"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Nothing's gonna hurt you baby + Elea 2979874845 Nothing's gonna hurt you baby + Elea 1973890357
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal


Nothing's gonna hurt you baby + Elea

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Nothing's gonna hurt you baby + Elea Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Mer 23 Mar 2016 - 2:39 par Theodore A. Rottenford

This isn't a crush, it's obsession.You are never not in my thoughts. Your scent carries across a room and paralyzes me with longing. I don't want to hold your hand. Part of me wants to set you on fire and hold you while the flame consumes us both, to eat your heart so I know that only I possess it entirely. Je me redressai au milieu de la salle de réception. Les visages se mélangeaient entre mes paupières. Toutes les silhouettes étaient fugaces, brillantes, évanouies dans une masse amorphe et sans couleurs. Je ne faisais aucune distinction. C'était une sensation désagréable. La musique bourdonnait dans mon oreille. La musique me rappelait que j'avais perdu l’ouïe, que mes sens étaient défaillants lorsque je m'éloignais de la famille. Je faisais partie d'une organisation entière. J'étais une pièce précieuse qui battait dans son engrenage afin d'accomplir une destinée compliquée et honorable. Venger, Jamie. Exister à travers son agonie. Le rendre vivant. Un soupir naquit au bout de mes lèvres mais j'étais incapable de l'exhaler, de respirer et de laisser la fumée noire s'épandre sur la pièce agitée. Je n'avais pas de cavalière ce soir. Elea Marshall était accrochée à mes souvenirs par alluvion, son sourire s'était déposé dans ma mémoire comme une traînée de poussières. Je ressentais sa mélancolie, l'image orgueilleuse qu'elle déployais sous son masque imperturbable et son refus de comprendre que la croyance en la divinité supérieure était la croyance des âmes perdues. La complaisance envers soi-même était toujours accompagnée de fragilité. La mienne était marquée sur ma peau comme une cicatrice. L'encre noir se confondait avec les écailles rugueuses du monstres qu'elle avait aimé. Du monstre que j'étais devenu en l'aimant en retour. Pas le masque. Elle, l'orpheline retrouvée mais toujours abandonnée. Celle que nous avions tous quitté. Je m'élançais au milieu des invités en hochant la tête d'un air bien entendu. Je portais mon insigne d'officier. Son éclat métallique rencontrait l'étui de mon arme. Un modèle rustique, neuf millimètres, illégale, ébréché dans son extrémité. J'avais remarqué que les projectiles déviaient toujours de leur trajectoire avant de s'écraser contre la cible. Le manche vibrait alors que le combustible lâchait les munitions dans un vrombissement morbide. Pourtant, je la gardais. Je l'utilisais pour mes autres missions. Il était difficile de changer les habitudes du maniaque. Ses obsessions étaient immuables. Ses amours, ses ressentiments, ses obsessions. Ces choses là. On ne les changeait pas. Je relevai le visage en arborant une expression de profonde sollicitude. Mes doigts glacés effleurèrent la courbe féminine de la jeune procureur. Je touchais les paillettes qui ornaient sa hanche aguicheuse. Ma peau absorbait son parfum alors que mon tympan tirait sur mon crâne. J'avais mal. Sa proximité, le son de sa respiration, l'étincelle fugace qui s'évanouissait avec toutes les autres. Je crispai ma prise sur son dos en me positionnant à ses côtés. Je ne parlais pas. Je n'avais pas envie. Sa grâce invoquait mon désir. Son souffle enrageait mon cœur en faisant tinter les barreaux de ma prison écarlate. L'aigle avait pris déjà son envol, surmontant les montagnes, inhalant les fantômes et les nuages. La justice n'existait plus. Elle représentait la puissance raisonnable, la lutte contre le pouvoir cupide, meurtrier, ravageur. Les opposés inégales ne gagnaient jamais. Je me pressai lascivement contre Elea et je ne savais plus si j'étreignais ma proie favorite ou l'épée tranchante du justicier. Je