"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2979874845 (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal


(sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.

Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:10 par Invité

Sybil Aliénore O'Dalaigh

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Née O’Dalaigh, ce nom d’origine irlandaise est celui de son père qu’elle a toujours gardé malgré les circonstances. PRÉNOM(S) : Sybil est le prénom qui fut choisi pour elle à sa naissance, irlandais lui aussi. Aliénore, son second prénom, était celui de sa grand-mère maternelle d’origine française.  ÂGE : Trente-ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Elle est née le vingt et un novembre de l'année 1986 à Galway, en Irlande. NATIONALITÉ : Irlandaise et américaine. STATUT CIVIL : Célibataire. Officiellement sans enfant pour l'heure, il se pourrait que ce statut change tôt ou tard, qu'elle le veuille ou non.  MÉTIER : Jeune chorégraphe et avant tout danseuse de renom, elle a oscillé entre plusieurs compagnies et fait aujourd'hui partie de celle du Royal Ballet à Londres. Si elle est de formation classique et participe toujours à des représentations du genre, elle se fait pourtant connaître grâce à des interprétations et des créations contemporaines.   TRAITS DE CARACTÈRE : boute-en-train • perfectionniste • idéaliste • sensuelle • esprit libre • sensible • tactile • indépendante • inconstante • curieuse • obstinée • lumineuse • sociable • libertine • pétillante • rancunière • passionnée • impertinente • empathique • exaltée • insouciante • positiviste • créative • engagée • attachante • délicate • forte • loyale • déterminée • ambitieuse • spontanée • mélancolique • douce • maladroite • cultivée • imprévisible • femme-enfant. GROUPE : The tube.



My style, my life, my name

Ici vous écrirez au moins 10 caractéristiques de votre personnage. Ses habitudes, ses goûts, tout ce qui vous passe par la tête qui fait de votre personnage ce qu'il est. Passionnée par l’art, elle ne manquera jamais une occasion de les promouvoir en collaborant avec de nombreux artistes et en s’intéressant de très près à leur travail. • A une chatte, de race american shorthair, prénommée Valhalla et possédant un très mauvais caractère avec les étrangers. Autrement dit, attendez-vous à ce que l’animal fasse ses griffes sur vos mollets et ses crocs sur vos mains si vous la caressez sans son consentement.  • Son oncle lui a appris à jouer du piano, mais aussi et surtout, du saxophone. • Sa tante était danseuse dans un cabaret de la Nouvelle Orléans, et lui a transmis son amour pour la danse. • Elle n’a jamais été en couple sur une longue durée, menant un train de vie qui ne permet guère de se poser (ou avouons plutôt qu’elle est d’une indépendance farouche, presque viscérale). • N’a pas besoin de beaucoup d’heures de sommeil pour récupérer. • Son frère jumeau est l’être le plus important  de sa vie. Pour lui elle a tout fait, ferait tout encore, irait le chercher mille fois au cœur de tous les ennuis dans lesquels il a tendance à s’enliser. • Souvent joviale, vous ne la verrez que très rarement hausser le ton ou même s’énerver. Les injures, insultes et piques glissent sur ses sourires. Sourires derrière lesquels elle cache les tourments qui l’assaillent parfois. • Sexualité sans nom, sexualité sans brides, c’est à l’être et à l’harmonie des corps qu’elle s’attache. Homme, femme, qu’importe. C’est un charme qui la séduit et non un sexe en particulier. • Adore cactus et plantes grasses qu’elle fait pousser dans une sorte de serre aménagée sur la terrasse de son appartement. Elle cultive aussi un plan de cannabis, non pas pour sa consommation personnelle, simplement parce qu’elle apprécie la forme des feuilles. • Fume et boit rarement. En vérité elle tient très mal l’alcool, et a souvent oublié le contenu du peu des soirées très arrosées qu’elle a pu passer. • Athée, les religions l’intéressent pour leurs richesses symbolique et culturelle uniquement. • Avide de connaissances, toujours enivrée par le besoin constant d’apprendre, peu de sujets n’attirent pas son attention. A part le football peut-être. • Fascinée par les sciences occultes, il lui arrive de s’adonner à la cartomancie, bien qu’elle accorde très peu d’importance à ces prédictions-là. • Connait le répertoire de Michel Legrand sur le bout des doigts. • A une cicatrice en forme d’arc-de-cercle sur le haut de l’épaule gauche, faite quand elle était plus jeune. • S’habille toujours avec raffinement, privilégiant les matières nobles et les couleurs non criardes. • Adore les films classiques romantiques des années 50 et les musical (elle était amoureuse du sourire de Gene Kelly pendant un temps). • N’éprouve aucune honte à verser quelques larmes lorsqu’elle est très émue • A tendance à malmener ceux qui s’apitoient sur leur sort, ou se complaisent trop dans la souffrance. • Elle ne parle jamais de ses parents biologiques. A ses yeux, son oncle et sa tante sont ses vrais parents. • Aime se costumer. Cela lui donne l’impression de s’incarner dans un personnage. • Elle parle couramment l’anglais et le français pour avoir côtoyé une française pendant un temps. Elle connaît également quelques mots d’espagnol et de russe, la mixité culturelle au sein d’une même compagnie pouvant apporter beaucoup. •
PSEUDO : Coclico. PRÉNOM : Marie. ÂGE : Vingt-trois ans. PERSONNAGE : Inventé mon capitaine.  AVATAR : Felicity Jones. CRÉDITS : lux aeterna (avatar) &. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Par un partenariat me semble-t-il. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: Tout à fait.  (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1935183664



