There is no real ending. It’s just the place where you stop the story. (Michael).

I may regret the way we ended, but I will never regret what we had. ✻✻✻ Je n’ai pas arrêté de penser à ma rencontre avec Michael ces derniers jours. À chaque fois que je repense à la façon dont celle-ci s’est terminée, je me sens mal. Avec le recul, je n’aurais pas dû me mettre en colère, pas après lui du moins. Seulement, après des années à mettre de côtés mes émotions à ce sujet, je n’ai pas réussi à me contenir face à lui. Je ne regrette pas de l’avoir revu, seulement la façon dont je me suis comportée. La surprise de le revoir, n’y a pas été étrangère non plus. Peut-être que les choses auraient pu se passer d’une autre manière, si je n’avais pas été si étonnée de le revoir ce soir-là. Peut-être. Il est aussi fort possible que les choses se seraient déroulées de la même manière. Je ne sais pas, et je ne saurais jamais de toute façon. La seule chose qui est sûr, c’est que je ne veux pas que notre dernière rencontre soit celle-ci. Pas après ce qui s’est passé, je refuse de croire que nous pouvons être qu’en mauvais terme. Je ne le déteste pas, mais Michael fait revenir trop de souvenirs douloureux pour que je puisse être moi-même en sa présence. J’ai pourtant envie d’essayer, ce qui explique pourquoi je lui ai proposé de se rejoindre au Winter Wonderland cet après-midi. L’esprit de noël peut peut-être nous aider à penser à autre chose. Nous avons à peine pu discuter la dernière fois, et je suis curieuse d’en savoir plus sur sa vie actuelle. Malheureusement, je pense qu’évoquer le passé est aussi obligatoire pour nous deux, ce qui ne me réjouis pas vraiment. Je n’ai pas envie de lui parler de ce que j’ai vécu, pour diverses raisons. J’ai néanmoins envie de faire des efforts, ne serait-ce que pour oublier mon comportement de la dernière fois. Il ne méritait pas que je passe mes nerfs sur lui. Je suis nerveuse, moins que l’autre fois cependant, ce qui est déjà une bonne chose. Je n’arrive pas à me concentrer sur quoique ce soit, du fait de le revoir d’ici peu. Je suis heureuse qu’il ait accepté de me revoir, j’ai eu peur qu’il n’en ai pas envie. J’écoute d’une oreille distraite ce que me dit Amanda, tout en essayant de ne pas trop penser à tout à l’heure. Malheureusement, ce n’est pas une brillante réussite. Je suis venue chez ma sœur dans l’espoir de penser à autre chose et que le temps passe plus vite, mais cela n’a pas eu l’effet escompter. Du tout. « Je suis désolée. Tu disais ? » J’essaie de faire un peu plus d’efforts, pour ma sœur.
Finalement, je finis par quitter la chaleur de la maison de ma jumelle, pour affronter le froid de Londres. Il ne fait plus aucun doute, que l’hiver sera bientôt là, ce qui me fait resserrer mon écharpe autour de mon cou. Je marche rapidement, pour rejoindre le métro tout en essayant de ne pas trop penser à ce qui m’attend. Je ne sais justement pas ce qui m’attend, ce qui m’angoisse sans aucun doute. Je ne sais pas comment Michael sera, s’il m’en veut pour l’autre fois, s’il est heureux de me revoir. Je suppose que comme il a accepté de me rejoindre, il ne doit pas être, trop, en colère après moi, ou peut-être que si. Je ne sais pas vraiment, il est difficile de pouvoir encore connaître son état d’esprit, après toutes ses années. Mais justement, cet après-midi, je l’espère, nous aidera à repartir du bon pied. Je n’ai pas envie d’être en mauvais termes avec lui. Comme souvent à cette période de l’année, le métro est bondé, ce qui m’oblige à rester debout tout le long du trajet, je me félicite intérieurement d’avoir opté pour le bon choix de chaussures. Après être resté coincé entre deux hommes tout le long, je suis plus qu’heureuse de sortir et de rejoindre l’air frais. J’ai donné rendez-vous à Michael au point information, pour éviter de se rater à l’entrée du parc à cause du nombre de visiteurs. Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue, et je me demande pourquoi, rien de mieux pour se mettre dans l’ambiance de Noël. Je suis presque sûre qu’Ava serait heureuse de venir, il faudrait que j’en parle avec Amanda. Maintenant que je suis sur place, je recommence à devenir nerveuse, mais déterminée à ce que cette fois-ci se passe mieux. Peut-être devrions nous nous mettre d’accord de ne pas parler de nous, de ma fausse-couche et de comment nous avons vécu cela. Pas ici, pas aujourd’hui, pas maintenant. Le mieux est encore de nous concentrer sur le présent. Peut-être une autre fois, même si je ne suis pas sûre d’avoir envie un jour d’en parler, surtout avec lui, cela ne semble être encore plus douloureux. Je le vois arriver, et ne peux m’empêcher de lui faire signe. Je suis vraiment heureuse de le voir, même si je ne suis pas sûre de pouvoir lui dire. Je ne suis pas vraiment douée pour exprimer mes sentiments, encore moins avec une personne que je n’ai pas vu depuis longtemps. Le voici désormais, en face de moi. Je me contente d’un léger sourire, avant de la saluer. « Salut. » Je ne sais pas vraiment quoi faire d’autre de toute façon.

