"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici In the night whispers are fighting(enzo) 2979874845 In the night whispers are fighting(enzo) 1973890357
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In the night whispers are fighting(enzo)

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Maxime S. Monroe
Maxime S. Monroe
J'aurai tout fait jusqu'à m'en étouffer.
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() message posté Lun 28 Nov 2016 - 23:11 par Maxime S. Monroe
In the night whispers are fighting
Shiraz & Enzo

A contre coeur, j'avais laissé Tancredi à l'appartement. Je refusais toujours que notre histoire se sache. Je voulais le protéger de notre passé, de moi, des médias. Alors je le gardais à distance, séparant distinctement ma vie amoureuse de mon travail. Un chef décorateur de la série Believe organisait une soirée ce soir, en plein Shoreditch. Je devais m'y rendre et passer une bonne soirée en sa compagnie. Le cinéma était fait de réseaux, de contact, et même si certaines amitiés étaient sincères, il y avait toujours un certain calcul à faire. Aller à ces soirées, c'était faire perpétuer le lien. C'était un numéro en plus dans le répertoire. Et cela nous servait, dans les deux sens. Alors, après l'avoir embrassé tendrement, je quittais l'appartement. Larry et Jack m'attendaient en bas, dans la voiture noire. Je montais, les saluais et s'en suivit un court trajet. La voiture n'était jamais silencieuse. Les garçons avait toujours un sujet de conversation. Ce soir, c'était le l'élection de Trump le sujet. Au bout de quelques minutes de débat, j'arrivai à destination. Je saluais mes deux grands gaillards et entrais dans l'immeuble. Bientôt j'entendis les basses de la musique. Je sonnais et mon ami vint m'ouvrir. Je le saluais et pénétrais dans l'appartement enfumé et éclairé de projecteurs colorés. C'était la grosse teuf. Je commençais à discuter avec quelques personnes, puis d'autres. Tenant toujours un verre dans une de mes mains, une clope dans l'autre. C'était un rituel pendant les soirées. Je souriais, du moins je faisais semblant de sourire. La vérité, c'est que je ne m'amusais pas.Je ne m'amusais plus sans Tancredi. J'avais besoin de partager cette vie avec lui, j'avais besoin que nous cessions de vivre cachés. Mais j'avais peur qu'ils finissent par découvrir pour Cape Town. Je ne voulais pas que les médas s'emparent de notre histoire, qu'ils l'accusent de violeur. Je ne voulais pas que notre amour soit déformé. Ce n'était pas ça, c'était différent. Ca avait été un problème de communication. Il n'avait pas compris, il avait juste voulu m'aimer. Et moi, trop défoncée, je n'avais rien fait. Impuissante. Incapable. D'un battement de cils, je chassais ces pensées de mon esprit et me reconcentrais sur la soirée. L'alcool commençait à monter, ma vue à se brouiller. C'est dingue à quel point tout semble abstrait lorsqu'on est bourré. On ne voit les choses que les unes après les autres. Et le lendemain, lorsqu'on essaye d'y repenser, seuls quelques flashs reviennent, comme si nous avions gardé les yeux fermés la plupart du temps. Je sens mes membres mous, j'avance doucement, me dirige jusqu'au balcon et sors ma boite magique. Je roule tranquillement mon joint, puis finis par l'allumer. Je ferme les yeux. Un peu d'air frais soulage les poumons. Un garçon vient alors s'appuyer sur la rembarde à côté de moi. Il allume une cigarette. Je soupire. Il tourne alors la tête vers moi et je lui adresse un sourire. « [color=#660033Salut![/color] » S'en suit un long silence, pendant lequel nous regardons l'horizon, les néons dorés de la ville. Je finis par me tourner vers lui, et par tendre ma main : « Moi c'est Max! » Quitte à s'ennuyer, autant s'ennuyer à deux.
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() message posté Jeu 1 Déc 2016 - 16:16 par Invité

Ce soir t’as été invité à une super soirée chez un pote à toi. Un type que tu as rencontré alors que tu passais ta soirée dans une boîte de nuit branché de Londres dans le quartier de Soho. Tu n’avais pas trouvé chaussure à ton pied ce soir là et pour cause, ce n’était pas exclusivement une soirée gay. Tu avais mal fait ton calcul, mais tu en étais sorti avec le facebook d’un type super cool avec qui vous aviez parlé de tout et de rien autour de plusieurs verres. Ton gaydar t’avais dit qu’il n’y avait rien à espérer de ce côté là avec ce type, ça n’a empêcher que tu as passé une très bonne soirée avec lui. Quelques jours plus tard tu étais invité via un event facebook, à une soirée qu’il organisait chez lui. Vu la liste d’invité ça allait être une grosse soirée avec énormément de monde. Ca t’as un peu intimidé au début et puis comme tu n’avais rien de prévu ce soir tu as décidé de t’y rendre.

