"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (Zola) I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it.  2979874845 (Zola) I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it.  1973890357
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(Zola) I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it.

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() message posté Mer 13 Déc 2017 - 19:38 par Invité
I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it.

Ouais, j'ai merdé. Bien comme il faut, bien comme je déteste. Je me suis laissé emporté par mes émotions. J'ai eu l'impression de suffoquer, de me retrouver coincé devant lui, avec toutes ses questions. Zola, un habitué d'un groupe de soutien pour les dépendances, comme moi. Je le connaissais pas il y a encore quelques jours. Puis on a commencé à discuter. Et là, il s'est introduit dans ma vie privée. Sans faire gaffe, je pense pas que c'était intentionnel. Mais je l'ai ressenti comme ça. J'ai eu envie de fuir tout à coup. Mais je pouvais pas. Parce qu'on était en pleine réunion. Qu'on faisait des exercices. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il me pose cette question. Celle qui devait lui brûler les lèvres depuis un moment déjà pour qu'elle sorte de manière aussi spontanée. « Pourquoi tu deviendrais pas un parrain toi aussi ? » C'était ses mots à peu près. Je me rappelle plus exactement, mais je suis pratiquement sûr que c'était ça. Et lorsque je peux pas fuir en courant, lorsque je me retrouve coincé comme un rat devant le piège qui lui est destiné, j'ai fais ce que je savais faire de mieux. M'énerver, me braquer. J'ai essayé de me contenir, je lui ai d'abord répondu froidement. Mais il a insisté. Il m'a dit qu'il me trouvait tellement confiant, tellement attentionné envers les autres, il fallait forcément que je devienne le parrain de quelqu'un. Mais il a rien compris évidemment. Il sait pas, et personne ne sait d'ailleurs. Je suis pas confiant, je suis pas serein. Tout ça c'est que de la poudre aux yeux. C'est qu'un rôle. Ouais, j'ai pas avalé un seul médicaments depuis quoi, quatre ans ? Mais je veux pas devenir un modèle pour quelqu'un. Je veux pas qu'un accroc prenne exemple sur moi, parce que je suis loin d'être la personne qu'il faut pour le rôle. Je suis qu'un raté, une merde qui a abusé des psychotropes jusqu'à en mettre la vie d'un enfant en jeu, jusqu'à en détruire la seule relation seine que j'avais dans ma vie. Je suis pas un mec bien. Je veux bien faire semblant, je veux bien être le mec pour qui tout va pour le mieux. Mais je veux pas assumer une deuxième personne comme moi. Je m'assume déjà pas tout seul. J'ai pas la réponse à leurs questions, à tous ces gens. Comment on arrête d'y penser, comment on fait une fois qu'on arrête définitivement de se droguer. On peut pas. Enfin, moi je peux pas. J'y repense à chaque moment de solitude, à chaque fois que j'ai pas autre chose en tête. C'est toujours ça qui revient en premier. Prendre un médicament. Rien qu'un seul, pour combler l'ennui. Pour voir à nouveau la vie en rose. Pour planer un peu. Alors Zola a insisté avec ces questions, et moi j'ai rien trouvé de mieux à faire que de le rembarrer, de couper court à la discussion, et de l'ignorer jusqu'à la fin de la réunion.

