"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici crashing through the clouds (alistoria) 2979874845 crashing through the clouds (alistoria) 1973890357
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() message posté Mer 27 Juil 2016 - 22:42 par Invité
Can I have a moment of your time? Just a single second so you see that, indeed, we'll be leaving you behind. Far across that line. Turn it up so you can hear the bells, crashing through the clouds, acid rain down the drain. We know all too well. It's a living hell — Je soupire. Encore et toujours. Je ne sais pas combien de fois j'ai soupiré cette semaine, mais si j'étais un ballon, je serais complètement dégonflé. Ma maison était dans un piteux état. J'avais passé mes journées et mes nuits à tout ranger. D'ailleurs, si vous voulez mon avis, je sais qu'ils sont passés chez moi. Ce n'est pas normal qu'il y ait autant de bordel alors que je n'étais pas là. Un an entier en Chine. La poussière avait eu le temps de s'accumuler dans cette grande maison. Je ne suis même pas sûr d'avoir le temps de finir ce grand ménage de printemps avant mon prochain départ. Certes, je pourrais engager une femme de ménage, mais pas question de laisser n'importe qui venir chez moi. Je sais très bien qu'ils sont tous contre moi et qu'ils veulent me voler mes précieux trésors. Donc non, personne ne mettra un orteil chez moi. Du moins, aucun inconnu. Je ne fais pas assez confiance aux étrangers. Quand on fait mon métier, on apprend à se méfier de tout le monde. C'est donc tout poussiéreux que je m'affale sur le canapé. J'en ai vraiment marre de dépoussiérer et balayer, c'est assez pour aujourd'hui. Le silence s'installe dans cette grande pièce. J'observe le piano que je n'avais pas vu depuis plus d'un an. La table basse qui ne recevait que peu d'invités. Voir aucun. La dernière personne qui m'avait rendu visite n'était pas resté longtemps. Cette personne, je me rappelle très bien d'elle. Je l'avais retrouvé à Rome. Puis nous avions passé une soirée magique, digne d'un conte de fées. Le retour à Londres avait été cependant très différent. Un retour à la réalité brutal, mais inévitable. Elle était venue ici dans ma maison, mais je n'avais pas vraiment pris le temps de l'écouter. Je ne lui avais pas non plus dit ce que je comptais faire. Que j'allais partir pour ne revenir qu'un an plus tard. Je n'avais rien dit de tout cela. J'avais décidé de fuir. Encore une fois. Je n'avais jamais eu l'envie ni l'idée de m'attacher à quelqu'un. Mon travail est trop risqué et je ne peux faire confiance à personne. Sauf que j'aurais voulu lui faire confiance. Malheureusement, chasser le naturel et il revient au galop. J'imagine qu'on ne peut pas vraiment changer. Pourtant, je décide de lui envoyer un message. Il y a des chances pour qu'on se recroise et je lui dois bien une explication même s'il n'y en a pas vraiment. Je lui demande simplement si on peut se voir. Je l'invite même à venir directement chez moi. Même si je n'ai pas su lui dire quoique ce soit avant de partir, j'ai assez confiance pour la laisser venir chez moi. Bon, en même temps, je ne suis pas non plus du genre à beaucoup sortir. J'envoie le message avant de me relever pour prendre une douche. Espérant que Victoria accepte, je commence à penser à ce que je pourrais bien lui dire. D'abords, je devrais sans doute m'excuser et il y avait une chose dont je voulais lui parler. Cet enfant que j'aimais retrouver. Ma vie défilée et je ne pourrais jamais trouver le repos sans savoir ce qu'il est devenu. C'est sans doute égoïste de vouloir en savoir plus, vouloir lui parler alors que ma vie n'est pas des plus stable, bien au contraire. J'éteins le robinet après avoir fini de prendre ma douche. J'ai tout de suite beaucoup moins de poussière sur moi et je suis beaucoup plus présentable. J'enfile un jean et un tee-shirt gris tout simple avant d'entendre la sonnette de la porte. J'attrape une serviette pour me sécher les cheveux avant de partir ouvrir à la personne qui attend. Victoria est devant moi et j'en perds un peu mes mots. C'était beaucoup plus simple dans ma tête. Je lui fais signe d'entrer avant de refermer la porte à triple tour derrière elle. Je me frotte rapidement la tête avec la serviette avant de la poser sur mes épaules et de me tourner vers Victoria. « Ça va ? » Après un an sans nouvelle, c'est tout ce que j'ai trouvé à dire. Heureusement, je me suis retenu de lui dire bonjour, mais quand même, je n'assure pas du tout sur ce coup-là. Je soupire face à ma bêtise. « Installe-toi, je vais faire du thé. » Dis-je en lui montrant le canapé sur lequel elle s'était déjà installé il y a un an. C'est comme-ci la scène se répétait, mais cette fois, je n'ai pas oublié qu'elle préférait le thé.
