Andrew - Je crois au pouvoir des mots

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).
Ces deux semaines de vacances avaient été bénéfiques pour le libraire. Le soleil, l'air de la mer, le sable chaud entre les orteils, les rayons du soleil sur sa peau, il appréciait toutes ces sensations. La réunion était une excellente destination pour changer d'air, pour découvrir de nouveaux paysages, oublier un peu les soucis, les rancœurs et autres divers problèmes.

"Quand courir, te divertir ne suffit plus à oublier et que tu commences à déconner , il faut t'évader, aller voir ailleurs."

Lui avait conseillé sa meilleure amie et c'est ce que fit Andrew quand son divorce fut prononcé. Il n'arrivait plus à travailler normalement, à réfléchir paisiblement, la colère qui le contrôlait de plus en plus il ne pouvait l'évacuer alors finissait par boire et perdre le contrôle ramenant des inconnues tous les soirs chez lui et les virant sans ménagements après avoir eut ce qu'il voulait. Ses problèmes avec sa femme, le fait qu'elle l'est trahit, puis qu'elle est demandé le divorce et obtenu la garde de leur enfant le rendait fou. Fou au point qu'il ne gérait plus rien, au point où il déconnait à plein régime, devenant presque un autre. Il agressait verbalement les clients qui l'énervait alors que d'ordinaire il était patient et calme, enfin quand on se foutait pas de sa gueule. Il s'éloignait peu à peu de ses amis alors que d'ordinaire il adorait passer du temps en leur compagnie. Les invitant même régulièrement chez lui pour une bonne bouffe ou un match. Quand au sexe et aux femmes il en usait et abusait, comme si la douleur de son coeur s'effaçait à chaque coup de reins. Comme si les plaisirs charnels et la jouissance refrénaient la peine et la colère qui avaient pris possession de lui.

Cela avait duré des mois quand sa meilleure amie eut le cran de le prendre entre quatre yeux et de lui dire ses quatre vérités. Qu'il était devenue une merde, qu'il était à mille lieux de l'homme qu'elle connaissaient et aimaient. Que jamais rien de bien n'arrivait quand on ne respectait plus les autres mais surtout quand on ne se respectait plus soi-même. Il prit même une gifle quand il osa faire de l'humour déplacé. Il pouvait être si sarcastique parfois qu'il pouvait en devenir agaçant mais il en était détestable quand il était animé par colère ou l'ironie mal placée. Elle lui donna un ultimatum, celui de se reprendre rapidement, ou sinon il finirait par perdre son amitié mais aussi celle de tant d'autres personnes qui l'appréciaient énormément mais qui ne supportaient plus ses conneries, sa méchanceté et son comportement très souvent déplacé et froid. Le genre de type que lui même détestait en général. Elle lui proposait de s'évader, de voyager, de faire ce dont il avait rêver que durant ce temps ses amis, sa famille s'occuperaient de sa librairie. Car, oui, même ses parents n'aimaient pas l'homme qu'il était devenu. Lui qui avait toujours été une personne pétillante et pleine de vie, sans cesse à rendre service et disponible quand il le fallait, sur qui on pouvait compter et qui respectait les autres, les femmes, et ne passait pas d'un lit à l'autre chaque soir.

Au pied du mur, ayant pris une bonne claque en pleine face, Andrew se regarda dans la glace et pris conscience de la grosse merde qu'il était devenu. Qu'il était au plus bas et que maintenant il ne pouvait que remonter mais qu'il fallait qu'il se reprenne que ça ne pouvait venir que de lui et non des autres. Il partit en voyage, se détendit, il analysa sa vie, ce qui avait déconné et se rendit compte qu'une histoire avait pris fin. Que son mariage était un échec mais qu'il n'en était pas le seul responsable. Il avait été un bon mari et un bon père : présent, aimant, peut-être pas toujours aussi disponible qu'il aurait fallu. Mais il avait été fidèle et amoureux fou de cette femme qui l'avait trahi et trompé pendant plusieurs années. Se demandant même parfois si elle ne l'avait pas toujours été, si elle l'avait véritablement aimé, ou si elle était restée avec lui parce qu'elle était tombée enceinte. Sur la fin, il se demandait même si sa fille était bien la sienne. Cette pensée l'horrifiait mais n'en était pas moins possible. Mais il effaçait cette horrible pensée de son esprit car sa fille serait toujours sa fille peu importe qu'elle soit de son sang ou non parce qu'il l'aimait de cette façon et qu'il l'avait choyé et regardé grandir. Dans son coeur elle était sa fille et il ne voulait rien savoir d'autre et encore moins se poser cette question indéfiniment. Il décidait donc de la rayer de ses pensées tout simplement.