(✰) message posté Mar 4 Aoû 2015 - 13:41 par Invité
Si Ivana n’a jamais pris Robbie pour un de ces vieux garçons (certainement parce qu’elle ne connaît pas les signes pour le déceler chez la gent masculine), elle n’aurait jamais pensé qu’il soit père ou qu’il lui lâche une telle bombe pour autant. Après tout, il vit en colocation et rien dans cet appartement laisserait croire qu’un gamin vit avec eux. « Non je l’ai rencontré il y a quelques mois seulement, il sait même pas qui je suis pour le moment. » Elle continue de le fixer abasourdi. Sur le papier, sa situation semble bien plus compliquée et incertaine que la sienne. « Quand je te disais que j’avais merdé… » La jeune femme ne se permet pas de le juger bien qu’elle se dise que ça ne devait pas être simple pour son ex d’élever seul cet enfant. Les gens ont parfois des comportements que l’on ne peut toujours expliquer, surtout quand il s’agit de peur. Contre tout attente, elle pose sa main sur celle de son frère. Comme si cela pouvait le rassurer ou l’aider. Il a merdé certes, mais ça n’en reste pas moins réparable. Aux dernières nouvelles, il n’a tué la vie de personne. « Parfois je me demande si j’ai vraiment le droit, de débarquer après huit ans et de tout bouleverser dans leurs vies… » Elle soupire. En tout cas, s’il tient à continuer à le voir, Robbie va bien devoir raconter la vérité à son fils. Tôt ou tard, il l’apprendra et le plus tôt sera toujours le mieux, surtout si cela vient de lui. Sinon, d’une façon ou d’une autre, il l'apprendra tout de même et pourrait lui en vouloir pour n'avoir rien dit tout ce temps (d'après l'expérience cinématographique de la jeune femme). « Parce qu’il est tellement heureux et plein de vie, il s’appelle Jacob, il est fan de foot, il est drôle… » Il ne lui en faut pas plus pour comprendre que Robbie aime bien ce petit. Même s’il a raté les huit premières années de sa vie. Même s’il ne le connaît que depuis quelques mois désormais. « Je sais pas si je peux t’être d’une grande aide sur ce coup… » C’est un sujet qu’elle connaît mal, elle la fille unique avec sa famille idéale, ses parents toujours ensemble et amoureux depuis le temps. Le seul exemple qu’Ivana doit avoir maintenant est celui de son père et encore, les deux cas sont loin d’être pareilles. Sans prendre la défense de ce dernier, il n’a jamais rien su et il a raté trente ans de la vie de Robbie, ce qui est certainement trop long pour tenter un quelconque rapprochement. « Si t’as vraiment envie de faire parti de leur vie, si c’est quelque chose qui te tient vraiment à cœur, est-ce que ça ne vaut pas le coup d’essayer plutôt que de vivre avec des regrets plus tard ? » Ses paroles sont un peu bateau, elle l’admet. Mais elles se prêtent pas trop mal aux circonstances. « Après tout, on devrait tous avoir le droit à une seconde chance. » Elle hausse les épaules, pas vraiment certaine de ce qu’elle dit. Ivana ne peut pas se mettre à la place de Robbie, et encore moins à celle de Jacob, pour comprendre et lui offrir la meilleure réponse, si cette dernière existe. « Maintenant que tu as plus ou moins promis un cousin à ta nièce, ma mini moi, il va falloir que tu t’y tiennes et lui dises que tu es son père. Qu’est-ce que ton ex en pense ? » Après tout, elle semble l’avoir laissé se rapprocher de Jacob même s’ils ne lui ont toujours pas dit la vérité.
