(✰) message posté Mar 27 Mai 2014 - 21:42 par Invité
Micah ∞ Annabelle
Déception est mon troisième prénom
LIl devait être quinze heures de l’après-midi et je venais à peine de me réveiller. Lendemain de soirée difficile et puis, j’avais un mal de tête pas possible. Le genre à vous donner l’impression qu’un chantier miniature a pris la place de votre cerveau. L’horreur. Je me dirigeai vers la salle de bain, histoire de trouver un doliprane ou un médicament dans le style qui pourrait m’aider à aller mieux. Je crois que j’avais vraiment abusé ce coup-ci. Visiblement, la fille avec qui j’avais dormi était partie. Urgence professionnelle peut-être… Oh et puis, je m’en fous. Ça m’a évité une scène embarrassante où j’aurais dû faire semblant de me rappeler de son prénom. A croire que dès qu’une fille couchait avec un mec, elle pensait automatiquement avoir une quelconque importance à ses yeux. C’est bon pour les gamines qui ne connaissent rien à l’amour de penser à un truc pareil mais, pas à une fille qui est majeure. En entrant dans la salle de bain, j’eus l’horrible surprise de découvrir un numéro de téléphone écrit au rouge à lèvres sur le miroir. Je fermai les yeux un instant. Elle était vraiment tarée. J’effaçais l’œuvre d’art avec un produit nettoyant et mis la main sur l’objet de mes convoitises. Je remarquais que j’avais un nouveau message sur mon répondeur. Je comptais l’écouter avant de reconnaître le numéro. A la place, je l’effaçais directement. Une énième conquête qui lâchait difficilement le morceau. On avait passé une bonne soirée, une super nuit mais, qu’est-ce qu’elle était collante. Je songeais à mettre un détective sur le coup, histoire de voir si elle ne cachait pas de sombres secrets. Quoique non… Elle n’en valait pas la peine. Elle finirait bien par décrocher d’elle-même, à force de se ramasser des vents. Les minutes passaient très lentement et je manquais de trébucher sur une immense plante verte que ma sœur cadette m’avait offerte sur un coup de tête en me faisant promettre de bien m’en occuper. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je faisais de mon mieux pour prendre soin du végétal. Je l’arrosai avant de me rendre sur la terrasse de mon appartement. C’était ça qui était cool dans les penthouses… On pouvait facilement trouver l’espace pour créer une terrasse digne de ce nom. Je pris place sur une chaise longue et profita du soleil. Cocktail non-alcoolisé à la main. Je ne tenais pas particulièrement à faire une rechute. J’étais tellement bien en haut de cet immeuble. Je n’aurais donné ma place pour rien au monde. C’était le paradis. Personne pour me déranger. Juste moi et le reste du monde. Et dire que tout ceci, je le devais à moi et seulement à moi. Même si mon père se plaisait à croire le contraire. Certes, j’avais hérité de son nom mais, cet endroit, je l’avais payé avec les sous que j’avais sur mon compte grâce à mes livres et à mes films. Et peut-être avec l’aide de ma mère… Mais lui ? Il n’avait rien à voir avec tout ça. Je sentis la colère gronder en moi et je fis le vide autour de moi pour oublier. Je ne tenais pas à péter un plomb dans mon palace. Surtout pas à cause de lui. Une voix résonna dans l’interphone que j’avais à portée de main. « Monsieur Rosendale ? Une jeune femme tient particulièrement à vous voir. Est-ce que je la laisse passer ? » Je réfléchi deux minutes. Je pris le risque de me retrouver nez à nez avec une de mes exs en furie en acceptant. Qu’importe, je la renverrai chez elle. « Laissez-la passer. S’il y a un problème, je vous contacterai. » Je jetai un œil critique sur ma tenue. C’est bon, j’étais présentable. J’enfilai tout de même une chemise. On ne savait jamais sur qui je pouvais tomber. Le tintement distinctif de l’ascenseur s’ouvrit en même temps que mes yeux s’écarquillaient en devinant la silhouette qui s’avançait vers moi. « Anna ?! Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Elle avait l’air furieuse… Je le sentais plutôt mal…
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(✰) message posté Lun 2 Juin 2014 - 14:24 par Invité
déception est mon troisième prénom
À compter ses amis sur la moitié des doigts d'une main Chacun fait sa vie, c'est humain.
