du coton.  « Il y a quoi à manger? »  mes doigts se fermaient autour du paquet. Je le posais sur la table en le faisant glisser au loin de sa poigne. Rien à foutre de la bouffe. Tu m'aimes mais tu veux que je parte. Tu m'aimes mais t'es pas prêt. Tu m'aimes mais je suis pas ta famille. je fis un pas vers lui pour attraper son menton entre mes doigts et l'obliger à me regarder Regardes moi et répète-le. Dis que tu veux que je parte. Que tu m'aimes pas assez pour qu'on traverse ça ensemble. Soit un homme et dis moi le dans les yeux. Sinon tu seras pire que lui.  soufflais-je doucement. comme Camille Parce que tu m'as fait des promesses. Parce que tu m'as fait croire en toi. En nous.
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() message posté Lun 10 Avr 2017 - 16:36 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go. Tu l’entends? L’coeur déchiré. Cette tristesse tellement ancienne que la peau recouvre. J’ai mal. J’pourrais crever ici. Touche-moi. Dis-moi au revoir. Mais reste. Reste pour toujours. J’étais prisonnier dans mon corps - Prisonnier sous les muscles et la chair flétrie. Les chagrins amoureux se dispensaient de mots. Ils se perdaient dans les couloirs tortueux de l’hôpital, dans ces vapeurs corrosives de térébenthine et de produits analgésiques. Je déglutis en effleurant le visage de Romy. Je le savais – c’était ma faute. Pour Coco. Pour elle. Je les aimais si fort. Je plissai les yeux en me détachant de ses étreintes gluantes. Le soleil s’était ombragé sous les volutes de la drogue. Je me penchai vers son épaule. Je respirais ses pétales folasses. L’odeur me tuait. Comme le rail et les shots. Comme la vie et les sentiments. Je m’évadais. Je croyais être meilleur que les autres puis la sensation de bonheur éclatait et je reprenais conscience. J’sers à rien. J’suis inférieure. On m’appelle la moitié de frère. La moitié défaillante. Romy, faut que tu partes. J’vais te casser aussi. Mes doigts s’accrochaient à ses cheveux. J’avais le désespoir dans la gorge. Je voulais pleurer et lui avouer que j’étais lâche. Que je n’avais pas la force d’exister sans ma meilleure amie. Mais pour la première fois, je décidais de grandir. Pour devenir un père pour Corbin. Les lumières ondulaient sur nos silhouettes. J’essayais de capturer l’essence de ses couleurs, de lui insuffler ma vie – mais il était trop fragile. « Non. Tu sais très bien que tu es ma famille. Que je suis ta famille. Je te crois pas. Tu dis ça parce que tu as peur. Tu peux continuer à me dire tout ça. A me faire souffrir si tu te sens mieux. Mais je te crois pas. » Je la rattrapais avant qu’elle ne se détache. Mes yeux se fermaient sur la pénombre. Je ne la voyais pas – je ne pouvais pas lui dire comme ça. La douleur n’avait jamais été aussi venimeuse. Le fixe me manquait, le contact glacé du liquide de la liberté. Je fuyais dans la coke tuait mon fils. Mon esprit était lourd, je vacillais lentement, emportant Romy dans mes bras. Mon bonnet glissait sur ma tête, il libérait des boucles d’ébène aussi noires que les jais. Ma véritable nature. L’ignominie des ténèbres. On a peur d’la nuit. Tu t’souviens ? Mes mains tombaient sur ses poignets. « Rien à foutre de la bouffe. Tu m'aimes mais tu veux que je parte. Tu m'aimes mais t'es pas prêt. Tu m'aimes mais je suis pas ta famille. Regardes moi et répète-le. Dis que tu veux que je parte. Que tu m'aimes pas assez pour qu'on traverse ça ensemble. Soit un homme et dis moi le dans les yeux. Sinon tu seras pire que lui. » Elle n’oubliait jamais Camille malgré mes efforts et mes promesses. Elle ne l’oubliait pas lorsque je la bordais et que je lui tendais mon cœur. L’cœur déchiré. Je n’étais même pas surpris. Je la toisai avec mépris. Pourquoi me pousser au conflit ? Je n’avais pas la force. J’esquissai quelques pas vers la couveuse. Je me demandais s’il pouvait reconnaître ma voix. S’il était permis de jouer au