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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 11:53 par Kenzo A. Armanskij
Kenzo Alba Armanskij
London calling to the faraway towns
NOM(S) : Armanskij; la seule marque concrète laissée par son père. Un pauvre nom. Un putain de nom, qu'elle aimerait pouvoir détester. Un nom qu'elle pourrait être fière de porter, mais qu'elle traîne, depuis toujours. L'absence d'un père, mais la présence d'un nom. Un nom qu'elle n'aura aucun mal à abandonner. PRÉNOM(S) : Kenzo; un prénom choisi par sa mère, un prénom qu'elle porte fièrement. Kenzo est une fleur fânée, délicate, mais abîmée. Un fleur qui s'ouvre au premier rayon du soleil, mais qui se fâne lorsque l'obscurité la submerge. Alba; Madame Alba Armanskij, était, paraît-il, une grande femme. Kenzo n'en saura jamais rien, puisqu'elle n'a jamais connu sa grand-mère maternelle. ÂGE : Vingt-six ans. . DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 7 Novembre 1990, à Londres. Un jour de neige. NATIONALITÉ : Anglaise. STATUT CIVIL : En couple depuis un an avec Zola Monroe, l'unique homme auquel elle a donné son coeur. Maman d'un petit garçon de sept ans, appelé Louis. MÉTIER : Diplômée de l'école nationale des arts de Londres. Assistante de Julian P. Fitzgerald au Times UK. Elle possède un petit local d'art à Hammersmith, offert par sa meilleure amie Alexandra Wood-Bower, et projète d'y exposer ses oeuvres. TRAITS DE CARACTÈRE : Douce + Volontaire + Altruiste + Observatrice + Sensible + Destructrice + Exigeante + Secrète + Taciturne + Forte + Honnête + Colérique + Impulsive + Violente + Loyale + Aimante + Rebelle + Courageuse + Torturée + Souriante + Apaisante. GROUPE : Double-decker.
My style, my life, my name
Depuis toute petite, elle dessine, sur tout ce qu'elle trouve. Elle dessine ce qu'elle voit, ce qui la touche. Elle est entrée, après le lycée, dans une faculté d'art, mais elle a tout abandonné après sa rupture avec Zola, tout simplement parce qu'elle n'avait plus de quoi se payer des cours. Elle a reprit, il à la rentrée 2015 et travaille régulièrement dans son local, que lui a offert sa meilleure amie, Alexandra Wood-Bower. + Elle est capable de passer des journées à regarder des films, de toute époque, de tout genre + Kenzo adore se promener, et va régulièrement dans les parcs, observer le monde qui l'entoure + Elle a été strip teaseuse de ses 22 à ses 25 ans. C'est son meilleur ami, Julian, qui l'a sorti de tout cela en lui proposant un rôle d'assistante qu'elle honore depuis un an et demi désormais. + Elle est passionnée par tout ce qui est ancien, et aimerait avoir une grande collection de vinyles. + Elle lit souvent, pour s'évader, pour penser à autre chose, mais n'a jamais pensé à écrire, et à raconter, elle-même des histoires jusqu'à ce que Thomas R. Knickerbadger lise son journal. Elle s'essaye depuis, à l'écriture, mais ne parvient pas à trouver le courage de montrer ce qu'elle sait faire. + Elle fume des cigarettes, mais ne se drogue pas et n'est pas tombé dans l'alcool, mais après sa dépression. Elle s'est toujours fait un point d'honneur à ne pas toucher à toutes ces conneries. + Elle pensait avoir perdu son enfant avant qu'il naisse, mais a découvert que Louis vivait dans un foyer, abandonné par la femme qui l'a élevé. La date du procès pour obtenir sa gardé est fixée à fin Juin. + Elle n'a jamais prit de plaisir à coucher avec des hommes, ou à se dénuder devant eux. Son but, c'était se détruire, c'était se prouver qu'elle ne méritait pas de vivre heureuse. + Elle est passionnée par l'horreur et pas la littérature anglaise. Dorian Gray, Frankenstein et Dracula ont bercé son enfance. + Elle a une grande sœur, Suzon, de dix ans son aîné. + Elle a tenté de se suicider en Juillet 2014, et depuis, elle reprend le goût des choses. + Sa meilleure amie, Alexandra, est partie en Décembre 2016, depuis, elle peine à retrouver ses repères.
PSEUDO : .KENZO PRÉNOM : Louise. ÂGE : 20 ans. PERSONNAGE : inventé. AVATAR : Kaya Scodelario, à jamais. CRÉDITS : POLARIZE. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Peau d'banane . CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE ?: C'est le tout premier en vérité
Kenzo A. Armanskij
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 11:54 par Kenzo A. Armanskij
At the beginning
Arrêtes. Arrêtes. Bébé, arrêtes. Main sur le ventre, larme au bord du cil. Respires. Encore. Elle est là, debout dans la cuisine. Son autre main aggrippe fermement le plan de travail. Ses paupières tentent de se clorent, mais elle refuse. La sueur perle sur son front, sa vision se trouble. Elle tente, et pourtant, elle ne parvient plus à distinguer ce qui l'entoure. Elle ressent juste cette douleur, au fond de ses entrailles. Elle lève les yeux. II est là bas. Il pourrait l'aider. Mais il semble inatteignable. Cette nuit, c'est toi contre le monde entier. Toi seule. Elle lâche brusquement le plan de travail et avance, lentement. Et le monde bascule autour d'elle. Quelque chose a cédé. Son coeur, peut-être. Etendue sur le sol, elle abandonne. Ses paupères se closent, enfin. Sa respiration se fait plus lente. Le sang se répend sur le sol. C'est l'obscurité.