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() message posté Mar 2 Aoû 2016 - 21:20 par Invité
Sometimes we expect more from others because we would be willing to do that much for them. ✻✻✻ Les doigts de Victoria dessinaient, avec lenteur, des petits cercles sur le torse de Robin. Sa poitrine se levait et se baissait au rythme de sa respiration. Son pouls battait doucement. Ses paupières fermées s’agitaient, il devait sûrement rêver. L’index de Vicky traça la courbe parfaite de son nez, avant de retomber sur son torse. D’un point de vue extérieur, la scène pouvait paraître presque malsaine. Mais Vicky aimait le regarder dormir, elle aimait se rassurer, comme pour vérifier qu’elle n’était pas en plein rêve. Le biper de Robin sonna, le réveillant et brisant le moment. Vicky détestait ce stupide biper, il se manifestait toujours quand il ne fallait pas. Surtout le week-end. Elle le regarda se préparer et quitter la pièce. Le silence régnait, alors que Vicky se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir faire aujourd’hui. Le temps n’était pas très clément en cette fin de juillet. Le soleil se faisait timide, parfois même rare. Les nuages et le gris dominaient le ciel. C’était déprimant. Le reste de l’appartement était aussi silencieux que sa chambre. Jake n’était pas là, parti depuis des heures pour courir et travailler. Luke dormait paisiblement dans un coin de la pièce. Vicky soupira et s’installa dans le canapé. La journée défila rapidement, malgré elle. Sa mère l’avait appelé pour aller déjeuner et l’accaparer une bonne partie de l’après-midi pour l’aider à trouver de nouveaux rideaux pour le salon de la demeure familiale. Malgré les dizaines de protestes, Vicky n’avait pas réussi à trouver d’excuse suffisamment convaincante aux yeux de sa mère, pour se défaire du fardeau que représentait cette tâche. Les rideaux étaient banals à ses yeux. Ils ressemblaient presque aux anciens. Du même beige écru que les précédents. Mais elle n’y connaissait rien. La décoration n’était vraiment pas son fort. Le minimum lui suffisait. Elle avait assez vécu dans des logements différents pour se soucier vraiment peu de la déco. Son téléphone vibra dans sa main, annonçant l’arrivée d’un nouveau message. Son front son plissa quand elle lut le nom du destinataire. Alistair. Il avait disparu il y a un an, sans rien dire à personne, sans donner de nouvelles. La seule chose qu’elle avait reçue en guise de nouvelles, était une carte postale. De Chine. Il était parti en Chine, à l’autre bout du monde. Sans lui dire. Son sang n’avait fait qu’un tour quand elle l’avait appris. Elle avait bêtement pensé que quelque chose s’était passé entre eux. Quelque chose de différent. Mais c’était stupide. Sans prendre la peine de répondre à son message, elle s’excusa auprès de sa mère de l’abandonner un peu plus tôt. Cette dernière n’avait pas protesté, l’exaspération devait être évidente sur le visage de Vicky. D’un pas pressé, elle commença à arpenter les rues de Londres. Kensington n’était pas un quartier avec lequel elle était familière. Néanmoins, le GPS la guidait aisément. L’immense demeure d’Alistair se dessinait devant. Les hauts murs empêchait quiconque de voir au delà, et le portail était aussi imposant que la première fois. Son index s’écrasa contre l’interphone, et quelqu’un lui ouvrit. Elle rentra, la tête levée pour admirer la façade de la maison. La porte s’ouvrit pour révéler Alistair, les cheveux mouillés, une serviette à la main. « Ça va ? » Elle laissa échapper un rire en arquant un sourcil. Après un an, c’est tout ce qu’il trouve à dire. Vicky se pinça les lèvres, en hochant la tête. « Installe-toi, je vais faire du thé. » La scène avait un arrière goût de déjà vu. Un an auparavant, ils étaient dans la même position, la même situation. Sauf qu’il partait en Chine, et qu’il a omis de lui dire. Elle s’installa sur le canapé, croisant les jambes, et attendant sagement le retour de son hôte. La pièce n’avait pas changé. Les meubles étaient à la même place. Alistair réapparut, un plateau à la main où deux tasses étaient posées. Elle le remercia en prenant sa tasse. Elle sirota lentement, pour ne pas se brûler, avant de poser son regard dans celui d’Alistair. « Pourquoi je suis là ? Tu comptes me dire pourquoi t’as disparu ou tu comptes resté murer dans le silence ? » Lâcha-t-elle, un peu plus froidement que son ton habituel. Mais elle lui en voulait, d’avoir disparu comme ça.
