"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici maybe we're a blink. in truth, we are infinite (graham) 2979874845 maybe we're a blink. in truth, we are infinite (graham) 1973890357


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() message posté Mar 27 Oct 2015 - 23:27 par Invité
we have flown the air like birds and swum the sea like fishes ✻✻✻ Je claquai la porte derrière moi, lissant le col de ma chemise blanche quand je m'aperçu avoir oublier les clés. Jurant haut et fort, je toquai frénétiquement sur la porte jusqu'à ce qu'une Scarlet énervée ne m'ouvre la porte. Lui lançant un énorme sourire, je la dépassai rapidement et tendis la main pour saisir mes clés avant de rétracter mon bras et de partir en courant pour éviter tout coup de ma demi-soeur. J'étais plus grand et plus fort qu'elle, mais une Scarlet enragée était une Scarlet à éviter. J'arrivai rapidement dans la rue, une main dans la poche de mon pantalon de costume bleu foncé, l'autre pianotant sur mon téléphone avec toute la désinvolture d'un homme n'ayant rien de pressant. On était un beau samedi, le soleil brillait- pour une fois en ce Londres pluvieux- et j'étais en train de me diriger vers un café des plus agréables. Habillé tel un James Bond à moitié irlandais, bien plus dans le thème que Graham depuis ma plus si récente que ça activité dans les forces secrètes britanniques. Je voulais lui crier que non seulement j'étais bien plus britannique que lui, mais que j'étais également bien plus espion. Mais je ne pouvais pas, comme je ne pouvais pas avouer à Elsa pourquoi je partais pendant des semaines. Je lui avais mentis, en lui disant que j'étais au Brésil avec ma mère, sans qu'elle ne se doute que j'étais en réalité en Palestine. Je n'avais pas réellement fait de terrain, une mission sans vrai danger, mais cela s'était très bien passé -pour une fois je ne raté pas tout ce que je faisais, et je ne savais pas qu'on pouvait se sentir si bien en réussissant enfin quelque chose. Si bien passé même, que j'y retournais encore dans quelques semaines. Je n'aimais pas mentir ainsi; juste parce que j'étais doué pour dissimuler des choses ne voulait pas dire que j'aimais ça, et c'était pour cela qu'avant de rentrer dans le MI6 j'avais tendance à tout dire. Je passai une main dans mes cheveux, avant de l'orienter de manière à ne pas avoir une tête horrible. J'arrêtai de faire tourner mon téléphone dans ma main quand ce dernier sonna. Je baissai les yeux pour voir que ma mère m'appelait, et avec un soupire je levai le téléphone à mon oreille. Ma discussion avec ma mère, dans un portugais cassé après avoir passé de nombreuses années sans le passer se poursuivit jusqu'au café, dans lequel je m'assis après avoir remarqué que Graham n'était pas encore là. Je demandai à celle qui m'avait élevé comment mes demis-frères et soeurs allaient, s'ils ne lui donnaient pas trop de mal. J'admirai cette femme extraordinaire qui avait décidé de quitter son amour de lycée pour aller faire le tour du monde avec son fils, journaliste sans frontière jusqu'à l'extrême, celle qui m'avait appris qu'il ne fallait que la volonté pour faire ce qu'on voulait. C'était d'elle dont je tenais cette particularité de n'être jamais attaché. J'étais à un endroit jusqu'à ma prochaine destination, changeant de continent aussi rapidement que possible. Elle en avait fait de même, seule comme avec des enfants sous les bras, sautant de pays en pays, femme éternellement curieuse et vorace.
Elle avait attendu des années pour avoir d'autres enfants, et c'était quand j'étais à Londres pour mes études universitaires qu'elle avait sauté le pas, adoptant une petite japonaise, puis ensuite un brésilien. J'adorais Yuki et Lazaro, mais nos années d'écart -respectivement dix-neuf et vingt trois ans- m’empêchaient de les voir autrement que d'éternels enfants. Ayant suivis avec ardeur les traces de ma mère, je n'avais même pas pu les voir autant que je le voulais. Et mon arrivée à Londres avait précédé ma rencontre avec mes demi-soeurs, d'abord les jumelles, puis avec Riley, ma cadette de deux ans seulement. J'avais un tout autre contact avec elles, sûrement parce que nous étions liés par notre père. Et si Eugenia et Scarlet étaient rapidement devenues membres à part entière de ma famille, il y a toujours ce regret de ne pas les avoir connus plus tôt.