« Oui je viendrai ne t'en fais pas » qu'il avait dit... Annabelle était allongé sur son lit, son téléphone en main, en train de refaire tout ses sms pour voir si elle ne s'était pas trompé en demandant à son ami Micah de venir la voir le soir-même. Elle ne s'été pas sentie très bien dès le début d'après-midi, et Matteo était en déplacement. Elle se trouvait alors entièrement seule dans le grand appartement, pour seule compagnie une énorme boule qu'elle portait dans le ventre. Elle avait de temps en temps ces coups de paniques où elle avait l'impression de faire tout de travers, de ne plus pouvoir obéir à ce que ses parents exigeaient d'elle, de ne plus pouvoir mentir comme elle l'avait toujours fait à propos de son mariage. Elle se sentait au bout du rouleau, ne pensant jamais pouvoir s'en sortir. Elle avait donc envoyé un message à Micah, auquel il avait répondit par l'affirmative. Elle en était certaine maintenant, elle venait de relire le text trois fois. Et pourtant elle arrivait tout de même à penser que c'était elle qui avait due mal s'exprimer ou bien ne pas lui préciser qu'elle voulait le voir aujourd'hui, ou bien ne pas avoir assez insisté sur son état actuel pour qu'il vienne vraiment à sa rescousse. Mais cela faisait maintenant une bonne heure qu'elle attendait qu'on frappe à la porte, mais rien.
La jeune femme tenta alors de prendre su elle. Elle faisait tous ces petits exercices de respiration qui lui permettaient de tenir un minimum le coup. Elle s’étirait, pensait à des choses positives, allumait la musique sur des chansons plutôt joyeuses qui ne lui faisait pas penser à la merde dans laquelle elle était depuis si longtemps. Elle tentait même quelques positions de yoga histoire de calmer les tremblements. Et après une heure de travail sur elle-même, elle parvint à reprendre un esprit plus ou moins sain. Elle se prépara alors un thé anti-stresse et se posa devant la télé. A cette heure-ci il y avait des zappings ou bien des grands bêtisiers. Elle tomba sur des vidéos de bébé chiens, chats et autres animaux en tous genres. C’était tellement cliché, mais cela lui permettait de se sentir mieux tout de même. Elle resta ici quelques minutes encore et une fois sa tasse de thé terminée, elle alla finalement se coucher, prenant grand soin à ne pas penser à Micah et au reste.
Le lendemain, la jeune femme se réveilla parfaitement reposée, alors que le soleil commençait à pointer le bout de son nez. Elle se sentait tellement mieux que la veille. Les doutes s’été envolés et elle se sentait d’attaque pour commencer cette nouvelle journée. Elle passa devant la chambre que Matteo habitait quand ils été certains de ne recevoir aucune visite et elle le vit affalé sur son lit, encore habillé, en train de ronfler comme un bon. Un sourire s’afficha sur les lèvres de la jeune femme. Certes, elle ne s’été pas sentie très bien la veille, mais elle était heureuse de voir qu’il s’été amusé lui. Elle ne lui préciserait d’ailleurs pas qu’elle avait fait une petite crise. Elle alla déposer un petit bisou sur son front, lui enlevant ses chaussures par la même occasion et ferma sa porte. Elle alla finalement se servir du café. Pendant que celui-ci coulait, elle s’empara de son téléphone. Aucun nouveau message. Donc Micah l’avait bel et bien oubliée. Il devait certainement avoir quelque chose de beaucoup plus important à faire que de venir en aide à son amie. Elle composa alors son numéro, portant le téléphone à son oreille. Pas de réponse. Elle attendit donc le répondeur. « Dis donc, t’aurai pas la légère impression d’avoir oublié quelque chose hier soir ? Rappelle-moi ! » Et elle raccrocha. Elle n’allait certainement le laisser s’en tirer ainsi.
Seulement une heure été passée et il ne rappelait toujours pas. Il devait certainement être en train de cuver sa soirée de la veille. La jeune femme décida donc de se rendre chez lui. Elle laissa donc un mot sur le comptoir adressé à Matteo lui précisant qu’elle n’était pas certaine de l’heure à laquelle elle allait revenir mais qu’il ne serait de toute façon certainement pas levée d’ici son retour. Elle prit ses clés direction le palace de son ami. Il habitait dans un espèce d’immense immeuble habitait que par des gens extrêmement riches qui peuvent se permettre se genre d’appartement avec quinze pièces chacun. Elle se présenta à l’accueil –parce que oui, il y avait un accueil- demandant à voir Micah. Ou plutôt monsieur Rosendale. Toutes ces petites manières la faisaient rire en temps général, mais elle n’était tout simplement pas d’humeur à ce moment. Elle entendit le monsieur demander à Micah via un interphone si elle pouvait monter, ne précisant pas son nom. Il répondit par l’affirmative. Ouais, il avait plutôt intérêt ! Elle prit donc l’ascenseur, qui donnait bien évidemment directement sur l’appartement du jeune homme.