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() message posté Sam 6 Aoû 2016 - 0:17 par Invité
Can I have a moment of your time? Just a single second so you see that, indeed, we'll be leaving you behind. Far across that line. Turn it up so you can hear the bells, crashing through the clouds, acid rain down the drain. We know all too well. It's a living hell — Parfois, je me demande comment seraient les choses, comment serait ma vie si je n'avais pas fait certaines choses. Peut-être que je n'aurais pas pris deux kilos si je n'avais pas mangé des pizzas trois jours d'affiler. Peut-être que je ne serais pas resté bloqué deux heures dans les embouteillages si j'avais décidé de marcher au lieu de prendre un taxi, comme à mon habitude. Et qu'est-ce qui serait arrivé si je n'étais pas parti en Chine ? Si j'étais resté à Londres. Plus j'y pense et plus ça me tracasse. Cependant, je sais que si je revenais en arrière, je referais les mêmes choix. Parce que pour moi, c'était la meilleure solution. Mon travail restera à tout jamais, ma priorité. Pourtant, je replonge dans le passé. J'ai besoin de certaines réponses et il faut que moi et Victoria, on parle. Je n'allais pas faire l'autruche jusqu'à ma mort. Et même si je repars dans quelques jours en Afrique, j'ai le temps de lui parler. Un simple message et un peu d'attente. C'est tout ce qu'il fallut avant que Victoria n'apparaisse sur le seuil de ma porte. Je lui fais signe de s'installer et je lui ramène du thé. Je n'avais pas oublié. Elle préfère le thé, même après un an loin de Londres, c'est un des détails qui m'est resté en tête. Un silence s'installe pendant que Victoria sirote son thé. Je n'ose même pas bouger. J'ai peur qu'elle me saute dessus et ne me frappe. Parce que honnêtement, on dirait que c'est ce qu'elle a envie de faire. Je me sentirais presque menacé si je n'étais pas plus effrayé par ceux qui m'observent. Puis dans un élan de courage, je tourne mon regard vers celui de Victoria. Elle me fixe et je peux déjà sentir qu'elle va me demander des explications. « Pourquoi je suis là ? Tu comptes me dire pourquoi t’as disparu ou tu comptes resté murer dans le silence ? » C'est bien ce que je disais. Je pourrais peut-être me lancer dans une carrière de médium si jamais le marché des antiquités s'effondre. Du coup, je commence à avoir les mains moites et à me demander si c'était une si bonne idée. Mon mur de silence est vachement chouette. Je me gratte le nez, comme je le fais toujours que je suis stressé, nerveux ou embarrassé. Par réflexe, je regarde autour de moi, même si je sais que je n'ai rien à craindre chez moi. C'est après un soupir que je me décide à lui répondre. « Je pensais qu'on pourrait discuter un peu. » Dis-je tout simplement en haussant les épaules. Il fallait que je me détache sentimentalement, même si c'est Victoria en face de moi. Mes émotions sont une barrière et je dois la briser pour pouvoir avancer. « Et en fait, j'étais parti en Chine pour ... faire des trucs d’archéologue. Enfin t'as du recevoir ma carte. » Parce que je lui avais quand même envoyé une carte postale. Je me disais que ça lui ferait plaisir ou que ça pourrait l'apaiser. Histoire qu'elle ne me saute pas à la gorge à mon retour. Enfin, à la base ça me semblait une bonne idée. Finalement, je crois que j'aurais dû m'abstenir. Je finis par attraper ma tasse et la boire en me tournant pour éviter le regard de Victoria. Quelques secondes s'écoulent sans qu'un mot ne soit échangé. Puis je décide de briser le silence. De toute manière, je suis plus à ça près. « Je sais que tu dois me détester, mais il fallait que je parte, maintenant, je suis de retour et je pense qu'il faut qu'on discute sérieusement et ... rapidement parce que je repars dans quelques jours. » Cette fois, je la préviens. Même si je ne pars pas aussi longtemps. Juste quelques jours, une semaine au plus. Sur ce, je me lève pour reprendre un peu d'eau chaude. Enfin, c'est surtout que ça me donne une bonne excuse pour disparaitre quelques secondes et réfléchir à ce que je pourrais dire. Je regarde l'eau bouillonner et je me dis que rien de ce que je dirais ne changera quelques choses. Il faut que j'affronte la tempête. Je ramène l'eau sur la table en lançant un petit sourire à Victoria. Je ne peux pas être en colère contre elle, même si elle décide de tout balancer par la fenêtre. De toute manière, mes antiquités sont dans une salle verrouillée, donc elle peut saccager le reste de la maison, sans soucis. Elle peut tout ravager, jamais je la haïrais.
