"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici minnie + we might as well be a symphony. 2979874845 minnie + we might as well be a symphony. 1973890357
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minnie + we might as well be a symphony.

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() message posté Jeu 15 Déc 2016 - 5:05 par Invité
be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground. ✻✻✻ Les mains jointent derrière son dos, Briar exécutait le même trajet depuis les cinq dernières minutes. Fin de journée, c’était le temps pour les additions dans sa classe et pour elle, c’était son moment favori. « Qui peut me donner la somme de 3 + 5 ? » Pendant quelques secondes, le silence s’était installé dans la pièce tandis qu’un sourire en coin s’affichait sur son visage. Au bout de quinze secondes, une main s’était levée dans les airs suivis d’une seconde et d’une troisième. Le sourire en coin de Briar s’étira en un sourire. Elle était fière de ses élèves. Réellement. « Amary, à toi. » La jeune fillette de six ans lui donnait la réponse exacte et après félicité la jeune fille, Briar posait une dixième question avant d’être interrompu par le son de la cloche. Cloche qui annonçait qu’il était temps de retourner à la maison, que les classes étaient terminées. Sauf que Briar n’allait pas quitter son bureau avant une bonne trentaine de minutes. Elle aimait prendre le temps de tout arranger pour la journée de demain. Prendre l’avance. Lorsque ce fut le cas, Briar enfila son manteau, ferma tout derrière elle et se dirigea vers l’arrêt de bus la plus près de l’école primaire. En plein trajet, son téléphone sonna pour lui indiquer qu’un message lui avait été envoyé. Très peu porté sur la technologie, Briar prenait toujours son temps avant de lire un message ou même d’y répondre. Parfois, il lui arrivait de répondre la journée suivante. C’était une vilaine habitude et depuis les deux dernières années, cette habitude était sur sa liste de résolutions. Elle abandonnait très vite. Dix minutes plus tard, elle s’était décidé à lire le message :
    N’oublie pas le souper de ce soir, ma chérie.
Son beau-père. Briar avait complètement oublié le souper organisé ce soir. Cela changeait tous ses plans de rentrer chez elle, prendre une douche chaude rapide et s’installer au chaud dans ses couvertures devant un bon film. Une routine pour Briar depuis qu’elle était partie de chez ses parents.
Rapidement, elle donnait une réponse à son beau-père en lui disant qu’elle n’avait pas oubliée et qu’elle apporterait un vin rouge bien que ses pères possèdent un bon stock de vin rouge. Dans sa tête, elle se disait qu’au prochain arrêt, elle débarquerait du bus ce qui allait la déposer au centre de Londres. De là, elle pourrait se rendre jusqu’à Oxford Street et acheter ce dont Briar avait besoin. Une bonne bouteille de vin, surtout. Puis, quelques affaires que la Rosenwald n’avait pas réellement besoin, mais ça aussi c’était une mauvaise habitude chez Briar : dépenser inutilement. Lorsque le bus s’arrêta à l’arrêt, Briar se leva de son banc et affronta le vent froid du mois de décembre. C’était bientôt les vacances de Noël et ça se faisait voir avec toutes les décorations installées dans les vitrines des magasins. Briar adorait cette saison. C’était une saison magnifique aux yeux de Briar. « Merci. » dit-elle lorsque le vendeur lui remis son sac avec, à l’intérieur, la bouteille de vin. Ce n’était peut-être pas le même vin que ses pères possédaient à la maison, mais Briar y allait selon ses moyens. Après tout, elle n’était qu’une enseignante à la maternelle. Les professeurs n’étaient pas payés comme les avocats ou médecins bien que c’était eux qui ouvraient la voie aux jeunes qui décidaient de s’engager dans de longues études. Alors qu’elle se promenait dans les ruelles d’Oxford Street, Briar s’arrêta devant une petite boutique qui lui était inconnue. Curieuse de nature, elle décida d’y entrer pour visiter l’endroit et découvrir ce que cette boutique offrait. Pas même deux minutes plus tard, son regard se déposa sur le visage d’une petite blondinette. Briar avait une impression de déjà-vu. Comme si elle connaissait cette personne. Qu’elle l’avait déjà croisé quelque part. Prenant son courage à deux mains, Briar s’approcha de cette inconnue qu’elle avait déjà croisé, c’était certain. Briar était prête à parier tout l’argent qu’elle possédait à ce moment que ce n’était pas la première fois que son regard se posait sur cette demoiselle. « Si j’étais vous, je ne m’intéressais pas à ce bouquin. On ne me dit que des mauvaises choses à son sujet. » C’était nul. Elle était nulle. Briar se moquait d’avoir l’air ridicule, mais pour une raison inconnue cette fois semblait déranger la jeune Rosenwald.