Mon nom lancé en ma direction m'interpella et je levai la tête au même moment où Graham s'installa à mes côtés. Je continuai à regarder droit devant moi. « Tu n'as pas été suivis? » lançai-je, suivant un peu jeu établi des semaines plus tôt. J'étais entre le marteau et l'enclume quand je voyais Graham. Partagé entre le désir de rire avec lui, de retrouver avec joie mon meilleur ami, et l'envie présente d'exploser mon poing dans sa tête. La première gagnait le plus souvent, même si je me rappelais d'une seule et unique fois lorsque je lui avais fais comprendre qu'adopter une posture neutre dans leur relation ne voulait pas dire que j'allais supporter voir l'un des deux mal. Même si je savais très bien que si c'était Elsa qui aurait fait du mal à Graham, je ne l'aurais pas frappé. J'aurais juste arrêté de lui faire des gâteaux.«  Tout va bien? J'ai commandé deux cafés, j'espère que ça t'ira? Et j'ai pris du cheesecake. Parce que j'ai faim. »  Je tournai la tête en direction de l'entrée du café, espérant sincèrement que le serveur allait se dépêcher. « T'as rien de prévus après non? J'ai un truc à te montrer à Brixton. »Et je cachai un sourire amusé en imaginant sa réaction quand il verra l'appartement. J’avais terminé plus tôt que prévu, hier et j’avais bien arrangé les murs comme je l’entendais. La décoration intérieure me passait au dessus de la tête, mais le message était assez grossier pour que même Graham le comprenne. « Alors ta boutique ? »
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() message posté Mer 11 Nov 2015 - 20:47 par Invité

Bartholomew & graham — each friend represents a world in us, a world possibly not born until they arrive, and it is only by this meeting that a new world is born. ✻ ✻ ✻ « T’as parlé à Bobbi oui ou non ? »  Graham leva les yeux au ciel, constatant que les nuages se faisaient de plus en plus menaçants et il accéléra donc le pas. Il pesta intérieurement contre tous ces touristes qui lui trainaient dans les jambes et qui ne semblaient guère décider à avancer plus vite, pendant qu’à l’autre bout du fil son père demeurait incroyablement silencieux. Au fond, il connaissait déjà la réponse. Il avait fait le tour de tout son entourage, leur posant cette même question afin de savoir qui avait vendu la mèche. Tout le monde lui avait répondu à la négative. Tout le monde, sauf lui, qui s’amusait à tourner autour du peau comme si cela allait lui permettre de s’en sortir.
Graham ne savait même pas pourquoi il n’y avait pas pensé plus tôt. Son père était une vraie commère. Il passait ses journées au téléphone à parler des nouvelles qu’il avait, à  transmettre les informations qu’il récoltait. Il était d’une évidence presque enfantine qu’il aurait été le premier à raconter à Barbara que Graham avait décidé de rayer de la carte plusieurs de ses desserts favoris, sans même se douter que cela provoquerait une colère hystérique chez cette dernière qui prenait cet affront pour une attaque personnelle. « Il se pourrait qu’elle ait appelé il y a deux jours à propos de c… »  commença-t-il en guise de réponse et Graham poussa un profond soupir. Cela ne faisait que confirmer ses doutes. Il était presque triste, d’une certaine manière, de constater qu’il ne pouvait pas lui faire réellement confiance comme il en avait envie. « T’sais qu’elle me fait la gueule maintenant ? »  lui fit-il remarquer en traversant la route sur le passage piéton. Il ne tenait pas spécialement à le faire culpabiliser mais désirait simplement qu’il prenne conscience que ce n’était pas forcément la meilleure idée du monde de faire circuler chaque choses que Graham pouvait lui dire. Enfin, oui. Certes. Il était possible qu’il désirait le faire culpabiliser, simplement pour la forme. « Elle est très susceptible, tu la connais, elle va se calm… »  tenta de lui dire son père et Graham poussa un nouveau soupir, plus indistinct, cette fois-ci. « Ouais, enfin à quelques semaines de l’ouverture elle me fait la gueule quoi. J’dois y aller, embrasse papa pour moi. Bye. »  Il raccrocha, comme à son habitude, avant même d’entendre la moindre réponse de son interlocuteur. Graham rangea son téléphone dans sa poche mais son esprit était à mille-et-une lieux de là ; il s’était perdue dans ses pensées, loin. En ce moment, il ne pensait qu’à la brasserie qu’il allait ouvrir avec Peter. En ce moment, il n’avait que cela en tête, passant son temps à songer à la carte, aux demandes de permis, à la décoration. Peter et lui avaient placé tellement d’énergie dans ce projet qu’il n’en dormait même plus la nuit.
Il était anxieux, oui. Plus anxieux qu’il ne l’avait jamais été. Mais, quelque part, il avait aussi extrêmement hâte.