Elle pénétra donc dans l’appartement, tombant nez à nez avec Micah. « Anna ?! Mais qu’est-ce que tu fais là ? » Anna hallucinait de plus en plus. Donc en effet il l’avait complètement oubliée, c’était définitif. « Tu te fous de moi ou quoi ?! » Furieuse, la jeune femme avait reprit des forces depuis la veille, et elle était décidé à lui mettre la misère. « Tu m’avais pas promis de venir me voir hier soir peut-être ? Ou alors j’hallucine, dis-moi ?!! »
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(✰) message posté Mar 3 Juin 2014 - 21:35 par Invité
Micah ∞ Annabelle
Déception est mon troisième prénom
LA mesure que la jeune femme s’écriait, j’essayai de mettre de l’ordre dans mes idées. C’était le flou complet dans ma tête. Même si, il me paraissait évident que la brunette en face de moi ne racontait pas de conneries. Pourquoi l’aurait elle fait, d’ailleurs ? Annabelle n’était pas le genre de personnes à s’inventer une vie. Quand elle disait quelque chose, c’était généralement sincère. Je soupirai. Encore une fois, je m’étais conduis comme le pire des amis. Je ne comptais même plus le nombre de fois où je la décevais. Je n’avais pas assez de doigts pour le faire. Ses yeux noisette lançaient des éclairs et pour une fois, je ne savais vraiment pas quoi dire. Combien de fois je m’étais juré d’être un meilleur ami pour elle ? Et combien de fois avais-je jeté cette même résolution dans les abysses de l’oubli ? J’étais tellement con… Je préférai draguer toutes les filles potables qui croisaient mon regard au lieu de soutenir mon amie qui était loin d’avoir une vie apaisante. « Je sais que ça ne changera rien, mais je suis désolé… » C’était les seuls mots qui me venaient à l’esprit alors que le sms que j’avais envoyé me revenait en pleine face, ainsi que les raisons qui avait poussé mon interlocutrice à réclamer ma venue, ainsi que le motif de cette soirée. Or, ce dernier détail changeait tout. « Je sais que je t’ai promis de venir et j’ai conscience qu’encore une fois, je t’ai laissé tomber après qu’on m’ait rappelé mon engagement à une certaine fête. Je t’épargne les raisons qui m’ont convaincue d’y aller. De toute manière, tu t’en fous. » Bien sûr que j’avais raison, je savais pertinemment que quoique je dise, elle resterait campé sur ses positions. A savoir que j’étais qu’un con qui ne pensait qu’à lui et qui avait une conception très personnelle de l’amitié mais, elle avait tout faux. « Sauf que non, je peux pas me taire. Je ne peux pas te laisser m’engueuler, me crier au visage que je suis le plus gros connard de la planète sans rien dire.J’ai fait une erreur en te promettant de venir te voir pour la simple et bonne raison que j’étais dans l’impossibilité de me rendre chez toi. Cette fête, elle était en l’honneur d’un jeune réalisateur qui a connu un démarrage canon pour son premier film. Ce mec, je l’ai pris sous mon aile alors que la moitié des portes se sont refermées sur lui alors qu’il avait à peine commencé à expliquer son film ! Je lui ai donné la chance de sa vie. J’ai cru en lui. Alors, d’accord, encore une fois, je t’ai laissé tomber mais, cette fois-ci, ce n’était pas juste pour une histoire de cul ! » Les mots s’étaient enchaînées à mesure que je sentais la colère monter contre moi. Elle avait toutes les raisons du monde de m’en vouloir pour toutes les fois où j’avais brillé par mon absence. Pas là. Hors de question que je la laisse m’inonder de reproches sans rien dire. Bien sûr, je savais d’avance que mademoiselle n’allait pas en rester là et que j’aurais le droit à milles reproches m’accusant de tous les maux. C’était toujours comme ça entre nous. On se disputait sans cesse, on se traitait de tous les noms, on se déchirait… N’importe quelle personne lambda aurait fini par abandonner. Pas nous. Parce que même si je n’étais pas foutu de me comporter normalement avec Anna sans qu’on finisse par se disputer, je tenais à cette fille. Sauf que je n’arrivais pas être l’ami qu’elle voulait que je sois. Je ne faisais que la blesser. L’idée de la voir triste m’insupportait et pourtant, je devais être responsable de la moitié de la douleur qui irradiait de son cœur. J’étais un enfoiré avec elle… Tout simplement.