Quelques jours sont passés depuis. Évidemment, j'ai immédiatement regretté mes paroles aussitôt qu'elles ont passés la barrière de mes lèvres. Je suis à cran, dès qu'on me pose des questions personnelles sur le sujet, je pars en vrille. Je veux pas aborder le sujet. Je veux juste laisser penser aux autres que je vais bien, pour continuer à m'en persuader moi-même. Ça marche comme ça depuis quatre ans, et je pourrais encore vivre une année de cette façon, peut-être même plusieurs. Est-ce que c'est un bon équilibre, est-ce que je ne fonce pas droit dans le mur ? Je ne sais pas, mais je n'ai trouvé que ça pour m'en sortir. Assister à des réunions dans des groupes de soutien, écouter les autres, les rassurer, les laisser pleurer sur mon épaule. Avoir cette démangeaison dans le fond de mon crâne qui s'arrête jamais, mais ne pas essayer d'y penser. Me dire que ça serait peut-être mieux que je reprenne des cachets. Peut-être même jusqu'à en crever. Puis me raisonner, trouver des raisons de continuer, plus dormir et retourner bosser le lendemain. J'ai rien trouvé de mieux. Je dois des excuses à Zola. C'est pas de sa faute. Sa démarche a été bienveillante, c'est moi qui suis le pourri dans l'histoire. Bouffé, torturé. Lui il avait pas à payer les pots cassés parce qu'il a posé les mauvaises questions. Alors après le boulot, en début d'après-midi, je passe dans l'établissement où on a l'habitude d'aller aux réunions anonymes lui et moi. J'explique rapidement la situation à la responsable, et après quelques sourires et phrases bien placés, je récupère le numéro de Zola. Au début, je pense juste à l'appeler, ou à lui envoyer un message. Un truc simple. Mais les échanges téléphoniques, c'est pas mon truc. Je veux être sûr d'obtenir son pardon. Je veux être sûr de pouvoir retourner à la réunion la semaine prochaine sans avoir la boule au ventre parce que quelqu'un m'aura descendu en flèche auprès des autres en mon absence. J'ai besoin de ces groupes de soutien. C'est ça mon équilibre. Si je perds celui-là, j'aurais l'impression de tout perdre. Parfois j'ai l'impression que les groupes de soutien c'est devenu une nouvelle sorte d'addiction. Mais bon, on peut pas dire qu'elle soit mauvaise celle-là au moins. Elle manquera jamais de tuer un petit bonhomme de onze ans, ou de détruire des fiançailles.

Je lui envoie un texto donc. Un message tout basique. « Salut c'est Daley, le mec du groupe de soutien qui s'est un peu emporté l'autre fois. Enfin, ça m'étonnerait que tu m'aies oublié, j'ai tellement agis comme un con. Je pense que j'ai des excuses à te présenter. Du coup si ça te dit, rejoins-moi au Kaffeine. L'adresse c'est 66 Great Titchfield St, à Fitzrovia. » La réponse se fait pas trop désirer. Zola est d'accord. Je l'attends donc, attablé en terrasse malgré le froid de ce mois de décembre. J'allume une cigarette, la troisième depuis le début de l'après-midi. Je patiente, en pianotant des doigts sur la table en bois. Je sirote un thé. Je l'attends un moment, je regarde autour de moi en attendant. J'ai toujours trouvé ça divertissant d'observer les passants depuis un café. Tout le monde a des comportements si différent. L'humain est vraiment passionnant. Souvent complètement con et illogique dans sa manière d'être, mais passionnant tout de même. Lorsque ma quatrième cigarette touche à sa fin et alors que je suis profondément plongé dans la lecture de « Doctor Who : Myths & Legends », un bouquin dérivé de la série britannique acheté un peu plus tôt dans la semaine, Zola finit par se pointer. Je relève les yeux, et je le vois un peu plus loin. Je me redresse d'un bond, et l'interpelle d'une voix grave et accentuée d'une fort accent d'Irlande du Nord qui passe difficilement inaperçu. « Zola ! Ici ! » L'intéressé se retourne vers moi. Je le laisse me rejoindre, et plante mes deux pieds fermement au sol, droit comme un pic. Pas très fan des poignées de main, je préfère poser amicalement ma main sur son avant-bras d'un geste vif. « Tu veux boire quelque chose, un thé, un café ? Je te l'offre. » Après tout, ne dit-on pas que le pardon ça commence par le don de soit ? Je suis plus très sûr que ce soit ça la phrase exact. Mais l'idée est là; j'ai vraiment envie que Zola accepte mes excuses, et ça passera mieux autour d'une bonne boisson chaude.