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() message posté Jeu 15 Déc 2016 - 16:46 par Margot Bernstein-Woolf


be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground — Pendant sa pause déjeuner, Minerva resta au bureau, à vadrouiller sur internet à la recherche d’idées de cadeaux de Noël. Petite, elle avait comme tout le monde aimer cette douce période du mois de décembre ; parce que pour Minnie, ça voulait dire qu’elle fêterait son anniversaire et Noël dans une période de temps très courte. Petite, elle attendait avec impatience ce moment où elle pourrait déchirer avec joie le papier dans lequel avaient été emballés des cadeaux qu’elle avait soigneusement mis sur une liste. Elle savait que Noël, c’était retourner à Amsterdam et profiter de sa famille qu’elle ne voyait jamais. Petite, la période entre noël et nouvel an était un temps qu’elle chérissait, car elle pouvait s’amuser à découvrir tous les jouets qu’elle avait eu. Mais aujourd’hui, alors qu’elle venait définitivement de passer le quart de siècle, Noël avait prit une toute autre tournure. Avec sa souris, elle fait descendre la page du site en ligne. Elle devait trouver un cadeau pour sa mère, son père, son frère, Evie, Sam et elle se rappellerait sûrement le 23 au soir qu’elle n’avait pas de cadeau pour x ou y. Noël avait perdu de sa magie en 2016. Les Van Halen ne retournaient plus à Amsterdam, ou dans leur maison de campagne hollandaise. Ils se contentaient de rester à la maison, prêt du feu, et de faire servir par leurs chefs un rôti. Noël n’avait plus la même saveur, et les cadeaux qu’elle recevrait non plus. D’ailleurs, Minnie se demandait si la magie de Noël n’avait pas disparu le jour où elle avait appris que le père noël…
« Le système informatique est mort. Pas la peine de rester pour rien faire. Prenez votre après-midi. »
Lerman hurle à travers l’open space. Minnie tente de réactualiser sa page internet, avant de se rendre compte qu’effectivement, plus rien ne s’affiche. Une aubaine pour elle, qui pourrait trainer dans les rues de Londres pour tomber sur LE cadeau. Elle enfile alors son manteau et met son chapeau. C’est tout sourire qu’elle franchit les portes de l’ascenseur, accompagnée d’une poignée de collègues tous aussi heureux qu’elle.
Le temps est plutôt doux pour un mois de décembre et ça ne fait que prouver à la blonde que l’esprit de Noël n’est plus aussi présent que lorsqu’elle était petite. Elle ouvre son manteau et laisse la douceur inhabituelle de décembre caresser sa peau. Elle s’élance d’un pas décidé, bien que ne sachant pas où aller exactement. Elle rejoint alors instinctivement oxford street et y erre un petit instant avant de tomber devant une librairie. Elle tente tant bien que mal de résister à l’envie d’y rentrer et de s’acheter un énième livre : mais finit par céder. Dans cette boutique, elle se sent dans son élément. Les livres, la littérature, le théâtre. Et elle espérait sincèrement qu’un jour elle finirait par retrouver son livre sur une des étagères.
Elle saisit alors un livre sur un étagère, au hasard, pour voir si ça pourrait l’intéresser.
« Si j’étais vous, je ne m’intéressais pas à ce bouquin. On ne me dit que des mauvaises choses à son sujet. »
Minnie se retourne alors, se sentant concernée. Elle découvre alors une petites blonde, qu’elle a déjà croisé dans le bus, une fois. Quand, elle ne s’en rappelle plus, mais la mine lumineuse et le sourire radieux et presque contagieux de la jeune femme l’avait marqué.
 « Br… Bri.. Briar c’est ça ? » Elle hésita face à la complexité du prénom, mais Minnie pouvait la fermer à ce sujet. Elle l’avait retenu c’était l’essentiel.  « Faut pas se fier au on-dit. Sinon on passe à côté de pleins de choses. Et puis l’auteur est… » Elle jette vite fait un oeil au nom de celui ci, pour voir si elle en connaissait le nom.  « Bizarre, il fait des trucs bizarres. »
Elle se retrouve sans avoir rien à dire. Alors que bon, croiser deux fois une inconnue en peu de temps, ça relève d’un peu plus que du hasard, genre le destin.
 « Vous cherchez quoi ici ? » et c’est alors qu’elle s’inspira vendeuse.
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() message posté Dim 18 Déc 2016 - 1:51 par Invité
be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground. ✻✻✻ Le destin était quelque chose d’intéressant, parfois. Même si Briar ne croyait pas tant au destin, le fait de recroiser Minnie semblait vouloir lui dire qu’elle devrait davantage y croire. Toute cette situation était curieuse tout en étant presque captivante. Pour le moment, Minnie était devant elle. Aux yeux de Briar, la demoiselle n’avait pas changé. Elle semblait toujours être la même. « Br… Bri.. Briar c’est ça ? » En plein dans le mille. Ce qui surprenait le plus Briar était qu’elle se rappelait de son prénom. Briar n’avait pas oublié pour la simple raison qu’elle avait immédiatement associé son prénom à Mickey. Minnie = Mickey, impossible d’oublier. De toute manière, généralement parlant, Briar n’avait aucune difficulté à oublier le prénom d’une personne. Effectuer une tâche ? Son cerveau ne retenait pas cela. Un prénom ? Il n’oubliait jamais. Ce qui l’aidait énormément lorsqu’une nouvelle année débutait. « Oui ! Vous vous rappelez ! » Elle venait de répondre d’une voix trop enjouée. Comme si Briar s’adressait à un enfant de sa classe. C’était un peu pathétique, tout ça, au fond. Sauf que cela avait semblé plus fort que Briar. Ce qui n’aidait pas sa cause du tout. Et si Minnie la trouvait ridicule ? Cette simple pensée ne plaisait pas à Briar. Heureusement, le ridicule ne tuait pas sinon, Briar risquait déjà de l’être.