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(✰) message posté Sam 8 Aoû 2015 - 23:24 par Invité
Au moins Ivana n'est pas partie en courant et elle ne lui a pas adressé un regard désapprobateur non plus, ce qui est plutôt rassurant. Mine de rien, il se faisait petit à petit à l'idée d'avoir la rousse dans sa vie et il n'aurait pas voulu que sa confession vienne tout capoter. Après tout, il venait de déverser ses angoisses sur elle, alors qu'elle n'avait strictement rien demandé. « Je sais pas si je peux t'être d'une grande aide sur ce coup… ». Personne ne pouvait l'aider, il s'était fourré dans cette situation tout seul et il devait s'en sortir tout seul. De toute façon, il n'aimait pas demander de l'aide aux autres, il avait appris à ne compter que sur lui-même. « Si t'as vraiment envie de faire parti de leur vie, si c'est quelque chose qui te tient vraiment à cœur, est-ce que ça ne vaut pas le coup d'essayer plutôt que de vivre avec des regrets plus tard ? ». Robbie adresse un faible sourire à Ivana, parce que sa vision du monde lui apparait un peu idyllique. La question n'est pas de savoir s'il a envie de faire partie de leur vie, parce qu'il sait très bien qu'il en a envie, depuis le moment où il a posé les yeux sur Jacob, mais il ne sait pas si Hazel le laissera faire. « Après tout, on devrait tous avoir le droit à une seconde chance. ». Cette fois, Robbie est un peu plus sceptique. Cela lui semble être une phrase un peu bidon. Au fond, il n'est pas certain que si les rôles avaient été inversé, il aurait donné une seconde chance à Hazel. Il l'avait tellement blessé, qu'il comprenait ses hésitations à son égard. « Maintenant que tu as plus ou moins promis un cousin à ta nièce, ma mini moi, il va falloir que tu t'y tiennes et lui dises que tu es son père. Qu'est-ce que ton ex en pense ? ». Pendant une seconde, il a la scène de la saga star wars en tête et il ne peut s'empêcher de sourire en s'imaginant en train de délivrer une réplique pareille à Jacob. Il réfléchit quelques secondes à la situation, à la façon qu'il avait eu de répéter à Hazel qu'il ne comptait pas s'en aller cette fois et qu'il était là pour rester. Peut importe le nombre de fois où il avait beau lui dire, elle ne semblait jamais croire ses paroles. « C'est compliqué... Si ça tenait qu'à moi, je lui aurai déjà dit, mais je crois qu'elle est pas très à l'aise avec l'idée pour le moment. ». Pour Jacob, il n'était qu'un vieux copain de sa mère pour le moment, c'était Hazel qui avait souhaité que les choses se passent ainsi. Robbie était déjà assez heureux qu'elle accepte qu'il passe du temps avec son fils pour protester, sauf que plus le temps avancer, plus il se demandait si Jacob n'allait pas mal le prendre en découvrant la vérité. « Je pense qu'elle a peur que je foute le camp à nouveau ou un truc comme ça. ». Depuis qu'il avait revu son fils, c'était clair qu'il ne voulait plus jamais sortir de sa vie, quel que soit les difficultés qu'il devait affronter pour cela. L'idée qu'il puisse volontairement faire du mal à Jacob lui paraissait inconcevable. Il se passe une main dans ses cheveux tout en regardant la table. Il n'était pas doué pour parler de choses si personnelles, il trouvait la conversation plus agréable quand Ivana était sous les feux des projecteurs. Après avoir joué avec ses cheveux, il fait tourner son verre dans ses mains. « Je suppose qu'il faudra encore longtemps avant qu'elle me fasse confiance, mais je peux pas lui en vouloir pour ça. Pour le moment, je prends ce qu'elle veut bien me donner et je verrai comment les choses se passent. ». Il avait bien vu que cela ne servait à rien de forcer la main d'Hazel dès qu'il était question de son fils. Robbie en a assez de parler de lui, alors il se décide à faire revenir la conversation vers Ivana, sa tactique n'est pas très discrète, mais c'est sa façon à lui de dire qu'il n'a pas très envie de continuer de parler de ça. « Sinon c'est pour quand l'accouchement ? Va falloir que je trouve un cadeau génial et par génial, je veux dire mieux que celui de Remy, ça la rendra folle. ». Un sourire diabolique passe l'espace d'une seconde sur son visage, toutes les occasions étaient bonnes pour faire chier sa coloc. Soudain il réalise que Remy n'est peut-être pas au courant. « Elle le sait hein ? Que je fasse pas de bourde à la maison. ». C'était peu probable que les deux colocs parlent de ça après tout, mais on ne sait jamais. Par contre, il avait un peu de mal à comprendre comment Ivana pouvait être amie avec Remy, elles n'avaient strictement rien en commun, comme le jour et la nuit.