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() message posté Ven 15 Déc 2017 - 2:43 par Invité

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I'm selfish, impatient and a little insecure. I make mistakes, I am out of control and at times hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best
Comme souvent ces derniers jours, je prenais le temps de m'occuper de Louis. Bien que je n'avais pas dans l'idée d'abandonner mes études de journalisme car elles me tenaient vraiment à cœur, je m'étais arrangé avec un ami pour qu'il me passe tous ses cours une fois que les fêtes de fin d'année seraient terminées. En attendant, j'avais choisi de ne plus me rendre à l'université pour consacrer un maximum de temps à Kenzo ainsi qu'à mon fils. J'étais conscient de prendre beaucoup de risques en agissant de la sorte surtout que dans quelques semaines, se déroulaient les premiers examens de l'année mais j'avais décidé d'effectuer ce choix pour privilégier mon couple. Bien évidemment qu'en procédant de la sorte, je pouvais en payer le prix fort en particulier si je me ramassais lamentablement lors de mes prochains examens mais si ce sacrifice m'aidait à reconquérir ma moitié, j'estimais que j'avais tout à y gagner: rater mes études de journalisme me ferait sans doute beaucoup de peine mais c'était une douleur que j'étais en mesure de surpasser alors qu'à contrario, perdre l'amour de Kenzo revenait à signer mon arrêt de mort. Je n'estimais pas être un modèle d'exemplarité car ce n'était pas le but recherché mais je me donnais sans compter pour que Louis nage dans le bonheur le plus complet: je voulais lui offrir un Noël inoubliable dont il se souviendrait toute sa vie. Parfois, je me surprenais moi-même mais la route risquait d'être encore longue et le tout était de savoir si j'allais être capable de tenir la distance.

Alors que je continuais de focaliser toute mon attention sur Louis, mon portable se mit soudainement à vibrer: je m'attendais à recevoir un message de la part d'un membre de ma famille mais ma surprise fut de taille quand je compris que la personne qui venait de m'écrire était en réalité Daley. Ce jeune homme n'était pas l'un de mes amis mais malgré tout, cela faisait un petit moment que je le fréquentais dans la mesure où nous allions tous les deux aux réunions des dépendants anonymes. En vérité, nos échanges s'étaient longtemps limités à de simples regards puis récemment, j'avais éprouvé l'envie de lui parler car mon intuition me disait que l'on se ressemblait sur bien des points. De plus, j'avais souvent remarqué que c'était quelqu'un de très attentionné qui tendait toujours la main aux autres: d'ailleurs, je ne comptais plus le nombre de fois où il avait prêté une oreille attentive à certains membres qui avaient besoin de conseils pour éviter de céder à certaines tentations. Au regard de son attitude, j'avais pensé qu'il pourrait encore s’invertir davantage en devenant parrain comme je l'étais de mon côté depuis peu. Je ne m'attendais pas alors à ce que ma proposition le pousse à se braquer: pourtant, dès que je lui avais fait part de mon idée, j'avais aussitôt senti son visage se crisper et dire qu'il s'était fermé comme une huître serait un euphémisme. J'admets que cela m'avait pris de court et qu'à l'instant même où il avait tourné des talons sans même me donner la moindre explication, j'étais resté sans voix.  

Je me demandais comment il avait fait pour avoir mon numéro de portable mais selon toute vraisemblance, il avait dû l'obtenir en s'adressant à l'un des responsables qui supervisait nos réunions. Quoi qu'il en soit, son initiative ne me déplaisait pas le moins du monde mais restait encore à savoir si je pouvais donner suite à son invitation. Je ne cachais pas que cela m'embêtait quelque peu d'abandonner Louis: certes, je ne devais pas m'arrêter de vivre sous prétexte que je voulais réparer mes erreurs du passé mais malgré tout, si je commençais à me disperser, je prenais le risque de retomber dans certains de mes travers. Poussant un large soupir, je m'accordais un temps de réflexion puis finalement, je décidai de répondre favorablement à la demande de Daley. Après avoir embrassé mon fils, je fis en sorte de le confier à Kenzo tout en lui promettant de ne pas rentrer trop tard puis je pris la route pour me rendre à l'adresse que le jeune homme m'avait indiqué dans son texto.