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() message posté Dim 21 Aoû 2016 - 17:09 par Invité
Sometimes we expect more from others because we would be willing to do that much for them. ✻✻✻ Ses yeux verts olive détaillaient chaque détail du salon. Rien n’avait changé depuis un an. Les meubles étaient toujours à la même place. Le piano qui l’avait fasciné, le lustre, le tapis, le canapé. Rien n’avait bougé. Elle était même étonnée de n’y trouver aucun filet de poussière. Quelqu’un avait dû passer pour entretenir les lieux pendant l’absence d’Alistair. Il avait tellement d’argent, de toute façon, ce n’était qu’une simple broutille pour lui. Victoria n’avait jamais eu de femme de ménage, et elle n’était certainement pas une fée du logis. Elle se débrouillait comme elle pouvait, au plus grand désarroi de son frère. Sa chambre n’était qu’une pile de vêtements, d’objets, de chaussures, de sacs. Ses préférés étaient, eux, rangés soigneusement à leur place. Comme le sac que Julian lui avait offert, ou les bijoux que Robin avait précieusement choisi pour elle. Le mouvement de tête machinal du jeune homme, à droite, puis à gauche, lui rappela qu’il avait quelques soucis de paranoïa. Elle plissa le front, regardant ses gestes avant qu’il ne reporte son attention sur elle. Sa pensée sur la femme de ménage s’effaça. Il avait probablement fait le ménage lui-même, bien trop soucieux d’avoir un inconnu chez lui. Vicky ignorait le problème, ignorait qui en avait après lui et pourquoi. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle avait bien failli mourir à cause de ça. Elle pris une gorgée de son thé pour se changer les idées. S’éterniser sur le passé ne servait à rien. Alors elle lui posa la question, elle lui demanda pourquoi il l’avait fait venir ici, ce qu’il voulait. « Je pensais qu'on pourrait discuter un peu. » Elle hocha simplement la tête, posant sa tasse de thé sur la table basse en face d’elle. Son regard croisa le sien, comme pour l’encourager à continuer. « Et en fait, j'étais parti en Chine pour ... faire des trucs d’archéologue. Enfin t'as du recevoir ma carte. » Ah oui, la carte. Elle laissa échapper un rire en levant les yeux au ciel. La carte était arrivée, par surprise, un après-midi. Elle ne s’attendait pas à avoir des nouvelles d’Alistair, et encore moins par carte postale. Cette dernière était ridicule, un cliché chinois, avec au dos un message bref écrit de sa main. Cependant, une sensation de soulagement lui avait traversé le corps. Il allait bien. Pour être honnête, elle s’était imaginée le pire, mais n’avait jamais fait les démarches nécessaires pour prendre de ses nouvelles. Il avait ce côté un peu inaccessible parfois. C’est peut-être son métier qui fait ça, vu qu’il est souvent en déplacement. Ou alors c’est le fait qu’il se rende lui même inaccessible, elle l’ignorait. « Oui je l’ai reçu. Tu aurais pu au moins m’appeler, ou m’envoyer un mail. Ça mange pas de pain, tu sais. » Souffla-t-elle, un peu blessée de n’avoir reçu qu’une carte postale. Un silence inconfortable s’installa entre eux. Elle récupère sa tasse de thé pour en finir le contenu rapidement. Le liquide chaud sur sa langue l’empêche de se dire que, s’il n’était pas parti, elle ne serait peut-être pas mariée avec Robin à l’heure actuelle. Elle ne serait sûrement même pas sortie avec lui, pour commencer. Alistair finit, finalement, par briser le silence. « Je sais que tu dois me détester, mais il fallait que je parte, maintenant, je suis de retour et je pense qu'il faut qu'on discute sérieusement et...rapidement parce que je repars dans quelques jours. » Elle ne put contenir le soupire qui s’échappa d’entre ses lèvres. Et c’était reparti. Elle se revoyait, un an plus tôt. Sauf que cette fois-ci, il avait la décence de la prévenir. « Je te déteste pas Alistair. Tu veux discuter de quoi exactement ? » S’enquit-elle, croisant les jambes. « Parce que j’aurais voulu t’informer