"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici No compliance - Kimothy 2979874845 No compliance - Kimothy 1973890357
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No compliance - Kimothy

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() message posté Mar 31 Mai 2016 - 18:45 par Invité
27 mai 2016

Des mois que je cherche à lancer cette boîte. Des mois que mes projets s'entassent, mais que je suis incapable de les mettre en pratique, faute de l'équipe qu'il faut. Des semaines que je cherche des gens intéressé par ma petite société, mais on va pas se mentir, je suis pas un vendeur. Et pourtant je m'acharne. Des entretiens, j'en ai fait des dizaines, et des dizaines. A chaque fois, j'ai vu ce regard, cette condescendance. Ils n'ont rien dit, mais tous, je sais qu'ils n'ont vu que l'estropié balbutiant. Et le pire, c'est que je ne leur jette même pas vraiment la pierre, je me prendrai pas moi-même, je crois. J'y crois pourtant, à mon projet, je sais juste pas le vendre. Et les encouragements de Stan n'y changent rien, dès que je suis face à un ingénieur, je panique, et ça donne rien.

Je continue pourtant. Ce matin, j'ai rendez-vous avec le patron d'une énième boîte d'informatique. Et ça fait dix minutes que je suis planté devant l'immeuble, et que j'arrive pas à me décider à traverser. Une clope à la main, je regarde depuis l'autre côté de la rue, en me répétant que ça se fait pas d'arriver trop en avance, mais on va pas se mentir, c'est un truc qui tourne en boucle dans ma tête pour me donner une raison de pas déjà franchir les portes. Mes doigts tremblent sur ma cigarette, et la fumée m'aide même pas vraiment à retrouver un semblant de calme. Mais je peux pas continuer à attendre, je vais finir par être en retard, et ça, ça serait pire que tout. J'ai fini ma cigarette, donc, et j'ai fini par atteindre l'autre trottoir, inspirant profondément avant de pousser les portes et de me présenter à l'accueil. L'hôtesse m'accueille aimablement, prend ma pièce d'identité parce que c'est la procédure, et me fait signe de patienter sur un des fauteuils à gauche de l'entrée tandis qu'elle va m'annoncer. J'acquiesce poliment, la remercie et m'exécute, pas vraiment fâché de m'asseoir en réalité. Elle aussi, je crois, ne vois que l'estropié, même si elle fait son boulot comme elle le doit et se garde de tout commentaire. N'empêche que son regard a glissé sur ma béquille, sans grande surprise.

J'ai patienté quelques minutes, et un jeune homme m'a rejoint, se présentant comme l'assistant de la personne qui doit me recevoir. Quand j'ai pris rendez-vous, je m'attendais à ce qu'on me mette en relation avec un subalterne quelconque, mais... il se trouve que c'est le patron en personne qui me reçoit aujourd'hui, et ça me met une pression supplémentaire - comme si j'avais besoin de ça en plus. Plus que nerveux, je suis la personne qui me guide à travers les étages jusqu'à une petite salle de réunion, avant de me proposer un café que je refuse poliment, et de s'éclipser. Et l'attente me semble interminable jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau, et que je me lève par respect pour la personne qui me rejoint, même si le trajet jusqu'ici et le pied de grue en bas n'ont pas vraiment plu aux vestiges de ma blessure.

- Bonjour Mr Harlow, Ciáran MacLachlan, merci infiniment d'avoir accepté de me recevoir...