Tu as eu du mal à trouver ton chemin, ce n’est pas un coin de la ville où tu squattes et ton téléphone a décidé de déconner ce soir. Il ne capte pas bien internet et tu ne peux pas utiliser le GPS avec l’adresse pour mieux te guider. C’est après avoir fait trois fois le tour du quartier que tu trouves enfin la bonne rue. Au moins une chose est sûr, tu n’allais pas être le premier à la soirée. L’heure de début était 21h et lorsque tu arrives sur place il est la demi passé. Une fois à l’intérieur on t’ouvres la porte et tu dis bonsoir, sauf que tu ne connais personne et que ton pote n’est pas en vu. Tu entres et tu enlèves ta veste. Tu fais un peu le tour du propriétaire, il y a du monde partout, comme quoi les gens sont à l’heure ici. Tu fais un détour vers le coin boisson et tu te prends un verre de bière. Les gens ont l’air de tous se connaître et tu essaies de t’incruster dans un groupe de gens sauf qu’ils te calculent pas. Sympa. Tu vois enfin l’hôte et tu vas lui dire bonjour. Vous discutez quelques minutes puis il s’excuse et file ailleurs. Tu soupires un peu et tu décides de sortir prendre l’air. Tu sens que tu ne vas pas rester longtemps ici. Quelqu’un se trouve déjà sur le balcon alors que tu allumes ta clope. La jeune fille te dit bonsoir et tu fais de même.

« Salut. »

Tu regardes la vue qui est pas mal. La fille se présente et tu serres sa main car tu es un type poli.

« Enzo. Enchanté. T’es la première personne qui me prête un peu d’attention ce soir. C’était pas terrible là bas dedans. »

Tu ris un peu suite à ta révélation. Peut être que la soirée n’allait pas être si mal au final. Max a l’air cool. Maintenant que tu es plus prêt d’elle tu peux sentir l’odeur de l’herbe.

« C’est pas une clope que tu fumes toi. »

Tu as déjà fumé des joints mais tu n’es pas un grand consommateur. T’es plutôt un sage comme genre de mec.


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Maxime S. Monroe
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() message posté Dim 18 Déc 2016 - 14:53 par Maxime S. Monroe
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Shiraz & Enzo

Je venais d'avoix vingt-trois ans. Vingt trois ans, et dans deux ans, j'en aurai vingt-cinq. J'avais vécu environ un tiers de mon existence, et pourtant, je n'avais toujours rien accompli. J'avais dédié mes premières années dans ma réussite artistique et professionnelle, mais j'avais laissé le relationnel de côté. Je ne voulais pas d'enfants, je ne voulais pas entendre parler de mariage, je ne voulais pas tout cela. J'étais toujours obnibulée par ma relation avec Tancredi. Il n'y avait que lui qui comptait, que lui qui importait. Et je m'en voulais de penser ainsi, je m'en voulais de l'aimer autant car il me mènerait à ma perte, un jour. J'avais trouvé l'amour de ma vie, l'avais perdu, rejeté, puis retrouvé. Mais il manquait encore quelque chose. Quelque chose pour que je ne regrette pas mes années passées. Quelque chose pour que je continue d'avancer. Quelque chose. J'attirais le joint à mes lèvres. Un garçon est à côté de moi, alors je lui adresse la parole, et me présente. Il serre ma main et je lui souris. Il a l'air de se faire chier, et je comprends. Les gens, dans ce genre de soirées, font marcher les relations. Ils en oublient les autres, ceux qui "n'apportent" rien dans la quête sociale. Je soupire à ses mots et crache la fumée. « Non c'est toujours comme ça. La plupart des gens présents font marcher les relations malheureusement... » Parfois, je fais partie de ces gens. Le monde de la célébrité était enviable, mais il était composé de failles, de manipulations et des calculs. Je faisais partie des célébrités dont le cercle intime était composé de gens d'ailleurs. D'amis de lycée, d'enfance, de la famille. Pourtant, j'avais dans mon carnet certains contacs professionnels, que je me plaisais à voir régulièrement. Mais ce n'était pas la même chose, ce n'était pas le même rapport. Je me reconcentre sur Enzo et ris. Je regarde mon joint et tend la main vers lui. « En effet, tu veux tirer? » Cela faisait des années que je fumais. Mon premier joint, je l'avais fumé un jour de Noël, en compagnie de mon cousin Zola. Nous avions réunis tous les éléments nécessaires, et nous étions appliqués à rouler quelque chose de potable. Mais l'odeur de la fumée était rapidement arrivée aux narines de nos parents, et nous avions été punis de cadeaux. Ces derniers étaient arrivés avec un mois de retard. Nous étions tous deux passés à plus fort. La coke. L'héroîne même. LSD. MDMA. J'avais tout essayé, car je voulais tout essayer. J'avais essayé et n'avais pas supporté. La drogue avait pris le dessus sur mon être. Et j'avais arrêté. Mais le joint, j'étais incapable d'arrêter. C'était la douceur du matin, l'assomoir du soir. L'accompagnateur du jour. L'ami de la nuit. Je levais les yeux vers l'horizon. La Tamise brillait sous les néons des lampadaires. « T'es un ami James? Le chef déco. » Je le regardais alors et me tournais pour regarder l'organisateur de la soirée, déjà torse nu et bourré. Je lâchais un rire. Je l'aimais bien ce James, professionnel mais toujours adolescent. Il parvenait, en une soirée, à faire des affaires et obtenir des rendez-vous, mais aussi à finir sans dessus dessous et à animer de grosses soirées. Mais ça ne m'amusait plus. J'avais veillit, j'avais mûri. J'avais besoin d'être entourée des gens que j'aimais.
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() message posté Jeu 22 Déc 2016 - 15:55 par Invité