de quelque chose, moi aussi. » Lâcha-t-elle, une sorte d’appréhension s’emparant de son estomac. Elle en avait parlé avec Robin, avec son frère, avec les personnes qui comptent. C’était une envie qui lui trottait dans la tête depuis quelques temps déjà, mais elle s’était enfin décidée à faire le grand saut. Alistair méritait de savoir, malgré son comportant. Retrouver leur enfant, purement pour savoir comment il ou elle allait, le concernait. C’était son enfant, aussi. « Et tu repars pour combien de temps exactement ? » Demanda-t-elle, déjà déçue par une réponse qu’elle ignore encore
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() message posté Dim 28 Aoû 2016 - 23:37 par Invité
Can I have a moment of your time? Just a single second so you see that, indeed, we'll be leaving you behind. Far across that line. Turn it up so you can hear the bells, crashing through the clouds, acid rain down the drain. We know all too well. It's a living hell — Ma foi, j'aurais peut-être dû rester en Chine. Loin des responsabilités, très loin. J'ai jamais été très douée au niveau relation et responsabilité alors quand les deux se rencontrent et me font face, ça me fait chier. Il est beaucoup plus simple pour moi d'identifier un vase venant d'une dynastie oubliée que d'analyser et comprendre les émotions et toutes ces choses-là. Pourtant, je me retrouve ici en face de Victoria et il faut bien que je dise quelque chose. Après tout, c'est moi qui l'ai appelé. C'est moi qui lui ai demandé de venir. C'est moi et personne d'autre. Il est temps pour moi d'assumer. Enfin, à ma façon. « Oui je l’ai reçu. Tu aurais pu au moins m’appeler, ou m’envoyer un mail. Ça mange pas de pain, tu sais. » Oui, j'aurais pu, mais je suis du genre vieux jeu. J'aime envoyer des cartes et laissé des mots. « C'est que les cartes ça laisse moins de traces donc on nous retrouve moins ... enfin c'est moins risqué.» C'est sur qu'en plus de ça, avec les cartes, on me retrouve moins bien et on peut moins me traquer. Parce que je sais très bien qu'on me surveille. Bref, je préfère m'arrêter là pour que Victoria ne me prenne pas complétement pour un cinglé. Même si c'est mal parti. Autant attaqué, le sujet pour lequel je l'avais fait venir. Car même si revoir Victoria me rendait heureux en mémoire du bon vieux temps, je ne l'avais pas fait venir sans avoir une idée derrière la tête. D'ailleurs, si je n'avais rien à lui dire, je ne l'aurais probablement pas fait venir. En fait, je serais revenu sans rien, tout en disparaissant peu à peu de sa vie, jusqu'à totalement disparaitre. Ça aurait été la meilleure solution, car j'imagine que depuis elle est passé à autre chose. Je devrais faire la même chose. Passer à autre chose et poursuivre mon chemin, comme le solitaire que je suis. « Je te déteste pas Alistair. Tu veux discuter de quoi exactement ? » Je relève la tête vers elle, un peu interloquer qu'elle n'ait pas envie de m'égorger ou me taper dessus ou même me hurler ô combien je suis un idiot. Du coup, j'arrive à me détendre un peu en sachant que je ne risque pas de mourir aujourd'hui. Enfin, sans doute. « Parce que j’aurais voulu t’informer de quelque chose, moi aussi. » J'avais comme l'impression qu'on voulait parler de la même chose. En tout cas, si c'est le cas, ça évitera la gêne qu'elle aurait pu avoir si j'avais amené le sujet sur le tapis sans qu'elle ne s'y attende. « Et tu repars pour combien de temps exactement ? » Je soupire en me relevant pour regarder par la fenêtre. J'aurais juré avoir entendu quelque chose, mais je dois me faire des idées. Je tourne la tête vers Victoria sans rien ajouter pendant quelques secondes avant de finir par croiser les bras. « Une semaine, pas plus. » Dis-je en rejetant un coup d’œil par la fenêtre. Cette fois, je ne cherchais aucune personne suspecte. Non, je ne voulais tout simplement pas regarder Victoria dans les yeux. De peur de craquer, de ne plus jamais repartir. De