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:10 par Invité
At the beginning

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).

Galway, Irlande, 1986-1992.
Quatre pieds, quatre mains, quatre prunelles hagardes. Ils étaient deux, et leurs dix doigts liés toujours pour vaincre les mêmes cris, les mêmes terreurs, les mêmes angoisses aussi. Êtres aux antipodes ils sont pourtant nés ensemble. Owain. Sybil. Deux enfants arrivés trop tôt dans le ventre d’une mère qui ignorait alors tous les codes de ce rôle qu’elle aurait à jouer. Elle les a aimés malgré tout, dès le premier instant, dès le premier souffle arraché à l’existence par leurs petits corps fébriles. Elle les a aimés si fort que toute sa vie leur a été dévolue en une fraction de secondes. Cette vie qui ne l’épargnait plus depuis qu’elle s’était mariée et que le visage de celui qu’elle pensait aimer avait changé. Owain était né fragile, colérique, acharné aussi lorsqu’il refusait obstinément de cesser d’hurler à des heures indues. Quant à Sybil, sa constitution avait tout de suite été plus robuste bien qu’elle soit née fluette. Elle pleurait rarement, mangeait avec avidité, avait cette même obstination que son frère mais orientée différemment, si bien qu’elle fut plus précoce que lui dans bien des domaines. Par instinct elle a toujours voulu le protéger, venant essuyer les larmes sur ses joues pleines de ses mains potelées sans en comprendre le sens. D’une constance étrange dans sa présence à ses côtés, en grandissant ils se sont rarement séparé, adoptant les mêmes jeux, nourrissant les mêmes peurs. Si Sybil était d’une nature très joviale et sociable qui lui permettait de se lier aux autres enfants facilement, Owain lui était davantage sur la réserve, restant dans l’ombre de sa sœur en observant longuement les autres avant de consentir à s’y mêler. Une prudence nourrie par des craintes tapies au fond de sa chair d’enfant dont il se départirait bien plus tard.  Toujours à le défendre, toujours à le soutenir. A l’époque Sybil se salissait parfois les mains, devenant une vraie sauvageonne dès lors que certains avaient l’audace de railler cette autre partie d’elle. Car le début de leur enfance fut marqué par quelque chose d’étrange. Une chose qu’ils ne comprirent pas tout de suite. Cette chose-là, hybride, viscérale, c’était la peur. La peur créée, déployée par cet homme qui avait un nom : Papa. Ils devaient l’appeler ainsi parce que c’est ce qu’il était : un père imparfait, un père terrifiant. Rongé par une colère sans fin, le seul refuge qu’il avait pu trouver était l’alcool misérable, et une haine malsaine des autres. Pendant des années sa mère avait fait ce qu’elle pouvait pour les protéger de lui, et souvent elle avait réussi. Sauf ces fois où elle n’était pas assez consciente pour l’empêcher de leur mettre une bonne raclée. Mais elle n’avait pas réussi à se prémunir elle-même, encaissant coups et cris pour eux sans avoir cet ultime courage de les prendre sous de bras et de fuir. Une fois elle avait essayé, et l’échec avait été si cuisant qu’il lui avait valu trois côtes cassées, une lèvre fendue et une épaule démise. Alors elle n’avait plus rien tenté, s’affaiblissant de jours en jours, glissant sur une pente sans fin dont les profondeurs finiraient par l’engloutir toute entière. Elle se prénommait Abigail. Elle était américaine, originaire de la Nouvelle Orléans. Elle n’avait qu’une sœur aînée, et pas d’autre famille. Elle était venue vivre en Irlande par amour, ce même amour qui la brisa à l’aube de l’année 1992 en lui fracassant le crâne contre l’émail de la baignoire dans laquelle elle avait de nombreuses fois joué avec ses enfants, désireuse de leur faire oublier les cris, les pleurs, les hurlements. Sybil se souvient à peine de la douceur de ses caresses, de la tiédeur de son sourire, de l’harmonie de ses rires. Elle ne se souvient pas non plus, sauf dans les affres de la nuit, de la rigidité glacée de son corps sans vie et de la chaleur poreuse de son sang sur ses mains lorsqu’ils avaient fini par la trouver, avec Owain, sortant tremblants de la cachette dans laquelle elle leur avait demandé de demeurer jusqu’à ce que silence se fasse.

La Nouvelle Orléans, États-Unis, 1992-2004.

Ils avaient une maison en bordure du lac Pontchartrain, à la Nouvelle Orléans. Ils ne s’étaient jamais marié, même si lui en avait toujours eut envie. Et ils n’avaient jamais pu avoir d’enfant par eux-même. Winnyfried, toujours surnommée « Winny », était la sœur cadette d’Abigail, la seule famille qu’il lui restait. Elle n’avait jamais vraiment quitté la Nouvelle Orléans où elles avaient toutes deux grandies, hormis pour apprendre la danse, et débuter sa carrière.  Mais son cœur l’avait toujours ramenée sur ses terres natales, où elle avait fini par devenir danseuse dans un cabaret de la ville. Un soir, lors d’une représentation, elle y avait rencontré Benjamin. Il était saxophoniste dans un groupe de jazz, avait appris aussi à jouer du piano dans ses jeunes années. Ses parents étaient d’origine congolaise mais il avait toujours vécu sur le sol américain, où il était né. Couple discret, couple bercé par les nuances artistiques et éclectiques de leurs deux caractères conjugués, ils s’accordaient bien. Entre eux cela avait toujours été comme une évidence. Aussi lorsqu’un notaire irlandais fit part à Winnyfried des dernières volontés de sa sœur, ils ne faillirent pas. Dans son testament Abigail avait demandé à ce que la garde exclusive de ses enfants lui soit accordée si elle devait disparaître. Elle l’avait fait rédiger quelques semaines avant de mourir, comme si elle savait déjà alors ce qui l’attendait.

