"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici deuxième rencontre feat aeris  2979874845 deuxième rencontre feat aeris  1973890357
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deuxième rencontre feat aeris

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() message posté Mar 13 Juin 2017 - 21:08 par Invité
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Une demi-sœur. J'avais une demi-sœur. Je n'arrivais pas à y croire. Ce n'était pas vraiment une surprise au fond. Je ne connaissais pas mon père, il avait sans doute refait sa vie et peut-être qu'il n'était pas resté. Ce n'était pas son genre apparemment. J'ai rencontré Aeris il y a peu de temps en réalité. On s'est littéralement tombé dessus. J'ai fait tombé ma carte étudiante et quand elle a vu mon nom de famille elle a comprit qu'on avait peut-être un lien et on a discuté. On s'est rendu compte qu'on avait le même père. C'était étrange. Je m'étais jamais vraiment dit qu'un jour je pourrais avoir une demi-sœur. J'ai toujours eu des frères alors ça me fait bizarre de savoir que mon père ai pu faire une fille. J'avais fini par lui donner mon numéro parce que je n'avais pas vraiment le temps de m'attarder, j'avais un cours de guitare à donnée, comme aujourd'hui. Je revenais justement de l'un de ces cours et j'avais demandé à Aeris si elle était libre pour qu'on se voit. J'avais envie de lui parler un peu, de la connaître, de savoir aussi si sa vie était mieux que la mienne … C'était un peu idiot au fond, mais je me disais qu'on était peut-être dans le même bateau vu qu'on a eu le même père. J'avais envie de savoir s'il avait été le même avec elle qu'avec moi. Je voulais aussi qu'on apprenne à se connaître. Je m'entendais bien avec mes frères, je ne voyais pas pourquoi ça serait différent avec elle. On avait le même nom et sûrement qu'on avait pleins d'autres points commun. Je l'espérais en tout cas. J'avais besoin de parler à quelqu'un. Je suis arrivé devant le café où je lui ai indiqué l'adresse par téléphone. Elle ne devait pas être bien loin. Je l'ai attendu devant la porte. Je n'ai pas attendu longtemps d'ailleurs. Il faisait beau aujourd'hui. Ça changeait de la première fois où l'on s'était vu. J'avais ma guitare sur le dos mais cette fois ma journée était bel et bien finie. Après le café j'allais pouvoir enfin rentrer à la maison, pour une fois que je tenais à rentrer, c'était rare. La journée avait été longue, trop longue. Je me disais que je n'étais peut-être pas fait pour le droit. En réalité je ne savais pas vraiment pourquoi j'étais fait. J'ai accueilli Aeris avec un sourire et je lui ai dis :

« Salut, je me suis demandé pendant un instant si tu allais venir. Je sais que c'est un peu bizarre … mais j'aimerais bien qu'on discute tous les deux. J'ai pleins de questions à te poser. »

Je ne lui cachait pas que j'étais curieux de savoir son histoire. Ça m'intriguait beaucoup. Ça ne changerait pas grand chose de ce que je pensais de mon père, du moins je l'espérais, mais j'étais prêt à tout entendre.

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by Wiise
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() message posté Mar 13 Juin 2017 - 21:35 par Invité
Aeris venait de sortir de son dernier cours de la journée lorsqu’elle reçut le message de la part de Marlon, son ‘demi frère’. Cette désignation lui faisait encore des frissons dans le dos. Elle n’avait jamais cru que son père ait pu avoir une vie familiale avant la sienne, il ne l’avait jamais mentionnée. Durant un bon moment, elle s’était demandé s’il n’avait pas mené une double vie, comme certains hommes le faisaient. Ce n’était pas facile, mais ils y parvenaient ! Mais Marlon était beaucoup plus âgé qu’elle. D’ailleurs, il n’était pas le seul. Il lui avait signalé la présence d’autres frères, qu’elle n’avait pas eu le loisir de rencontrer. Cela lui faisait tout drôle. Elle avait grandi vingt ans sans connaître l’existence de ces gens-là. Elle estimait pourtant qu’elle aurait eu le droit de savoir, et vice versa. Qui sait, elle se serait peut-être sentie moins seule ?