me retrouver dépendant d'une relation qui ne reverra sans doute plus le jour. Oui, c'est bien plus simple de fermer les yeux ou de regarder ailleurs. « Bref, je voulais te parler ... tu te souviens de cet enfant ... » Commençais-je à dire tout en décroisant les bras. Victoria savait très bien de quoi je parlais. Du moins, je pense qu'elle le sait. Cependant, je n'arrivais pas à dire mon enfant. Le nôtre. Non, je ne pense pas en avoir le droit. Je n'avais jamais pris part dans son éducation et sa vie. Ça serait égoïste de ma part de le considérer comme mon enfant. « Non, c'est stupide, je n'aurais pas dû te faire venir pour ça. Tu dois avoir mieux à faire. » Voilà, je faisais marche arrière. En fait, j'avais peur de la réponse, de savoir plus que je n'étais censé savoir. L'ignorance me convient parfaitement. Pourquoi changer les choses ? De toute manière, même si j'avais des nouvelles qu'est-ce que ça changerait ? Je repartirais comme je l'ai toujours fait. Il est trop tard pour me changer ou simplement me demander de changer. Certaines choses doivent rester comme elles sont et c'est mieux ainsi. « Tu veux manger quelque chose ? » Lâchais-je d'un coup. En fait, je n'attendais même pas sa réponse que j'étais déjà parti dans la cuisine pour regarder dans les placards. Une bonne distraction. Et une tentative de fuite, de plus. C'est tellement plus simple.
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() message posté Mer 14 Sep 2016 - 11:53 par Invité
Sometimes we expect more from others because we would be willing to do that much for them. ✻✻✻ « C'est que les cartes ça laisse moins de traces donc on nous retrouve moins ... enfin c'est moins risqué. » Ses sourcils se haussèrent, frôlant presque la limite entre son cuire chevelu et le haut de son front. Elle ne devrait pas être si étonnée que ça. Alistair avait toujours été un peu…bizarre. Son obsession et sa paranoïa faisaient partie du personnage. Vicky avait longtemps cru qu’il était quelque peu dérangé, jusqu’à leur aventure à Rome. Elle n’avait jamais rien vécu d’aussi intense, en si peu de temps. Toutes les émotions possibles et imaginables avaient traversé son corps en l’espace d’une journée. Elle avait vu la mort de près, même si Alistair avait affirmé le contraire ce jour là. Le gala, la robe, l’hôtel. Tout était sorti de l’ordinaire. Elle se demandait si sa vie serait différente, s’il n’était pas partie pour la Chine. Ses doigts jouèrent machinalement avec la bague de fiançailles qu’elle portait à son annulaire. Elle lâcha un soupire, certaines questions ne méritaient pas d’être posées. « C’est sur. » Souffla-t-elle, doucement, avant d’attraper sa tasse de thé pour en boire une gorgée. La chaleur qui s’échappait de l’objet en céramique, lui réchauffait les paumes de ses mains. Son attention se reporta sur Alistair, lorsqu’il se leva pour se poster devant la fenêtre. Son regard était perdu dans l’immensité du jardin qui surplombait la demeure. La nouvelle d’un autre départ était tombée comme un coup de massue. A peine revenu, il devait déjà partir. Vicky ne saurait expliquer pourquoi ça la dérangeait tant. « Une semaine, pas plus. » Elle hocha la tête, satisfaite de sa réponse, même s’il ne le voyait pas. Un silence s’installa, alors que Victoria attendait de savoir de quoi il voulait parler. Elle voulait lui donner une chance de s’expliquer avant de parler de l’enfant qui les unissait. Il avait suffit d’une aventure d’un soir pour qu’un petit être se forme dans son ventre et voit le jour. Un soir, alors que certaines femmes, comme sa sœur, mettaient des années avant de tomber enceintes. Son attention se reporta sur le jeune homme, sur le derrière de sa tête, vu qu’il ne lui faisait toujours pas face. « Bref, je voulais te parler ... tu te souviens de cet enfant ... » Son front se plissa. Voulait-il parler de la même chose ? Son rythme cardiaque s’accéléra malgré elle. Avoir Alistair avec elle dans