« Faut pas se fier au on-dit. Sinon on passe à côté de pleins de choses. Et puis l’auteur est… Bizarre, il fait des trucs bizarres. » Elle ignorait qui était cet auteur puisque les livres n’étaient pas ce qu’elle préférait le plus. Pour la peine, Briar s’empara du livre et regarda rapidement le bouquin. Ça ne lui disait rien. Par contre, le peu qu’elle avait lu, avant d’entendre la voix de Minnie, lui semblait étrange. Pas son style. Mais peut-être que c’était justement pour cette raison qu’il se trouvait sur une étagère visible. « Vous cherchez quoi ici ? » lui avait-elle demandé. Qu’est-ce qu’elle cherchait au fond ici ? Une idée cadeau pour une personne de sa famille ? Probablement. Briar ignorait la réponse à cette question. La simple raison pour laquelle Briar était entrée dans cette boutique était la curiosité parce que c’était le cas. Au fond, elle espérait peut-être trouver LE cadeau en se promenant dans les allées de la boutique. Pour l’instant, ce n’était pas le cas. Rien ne semblait intéressant et Briar était certainement la seule à penser de cette manière. Elle voyait tout le monde prendre un bouquin afin de lire le résumé à l’arrière et avant de croiser Minnie, Briar avait été certaine d’apercevoir un coup de foudre entre une personne et un bouquin. La manière dont cette personne contemplait le livre avait mis Briar mal à l’aise. Les gens étaient étranges.
Briar ne mit pas longtemps avant de répondre quelque chose. « Rien en particulier… » commença Briar avant que son attention se porte sur la personne qui passait. « La curiosité m’a guidé jusqu’ici. » finit-elle par dire lorsque l’inconnu fut assez loin à son goût. Comme si elle désirait garder toute cette conversation entre Minnie et elle. Juste elles. Pas les autres bien que celle-ci ne soit pas privé ou quoique ce soit. C’était un peu ridicule. « Mais si vous deviez conseiller quelqu’un, qu’est-ce vous me conseillerez ? » Elle faisait comme une cliente puisque Minnie semblait s’improviser vendeuse. « Pour une personne inculte dans le monde de la littérature qui ne connaît que des contes pour les enfants. » Le seul livre qu’elle connaissait et recommandait était Cendrillon pour la simple et bonne raison que ce dernier était son favori de tous les temps.

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() message posté Sam 7 Jan 2017 - 16:48 par Margot Bernstein-Woolf


be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground — Minerva était passionnée par la littérature. Depuis toute petite. C’était comme si elle était tombée dans une marmite de livres étant petite. Gamine, elle avait tellement lu de livres, le soir, tard, dans son lit et dans le noir, qu’elle avait fini par détériorer sa vue. Mais ça en valait mille fois le coup. Et si elle devait le refaire, elle le referait sans hésiter. Souvent, Minnie s’était demandée pourquoi elle ne s’était pas affirmée à l’époque où il avait fallu qu’elle se décide pour ses études. Elle aurait du se lancer dans sa passion, dans ce qu’elle aimait, plutôt que de continuer à vouloir faire la fierté de ses parents en se lançant dans le droit. Certes, elle était douée. Mais ce n’était pas sa vocation. Minnie était douée parce qu’elle travaillait, qu’elle avait passé des soirées entières à tenter de retenir des articles de lois et qu’elle était déterminée. Elle était tout simplement douée pour se donner à fond et apprendre. Alors que la littérature… Elle en aurait été sûre, elle aurait aimé. La blonde eût alors une pensée émue pour ce présent alternatif où, si elle avait choisi son coeur plutôt que la raison, elle serait peut-être écrivaine. Et actuellement, son livre serait le best-seller que tout le monde s’arracherait pour les fêtes. Oui, rêve Minnie, c’est beau de rêver.
« La curiosité m’a guidé jusqu’ici. »
Minerva sourit. Elle, elle connaissait toutes les bonnes librairies de la ville. Quoi que, elle les connaissait toutes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, du moment qu’elles vendaient des livres. Elle sourit et hache la tête.
« La curiosité pousse souvent à faire de belles découvertes. »
Elle se rend compte alors que sa phrase peut avoir une double signification assez spéciale. Soit, elle se prenait comme une bonne surprise elle même et ça semblait assez mégalo. Soit, elle, comme elle voulait bel et bien le dire au début, la littérature -et pas elle- pouvait être une bonne découverte. Espérons que Briar ne la prendrait pas pour une mégalo, mais juste quelqu’un qui aimait bien la littérature.
« Mais si vous deviez conseiller quelqu’un, qu’est-ce vous me conseillerez ? Pour une personne inculte dans le monde de la littérature qui ne connaît que des contes pour les enfants. »
Minnie finit par faire les gros yeux. Alors comme ça, Briar était une inculte ? Elle trouvait ça mignon, la façon dont elle agissait. Ce petit aveu la rendait absolument à craquer, ou croquer. Briar avait des petits yeux qui brillaient, comme si elle s’apprêtait à boire les paroles de Minnie. Comme si Minnie allait la sauver de ce fouillis que pouvait sembler être la littérature quand on ne s’y connaissait pas. La néerlandaise recule, jouant ainsi la surprise.