Est-ce que ça a l'air que j'en fais trop ? J'en sais rien, mais au fond, c'est pourtant la vérité, je lui suis vraiment reconnaissant d'accepter de me recevoir, tous ne l'ont clairement pas fait. Ca donne peut-être l'image de quelqu'un qui manque d'assurance, mais à vrai dire, ça ne changera pas vraiment de ce que ça donnera dans trente secondes, je suppose. Toujours est-il que pour l'heure, debout à son arrivée dans la pièce, je tends la main pour serrer la sienne, attendant son approbation pour me rasseoir. Et je mentirais si je disais que je n'attends pas que ça...
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() message posté Ven 10 Juin 2016 - 16:02 par Invité
La journée se déroulait comme toutes les autres jusqu’à présent. Elle avait commencé par une dispute avec mon frère. Depuis qu’il était ici c’était toujours comme ça. Je commence a en avoir assez. Il ne fait pas d’efforts, je n’en fais peut-être pas assez non plus. Il a passé le week-end chez ma sœur, visiblement il s’entend mieux avec elle, mais c’est moi qui doit continuer de le garder, ma mère y tiens. J’aimerais bien savoir pourquoi elle me fait ça. Je suppose qu’elle sait que j’ai d’autres soucis en ce moment. Diriger la boîte de mon père me plaît, ce n’est pas le problème, ça me donne même une raison de plus de ne pas rentrer à la maison, mais ça me demande aussi beaucoup de patience. J’ai de la chance d’avoir des employés qui me connaissent et qui ont pour la plupart confiance en moi, du moins je le crois. L’ennui c’est que l’idée de développer une nouvelle branche n’a pas plus à tout le monde. Mon père était pourtant d’accord pour le changement. Il savait prendre les décisions nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. La réunion à été un peu tendue tout à l’heure.

Je suis à peine retourné dans mon bureau que mon assistant m’informe de l’arrivée d’un certain monsieur MacLachlan. Je suis ravi de voir qu’il est à l’heure. J’espère en tout cas que tout ça présage de bonnes choses. Je resserre ma cravate et essaie de paraître aussi présentable qu’en début de réunion. Je stress toujours un peu de devoir recevoir quelqu’un que je connais pas, sans compter qu’il est plus âgé et qu’il pourrait me prendre pour ce que je ne suis pas. Je ne tiens pas à ce que cet homme s’imagine que tout ça n’est qu’une vaste blague. Non, je veux qu’il voit en moi un directeur digne de ce nom, même si le directeur en question porte un jean, des cheveux mi-long attaché en catogan et qu’il a plus l’air d’un ado attardé que d’un directeur. Je m lève lorsqu’il entre. Il a l’air impressionné d’être là et me remercie de l’avoir contacté. A moi de le convaincre à présent. Je lui serre la main et lui dit :

« Bonjour Monsieur Maclachlan, je vous en pris installez-vous. »

Je m’assois lui montrant qu’il peut faire de même. Il a l’air vraiment surpris d’être là, comme s’il ne s’attendait pas à ce que je le reçoive.

« Je vous en prie, c’est plutôt à moi de vous remerciez d’être venu. Je sais que tout ça peut sembler étrange à première vue étant donné la nature de mon entreprise. Je suppose que vous savez que la Harlow industry tends à se développer ? C’est pour cela que j’ai accepté de vous recevoir, vos projets m’intéressent particulièrement et j’aimerais que vous m’en disiez plus sur vous tout d’abord, votre parcours et sur vos projets. »

J’essaie de rester digne de moi, ce n’est pas parce que j’ai l’air d’un petit jeunot que je ne suis pas capable de mener un entretient à bien et puis tout ça n’est pas qu’un entretient, j’espère qu’il acceptera de collaborer.
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() message posté Sam 23 Juil 2016 - 12:45 par Invité
J'ai évidemment pas vraiment conscience du tumulte que mon projet d'association avec la boîte d'informatique dans laquelle je me trouve à cet instant a pu provoquer. Je ne doute pas vraiment qu'une décision d'extension, de modification quelle qu'elle soit, d'ailleurs, dans n'importe quelle société qui a déjà une certaine assise, une certaine image, et une table d'actionnaires fournie, ne soit jamais très facile, ni à prendre, ni à faire accepter à tous, mais je n'ai évidemment aucun moyen de savoir comment les choses se sont passées ici, et les tensions que ma simple présence peuvent provoquer. De toute façon mal à l'aise ne société, je ne suis pas surpris de ressentir de l'hostilité, mais je mets ça sur le compte, comme d'habitude, de mes propres angoisses.