Imaginary friend, stay with me 'til the end now. Crushing my heart, tear me apart, hate on this world 'cause reality sucks, feeling their doubt, shut them all out. Imaginary friend, stay with me 'til the end now, keeping me dreaming, over and over again. † Imaginary Friends
Londres, UK (1994) – Je plaquais mes mains pleines de pleintures sur la feuille blanche et souriais. J'en passais maladroitement une sur mon visage pour rabattre la mèche qui pendait, derrière mes oreilles, et tout en tirant la langue, je soulevais avec effort la feuille plus grande que moi. Je titubais jusqu'au salon, et cherchais mon père du regard. Lorsque je le trouvais, je me précipitais vers lui. « Regardes, papa, j'ai fais un dessin. » Il leva les yeux de son livre et attrapa ma feuille blanche, en soupirant. Attentive, je joignais mes deux mains dans mon dos et le regardais en me dandinant. Je vis ses sourcils se froncer, et son regard chercher celui de maman. Je tournais la tête vers ma mère et affichais un grand sourire. « Elise, viens-voir le dessin de Kenzo s'il te plaît. » Ma mère soupira à son tour et vint rejoindre mon père. Je reculais, et baissais la tête. Pourquoi tout d'un coup avais-je la sensation d'avoir fait une bêtise. Le regard azur de mon père se posa sur moi. Un regard plein de déception, et de mépris. Je tentais de ravaler les larmes qui montaient peu à peu. Pourquoi n'était-il jamais fier? Mes lèvres boudeuses vinrent effacer la fierté sur mes traits d'enfant. Ma mère regarda longuement mon dessin, les lèvres pincées. Elle était psychiatre, et se croyait capable de lire en moi. Pourtant, elle ne comprenait jamais rien. Elle releva les yeux vers moi et s'approcha brusquement de moi, les yeux rivés sur ma robe rose. D'ailleurs, j'aime pas le rose. « Kenzo, regarde ce que t'as fait à ta robe. C'est pas possible! SUZON?! Viens débarbouiller ta soeur! » Hurla-t-elle en levant la tête vers le plafond. J'entendis les pas bruyants de ma grande soeur à l'étage, et quelques secondes plus tard, elle déboulla dans le salon, essouflée. Elle était toujours heureuse de s'occuper de moi. Et où es-tu maintenant, Suzon? Elle me tendit la main que je la suive. Ce que je fis. En passant le pas de la porte, j'entendis mon père conclure d'une voix grave: « On devrait l'emmener voir un spécialiste, quelque chose ne tourne pas rond chez cette gamine. » Je m'arrêtais brusquement et tentais de me retourner, mais Suzon m'en empêcha et me tapa doucement sur la tête. Ca voulait dire ne fais pas attention, ils sont cons. Je haussais les épaules et suivais ma soeur à l'étage. Je montais lentement les marches des escaliers. Finalement impatiente, elle m'attrapa par le ventre et me porta contre elle. Elle m'emmena dans la salle de bain et m'ôta mes vêtements. Elle fit couler l'eau et me plongea dans l'eau chaude. Elle me frotta vivement le visage, sur lequel mes mains étaient dessinées à la peinture. Elle frotta, mon nez et je ris. Les Montgomery venaient ce soir. J'allais pouvoir jouer avec Will, et Suzon avec Peter. Je me mis à chanter la chanson de la douche, autrement dit, Singing in the rain. Suzon se mit à chanter aussi. Quelques secondes plus tard, papa nous disait de la fermer. Tout dérangeait toujours tant Viktor Armanskij. Tout, sauf lui. Je déglutis et relevais la tête vers ma grande soeur. « Pourquoi papa dit tout le temps que je suis bizarre? » Suzon s'arrêta brusquement de me rincer et passa les mains dans mes cheveux. Elle posa ses yeux bleus sur moi - les mêmes que les miens. « Parce qu'il ne cherche pas à comprendre. Moi je sais que tu n'es pas bizarre. T'es juste une crapule. » Elle arrêta brusquement l'eau et m'enveloppa dans une serviette. Elle me sécha rapidement, en ébouriffant mes cheveux et je ris. Mais mon sourire s'effaça. Au fond, seul ma soeur m'aimait. Ou du moins, le montrait.
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Londres, UK (1998) – On m'avait promis une grande fête. Des éclats de rire, des larmes de joies. Mais je ne parvenais pas à partager leur joie. Tout le monde était là, pour le mariage de Suzon. Je marchais doucement dans l'herbe humide, et tentais de ne pas glisser. Suzon n'allait plus être là pour calmer les crises maniaques de ma mère. Elle quitterait la maison demain, après le mariage. Elle partait vivre avec son nouveau mari. Et elle me laissait là, avec eux. Je soupirais et boudeuse je donnais un coup de pied dans un camion miniature qui traînait là. J'entendis un cri, et glissais en me retournant. Un petit garçon marchait vers moi, sourcils froncés. « Eeeh mais c'est mon camion! » Quel culot. Il laisse traîner ses jouets et après c'est à moi de faire attention. Je soupirais, et pestais. Puis j'ajustais ma robe. Foutue. J'allais me faire gronder par maman. Par sa faute. Je me tournais vers lui, attrapais son camion et lui lançais à ses pieds. « Bah le laisse pas traîner! Il blesse les gens ton truc! » Il se baissa, et le récupéra. Puis il le tint dans ses mains quelques secondes avant de soupirer et de me tendre la main. Je l'attrapais, et me relevais. Une nouvelle fois, je tentais d'enlever la saleté qui s'était étalée sur ma robe et râlais. Il me regarda, sans rien dire et fouilla brusquement dans sa poche. Mais n'en sortit rien. Alors il regarda autour de lui et se dirigea vers un endroit, dans l'obscurité. Il revint, et me tendit une fleur. Avec un sourire timide sur mes lèvres. « Je suis désolé. » Sa main resta en suspend quelques secondes. Je souris. Il était gentil ce garçon. Ses grands yeux gris me fixaient dans la nuit, et sa main fine se mit à trembler à mon contact. Je souris, gênée, et tins la paquerette contre moi. C'était la première fois qu'on m'offrait une fleur. Je me mordais les lèvres et lui souris, pour le remercier. Il regarda autour de lui, gêné, et j'annonçais, fièrement : « Je m'appelle Kenzo. » Un grand sourire s'afficha sur ses lèvres. Il attrapa ma main et me guida jusqu'à la salle des fêtes. Je le suivais en silence, et tentais d'éviter mes parents. Il m'emmena jusqu'aux toilettes et posa son camion sur le rebord du lavabo. Puis, il entreprit de nettoyer ma robe de demoiselle d'honneur. Les traces sur le vêtement se sont estompées, mais pas celles laissées sur mon coeur. « Et moi c'est Zola. »