cette recherche changerait tout. Il avait des contacts, plus d’argent, plus de tout. Victoria n’était que Victoria. Elle se leva pour s’approcher de lui, lâchant un petit oui en même temps. Sa démarche à elle était égoïste, c’était purement pour continuer à avancer dans la vie. Mais pourquoi lui, le voulait-il ? « Non, c'est stupide, je n'aurais pas dû te faire venir pour ça. Tu dois avoir mieux à faire. » La déception l’envahit. Elle s’arrêta en plein milieu du salon, les bras croisés, les sourcils froncés. « Tu veux manger quelque chose ? » Il n’attendit pas sa réponse avant de se diriger vers la cuisine. Victoria était toujours plantée au milieu du salon, le regard perdu dans le vide. Elle soupira, avant de se diriger vers la cuisine. La maison était grande, mais heureusement pour elle, la cuisine se trouvait à proximité du salon. Elle rentra et s’adossa contre un des plans de travers en regardant Alistair. « Je suis mariée. » Lâcha-t-elle, doucement, croisant les bras au dessus de sa poitrine. « Robin veut des enfants et…moi aussi. » Lui dire tout ça était tellement inutile, mais peut-être que ça l’aiderait à comprendre. « Mais, je ne peux pas continuer d’avancer sans savoir si cet enfant…notre enfant…va bien. » Elle plongea son regard dans le sien. « J’aimerais bien le retrouver, juste pour savoir si il ou elle va bien, pas pour l’arracher à sa famille. » Ce serait cruel de faire ça, surtout qu’elle n’avait aucun le droit de le faire. En signant les papiers d’adoption, elle avait renoncé à tout ce qui touchait cet enfant de près ou de loin. C’était un sacrifice qu’elle avait accepté de faire pour lui donner une meilleure vie. Elle espérait que ce soit le cas, en tout cas. « Et je crois que c’est ce que tu veux aussi ? » S’enquit-elle.
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() message posté Ven 21 Oct 2016 - 22:13 par Invité
Can I have a moment of your time? Just a single second so you see that, indeed, we'll be leaving you behind. Far across that line. Turn it up so you can hear the bells, crashing through the clouds, acid rain down the drain. We know all too well. It's a living hell — Parfois, je me dis que les choix que je fais ne sont vraiment pas réfléchi ou du moins pas comme les gens réfléchisse. Je me retrouve même à expliquer le choix que je fais en matière de communication. Les cartes c'est beaucoup moins risqué. En plus, on peut toujours essayer de les récupérer quand on les a envoyées. Un appel ou un message, on ne l'efface pas. Et j'ai besoin d'effacer mes traces, mon existence, pour le bien de tout le monde, pas seulement le mien. « C’est sur. » J'ai comme l'impression qu'elle n'adhère pas totalement à mon choix. Certes, je l'ai sans doute vexé, mais j'ai fait de mon mieux. Au fond, je préfère qu'elle soit vexée plutôt que de devoir, venir l'identifier à la morgue. On ne sait jamais qui est sur mes talons, ils sont dangereux. Ils sont prêts à blesser toutes les personnes que je côtoie. On m'a dit que j'exagérais un peu, mais moi, je sais. Les autres, c'est eux les naïfs. Je la regarde boire son thé avant que je ne laisse échapper un petit soupire. Il n'est sans doute pas nécessaire que je lui explique tout ça. Ce n'est plus la peine. À la place, je lui explique que je vais répartir, mais il y a quelque chose dont j'aimerais lui parler. Ce fameux sujet qui avait été laissé en suspens un an plus tôt. Il faut maintenant que je me lance et que je lui dise, ce pour quoi je l'ai fait venir. J'ai l'impression que mon courage me file entre les mains. Surtout quand elle me regarde. Lui faire de la peine ou ne serait-ce que la blesser, ça me gêne. Peut-être que je n'aurais jamais dû revenir vers elle après tant d'années. Elle est bien mieux sans moi. J'ai une poisse plutôt contagieuse. Après avoir sorti ce que j'avais à dire, mon courage disparaît totalement. Du coup, je préfère me réfugier dans la cuisine en prétendant lui ramener quelque