Un quart d'heure plus tard, j'arrivais à destination: dune certaine manière, j'étais impatient de voir Daley, non pas pour lui foutre un pain dans la gueule mais simplement pour comprendre pourquoi il s'était comporté de la sorte en ma compagnie. Cela m'intriguait au plus haut point et je tenais à avoir des réponses aux questions que je me posais pour tirer tout cela au clair. Le cherchant du coin de l’œil, je finis par l'apercevoir à l'instant-même où il m'interpella. Je m'empressai alors de le rejoindre et le saluai brièvement avant de m'asseoir à sa table. Je ne savais pas encore quelle tournure allait prendre notre discussion mais au regard de ce qui s'était passé la dernière fois, il n'était pas dans mes intentions de prendre la moindre initiative dans un premier temps: je n'avais pas envie de le brusquer cette fois-ci.

- Je ne serai pas contre un bon chocolat chaud je dois dire.

Le temps qu'un serveur prenne notre commande, je jetais un rapide coup d’œil à mon portable pour vérifier que je n'avais reçu aucun message avant de reporter mon attention sur Daley. Sans doute qu'il regrettait ce qui était arrivé la dernière fois mais j'arborai alors un air qui se voulait rassurant pour lui montrer que je ne lui faisais aucun reproche.

- Comment vas tu depuis la dernière fois?
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() message posté Ven 9 Fév 2018 - 16:16 par Invité
I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it.

Zola arrive à ma hauteur. Je lui propose de prendre quelque chose à boire. J'ai l'air serein de l'extérieur, mais dans ma tête c'est pas du tout le même délire. Je suis totalement angoissé à l'idée qu'il m'en veuille, à l'idée que je puisse jamais remettre les pieds dans ce groupe de soutien sans avoir la désagréable impression d'une boule au creux de mon ventre. J'ai besoin de tous ces groupes de soutien, c'est une sorte d'équilibre fragile que je me suis bâtis au fil du temps. Je suis un peu comme ces gens avec des tocs, qui ont besoin que tout soit carré, que tout soit exactement comme ils l'ont prévu, sans quoi ils pètent un plomb. Ces groupes de soutien, ils me servent à me rassurer, à me contrôler. J'ai besoin d'écouter les autres parler de leur malheur, j'ai besoin de faire ces exercices avec eux. J'ai besoin de dire à haute voix que je vais bien, que j'ai pas touché à un médicament depuis quatre ans. J'en ai besoin. Alors il faut que Zola me pardonne à tout prix. Je veux me racheter une conduite auprès de lui. Il a pas l'air méchant, et il méritait certainement pas que je lui parle de cette façon. Il mérite des explications, et je suis prêt à lui en offrir si ça peut me sortir de ce pétrin.

