"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Don't give up (ft. Chuck Lewis) 2979874845 Don't give up (ft. Chuck Lewis) 1973890357


Don't give up (ft. Chuck Lewis)

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Anonymous
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() message posté Jeu 23 Fév 2017 - 19:47 par Invité
Maureen & Chuck
 Don't give up
-oh yeah, running to the waves below.


On avait souvent demandé à Maureen pourquoi elle aimait courir et elle n'avait jamais vraiment donné de réponse. Souvent, c'était parce qu'elle écoutait à moitié ce qu'on lui disait et qu'elle ne prenait pas la peine de parler quand rien ne lui venait en tête. Mais elle savait aussi que l'explication réelle de ce manque de réponse était dû à sa propre ignorance de l'explication. Elle ne savait pas pourquoi elle aimait courir. Courir, faire du vélo, parcourir les chemins. Ça ne s'expliquait pas, c'était comme rire ou respirer. Elle aimait ça parce qu'elle était vivante. Elle avait rencontré des gens qui n'aimaient pas ça, pourtant. Maureen en avait vite conclu que ces gens là étaient en partie déjà morts mais elle avait dû entendre qu'ils avaient d'autres explications à ça : ils n'aimaient pas l'effort, ils n'avaient pas le physique, ils préféraient dormir, ou faire les magasins, ou faire l'amour, ou regarder la télévision, ou lire. Bref, ils trouvaient toujours quelque chose de mieux à faire. Parfois on lui demandait ce qu'elle avait besoin de fuir en courant autant. Maureen ne comprenait pas cette question, elle avait l'impression qu'elle insinuait qu'elle cherchait à s'éloigner de quelque chose de mauvais dans sa vie. Maureen n'avait rien de mauvais dans sa vie. Elle n'avait pas grand chose, dans sa vie. Elle n'avait que la vie elle-même. Et elle en revenait à sa conclusion qu'elle courait parce qu'elle était vivante. Elle n'essayait pas de l'expliquer aux autres, elle rencontrait rarement des gens qui la comprenaient. Même dans le milieu de la course elle ne s'était jamais sentie comme les autres.

C'était typiquement le genre de raisonnement sans fin que Maureen menait dans son esprit quand elle se déplaçait. A pied ou à vélo, vite ou lentement, elle pensait. Parfois, elle chantait, dans sa tête aussi, mais ce jour-là elle ressassait. Aujourd'hui, une fois n'était pas coutume, son introspection avait un goût amer. Oui parce qu'aujourd'hui, en pleine journée, alors que l'air était frais et que le soleil se montrait de moins en moins timide, Maureen vivait une déconvenue. Son vélo avait crevé.

Il l'avait laissée tomber en plein East London, assez loin de chez elle, alors qu'elle profitait de son temps libre pour une balade. Elle avait couru ce matin et pensait refaire un footing de nuit, mais entre temps elle voulait se détendre davantage avec son vélo, un hybride ville-terrain d'occasion en très bon état. Maureen avait ajouté des rubans vert pomme aux poignées et une sonnette. Quand il avait crevé elle s'était retrouvée comme une idiote, démunie, ne sachant pas trop ce qu'elle devait faire. La moue boudeuse, elle en voulait au véhicule qui l'avait trahie et elle se reprochait de ne pas savoir comment réagir. Personne ne lui avait appris ça.

Elle déambulait donc dans la rue, son vélo à ses côtés. A cette allure il roulait normalement mais elle ne pouvait plus rouler dessus ou même courir en le tenant à la main, à cause de cette fichue roue arrière. Elle commençait à se lasser de marcher, elle qui se sentait bien plus légère en courant. Avec un soupir, elle se laissa tomber sur les marches d'un escalier qui donnait sur la rue, en fixant le vélo d'un air dépité.

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Anonymous
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() message posté Mar 28 Fév 2017 - 23:43 par Invité
Inspire. Expire.