Qui montent encore d'un cran, quand le patron - plus jeune que moi, mais ça ne change rien - des lieux me reçoit, et que je quitte donc le bureau où on m'a fait attendre pour rejoindre le sien. La valeur n'attend pas le nombre des années, il paraît, c'est un truc auquel j'ai toujours voulu croire, même si j'ai pas toujours eu la chance que mes interlocuteurs fassent de même. Alors j'ai pas vraiment l'intention de faire la même chose face au blondinet qui m'accueille. Rien à faire qu'il soit en jean et qu'il ait les cheveux longs - à vrai dire, je serais largement plus à l'aise comme ça que dans le costume que je me suis imposé tout seul, histoire d'avoir l'impression d'être un peu plus crédible - ce qui compte, c'est ce qu'il a dans la tête, ses projets et ses objectifs, surtout.

Nos mains se sont serrées, la mienne doit être particulièrement moite tellement je suis nerveux, et j'ai beau tâcher de me calmer, rien n'y fait.

« Bonjour Monsieur Maclachlan, je vous en prie, installez-vous. »

Je me suis pas vraiment fait prier, tout comme je peux pas m'empêcher de le remercier direct, peut-être trop vivement, de me recevoir, alors même que j'ai en réalité aucune idée de l'issue de cet entretien.

« Je vous en prie, c’est plutôt à moi de vous remercier d’être venu. Je sais que tout ça peut sembler étrange à première vue étant donné la nature de mon entreprise. Je suppose que vous savez que la Harlow Industry tend à se développer ? C’est pour cela que j’ai accepté de vous recevoir, vos projets m’intéressent particulièrement et j’aimerais que vous m’en disiez plus sur vous tout d’abord, votre parcours et sur vos projets. »

Et c'est là que je perds le peu de moyens qu'il me restait. Je dois répondre, je dois lui montrer mes projets, et mon book est tout prêt pour ça dans ma sacoche, mais... Mais parler de moi, parler de mon parcours ? Je suis vraiment pas doué pour ça.

« Hum... Euh... Oui, j'ai cru comprendre que vous cherchiez à vous étendre dans le domaine du jeu vidéo et c'est notre activité avec Erin Games. Enfin... »

J'ai l'air d'un adolescent qui passe son premier oral, c'est catastrophique. A chaque fois, ça frise le ridicule, pourtant c'est pas le premier entretien que je passe, je devrais m'y être habitué... Mais non. Rien n'y fait. C'est vraiment pas mon truc. Un soupir las, limite désespéré m'échappe. Cinq minutes que je suis dans son bureau, et je me sens déjà tellement nul que je sais même pas si ça vaut le coup de continuer.

« Enfin c'est censé l'être. Je suis infographiste à l'origine, plutôt spécialisé 3D, et quand j'ai monté cette société, j'ai évidemment commencé par chercher des programmeurs pour m'accompagner dans ce projet mais... »

Une main nerveuse sur ma nuque, j'hésite à finir chaque phrase, butte sur un mois sur deux.

« Comme vous pouvez le constater, le côté commercial, c'est pas vraiment ma tasse de thé, et j'ai pas vraiment réussi à donner envie à qui que ce soit de travailler avec moi. »

A vrai dire, la plupart des professionnels que j'ai rencontrés n'a pas daigné jeter le moindre coup d'oeil à mes projets, à partir du moment où j'ai ouvert la bouche, peut-être même au premier regard, ils ont jugé que c'était pas la peine, parce que mon manque de confiance transpire beaucoup trop de mon attitude autant que de mon discours et mon ton de voix.

« C'est pas faute d'avoir des projets en cours, et un business plan presque entièrement prêt mais... »

Je crois pas que ça soit nécessaire de faire un dessin, mon regard fuyant suffit sans doute amplement. Et je m'attends déjà à ce que, lui aussi, me congédie de façon polie, déjà déçu que je lui aie fait perdre son temps...
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() message posté Mer 17 Aoû 2016 - 12:21 par Invité
C'est le premier entretient que je fais passer à quelqu'un, du moins c'est le premier ou je suis seul maître à bord. Mon père me demandait toujours mon avis, il voulait que je sois prêt à tout, que je sache faire ce qu'il faisait. Il m'avait toujours dit qu'un jour je prendrais sa place et ça me faisait drôlement envie mais tant qu'il vivait j'étais content de n'être que son assistant. Aujourd'hui c'est différent. L'homme en face de moi à l'air bien plus tendu que je l'aurais été à sa place. Il n'a pas l'air très à l'aise, pourtant quand il me parle de son travail, je sens qu'il est passionné. Il a l'air de se détendre un peu. Tous les gestes sont importants, je le ne quitte pas des yeux et l'observe tandis qu'il me parle de son entreprise. Je fini par demander:

« Vous travaillez seul?»