Elle n’est pas surprise par l’ambiance à l’intérieur de cette appart’. Tu te demandes pourquoi elle est venue si c’est pour s’éclipser dehors. Peut être que ce genre de soirée lui plaisait après tout. Il y a des gens qui sont plutôt solitaire dans la vie. Tu lui parles de son joint et elle te propose de tirer une latte. Tu hésites et puis tu acceptes. Après tout tu n’es pas venu en vélo, tu pourras rentrer sans encombre en métro avec un peu de drogue dans ton sang. Ca allait peut être faire en sorte que la soirée se passe un peu plus facilement, même si tu penses ne pas rester bien longtemps.

« Merci ! »

Tu prends le joint et tu tires une bouffé. Ca te fait un peu tousser, après tout tu n’es pas un gros fumeur et ce joint est assez corsé d’après toi. Tu n’as vraiment pas l’habitude. Tu lui rends son joint, tu ne comptes pas lui en gaspiller un peu plus, elle a l’air beaucoup plus habitué que toi. Tu tousses encore un peu et tu l’entends demander si tu connais James.

« Ouais James. On s’est rencontré en soirée et il m’a invité sur facebook. Ca avait l’air d’être une grosse soirée vu la liste des invités mais c’est pas ce à quoi je m’attendais. »

Tu ris un petit peu et tu te dis que c’est sûrement les effets du joint qui te sont montés à la tête.

« Toi aussi tu le connais ? Enfin, moi je le connais pas tant que ça, on a juste discuté un soir et on s’est échangé nos facebook. »

Ca fait deux fois que tu mentionnes facebook, peut être que tu veux lui faire passer un message ? Non il vaudrait mieux pas qu’elle le prenne comme ça, tu n’as pas envie de charmer une fille contre ton gré, parce que mine de rien c’est vrai qu’elle était très jolie, en tout cas de ce que tu peux voir dans la pénombre. Et puis après tout, échangé son facebook ça ne veut pas dire promesse d’une relation folle, non, c’est juste pour étendre son réseau de connaissance. Tu as plus de 1000 amis sur facebook, beaucoup de gens que tu as rencontré lors de tes voyages. Tu gardes contact au cas où tu retournerais dans leur pays un jour.

« Je saurais que la prochaine fois je ramène un pote avec moi, histoire d’avoir quelqu’un avec qui discuter. »

Tu ris légèrement, mais c’est vrai. Là t’as de la chance tu as trouvé quelqu’un d’autre qui a l’air de s’ennuyer tout autant que toi.

« T’es venue toute seule ? »

T’es déjà en train de te dire que si cette fille compte s’en aller tu t’en iras aussi.