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I may regret the way we ended, but I will never regret what we had. ✻✻✻ Je suis un peu nerveuse, le contraire aurait été étonnant, mais je suis aussi heureuse. Passé la surprise de la dernière fois, je suis contente de voir Michael. Malgré tout, il reste une personne importante dans ma vie, et ceux même s’il fait remonter beaucoup de souvenirs que j’aurais aimé ne pas me rappeler. Ce n’est pas de sa faute, c’est notre histoire qui vaut ça, mais il est vrai que c’est assez difficile de ne pas repenser à tout cela en pensant à lui. C’est pourquoi durant toutes ses années j’ai préféré le mettre de côté, ne pas penser à lui, pour éviter de souffrir. Je ne l’ai pourtant pas oublié, je ne pourrais pas, toute cette histoire a eu bien trop d’importance dans ma vie. Je préférais quand même que nous n’abordions pas le sujet, pas aujourd’hui. J’aimerais en savoir plus sur lui, et ce qu’il est devenu. Il m’a déjà un peu raconté la dernière fois, mais ce n’était que les grandes lignes, il doit y avoir beaucoup plus à dire. J’aurais aussi des choses à lui raconter, mais j’ai l’impression que tout ce que j’ai fait et ce que je suis devenue dépend de ma fausse-couche et de la fin de notre histoire. J’attends dans le froid, regardant toutes les personnes qui arrivent espérant l’apercevoir enfin. J’ai choisi un endroit populaire exprès, ainsi il me semble plus difficile d’aborder certains sujets. Et puis le Winter Wonderland est un endroit pour s’amuser, passer du bon temps en attendant Noël, et non pour se disputer. Le choix de l’endroit, n’est donc pas anodin, j’espère vraiment que nous arriverons à discuter calmement cette fois-ci. J’ai réellement envie de passer un bon moment avec lui. Je ne sais pas si nous pourrions être amis avec le temps, mais nous pouvons au moins essayé, ne serait-ce que pour aujourd’hui. Finalement, je le vois arrivé et ne peux m’empêcher de lui faire signe. Je suis un peu gênée, je ne sais pas vraiment comment lui dire bonjour, et j’ai l’impression de ne pas être la seule. Ce genre de situation n’est jamais vraiment évidente. « Salut. » Je me contente de lui sourire, n’étant pas des plus à l’aise. Je ne sais pas si c’est aussi le cas pour Michael, quelque part j’aimerais que oui, ça serait plus facile que d‘être la seule à ne pas savoir quoi faire, ou dire. « Il fait un peu froid. Winter is coming. » Sa remarque me sourire, un sourire beaucoup moins crispé que celui d’il y a trente secondes. C’est vrai qu’il fait un froid de canard, et qu’il ne manquerait plus qu’il neige pour finir de m’achever. Il n’y a plus aucun doute, l’hiver est réellement bientôt là.
« Et comme perso je dois admettre que je me gèle un peu, je te propose d'aller se prendre un petit truc chaud. Une crêpe ou une gaufre, je n'ai pas eu le temps de prendre mon goûter en plus... » Je ne sais pas s’il se rappel de mon amour pour la nourriture, où s’il propose tout simplement pour faire quelque-chose, mais dans les deux cas je ne peux pas refuser. Et puis au moins si nous ne trouvons rien à dire, il nous restera au moins quelque-chose à faire. « Ça te tente ? » Cela serait bien mal me connaître que de croire que je pourrais dire non, pour m’appâter il suffit de me parler de nourriture, ou mieux me proposer du chocolat. « Seulement s’il est possible d’avoir quelque-chose avec du chocolat. » Je lui adresse un sourire complice, puisque de toute évidence cela ne sera pas difficile à trouver. « Je crois qu’il doit y avoir un stand par ici, j’ai vu pas mal de personne revenir avec de la nourriture. » Tout en parlant, je lui montre de la main la direction dont je parle avant de commencer à marcher. Je suppose que de toute façon les stands de nourriture ne doivent pas manquer, et qu’il ne sera pas difficile d’en trouver un. Rapidement le silence devient gêné, ce qui n’est pas étonnant. Après tant d’années, la conversation et le reste ne peut pas revenir aussi rapidement. « Alors… Comment tu vas ? » C’est la question la plus basique qui soit, mais c’est aussi la question la plus sûre. Je ne sais pas trop de quoi nous pourrions parler tout de suite, alors autant ne pas prendre de risque. Je n’ai jamais été très douée pour engager la discussion non plus, même si je connais Michael depuis longtemps. Trop d’années se sont néanmoins écoulées pour que je sois réellement à l’aise en sa présence. Alors au attendant, je regarde les gens autour de nous, les familles, les couples, les amis qui semblent tous heureux d’être ici, malgré le froid et la nuit qui commence déjà à tomber.

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