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Londres, UK (2001) – Ses cheveux châtains clairs volaient au vent, illuminés par les éclats de ce soleil d'hiver. Nous dansions, avancions dans un même mouvement à travers les rues de Londres. Elle impulsait mon mouvement, me transmettait son énergie, guidait mon coeur jusqu'aux étoiles. Avec elle, je revivais. J'oubliais tout mes soucis, parce qu'elle avait les mêmes. Des parents absents, une grande soeur partie. Nos âmes étaient soeurs, nos sangs, presques identiques. Au delà d'être ma meilleure amie, elle était devenue ma soeur. Celle avec qui j'aurai pu exister dans une même poche. J'étais juste née quelques temps avant elle. Alexandra Wood-Bower s'était assise à mes côtés, le jour de la rentrée. A sa vue, j'avais été comme hypnotisée. Il y avait tant de confiance dans sa démarche, tant d'assurance dans sa manière de parler. Elle était mon opposé. Mais nous nous complétions. Je puisais dans sa force, elle se délectait de ma douceur. Elle tira un peu plus sur ma main, pour m'encourager à avancer plus vite. Je grognais. « Tu peux me dire où on va? » Elle lâcha un rire cristallin et j'affichais un sourire en coin. J'avais aujourd'hui onze ans. Elle avait débarqué dans mon lit, quelques heures plus tôt, excitée. Sans véritablement avoir le choix, je m'étais précipitée sous la douche afin de la suivre pour cette surprise. Nous nous connaissions depuis deux mois, et pourtant, c'était comme si nous avions toujours été ensembles. Je passais une main dans mes cheveux et accélérais la cadence. Mon coeur tambourinait violemment dans ma poitrine. J'aimais les surprises. Elle s'arrêta alors brusquement et je vis un grand sourire s'afficher sur ses lèvres. Je levais les yeux. Zola se trouvait là, appuyé contre le mur d'un restaurant. Je levais les yeux. « On va maaaanger des sushiiiis. » Chanta-t-elle en sautillant. J'affichais un grand sourire et me jetais dans les bras de mon amoureux. Il me serra contre lui et tendit le bras vers Alexandra. « J'pensais pas voir quelqu'un aussi pressé à l'idée de manger du poisson cru. » Alexandra sourcilla et lui donna un coup de poing dans l'épaule. Il poussa un petit cri de douleur et elle se tourna vers moi. Je la regardais en souriant. Je la pris dans mes bras. C'était une belle surprise. « Tu tiens tes promesses.... » Elle hocha la tête et ouvrit la porte du restaurant. Je me rappelais encore de notre rencontre. Elle m'avait cru japonaise à l'annonce de mon prénom, et m'avait promis, qu'un jour, on irait manger des sushis ensembles. Après seulement deux mois, elle honorait sa promesse. C'était cela, que j'aimais chez elle. Il n'y avait pas de mots en l'air. Seulement des promesses silencieuses qu'elle s'évertuait à tenir. J'entrais à mon tour. Entière. Heureuse.
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Let's talk about sex baby, let's talk about you and me Let's talk about sex, baby. Let's talk about you and me. Let's talk about all the good things and the bad things that may be. Let's talk about sex, baby, let's talk about you and me. Let's talk about all the good things and the bad things that may be, let's talk about sex † Sex
Londres, UK (2005) – Je fronçais les sourcils et fixais la place vide, devant moi. Will manquait souvent les cours ces derniers temps. J'étais une de ses plus proches amies et pourtant, je ne savais rien. Je le voyais disparaître, peu à peu. Décrocher, progessivement. Le coeur lourd, je tentais de reporter mon attention sur le cours d'anglais. Mais rien n'y faisait. Je tournais la tête vers la fenêtre. Je voulais sortir d'ici, quitter cette chaise, quitter cette salle de classe et rentrer à l'appartement. Je voulais rejoindre Zola et discuter avec lui de l'agencement de notre salon. J'avais emménagé ce week-end, dans un appartement à Shoreditch. Il était enfin parvenu à me sauver de Viktor et d'Elise. Il était enfin parvenu à ce que nous soyons réunis, pour toujours. J'eus un sourire. Je respirais depuis. Je ne craignais plus les remarques désobligeantes. Je n'avais plus à supporter l'indifférence, l'ignorence. J'étais libre, et aimée. J'avais suivi les traces de Suzon. Moi aussi j'avais fui, moi aussi j'avais trouvé le repos dans l'amour. Je laissais tomber mon visage dans la paume de ma main et soupirais. J'apprenais tellement plus dans les livres. Distraitement, je me mis à gribouiller dans mon cahier. Lorsqu'on frappa à la porte. Le proviseur entra dans la salle et balaya la classe du regard. « Kenzo Armanskij? Veuillez me suivre s'il vous plaît. » Surprise, je restais quelques instants immobile. Qu'avais-je fait? En silence, et énergiquement, je ramassais mes affaires et les rangeais dans mon sac en cuir. Puis sous les regards curieux de mes camarades de classe, je quittais la pièce et suivais le proviseur à travers les couloirs. Je l'observais alors que nous marchions. Il semblait inquiet, angoissé. Je pris une longue inspiration et grimaçais. « Vous me convoquez pour Will, n'est-ce pas? » Le proviseur se tourna vers moi et hocha gravement la tête. Je n'eus pas le temps de poser plus de questions lorsque je vis la silhouette de Peter se dessiner au bout du couleur. Mon coeur se mit à battre à la chamade. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave? Peter sembla soulagé à ma vue et se précipita vers moi. Il me serra dans ses bras prudemment et me prit la main. Sans comprendre, je me tournais vers le proviseur et se dernier me fit signe de la main de le suivre. « Vous êtes excusée Mademoiselle Armanskij. » Alors je suivis Peter à l'extérieur du lycée et montais dans sa voiture. Il démarra le moteur et pris une longue inspiration en quittant le parking. « Will a disparu, Kenzo. Il n'est pas rentré hier soir. J'ai besoin que tu m'aides, même si tu trahis sa confiance. » Je baissais la tête vers mes pieds. Will ne parlait jamais. Il ne se confiait pas. Il se contentait juste d'exister, il se contentait juste d'être toujours là pour moi. Je me mordais la lèvre et attrapais une cigarette dans ma poche. Je repensais à ses mots mâchés, à ses yeux vitreux, à ses moments d'absence. Le coeur battant, j'ouvrais la fenêtre et tournais la tête vers Peter: « Va à Brixton... Je crois qu'il se drogue. »