Je cours encore et toujours, pour évacuer le stress associé à mon travail ou encore pour chasser quelques pensées noires qui me tiennent compagnie le soir, quand je suis sacrément seul. On parle souvent des femmes et de leurs chats, que dit-on des hommes célibataires ? Beaucoup imagine cinquante demoiselles aux mille surnoms extrêmement exotiques, mais la réalité est tout autre. On perd un certain appétit, un certain charme et un goût tout simplement pour des choses simples. On devient vite un mec trop paumé, ou trop chiant, pour la gente féminine. De plus, un mec « divorcé » ou « célibataire » ne fait pas le poids contre un mec marié, voire père de famille. Ce profil-là, ça attire par contre. Ne me demandez pas pourquoi, peut-être une affaire de confiance que ce « type » peut être l’époux et père de famille voulu ? Tordu à souhait, mais que voulez-vous, les femmes !

Inspire. Expire.

J’ignore du mieux que je peux tous ces gens qui marchent lentement, et qui obstruent pas mal mon parcours. Pourquoi est-ce qu’il n’existe pas cinq voies distinctes dans ce monde : les voitures, les bus, les vélos, les piétons et ceux qui courent ? La sécurité de chacun s’en trouvera améliorée et la rentabilité des transports – ou de la glande pour une catégorie particulière -. Cependant, le coût serait trop important et au vu de la populace, elle serait encore capable de mélanger les voies et transgresser bien des règles. J’imagine déjà les cinquante lois et variantes et jurisprudences et toutes les stupides plaintes à foison. Déformation professionnelle, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’aspect légal de bien des choses.

Inspire. Expire.


Je cours encore et toujours. Sauf que je dois m’arrêter. Une petite blondinette et son vélo me barrent la route. Je fais quelques temps du surplace – courir surplace est une torture pour moi tant je me sens ridicule, et tant je sens que tous mes efforts tombent de minute en minute à l’eau avec un corps qui se refroidit dangereusement.

Inspire. Expire.

Je fais toujours du surplace, et la demoiselle a définitivement décidé d’élire domicile à même l’escalier, ma petite route solitaire où il n’y avait généralement pas grand monde, avant mon terminus – soit ma demeure. Je conclus deux choses : soit je lui demande de dégager – mais poliment, évidemment –, soit tout simplement je cherche à savoir ce qu’il se passe. Un simple coup d’œil au vélo et je vois le problème. Enfant, j’avais eu qu’un seul vélo et je le partageais souvent avec mes frères et sœurs qui n’en prenaient pas toujours grand soin. A force, j’étais devenue docteur Vélo au sein des Lewis.

Inspire. Expire.

Elle devait avoir la vingtaine. Et au vu de son air, elle n’avait jamais eu à réparer un vélo. Je soupire – du moins, autant que mon cœur battant mille à l’heure, en raison du footing, me permettait -, me demandant comment ces personnes ont pu survivre jusqu’à cet âge sans avoir tâté la graisse noire de leur main, en ruinant au passage un pantalon ou une chemise – car ce genre de tâche, courage pour la faire partir.

Inspire. Expire.

Je m’arrête, et je fais un petit saut sur la rambarde même pour être non loin du vélo. Je m’étire au départ, en observant bien plus discrètement la blondinette.

- Je vois que t’as crevé. Je m’y connais en vélo, je peux peut-être t’aider, proposais-je. Sauf qu’avec moi, c’est toi qui fait les réparations. Moi, j’explique ou montre si tu galères vraiment.

Ah oui, je ne mâche pas tout le travail, moi !

- Je suis Chuck Lewis, Avocat, me présentais-je. La notion d’avocat, en plus de mes fringues souvent de qualité, suffisaient pour mettre les gens en confiance. De nos jours, ce dernier point était un véritable sésame d’or : on se méfiait de tout et de tout le monde. A raison, certes, mais à la longue, c’est compliqué ne trouvez-vous pas ?
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