« Bon, bah on fait tous des erreurs que veux-tu. »
Elle haussa les sourcils, puis se rendit compte qu’elle avait tutoyer une personne qu’elle avait croisé une fois dans un bus.
« Après les contes pour enfants ce sont des classiques, mais depuis, il y a eu tellement plus de choses ! »
Elle tire alors Briar par la manche, instinctivement, la balladant vers le fond du magasin.
« Après tout dépend du style qu’on cherche, des histoires d’amours, des polars, y a tellement de choses… Sans vouloir faire de la pub, j’ai un ami qui a écrit un livre. »
Minnie finit par le trouver, le prend de l’étagère et en montre fièrement la couverture.
« Ou alors il faut attendre quelques temps, que a) je finisse d’écrire le mien et b) que je trouve un éditeur et je conseillerai for-cé-ment celui que j’ai écris. »
Elle finit par jeter le livre de Julian qu’elle montrait fièrement sur un tas et s’adossa contre une étagère. Est-ce qu’elle venait vraiment de se vanter qu’elle écrivait un livre ?
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() message posté Jeu 16 Fév 2017 - 4:46 par Invité
be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground. ✻✻✻ Ce n’était pas un mensonge. Briar était bien ici par curiosité. La plupart du temps, elle préférait éviter les librairies peu importe le nombre de fois que son second père pouvait lui en faire l’éloge, Briar était du genre à éviter celles-ci. Ce qui était assez contradictoire si on prenait en compte le fait qu’elle encourageait les enfants de sa classe à lire, à s’éduquer via les mots écrits sur une feuille de papier. Parce qu’un jour, ils en auraient marre de se faire lire une histoire plusieurs fois par semaine. « La curiosité pousse souvent à faire de belles découvertes. » Elle ne pouvait qu’approuver ces mots et c’est ce qu’elle se contenta de faire en hochant la tête. Ce n’était pas complètement faux. C’était souvent de cette manière que Briar découvrait de belles choses. Sans celle-ci, Briar ne serait pas entrée dans cette boutique et ne serait pas tombée sur Minnie, une seconde fois. Cette deuxième rencontre était le fruit d’une curiosité. Enfin, une curiosité qui plaisait à Briar.
« Bon, bah on fait tous des erreurs que veux-tu. » En moins de cinq minutes, Briar était passé du « vous » au « tu ». Ce détail n’avait pas échappé à Briar. Comme si elles se connaissaient depuis longtemps alors que ce n’était pas du tout le cas. « Après les contes pour enfants ce sont des classiques, mais depuis, il y a eu tellement plus de choses ! » Probablement. Sauf que les contes pour enfants, c’était tout ce qu’elle connaissait, Briar. C’était ce qu’elle lisait aux enfants à qui elle enseignait. Tous les enfants aimaient les contes pour enfants et ça lui semblait illogique de lire du Stephen King à un enfant de sept ans. Même que Cendrillon était son favori depuis la première qu’elle avait entendu la voix de sa mère lui raconter cette histoire de princesse. Se laissant traîner par Minnie, elle suivait celle-ci comme un chien. La comparaison était dégradante, mais c’était la seule qui lui venait en tête pour le moment. « Je n’aime pas les romans qui prennent mille ans à démarrer. Je m’endors après deux lignes. Je connais déjà tous ceux qui peuvent être joués en pièce de théâtre. » Après une enfance à faire du théâtre, ce n’était tout simplement pas possible de passer à côté. « Et ce livre parle de quoi exactement ? » demanda-t-elle en regardant la couverture quelques secondes pour ensuite s’emparer d’une copie autre que celui qu’avait Minnie entre les mains, retournant celui-ci à plusieurs reprises. Même si le résumé se trouvait à l’arrière, Briar s’attendait à ce que Minnie lui vende le roman jusqu’au bout. Connaissait-elle assez bien le résumé pour éviter à Briar de le lire par elle-même? « Ou alors il faut attendre quelques temps, que a) je finisse d’écrire le mien et b) que je trouve un éditeur et je conseillerai for-cé-ment celui que j’ai écris. » Arquant un sourcil, Minnie avait définitivement la curiosité de Briar. « Attendre que vous ayez terminé votre livre signifierait une troisième rencontre. Sans que le destin s'en mêle cette fois-ci. » Ça ne lui déplairait pas, pour être honnête, à Briar de revoir Minnie. Ce serait mentir de dire qu’elle ne lui plaisait pas, au fond. Il y avait quelque chose qui captivait l'attention de Briar en la personne de Minnie. « Vous écrirez un livre sur quoi ? Je crois pouvoir faire en sorte de m’intéresser à ça, peu importe ce que c’est. » Ça ressemblait presque à une tactique de drague. Pathétique.