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Londres, UK (2009) – Je montais les escaliers quatre à quatre. Mon coeur tambourinait dans ma poitrine. Ca ne pouvait pas être vrai. Essouflée, je gravis les dernières marches et tambourinais à la porte. Je restais quelques secondes à attendre, laissant les larmes couler sur mes joues sans tenter de les retenir. Alexandra ouvrit la porte, et son sourire s'effaça. Elle me laissa entrer et referma derrière moi. Elle disparut quelques instants dans la salle de bain puis revint. Elle me tendit l'objet. Je le regardais, quelques secondes et levais des yeux apeurés vers elle. Non. Je ne voulais pas savoir. La dureté dans son regard ne me laissait aucun choix. Elle attrapa mon poignet et me tira jusqu'aux toilettes. Elle m'y poussa, et referma la porte avant de hurler : « Je ne te laisse pas sortir avant que tu le fasses, Kenzo. » Je secouais les mains et piétinais sur place en regardant autour de moi. Non. Non je ne voulais pas savoir. Je regardais la boîte, quelques instants. Je pouvais m'être trompé. Mais c'était difficilement croyable. Alors, sans réfléchir, et tout en couinant, je sortais le tube de sa boîte et m'asseyais. Pendant plusieurs secondes, je fixais la porte, et priais intérieurement. Même si je ne croyais pas en dieu, même si je ne croyais qu'en Zola et moi. Je finis par me relever et m'essuyais les mains. Tremblante, je regardais le tube. Longuement. Inlassablement. Les secondes défilaient péniblement. Et les battements de mon coeur redoublèrent. Enfin, la croix apparut et je restais immobile longuement. En apnée. Non. Non. Non. Ce n'était pas possible. Je sentis Alexandra s'impatienter de l'autre côté de la porte. « Kenzo? » J'ouvrais la porte et avançais, sans vie. Tremblante, je relevais les yeux vers ma meilleure amie et murmurais : « Je suis enceinte. »
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Londres, UK (11 Février 2010) – Je battais du cil. Je tentais d'ouvrir les yeux, mais une éclatante lumière blanche m'aveuglait. Je grognais et levais la main comme pour la chasser. Je sentis un mouvement près de moi et tournais la tête. Zola. Je souris et ouvrais les yeux. Boum. Mon coeur eut un raté. Cette souffrance. Cette douleur. Ses traits semblaient empoisonnés par une étrange souffrance. Ses yeux étaient gonfflés, ses lèvres crispées, ses narines dilatées. As-tu pleuré mon amour. Il se mit à sangloter et laissa tomber sa tête sur mon bras. Je me redressais et regardais autour de moi. Ce n'était pas notre chambre. Nous n'étions pas à la maison. Une chambre d'hôpital. Je regardais autour de moi, paniquée et posais ma main sur mon ventre. Plat. Mon ventre plat. Je me mis à respirer fortement et tatais à nouveau mon corps. Bébé. Bébé? Une autre personne se trouvait dans la pièce. Un médecin. Il s'avança vers moi et posa sa main sur la mienne. Mon visage s'adoucit et je le regardais. Non. Ne me dites pas... « Je suis désolé... Il n'a pas survécu. » Toute force me quitta. D'un seul coup. Notre bébé... Mort. Mon bébé. Je l'avais porté pendant huit mois. Je l'avais detesté, j'avais tant souhaité le vomir. J'avais tant souhaité m'en débarasser. Mes prières s'étaient exaucées. Pourtant. Pourtant quelque chose n'allait pas. Je ne me sentais pas soulagée. Juste vide. Vide. Je ne pouvais plus rien ressentir. Je ne pouvais ni pleurer, ni hurler, ni frapper. J'avais perdu le contrôle de mon corps, contrôle de mon cerveau. De ma vie. J'avais perdu le contrôle. Zola sanglotait. Et je restai là. En état de choc. Immobile. A regarder devant moi, comme captivée par le point sur le mur. Ce point imaginaire. Je regardais devant moi, comme pour regarder le futur. Mais je ne voyais qu'un mur. Je ne voyais rien. Mais une seule chose semblait évidente. Quelque part, au creux de mon oreille, on me soufflait la même phrase. Evidente. Kenzo, tu as tué ton bébé.
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Try a little tenderness You know she's waiting, just anticipating the thing that she'll never, never possess, no, no. But while she's without it go to her and try just a little tenderness † Try a little tenderness
Londres, UK (2012)– Je ne parvenais pas à quitter son regard. Je n'avais aucun appétit. Le délicieux plat qui se trouvait devant moi ne m'intéressait pas. Car je ressentais son doute. Mêlé à de l'excitation. Il tentait de paraître détendu. Il tentait d'avoir l'air serein. Mais je te connais par coeur, Zola. Je fronçais les sourcils. Il détourna le regard. Il fuyait. Je posais brutalement la fourchette sur la table et demandais durement : « Qu'est-ce qu'il y a Zola? Et c'est quoi tout ce bordel ? Le repas. Les chandelles? » Je regardais autour de nous. Mon coeur se serra. Au fond, il voulait bien faire. Il voulait que nous retrouvions ce que nous étions... Avant. Je baissais le regard et tentais de trouver de l'appétit dans la côte de porc qui se trouvait devant moi. Mais je n'avais pas faim. Je le sentis se raidir. Je sens tout avant toi, Zola. Il eut un sourire gêné et posa ses couverts, à son tour. Il prit mes mains et s'approcha de moi. Il m'embrassa et caressa ma joue avec douceur. « Epouses-moi. » Je lâchais brusquement ses mains. Je reculais et fronçais les sourcils. Il était malade? Je le fixais longuement, en silence. Soudainement, j'avais chaud. Je m'étouffais. Je tentais de reprendre ma respiration et regardais autour de moi. J'attrapais mon verre de vin et le bus d'une traite. Il n'avait pas bougé. Il continuait de m'observer, attendant ma réponse. Que voulait-il que je dise? Se marier. Quelle idée de merde. Je n'avais connu que deux mariages. Le premier, celui de mes parents, était chaotique, et faux. Le second m'avait enlevé ma grande soeur. Je ne pouvais être mère. Je ne pouvais être femme. J'étais juste Kenzo. La fleur fânée. La tempête. Je le blessais, le détruisais depuis trois ans. J'avais tué son enfant. J'avais tué "le fruit de notre amour" comme il s'était plu à le dire. Pour me convaincre. Que c'était bien. D'avoir un enfant. Pour me redonner confiance. Je secouais la tête, et je sentis quelque chose se briser. Pas en moi. En lui. Il encaissa le coup puis prit mon visage entre ses mains. Je n'osais pas relever les yeux, et le regarder. Je n'osais pas voir cette douleur que je lui infligeais depuis trop longtemps déjà. Je ne voulais pas. « Je t'aime, Kenzo. » Mon coeur se serra. Moi aussi je t'aime mon amour, à jamais. Mais notre amour était impossible, chaotique. Destructeur. Je me dégageais à nouveau et me levais de table. « Pas moi. » Je ne m'aimais pas, comme je ne l'aimais pas. Je ne l'aimais pas de m'infliger cela. De m'obliger à faire un choix. Je quittais l'appartement, et laissais là, l'amour de ma vie. Au coeur brisé.