Je lui demande parce que si c'est le cas il est évident qu'il ne pourra pas tout faire. Son entreprise est un gros projets et si certains ont la capacité de tout gérer ça reste très rare. Être commercial et programmeur ce n'est pas le même programme. Je le sais bien, si mes commerciaux n'étaient pas là ce serait sûrement différent. Je poursuis donc histoire qu'il comprenne ce que je souhaite lui proposer :

« Parce que si vous acceptez de travailler pour Harlow Industry et de nous donner du temps et un peu de vos compétences, je peux peut-être faire quelque chose pour vous et vous aider dans votre projet. Votre société resterais entièrement la votre évidement. Je souhaiterais simplement que vous voir contribuer à notre projet en même temps. J'ai beaucoup apprécier votre travail du peu que j'en ai vu du moins.»

Je sais que je prend un gros risque, mais je sais aussi que je ne me trompe pas. Ce type à tout fait seul pour monter sa boîte, ce serait bête de le laisser s'enliser. Je suis presque certain qu'il ne serait pas contre avoir un travail ici en même temps de continuer sa société. Généralement mes entretient ne se déroulent pas comme ça, mais ça fait un moment que je connais son dossier et je tenais à le voir, histoire de vérifier mon ressenti et ce que j'entends me convient. Mon père aussi faisait comme ça, c'était plus simple pour lui d'avoir déjà une idée de la personne qu'il voulait. Il engageait des recruteurs qui sillonnait l’Angleterre et parfois le monde pour ne choisir que les personnes qu'il désirait. De temps en temps il avait de belles surprises en prenant des risques ou en laissant une chance à des personnes auxquelles il n'aurait pas pensé. J'espère en tout cas que ce monsieur Machlahan acceptera ma proposition.
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() message posté Mer 31 Aoû 2016 - 19:40 par Invité
J'ai évidemment aucune idée du fait que ça soit le premier entretien qu'il fait passer seul. A vrai dire, ça ne m'effleure pas l'esprit une seconde, et tout au contraire, j'ai beau en avoir passé un paquet à présent, je suis toujours aussi tendu, à chaque fois un peu plus, même, j'ai l'impression. C'est toujours une épreuve, qui me semble terriblement insurmontable avant de me lancer, que j'ai le sentiment de foirer total pendant que j'y suis, et que je suis persuadé d'avoir lamentablement échoué à peine j'ai passé la porte dans l'autre sens... Et vu les maigres résultats obtenus à ce jour, je me fais pas vraiment d'illusion quant au fait que mon ressenti soit pas complètement faux en soi...

« Vous travaillez seul ? »

La question me laisse un peu sans voix, comme je ne sais pas du tout où il veut en venir, ni, en conséquence, quelle réponse serait attendue. Et comme je suis en train de me poser mille questions sur la meilleure façon de répondre à ça - sachant de toute façon que je n'ai aucune capacité à mentir et que donc, la réponse est oui pour l'instant, en gros - il reprend la parole, ce qui, quelque part, me soulage un peu.

« Parce que si vous acceptez de travailler pour Harlow Industry et de nous donner du temps et un peu de vos compétences, je peux peut-être faire quelque chose pour vous et vous aider dans votre projet. »

Moment de doute comme on m'a déjà fait ce genre de speech avant de purement et simplement me proposer de racheter ma boîte ce qui n'est pas du tout mon but - même si je vais peut-être finir par n'avoir guère de choix que de mettre la clef sous la porte si je continue à faire chou blanc.

« Votre société resterait entièrement la vôtre évidement. Je souhaiterais simplement vous voir contribuer à notre projet en même temps. J'ai beaucoup apprécié votre travail, du peu que j'en ai vu du moins. »

Je reste sans voix une seconde, le temps que l'information se fraie un chemin jusqu'à mon cerveau. Sérieusement ? Il est vraiment en train de dire ça, là ? Je suis littéralement sur les fesses.