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() message posté Ven 3 Mar 2017 - 23:33 par Margot Bernstein-Woolf


be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground — Minerva trouvait ça admirable et presque mignon. Parce qu’elle, elle était tombée dans les livres toute petite, elle partait du principe que tout le monde avait fait de même. Or, Briar ne semblait pas être tombée amoureuse de la littérature comme Minnie. Et ça elle trouvait ça mignon : mignon que par pure curiosité elle se dirige dans cette librairie et qu’elle se perde dans les livres. Même si elle avait du mal à comprendre qu’on attende tout ce temps avant de se livrer corps et âme à la lecture et à la découverte de pépites littéraires. Les livres, ça avait toujours été son refuge, son évidence, son âme soeur. Elle avait longtemps eu du mal à se faire des amis, alors les livres avaient pris la place de ces amis manquants à l’appel. Elle avait conservé cet amour pour la littérature. Et pour autant, elle s’était lancée dans le droit à la grande stupéfaction de toutes les personnes qui l’a connaissait bien. Parce qu’elle avait besoin d’une reconnaissance paternelle et qu’elle avait cru que devenir ce qu’il voulait qu’elle soit changerait les choses. Quand Minnie se perdait dans les allées d’une bibliothèque ou d’une librairie, elle se mettait le temps de quelques minutes dans la peau de celle qu’elle aurait réellement voulu être : une amoureuse de la littérature qui vivait parmi les livres.
« Je n’aime pas les romans qui prennent mille ans à démarrer. Je m’endors après deux lignes. Je connais déjà tous ceux qui peuvent être joués en pièce de théâtre. »
Minnie recula d’un coup et surjoua un peu son étonnement : la main sur la poitrine et la bouche bée. Ce n’était pas la pire nouvelle du monde, mais elle avait bien souvent du mal à s’imaginer que comme elle, tout le monde ne pouvait pas apprécier ce qu’ils lisaient. Parfois, elle se surprenait même à apprécier la lecture d’un mode d’emploi. Vous avez dit problème ?
« Mais ce sont les meilleurs ! Ils installent un cadre, des détails qui auront une importance tout au long du roman. Ce genre de truc ça me tient en haleine. »
Et alors elle se rendit compte que Briar avait prononcé le mot théâtre. Ah… Le théâtre, son deuxième amour, sa deuxième passion. Son amant quand elle n’était pas avec la littérature classique.
« Tu as joué au théâtre ? »
Elle avait un sourire timide au bord des lèvres. Naturellement, elle continua de tutoyer Briar : parce qu’elle s’était trouvé un point commun de taille.
« J’ai une troupe de théâtre. C’est mon péché mignon. J’aime tellement ça… »
Minnie pitcha assez vite à Briar le roman de Julian. Elle y avait bien reconnu Eugenia, son amour, sous les traits de Bérénice, mais elle n’avait pas envie de se perdre dans des explications sur la vie sentimentale de son ami. La sienne était déjà inexistante, pas besoin de s’étaler sur quelque chose qui l’agaçait à ce point.
« Attendre que vous ayez terminé votre livre signifierait une troisième rencontre. Sans que le destin s'en mêle cette fois-ci. »
Minerva en rougit presque. Mais de quoi avait-elle à rougir ?
« On peut faire en sorte qu’il y en ait encore une troisième sans prétexter à avoir à parler de livres. » dit-elle en rigolant. « J’vous laisserai mon numéro tout à l’heure. »
« Vous écrirez un livre sur quoi ? Je crois pouvoir faire en sorte de m’intéresser à ça, peu importe ce que c’est. »
Minerva soupira. Elle avait à peine écrit quelques lignes, quelques mots qu’elle avait balancé comme ça sur un fichier Word, mais elle savait de quoi elle voulait. Et bizarrement, ça réveillait sa blessure.
« De moi. » lâcha-t-elle de but en blanc. « Je sais que ça peut paraître égocentrique et tout ce tralala, mais j’ai failli mourir en juin. Et j’avais envie d’écrire sur ça ; sur ce moment où j’ai cru que je n’étais plus. Sur ces petits détails qui font que je vois la vie d’une autre façon. »
Timidement elle baissa le regard et se remit à farfouiller dans les étagères de la librairie.
« J’ai cassé l’ambiance avec mon truc de mort, n’est-ce pas ? »
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() message posté Jeu 23 Mar 2017 - 17:40 par Invité
be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground. ✻✻✻ Briar avait peut-être dit une bêtise en admettant qu’elle n’appréciait pas les romans qui prenaient une éternité à démarrer. En tout cas, la réponse que lui donnait Minnie et sa réaction confirmaient le tout. « Mais ce sont les meilleurs ! Ils installent un cadre, des détails qui auront une importance tout au long du roman. » Peut-être, mais c’était aussi très long avant d’arriver à l’action et encore, fallait-il se rappeler des détails établies précédemment. Si Briar devait arrêter sa lecture en plein milieu d’une phrase pour retourner cinquante pages plus tôt, ce n’était pas bon signe. Tout de même, la réaction de Minnie fit rire Briar. Tout cet étonnement surprit Briar. Comme si elle venait de dire une profanation. « Tu as joué au théâtre ? » Briar hocha la tête de manière affirmative. Plus jeune, le théâtre avait sa porte de secours. « J’ai une troupe de théâtre. C’est mon péché mignon. J’aime tellement ça. » Arquant un sourcil, surprise. Pour des raisons idiotes, elle n’aurait pas imaginé Minnie dans une troupe de théâtre. « C’était surtout durant mon enfance et adolescence. J’adorais jouer la comédie plus jeune alors mes parents ont jugés bon de m’y inscrire. » Le théâtre avait été là avant et après la séparation de ses parents. Lorsqu’elle avait vu son père quitter la maison familiale, Briar avait trouvé un certain réconfort dans les pièces de théâtre et encore plus dans le fait de pouvoir jouer le premier rôle féminin. « Mais ça fait des années que je n’ai pas joué au théâtre. Je suis rouillée. » À la fin de son adolescence, Briar avait simplement mis de côté cette passion en se promettant d’y revenir un jour. Sauf qu’elle ne l’avait toujours pas fait. « Comment s’appelle votre troupe de théâtre ? » Maintenant qu’elles partageaient quelque chose en commun, Briar allait se renseigner, c’était sûr et certain.