Owain et Sybil quittèrent leur Irlande natale pour s’installer chez leur tante quelques semaines après que leur père ait été incarcéré et condamné pour homicide. Leur mère enterrée, plus rien ne les retenait là-bas hormis des souvenirs sordides qu’ils ne purent pas oublier avant plusieurs années. Il n’y avait plus aucune famille du côté de leur père pour revendiquer leur garde. Il n’y avait plus qu’eux : Winnyfried et Benjamin, qui les accueillirent et les élevèrent comme s’ils étaient leurs propres enfants. Ils les aimèrent, bien trop peut-être, soucieux de donner une chance et une stabilité à deux êtres profondément marqués par la violence. Pour Sybil dont le caractère s’adaptait vite, cette nouvelle vie fut une véritable révélation, une renaissance. Elle admirait tout ce qu’ils représentaient, se passionnait avec une avidité étonnante pour ce qu’ils aimaient. C’est Winny qui lui a transmis sa passion pour la danse, lui donna les clefs pour réussir, quand Benjamin lui fit comprendre son amour pour la musique.  Quant à Owain, tout ne fut pas si simple pour lui. Le drame avait fait de lui un enfant en colère. Une colère parfois incontrôlable qui le mettait naturellement en marge de tous les autres, le rendant presque problématique à gérer parfois.

Sybil avait sept ans lorsqu’elle prit ses premiers cours de danse dans une petite école de la Nouvelle Orléans. Dans cette discipline elle se révéla douée tout de suite, y trouvant un exutoire qui lui permettait de s’exprimer sans exploser comme le faisait son frère. Cette sensibilité à fleur de peau dans chaque mouvement, cette force presque douloureuse dans tous ses gestes, c’est ce qui la fit se démarquer des autres petites filles. Son entêtement aussi, parce qu’elle pouvait passer des heures à répéter un même mouvement jusqu’à l’exécuter à la perfection. Aussi ces cours censés être suivis par loisir devinrent bientôt indispensables, rendant peu à peu les carcans de l’école traditionnelle difficile à supporter. L’année suivante Winny et Benjamin lui firent intégrer une petite école de danse, qui ne payait pas de mine, mais qui disposait de professeurs talentueux. Soutenue par l’un d’entre eux quelques années plus tard, et par sa tante, elle passa des auditions pour intégrer l’école de danse de l’American Ballet Theatre, située à New York. Obtenant même une bourse, elle avait treize ans lorsqu’elle partit pour l’internat de l’école, à plus de 2000 kilomètres de la Nouvelle Orléans et de son frère qui ne lui pardonna pas cet abandon-là.  Tout le temps qu’elle passa à New York, elle avait pris l’habitude de toujours rentrer pendant les vacances scolaires, s’habituant pourtant rapidement à vivre loin de sa famille, désireuse qu’elle était alors de réussir dans son domaine de prédilection.

New-York, États-Unis, 2004-2008.
New York. Ville lumière. Ville inconstante. Ville qui jamais ne s’éteint ou ne s’étiole. Ville qui l’a accueillie en son sein et l’a vue briller, étoile montante dans un univers sans scrupule qui rejette la candeur enfantine. Ses muscles ont souffert, ses pieds ont saigné, mais jamais elle ne s’est brisée face à l’adversité de cette profession choisie comme une évidence. Sybil avait réussi toutes les classes de l’école de l’American Ballet Theatre, si bien qu’à la fin de son cursus, elle fut prise dans la compagnie officielle de ce dernier. Faisant partie du corps de ballet au début, au fil des mois et des représentations elle parvint à se distinguer des autres : elle comprenait vite, avait cette sensibilité étrange qui trouble, car lorsqu’elle dansait, Sybil semblait changer de visage. De cette petite poupée qui rit, s’enivre, s’illumine, elle devenait cette femme au visage qui se transcende dans des émotions vibrantes. Sa peau diaphane respirait de ces tremblements étranges, qui cisaillent une âme tourmentée pour mieux se dissimuler dans les coins torves et inaccessibles de l’être. Cette facette-là de sa nature n’apparaissait que dans la représentation, exutoire nécessaire pour faire semblant d’oublier ce qui pourtant serait gravé dans sa chair à jamais. Rapidement on lui attribua des rôles de sujets, lui permettant d’apprivoiser des passages en tant que soliste. Et lorsqu’elle avait tout juste vingt ans, on lui confia son premier rôle en tant que soliste, et surtout, en tant que première danseuse. Elle avait incarné la fée Dragée dans le ballet classique de Sleeping Beauty. Une consécration pour elle et son jeune âge, qui lui ouvrit les portes de rôles principaux dans le répertoire classique par la suite.