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(✰) message posté Lun 9 Juin 2014 - 14:29 par Invité
déception est mon troisième prénom
À compter ses amis sur la moitié des doigts d'une main Chacun fait sa vie, c'est humain.
Le pire de cette situation, et c'était ce à quoi Anna s'attendait et qui la mettait le plus en rogne, était que Micah n'avait pas conscience de ce qu'il lui faisait subir à chaque fois qu'il l'oubliait, la laissait tomber ou lui disait quelque chose de méchant. Il ne se rendait pas compte de la mesure de ses actes. De l'impact qu'ils pouvaient avoir dans le cœur d'Anna, dans ses pensées et dans sa vie. C'était une jeune femme très sensible mais surtout très généreuse et réellement gentille. Il n'y avait jamais rien qu'elle faisait pour aire du mal aux autres, même à ses pires ennemis. Si elle en voulait à quelqu'un, elle l'ignorait tout simplement, prenant sur elle pour ne pas dire des choses qu'elle regrettera sans aucuns doutes plus tard. Elle faisait toujours la part des choses, quoiqu'il arrive, elle ne réagissait jamais sans réfléchir. Et voir que son ami ne faisait même pas attention de voir s'il la blessait ou pas, cela la rendait pire que malheureuse. Elle était actuellement en colère, et ne pensant pas avoir quoique ce soit à se reprocher, elle était décidée à lui faire entendre raison.
Le jeune homme, ne pensant visiblement pas avoir fait de si gros faux pas s'excusait vaguement, trouvant quelques excuses bidons qu'Anna décida de balayer sur le côté. Il ne comprenait pas. Mais elle ferait tout pour qu'il se rende compte, c'était certain. Elle l'écoutait alors parler. Déblatérer des justifications qui, pour elle, n'avait strictement aucun sens. Elle se demandait même s'il se rendait compte de ce qu'il lui disait là. Pour elle, c'était le monde à l'envers, l'hôpital qui se fout de la charité. Et au fur et à mesure qu'elle l'entendait, ses yeux s'agrandissaient. Elle n'en revenait pas. Il aurait donc été obligé d'aller à cette soirée simplement parce qu'il s'agissait d'un réalisateur qu'il avait prit sous son aile ?! Annabelle n'en pouvait plus de cette vie que menait son ami. Pour elle, il se croyait terriblement supérieur depuis, et alors qu'avant il avait toujours du temps pour ses amis, et les gens qui comptent vraiment pour lui, ça n'était plus du tout le cas maintenant. La preuve.
Annabelle le laissa donc finir, même si elle avait arrêté de l'écouter quelques phrases plus tôt. « Je crois que tu prends pas bien la mesure de ce que tu dis Micah. » Elle tentait de calmer sa voix, respirant profondément. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux et la colère lui nouer la gorge. Mais elle ne voulait pas craquer. Pas avant lui avoir expliqué. « Si je t'ai demandé de venir, c'est pas pour rien, et tu le sais. Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à chercher du secours dès que ça va pas pour un petit truc. Tu sais que j'ai beaucoup de mal à appeler pour de l'aide. Tu sais que je ferais tout ce que je pourrais pour m'en sortir toute seule avant d'appeler quiconque. Alors si je t'ai appelé, c'est certainement pas pour rien. J'étais vraiment pas bien » la voix de la jeune femme s'été cassée et les larmes coulaient à présent librement sur ses joues. Elle n'avait pas pu se retenir plus longtemps. « J'étais au bout du rouleau Micah ! Et j'avais besoin de toi plus que jamais ! Mais non, monsieur a préféré vivre sa vie plutôt que d'aider son amie. C'est pitoyable ! Et même si pour une fois c'est pas pour une nana, je pense que mon état est tout de même plus important que ton pseudo ami qui te laissera tomber dès qu'il en aura l'occasion ! »
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