« On peut faire en sorte qu’il y ait encore une troisièe sans prétexter à avoir à parler de livres. J’vous laisserai mon numéro tout à l’heure. » Briar n’était pas contre l’idée d’avoir le numéro de Minnie. Même que ça lui allait que ce soit elle qui propose cette idée puisqu’elle n’aurait jamais eu le courage de lui demander son numéro. Ou même d’avoir à attendre un troisième coup du destin pour qu’elle puisse recroiser la jeune femme. « D’accord. Rappelez-le moi tout à l’heure. » Répondit-elle en sachant qu’il existait une possibilité qu’elle oublie de lui donner son téléphone pour qu’elle s’y ajoute à ses contacts. Briar ne pensait pas à tout. À ce sujet-là, elle était assez terrible. Elle oubliait rapidement tout. « De moi. Je sais que ça peut paraître égocentrique et tout ce tralala, mais j’ai failli mourir en juin. Et j’avais envie d’écrire sur ça ; sur ce moment où j’ai cru qu je n’étais plus. Sur ces petits détails qui font que je vois la vie d’une autre façon. » Le sujet semblait déranger Minnie comme si elle en avait honte. Sauf que Briar trouvait que c’était une bonne idée pour un livre. Certes, il existait plusieurs livres de ce genre-là, mais tout le monde avait une vision de la vie différente. Briar, elle, voyait la vie comme importante parce qu’il était impossible de savoir combien de temps une personne resterait sur Terre. La mort frappait tout le monde même les personnes les plus en santé. Alors, Briar profitait de la vie comme elle le pouvait. Elle essayait de voir le bon côté des choses en tout temps et ne retenait aucune rancœur envers personne. Du moins, elle essayait. La vie était si vite arrachée qu’il fallait en profiter. « J’ai cassé l’ambiance avec mon truc de mort, n’est-ce pas ? » La tête de Briar se secoua dans tous les sens. « Non, pas du tout. » Bon, il fallait reconnaître que c’était un peu étrange, mais la mort n’était pas un sujet qui effrayait Briar. « Au contraire… Commença-t-elle en lui offrant un léger sourire. « Aussi surprenant que cela puisse l’être, je trouve cela intéressant. » C’était assez morbide comme déclaration. C’était comme si elle affirmait s’intéresser au sujet de la mort alors que ce n’était pas réellement le cas. Briar trouvait simplement intéressant qu’une personne désire parler de son expérience avec cette injustice de la vie. Même si, au fond, Briar n’y connaissait rien. La seule personne décédée dans son entourage était son grand-frère mort quelques semaines après sa naissance. « Des gens vont probablement se retrouver dans vos mots et dans votre vision. » Ajouta-t-elle en déposant sa main sur son bras en essayant d’être réconfortante du mieux qu’elle pouvait.

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() message posté Dim 9 Avr 2017 - 18:19 par Margot Bernstein-Woolf


be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground — Le théâtre, ça avait été son échappatoire. Toujours. Minnie avait trouvé au sein de cette discipline artistique un moyen de ne plus être qui elle était pendant quelques instants. Instants brefs mais pour autant plus que précieux à ses yeux. La blonde avait rencontré le théâtre quand elle avait une dizaine d’années, et ça avait tout de suite le coup de foudre. Quand certains enfants préfèrent se salir dehors et jouer dans les flaques, Minerva était plutôt du genre à se jeter dans les livres et s’imaginer à la place des personnages. Le théâtre avait pris une toute autre dimension à ses yeux quand elle était tombée malade. Cette maladie avait beau lui enlevé toute motivation, la fatiguer et lui enlevait tout espoir d’être un jour une fille normale dans un monde normal, Minnie ne laissait pour autant jamais le théâtre de côté. C’était pour elle le moyen de devenir quelqu’un d’autre : de ne plus être cette adolescente malade dont la vie dépendait d’un inconnu qui voudrait bien donner de sa moelle osseuse, elle devait une Juliette ou une Hermia le temps d’une répétition.
Perdue dans ses pensées, elle repense alors à cette douce période où le théâtre était comme un moyen de rester en vie. Elle écoute à peine les explications de Briar, qui raconte qu’elle n’a joué que pendant son enfance. Tant pis pour elle, que voulez vous. Voilà ce que Minnie avait envie de lui dire. Mais elle perdit quelques instants à repenser à cette douce activité qui lui avait fait rencontré la littérature.
« Comment s’appelle votre troupe de théâtre ? »
Elle finit par regarder à nouveau Briar, presque désolée d’avoir quitté la conversation quelques instants.
« The juliettes, un peu cliché mais quand on réfléchit un peu on comprend très vite que ça parle de théâtre. Roméo et Juliette etc. » lui répond-t-elle en souriant.
Elle parcourt délicatement du bout du doigt les livres qui se trouvent à côté d’elle. De la science-fiction. Pas réellement le genre de truc qu’elle lit d’habitude, mais la néerlandaise serait pour autant bien capable de les lire, juste pour dire qu’elle les a lu.