Il finit par passer l’entrée du café où il avait rendez-vous avec Bartholomew ; avec le tumulte des derniers jours, ils ne s’étaient que très peu vu et Graham avait conscience de ne pas avoir été spécialement présent dans la vie de son meilleur ami. Mais, là, il avait besoin de calme avant de remettre le nez dans les derniers préparatifs. Mais, là, il avait simplement besoin d’oublier et rire un bon coup, comme s’il était encore insouciant, comme s’il n’avait pas toutes ces angoisses au creux du ventre. « Tu n'as pas été suivi ? » lui glissa Bartholomew quand il s’installa à ses côtés. Graham esquissa un sourire, tentant, tant bien que mal, à rester impassible comme si leur conversation avait un véritable sens. « Un suspect me suivait sur Moorland Road mais je l’ai maîtrisé. »  Graham savait qu’Elsa était un sujet particulièrement sensible et Bartholomew lui avait fait comprendre, à plusieurs reprise, qu’il avait tout intérêt à ne plus lui faire du mal même involontairement. Il n’avait pas tenté de se justifier. Il n’avait pas tenté d’expliquer son comportement et rallier Bartholomew à sa cause. Tant qu’il ne perdait pas son meilleur ami à cause d’une nana, il acceptait toutes les mises en garde du monde. « Tout va bien ? J'ai commandé deux cafés, j'espère que ça t’ira ? Et j'ai pris du cheesecake. Parce que j'ai faim, » ajouta finalement Barty. « Il est bon au moins leur cheesecake ? »  demanda Graham, presque suspicieux. C’était plus fort que lui. Avec le temps, il avait fini par rejeter les desserts de tout restaurant hormis les siens, ceux de Bartholomew et ceux de Peter.
Il était sans doute devenu légèrement élitiste avec le temps, mais ce n’était pas de sa faute.   « T'as rien de prévu après non ? J'ai un truc à te montrer à Brixton, »  lui lança Bartholomew et Graham leva un sourcil. Il ne savait pas s’il devait être rassuré ou pas. « Alors ta boutique ? » Il tourna la tête vers lui. « Brasserie, »  reprit Graham avec un sourire en coin. « J’étais censé y passer après t’avoir vu mais d’après ce que j’ai compris tu me prends en otage, c’est ça ? J’espère que tu vas pas m’obliger à me prostituer encore une fois, je suis fatigué. »  Pour ponctuer ses paroles, on vint apporter les deux cafés et la part de cheesecake de Bartholomew ; la serveuse lui jeta un regard étrange, comme si elle avait intercepté des bribes de leur conversation, et elle tourna les talons avant même qu’il ne puisse la remercier. « Mais ça avance, c’est long et chiant mais ça avance, »  conclut-il. « Et toi ? Comment ça se passe… Peu importe ce que tu es en train de faire ? »  Graham ne savait pas réellement ce que son ami pouvait bien ficher de ses journées. Il savait simplement qu’il était occupé. Aussi étonnant que cela puisse paraître.
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() message posté Sam 12 Déc 2015 - 21:21 par Invité
we have flown the air like birds and swum the sea like fishes ✻✻✻ Il leva les yeux au ciel, regardant à travers les vitres du café pour apercevoir avec une grimace le ciel couvert de Londres. Pendant des années passées à l'étranger, il s'était amusé à décrire les pluies torrentielles qui s'abattaient régulièrement sur Londres. Il n'avait passé que huit ans, réellement, à Londres, dont les premières années de sa vie. Alors il avait cru exagérer le climat londonien, il avait réellement cru raconter des histoires. Mais depuis son arrivée, il y avait quelques mois, il s'était rapidement rendu compte qu’il n'avait pas exagéré. Cependant il s’y était habitué, comme il s’était habitué aux moussons chinoises, aux tremblements de terre japonais, à la chaleur brésilienne. Son téléphona sonna, et il le sortit de sa poche, un sourire étirant ses lèvres en voyant une photo prise par son frère de cinq ans, Lazaro. Le petit brun tirait la langue, et une main lui tirait la manche, main que Barthy reconnu comme celle de sa sœur qui n’avait que quatre ans de plus que le gamin. Il se mordit la langue, passant une main dans ses cheveux, contemplant un pseudo agenda intérieur pour savoir quand il allait enfin pouvoir rejoindre sa famille à Rio. Il avait dit à Elsa qu’il y avait passé deux semaines, alors qu’il se trouvait en Palestine, et il ne pouvait pas y retourner sans qu’elle se doute de quelque chose. Ce n’était pas sa façon de faire, d’y retourner deux fois de suite. Il relâcha un soupire- heureusement qu’il voyageait autant d’habitude, sinon son nouveau métier aurait fait levé plusieurs sourcils.