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(✰) message posté Mer 12 Aoû 2015 - 12:12 par Invité
D’une certaine façon, elle est triste pour Robbie. Triste qu’il ait cédé à la panique. Triste également qu’il ne puisse pas profiter de son propre enfant alors qu’il est enfin prêt à assumer les bons et les mauvais côtés. « C’est compliqué… Si ça ne tenait qu’à moi, je lui aurai déjà dit, mais je crois qu’elle est pas très à l’aise avec l’idée pour le moment. » Elle hausse un sourcil interrogateur alors que la réponse ne tarde pas. « Je pense qu’elle a peur que je foute le camp à nouveau ou un truc comme ça. » Avec du recul, Ivana pourrait avoir le même sentiment que son ex. Oui, pourrait… Parce qu’elle n’arrive pas complètement à imaginer la situation et se mettre à leur place. Malgré tout ce qu’il lui dit et décrit. Robbie est tout sauf comme Kaspar. En tout cas, il lui semble être moins idéaliste que ce dernier. Surement parce qu’il a la délicate expérience de s’être occupé de sa ribambelle de frères et sœurs par le passé. « Je suppose qu’il faudra encore longtemps avant qu’elle me fasse confiance, mais je peux pas lui en vouloir pour ça. Pour le moment, je prends ce qu’elle veut bien me donner et je verrai comment les choses se passent. » Elle soupire. Si c’est sa décision, elle ne va tout de même pas forcer Robbie à aller plus loin alors qu’elle le connaît à peine. Elle est juste sa (nouvelle) sœur, pas sa meilleure amie qui doit le secouer pour qu’il se remue à tout prix. Et quand bien même il a l’autorisation de passer du temps avec son fils, une part de mensonge persiste. D’une façon ou d’une autre, à son avis. La jeune femme n’a pas idée de la façon dont Robbie a été présenté à cet enfant, mais certainement pas comme son fils. Conclusion : leur relation ne peut être que biaisée. « Sinon c’est pour quand l’accouchement ? Va falloir que je trouve un cadeau génial et pas génial, je veux dire mieux que celui de Remy, ça la rendra folle. » Son sourire triste s’évanouie pour faire place à quelque chose de toute de suite plus sympathique. Elle s’est rapidement faite à la raison qu’elle n’est pas la personne la plus apte à le conseiller pour son fils. Par manque d’expérience et manque de tact, parfois. « Elle le sait hein ? Que je fasse pas de bourde à la maison. » Elle hoche fièrement la tête. « Ouais, elle le sait. Enfin pour le sexe, elle le saura dans la semaine. Elle a promis de m’accompagner à un cours de yoga pré-natal. » Ivana n’aurait pas pu cacher la réalité bien longtemps à Remy. Une fois la nouvelle encaissée avec du retard, les formes de la maternité n’ont pas tardé à faire leur apparition. Le ventre, la poitrine. Rien n’a été épargné question transformation. Pas même son humeur. « Il paraît que je dois apprendre à me détendre. » Elle lève les yeux au ciel, pas fière de passer pour la fille bourrée de stress et angoissée pour tout et rien. Et puis, il faut bien qu’elle occupe ses journées maintenant que les cours sont terminés jusqu’à la rentrée prochaine… Pas moyen qu’Ivana reste sans rien faire de ses journées. Pas terrible aussi qu’elle passe ce temps libre à déguster toutes les pâtisseries qu’elle peut rencontrer sur son chemin. « Mais connaissant Remy, il n’y aura pas meilleur cadeau qu’une garde robe pour une petite fille. Pitié, une seule garde robe suffira. Je la vois déjà venir et en faire une adorable poupée et tout. » Et elle ne sera certainement pas la seule à prendre cet enfant pour une petite chose toute mignonne. Kaspar craquera. Elle-même aussi certainement, quand elle pourra la voir hors de son ventre et toute propre, la peau toute rose et tout. Et qu’il évite les cadeau empoisonnés comme tous les trucs à monter soi-même en provenance de Ikea – sauf s’il se coltine la partie bricolage. « Sinon, c’est prévu pour la dernière semaine de septembre. Ça devrait te laisser encore un peu de temps pour te creuser les méninges et faire mieux que notre australienne préférée. » Elle le défie du regard. Préférée… Ironie pour lui, réalité pour la rouquine (après elle ne connaît qu’une seule ressortissante de ce pays). Au vu des seules impressions qu’elle a eu et donc sans en avoir la raison réelle, Robbie ne semble pas vraiment porter Remy dans son cœur. Contrairement à Ivana. « Enfin, c’est pas le plus important le cadeau même si tu tiens à faire la compétition avec Remy. Quitte à me répéter, le point non-négociable est d’être le super tonton de la crevette. » Crevette, mini Ivana, princesse… Que de surnoms pas toujours glorieux en l’absence de prénom, aussi bien temporaire que définitif.