saxophone pour les enfants malades. Je secouais les épaules en balayant mes pensées. Ce n’était pas important. Ma musique était stérile. Elle ne pouvait pas sauver Coco. Je n’étais pas Buddha. Je n’étais pas le dernier des prophètes. Je n’étais personne. Mon silence répondait à ses étalages. Je ne répétais pas. Je ne parlais pas. Mes yeux se fermaient pour crever dans ses paupières. « Pire que Camille. » J’osais compléter ses accusations. Un sourire mutin se dessina sur mes lèvres. Mes mains rencontraient ses clavicules et je profitais d’un moment d’égarement pour l’embrasser. Ses lèvres se dissipaient sur ma bouche. Un doux baiser – comme un souvenir d’été. « Jt’ai demandé te casser. Tu veux un faire-part ? M’oblige pas à te jarter. J’suis sympa parce que c’est toi. » Je refusais de me défiler. J’avais assez de couilles pour prendre une décision. J’avais assez de couilles pour la pleurer, après. « J’taime et j’te dis que j’ai pas besoin de toi ici. C’est tout. » Finis-je par grogner en me tournant vers la vitre. Coco ne bougeait pas. Il ne faisait que pleurer parce que la dose lui manquait. Parfois, lorsque je me penchais, il se calmait. Ce n’était pas la fibre paternelle. Il respirait sa cocaina sur mes vêtements. Il me respirait pour retrouver l’apaisement des junkies.

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() message posté Ven 14 Avr 2017 - 17:33 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go . Et mes larmes rejoignaient l'océan. Et toi, tu les entends les lamentations de mon coeur. T'entends les morceaux tomber en lambeaux ? J'espère que tu souffres toi aussi. Encore plus que moi. Je n'osais pas croire en ses confessions. Mon regard traçait des cercles au sol mais les rosasses s'effacer au fur et à mesure, sans couleur, parce que le soleil et le tournesol n'ont pas eu le temps de se pencher dessus pour les colorer de leurs nuances enchanteresses. Je soupirais toute la tristesse du monde et elle se répercutait entre ces murs. Heureusement Coco ne pouvait pas la ressentir. Je refusais qu'il endosse ma peine. Mon coeur battait fort, beaucoup trop fort. Il était prêt à déchirer ma peau. Les bancs de la paroisse n'avaient pas ma préférence, parce que j'étais Vincienne et je refusais de croire aux fluctuations de sa voix. Pas tant que ses prunelles n'aient rencontré les miennes. Les mots étaient si simple à prononcer, mais les sentiments plus durs à effacer. Alors je voulais qu'il me regarde, que sa bouche s'ouvre face à la mienne et que son haleine sauvage me percute pour le road final. J'ai pas envie de te croire parce que tout ton être dis le contraire. Parce que t'es pas assez couilleux pour me le dire. Face to face. Ses bras me gardait contre ses courbes. La chaleur de son corps s'était envolé laissant place à la froideur de l'hiver. Je voulais le retenir encore une fois. Mes promesses résonnaient encore au creux de son oreille T'as oublié ? Je t'ai dis qu'on surmonterait ça tous les deux. Comme des grands. J'peux grandir tu sais. Je voulais me confondre entre les plis de son tee-shirt, pour ne faire qu'un. Parce que n'on n'existions pas l'un sans l'autre. Ses doigts tombèrent sur mes poignets alors que le foyer chaleureux de son torse me quittait. « Pire que Camille. » Par automatisme, je me mordillais la lèvre inférieure. Je n'avais pas voulu prononcer son prénom,, réveiller les anciens démons, mais il avait choisi de le faire. De retourner le couteau dans la plaie en agissant comme les autres. T'es un mec toi aussi. T'es qu'un con Je baissais les épaules pour faire glisser ses mains. Mon visage rencontrait le sien. Mes prunelles brillantes rencontrés les siennes. Ses expressions étaient des lames tranchantes, l'ironie perlait au coin de ses lèvres d'une façon malsaine. « Jt’ai demandé te casser. Tu veux un faire-part ? M’oblige pas à te jarter. J’suis sympa parce que c’est toi. J’taime et j’te dis que j’ai pas besoin de toi ici. C’est tout.  » Les pleurs de Coco résonnaient comme une interlude à notre tragédie et la terre venait d'arrêter de tourner. Tout mon être venait de s'écraser contre le sol. Mes poumons n'arrivaient plu à se déployer correctement si bien que je dû porter une main contre ma gorge pour sentir les pulsation de mon palpitant qui me faisait défaut en cet instant. Respirer devenait douloureux et j'aurais aimé avoir le don d'Andréa. Retenir ma respiration dans les profondeurs de l'océan sentimental.  Si t'as pas besoin de moi. C'est pas la peine de m'aimer. Parce que ça marche pas comme ça. soufflais-je en serrant les poings. Mes pieds reculaient sans mon autorisation jusqu'à ce que mon dos ne se plaque contre la porte et que mes ongles glissent contre les parois lisses. Alors c'est ça. T'as plus besoin d'moi alors tu me jartes. Tu penses que c'est d'ma faute tout ça   la pulpe de mes doigts se posaient contre mes tempes alors que mon rire s'émancipait. J'avançais pour attraper son bras et relever ses manches.  Si tu veux vraiment jouer au super-héros. Arrêtes tes conneries. Parce que c'pas d'ma faute. C'pas celle de l'industrie des capotes. C'est d'la tienne.  Tu fais toujours les mauvais choix. soufflais-je en regardant les marques argentées et ses veines gonflées.  T'es qu'un gamin qui a encore besoin d'la Mamma. Incapable de prendre ses responsabilités. Regardes autour de toi. Tu blesses tout le monde. Tu m'as fait tomber amoureuse pour m'jeter après. Alors ouai. T'es pire que Camille. Parce que toi t'étais mon meilleur ami. Parce que toi t'étais ma famille et c'est tout ce que j'avais !  ma voix se brisait face à son silence.  J'te faisais confiance Vincent. J'ai été idiote. je baissais les yeux en me tournant pour prendre mon sac. Les mains tremblantes, il se renversa au sol. La vision brouillait, ma dignité coulait au sol aves mes larmes.  C'est pour Coco. Tu lui donneras quand il ira mieux. soufflais-je en lui tendant un doudou en forme de soleil. Parce que lui aussi était un soleil. Comme son père, jadis.
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() message posté Sam 6 Mai 2017 - 12:24 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go. Je la tenais sur ma poitrine. Son visage contre ma peau. Ses larmes sur ma chemise. Ses pleurs se déchiraient dans le silence de la chambre. Et Coco était le prisonnier de la cage de verre. Je ne voulais plus le regarder. Parce qu’il avait les yeux clos. Il avait le coeur suspendu dans les machines et les médicaments. Il commençait à lever la voix. Il commençait à crier. Je perdais l’équilibre au milieu des murs de l’hôpital. Je voulais admettre ma connerie mais je ne savais pas. Pourquoi était-elle venue ? Pourquoi étions-nous là ? Je soupirais son parfum parce qu’il devenait corrosif. Son étreinte éveillait la douleur. Elle levait le voile sur la blessure répugnante qui longeait ma gorge. Les mots étaient tranchants. Pars, j’ai pas la foi d’prier pour toi aussi. Mes mains glissaient sur ses épaules. Elle prononçait le nom de trop. Elle ne cessait jamais les comparaisons entre le con et le plus con. Je me mordis la lèvre inférieure. J’essayais d’esquisser un pas vers la porte mais je ne parvenais pas à bouger. Mes jambes étaient paralysées par le froid, par la morsure sanguinolente de l’amour qui s’effritait. Je haussais les épaules. Je n’avais réussi à trouver la miséricorde dans les rangs de l’église. Ou était-elle maintenant que le monde s’effondrait ? Ou était la vie de mon fils qui succombait sous les pressions des fils et du manque de cocaïne ? Je n’étais pas en sécurité. Malgré la santé et la dose. Je n’avais pas de coeur à offrir. Pas de promesses à donner. Un matin, Romy se réveillerait pour crier mon nom. Mais mon corps serait gisant dans les draps. Il serait glacé comme l’hiver. Mes lèvres se pressaient sur son oreille. Je secouais la tête