On s'attable tous les deux là où je me trouvais un instant auparavant seul ; Le jeune homme me répond une seconde plus tard qu'il ne serait pas contre un chocolat chaud. Je lui adresse un sourire en retour, m'exclamant d'un « Ça marche ! » tout en exécutant un petit clin d'oeil bien maitrisé. Je fais un signe au serveur, lui demandant donc le fameux chocolat chaud, et un deuxième thé pour moi. Un silence déjà pesant se dresse autour de nous, alors que je ne sais pas trop comment amener le sujet pour lequel nous nous retrouvons ici aujourd'hui. J'étend mes bras sur le dossier du siège où je suis assis, prenant un air plus décontracté. Je replis l'une de mes jambes sur l'autre, tandis que mes pieds exécutent des légers mouvements répétitifs trahissant mon anxiété refoulée. Dois-je adresser directement des excuses à mon interlocuteur, ou devrais-je attendre un peu ? Je ne suis franchement pas doué pour ce genre de chose, mais je sais que je vais devoir y mettre du mien si je veux être sûr que Zola ne m'en veuille pas d'avantage. Finalement, ce dernier reprend la parole le premier, ce qui n'est pas plus mal au final. « Comment vas-tu depuis la dernière fois? » me demande-t-il d'une voix plutôt accueillante et bienveillante. Comme ça, je n'ai franchement pas l'impression que j'ai quoi que ce soit à me faire pardonner, mais cela pourrait tout aussi bien être une apparence qu'il se donne, tout comme moi je me donne cet air décontracté. Je finis par me redresser sur ma chaise et poser mes deux mains jointes sur la table en bois. Je regarde le jeune homme dans les yeux, avant de détourner le regard vers les passants dans la rue, un sourire au coin des lèvres. « Bah écoute, je vais bien. Je dois dire que rien de spécial ne m'est arrivé depuis, c'est la routine, donc ouais, ça va. Et toi comment tu te sens ? » J'ai tendance à beaucoup parler, même pour la plus simple des questions. Mes soeurs me disent parfois que j'ai l'air d'un politicien, toujours en train d'argumenter et de combler les silences par des paroles. J'ai toujours été d'une nature bavarde, aussi loin que je m'en souvienne. Ma mère m'a déjà raconté plusieurs fois que même étant encore un bambin, je n'arrêtais jamais de gazouiller et de prononcer des voyelles dénuées de tout sens. Comme quoi, on ne change jamais vraiment.

Je m'apprête à m'excuser auprès de Zola puisque la discussion, d'après moi, s'y prête bien à ce moment-là ; Sauf qu'entre temps, le serveur revient avec nos deux boissons. Ce qui fait que dans un premier temps, je me focalise plutôt là-dessus, histoire de pas manquer de respect à tout le monde non plus. Je lui adresse un sourire sincère, et le règle rapidement en sortant un billet, accompagnant mon geste d'un « Gardez la monnaie. », pour qu'il n'est pas à s'encombrer de chercher les quelques pièces qui ne me rendraient pas plus riche de toute façon. Une fois face à face avec nos boissons chaudes, je reprends enfin la parole de façon tant espéré, ne gâchant plus l'occasion d'offrir mes excuses au jeune homme. « D'ailleurs, en parlant de la dernière fois... Comme je te l'ai dis par message, je tenais vraiment à m'excuser. Je sais pas ce qu'il m'a prit, j'ai vraiment merdé. J'aurais pas dû m'emporter comme ça. » Un léger rire jaune s'extirpe d'entre mes lèvres, accompagnant mes paroles sincères. Je me gratte la barbe, alors que mon regard ne quitte pas le visage de Zola. Je tente de discerner la moindre de ses micros-expressions faciales. En vérité, je sais très bien ce qu'il m'a prit, mais je continue indéniablement à faire comme si j'ignorais de quoi il s'agit. Mais peut-être que le jeune homme n'est pas aussi dupe. Peut-être que je m'en sortirais pas comme ça, en disant juste que je suis désolé. Je redoute ce moment, mais au fond, d'une certaine manière, je sais que je vais finir par devoir cracher le morceau. Zola a pas l'air d'être le genre d'idiot que je peux rouler dans la farine aussi facilement. Je finis par brandir une cigarette de mon paquet se trouvant dans la poche de ma veste avec mon briquet. Avant de l'allumer, je marque un temps d'arrêt, jetant un nouveau regard en direction de mon interlocuteur. J'en oublierais presque les bonnes manières, bordel. « Ça te dérange si je m'en fume une ? » Même si on est en terrasse, je sais que l'odeur de la cigarette, ça dérange beaucoup de gens. C'est une sale habitude dont j'arriverais jamais à me séparer, mais je peux bien me maitriser pour quelques heures, si c'est pour faire plaisir à Zola.