la serrais simplement pour répondre aux mécanismes du corps. Elle m'avait appartenu, comme un objet, comme mon âme, comme mon cœur. Puis elle s'était brisée. Je l'avais détruit en m'élevant vers le sommet. Je me penchai délicatement vers sa chevelure ébène. Elle avait détaché ses mèches, les faisant luire dans la pénombre qui enveloppait l’orchestre et ses harmonies. Ils chantaient pour nous, mais je n'entendais que les sifflements des instruments discordants. Ceux qui me rappelait que toutes les belles proses avaient une fin. Les mélodies étaient identiques aux parades funestes des irlandais. Je vais mourir c'est ça ? Je me tournai vers son visage en plissant les yeux. Mourir d'ennui, de fatigue, de toi. Deux heures de gala c'est trop long. Je soufflai en la happant par la taille. Mes mains s’emboîtaient dans les espaces dénudés de sa robe flamboyante. J'avais oublié, mais le crissement de mes doigts sur ses articulations gardait la même nuance. Rouge. Rouge. Rouge. Sang. «Accorde-moi une danse. » Je réclamais. J’exigeais. Nous étions contraints de faire bonne figure auprès de nos supérieurs. Elea ne pouvait pas me repousser devant le chef de la police. Je ne pouvais pas franchir certaines limites, mais je les bordais avec un plaisir exquis. Je l'attirai vers mon torse en valsant suavement, ma bouche tout contre sa joue. «C'est le moment où je dois dire que tu es magnifique, mais patience, je parviendrais peut-être à le penser après quelques verres. Et tu pourras me gifler plus tard, lorsque je te conduirais vers les vestiaires dans l'espoir de conclure ... » Je marquai un léger silence en me redressant. «Notre discorde. » Je dévoilai l'éclat de mon émail tranchante. Et je dansais encore. Allègrement. Lentement. Dangereusement.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Mer 23 Mar 2016 - 19:24 par Invité

And so when he ripped her heart out of her chest, he called her Red because that was the color of her blood on his hands,
And as he studied her from afar, learning to live without him, she called him Stargazer because he couldn’t be trusted to hold the stars, only watch them.
Son regard glissait sur la foule avec la quantité parfaite d'indifférence. Etre une Marshall ne signifiait peut-être rien aux yeux des anglais, mais Elea avait était la réceptable d'une éducation dont le but était de lui donner l'élégance nécessaire afin de maintenir le nom dans les hauts cercles des Etats du Sud. La guerre d'indépendance avait peut-être était remportée par le Nord mais l'ancienne confédération se plaisait dans leurs domaines ensoleillés. Et dans ces Etats, être une Marshall signifiait appartenir à la famille qui possédait la moitié de la Nouvelle-Orléans. Cela engendrait des droits comme des devoirs, et Elea se souvenait que trop bien des innombrables gala de charité auxquels elle avait du participé après Katerina et la destruction de plusieurs quartiers de sa ville natale. Elle ne se souvenait même plus des enseignements de sa mère, quelques pauvres images d'Olivia et elle pouffant dans leurs mains devant la sévérité du visage de leur mère et de ses instructions qui parraissaient idiots lorsqu'elles étaient jeunes. Ces enseignements n'avaient pas besoin d'être rappelé à son bon souvenir, inscrit si fortement en ses membres et sa chaire que son élégance dans sa longue robe rouge n'était en aucun cas feinte. Elle glissait sur le sol dans le même maintien qu'on retrouvait chez ses frères et soeurs, maintient qu'elle conservait cependant au quotidien à la différence des autres. Si elle ne se souvenait pas de ses propres cours d'étiquette, Elea se souvenait au contraire des heures passées avec sa petite soeur Caecilia, riant des efforts de cette dernière à maintenir le dos et la tête droite. Cece avait toujours été plus à l'aise avec les mots, la rhétorique, qu'avec les mouvements, et la manière dont elle se voyait dans la glace ne l'aidait pas à présenter au monde l'arrogance qu'il fallait pour s'en sortir dans ce genre de gala.