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Londres, UK (Ete 2013) – L'assiette restait intacte devant moi. Je mâchais mécaniquement. Je n'avais plus le goût des saveurs. Tout était fade, terne. Mon estomac se contracta et je repoussais l'assiette. Il soupira, et il s'alluma une cigarette. « Tu fumes trop. » Constatais-je. Il haussa les sourcils et répondit : « Tu manges rien. » Je me levais brusquement et envoyais valser l'assiette contre le mur. Il écrasa sa cigarette et se leva. « Kenzo, tu m'emmerdes. » Je me rendais dans l'autre chambre de l'appartement. Celle de notre bébé. J'ouvrais la porte en fracas et commençais à vider les tirroirs, à casser les lampes. A détruire ce qu'il restait de nous. Zola ne comprenait pas ce que c'était. Il bébé était mort à l'intérieur de moi. Il n'avait pas ressenti physiquement cette perte. Il n'avait pas souffert pour lui permettre de vivre. Il n'avait pas échoué, comme moi j'avais échoué. Les larmes roulaient sur mes joues et je détruisais tout sur mon passage. C'était toujours la même rengaine. Nous nous détruisions car nous n'étions plus capables de construire quoique ce soit. Zola entra dans la pièce et passa ses bras autour de moi pour me calmer. Mais je me débatais, le frappant à grands coups sur le torse. Je l'entends hoqueter et il me libéra enfin et me regarda. Lui aussi pleurait. « Ca ne le ramènera pas, Kenzo. Moi je suis là. Mais tu ne veux pas de moi... » Il me regarda quelques secondes, quelques secondes pendant lesquelles je restais silencieuse. La tristesse dans son regard brisa un peu plus mon coeur. J'étais un monstre. Je baissais la tête et m'enroulais de mes bras. Je l'entendis traverser l'appartement. Puis claquer la porte. Puis il y eut lui. Le voisin. Alarmé par les cris. Les bruits sourds. Je levais mes yeux vers lui. N'aies pas peur. Tout va bien. Intérieurement, je tentais de me convaincre intérieurement que tout allait bien. Pour faire semblant. Mais je n'y parvins pas. Sans trop savoir pourquoi, je l'ai laissé entrer. Entrer dans ma vie, comme on franchit une porte. Le maléfice contre le vampire était levé. Il allait se perdre, dans mes démons, dans mon obscurité. J'allais me nourir de son énergie, j'allais abuser de son innocence. Pour tenter de combler le vide. Le vide du nous disparu. Je l'invitais à boire une bière. Il était inquiet. Tout le monde l'est. Inquiet. Lorsqu'ils voient les marques sur les bras de Zola. Jamais sur les miens. Il était l'homme battu, j'étais la femme, constemment protégée. Aimée. Il ne m'avait jamais touché, il était resté digne, et avait encaissé les coups. Il était temps que je me barre. Je relevais les yeux vers lui. Il sourit et tendit la main. Il faisait semblant, lui aussi, d'y croire. Que tout allait bien. « Je m'appelle Sawyer. »
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Londres, UK (Mai 2014) – Je caressais doucement son visage, tendit que nos lèvres ne se quittaient plus. C'était si bon d'être avec lui. De sentir la chaleur de son coeur, la sauvagerie de ses caresses. La douceur de ses mots. Comme un baume sur les cicatrices de mon coeur. Je me serrais un peu plus contre lui et poussais un gémissement. Je sentais son corps se mouver parfaitement à l'intérieur du mien. Le sexe. Quel plaisir incomparable. Seulement avec lui. Et Zola. J'ouvrais brusquement les yeux et approchais mes lèvres de son oreille. « Merci, Julian. » Je le sentis grogner lâchais un rire alors qu'il changeait de position. C'était à moi d'être remerciée. Mes hanches produisaient la même mécanique. Qu'à chaque fois. Pourtant, le plaisir n'en était pas le même. Il y avait un mot grec, pour résumer notre relation. Cartharsis. A ses côtés, je purgeais mes passions. Mes douleurs, mes souffrances. Et il en faisait de même. Pourtant, il avait été un client comme les autres. Rencontrés dans un putain de club de strip-tease. Où je bossais, depuis quelques mois. Depuis que j'étais parti. Depuis que je l'avais quitté. Lui, l'amour de ma vie. Je baissais le regard et lui souris. Il embrassa mon corps, avec envie et je le serrais contre moi. Ne m'échappe jamais, Julian. Reste toujours toi, reste-moi toujours. Pour toujours. Je laissais échapper une larme. C'était impossible. Notre amour était impossible, inconsommable. Il y avait cette tendresse. Mais jamais d'amour. J'appartenais à un autre. Eternellement. Je lâchais un soupir. Il en lâcha plusieurs. Et je le suivis. Je m'étalais sur le lit, épuisée. Il vint me serrer dans les bras. La jour s'était levé. Nos ébats passionnés avaient durés une nuit entière. J'avais le coeur léger.