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() message posté Mar 27 Fév 2018 - 8:14 par Invité


❝ I'm not perfect, I make mistakes, I hurt people. But when I say sorry, I mean it. ❞
- Daley K. Brady & Zola Monroe -
I'm selfish, impatient and a little insecure. I make mistakes, I am out of control and at times hard to handle. But if you can't handle me at my worst, then you sure as hell don't deserve me at my best
J'étais conscient que la question que je lui avais posé était d'une banalité affligeante mais je n'en avais cure : tout ce qui m'importait, c'est que l'on se parle sans retenue et que l'on évite surtout de se regarder en chiens de faïence. D'ailleurs, je ne cherchais aucunement à jouer les hypocrites de service : je tenais réellement à savoir comment se portait Brady. Encore une fois, même si nous n'étions pas amis, c'était un gars pour qui j'avais beaucoup d'estime car à mes yeux, n'importe quel individu qui prenait la peine de se rendre aux dépendants anonymes dans le but d'entrevoir des jours meilleurs méritait un profond respect. Même si en apparence, Brady semblait parfaitement détendu, je m'étais rapidement aperçu qu'il était en réalité beaucoup plus stressé qu'il ne voulait le laisser paraître. Dans mon genre, j'étais un observateur avisé si bien qu'en général, aucun détail ne m'échappait : j'avais pour habitude d'analyser les moindres faits et gestes de mes interlocuteurs afin de lire en eux comme dans un livre. Avec le temps, je m'étais surtout rendu compte qu'on pouvait facilement déceler ce qu'un individu éprouvait rien qu'en analysant sa manière d'être. Souvent, sans le vouloir, le langage de notre corps trahissait nos pensées ainsi que nos sentiments : en l'occurrence, je m'étais aperçu que Brady remuait énergiquement l'un de ses pieds sous la table et qu'il avait replié l'une de ses jambes sur l'autre. Par expérience, je savais qu'agir de la sorte signifiait qu'on éprouvait un certain stress ou que l'on avait du mal à gérer son anxiété. Je n'avais pas besoin de chercher midi à quatorze heure pour comprendre pourquoi Brady était angoissé et à dire vrai, je ne savais pas trop comment m'y prendre pour le rassurer. J'essayais pourtant d'adopter une attitude qui tendait à démontrer que j'étais venu en paix arborant d'ailleurs un sourire empli de sympathie mais de toute évidence, il en fallait davantage pour que Brady parvienne à se détendre.

A dire vrai, je ne lui en tenais pas rigueur car j'étais bien placé pour savoir qu'il n'était pas évident de gérer nos émotions quand on avait eu le malheur de tomber dans l'enfer de la drogue. La réalité, c'est qu'à partir du moment où on avait cédé à la tentation, notre vie changeait alors à tout jamais. Même quand on parvenait à s'en sortir et que l'on réussissait à aller de l'avant, il existait toujours un risque pour que l'on replonge. Je pouvais d'ailleurs en témoigner : cela faisait déjà plusieurs années que j'étais totalement sobre et malgré tout, il ne se passait pas une journée sans que la drogue hante mes pensées. J'avais parfois la sensation qu'elle coulait encore dans mes veines et qu'elle essayait de me tenter pour que je cède à mes vieux démons. En d'autres termes et malgré ce que je pouvais laisser paraître, je demeurais fragile à ce niveau et je savais implicitement que je devrais m’accommoder de cette situation jusqu'à mon dernier souffle. Je ne savais pas exactement depuis quand Brady n'avait rien touché mais son attitude ne me surprendrait donc pas le moins du monde. Dans sa position, le moindre petit désagrément pouvait être difficile à gérer et était synonyme de stress car sa vie devait être réglée comme du papier à musique. Si cela ne tenait qu'à moi, je me serais permis de sortir une blague dont j'avais le secret afin de détendre l'atmosphère mais dans la mesure où je possédais un sens de l'humour particulier, je ne voulais pas prendre le risque d'aller au devant d'un quiproquo.