Socialement, Sybil était une personnalité à la fois enviée et adorée. Elle évitait les conflits, sa nature éminemment douce et joviale ayant tendance à apaiser les rancunes. Mais cela n’empêchait pas l’esprit de compétition de faire rage au sein de la compagnie, et chaque place devait être défendue avec un esprit farouche, surtout les meilleures. Pendant son ascension elle avait pu voyager au gré des représentations que donnait la compagnie à l’international : Paris, Saint-Pétersbourg, Madrid, beaucoup de voyages en Russie et en Europe qui lui firent découvrir d’autres cultures et faire des rencontres atypiques. Mais la plus importante de toutes, celle qui la bouleversa dans sa chair de jeune adulte, c’était Delphine. Elle avait le même âge, parlait français. Elle était née dans un petit village de province en France, et lui parlait souvent de cette maison que possédaient ses parents. Sa personnalité était éclectique, lumineuse elle-aussi. Elle peignait beaucoup mais son domaine de prédilection, c’était la photographie. C’était pour cela qu’elle était venue s’installer à New York : pour vivre le rêve, pour que ses clichés soient reconnus. Sybil se souvient de la douceur de sa peau parfois, de cette expression mécontente qu’elle arborait lorsque son souffle venait chatouiller le creux de ses reins. Delphine … Elle avait été son amie, sa sœur, sa mère. Elle lui avait appris à se détacher des carcans imposés par la société et lui avait montré comment toucher une femme pour en apprécier les courbures. Elle l’avait aimé peut-être d’une certaine façon, car son absence l’avait profondément affectée. Pourtant Sybil n’est pas être à comprendre ces choses-là. L’amour. Elle en connaît les signes sans en accepter le sens. Elle est un être qui aime avec son corps, qui suggère mais qui jamais ne se donne. Car il y a cette lueur tapie au fond d’elle, cette fragilité qui la laisse inconstante. Cette fragilité que Delphine a aperçue et a voulu saisir. Mais Sybil a refusé de la laisser faire. Elle s’est enfermée dans cette versatilité illusoire qui est sienne. C’est pour cela qu’elle est partie. Et jamais elles ne se sont revues depuis.