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(✰) message posté Mar 18 Aoû 2015 - 20:35 par Invité
La simple perspective de pouvoir rendre la vie impossible à Remy suffit pour l'égayer un peu plus. Elle ne loupait jamais une occasion de lui faire des crasses et lui mettre des bâtons dans les roues, alors cette fois il était bien content de pouvoir avoir des arguments pour la contrarier. « Ouais, elle le sait. Enfin pour le sexe, elle le saura dans la semaine. Elle a promis de m'accompagner à un cours de yoga pré-natal. ». Il est un peu déçu en comprenant que Remy est déjà au courant de la nouvelle, mais il se remotive à la seconde où elle mentionne qu'elle n'est pas au courant du sexe. Inutile de dire qu'il se ferait un malin plaisir de lui faire savoir qu'il avait été mis dans la confidence sur le sexe du bébé avant elle, peut-être bien qu'il la narguerait dès qu'il la verrait d'ailleurs. Déjà que d'imaginer Remy à un cours de yoga était hilarant. « Il paraît que je dois apprendre à me détendre. ». Il sourit, se demandant comment on peut réussir à se détendre en présence de l'insupportable australienne. Tout semblait tellement stressant pour la rouquine, il voyait mal comment un peu de yoga pourrait être d'une quelconque aide, mais venant d'un type qui fait un sport de combat pour se détendre ce n'est pas étonnant. « Mais connaissant Remy, il n'y aura pas meilleur cadeau qu'une garde robe pour une petite fille. Pitié, une seule garde robe suffira. Je la vois déjà venir et en faire une adorable poupée et tout. ». Impossible pour lui de cacher son dégoût en imaginant une mini-Remy, elle avait un goût particulier pour les vêtements et Robbie espérait vraiment qu'elle n'y aille pas trop fort. Si c'était lui, il ne laissait pas l'australienne approchait de son enfant, mais leur relation était bien différente. Il n'a pas encore réfléchi à ce qu'il pourrait leur offrir, mais il doute de faire des folies niveau shopping de fringues. Plus son genre d'acheter des peluches énormes à un bébé qui n'est pas encore apte à jouer avec. « Pauvre enfant ». C'est plus fort que lui, il ne peut s'empêcher de le laisser échapper. Il reprend vite une gorgée de sa bière comme si de rien était. « Sinon, c'est prévu pour la dernière semaine de septembre. Ça devrait te laisser encore un peu de temps pour te creuser les méninges et faire mieux que notre australienne préférée. ». Il allait finir par croire qu'Ivana faisait tout pour le taquiner à mentionner son horrible colocataire. Il tente d'imprimer dans un coin de sa tête la période qu'elle lui a indiquée, certes il avait encore un peu de marge, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver, autant être bien préparé et avoir déjà quelques trucs sous la main. « Enfin, c'est pas le plus important le cadeau même si tu tiens à faire la compétition avec Remy. Quitte à me répéter, le point non-négociable est d'être le super tonton de la crevette. ». Robbie fait une tête indignée lorsqu'elle finit par le terme crevette. Elle lui répète une deuxième fois qu'elle veut qu'il soit le tonton de sa fille et il se demande si c'est la conséquence de ce qu'il lui a raconté sur Jacob et Hazel. Peut-être qu'elle s'imagine qu'il ne va pas respecter sa parole. « Je viens d'avoir l'image d'une crevette dans les vêtements de Remy, c'était pas beau à voir. T'aurais pu trouver mieux que crevette quand même...». Il fait une mine outrée qu'elle choisisse d'appeler son enfant à naître comme un crustacé, mais il n'arrive pas à cacher son sourire bien longtemps. « Si jamais vous avez besoin d'aide pour la chambre de la petite ou des trucs à installer, je suis coincé à Londres tout l'été donc hésitez pas. ». Malheureusement pour lui, il fallait toujours des pompiers qui bossent pendant l'été. Avec les touristes la ville était tout aussi fréquentée que pendant le reste de l'année, par conséquent il avait autant de choses à faire que d'habitude. Il était plutôt débrouillard et costaud donc si ses compétences pouvaient être utiles, il était toujours partant pour aider. Surtout qu'il imaginait mal Ivana en train de faire du bricolage dans son état. « D'ailleurs le père, est-ce qu'il est branché super-héros ou ce genre de trucs ? Que je lui achète un super body "mon papa est un super-héro" ou un truc dans le style... ». Il n'était pas comme Remy à acheter des fringues à la mode ou autres, mais il n'était pas contre acheter quelques vêtements humoristiques. Histoire que les photos souvenirs d'enfance soient un peu plus drôles. « Et sinon vous avez déjà trouvé un prénom à la langoustine ou pas du tout ? ». Ils avaient peut-être déjà opté pour un prénom, mais avaient choisi de ne pas le partager avec leurs proches.