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() message posté Lun 26 Déc 2016 - 13:09 par Maxime S. Monroe
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Je regardais Enzo tirer sur le joint. Il toussa et je grimaçais. Je chargeais plutôt bien mes joints, et peut-être aurais-je du le prévenir. Il me le rend et je le regarde en souriant. En soirée, il y a toujours un moment où je me retrouve sur le balcon, seule ou accompagnée, à regarder l'horizon, la ville de Londres illuminée par la lumière des réverbères. Je souris. Tancredi et moi nous étions embrassés pour la première fois sur la terrasse de son appartement. La première fois où j'avais eut envie de lui, envie d'envoyer foutre tous mes principes sur l'abstinance avant le mariage, c'était sur un balcon. La première fois où j'avais définitivement oublié Cape Town. Quelque part, c'était devenu une habitude de m'y rendre, car j'aimais retrouver l'ambiance de cette soirée, de cette première soirée d'amour. Notre premier regard avait été intense, perturbant. Mais nous avions mis deux ans avant de nous avouer nos sentiments, avant de faire le premier pas, alors que pourtant, c'était évident. Depuis le début. Je lâchais un soupir, pleine de nostalgie et posais mes coudes sur la rembarde en attirant le joint à mes lèvres. C'était aussi pour James qu'il était venu. Je lâchais un rire léger lorsqu'il me parla de l'invitation Facebook. James faisait rarement les choses à moitié. C'était le genre de personnes qui, soit donnait tout, ou ne donnait rien. Il était entier, ou absent. Et dans sa manière de décorer les plateau de tournage, il était minutieux. Il ne devait rien manquer, tout devait être à sa place précise. Il avait tendance à énerver, mais en vérité, moi j'admirais cette passion et cette exigence. « Ouais, non ses soirées sont toujours aussi... mouvementées. On a travaillé ensembles en fait, et on a sympathisé du coup il a voulu que je vienne ce soir et... Me voilà ! » Je levais les bras en l'air et sourais, d'un air innocent. Cela faisait deux ans que je n'appréciais plus les soirées. En réalité, j'avais toujours aimé les soirées en petit commité, entouré de mes amis, des gens qui comptaient pour moi. Ici, dans ce bel appartement, je me sentais perdue, alors que pourtant, mes repères étaient là, autour de moi. Il y avait James, il y avait Kate, l'assistante du chef décorateur, il y avait aussi J.P, l'assistant réalisateur de quelques épisodes de Believe. Ces gens, je les voyais tous les jours depuis trois ans, et pourtant, je ne me sentais pas à l'aise, je ne me sentais pas chez moi. Car ils ne comptaient pas pour moi. Enzo me demanda alors si j'étais venue seule et je hochais la tête en me positionnant face à lui, pour pouvoir mieux parler avec lui. « C'est rare que je vienne accompagnée en fait. J'essaye de protéger mon entourage de ce monde là... » Je soupirais, fronçais les sourcils et posais de nouveau les coudes sur la rembarde. Je savais que la célébrité, que les hautes classes pouvaient détruire quelqu'un, et je ne voulais pas que mes amis souffrent de ma célébrité. Peut-être avais-je tord de les priver de tout cela, mais j'étais convaincue du contraire. Les médias s'emparaient très vite des affaires, et les déformaient. C'était les condamner que de les exposer, et je tenais à ce qu'ils gardent un contrôle sur leur vie comme je tentais de garder le contrôle sur la mienne.
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() message posté Mar 27 Déc 2016 - 19:35 par Invité

Tu hoches la tête quand elle t’explique la raison de sa venue à la soirée. Ils ont donc bossé ensemble. Elle a l’air d’être au courant du genre de soirée que c’est, peut être était elle un peu obligé de venir dans le cadre de son boulot. Tu ne sais pas trop, mais elle n’a pas l’air de profiter de la soirée avec toutes les autres convives à l’intérieur. Elle te fait sourire quand elle lève les bras au ciel. Elle est vraiment mignonne cette fille pour ce que tu peux voir d’elle. Vous seriez peut être mieux à l’intérieur au chaud. Maintenant que tu as trouvé un compagnon pour discuter. Toutefois peut être que la musique serait trop forte à l’intérieur pour discuter tranquillement comme vous le faites ici. Tu lui demandes si elle est venue toute seule et t’apprends qu’elle fait plutôt gaffe à qui elle ramène à ce genre de soirée.