New-York, Paris, 2008-2014.
Owain était sur une pente glissante depuis quelques années à présent. La colère avait grandi en lui comme un poison détestable, le poussant dans des retranchements dont nul ne parvenait à le faire sortir. Il était venu s’installer à New York lui aussi, pour rejoindre sa sœur chez qui il créchait la plupart du temps. Il enchaînait les petits boulots médiocres, ne parvenait pas à se trouver un but dans l’existence. Sybil quant à elle atteignait le sommet de sa carrière. Quand elle eut vingt-quatre ans on lui attribua le titre suprême de danseuse étoile. Elle était sollicitée par les plus grands chorégraphes, jouissait du plaisir grisant d’être adorée par le public. Sa carrière était une réussite en comparaison de sa vie personnelle qui ne ressemblait à rien. Trop inconstante et occupée pour se fixer avec quelqu’un, elle avait bien essayé de construire quelque chose avec un dénommé Matthew, journaliste, mais ce fut un réel désastre : elle passait plus de temps à l’éviter, s’était aperçue au bout de quelques mois que c’était l’idée qu’elle se faisait de lui, et de ce qu’il pourrait lui apporter qu’elle aimait, et non l’homme en tant que tel. Un vrai désastre en somme, qui se conclut au bout de quelques mois par une séparation qu’il prit très mal, allant jusqu’à vouloir ternir sa réputation en publiant des articles douteux dans le journal dans lequel il travaillait. Apparemment l’irréprochable Sybil O’Dalaigh avait des mœurs légères, s’entichant d’hommes et femmes sans faire de réelles distinctions, et aurait eu une aventure avec un chorégraphe de renom. A croire qu’il fallait se dévêtir pour obtenir un rôle d’importance. Une belle image pour l’éminente compagnie de l’American Ballet. Fort heureusement le scandale fut étouffé dans l’œuf, et sa réputation n’en fut que peu affectée. Pourtant il y eut pendant quelques semaines après cela des bruits de couloirs détestables qu’elle ne prit même pas la peine de démentir. Il fallait dire aussi qu’elles n’étaient pas totalement infondées. Elle avait bel et bien eut une liaison avec un chorégraphe français de renom, spécialisé dans la danse contemporaine. Il lui avait proposé le rôle-titre dans un ballet contemporain, et de devenir sa partenaire. Contre toute attente elle avait fini par accepter, décidant du même coup de quitter la compagnie de l’American Ballet pour prendre son envol. Pendant un an ils dansèrent ensemble, donnant des représentations d’un spectacle qu’ils avaient conçu et monté à deux à travers l’Europe, jusqu’à revenir aux Etats-Unis. Cette expérience permis à Sybil de diversifier son répertoire, voire de trouver sa voie dans la danse contemporaine plutôt que classique.

Londres, Royaume-Uni, 2014-2017.