Elle avait accepté l’invitation de Marlon. Une chance qu’elle connaisse l’endroit où il lui avait donné rendez-vous ! De toute façon, Aeris connaissait Londres comme sa poche. Elle n’y était que depuis quelques années, mais c’était comme si elle avait toujours vécu là. Une grande ville qui s’était offert à elle, comme elle en avait toujours rêvé. Il y avait beaucoup plus de monde qu’à Sheffield, beaucoup plus de boutiques également et une ambiance qu’on ne retrouvait nul part ailleurs. Au final, elle se sentait comme chez elle ici et pour rien au monde elle ne changerait.

Manifestement, autant Marlon qu’elle étaient curieux l’un envers l’autre. C’était la raison pour laquelle il l’avait invitée et la raison pour laquelle elle avait accepté. S’il n’avait pas prit l’initiative, elle l’aurait fait à sa place.
Elle avait aperçu le garçon blond au loin, se tenant devant le pas de la porte du café duquel il lui avait donné rencard. Son sourire fit écho à celui qu’il lui donnait à mesure qu’elle s’approchait de lui et Marlon la salua, en lui disant qu’il avait mille et une questions à lui poser et Aeris ne put s’empêcher d’éclater de rire.

« Mon demi frère caché qui m’invite et je ne viendrais pas ? Allons, c’est totalement absurde, c’était évident que j’allais venir ! Et cela tombe bien, parce que c’est réciproque. »

Elle entra à l’intérieur de l’établissement et s’installa à une table. Avant de pouvoir se sauter dessus l’un sur l’autre, il fallait se poser. Aeris aimait être en condition pour discuter sérieusement avec quelqu’un. Elle commanda un simple café lorsqu’on vint prendre commande, avant de se focaliser de nouveau sur son frère.

« Eh bien, je t’écoute, commence donc ! » déclara-t-elle.

Elle posa ses coudes sur la table et son menton sur ses doigts reliés les uns les autres, prête pour l’interrogatoire qu’elle allait affronter. Mais elle était heureuse. Aeris aimait bien parler d’elle, sans aucune vanité. Pour une fois que quelqu’un s’intéressait à elle, il fallait en saisir l’occasion. Ses questions allaient sans doute venir au fil de la discussion. Il était certains qu’ils avaient de nombreux mots à s’échanger tous les deux!
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() message posté Mer 14 Juin 2017 - 18:56 par Invité
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J'étais content qu'elle soit venue. Je m'étais dit que peut-être c'était trop intrusif, trop curieux de ma part de vouloir aussitôt la connaître et elle avait peut-être des appréhensions, mais je voulais savoir. J'ai souris à sa remarque. Ça me faisait tout drôle qu'elle utilise ce terme. Elle avait l'air d'être quelqu'un de vraiment charmante et joyeuse. C'était peut-être ce que j'avais besoin, côtoyer des gens heureux. Elle avait aussi des questions à me poser, c'était normal. On vivait dans la même ville et on avait le même père sans s'être rencontré avant. On s'était peut-être croisé, sans doute même. La ville était grande. On croise des tas de personnes sans qu'on ne sache forcément qui elles sont. C'est un peu perturbant quand j'y pense. C'est assez impersonnel aussi. Je ne savais pas quoi lui répondre alors je me suis contenté de sourire. Elle m'a encouragé alors à lui poser ma première question. Je n'en avais pas qu'une et je ne savais même pas par où commencer tant tout se bousculait dans ma tête. C'était incroyable que mon père ait pu avoir une autre vie après nous. Enfin pas temps que ça, mais c'était quand même dingue de rencontrer comme ça quelqu'un de sa famille. On s'est installé à une table et le serveur est venu commander. J'ai laissé Aeris choisir en premier et une fois que le serveur est reparti j'ai enfin dit :