Mais il avait toujours eu le don de laisser les gens en plan pour aller voyager, alors cela n’étonnait plus personne.
Il afficha l’appareil photo de son téléphone, tirant la langue et prenant une photo, l’envoyant directement au téléphone de sa mère. Puis il baissa le téléphone pour le faire tourner dans une main. Il n’avait pas eu de nouvelle de Graham depuis un certain temps, mais il ne pouvait pas lui en vouloir. Pas quand l’australien avait autant à faire.
Pas quand Bartholomew ne donnait jamais de nouvelle lui-même.
Il leva les yeux à l’arrivée de son meilleur ami, son visage impassible tranchant avec ses sourires habituels. « Un suspect me suivait sur Moorland Road mais je l’ai maîtrisé. » Il hocha de la tête, un air sombre et décisif sur les traits. « Votre mission si vous l’acceptez, Sachs, est d’écouter le nouvel album de Justin Bieber en boucle. » » Et suite à sa mission stupide, toute prétention de garder un visage de marbre s’effondra, laissant place à un sourire moqueur et une lueur amusée dans les yeux. « Il est bon au moins leur cheesecake ? »
Barthy laissa échapper un rire, levant les sourcils suite aux dires de Graham. Le trio qu’ils formaient avec Peter devait sûrement être craint dans tous les restaurants de Londres, les trois cuisiniers – dont deux professionnels- ayant assez de talent pour décider quand un repas était réussi ou pas. L’anglais leva cependant les épaules. « Pas le plus fameux, mais le biscuit est assez réussi. Toujours mieux que celui du Mcdo... ajouta t’il avec une grimace, l’horreur qu’il avait du géant de la restauration rapide peinte de manière vive sur son visage.
Barthy força son sourire à prendre une allure relaxée, sachant que s’il prenait un air innocent, Graham allait tout de suite savoir qu’il tramait quelque chose, ruinant ainsi son effet. Et il était persuadé que Graham allait apprécier la décoration de l’appartement, même si le plus jeune regrettait le canapé de l’appartement de ses demi-sœurs. Brave canapé, portant à jamais la trace de son divin postérieur. « Brasserie, » Barthy fit un petit geste de la main. « Milles excuses. » Il semblait s’amuser, mais il était particulièrement fier de l’imminente réussite de son meilleur ami, et n’hésitait pas à l’encourager dès qu’il en trouvait l’occasion. « J’étais censé y passer après t’avoir vu mais d’après ce que j’ai compris tu me prends en otage, c’est ça ? J’espère que tu vas pas m’obliger à me prostituer encore une fois, je suis fatigué. »
Barthy pris un air outré, une main sur le cœur. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, Graham. » Il interrompit sa phrase quand le cheesecake et les deux cafés arrivèrent. « J’ai besoin de payer mon nouvel appart’, et du coup, je pense que tes services seront utilisés, » continua t’il, ajouta un fallait pas être beau gosse dans sa barbe. Il se retourna cependant pour observer la serveuse pendant un moment, avant de se retourner vers Graham « Mais ça avance, c’est long et chiant mais ça avance, » Barthy hocha la tête, peu surpris. « Je ne pense pas que ta rançon mettra trop de temps à arriver. Tu devrais être libre assez vite. »
Il prit un morceau du cheesecake, mâchant doucement de manière à évaluer la qualité, prenant un autre morceau quand il se rendit compte que son monde n’allait pas être bouleversé par ce gâteau. « T’as intérêt à faire des cheesecake, Graham. Sinon je rompe avec toi, » ajouta Barthy, un air songeur à l’idée de ce gâteau qu’il adorait plus que tout.
Il dut arrêter sa descente de la pâtisserie quand Graham lui posa une question. « Et toi ? Comment ça se passe… Peu importe ce que tu es en train de faire ? » Et cette fois ci mâcher lentement n’avait rien à voir avec la qualité, mais cela lui permettait de réfléchir à sa réponse. Il n’appréciait pas mentir à Graham, mais il n’avait guère le choix de lui déblatérer la même connerie qu’à chaque fois. « Tu dis ça comme si je passais beaucoup de temps sur un canapé... dit-il avec un sourire facile. « J’ai un job au Bureau des Affaires Etrangères ; je suis traducteur un peu près. C’est sympa. Super pratique pour draguer ! » termina t’il finalement avec un mouvement ridicule des sourcils. Il indiqua ensuite sa tenue, expliquant tacitement que c'était pour son travail qu'il n'était pas habillé en t-shirt et jean. Parce qu'un espion était toujours classe d'après ses collègues.