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Kenzo A. Armanskij
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» Absence : 15.03
(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 11:55 par Kenzo A. Armanskij
The dark side of the moon is evident because we can't escape fate. I've been mad for fucking years, absolutely years. ve always been mad, I know I've been mad, like the most of us have. For long you live and high you fly and smiles you'll give and tears you'll cry. And all you touch and all you see is all your life will ever be † Dark side of the moon & Pink Floyd.
Londres, UK (Juillet 2014) – Je regardais les bandages sur mes poignets. J'avais voulu tout arrêter. Y mettre un terme. A ce calvaire. A cette horreur. Je me voilais la face. Je ne pouvais vivre sans lui, sans sa présence à mes côtés. Julian et Alexandra se trouvaient là, et me regardaient. Elle semblait au bout de sa vie. Il m'aimait un peu moins. Parce que j'avais abandonné. Parce qu'il ne m'avait pas suffit. Tes caresses ne me suffisent plus, Julian. Je baissais le regard. J'avais honte. Honte d'avoir échoué. D'avoir baissé les bras. Mais j'en avais assez de faire semblant. J'aurai voulu que mon corps se vide de son sang, qu'il colore entièrement l'eau de mon bain. Qu'Alexandra ne me sauve jamais. Je ne méritais pas de respirer. Il ne respirait plus, lui. Mon bébé. J'essuyais les larmes sur mes joues. Je grelottais encore de froid. Je venais de finir ma cigarette, et pourtant je voulais y retourner. Le froid ne me faisait pas peur. C'était le feu que je craignais. C'était leurs émotions, à eux. Au delà de les avoir déçus, je les avais trahis. Je serrais contre moi l'ours en peluche que mon amant m'avait offert. Amant en perdition. Bientôt, lui aussi allait me quitter. Pour vivre avec la femme qu'il aimait. Je serrais les doigts. C'était la deuxième fois que je me réveillais dans une chambre d'hôpital. Pendant quelques secondes, après avoir ouvert les yeux, j'avais eut peur de vivre le même cauchemar. Un autre bébé. Mais ce n'était que moi. J'avais échoué en donnant la vie, j'avais échoué pour m'ôter la vie. Je laissais retomber ma tête sur l'oreiller et soupirais. « Je pense que je vais dormir maintenant... » Laissez moi être faible, seule. Alexandra soupira et passa les mains dans ses cheveux. Elle quitta la pièce, en fracas. Je soupirais à nouveau. Il ne m'arrivera rien ici. N'ai crainte. Julian s'approcha à pas lourd jusqu'à la porte, et avant de la claquer, grommela : « Pas trop longtemps... » J'eus un sourire. Non. Pas trop longtemps.
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Fly high, feel your mother at your side, don't you know you got my eyes. Boy when i left you you were young, i was gone but not my love. You were clearly meant for more than a life lost in the war. All I want's you to be happy, free to run. Funny friends that make you laugh, and maybe you're just a little bit happy † Youth
Londres, UK (Août 2015) – Mes mains tremblantes tenaient fermement le col de Julian. « Regarde! » Hurlais-je. Il fronça les sourcils en me regardant, puis tourna la tête, et ses yeux se posèrent sur une petite silhouette. Il courrait derrière un ballon en riant. Ses cheveux bruns bouclés ondulaient légèrement au vent, et ses grands yeux bleus écarquillés cherchaient la balle des yeux. Le visage de Julian se décomposa. C'est lui, Julian. L'enfant de six ans s'approcha de nous et m'adressa un grand sourire. Comme tout à l'heure. Je reportais mon attention sur Julian. Il était resté bouche bé, et continuait de regarder l'enfant. Mon enfant. Il reposa les yeux sur moi. Comme pour vérifier. Ne vérifies pas, c'est évident. Il secoua la tête, comme pour se ramener à la raison et râla : « Mais c'est insensé Kenzo! » En effet. C'était insensé. Et pourtant, lorsque mes yeux étaient tombés sur lui, j'avais tout de suite su. Il était le parfait mélange entre Zola et moi. Il était nous deux, mais une autre autre personne à la fois. Il avait cette joie de vivre que nous avions perdu. Je chassais mes larmes. Mon coeur s'emballait dans ma poitrine. Je voulais y croire. Cet enfant était mon fils. Le bébé que je pensais avoir perdu. J'avais encore dans les cheveux la paquêrette qu'il m'avait offert, gentiment. Parce que je pleurais. Et qu'il me trouvait belle. Dans ses grands yeux gris, je n'avais vu que de l'innocence, et de la gentilesse. Comme ceux de Zola, ce soir là où j'avais glissé sur son camion. J'eus un sourire. Au fond du coeur, j'avais de l'espoir. Cette chose naissante qui s'était fait la malle l'espace de six ans. Six ans s'était écoulé, et mon passé me hantait encore. A jamais. Je me blottis dans les bras de mon meilleur ami. Mon frère. Il me serra contre lui et m'embrassa sur le front. Je n'avais pas besoin qu'il parle pour comprendre ce qu'il voulait dire. Je te crois, Kenzo. Ses bras autour de moi tentaient de me rassurer, de me conforter dans cette idée, dans mes espoirs. Il voulait que je sois heureuse. Je n'étais pas habituée à avoir de l'espoir. Il voulait croire en moi. Je te crois, et nous allons trouver la solution. Je fermais les yeux. Merci.