« D’accord. Rappelez-le moi tout à l’heure. »
« Comme si j’allais oublier. On sait jamais si le destin n’est plus de notre côté pour qu’on se rencontre une nouvelle fois. »
Elle lui fait alors un clin d’oeil. Au final oui, elle pensait bien qu’elle pouvait avoir des choses en commun avec Briar et que si c’était la deuxième fois qu’elles se tombaient dessus alors que Londres était plein d’inconnus, le destin devait bien avoir quelque chose là dedans.
Minerva se remet alors à penser à toutes les émotions qui l’ont traversé quand elle a failli mourir en juin dernier. Elle ressent à nouveau la lame qui plonge dans son épaule pour que les deux ne fassent plus qu’une. Elle se souvient de la froideur de son corps, de cette impression qu’elle ne sera jamais plus. D’un réveil qui semble proche et lointain à la fois. Elle se souvient de la mort. Elle en était déjà passé près, quand elle avait quatorze ans, pour autant, en juin, elle avait eu l’impression d’avoir visité la mort et de faire demi tour. Elle soupire. Elle aurait presque envie de pleurer. Elle se sent lourde, le poids de l’émotion sur ses épaules.
« Aussi surprenant que cela puisse l’être, je trouve cela intéressant. »
Minnie voit alors se dessiner sur les lèvres de Briar un sourire. Un sourire réconfortant. T’as failli mourir ? C’est pas grave : voilà ce qu’elle avait l’impression qu’elle lui disait. Enfin, Minnie avait l’impression d’être réconfortée juste par un sourire : ça se voyait tellement que ça faisait bizarre de parler de ça ?
« Des gens vont probablement se retrouver dans vos mots et dans votre vision. »
Minnie rigole. Attendez… Elle arrivait à la faire rire de sa presque mort ?
« Je suis pas sûre que tout le monde se soit fait poignardé parce un anti Europe en plein LaCity. » dit-elle en ricanant. « Et puis laissez moi croire que je suis la seule à qui ça peut arriver, non mais ! »
Elle sourit alors, avant de se replonger dans les bouquins sur une table à côté d’elle.
« Tenez, prenez ça. C’est pas ce que j’ai écris mais ça devrait faire l’affaire. » dit-elle en tendant un polar. « Maintenant, on va boire un café ? »

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() message posté Jeu 27 Avr 2017 - 3:42 par Invité
be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground. ✻✻✻ Pour Briar, le théâtre était une époque lointaine. Ça faisait des années qu’elle n’avait pas jouée dans une pièce. Ça lui manquait. Tous les jours, mais le temps lui manquait avec son métier. Certes, ce n’était pas le métier le plus préoccupant au monde bien qu’il fallait admettre que le temps consacré à ces petits monstres était considérable. De huit heures jusqu’à trois heures, cinq jours semaine. Alors, le week-end, Briar en profitait pour faire les courses, se reposer ou voir son entourage. Sauf que tout cela ne l’empêchait pas de penser aux années de son adolescence où elle avait le temps de jouer dans une pièce de théâtre ou même de s’intéresser à celles offertes dans le coin. Alors, entendre quelqu’un lui parler de cette passion était géniale. « The juliettes, un peu cliché mais quand on réfléchit un peu on comprend très vite que ça parle de théâtre. Roméo et Juliette etc. » Son regard suit les doigts de Minnie qui caressent les livres près d’elle. Ce simple mouvement lui confirmait que c’était une vraie lectrice. Du genre à lire de tout et n’importe quoi. Du genre à posséder une bibliothèque importante. Du genre à être dans un club de lecture. Minnie devait être du genre à recommander des livres à son entourage lorsqu’ils cherchaient un truc à lire. Elle devait être aussi du genre à constater les différences/erreurs des adaptations au cinéma. En tout cas, mentalement, elle se promettait de vérifier cette fameuse troupe de théâtre. D’y faire une apparition, un jour, peut-être.
La voix de Minnie lui parvenait aux oreilles et Briar reporta son attention sur la blonde. « Comme si j’allais oublier. On sait jamais si le destin n’est plus de notre côté pour qu’on se rencontre une nouvelle fois. » Voilà des mots auxquels Briar n’attendait pas entendre aujourd’hui. Au moins, elle n’était pas la seule à penser que c’était le destin qui les avaient mises l’une et l’autre sur leurs chemins. « Je sais comment te retrouver maintenant sans attendre un coup du destin. » Répondit-elle en souriant. Évidemment, Briar parlait de sa troupe de théâtre. C’était l’un des détails qu’elle retenait. Tout comme l’amour de Minnie pour la littérature. Le seul problème était qu’il y avait bien trop de bibliothèques dans cette fichue ville pour croiser le chemin de Minnie. Par contre, une pièce de théâtre appelé The Juliettes était un moyen bien plus facile.