Et bien que la procureur se trouvait à six milles kilomètres de sa Louisiane et de ses ruelles du Quartier Français, elle retrouvait la même ambiance dans ce gala de la police londonienne auquel elle avait été invité et donné l'obligation de passer son bras autour de celui de Theodore Rottenford. Cela n'avait été guère une surprise de se voir donner un tel ordre. Ils étaient tous les deux espoirs de leurs métiers respectifs, tous deux beaux et intelligents, et elle savait très bien quel tableau ils offraient aux spectacteurs. Ce n'était qu'une performance supplémentaire, cette mascarade. Une performance qui n'en devenait que plus personnelle quand le bras au dessus de sa taille ne faisait que retrouvé le sillon qu'il y avait gravé des années plus tôt. La main de la jeune femme avait retrouvé - trop facilement, mais comment pouvait-on oublier une telle place - sa marque sur le bas du bras de Theodore, ses doigts s'enclenchant dans les brûlures qu'elle y avait laissé.
La robe qu'elle portait laissait la peau de son dos à l'air nu, l'offrant sans le vouloir au toucher de l'irlandais, qu'elle ne pouvait désavouer devant la foule. Leur dernière discussion au bar avait un côté intime, ce que la soirée ne pouvait donner. Les regards passaient volontiers sur le couple, et de leurs côtés, ils charmaient, parce qu'il n'avaient que cela à faire.
La proximité si troublante de Theodore avait l'avantage d'activer son instinct de survie, et elle était consciente de tout ce qu'il se passait autour d'elle. Mais elle prenait alors trop conscience des mouvements de Theodore, de son omniprésence à ses cotés, de l'éclat de son badge au coin de l'oeil, reflété par ses yeux si clairs. Elea haissait son corps, et la désinvolture de sa silhouette qui se courbait -comme si cela était sa nature- pour épouser celle du commissaire. Comme si la faille de dix ans n'existait plus, que leurs corps ne s'étaient jamais quittés, jamais abandonnés. Celui d'Elea semblait attiré, magnétiquement, et n'était-ce pas ironique, de considérer la gravité comme une des forces faibles de l'univers? C'était la puissance qu'elle ressentait, qu'elle entendait vibrer dans l'espace séparant l'homme de justice et la femme de lois. Qu'allait donner la somme des trois autres forces? Allaient-ils exploser? N'étaient-ils que chaos?
« Accorde-moi une danse. » Elea posa instinctivement ses mains sur Theodore, la position idéale de la valse. Elle fronça légèrement ses sourcils avant de les discipliner de nouveau, son visage un léger sourire, comme si danser avait été sa réclamation. Puis, elle dansa. La louve courrait dans les forêts, ses pattes agiles rebondissant sur la terre, ses foulées toutes plus allongées que les précédentes. Elle ne pouvait s'empêcher le seconde de dédain envers son ordre; peut-être devait-elle lui pardonner. Après tout, sa nature l'obligeait à tout contrôler, au détriment de la bienséance. « C'est le moment où je dois dire que tu es magnifique, mais patience, je parviendrais peut-être à le penser après quelques verres. Et tu pourras me gifler plus tard, lorsque je te conduirais vers les vestiaires dans l'espoir de conclure... » Elle haussa un sourcil parfaitement dessiné, amusée. Elle n'en attendait pas moins de lui.« Notre discorde. » Elle continua ses mouvements de jambes, le valse inscrite à l'encre de Chine sur ses os. « Tu sembles croire que ma confiance en ma tenue de ce soir ne repose que sur toi. » Pourtant, elle avait vu les regards, si elle ne s'en était pas indignée. Elle y était habituée. Elle connaissait sa valeur, sa beauté, et n'avait pas besoin qu'un homme vienne le lui rappeler. C'était inutile, et répétitif. « Vestiaire? Tu ne me proposes même pas une chambre dans cet hotel? » dit-elle, une moue dédaigneuse sur le visage. « Mais peut-être que quelques verres te rendront plus agréable...Je ne suis pas contre te gifler, mais j'ai passé de précieuses minutes sur mes ongles. » Indulgente n'était pas souvent utilisé pour décrire la procureur, et elle le savait, et elle en jouait. Parce que n'était qu'un jeu, cette soirée, encore et encore.

Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Nothing's gonna hurt you baby + Elea Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Mar 29 Mar 2016 - 1:26 par Theodore A. Rottenford

This isn't a crush, it's obsession.You are never not in my thoughts. Your scent carries across a room and paralyzes me with longing. I don't want to hold your hand. Part of me wants to set you on fire and hold you while the flame consumes us both, to eat your heart so I know that only I possess it entirely. Je restai immobile sous les émanations des lustres, laissant pénétrer en moi l'esprit d'un être irresponsable. Je me languissais de l'attente. Je décortiquais les décors de façon grossière. Je les resserrais sous mon étreinte afin de les équilibrer à mon image. J'avalais les courbes de la lumière. Je noyais la beauté sous les ombres vespérales de mon regard sombre. Mon attitude était nonchalante. Mon dépit rongeait mes organes,  brûlant, vindicatif, au fond de ma poitrine. Je me sentais vide. Le sentiment m'avait déserté lorsque je l'avais exprimé à voix haute. Il s'était dérobé de ma prise afin de s'écraser sur les faciès brillants de mes amoureuses invisibles. Baibin. Samantha. Jasmine. Je les aimais dans un soupir sulfureux avant de m'évanouir entre les bourrasques du vent. La loyauté avait une limite, bien distincte, accordée aux revers ternes de mon caractère sanguinaire. Nous avions tous des complexes. Les miens résidaient dans l'incapacité morale de donner plus. Ma langue roula sur mon palais, dévorant le goût délicieux de la campagne de Belfast, de la boue, du ciel et du cimetière. Les souvenirs transperçaient ma chair. J'existais en intermittence entre le passé et l'instant présent, celui où mes phalanges se pressaient contre les hanches d'Elea dans un élan de désespoir. Je voulais la retenir encore. La raison ne s'expliquait pas. Ma danse n'était pas délicate, mes mouvements se succédaient dans un geste presque robotique. J'étais habitué aux prestations publiques. Je miroitais le caractère opposé à ma nature. Depuis si longtemps. Depuis trop longtemps. Je suffoquais derrière le masque qui était devenu mien. Je suffoquais sous les plis de ma peau maculée de marques indélébiles. Je me tenais droitement au milieu des invités. Je hochais la tête afin d'approuver les remarques de mes supérieurs sur la qualité du vin d'Alsace et la saveur des croque-en-bouche. Mais en réalité, le meilleur repas au monde, était simplement constitué d'un fond de whisky et d'un morceau de pain. J'avais reçu une éducation sophistiquée, mais je n'en demeurais pas un irlandais rustique aux mœurs simples et barbares. J'appréciais l'odeur ronce des prairies, teintée des effluves animales, des soupirs des fleurs et des fourrages. J'aimais les longues promenades, les couches épaisses de la brume qui surplombait les battisses religieuses. Dans un coin reculé de mon enfance, je sillonnais encore le chemin aux petits cailloux. Je tenais la main de Jamie et je m'élançais vers la paroisse en raillant les visiteurs étrangers. Nous étions les enfants de l'élite. Les prodiges du clan O'Connor, libres et fougueux, avides et passionnés. La cohorte des anges peinte sur le vitrail de l'église élevait nos âmes juvéniles vers l'absolution. Tuer et se faire pardonner. Il n'y avait pas de pécher dans la famille, seulement des relations compliquées. Je plissai les lèvres en calant ma joue sur l'épaule de ma cavalière. Sa silhouette était raide, elle refusait de se mêler aux fluctuations de la musique autour de nous. Elea Marshall avait changé. Mais peu importait que nos retrouvailles soient étranges. L'ambiance était fade et insipide. Notre histoire avait été réconfortante, le temps d'une dernière valse. « Tu sembles croire que ma confiance en ma tenue de ce soir ne repose que sur toi. » J'esquissai un faible rictus en humant le parfum de ses cheveux. Elle utilisait toujours les mêmes routines, les mêmes délices imprégnaient les courbes de sa mâchoire saillante. Elle était belle. Plus belle que dans mes songes parce qu'elle était réelle ici. Elle respirait avec allégresse. Elle bougeait en harmonie avec mes râles excédés.