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Londres, UK (Septembre 2015) – Je titubais dans la boîte. Je devais sortir. Je devais suivre ce connard. Il pensait pouvoir me violer? Il pensait pouvoir user de mon corps? J'eus un rire et sortais de la boîte. Je n'aimais pas les effets de la drogue. Plus jamais. C'était la première et dernière fois ce soir. Sa silhouette m'apparut. Mon amour. Le hasard parfois. Je fis face à sa colère. Mais pourtant, moi je veux t'aimer. Pourtant, j'ai réfléchi. Pourtant tu es le seul que je veux. A jamais. Je passais mes bras autour de son cou. Laisse là, choisis moi. Choisis nous, Louis et moi. L'alcool et la poudre blanche troublaient ma vision. Je voulais m'affaler au sol, et m'abandonner. Je voulais cesser de me battre. Je voulais trouver le répit dans ses bras. J'étais prête maintenant, à être mère et femme. Mais c'était lui. Lui qui ne voulait pas. Lui qui m'était infidèle et en aimait une autre. « Je n'ai jamais cessé de t'aimer... » Mes mots résonnaient dans son appartement, alors qu'il me donnait de l'eau à boire, et à manger. Ma tête se faisait lourde. Depuis combien de temps étions-nous ici? Quand avions-nous quitté la ruelle humide à côté de la boîte? Je haussais les épaules. Honteuse, je baissais quelque peu ma robe moulante. Je m'étais habillée comme pour faire le trottoir. Il vint contre moi et je laissais tomber ma tête sur son épaule. Je relevais la tête vers lui et l'embrassais. Doucement. Lentement. Sa main vint se poser sur ma joue et je souris. Le bout de mon nez caressa le creux de son cou. Je l'entendis frissonner. « J'ai peur... » Je caressais sa joue. Moi aussi, j'ai peur, mon coeur... Mais nous allions être de bons parents. Nous allions élever notre fils comme nous n'avions pas eut la chance. C'était notre seconde chance. Je me blottis dans ses bras et l'embrassais de nouveau. Tu peux dire ce que tu veux, je m'en fous. Après trois ans, je veux te faire l'amour. Il posa ses mains sur mes hanches. Ces hanches qu'il connaissait par coeur, la courbe exacte. Nous n'avions plus de secrets l'un pour l'autre. Je repensais à cet été. Il avait failli mourir. Overdose. La vérité l'avait tué. Que je sois une pute. Que d'autres puissent me toucher alors que je lui interdisais. Je l'avais détruit. Nous nous étions détruit. Mais aujourd'hui, j'étais prête à réparer son coeur. Tu ne seras jamais heureux avec quelqu'un d'autre que moi. Il me serra contre lui, m'entoura de ses bras. Je l'embrassais plus fougueusement. Nos corps se retrouvèrent ce soir là. Tout comme nos coeurs. Et nos âmes. Soeurs.
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Londres, UK (Mai 2016) – Putain de boule au ventre. Elle ne veut pas partir. Elle ne veut pas me quitter. Putain de boule au ventre. Elle essaye de me destabiliser. Un pas en arrière, et tu n'as plus besoin d'avoir peur. Un pas en arrière, et tu retrouves ta vie d'avant. Je n'en veux pas. Je ne veux pas redevenir cette femme qui se déhanchait presque nue pour quelques billets. Je ne veux plus suivre d'inconnu, le coeur balant, pour qu'il parcourt mon corps comme s'il était sien. Parce que je l'ai échangé. Vendu. Négligé. Je ne veux plus de cette vie là. De cette Kenzo là. Ma vie est auprès de lui. D'eux. Je passe mes mains trempées sur mon visage. Mon regard braqué sur le miroir, j'observe mon reflet. Le reflet d'une femme battante. D'une femme dont la vie va radicalement changer. Aujourd'hui. Je passe mes doigts dans mes cheveux, je leur donne forme. Je prends forme. Rappeles-toi. Kenzo. Bordel! Rappeles-toi celle que tu étais avant. Souviens-toi de ce à quoi tu as échappé. Le viol. La mort. La dépression. Le malheur. Je laisse mes cheveux tomber sur mes épaules. Pour mon fils. Pour mon fils qui, de nombreuses fois, s'est réfugié dans mes boucles brunes. Ces nombreuses fois où je l'ai senti se calmer, contre moi. Oublier ses peurs. Se rappeler qui il est. Où il se trouve. Avec qui. Avec moi, sa mère. Sa mère qu'il ne connaissait pas il y a quelques mois. Cette mère dont il n'a pas conscience de ce qu'elle est pour lui. Kenzo. La dame à la pâquerette. Celle qu'il a vu, la toute première fois, vulnérable. A cause de lui. A cause de Zola. A cause de ses propres erreurs. Ou de celles d'une autre. Mon visage se crispe. Pour la première fois aujourd'hui, un fils va rencontrer son père. Un père va rencontrer son fils. Nous allons être réunis. Comme nous aurions dû l'être il y a six ans et demi. Comme nous l'avions été, lorsque Zola s'endormait, la main posée sur mon ventre arrondi par le petit être qu'avait été Louis. Un sourire étira mon visage et je quittais l'appartement. Louis était arrivé de nulpart. Parce que nous n'avions pas fait attention. Parce que nous étions trop aveuglé par notre amour, trop occupés à s'aimer, pour percevoir les conséquences de nos ébats à corps perdu. Il était le fruit défendu. Ce que nous ne pouvions nous offrir. Car nous étions trop jeunes, trop inscouscients. Pas assez détruits. Parce qu'à l'époque, nous existions par nous-mêmes, et que désormais, je ne peux exister sans lui. Et inversement. Nous avions besoin de voir les limites de notre amour pour être prêts à affronter une telle tâche. Mais nous avions pris les risques. Ils étaient grands. Nous sommes tombés dedans. Je pose pied à terre. Les pneus de mon vélo crissent sur le bitume. Je relève les yeux. Boum. Mon coeur a un raté. Il est là. Je souris et descends de mon vélo. Je le pose contre le mur et me précipite dans ses bras. Ses doigts glissent dans mes cheveux, ma main caresse sa joue, et nos lèvres s'entremêlent. Je romps le baiser, et caresse sa joue. Les yeux dans les yeux. Il n'avait pas besoin de mot. Il était terrifié. Comme je l'étais. Mon coeur semblait tambouriner dans ma poitrine. Mes pas étaient lourds, s'entrechoquaient et provoquaient une étrange vague de secousse en mon être. J'allais m'évanouir. Mon garçon arrive. J'oublie tout. Il se jette dans mes bras et je le tiens fermement dans contre moi. Ce moment d'étreinte me fait oublier la peur. Quelques secondes. Mon coeur est plus léger. Je me relève et sa petite main vient se nicher dans la mienne. J'emmène Louis dans le petit parc qui se trouve derrière le foyer. Où Zola nous attend. Je m'arrête quelques secondes lorsque je vois la silhouette de son père et m'agenouille pour lui dire : « Louis, je vais te présenter quelqu'un. C'est mon amoureux. » Je vis une étincelle s'illuminer dans son regard à l'entente du mot amoureux et un sourire se dessina sur mes lèvres. Je caressais doucement ses joues et embrassais son front. Je repris ensuite sa main et avançais vers le grillage. Il y avait un portail, mais je ne savais pas s'il pouvait être ouvert. Je vis Zola se pétrifier à la vue de Louis. Il l'avait déjà vu, ce jour où je lui avais annoncé dans le parc qu'il était papa. Mais là c'était différent. Ils allaient se parler. J'avançais au grillage jusqu'à pouvoir glisser mes doigts dans les mails en fer pour rejoindre ceux de Zola. Tenant mon fils dans une main, son père dans l'autre, je lançais dans un souffle : « Louis, je te présente Zola. » Ma voix se perd. Le silence règne. Je les regarde s'observer. Je regarde les larmes perler au bord des yeux de Zola, le trouble dans ceux de Louis. Il a les yeux de son père. Je souris.