A la fin de l’année 2014, Sybil reçu une proposition du Royal Ballet de Londres pour intégrer sa compagnie, et donner ainsi des représentations dans un répertoire à la fois classique et contemporain. Contre toute attente, sans attaches qu’elle était alors, elle décida d’accepter, emménageant à Londres dans les mois qui suivirent. A partir de là ses compétences s’accrurent, tant en tant que danseuse qu’en tant que chorégraphe. Elle enchaîna les projets, tous plus diversifiés les uns que les autres, dans des registres toujours très différents. A Londres, elle avait la chance de bénéficier depuis son arrivée d’une très bonne réputation, et elle avait enfin trouvé un point d’attache qui semblait lui convenir. Mais ça, c’était sans compter sur son frère, qui avait fini par débarquer à son tour au printemps 2016 dans la capitale. Toujours à se fourrer dans des situations impossibles, son quotidien consistait à aller le débusquer dans des lieux insolites, ou à le sermonner comme une mère pour l’empêcher de prospérer dans des milieux douteux. Au final elle passait plus de temps à le soutenir, à veiller à ce qu’il ne lui arrive rien, à rattraper ses écarts de conduite plutôt qu’à se concentrer sur sa vie personnelle qui ressemblait à un néant émotionnel. Oh bien sûr il lui arrivait parfois de rencontrer des personnalités qui la faisaient vibrer, mais jamais elle ne parvenait à s’attacher totalement à l’une d’entre elle. Sauf à lui, peut-être. Cet homme qu’elle rencontra un jour dans un pub. Elle qui ne buvait presque jamais d’habitude, cette fois-là, elle avait eu besoin d’un remontant. Elle l’avait trouvé charmant, quoique légèrement torturé. Ils avaient bu avec excès, avaient ri, dansé (quoique très maladroitement pour lui). Ils s’étaient abandonné dans l’illusion qu’ils pourraient s’aimer, même pour quelques heures. Mais le matin, constante qu’elle était dans sa façon de rompre les attaches, Sybil était partie avant qu’il se réveille, disparaissant en ne gardant de lui que le souvenir de son parfum, et de la texture de sa peau contre la sienne. Elle pensait sincèrement ne jamais le revoir. Qu’il ferait partie de ces entités dont elle a aimé l’idée mais dont elle s’est vite détachée de l’image. Pourtant quelques semaines plus tard les premiers stigmates apparurent. Nausées, vertiges, sensations de faiblesses dans les jambes. Horrifiée il fallut pourtant se rendre à l’évidence : elle était enceinte. Pas de beaucoup. Juste assez. Depuis six semaines d’après le médecin. Et le père, c’était lui, cet inconnu, elle en était persuadée. Au départ la solution semblait évidente : elle devait se débarrasser de ce haricot qui grandissait dans son ventre. Il anéantirait ses rêves. Il ruinerait sa carrière. Pour lui elle devrait tout quitter, se construire un avenir dont elle ne connaissait pas les codes. Il écraserait sa réputation. Il serait un enfant sans père. Elle serait une mère abominable. Elle devait le détruire avant qu’il ne ressemble à quelque chose. Et pourtant, lorsque le moment vint de laisser cette décision-là aboutir, elle n’en fut pas capable. Si incertaine et inconstante soit son existence, cette chose étrange incarnait une curiosité dont elle ne put se détourner. Et maintenant, tout ce qu’elle peut faire, c’est le cacher pour que tout ne s’écroule pas d’un seul coup comme un château de cartes.



Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:23 par Invité
presque sans enfants (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1765539251 humm .. (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  3903491763
excellent choix (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  4094582668
bienvenue parmi nous & bon courage pour ta fiche (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:34 par Invité
bienvenue parmi nous (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:40 par Invité
felicity, elle est belle *__*
bienvenue et bonne chance pour ta fiche (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  902495459
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:43 par Invité
Felicity, et le pseudo (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2941632856
(re)bienvenue chez toi et bon courage pour ta fiche (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1942225346 (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
n'hésite pas si tu as des questions (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1935183664
Revenir en haut Aller en bas
Lola Barnett
Lola Barnett
she has the moon in her mind
that’s why stars spill off her lips.
(sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  Tumblr_mw0xuqkdLh1rswl9oo1_r1_500
» Date d'inscription : 08/05/2016
» Messages : 6568
» Pseudo : sarah.
» Avatar : alycia debnam-carey.
» Âge : 23yo, (07.05).
» Schizophrénie : rioja, nova & teodora.
» Absence : 30 avril.
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 20:46 par Lola Barnett
Bienvenue parmi nous. (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Felicity est trop jolie. (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  3744571258
Revenir en haut Aller en bas
growing strong
Alycia Hemsworth
Alycia Hemsworth
growing strong
(sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  Tumblr_inline_ojuj3bc03m1tw2m0e_250
» Date d'inscription : 15/02/2014
» Messages : 62617
» Pseudo : margaux ; stardust
» Avatar : zoey deutch
» Âge : 28yo
» Schizophrénie : jamie & gabrielle
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 21:08 par Alycia Hemsworth
Re-bienvenue, (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1922099377 bon courage pour cette fiche. (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2941632856
En cas de besoin, n'hésite pas. (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 21:43 par Invité
Bienvenue parmi nous (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1381809495
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 25 Mar 2017 - 22:17 par Invité
felicity (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  2941632856
bienvenue parmi nous (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1922099377 (sybil) tu fais tourner de ton nom, tous les moulins de mon coeur.  1973890357
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciennes fiches
Aller à la page : 1, 2, 3, 4  Suivant
» les moulins de mon coeur (tanisha)
» Je fais le fort, je fais le fier, je fais celui qui existe. (Robin)
» Andy Ϟ On fait tous des conneries et on en paie tous le prix.
» on a pas tous des curlys, mais on a tous besoin d'amis
» (howard&sybil) you will meet a tall dark stranger.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-