« Vestiaire? Tu ne me proposes même pas une chambre dans cet hotel? » Je haussai les épaules en me détachant de son profil. Une chambre ? C'était l'affaire de quelques minutes, pourquoi faire des dépenses inutiles ? Je la fixais avec une lueur incandescente. « Mais peut-être que quelques verres te rendront plus agréable...Je ne suis pas contre te gifler, mais j'ai passé de précieuses minutes sur mes ongles.» Je fus pris d'un rire mesquin en repensant au contact de ses mains sur mon visage, à nos fusions véritables à Boston. Le feu et le métal. Le bois et le givre. Les éléments contraires qui pénétraient l'un dans l'autre. L'émotion montait en moi telle une petite bulle dansante, pleine de vigueur, reflétant les secrets de nos désirs inassouvis. Nous étions deux êtres lubriques. L'amour s'était évaporé, laissant un trou béant dans nos cœurs biaisés par l'absence de l'autre. Celui qui ondulait tel un fantôme dans la nuit. Celui qui était parti en premier mais qui condamnait sa moitié. «Tu m'excites tellement, fuar. » Murmurai-je d'une voix lascive. L'ironie perlait au coin de ma bouche alors que je glissais ma main dans son dos. J'effleurai le creux de ses reins avec une délicatesse infinie. J'allumais les braises éteintes du souvenir en pressant mes paumes contre la dentelle de sa robe dénudée. Quel choix aguicheur ! «Tu aurais peut-être dû investir dans une épilation intégrale étant donné tes attentes pour cette fin de soirée. » De plus, j'en étais déjà à mon troisième verre. Je n'avais pas besoin de boire d'avantage. Si je la méprisais toujours. L'ivresse ne ferait qu'approfondir mon dédain pour la femme qui m'avait contraint à tatouer un nom sur mon torse. Celui de la mort. Celui de l'abandon suprême. «Tu montres tes formes pour séduire maintenant. Je te pensais plus intelligente que ça, madame la procureur. » Je dérapai sous le tissu. Je touchais la bordure de ses sous-vêtements d'un air espiègle.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
() message posté Sam 9 Avr 2016 - 1:10 par Invité

And so when he ripped her heart out of her chest, he called her Red because that was the color of her blood on his hands,
And as he studied her from afar, learning to live without him, she called him Stargazer because he couldn’t be trusted to hold the stars, only watch them.
Les deux corps valsaient l’un autour de l’autre ; l’éducation qu’ils avaient reçue ne leur laissait en aucun cas la permission de faire un mauvais pas. Ils savaient mentir, ils savaient détruire, mais ils ne pouvaient pas faire des erreurs devant un public. L’apparence était devenue quelque chose à côtoyer sans cesse, le troisième membre d’une danse. Ils ne pouvaient pas l’empêcher d’entrer, de pousser son chemin jusqu’à faire parti des pas. Il les avait suivis depuis trop de temps, depuis qu’ils s’étaient retrouvés dans un commissariat trop vide, trop gris pour deux êtres qui s’amusaient tant de ce que les autres voyaient d’eux. Dès que les danseurs s’écartaient, Elea plissait légèrement ses yeux, amusée. A vrai dire, la danse l’amusait au plus grand point. Valser autour de l’un et l’autre, n’était-ce pas ce qu’ils faisaient depuis longtemps ? Ce gala n’était qu’un enchainement comme un autre d’interactions fausses et mielleuses, qui n’avaient même plus grande saveur pour le procureur. En temps normal, ils étaient vêtus de leurs habits de justice, séparés par leurs propres fonctions et leurs regards perçants. Ce soir, ils étaient vêtus de leurs habits de lumière, séparés par la modestie et le jeu qu’ils menaient, parce que la soirée aurait été bien vide sans. Seulement leur entourage et ce qu’ils portaient étaient différents, et Elea avait l’impression de regarder un film pour une énième fois. Les mots qu’ils échangeaient étaient presque répétés ; le sourire carnassier de Theodore n’était plus une surprise tout comme l’arrogance de l’américaine. Ils avaient si longtemps jouer ce jeu qu’Elea pensait qu’ils s’essoufflaient. Ils récitaient leurs vers à la perfection, et cela n’était guère étonnant, pourtant les mots sortaient fatigués. L’intention était encore là, mais la raison s’évaporait en mesure avec leurs respirations saccadées.