Tout en prenant la parole, je remarque que Brady fuit mon regard ce qui confirme une fois de plus que pour l'instant, il a du mal à se sentir à l'aise en ma compagnie. Après m'avoir confié que rien de spécial ne s'était produit dans sa vie, il me retourne alors la question que je lui avais posé et je décide donc de lui emboîter le pas.

- Disons que je traverse sûrement l'une des meilleures périodes de mon existence en particulier si je tiens compte du fait qu'il y a quelques années, j'étais totalement au fond du trou. J'ai une vie vraiment bien remplie : je n'ai pas le temps de m'ennuyer mais cela me plait. Et puis, j'essaye de remettre mon couple sur les bons rails en croisant les doigts pour que l'on aille de l'avant. En somme, je pourrais difficilement aller mieux et je croise les doigts pour que cela dure.

Étrangement, je n'étais pas forcément du genre à être aussi bavard en temps normal sauf avec mes proches mais je crois que d'une certaine manière, je voulais montrer à Brady que je lui accordais toute ma confiance et que je n'avais pas l'intention d'être sur la défensive en sa compagnie. Je ne sais pas si ma stratégie va s'avérer payante mais par la suite, je constate que le jeune homme est sur le point de prendre la parole et mon intuition me dit qu'il va sûrement rentrer dans le vif du sujet. Malheureusement, au même moment, un serveur pointe le bout de son nez et nous apporte notre commande. Avant que j'ai eu le temps de sortir mon portefeuille, Brady prend alors les devants afin de régler nos deux boissons. En général, je n'aime pas que l'on m'invite mais loin de moi l'idée d'insister auprès de Brady afin qu'il me laisse payer la note car j'aurais trop peur de créer un malaise inutile. Après avoir remercié le serveur, je bois une gorgée de mon chocolat chaud puis je reporte ensuite mon attention sur le jeune homme : ce dernier se jette alors à l'eau et revient sur l'incident qui nous a opposés l'autre jour. Il me présente alors ses excuses ce qui ne m'étonne guère sachant que je n'en attendais pas moins de sa part mais je constate également qu'il se garde bien de m'avouer ce qui l'a poussé à agir de la sorte.

Malheureusement pour Brady, j'ai toujours été un homme très intuitif et autant dire tout de suite qu'il est donc difficile de me mener en bateau. Il a beau m'expliquer qu'il ne comprend pas pourquoi il s'est brusqué de la sorte, je reste convaincu du contraire. Etant de nature curieuse, j'aimerais pourtant bien savoir ce qu'il se garde bien de me confier mais j'admets volontiers que je me demande comment je dois m'y prendre pour qu'il crache le morceau. J'aimerais surtout éviter d'être trop direct histoire qu'il ne monte pas sur ses grands chevaux : à moi donc de jouer la carte de la subtilité. Après avoir dit à Brady qu'il pouvait fumer une clope, je poursuis sur ma lancée afin de connaitre le fin mot de cette histoire.

- Tu sais, je ne suis pas venu ici pour te soumettre à un interrogatoire tout comme je n'ai pas accepté ton invitation dans le but de recevoir des excuses de ta part. J'apprécie que tu l'aies fait mais à mes yeux, il n'y avait pas le moindre malentendu entre nous malgré ce qui a pu se passer l'autre jour. En réalité, j'ai accepté de passer un moment en ta compagnie car je voulais que tu comprennes que tu pouvais m'accorder toute ta confiance. Tu es libre ou non de me dire ce que tu as sur le cœur et sois certain que je ne te forcerai jamais la main si tu ne veux pas me dévoiler certains de tes secrets mais entre nous, dis toi bien que parfois, ça fait du bien de se confier...  

Dans la foulée, j'arborais un sourire sincère avant de boire une gorgée de mon chocolat chaud : désormais, la balle était dans son camp.
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