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(✰) message posté Jeu 20 Aoû 2015 - 15:23 par Invité
Ce n’est pas son histoire passée avec son ex et son fils qui la poussent à réitérer sa demande d’être l’oncle de sa fille. Pour cela, elle veut bien lui laisser le bénéfice du doute. Ivana n’a pas besoin de lui demander davantage de justifications pour le croire. Croire que les choses entre lui et son fils s’améliorent. Croire son souhait d’être un père, un vrai, pour ce gamin. La rouquine n’aurait rien su, elle aurait tout de même insisté de la sorte. Parce que ça lui tient à cœur, véritablement. Manque de confiance en elle-même, un peu. Manque de confiance envers le reste du monde, pas mal. Elle qui a toujours cru être fille unique. « Je viens d’avoir l’image d’une crevette dans les vêtements de Remy, c’était pas beau à voir. T’aurais pu trouver mieux que crevette quand même… » Elle grimace et rit. L’image ne lui a jamais traversé l’esprit. Mais elle veut bien croire que ce ne soit pas beau. Rien que la crevette grise et luisante pas encore cuite avec une taille de bébé humain et des vêtements, ça ne doit pas être très beau. En tout cas, il faut croire que Robbie est doté d’une imagination plutôt débordante et, surtout, qu’il a une sacrée rengaine envers Remy. Leur colocation doit être fort sympathique dans cet état d’esprit. « Si jamais vous avez besoin d’aide pour la chambre de la petite ou des trucs à installer, je suis coincé à Londres tout l’été donc hésitez pas. » Cette fois, il ne lui en faut pas plus pour être rassurée, pour avoir confiance que lui non plus ne prendra pas ce rôle à la légère. Elle acquiesce, ravie par sa proposition. « D’ailleurs le père, est-ce qu’il est branché super-héros ou ce genre de trucs ? Que je lui achète un super body “mon papa est un super-héros“ ou un truc dans ce style… » Sur le coup, la jeune femme se demande s’il ne connaît pas déjà Kaspar. Pour de vrai. Au-delà de l’image où le père a souvent ce rôle de super-héros pour les enfants. Elle est bouche bée à cause de cette simple question. Est-ce que les deux jeunes hommes lui ont préparé une sorte de blague ? Des plans dans son dos ? « Ouais, c’est carrément le genre même ! » Et si elle se fait juste des films et qu’ils ne se connaissent ni d’Ève ni d’Adam, alors il n’a pas idée à quel point c’est son style. Après tout, c’est comme pas s’il s’agissait du thème de la soirée donnée à l’occasion de son anniversaire après tout. Kaspar, un grand enfant par moment. « Il serait trop fier qu’elle porte quelque chose dans ce style, en plus. » Par contre, la jeune femme ne promet pas d’être incapable de faire preuve de jalousie si le cadeau de Robbie fait uniquement référence à son petit ami, au père de sa fille. « Et sinon vous avez déjà trouvé un prénom à la langoustine ou pas du tout ? » Elle le regarde de façon suspicieuse. Vient-il d’appeler sa fille langoustine ? Si ça ne tient qu’à Ivana, la langoustine est déjà moins mignonne que la crevette dans son imaginaire. Parce que plus grande, plus grosse. Contrairement à l’expression que son frère vient d’employer, appeler une petite fille crevette fait parti de l’inconscient collectif. « Va pas l’appeler homard tant que tu y es, hein. » Sait-on jamais. Elle poursuit, sourire aux lèvres. « Sinon, elle a pas encore de prénom, ouais. Ni de chambre d’ailleurs. » Si le couple a déjà évoqué le sujet, tout va tellement vite qu’ils n’ont pas pris le temps de se poser pour en parler sérieusement. Elle n’est pas du genre à cacher quelque chose d’aussi basic, surtout après lui avoir annoncé qu’elle attendait une fille. Elle marque une pause jus de fruit et pâtisserie. « C’est pas le plus simple, mais c’est tout ce qu’il nous reste à faire au cours des trois prochains mois : le prénom et l’appartement. Ça va être court, mais ça devrait le faire. » En réalité, le plus compliqué pour Ivana a été d’accepter la réalité, ce futur job de maman. Et puis, d’après ce qu’elle a compris, le souci de l’appartement serait bientôt réglé. Kaspar avait déjà fait des repérages, il ne leur restait plus qu’à visiter ensemble. Vrai truc de couple posé. Ça lui donne des frissons rien que d’y songer, d’imaginer. « Mais t’en fais pas. Si t’es du genre passion notices Ikea incompréhensibles, t’auras le droit de contribuer. Ce sera surement l’occasion de rencontrer Kaspar. Tu te porterais aussi volontaire pour un déménagement ? Crémaillère à la clé en guise de récompense. » Même si son état actuel ne luit permet pas d’être d’une grande aide pour s’occuper de la future chambre de la petite, les meubles tout ça… Pas sa tasse de thé. Elle ferait de son mieux pour le reste, mais un coup de main est toujours le bienvenu.