« Vous êtes... vraiment en train de me proposer un partenariat ?... »

L'incrédulité s'entend certainement dans ma voix, parce que, clairement, je n'en reviens pas. Si je comprends bien - et je n'arrive donc pas vraiment à y croire - Mr Harlow est en train de me proposer un échange de bons procédés, si on peut dire. Erin Games travaille pour Harlow Industry, Harlow Industry travaille pour Erin Games. Avec, même, plutôt. J'en crois pas mes oreilles, et, clairement, j'ai besoin de l'entendre dire à nouveau, je crois. J'ai fait quoi pour qu'il m'accorde autant de crédit en fait ? Non parce que des boîtes qui ont vu mon travail - ce que j'ai pu leur en montrer jusque-là en tout cas - il y en a un paquet, mais malgré mes efforts, ça n'a jamais donné envie à personne de s'investir. Une petite boîte comme la mienne, qui n'a encore rien fait de concret, tout le monde s'en fiche... Alors pourquoi pas lui ? Les yeux ronds, j'attends sa réponse, mais la mienne ne fait pas l'ombre d'un doute : bien sûr que je veux travailler avec eux ! Il faudra voir les termes de ce partenariat, mais comment je pourrais refuser ça ?

« Enfin... Pour répondre à votre question, malheureusement oui, pour le moment... C'est bien pour ça que je suis là aujourd'hui à vrai dire... Je sais quels sont mes points forts et mes points faibles, et clairement, la programmation et la vente, ce n'est pas mon domaine, au contraire du graphisme et de la gestion... »

Ca serait de belles phrases si je parvenais à les prononcer avec plus d'assurance. Mais ça n'est pas le cas, ce qui confirme, donc, que la vente - qui demande énormément de confiance en soi - n'est vraiment pas mon domaine...
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() message posté Dim 4 Sep 2016 - 17:42 par Invité
Il a l'air surpris par ma proposition, pourtant ce n'est pas une blague. Je n'ai pas l'habitude de faire des blagues de cette ampleur. Ce serait trop cruel. Il est tombé au bon moment, il ne s'y attendait sans doute pas, mais je vois en lui un certain potentiel. Le fait qu'il soit timide s'oubliera avec le temps. Je suis persuadé qu'il va prendre de l'assurance.

« Oui, vraiment. C'est ce que j'aimerais. Mon père avait l'intention d'étendre la société. Il n'était pas contre l'idée de la diversification, mais je vais avoir besoin de personnes comme vous. Si je peux en plus vous être utile pour votre propre société vous serez tout aussi gagnant. Évidement tout ceci sera contracté par écrit si vous acceptez. Je veux surtout que vous fassiez vos preuves, vous avez toutes les compétences d'après votre cv. Il ne reste plus qu'à me le prouver.»

Je peux comprendre au fond qu'il soit étonné, ce n'est pas tous les jours qu'il doit entendre ce genre de discours, mais je veux faire les choses en grand. Je dois continuer le travail de mon père et il laissait une chance à tout le monde. Je suis pareil, je ne veux pas passer devant une si belle opportunité. Il y a sans doute énormément d'autres graphiste mais c'est lui que je veux. Ce n'est pas d'aujourd'hui que je regarde son travail. Je ne prend jamais une décision sans y avoir réfléchis.

« Ne vous en faites pas. On ne peut pas être bon partout, nous sommes tous humains et nous avons tous nos domaines de compétences mais si nous les assemblons alors nous pourrons faire de grandes choses, j'en suis persuadé.»

Je lui souris espérant réellement le convaincre. J'ai eu d'autres candidats pour le poste avant lui, mais aucun d'eux ne m'a vraiment convaincu. J'espère que se sera différent avec lui.

« Évidement j'aimerais vous prendre d'abord à l'essaie si vous êtes d'accord.»