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I wanna feel the heat with somebody, i wanna dance with somebody who loves me. Clocks strikes upon the hour and the sun begins to fade, still enough time to figure out. How to chase my blues away ? I've done alright up 'til now. It's the light of day that shows me how and when the night falls loneliness calls † I wanna dance with somebody
Londres, UK (Juin 2016) – Nous étions des atomes. Et certains atomes refusaient de suivre le sens de courant. Refusaient de céder face aux obstacles, décidaient, qu'importe la difficulté du chemin, de garder espoir. Julian et moi n'avions plus connu l'espoir, un certain temps. Nous nous étions laissés porter par le courant car nous n'avions plus la force d'avancer à contre sens. Or, la vie n'aimait pas se faire berner. Elle s'acharnait sur nous, tentait de nous faire abandonner. Mais malgré tout, nous étions encore debout. Encore ensembles. Parfois même, nous étions simplement et entièrement heureux. Je connaissais Julian. La pièce manquante, c'était lui-même. Il n'était jamais entièrement lui car il craignait ses démons. Il craignait être celui qui allait tout briser. Et par conséquent, il se brisait lui-même. Il avait cette mine misérable que je ne supportais pas de voir. Mais j'avais le pouvoir de la faire disparaître. On avait rejoint les quais de la Tamise. J'avais le coeur battant. Je tendis la bouteille à Julian. Nous allions boire au goulot comme des clochards, mais je m'en foutais. Nous en avions tout l'air, sur ce quai. Je tournais la tête vers lui et plongeais mon regard dans celui de mon ami. « Zola et moi avons pris une décision. » Ma voix était calme, posée. J'étais sérieuse, et je vis l'inquiétude quelques secondes dans son regard. Il s'apprêta à mordre dans son sandwich mais je posais ma main sur ses doigts et les serrais entre les miens, pour garder son attention. « Si je suis encore là, c'est parce que tu m'as montré que j'étais encore digne d'amour. Si j'ai repris mes études, si j'ai une vie stable, c'est grâce à tout ce que tu m'as donné. Sans échange en retour. Je te considère comme mon meilleur ami, comme un frère. De la même façon que Lexie est ma soeur. » Je souris et posais ma main sur sa joue avec douceur avant de prendre une longue inspiration. « On aimerait que tu sois le parrain de Louis... » Un sourire s'afficha sur ses lèvres. Pour te remercier, je te confie ma vie. Entre tes mains.
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Londres, UK (Décembre 2016) – J'inserrais les clefs dans la serrure et ouvrais la porte. Les yeux baissés vers le sol, je me dirigeais jusqu'à ma chambre. Le parfum de ma meilleure amie emplissait l'appartement. « Lexie, j'suis rentrée! » Aucune réponse en retour. Je haussais les épaules et jetais mon sac sur mon lit. Je soupirais, me regardais quelques instants dans le miroir. De nombreux cartons étaient entassés dans un coin de ma chambre. J'allais bientôt déménager. Je détachais mes cheveux et enlevais mes chaussures. Un silence de mort régnait dans l'appartement. Je n'aimais pas le silence. Je me dirigeais dans la chambre de ma meilleure amie, et restais pétrifiée. Ce n'était pas la chambre de Lexie. C'était une chambre, parmi tant d'autres. Vides. Mon coeur se brisa. Sans perdre une seconde, j'attrapais mon téléphone dans ma poche et composais son numéro. Non attribué. L'inévitable était arrivé. Je me laissais tomber au sol. Et me mis à pleurer. Mon sang s'affolait sous mes tempes. Elle était partie. Enfin. Elle avait choisi de me quitter. Pour vivre sa vie. Pour que je vive la mienne.
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Jake O. Cavendish
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 11:56 par Jake O. Cavendish
elle est trop belle ta Kenzo hâte de la découvrir à nouveau, bon courage Louise
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:12 par Alycia Hemsworth
Bon courage pour ta re-masterisation de Kenzo (non, non ça fait pas flippant dit comme ça ). Bon courage pour ta fiche.
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:13 par Invité
omagad même pas tu préviens je suis sous le mauvais compte mais je reviendrais avec julie kenzo estt rop belle tu sais ce que je pense cette bae, ce babe ce premier lien magique sur ce forum j'te love la loulou
Kenzo A. Armanskij
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» Absence : 15.03
(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:25 par Kenzo A. Armanskij
Marine ; Oui Mon premier bébé le retour J'espère qu'elle te plaira de nouveau alors Merci
Margaux ; Ouais c'est la Kenzo version Master Blague de merde Merci margaux
Noha ; Nan j'te préviens pas tu tortures mon Soleil Avec ta sale tête de nombril toxico RAMENE MOI JULES ! Je veux mon Julian Oui, Julienzo Ce premier lien C'est grâce à toi que Kenzo est devenue Kenzo Plein d'amour ma Noha
(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:27 par Tessa P. Berckley
Elle est vraiment belle ta Kenzo
Re Bienvenue chez toi Bon courage pour ta fiche
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:28 par Invité
je voulais pas perdre ma place en première page non mais je torture pas soleil jolem ( tu as lu le rp à ce que je vois ) julienzo - omg tu te rappelles tous ces souvenirs c'est l'un de mes rps les plus longs on voulait pas le finir parce que trop de perfection c'est grâce à toi que julian est ce qu'il est aussi tu le sais j'ai changé de tête mais pas de coeur
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(✰) message posté Ven 17 Fév 2017 - 12:41 par Invité