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(✰) message posté Dim 23 Aoû 2015 - 20:58 par Invité
Robbie se fait une note mentale de se mettre à la recherche d'un body super-héros pour le futur papa, on pouvait trouver tout et n'importe quoi sur internet de nos jours. Sa réflexion sur le vrai cadeau qu'il compte leur offrir est encore en cours, il faudrait qu'il se plonge activement dans la recherche de tout ce qu'on a besoin lorsqu'un nouveau né débarque. Chez les Callaghans, on avait eu tendance à récupérer les fringues et tout ce qu'on a besoin pour un bébé à droite et à gauche. De mémoire, Robbie ne se rappelait pas avoir eu un jour des fringues neuves qui n'étaient pas passés sur d'autres épaules avant lui, que ce soit son grand-frère ou d'autres personnes. Il se doutait que l'entourage d'Ivana était déjà au taquet pour tous les trucs genre poussette, table à linger et autre. L'image d'une chaise à bascule bien confortable pour bercer le bébé commençait à se former dans son esprit, mais il devait faire quelques recherches avant, il avait le temps de toute façon. « Va pas l'appeler homard tant que tu y es, hein. ». Un grand sourire sadique s'affiche sur son visage, si elle lui donnait elle-même les idées c'était presque trop simple, il allait l'appeler homard désormais. « Sinon, elle a pas encore de prénom, ouais. Ni de chambre d'ailleurs. ». Robbie lance un regard interrogateur, pour le prénom il pouvait comprendre, mais pour la chambre il trouvait ça un peu plus suspect. Il serait en panique totale s'il n'avait pas de chambre pour l'enfant quelques mois avant l'accouchement, certes le bébé pouvait rester avec les parents quelques temps, mais ce n'était pas tenable sur le long terme. « C'est pas le plus simple, mais c'est tout ce qu'il nous reste à faire au cours des trois prochains mois : le prénom et l'appartement. Ça va être court, mais ça devrait le faire. ». Au moins ça ne semblait pas la stresser autant que son futur statut de maman, puis tant mieux les femmes enceintes devaient rester à l'écart du stress il parait. « Mais t'en fais pas. Si t'es du genre passion notices Ikea incompréhensibles, t'auras le droit de contribuer. Ce sera surement l'occasion de rencontrer Kaspar. Tu te porterais aussi volontaire pour un déménagement ? Crémaillère à la clé en guise de récompense. ». Robbie rigole, parce qu'il avait clairement un physique de déménageur. Avec l'entrainement intensif que sa profession de pompier lui imposait, il avait une forme physique optimale et ce n'était certainement pas quelques meubles qui allaient lui faire peur. Elle n'avait vraiment pas besoin de le tenter avec une crémaillère. « Avec plaisir pour le déménagement, faut juste me prévenir suffisamment à l'avance pour que je puisse m'arranger avec mes gardes, faut bien que ces muscles servent à autres choses qu'à sauver des chats. ». Il lui fait un clin d’œil, faisant écho à la blague qu'elle lui avait sortie au moment de le saluer. Il soulève légèrement son T-shirt pour exposer rapidement ses biceps parfaitement dessinés. Après avoir fanfaronné avec ses muscles dignes de Popeye, il reprend une gorgée de sa bière avant de se pencher vers Ivana, plaçant une main au-dessus de sa bouche comme s'il allait lui dire un secret. « Pour être honnête, je suis pas vraiment du genre à suivre la notice. ». Il était plus du genre à partir dans l'assemblage du meuble tête baissée, en espérant simplement qu'il ne lui reste pas trop de pièces à la fin qui n'aient pas été utilisé. Suivre les notices trop compliquées, pas vraiment son style. Il était trop impatient pour perdre du temps à déchiffrer les indications inscrits sur un bout de papier, sinon il se serait énervé et aurait lâché l'affaire avant d'avoir atteint le bas de la première page. « Je suis content d'apprendre que vous avez prévu de réfléchir au prénom de Homard quand même, vous êtes pas un de ces couples d'illuminés qu'ont prévu de donner le prénom de l'infirmière ou de la sage-femme qui sera présente lors de l'accouchement. Je vois pas d'autres explications pour que y ait toujours des enfants qui s'appellent Margaret, Dorothy ou Mildred. ». Certaines parents donnaient l'impression de ne pas penser à ceux qui allaient devoir se coltiner un prénom démodé pour le restant de leur vie. Il avait été soulagé qu'Hazel n'ait pas choisi un prénom trop bizarre pour son fils et qu'elle ait choisi quelque chose de plutôt classique, mais jolie.