Je ne prend pas de risques, il faut toujours une période d’essai, il s'avère parfois que je mise sur les mauvaises personnes aussi, c'est déjà arrivé, forte heureusement ce n'est pas souvent arrivé et ça n'a pas eu de conséquences dramatiques. Il y a toujours des enjeux lorsqu'on on fait confiance à quelqu'un que l'on ne connaît pas, ce sont les risques du métier, quelque soit le métier il y a des risques, quelques soit nos choix il y a des risques il paraît que ça fait parti de la vie. J'ai posé mes coudes sur la table et entrelacé mes doigts en entendant sa réponse, tout en l'observant, chaque geste est important dans un entretient. Il doit sûrement se demander à qui il a à faire, mais à vrai dire ce n'est pas important, c'est moi après tout qui ai les cartes en main et d'ailleurs j'ai encore quelques questions à lui poser, je poursuis donc :

« J'ai encore quelques questions à vous poser. J'ai remarqué qu'il y avait une période où vous n'avez pas travaillé, vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé durant cette période? »

Je me dois malheureusement de poser ce genre de questions. J'ai besoin de tout savoir sur mes futur employés.
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() message posté Mar 4 Oct 2016 - 12:39 par Invité
Bien sûr que je suis surpris... C'est pas comme si c'était courant qu'on fasse ainsi confiance à un parfait inconnu dans le milieu, à un mec aussi peu confiant d'ailleurs que je le suis, là, en face de lui. C'était quoi ce dicton, déjà ? Un truc du genre que ce qui était triste, c'était que les ignorants étaient plein de certitudes, et les gens intelligents plein de doutes, je crois. Résultat, on fait confiance à ceux qui ont l'air de savoir ce qu'ils font, pas à ceux qui le savent réellement. Dans la vie de tous les jours, c'est une plaie que de ne pas être confiant, que d'avoir des doutes sur tout et n'importe quoi en permanence. Les gens vous prennent facilement pour un abruti fini, vous pourriez être le meilleur expert dans le domaine que ça n'y changerait rien. Alors oui, je suis surpris, ça se voit sur ma tronche, dans mon ton de voix, mon attitude. Et même si j'essaie de me reprendre, c'est déjà trop tard à vrai dire.

« Oui, vraiment. C'est ce que j'aimerais. Mon père avait l'intention d'étendre la société. Il n'était pas contre l'idée de la diversification, mais je vais avoir besoin de personnes comme vous. Si je peux en plus vous être utile pour votre propre société vous serez tout aussi gagnant. Évidement tout ceci sera contracté par écrit si vous acceptez. Je veux surtout que vous fassiez vos preuves, vous avez toutes les compétences d'après votre CV. Il ne reste plus qu'à me le prouver. »

C'est là que le bat blesse. Il veut que je lui prouve, d'accord, mais si c'est une démonstration là, maintenant, en face de lui, je vais être dans les choux total, parce qu'il y a déjà une bonne demi-heure que j'ai perdu tous mes moyens. En revanche, si c'est dans le confort de mon bureau, je ne doute pas que je puisse être capable de lui montrer ce que je sais faire...

J'en reviens quand même pas qu'il me propose un tel partenariat. Enfin comme il dit, ça va être contractualisé, et il faudra évidemment que je me penche sur le détail du contrat - et ça, ça va, je sais que je saurais lire entre les lignes, tant que j'ai le temps de le faire à tête reposée - mais ça n'empêche...

« Ne vous en faites pas. On ne peut pas être bon partout, nous sommes tous humains et nous avons tous nos domaines de compétences mais si nous les assemblons alors nous pourrons faire de grandes choses, j'en suis persuadé.
- Sincèrement, je ne sais pas quoi dire... »


Des discours de ce type, on n'en entend combien dans le milieu professionnel, hein ?

« Évidement j'aimerais vous prendre d'abord à l'essai si vous êtes d'accord.
- Le contraire eût été étonnant... »


Et un peu inconscient à vrai dire. N'importe quel patron de boîte en aurait fait autant, moi-même y compris, d'ailleurs.