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() message posté Lun 28 Déc 2015 - 12:18 par Invité

Bartholomew & graham — each friend represents a world in us, a world possibly not born until they arrive, and it is only by this meeting that a new world is born. ✻ ✻ ✻ Il était content, au fond, Graham, de retrouver son meilleur ami même si cela n’était que pour quelques heures. Il avait l’impression de vivre son existence à cent mille à l’heure et, dans le tumultes des évènements, des décisions, des problèmes, des choses à faire et à payer, il perdait doucement pied avec la réalité. C’était normal, au fond : il ne pensait qu’à sa brasserie, il ne pensait qu’à tous ces préparatifs qui leur restaient encore à faire, il ne pensait qu’à sa chaîne YouTube qu’il devait encore alimenter malgré le cruel manque de temps. Il n’avait pas une minute à lui, pas une minute pour sa famille, pas une minute pour sortir et se changer les idées. Pas une minute pour Bartholomew qu’il avait la sensation de ne pas avoir vu depuis des siècles.
Graham restant Graham, il ne l’admettrait sans doute jamais à voix haute ; cependant, son meilleur ami lui manquait cruellement et le fait d’avoir enfin l’occasion de s’asseoir en face de lui pour plaisanter le déchargeait d’un poids qui pesait sur ses épaules depuis bien trop longtemps. L’australien faisait preuve de cette nonchalance qui lui était caractéristique mais, au fond, il avait l’impression d’être un gamin qui avait enfin la possibilité d’aller en récréation après de très, très longues heures de cours. Et il était content, oui. Bien plus que ce que Bartholomew pourrait ne se l’imaginer.
Les deux hommes avaient fini par plaisanter à propos d’Elsa même si Graham savait, au fond, que les menaces de Bartholomew étaient réelles ; c’était un sujet hautement sensible et, s’il ne voyait aucun inconvénient à ce que son meilleur ami prenne le parti de son ex, il n’en demeurait pas moins soucieux, au fond. Soucieux que cela finisse par les éloigner d’une quelconque manière. Après tout, ils ne pourraient jamais réellement savoir. Après tout, il n’était pas la personne la plus subtile quand il s’agissait de femmes et il se rendait bien compte, parfois, qu’il franchissait les limites sans réellement réfléchir. « Votre mission si vous l’acceptez, Sachs, est d’écouter le nouvel album de Justin Bieber en boucle, » lui répondit Bartholomew avant de se mettre à sourire. Leur sérieux ne restait jamais bien longtemps. « Plutôt mourir, »  grinça-t-il en secouant la tête. La vérité, c’était qu’il n’avait jamais écouté la musique de ce chanteur. Il avait simplement eu une ex qui lui avait pris la tête avec, il y avait quelques années maintenant, et depuis il avait décrété d’être allergique à ce Justin Bieber.
Et, puis, il préférait de très loin la musique electro. « Pas le plus fameux, mais le biscuit est assez réussi. Toujours mieux que celui du Mcdo... » lui répondit Bartholomew à propos du cheesecake qu’il avait commandé. Graham fit la grimace en songeant à cette chaîne de restauration rapide et s’abstint de tout commentaire. Il n’était probablement pas le plus objectif ; il était déjà suffisamment dur avec sa propre cuisine et son côté perfectionniste l’empêchait d’apprécier les plats moyens.
Les deux cafés et le cheesecake furent servis et, en entendant les paroles presque plaintives de Graham à propos de ce qu’ils allaient bien pouvoir faire, Bartholomew eut un air faussement outré. « Je croyais que tu me connaissais mieux que ça, Graham, » s’exclama-t-il et l’australien esquissa un sourire en coin. « J’ai besoin de payer mon nouvel appart’, et du coup, je pense que tes services seront utilisés. » Il leva un sourcil en entendant les mots de son meilleur ami. « Ah oui, c’est vrai, ton nouvel appart. Il est comment ? »  Il était tellement occupé avec sa propre vie qu’il avait oublié que son meilleur ami déménageait. A vrai dire, il n’avait que brièvement intercepté les informations—sa soeur s’installerait avec son fiancé, son autre soeur aurait un bébé, il se retrouverait donc à la rue, d’une certaine manière—et le temps avait défilé si vite qu’il ne s’était pas rendu compte que l’échéance arriverait aussi vite. « Je ne pense pas que ta rançon mettra trop de temps à arriver. Tu devrais être libre assez vite. T’as intérêt à faire des cheesecake, Graham. Sinon je rompe avec toi. » Graham se mit à sourire, amusé par la remarque de son meilleur ami. D’eux deux, il était incapable de dire lequel faisait le meilleur cheesecake ; dans un coin de sa tête, il nota qu’il serait tout à fait légitime, à un certain moment, de se servir de Bartholomew comme esclave à la brasserie. « Personne ne romp avec Graham Sachs. C’est Graham Sachs qui romp, »  déclara-t-il avec un sourire.