« Tu me rassures pas. Je me dis que j’aurai mieux fait de rester chez moi alors. »

Tu regardes l’heure sur ton portable que tu as sorti de ta poche et tu te dis que tu ne vas pas trop tarder du coup. Tu ranges ton téléphone et tu tires sur ta clope. Tu te frottes un peu le bras parce que mine de rien il fait super froid à Londres en décembre. Ca te change des températures de Venise. Tu te rends pas trop compte mais tu tires plus rapidement sur ta clope, voulant retourner à l’intérieur. Une fois ta clope terminé tu te tournes vers Max.

« Ca te dit de continuer à nous ennuyer à l’intérieur ? Ca caille dehors. »

Si elle te répond par la négative tu penses que tu rentreras chez toi après un tour au bar à l’intérieur, car tu as soif. Tu ne dis pas non pour un peu d’alcool gratuit, tu n’es pas en manque d’argent mais les choses gratuite sont toujours autant appréciées.

« Ou bien on peut aller boire un coup ailleurs. Y’a pas mal de pubs dans le coin. »

En voilà une bonne idée. Tu te dis qu’elle va penser que tu la dragues et tu comptes bien lui préciser que tu n’es pas intéressé par les filles. Ce serait même la première fois que tu avoues être homosexuel. Ce serait une grande première. C’est que peut être tu commences à te sentir bien dans tes baskets. Tu aimes bien aussi quand les choses ne sont pas ambiguës entre toi et tes copines. Tu as trop de copines en Italie qui t’apprécies et qui voudraient être plus que simples amis avec toi. Tu ne sais plus comment leur faire comprendre que tu n’es pas intéressé. Tu as eu une belle excuse quand tu as décidé de partir vivre à Londres pour un an. Ca a coupé court l’envie aux filles de te faire la cours.

« Je te paie un verre ? »

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Je m'étais attendu à pire comme soirée. Parfois, je décidais de rentrer alors que l'ambiance était au rendez-vous. Ils étaient mes amis, mon quotidien. Mais il manquait quelque chose, quelque chose qu'ils étaient incapables de me donner. J'étais lasse, blasée de cette vie qui ne s'arrêtait plus depuis des années. C'était la même routine. Les tournages, les interviews, les séances photos, et les soirées. Parfois, je voulais tout simplement rester chez moi. Ne pas ouvrir les volets, rester dans le noir et en petite culotte. Je voulais dévorer chaque livre de ma bibliothèque, manger des gros kebabs dans mon lit et regarder des émissions débiles à la télévision. Mais je ne le faisais pas. Je ne le faisais pas parce que j'avais fais le choix d'être une artiste, et les artistes vivent de leur passion. Je devais donc, constemment, faire en sorte que mon succès ne s'essoufle pas, et être présente aux grandes soirées faisait partie du contrat. Je ris à la remarque d'Enzo, mais mon sourire s'effaça bien assez vite. J'aurai tellement aimé pouvoir lui dire le contraire. Mais c'était réel. Ce n'était pas ça la vie. Ici, il n'y avait place que pour l'artifice. Je ne voulais pas être un artifice. « On ne se serait jamais rencontré si tu étais resté chez toi. Tu as bien fait de venir. » Répondis-je avec un sourire et un clin d'oeil. Je tirais une nouvelle latte sur mon joint. Je sentis Enzo frissonner à mon côté, et je ne tardais pas moi non plus à grelotter sous le froid de Décembre. Je tirais un peu plus intensément sur mon joint, suivant le rythme d'Enzo. Je m'apprêtais à lui proposer de rentrer lorsqu'il m'enleva les mots de la bouche. Je souris, croisais les bras et secouais la tête. Je passais une main dans mes cheveux bruns et écrasais mon mégot contre la rembarde. Puis, je regardais autour de moi à la recherche d'un cendrier. Lorsque j'en trouvais un je relevais la tête vers Enzo. L'idée de me mêler à la foule ne me tentait guère, Je préférais l'option bar alors j'affichais un grand sourire et répondis : « Carrément! » Je m'engouffrais à l'intérieur, et rapidement, mon corps cessa de trembler. Il faisait presque trop chaud à l'intérieur. L'odeur du tabac froid et de l'alcool était mêlé dans un nuage de fumée opaque. C'était insoutenable. Je regardais mes amis et fis la bise à James. Je lui glissais quelques mots, prétextant une migraine. Il tourna les yeux vers Enzo, qui m'avait suivit et ajoutais quelques mots du genre J'tappelle, si ça part. On revient On ne reviendra pas. Mais c'était ça aussi être actrice. C'était, ne pas avoir le temps, et se faire désirer constemment. Les gens se tournèrent vers moi et je leur adressais des sourires. Tous bossaient avec moi, les autres étaient curieux de savoir ce qui se passait. C'était gênant. Alors j'accélérais le pas, récupérais mes affaires et ouvrais la porte de l'appartement. Lorsqu'on fut dehors, je pris une longue bouffée d'air et appelais l'ascenceur. Je regardais la porte, et me rappelant des mots d'Enzo je répondis : « Et j'paye mon verre, voyons! » J'affichais un grand sourire et pénétrais dans l'ascenceur. Je n'avais pas peur de cette proposition. Ce n'était pas de la drague, je n'intéressais pas Enzo, je le savais. J'avais du flair. Bientôt, l'ascenceur se retrouva au rez-de-chaussée et Enzo et moi quittions l'immeuble. Arrivés dehors, je posais les mains sur mes hanches et regardais autour de nous. « Bon bah maintenant je te laisse choisir! Une envie particulière? » Je ne connaissais les bars de cette rue, pourtant je connaissais pas mal Londres. Je pense, sans but précis, nous nous étions mis à marcher, emmitouflés dans nos manteaux et écharpes. Bientôt, nous atteignâmes la rue des bars et les néons colorés vinrent éclairer nos visages. Je regardais Enzo, dans l'attente d'un verdict.
   