« Je crois que j'aurais été d'autant plus méfiant si ça n'avait pas été le cas. »

Ca aurait été très bizarre qu'il n'y ait pas cette condition, et je crois que j'aurais certainement refusé l'offre. Mais là, sincèrement, je ne vois réellement aucune raison de le faire. Je verrai bien la teneur du contrat qu'il propose quand il sera rédigé, de toute façon.

« Vous imaginez bien qu'une opportunité pareille, ça ne se refuse pas. »

Je suis toujours pas super à l'aise, ça se saurait si je pouvais être en confiance dans l'instant comme ça, mais je crois que l'enthousiasme que je ressens au fond - après tout, bosser avec cette boîte, c'est clairement le rêve quoi ! - se ressent malgré tout. Même si je me sens scruté de toute part comme il me dévisage, les doigt entrelacés devant son visage et que ça me perturbe légèrement. Et le couperet ne tarde d'ailleurs pas à tomber...

« J'ai encore quelques questions à vous poser. J'ai remarqué qu'il y avait une période où vous n'avez pas travaillé, vous pouvez m'expliquer ce qu'il s'est passé durant cette période ? »

Nous y voilà. C'est le sujet sur lequel je me rétame systématiquement, même quand ça se passe relativement bien auparavant - ce qui est loin d'être systématiquement le cas. Un soupir, une main nerveuse dans mes cheveux, je cherche mes mots, même si je n'ai aucune intention de mentir - de toute façon, ça finirait par se savoir, et ça serait pire encore s'il apprenait la vérité par la suite par des moyens détournés. Ca doit se sentir dans mon ton de voix que je suis pas à l'aise une seconde, peut-être encore moins qu'au début de notre entretien.

« Disons que... C'était pas la période la plus reluisante de ma vie... »

Est-ce qu'il y en a seulement eu une ? Hum...

« J'ai eu des soucis personnels avant cette période... que je n'ai pas vraiment réussi à gérer et... S'il y a un vide pendant tous ces mois, c'est que... et bien... j'étais en cure... de désintoxication... donc pas vraiment capable de travailler... »

Je peux pas m'empêcher de baisser le regard comme un enfant pris en faute. C'est un peu ce que je ressens, à vrai dire. C'était une connerie monumentale, mais c'était pas vraiment la première fois que je touchais le fond non plus. Je peux pas revenir en arrière, et à vrai dire aujourd'hui, je sais pas si je le voudrais réellement, parce que je n'aurais pas rencontré Stan sans ça. Et même si c'est toujours difficile de faire face aux regards désapprobateurs, la preuve étant que je ne croise d'ailleurs plus celui de Mr Harlow, s'il y a bien une chose que je n'ai aucune envie de renier, c'est ma relation avec mon compagnon d'infortune...
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() message posté Sam 8 Oct 2016 - 12:59 par Invité
Il a l'air tellement surpris. On dirait qu'il ne croit pas un mot de ce que je lui raconte et je peux le comprendre, mais c'est fou de ne pas avoir confiance en soit à ce point-là. Pourtant ça aussi je peux le comprendre, à une époque j'étais le même. Je ne croyais pas en moi, du moins pas à fond et puis j'ai grandi, mais lui semble un peu plus âgé que moi et il a du se passer quelque chose dans sa vie qui a brisé sa confiance. C'est toujours comme ça que sa se passe. Lorsqu'il me répondit qu'il ne savait pas quoi dire je lui ai lancé avec un sourire :

« Dites oui.»

Ça ne l'engageait à rien d'essayer. Il pourrait montrer ses talents et dans le meilleur des cas il serait pris, dans le pire je garderais son cv, mais quelque chose me disait que je pouvais croire qu'il avait du talent et qu'il avait quelque chose à faire ici. J'ai acquiescé avec un sourire quand il a fini par accepter ma proposition. Il est vrai qu'une occasion pareille ne se refusait pas. Il n'avait pas du en avoir beaucoup à voir sa tête. Je lui avais alors demandé ce qu'il avait fait pendant sa période de blanc. Il a eut l'air de se décomposer encore plus. Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'avoue qu'il était en désintoxication. Je me sens un peu idiot de remuer tout ça. Ça ne doit pas être facile et je vois bien qu'il n'en est pas très fier. Je lui alors dit :

« Le principale c'est que vous en soyez sorti. La vie n'est pas un long fleuve tranquille mais vous êtes là et ça me suffit. Je n'ai pas besoin de savoir toute votre vie, juste de savoir de quoi vous êtes capable. Le reste ça vous regarde.»