Elle se souvenait encore avoir croisé son regard quand son travail l’avait amené à prendre ses responsabilités avec la police de Londres. Il avait été là, et pendant un moment, les années s’étaient évanouies. Ils étaient redevenus ces amants dont les corps inlassables s’entouraient dans les rues de Boston. Ils étaient redevenus, dans l’espace d’un regard, ce jeune homme au cœur brisé et tailladé dans son torse par un nom qu’elle y avait écrit, et cette jeune femme au cœur encore entier, aux yeux trop sombres pour un sourire aussi doux. Et Elea ne savait plus de qui des deux avait détourné le visage en premier. Elle peut-être, lui sûrement. Parce qu’un regard trop long signifiait un attachement trop profond, et ils savaient tous les deux contrôler leurs visages autour d’autres. Ils étaient des animaux de foire, des animaux dans un monde de rongeurs, et ils devaient garder leurs couronnes aussi longtemps que possible. Il oeuvrait dans les cieux, et elle voulait la terre de ses jambes. Ils ne s’atteignaient que pour mettre une proie au sol.
Et Elea avait oublié de quelle proie il s’agissait. Son cœur, brisé et pourtant toujours aussi actif derrière sa poitrine fébrile ? Elle en doutait. Qu’importait une proie dans un tel état ? La proie s’était cachée derrière un manteau de soie, mais le désir, lui, glissait dessus, ressurgissant entre les deux danseurs. Elea n’était pas surprise. Son cœur réagissait toujours trop fort pour Theodore. Il avait été sa première véritable relation, et son corps ne l’avait pas oublié ; il y était inscrit à l’encre de Chine, dans les veines recouvertes par une peau hâlée de son soleil de Louisiane. «Tu m'excites tellement, fuar. » Fuar. Froid. C’était ce qu’elle représentait à ses yeux, peut-être parce qu’il se félicitait de pouvoir chasser le froid de ses veines en réveillant son ardeur avec quelques simples touchés. Elea leva les yeux pour regarder le commissaire. Elle avait appris à dissocier les réponses de son corps avec celle de son esprit, et n’accompagna les geste du policer qu’avec un vague sourire. «Tu aurais peut-être dû investir dans une épilation intégrale étant donné tes attentes pour cette fin de soirée. »
Elle s’esclaffa, ses lèvres s’ouvrant soudain pour laisser passer le doux son, son visage presque détendu pour une telle situation. Il était vulgaire, et pourtant un tel comportement lui rappelait ses années de jeuneuse, quand elle n’était qu’une étudiante comme une autre, un bras autour de son meilleur ami, enchainant les bars, tout simplement parce qu’ils le pouvaient. «Tu montres tes formes pour séduire maintenant. Je te pensais plus intelligente que ça, madame la procureur. » Soupirant, Elea se sortit du mépris que provoquait le comportement de Theodore en le poussant sans un mot dans un autre pas de danse, tournant autour de lui, dégageant pendant un moment sa main de son dos. Elle dansait trop bien pour savoir qu’elle devait laisser l’homme mener, mais elle était aussi une femme. Une femme qui ne pouvait se résoudre à être un objet même pour lui, qui savait tirer les plus beaux sons de son corps. « Et cela a fonctionné, Theodore. Je vais devoir me résoudre à continuer ainsi. Quel drame. » Les regards qui la suivaient ne lui faisaient ni chaud ni froid. Elle ne vivait pas dans un monde enfermé dans des conventions, même si elle aimait oser prétendre le contraire. Elea avait tout toujours libre de corps, et elle n’avait aucune honte pour offrir son dos aux regards, tout simplement parce qu’elle était une femme qui aimait se faire admirer et qui avait réussi à avoir assez de pouvoir pour se le permettre. Elea fit un pas en avant, se rapprochant plus de Theodore, son corps frôlant l’autre. « Et je te croyais plus intelligent que ces gestes peu appropriés, » souffla t’elle, un sourire sur ses lèvres rougies par le rouge à lèvre et les morsures incessantes de ses dents sur la peau tendre de ces derniers jours. « Nous allons rentrer tous les deux déçus ce soir, apparemment. » Sa main se leva de l’épaule de Theodore, balayant d’un mouvement vague du poignet le plis qui s’était formé avant de reposer délicatement sa main.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore A. Rottenford