Briar avait peur d’avoir fait une erreur en parlant du sujet principal du livre que Minnie écrivait. Oui, ça devait être bizarre d’avoir été à deux doigts de quitter cette Terre pour toujours. Briar n’allait pas argumenter à ce sujet-là. Mais elle pensait sincèrement que bien des gens pouvaient se retrouver dans les mots de Minnie, d’accepter cette expérience douloureuse. « Je suis pas sûre que tout le monde se soit fait poignardé parce un anti Europe en plein LaCity. » Yeux grands ouverts, Briar porte sa main devant sa bouche. Ah ouais, c’était différent maintenant. Même si cela fait ricaner Minnie, Briar est horrifiée. Horrifiée et honteuse. « Et puis laissez moi croire que je suis la seule à qui ça peut arriver, non mais ! » À son tour, elle essaie de ricaner comme Minnie, il y a moins d’une minute. « Je vais te dire ce que je dis à mes enfants : si tu crois être spéciale, tu l’es. » C’était tout ce qu’elle pouvait lui donner comme réponse. « Tenez, prenez ça. C’est pas ce que j’ai écris mais ça devrait faire l’affaire. » Pendant un instant, le regard de Briar regardait la couverture de ce livre avant de le retourner pour lire les mots écrits au dos. Elle devait l’admettre, ça semblait intéressant. « Maintenant, on va boire un café ? » Cette après-midi était pleine de surprise. « D’accord. Laisse-moi payer et envoyer un message à mes pères. » Après tout, elle était attendue ce soir pour un souper chez eux. Discuter avec Minnie autour d’un café lui semblait beaucoup plus intéressant que de passer la soirée avec ses pères, peu importe à quel point elle les aimait. « En plus, il y a en un intéressant pas loin. » Les cafés, c’était sa spécialité. Rapidement, elle paya le livre pour ensuite se diriger vers la sortie, Minnie près d’elle.

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() message posté Mer 3 Mai 2017 - 19:15 par Margot Bernstein-Woolf


be careful of that girl, there’s a fire burning behind her eyes. she makes kingdoms fall, and monsters wish they’d never been born. she’s not just a warrior—she is a dragon. and she is not afraid to burn your heaven to the ground — Minnie aurait du s’orienter vers la littérature pour ses études, elle le savait très bien. Au fond d’elle, quelque chose était mort quand elle avait décidé de se lancer dans le droit, une infime partie d’elle, celle qui soutenait qu’elle appartenait à ce monde de littéraire et de rêveurs plutôt qu’au milieu corrompu des affaires, s’était brisé ce jour-là. Tout ça pour essayer d’amadouer l’amour d’un père qui ne voyait que la réussite. Elle aurait pu réussir dans la littérature. A force de travail, elle en serait déjà à son troisième roman, et elle tiendrait un théâtre ou une petite libraire. Mais ça n’aurait pas été valorisant aux yeux des Van Halen, pas aussi valorisant que de pouvoir dire que leur fille était dans le droit. Minnie ne tirait aucune satisfaction de travail, aussi bien payé qu’il puisse être. Elle faisait des heures affolantes et était traitée comme une simple secrétaire. Elle, qui avait trimé pendant prêt de six ans pour obtenir son diplôme et être promulguée avocate, attendait dans cette compagnie qui ne voulait apparemment pas d’elle comme avocate. La littérature ne lui aurait jamais fait ça, se met-elle alors à penser. Oui, la littérature l’aurait accueilli les bras ouverts. Mais il était trop tard pour faire marche arrière maintenant. Elle s’était lancée dans une vie où elle finirait elle même par peut-être transmettre à ses enfants ce fichu besoin de valoriser le nom Van Halen : parce que après tout, c’était ainsi qu’elle avait été élevée. Aimée certes, mais pas aimée n’importe comment.
« Je vais te dire ce que je dis à mes enfants : si tu crois être spéciale, tu l’es. »
Minnie sourit et se met alors à observer Briar. Aux premiers abords, son corps ne semblait réellement pas être passé par de multiples grossesses. Briar était fine, élancée. Et puis elle faisait jeune quand même. Bon, ça ne voulait absolument rien dire, cette question d’âge : de nos jours, des familles se fondent et des enfants naissent alors que les parents sont à peine majeurs. Toute étonnée et presque contente de trouver un nouveau sujet de conversation, Minnie imagine alors Briar avec une nuée d’enfants :
« Des enfants ? Tu en as combien ? »
Elle n’était pas une grande fan des enfants, mais elle les aimait bien. De loin. Elle avait toléré son petit frère quand il était venu au monde quoi.
« En tout cas c’est un bon conseil. »
Minerva s’écarte de Briar le temps que celle ci passe à la caisse. Du regard, elle observe tous les livres qui les entourent, se demandant si un jour, le sien, celui qu’elle écrit et qu’elle compte réellement terminer, sera sur l’une de ses étagères. Est-ce qu’un jour, on l’interviewera pour savoir d’où l’inspiration lui vient ? Est-ce qu’un jour des personnes voudront la rencontrer à cause de ce qu’elle a écrit ? Elle l’espérait.
« En plus, il y a en un intéressant pas loin. »

Minerva sourit et prend Briar bras dessus bras dessous.
« J’ai cru comprendre que tu avais deux pères aussi ? Je dois absolument en savoir plus sur ta famille, ça m’intéresse vraiment. »
Et elle le pensait. Sa famille était banale, sans histoire. Elle avait des cousins qui était des Ducs, quelque chose comme ça, mais elle était banale. Une famille de bourgeois qui aime montrer qu’ils sont les plus forts. Tout ce qu’il y'a de plus normal. Alors la différence ça l’attirait.
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