Je sais trop bien ce que c'est que d'avoir des soucis personnels, j'en ai eu aussi alors je sais comment il se sent et je n'ai pas envie de remuer le couteau dans la plaie.

« La semaine prochaine ça vous va pour commencer l'essaie?»


Je ne voulais pas le décourager, c'était même plutôt le contraire. Je souhaitais avant tout l'encourager et le faire un peu sortir de sa coquille. Il me fait penser un peu à moi, je me revois après ma tentative de suicide. J'étais comme lui, je n'avais pas confiance et puis on m'a accorder une seconde chance et j'ai compris qu'on ne pouvait pas abandonner notre vie sous prétexte que ça allait mal. J'ai appris de mes erreurs et aujourd'hui je suis là, alors certes la vie me fais parfois encore des coups de putes, soyons honnêtes, mais je ne serais pas là s'il n'y avait pas eu tout ça. Tout le monde à droit à une seconde chance.
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() message posté Dim 1 Jan 2017 - 16:15 par Invité
Bien sûr que je  suis surpris, tout le monde n'accorde pas sa confiance ainsi, ni dans la vie personnelle, ni, et surtout, dans la vie professionnelle. Alors qu'on m'offre une telle opportunité, sincèrement, j'en reste sans voix. Je suppose qu'il y a des tas de gens qui trouveraient des tas de choses à répondre, mais je me retrouve tout penaud à pas savoir quoi répondre - faut dire que je m'étais plutôt attendu à un énième refus.

« Dites oui. »

J'ai esquissé un sourire en réponse au sien.

« Oui, bien sûr ! Evidemment ! »

Même si j'ai des réserves de peur de me faire avoir, c'est une trop belle aubaine pour que je parvienne à rester stoïque. Calme ta joie, Ki, on dirait un môme, et t'as clairement passé l'âge. Et c'est le meilleur moyen de se retrouver avec un bel ascenseur émotionnel et... Et bah voilà : la question qui tue, et après l'euphorie difficilement contenue, je me retrouve à expérimenter le plus profond des embarras comme on aborde ma cure de désintox, et que je me refuse à l'idée de mentir sur mon cv. Et comme en général - enfin pour les rares fois où j'ai pu en arriver là - c'est le truc qui fout tout en l'air, je suis presque prêt à prendre mes affaires pour vider les lieux quand Mr Harlowe reprend la parole.

« Le principal c'est que vous en soyez sorti. La vie n'est pas un long fleuve tranquille mais vous êtes là et ça me suffit. Je n'ai pas besoin de savoir toute votre vie, juste de savoir de quoi vous êtes capable. Le reste ça vous regarde. »

Wow. Une nouvelle fois, je reste bouche bée. C'est la première fois qu'un potentiel collaborateur se montre aussi compréhensif. Je me demande encore un peu si je suis pas en train de rêver, d'autant plus quand il demande encore :

« La semaine prochaine ça vous va pour commencer l'essai ?
- Quand vous voulez. »

Demain même s'il fallait. Mais la semaine qui vient, c'est parfait. Et je crois que je peux ramener une bouteille de Champomy (on fait ce qu'on peut...) pour fêter ça, parce que c'est franchement une occasion inespérée, et je suis d'ores et déjà impatient de l'annoncer à Stan. Je suis tellement euphorique que je pose même pas les questions pratiques de rémunération, horaires ou quoi, en fait, je me rends parfaitement compte que je serais prêt à accepter presque n'importe quelle condition, même si je me suis promis de me faire violence pour pas descendre en dessous du seuil de mes facturations freelance niveau tarifs pour pas complètement me brader. Je suis juste pressé de lire et signer le contrat, et de commencer. Je dois faire mes preuves, je sais bien, mais ça je sais que j'en suis capable : la partie technique et artistique, c'est ce qui fonctionne bien, et j'ai bien l'intention de le montrer. Dès lundi, donc.
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