Theodore A. Rottenford
MEMBRE
Nothing's gonna hurt you baby + Elea Tumblr_o18nvl7NM41qbetb6o2_250
» Date d'inscription : 23/08/2014
» Messages : 3917
» Pseudo : like animals:: prideissues (noha)
» Avatar : jamie sexy dornan
» Âge : 34 yo
» Schizophrénie : julian (stan) ; lyanna (vikander) ; vince (fernandez) ; gale ( barnes)
() message posté Jeu 28 Avr 2016 - 14:48 par Theodore A. Rottenford

This isn't a crush, it's obsession.You are never not in my thoughts. Your scent carries across a room and paralyzes me with longing. I don't want to hold your hand. Part of me wants to set you on fire and hold you while the flame consumes us both, to eat your heart so I know that only I possess it entirely. La salle de réception tourbillonnait dans l’espace immaculé. Les danses se succédaient sur nos corps fébriles comme la lave dégoulinante de l’ancien volcan. Je pensais qu’il était mort. Je pensais avoir enterré le cratère sous une couche épaisse de désillusions et de sang mais notre histoire était infinie. Il n’y avait pas de chute. Elea s’était enlisée dans le deuil d’un amour qui n’existait pas. J’ignorais tout de ce sentiment mais je voulais y rajouter l’essence de ma pensée. J’avais un besoin. Je le vivais encore en sa compagnie. Elle belle et élancée. Je l’avais brisé en partant. Elle s’était reconstruite en me retrouvant ici, dans un décor différent, entouré de visages étrangers et inquisiteurs. Je souris en me penchant lentement vers la naissance de son cou. Je n’avais pas le droit de la toucher, pourtant je soufflais sur sa peau afin de laisser la trace de mon haleine sur son décolleté. Toutes les hypothèses que j’avais échafaudées sur la nature de notre valse étaient remises en cause. Je rentrais déjà dans le jeu. Veux-tu remonter le temps ? Nous étions si jeunes et insouciants. Elle était restée là-haut, perchée en sommet d’une montagne ombrageuse. Je la regardais de loin, les poings liés par les jougs d’une passion interdite. Mon meilleur ami était mort. Je veillais sur son cadavre en plongeant les pieds dans la boue. Je restais à ses côtés, en bas des marches, le visage tourné vers la stature impériale de la fille adoptée des Marshall. Je la fixais comme une divinité étoilée. Je lui adressais une prière silencieuse, sublimée par les paroles de mon église et la foi de ma patrie. Je l’avais remarqué le premier. Je l’avais admiré pendant de longues heures, puis je l’avais entendu descendre. Elle m’avait rejoint près de la tombe. Elle s’était agenouillée dans la saleté avant de tendre ses doigts filiformes vers mon épaule.Marque son prénom. Et envole-toi. Viens au sommet de la montagne. On peut tout voir dans les nuages, même les visages qui sont partis. J’étais séduit par ses mensonges. J’étais séduit par l’idée de l’encre indélébile et de la souveraineté. Alors, j’avais allongé le cou. J’avais déployé mes ailes goudronneuses vers les arcs du ciel pour mieux l’écouter. J’avais pris mon envol et je l’avais laissé derrière moi. Près du cadavre. Sur la boue. Dans l’oubli. Je pinçai les lèvres en lui souriant d’un air amusé. Je ne regrettais pas les départs, seulement les retours. Je pressai mes doigts sur les hanches de ma cavalière, ondulant autour de ses courbes aguicheuses avec une expression