C’était ce qu’il répétait. Il ne savait même pas si c’était tout à fait exact.
Il s’enquit sur ce que faisait son meilleur ami actuellement. Tout comme son déménagement, Graham avait complètement oublié ce qu’il faisait ; il avait seulement à l’esprit qu’il était occupé et qu’il disparaissait, de temps à autre, de la circulation londonienne pour revenir plusieurs jours plus tard. Mais Graham ne s’en formalisait pas. Il avait l’habitude. « Tu dis ça comme si je passais beaucoup de temps sur un canapé... » grinça Bartholomew. « J’ai un job au Bureau des Affaires Etrangères ; je suis traducteur un peu près. C’est sympa. Super pratique pour draguer ! » Graham hocha la tête, se souvenant maintenant. Il était presque étonné que la version de Bartholomew ne change pas à chaque fois qu’il pouvait bien lui poser la question ; au fond, il était presque sûr qu’il inventait. « Et le Gouvernement ne s’est pas encore rendu compte qu’ils avaient employé Bartholomew Lancaster ? »  demanda-t-il, amusé. « Je déconne. C’est cool, tu rencontres des nanas un peu exotiques et tout. Tu peux pas m’inviter à tes réunions ? Je sais parler toutes les langues du monde quand j’ai un coup dans le nez. »  Il hocha la tête en portant sa tasse de café à ses lèvres. La vérité, c’était qu’il ne savait même pas écrire dans un anglais correct.
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() message posté Lun 7 Mar 2016 - 22:58 par Invité
we have flown the air like birds and swum the sea like fishes ✻✻✻ Il mourrait d’envie de tirer Graham hors du café, bien que son ventre vide savourait d’avance le cheesecake. Après tout, cette rencontre n’était qu’une excuse pour montrer l’appartement à l’australien. Barty cherchait une colocation, et comme il ne pouvait plus désormais vivre dans l’immeuble de ses demi-soeurs, il avait du cherché un appartement. Il s’était longtemps contenté du canapé des jumelles Lancaster, volant le lit d’Eugenia, poussant cette dernière contre le mur, mais il s’était surpris à rechercher son prochain lieu de vie dans un immeuble récent, moderne, comportant des surfaces assez conséquentes. En y repensant, il avait sûrement abusé au niveau de la cuisine. Mais il savait que Graham allait apprécier le détail ; après tout, si les deux habitaient dans cet immeuble, il fallait que la cuisine soit parfaite. Sinon, ils allaient finir par s’entretuer. Certes, Barty avait son entrainement d’agent du MI6, mais il ne fallait pas sous estimer Graham. L’irlandais avait assez vu son meilleur ami jouer à Fruit Ninja pour le craindre avec un couteau dans les mains. A la considération, il s’éloignerait du pâtissier quand ils monteront dans l’appartement. Histoire de ne pas perdre un rein.
-Barty n’avait toujours pas assumé de voir son record battu par un australien, alors qu’il avait vécu plus longtemps au Japon. –
« Plutôt mourir, » Barty explosa de rire au dégout profondément inscrit sur le visage de Graham. Il posa sa tête sur sa main, plongeant ses yeux sombres dans ceux de son ami, un air faussement rêveur sur le visage. « What do you mean est un aimant à meuf, tu devrais essayer de la chanter. Encore mieux, tu fais de cette chanson l’hymne de ton bistro. Qu’est-ce qui pourrait arriver de mal ? » Il ricana, sachant très bien que l’autre allait le rembarrer rapidement. Malheureusement pour le cuisinier, Barty connaissait la chanson par contre, et avait passé plusieurs heures à pester sur Elsa, coupable principale. Elle avait des gouts atroces en matière de musique. Mais il était intimement persuadé qu’il avait un type, parce qu’il considérait les gouts de Graham aussi désastreux.