en la poussant légèrement. Sa silhouette se plaquait contre la porte, lui intimant la disparition - le départ incessant. Je frottais mes joues dans un mouvement mécanique. Je n’avais pas la force de lui courir après. Je n’avais même pas la force de respirer. Mes pensées sur l’amour ne concernaient que la superficie des choses. Le sexe. Le cul. Les capotes. Mais il y avait toutes ces confessions. Il y avait la loyauté et l’émancipation. Les amoureux me paraissaient comme des êtres souffrant d’un sentiment oppressant de solitude. Parce qu’ils étaient incapables d’exister en individu. C’étaient des âmes dont le principe existentiel résidait dans l’accomplissement du couple.« Si t'as pas besoin de moi. C'est pas la peine de m'aimer. Parce que ça marche pas comme ça. » Je fronçais les sourcils. Elle mentait - l’amour et le besoin étaient différents. Je pouvais l’aimer dans ma tête. Je pouvais l’aimer dans son absence, si cela était la seule façon de lui épargner les chaos de ma vie. J’étais un putain de drogué. Mes instants de lucidité étaient bordés par des pensées morbides. Je trouvais la rédemption dans la poudre. Et la poudre me transperçait les cloisons nasales. Je saignais en respirant. Je saignais en marchant dans le tribunal. Mes yeux étaient à peine ouverts. Et je ne voulais pas transformer mon apparence de faiblesse en une force et un appui pour elle. Je ne voulais pas devenir quelqu’un. Je la regardais de l’autre côté de la pièce. Parce que l’univers s’éloignait. Nos corps se séparaient entre les parois sinistres de la chambre. « Alors c'est ça. T'as plus besoin d'moi alors tu me jartes. Tu penses que c'est d'ma faute tout ça. Si tu veux vraiment jouer au super-héros. Arrêtes tes conneries. Parce que c'pas d'ma faute. C'pas celle de l'industrie des capotes. C'est d'la tienne. Tu fais toujours les mauvais choix. T'es qu'un gamin qui a encore besoin d'la Mamma. Incapable de prendre ses responsabilités. Regardes autour de toi. Tu blesses tout le monde. Tu m'as fait tomber amoureuse pour m'jeter après. Alors ouai. T'es pire que Camille. Parce que toi t'étais mon meilleur ami. Parce que toi t'étais ma famille et c'est tout ce que j'avais ! J'te faisais confiance Vincent. J'ai été idiote. » Ses doigts se fermaient comme des griffes sur mon bras. J’observais les trajets sinueux des veines. Elles étaient violettes, gonflées par les liquides du bonheur. Mes yeux demeuraient fixes. J’avais la larme brûlante. Mais elle ne tombait pas. Elle cramait derrière mes prunelles. Je déglutis en retirant violemment sa prise. Romy se décalait pour ouvrir son sac. Elle me tendait le doudou sous forme de soleil. Mais je ne croyais pas aux astres. Je laissais sa main suspendue dans le vide. Je ne bougeais pas. Je ne le prenais pas. Je voulais crier et affronter le conflit. Lui dire que je savais. Je savais que c’était ma faute. Que j’avais tout détruit pour mon gosse. Et que c’était exactement la raison de notre rupture. Je ne voulais pas la blesser aussi. Alors oui, je l’avais fait tomber amoureuse. Mais j’étais amoureux aussi. Et ce choix me tuait. Ce choix m’étouffait. Qu’est- ce que j’vais faire sans toi Romy? Je crispais mes doigts. « T’as pas compris en fait. Il va pas aller mieux. Ils savent pas s’il ira mieux. » Mon chagrin était conditionné par ses mots. J’ouvris la bouche mais la vérité tombait en lambeaux. Elle se fractionnait sur le sol. Je ne parvenais pas à conjurer le sort. Je ne parvenais pas à la retenir. Je regrettais déjà. « Laisse tomber. J’ai pas envie d’en parler. Je suis désolé. » Ma main s’enfonçait dans ma poche. Je crispais ma paume sur le sachet de Coke. Je le voulais absolument. Je le voulais au points de renifler ses méandres à travers le plastique. « T’as raison en fait. Si ça peut t’consoler. J’suis pas différent de Camille. » Soupirai-je sans oser me tourner vers la couveuse. Sans oser regarder le visage de Corbain.
