Ciarán ♧ I just need you now

Dans ma tête, tout est parfaitement carré, ordonné, logique. Mais pour le reste, c'est un bordel innommable. Je me retrouve jamais mieux que dans mon 'bordel organisé' - qui ne l'est que pour moi. Et si je finis par ranger les choses bien comme il faut, il y a toutes les chances pour que je ne retrouve plus rien • Je ne sais pas ne pas m'acharner sur le moindre casse-tête qui arrive à ma portée. Il faut que je comprenne comment un truc fonctionne, que je trouve la solution du problème, quitte à y passer la nuit s'il faut. C'est parfois saoulant pour mon entourage, quand on essaie d'attirer mon attention sur autre chose et qu'il n'y a pas moyen de me faire lâcher l'affaire jusqu'à ce que j'ai trouvé • Si y a bien un truc qui me fait littéralement craquer et perdre toute concentration, ce sont les caresses dans les cheveux. Meilleur moyen de me détourner de mon écran et du rendu sur lequel je bosse depuis des heures • Cela étant, je suis quelqu'un de très affectueux avec les gens qui me sont chers, et j'ai tendance parfois à être un peu saoulant avec mes câlins et bisous à outrance. J'ai besoin de contact physique et d'intérêt visible des gens que j'aime, et j'ai beaucoup de mal à comprendre et accepter l'indifférence et le manque de démonstration d'affection... • J'ai un faible pour les fruits secs, et particulièrement la pistache. Saveur de glace favorite, agrément de la plupart des desserts, incontournable apéritif, il y a peu de chance qu'il ne se trouve pas au moins un truc comestible qui en contienne chez moi, n'importe quand • J'ai deux soeurs auxquelles je tiens plus que tout au monde : Siobhán, 25 ans, et Quinn, 14 ans. J'ai une relation très fusionnelle avec la première, qui se trouve être ma plus grande confidente. Quant à Quinn, elle a hérité du même syndrôme "connecté" que moi, et on communique énormément par téléphone interposé - même quand on est dans la même baraque • Je suis accroc à mon téléphone, mon mac et mon ipod. Je peux pas passer une journée sans checker mes mails, facebook et twitter. Même pas une heure, en fait. Génération connectée, tout ça... • Je suis pas vraiment tombé dans le graphisme info par hasard non plus, et si j'ai commencé dans le milieu de l'animation, parce que j'ai clairement un côté otaku - parfois frôlant le ridicule - j'ai fini par changer de domaine en bifurquant vers un autre sujet geek : les jeux vidéos • Chez moi, les murs sont remplis d'étagères blindées de bandes dessinées d'origines diverses. On pourrait croire que j'arrive au bout, mais je trouve toujours le moyen de commencer de nouvelles séries... Et hors de question de me séparer d'anciennes pour faire de la place pour les nouvelles • Ce que d'aucuns appellent leur bureau est plutôt une antre de la console chez moi. J'ai gardé toutes celles que je me suis offertes au fil des années, ce qui commence à faire une certaine collection, joliment disposée sous l'écran HD, des plus old school comme la Megadrive ou la Super NES, jusqu'à la dernière PS4. Avec les jeux qui vont bien, chacun dans la boîte correspondant à leur console. Si le reste de mon appart est un beau bordel, c'est sans doute le seul endroit le plus soigneusement ordonné • J'ai pas vraiment une nature très confiante, et le geek que j'ai toujours été en a pas mal pâti pendant mon adolescence. Et étant donné que je suis plutôt quelqu'un de réservé, ça n'a pas vraiment été facile de m'intégrer parmi les autres élèves. Dépressif à l'époque adolescente, mes avant-bras gardent des marques de cette période où j'avais légèrement tendance à scarifier ma peau. Je m'en suis sorti avec le soutien de ma famille, et l'écoute attentive de ma grand-mère, avec un suivi médical aussi, plus que nécessaire. Le rejet de sa part l'an dernier quand je lui ai avoué mon homosexualité reste très difficile à encaisser, et son décès cette année alors qu'on n'a jamais pu faire réellement la paix, m'ont clairement fait replonger, et à défaut de me blesser à nouveau, je me suis mis à chercher d'autres moyens de contourner la souffrance... à savoir la drogue... • Je suis encore en centre de désintoxication et j'ai un peu de mal à passer outre le traumatisme émotionnel de l'année qui vient de passer. Je suis pas fier de ce qu'il s'est passé, mais je le nie pas non plus. Je regrette cependant d'en être arrivé là et les stigmates sur mes bras, cicatrices et traces de piqûres, qui me rappellent à quel point j'ai pu sombrer, sont des choses que j'ai bien du mal à supporter : j'évite donc au maximum d'avoir les bras découverts.