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(✰) message posté Mer 26 Aoû 2015 - 22:44 par Invité
Elle mange moins, du moins elle a ralenti le rythme, signe qu’elle va un peu mieux (dans sa tête). La jeune future maman est apaisée par toute cette conversation. Maintenant qu’elle a découvert l’existence de Robbie, elle a tenu à lui en parler comme pour avoir son approbation. Même si elle se sent énorme, aussi énorme qu’un ballon de baudruche sur le point d’exploser. Même si elle commence à avoir mal partout sur cette chaise, malgré ce petit exercice de tortillement qu’elle a commencé il y a quelques minutes. « Avec plaisir pour le déménagement, faut juste me prévenir suffisamment à l’avance pour que je suis m’arranger avec mes gardes, faut bien que ces muscles servent à autres choses qu’à sauver des chats. » Ivana acquiesce à sa proposition, puis sourit à sa référence. Il faut croire que Robbie ne lui en veut pas trop pour sa question si clichée de la dernière fois. Et puis hein, les chats sont importants. Il est nécessaire de s’assurer qu’ils ne restent pas coincés dans des arbres ou toute autre mauvaise cachette en hauteur. « Pour être honnête, je suis pas vraiment du genre à suivre la notice. » Et là, son sourire s’efface. Ne pas suivre la notice ? Horreur ! C'est dramatique de lui avouer une telle chose. Non, Robbie n’aurait jamais dû le préciser. Ou si… Bref, la jeune femme n’est plus très certaine de faire appel à lui pour s’occuper des meubles, surtout ceux pour la chambre d’enfant. Un drame arrive vite… Non, elle ne veut même pas y penser. Ce n’est pas pour autant qu’elle écarte sa proposition pour le déménager. « Je suis content d’apprendre que vous avez prévu de réfléchir au prénom de Homard quand même, vous êtes pas un de ces couples d’illuminés qu’ont prévu de donner le prénom de l’infirmière ou de la sage-femme qui sera présente lors de l’accouchement. Je vois pas d’autres explications pour que y ait toujours des enfants qui s’appellent Margaret, Dorothy ou Mildred. » Au simple fait d’évoquer « Homard », cet horrible surnom, la rouquine récolte quelques miettes trainant dans son assiette pour les envoyer sur son frère. « Tsss, je te permets pas. » Puérilité qu’elle assume parfaitement. « Mildred, ça sort de que siècle ? » Question posée à tout hasard. Elle arque un sourcil. Jamais lu, jamais entendu jusqu’à ce que Robbie évoque ce prénom d’un autre temps. Elle plaint l’enfant du vingt-et-unième siècle qui en hériterait si ce n’est déjà fait. Margaret semble être le moins pire des prénoms cités. Pas forcément à cause de son côté distingué, mais parce qu’elles sont presque toutes appelées Maggie, tout de suite moins vieillot, et ça sauve un peu les meubles. Faut l’admettre. « Oh tu sais, je pourrais être une illuminée fan de littérature un peu vieillotte, comme des pièces de Shakespeare. Ou de celles qui donnent le prénom de leur arrière grand mère… » Sur le coup, Ivana a peut-être parlé trop vite. Elle n’a jamais posé la question à Kaspar, mais étant donné qu’il a grandi avec sa grand-mère, elle ne serait pas trop étonnée si l’un des prénoms de leur fille devrait lui rendre hommage. « Et puis t’imagines si la sage-femme qui me prépare à l’accouchement est un homme. Bon je travaille avec une femme, mais imagine ! Même si y’a pas mal de prénoms qu’on peut donner aux filles comme aux garçons, y’en a qu’on peut vraiment pas féminiser. » Jordan ou même Robbie, tenez. Ça passerait pour une petite demoiselle. Mais imaginons que la sage-femme en question s’appelle Peter ou Owen… Ça devient tout de suite plus compliqué de lui rendre hommage. « Donner le prénom de l’infirmière ou de la sage-femme ne nous a même pas traversé l’esprit. J’aimerais vraiment qu’elle porte quelque chose qui nous tienne à cœur, qu’elle ne nous en veuille pas toute sa vie quoi. » Là-dessus, Ivana lâche un rire. Jusqu’à un certain âge, elle pourrait leur en vouloir si elle tire sur le roux, par exemple. Évidemment, au fil des années, il y aura tout un tas d’autres raisons pour qu’elle leur en veuille. Parents, enfants, toujours la même histoire.