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() message posté Lun 8 Mai 2017 - 10:13 par Invité

i don’t want just words. if that’s all you have for me, you’d better go . J’te déteste. Si tu savais à quel point je te déteste je ne comprenais pas encore l’analogie. La force de sa croyance. Ses convictions incertaines et la notion de sacrifice. Egoïstement, je ne ressentais que ma propre douleur. Parce qu’elle était si forte que je n’arrivais même pas à la supporter. Mon cœur s’écrasait contre le sol. Et je ne pouvais même pas me pencher pour le ramasser. Je n’osais pas redresser mon regard dans le sien. Notre équilibre, aussi fragile qu’il soit, s’était perdu entre les vices de la drogue. La poudreuse n’était pas assez solide pour maintenir nos corps amoureux. L’héroïne avait réduit sa capacité et aujourd’hui, il n’était capable d’aimer qu’une seule personne. Corbin. J’avais imaginé le retour du fils prodige. Celui qui a traversé les méandres infernaux avant de naître. Il m’avait laissé une place dans leur vie avant la concrétisation et maintenant, elle n’existait plus. Mes rêveries se transformaient en cauchemar. Finalement, j’ai pas de place dans votre vie. Ton cœur est trop petit pour trois. T’es pas cap de supporter cette dose là Le vide remplaçait les sentiments. Soudainement, des frissons parcourus mon échine. La vérité était si froide qu’elle me paralysait l’espace de quelques secondes. Incapable de bouger mes muscles, de marcher vers la sortie et de garder ma fierté intacte. Il venait de la piétiner sous les semelles de ses bottes usées par le temps et les intempéries. Je rejetais toutes ses tentatives. Restes. Pars parce que le chemin s’était effacé sous nos pieds et je ne savais plus la direction. Le vide me pressait contre ses parois sans limite. Je suffoquais devant la liberté infinie. Nous étions les enfants des rues. L’insouciance avait bordé notre intelligence. Parce que si je l’avais été. Intelligente. J’aurais fuis devant l’absurdité de l’illusion. Je croyais si fort en la puissance de l’amour, dans la douceur champêtre d’un matin dans les près, en la beauté d’un coucher de soleil sur les toits de la ville. Bulshit. La vie n’était pas belle. Les gens meurent. Les gens se quittent et se font du mal. Le château de carte venait de s’effondrer sous la bourrasque de vent. Nos efforts si gros soient-il avaient été réduit en chimère en une demie seconde. Il est plus simple de tomber de la montagne que de la gravir. « T’as pas compris en fait. Il va pas aller mieux. Ils savent pas s’il ira mieux. » Mes bras restaient ballants. J’aurais aimé lui dire que si. S’il y croyait plus fort, les étoiles se poseraient sur son berceau. Borderaient ses cils pour en faire un miraculé. Un être spécial et magique. Aussi fort que les super héros. Parce que même avant d’ouvrir les yeux, il avait affronté la tempête. Mais je n’avais pas la force. La salive me manquait. la tempête m’avait frappé aussi, mais je n’avais pas la force de Coco. La vie m’avait déjà affaiblie. Dans un dernier sursaut, je lui tendais ce que j’espérais, serait le premier doudou de son fils. Le symbole était puissant. Il faisait partie de nous. Mais sa main plongea dans sa poche. Le bras tendu, je fus incapable de le replier durant quelques secondes comme pour m’assommer un peu plus. Ma fierté n’existait plus. Je tournais les talons pour poser la peluche sur la petite table, à côté du sachet de nourriture. L’odeur me donnait la nausée, le cœur au bord des lèvres, prête à vomir les traces de notre petite idylle éphémère. « Laisse tomber. J’ai pas envie d’en parler. Je suis désolé. T’as raison en fait. Si ça peut t’consoler. J’suis pas différent de Camille. » le dos tournait, je ne ressentais pas le besoin de le voir. J’avais peur de l’affronter. continus, achève-moi   Mes doigts enlaçaient la hanse de mon sac si fort que le cuir s’incrustait dans mes doigts. Je m’approchais une dernière fois de Vince. La colère n’avait jamais été mon fort. Elle venait pour repartir aussitôt, mais celle-ci était profonde. Les sentiments étaient trop puissants. J’aurais aimé avoir les facultés d’Andréa. Me couper du monde. Ne plus rien entendre. Ne plus rien dire. Ma main tremblait, je rêvais de la poser sans délicatesse contre sa joue. j’veux que tu ressentes le mal que tu me fais mais je n’y arrivais pas. Je repliais mon bras contre ma hanche en soupirant. Un soupir lasse s’échappa de mes lèvres et sans un mot, je quittais la pièce pour le laisser seul, comme il le voulait, face à sa destinée. Face à ses responsabilités et face à sa nouvelle vie. qui n’avait de place que pour deux. Si t’as besoin. Surtout n’appelle pas. Le tournesol n’existe pas - plus. Parce que le soleil vient de le brûler.
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