Barty prit quelques bouchées du cheesecake, soupirant de soulagement en se sentant enfin remplit ; hochant la tête à la suite de Graham. Il n’était pas aussi perfectionniste que Graham, au contraire, il avait tendance à abandonner une recette quand il n’obtenait pas le résultat qu’il avait espéré. C’était ce manque de profondeur, qu’il se reconnaissait, qui l’avait poussé à ne jamais poursuivre une carrière de pâtissier malgré son amour de l’art. Maintenant, il préférait voir et gouter ce que Graham préparait ; lui demander d’entrer une colocation avec lui n’était pas tout à fait altruiste. « Ah oui, c’est vrai, ton nouvel appart. Il est comment ? » Barty frappa dans ses mains, n’ignorant pas que son visage n’ayant pas changé depuis des années prenait une allure de gamin. « Grand. C’est ce que je compte de montrer d’ailleurs. Quand tu vas voir la cuisine, ça va te faire de l’effet. Tu vas me supplier de te laisser seul avec. Je te demanderais juste de pas faire des trucs étranges, ok ? » demanda t’il, l’air particulièrement amusé. Barty avait longtemps vécu seul, si ce n’était les deux années à Tokyo avec Reagan. Mais les derniers mois en compagnie de Ginny et de Scarlet lui avaient donné le gout de la compagnie, et il ne se voyait pas retourner vivre seul, sa voix l’unique bruit entre quatres murs. « Personne ne romp avec Graham Sachs. C’est Graham Sachs qui romp, » Il rit, secouant la tête de dépit. Son meilleur ami était le pire tombeur qu’il connaissait, et c’était d’autant plus amusant que Barty était l’homme qui se faisait toujours plaqué. Il n’avait jamais réellement mis du sien dans ses relations- sauf une en particulier, et c’était lui qui avait rompu. Il s’attendait tellement à ce que les relations soient faciles, qu’il ne faisait rien pour les faciliter et son tableau de chasse était particulièrement petit par rapport à celui de Graham. « Je suis bien placé pour le savoir ; tu as brisé mon cœur et depuis la vie est si différente. Reviens-moi, Gra-Gra ! » implora t’il, conservant autant qu’il le pouvait son air dramatique, son mouvement de tête chassant ses mèches brunes de son visage.
« Et le Gouvernement ne s’est pas encore rendu compte qu’ils avaient employé Bartholomew Lancaster ? » Il roula des yeux, ne s’étonnant pas de la surprise de Graham. Après tout, il n’avait jamais été réputé pour garder longtemps un travail. Il était lui-même surpris d’aimer autant de ce qu’il faisait ; après tout, il voyageait, et il apprenait d’autres langues. Il pouvait partir quand il le voulait, Barty gardait un point d’attache. Il avait enfin une raison pour revenir, sachant très bien que sans, il serait déjà parti dans un endroit reculé. « Je déconne. C’est cool, tu rencontres des nanas un peu exotiques et tout. Tu peux pas m’inviter à tes réunions ? Je sais parler toutes les langues du monde quand j’ai un coup dans le nez. » L’irlandais leva un sourcil appuyé. « Si tu viens, j’en aurais aucune pour moi. Tu ne voudrais pas me voir malheureux, non ? Mais tu devrais venir avec moi la prochaine fois que je vais voir ma mère au Brésil. Tu sais ce qu’on dit sur les brésiliennes... » dit-il, en secouant les sourcils.
Barty se leva d’un coup, portant sa main à sa poche pour en sortir la monnaie suffisante, maintenant que les deux hommes avaient terminé leur café. Il se tourna vers Graham, l’air impatient. « Comme ton temps pour l’homme de ta vie est limité, on y va ? J’irais pleurer après, quand je serais tout seul. » Passant un bras autour des épaules de Graham, il le tira en direction de l’appartement qui n’était guère éloigné. « Tu penses quoi des chiens, Sachs ? »
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() message posté Lun 21 Mar 2016 - 18:24 par Invité

Bartholomew & graham — each friend represents a world in us, a world possibly not born until they arrive, and it is only by this meeting that a new world is born. ✻ ✻ ✻ Graham détestait se prendre la tête pour rien, ce qui expliquait sans doute pourquoi il appréciait énormément la compagnie de Bartholomew—ce gars-là lui permettait de rire aux éclats et de dire des bêtises à longueur de temps sans avoir peur d’être jugé ou d’être repris sur ce qu’il avançait. Lorsqu’il avait croisé sa route en France, il avait tout bonnement refusé de le laisser filer et, au fil des années, ils étaient devenus absolument inséparables. L’australien aimait pouvoir disparaître de la circulation pendant deux semaines et émerger de l’inconnu comme s’il ne s’était rien passé sans que Bartholomew ne l’emmerde avec cela ; il était exactement comme lui donc, quelque part, il comprenait sans doute ces passages à vide qui le prenait, parfois. Il aimait, aussi, pouvoir envoyer des photos absolument délirantes à une personne sans recevoir pour simple réponse un putain t’es con puisque lui aussi allait lui en renvoyer une autre pour surenchérir.