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(✰) message posté Ven 11 Sep 2015 - 15:13 par Invité
D'ordinaire, les gens commencent à donner des surnoms au bébé une fois qu'il est né, des jeux de mots débiles en lien avec le prénom choisi ou tout simplement un surnom horrible pour faire chier les nouveaux parents. Sauf que pour cette petite fille, les hostilités avaient commencé un peu plus tôt. Dans son cas, il avait eu le droit de se faire appeler Robbie Williams pendant une grande partie de sa vie, ce qui avait eu pour conséquence de le faire haïr complètement le chanteur et ses chansons. Sa sœur Andy, en grande fan de l'artiste, le rendait d'ailleurs complètement fou à chaque fois qu'elle écoutait ses chansons en boucle. Si Robbie était amené à avoir un nouvel enfant, il ferait tout pour lui choisir un prénom irréprochable. « Mildred, ça sort de que siècle ? ». Robbie hausse les épaules en rigolant, pour ce prénom-là, il y avait plus de chance qu'il l'ait lu dans un livre de littérature anglaise plutôt qu'il est rencontré une personne portant ce prénom. Si c'était le cas, il allait finir par croire que certains parents n'aimaient vraiment pas leurs enfants. « Oh tu sais, je pourrais être une illuminée fan de littérature un peu vieillotte, comme des pièces de Shakespeare. Ou de celles qui donnent le prénom de leur arrière grand mère… ». Robbie n'a même pas besoin de connaître le prénom des arrières grands-mères d'Ivana pour comprendre que ce serait tout aussi vieillot que ses propositions. Il réalise d'ailleurs, que les arrières grands mères d'Ivana sont également les siennes, en partie bien sûr. Il avait tellement bloqué leur père de son esprit, qu'il ne s'était pas posé de questions sur le reste de la famille. De savoir comment étaient leurs grands-parents, si Ivana avaient des cousins du côté de son père. La famille était chaotique du côté Callaghan et il ne pouvait s'empêcher de se demander si les choses étaient diamétralement différentes du côté d'Ivana. « Et puis t'imagines si la sage-femme qui me prépare à l'accouchement est un homme. Bon je travaille avec une femme, mais imagine ! Même si y'a pas mal de prénoms qu'on peut donner aux filles comme aux garçons, y'en a qu'on peut vraiment pas féminiser. ». Robbie éclate de rire en imaginant Ivana et son copain en train d'expliquer à tout le monde pourquoi leur fille s'appelle George ou Charles, au moins cela aurait été amusant. « Donner le prénom de l'infirmière ou de la sage-femme ne nous a même pas traversé l'esprit. J'aimerais vraiment qu'elle porte quelque chose qui nous tienne à cœur, qu'elle ne nous en veuille pas toute sa vie quoi. ». Robbie lève son verre pour montrer son approbation et le porte ensuite à ses lèvres pour boire une gorgée. Il ne pensait pas réussir à avoir une discussion aussi détendue avec elle, sa soeur. Il avait encore un peu de mal à se faire à l'idée, mais quand elle avait déboulé dans son appartement, il ne s'était pas imaginé que la situation puisse être aussi facile. Ils n'étaient pas encore au stade de prévoir de passer Noël ensemble, mais faire partie de sa vie ne lui semblait plus aussi effrayant. « T'as bien raison, elle aura suffisamment de raisons de te détester de toute façon... ». C'était dans la nature des choses, peu importe à quel point les parents peuvent être merveilleux avec leurs enfants, ces ingrats trouveront toujours une raison pour s'en plaindre et les détester de temps en temps. C'était un phénomène que Robbie avait souvent observé à l'école, c'était les enfants qui avaient hérité des meilleurs parents qui passaient le plus de temps à s'en plaindre. Comme s'ils ne réalisaient pas qu'ils avaient été gâtés avec des parents pareils. « Quand tu lui feras manger des légumes verts ou que tu la forceras à se laver les dents tous les soirs. ». Tout du moins c'est la vision qu'il avait pour Ivana, certes il ne connaissait pas encore le futur papa, mais de ce qu'il avait entendu, il semblait être un gars bien. Robbie avait eu besoin de beaucoup de temps pour ne pas assumer le pire des gens, de ne pas se dire que tous les parents du monde ne sont pas tous aussi terribles que sa mère. « Et on en parle de l'adolescence ? Quand elle va te détester simplement pour le principe. Elle sera tellement insupportable que tu regretteras de pas l'avoir appelé Mildred, je te le dis ! ». Le pire dans tout ça, c'est que Ivana donnait l'impression de tout juste sortir de l'adolescence, alors l'imaginait avec une ado à gérer était plutôt difficile à concevoir. Elle paraissait plus jeune que son âge dans bien des aspects, seule sa grossesse lui donnait vraiment l'air d'une adulte. « Je pense que tu devrais le garder comme argument pour plus tard. "Tu devrais être reconnaissante qu'on t'ait pas appelé Mildred." Evite juste de préciser que c'était une idée de son super tonton. ». Le rôle d'oncle ou de tante était toujours agréable, le loisir d'être proche d'un enfant, de lui offrir des cadeaux sans pour autant avoir besoin d'être celui qui impose les règles et se fait détester.