désinvolte. J’avais gardé tous mes repères. Je retrouvais le contact du satin et du velours avec une facilité déconcertante. Elle laissa échappa un rire méprisant en se mouvant gracieusement autour de ma silhouette. Une bonne danseuse se laissait mener par son cavalier, mais Elea me défiait encore. Il y avait un rapport de force, une lutte éternelle. Elle voulait venger un cœur suicidaire. Je ne l’avais pas contraint à m’aimer. Elle s’était laissé glisser dans mes filets. « Et cela a fonctionné, Theodore. Je vais devoir me résoudre à continuer ainsi. Quel drame. » Je la regardais avec une lueur étrange dans les yeux. Je la désirais aussi. Je faisais partie de ces regards qui la déshabillaient en un battement de cils, mais au lieu de fantasmer sur les perles de rosée qui coulaient sur sa peau suintante de désir, j’imaginais la glace, le froid et le cristal. Je retraçais les trajets sinueux de ses veines du bout de la langue. Je la tuais en écrasant ma poitrine contre le sienne. Je la tuais depuis des années. «Et je te croyais plus intelligent que ces gestes peu appropriés, » Elle se rapprocha à nouveau, mais je m’éloignai avec agilité. Je voulais rompre définitivement. Sans moi, elle était ridicule. Danser toute seule, c’était ridicule. Je gardai les bras tendus vers ses épaules alors que l’air comblait la distance. « Nous allons rentrer tous les deux déçus ce soir, apparemment.» Elle esquissa un geste désappointant dans ma direction et je souris en lui tournant le dos. Je marchai autour de la piste. Mes prunelles étaient agitées par les images du passé. Je sentais l’odeur âpre du sang, l’onguent délicat et saisissant des organes qui séchaient sous le vent. Je ne plaisantais pas à propos des allusions que je venais de lui faire. «Je ne suis jamais déçu, fuar. » Déclarai-je sur un ton excessivement poli. Je rajustai le col de ma chemise et les manches de ma veste, puis je me tournai vers elle. Je la trouvais magnifique. Rien n’avait changé. Sauf mon implication dans la mafia. «C’est tout à fait juste. Il ne se passera rien ce soir mais ce n’est pas une déception. » Je haussai les épaules en l’invitant à me suivre vers le balcon. Les lumières de la lune transperçaient le ciel, soutenant mon regard vers l’horizon lointain. Il n’y avait pas de science exacte. L’astrologie comme les autres, n’avait aucune influence sur nos destinées. Ce n’étaient que des signes sombres, telluriques, aquatiques ou enflammés. «Je peux te trouver un partenaire plus avenant. J’ai l’œil pour ce genre de choses. Certes, tu devras te contenter d’une baise éphémère, mais je ne t’aurais rien offert de mieux moi-même. Rappelle-toi. Boston aussi c’était éphémère. Je ne sais plus à quel moment j’ai cessé d’y croire. Peut-être était-ce le tatouage. Il ne fallait pas guérir mes blessures. » Je m’avançai péniblement dans le couloir. Je poussai la porte menant vers les jardins avant de m’accouder au rebord. Je me penchais dangereusement vers le sol. Je le regardais de très haut. Parce qu’elle m’avait un jour promis que l’on pouvait tout voir dans les nuages. C’était con. Les nuages n’étaient qu’une vapeur. Et la vapeur, comme Boston, c’était éphémère.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
() message posté par Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
London Calling. :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
» Kenzo + Nothing's gonna hurt me with my eyes shut (V.2)
» nothing's gonna hurt me with my eyes shut // bleizian
» Nothing's gonna hurt me with my eyes shut + Luca
» we hurt the ones we love the most because the ones we love the most hurt us. w/ julian
» oh-oh baby want some more baby? (w/evie&siobhan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-