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() message posté Sam 31 Déc 2016 - 22:35 par Invité

Elle a raison, vous ne vous vous seriez jamais rencontré si tu n’avais pas mis les pieds à cette soirée. Elle a l’air cool cette fille, tu as un bon feeling avec elle aux premiers abords. C’est d’ailleurs pour ça que tu lui propose autre chose que de rester simplement dehors à fumer. Tu es curieux, elle est mystérieuse. Tu espères juste qu’elle ne va pas prendre ta gentillesse pour de la drague comme c’est souvent le cas. Elle a l’air de t’apprécier car elle est contente que tu sois venu ce soir. Tu essayeras de choper son facebook avant la fin de la soirée. T’es du genre à demander facilement les facebook aux gens pour agrandir ton cercle de connaissance. Tu as plus de mille amis sur le réseau, et cela grâce aux voyages et tous les gens que tu y as rencontré. T’es bien content quand elle répond par l’affirmative à ta proposition. Elle a envie de quitter cette soirée. Au moins vous aurez fait acte de présence pendant une partie de la soirée, maintenant vous pouvez partir l’esprit tranquille. Tu la suis à l’intérieur et tu apprécies la chaleur de la maison. Tu vois qu’elle est allé vers James et tu lui fais un bref signe en guise d’au revoir. Tu as pu brièvement lui parler quand tu es arrivé mais il a rapidement été accaparé par d’autres personnes qui devaient être plus importantes que toi. Tu lui dis rapidement « à une prochaine » et tu sors de l’appartement après avoir récupérer ta veste dans l’entrée. Max dit payer son verre, tu hoches la tête.

« Si tu veux. »

Au moins c’était encore plus clair que ce n’était pas de la drague. Un mec hétéro aurait cherché à flatter la jeune fille et vouloir lui payer son verre, ou du moins tu crois. Une fois à l’extérieur tu regardes un peu autour de toi. Tu as fait le tour du pâté de maison deux fois en arrivant, tu t’es perdu. Tu te souviens d’un pub non loin au bout de la rue.

« Y’avait un pub par là. Il avait l’air un peu pourri mais ça fera l’affaire. J’ai juste envie d’une bière. On en trouveras bien là bas. »

Car tu as un peu la flemme de marcher encore dans cette fraicheur de décembre. Tu mets tes mains dans tes poches et tu avances, passant les maisons et quelques commerces qui sont tous fermés. Tu te tournes vers Max en marchant et tu lances un nouveau sujet de conversation.

« T’habites dans quel coin toi ? Moi je suis à Hammersmith pour l’instant mais je vais me chercher un autre appart’, je suis chez ma soeur pour l’instant. »

Tu marches à son allure même si tu ne dirais pas non pour aller un peu plus vite. Vous arrivez rapidement au pub auquel tu faisais références un peu plus tôt et tu entres à l’intérieur. Il n’est pas si pourri que ça, il est même plutôt classe et il y fait très bon.

« On aurait pas dit qu’il serait comme ça vu de l’extérieur. »

T’es agréablement surpris, ils ont même l’air de faire des cocktails d’après ce que tu peux voir sur un tableau écrit à la craie.

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