Ils n’avaient connu de troubles que très peu de fois dans leur amitié. Il y avait eu l’épisode tout entier sur Elsa mais Graham refusait d’y penser—il savait très bien qu’il avait merdé à ce propos, il savait très bien qu’elle était importante aux yeux de son meilleur ami donc il acceptait parfaitement le blâme. Il n’avait fait qu’agir sur une série d’impulsions et il s’était retrouvé à tout piétiner sur son passage.
Il était un peu lent, après tout. Il s’en était rendu compte bien trop tard. « What do you mean est un aimant à meuf, tu devrais essayer de la chanter. Encore mieux, tu fais de cette chanson l’hymne de ton bistro. Qu’est-ce qui pourrait arriver de mal ? » dit-il à propos de Justin Bieber et Graham ne put se retenir de secouer la tête, dépité. « Mon regrettable suicide ? »  Au fond, il était presque sûr que c’était de la musique presque supportable mais il ne voulait pas s’y risquer. Connaissant Bartholomew, il finirait par entendre cette musique tôt ou tard ; il était suffisamment machiavélique pour la lancer discrètement à tout moment, désormais, surtout lorsqu’il finirait par enfin visiter le nouvel appartement de son meilleur ami. « Grand. C’est ce que je compte de montrer d’ailleurs. Quand tu vas voir la cuisine, ça va te faire de l’effet. Tu vas me supplier de te laisser seul avec. Je te demanderais juste de pas faire des trucs étranges, ok ? » Il haussa les sourcils, avant d’hausser les épaules comme s’il n’y pouvait rien. En réalité, il avait hâte de voir l’acquisition de son meilleur ami ; cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu propriétaire ou locataire, à vrai dire. A chaque fois, il avait été contraint de se rendre chez ses demi-soeurs pour le voir—au fond, cela ne l’avait pas beaucoup dérangé parce qu’elles étaient mignonnes, mais leur appartement était définitivement un repère de filles. « Je ne peux rien te promettre, »  répondit-il finalement. C’était mieux comme cela. Disons qu’il connaissait son meilleur ami ; il savait qu’il accordait beaucoup d’importance aux cuisines, tout comme lui. Alors, forcément, la cuisine allait lui plaire. Au point qu’il ne veuille plus en sortir, sans doute. « Je suis bien placé pour le savoir ; tu as brisé mon cœur et depuis la vie est si différente. Reviens-moi, Gra-Gra ! » Graham s’esclaffa. Ils étaient différents dans leur genre ; en tout cas, s’ils avaient un jour été un couple, cela aurait été définitivement Graham qui aurait largué Bartholomew.
Il l’avait dit, après tout. Personne ne rompt avec Graham Sachs. « Si tu viens, j’en aurais aucune pour moi. Tu ne voudrais pas me voir malheureux, non ? Mais tu devrais venir avec moi la prochaine fois que je vais voir ma mère au Brésil. Tu sais ce qu’on dit sur les brésiliennes... » Graham esquissa un sourire en hocha la tête en entendant les mots de Bartholomew. Oh, oui, il savait. Il savait même très bien. « Been there, done that. Je dirais même que eles são muito quente. » Il allait définitivement accompagner son meilleur ami, donc. Il se lassait un peu de la population Londonienne, mais il se garda bien de le lui dire, de peur de se prendre un coup. « Comme ton temps pour l’homme de ta vie est limité, on y va ? J’irais pleurer après, quand je serais tout seul. » Bartholomew avait posé sur la table de quoi payer l’addition et Graham fronça les sourcils en se levant. Il était bien trop pressé de lui montrer son appartement ; et il le connaissait, il savait que cela n’était pas normal. Que cela n’était pas habituel. Que cela ne lui ressemblait pas et que cela sous-entendait forcément qu’une chose clochait sans qu’il ne sache quoi. « Tu penses quoi des chiens, Sachs ? » lui demanda-t-il alors qu’il l’entraînait dans les rues de Londres. Son manteau sur les épaules, Graham enfonça ses mains dans les poches. Bartholomew le tenait par les épaules. « J’adore les chiens, surtout les grandes races, »  répondit-il avec honnêteté même si cette question l’intriguait. Elle sortait de nulle part. Et, quand on savait comment était Bartholomew, rien, absolument rien, ne sortait de nulle part. « Mes parents avaient un bouvier bernois quand j’étais gosse. » Bouvier Bernois qui avait fini par connaître la fin de ses jours mais il se garda bien d’apporter cette précision. « Pourquoi ? Tu comptes en prendre un pour combler le vide que laisse mon absence ? »  Mais il savait. Il savait que la vérité serait bien plus saugrenue que cela.
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