chose à manger. Sauf que je n'ai pas grand chose à manger. Pourtant, je devrais commencer à faire des réserves, il y a encore de la place dans mon bunker souterrain. On ne sait jamais quand la fin du monde aura lieu. Moi au moins, je serais préparé. Continuant à prévoir mon avenir apocalyptique, c'est à ce moment-là que Victoria décide de me rejoindre. Je fais mine de chercher de quoi manger, mais il semblerait que les seuls biscuits qui me restent se trouve dans le bunker. Il faudrait que je traverse toute la maison pour rejoindre le sous-sol et ... « Je suis mariée. » J'interromps ma pensée en écoutant sa phrase qui tombe comme un cheveu dans la soupe. En fait, j'aurais préféré qu'un cheveu tombe dans la soupe. Je serais sans doute moins choqué que présentement. « Oh ... C'est cool, félicitation. » Dis-je sans laisser transparaitre mes émotions. Parfois, ça a du bon d'être handicapé émotionnellement. « Robin veut des enfants et…moi aussi. » Je me contente de hocher la tête. Je pense comprendre où elle veut en venir. « Mais, je ne peux pas continuer d’avancer sans savoir si cet enfant…notre enfant…va bien. J’aimerais bien le retrouver, juste pour savoir si il ou elle va bien, pas pour l’arracher à sa famille. » Je la regarde, toujours sans dire un mot. Il faut que je réfléchisse, que j'analyse la situation, mais le temps me manque. Il va falloir que je lui parle, que je lui donne une réponse, un avis ou que sais-je. « Et je crois que c’est ce que tu veux aussi ? » Mon regard est toujours plongé dans le sien quand elle me pose cette question. Me retournant, je ferme un des placards que j'avais ouvert. C'est dans un bruit silencieux que la porte se ferme. Je me retourne alors vers elle en m'agitant quelque peu. Comme je le fais quand je suis nerveux. « Oui, je veux la même chose, exactement pareille. » J'accompagne mes mots d'un hochement de tête. « Je crois que j'ai des biscuits au ... sous sol. » Je change de sujet volontairement, il me faut quelques minutes et un passage par le bunker sera le temps idéal. « Je reviens. » Ajoutais-je alors que j'avais déjà commencé à traverser la cuisine pour me rendre dans le sous sol qui se trouvait à l'opposé. J'aurais bien pris une maison moins grande, mais ça serait vendre la maison de mon enfance. Parce que oui, c'est le moment idéal pour penser à mon enfance. C'est au bout de cinq minutes que je rejoins le bunker pour récupérer les gâteaux avant de reprendre cinq minutes pour rejoindre l'endroit où Victoria m'attend. Pendant ces dix minutes, j'avais réussi à me calmer et reprendre mes esprits. La vie continue. Je ne dois pas laissé mes sentiments prendre le dessus sur ma raison. « J'ai trouvé des gâteaux au chocolat, j'ai aussi des oreo et des biscuits. » Dis-je en les déposants sur la table du salon. « Donc tu as des pistes, tu sais où est cet enfant ? » Demandais-je avec un calme déconcertant. La situation aurait pu rendre n'importe qui nerveux, mais je sais me contrôler. Du moins, j'y arrive assez bien. Je fais signe à Victoria de reprendre place dans le canapé. Je m'y installe aussi, mais à l'autre bout. « J'imagine que tu as déjà dû te renseigner. » Je me demande juste si elle m'en aurait parlé avant de retrouver l'enfant, si je ne l'avais pas contacté. Enfin ce n'est qu'une question parmi une centaine que je me pose. « Si tu as besoin de ressources ou quoi que ce soit n'hésite pas à me demander. » Par ressources, je veux bien entendu parler d'argent. J'en ai tellement que je pourrais me créer une piscine de billet comme Picsou. Sur ces mots, j'attrape un oreo et me met à le manger tranquillement installé sur le canapé. Tout au long de la conversation, j'ai fait bien attention de ne pas parler de son fameux mariage. J'ai pas envie de savoir et j'ai pas envie qu'elle m'explique combien elle est heureuse. Moi, je suis heureux, mais quand je ne suis au courant de rien.
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