« Est-ce que tu l'a connu longtemps ? Je veux dire … tu le vois encore où il est parti aussi vite qu'il est venu ? »

Je ne voulais pas dire son nom parce que pour moi c'était encore difficile de parler de lui, même après toute ces années. C'était de sa faute si ma mère était dépressive. Il nous avait laissé tomber comme des vieilles chaussettes, sans dire un mot. Un jour il était parti et puis plus rien. Pendant des semaines j'avais demandé à ma mère où était mon père. Pendant des semaines elle me disait qu'il reviendrait mais il n'est jamais venu et ce souvenir me revient à la figure et ce n'est pas franchement agréable. Je ne suis pas mécontent de rencontrer Aeris, ce n'est pas elle le problème, c'est juste que ça me fait mal de savoir qu'il est parti et qu'il a refait sa vie, qu'il n'a jamais cherché à nous contact. J'ai peut-être besoin de savoir si c'est nous qu'il n'aimait pas où s'il est comme ça avec tout. Je crois que ça me rassurait un peu de me dire que c'est réellement lui le problème et que nous n'y sommes pour rien. Je ne pourrais jamais vraiment trouvé des réponses à mes questions tant que je ne le verrais pas, mais je sais que ça sera impossible alors autant voir ce qu'elle sait.

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by Wiise
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() message posté Dim 18 Juin 2017 - 14:46 par Invité
Lorsque Aeris observait son demi frère, elle avait envie de rire. Ils étaient tellement à l’opposé physiquement parlant que personne au monde aurait pu deviner qu’ils avaient un lien de parenté. Aeris avait beaucoup hérité de sa mère, que ce soit une question physique ou mentale, c’était une copie d’elle en plus jeune. Parfois, elle en venait à se demander comment son père pouvait être son géniteur, mais elle ne mettrait jamais en doute cela, sa mère n’était pas le genre de femme à fréquenter beaucoup d’homme, bien au contraire. Lorsqu’elle lui avait demandé son secret pour être tombée amoureuse de lui, sa mère avait haussé les épaules en disant qu’il avait trouvé le moyen de lui faire comprendre qu’il la trouvait intéressante et que sa méthode avait été différente des autres hommes. En fin de compte, Aeris était persuadée que son père avait du bon, mais il l’exprimait pas ou très peu. Elle gardait quelques souvenirs sympathiques avec lui, mais ça s’arrêtait là. Le mépris qu’elle exprimait vis à vis de lui ne l’aidait pas non plus à faire des efforts pour chercher de bonnes choses venant de sa part. Aeris se décevait elle-même d’avoir ce genre de pensée. Elle ne valait peut-être pas mieux que lui avec cette idéologie là. Si ça se trouvait, c’était l’héritage génétique de son paternel, leur point commun. Elle avait du mal à l’admettre, mais c’était également difficile de le nier.  

Le plus important, c’était de vivre heureux, se disait-elle. Là, en face de Marlon, elle se sentait à la fois gênée et bien. Il avait du avoir sa petite histoire avec leur père aussi, mais ils n’avaient pas pu en discuter plus longtemps que cela. Leur rencontre était très hasardeuse, leur père n’avait rien fait pour cela. Et c’était bien dommage ! Aeris n’avait aucun doute sur le fait que sa mère aurait bien aimé le connaître aussi. Pour le moment, elle ne lui en avait pas parlé. C’était trop nouveau, trop brusque pour cela et elle désirait faire un tableau plus approfondi de Marlon pour cela. Leur rendez-vous était l’occasion parfaite de se connaître un peu mieux, c’était le but principal.
Une fois les commandes relevées, Marlon ne passa pas par quatre chemins pour plonger dans le sujet. Aeris aimait bien cela, les gens qui ne perdaient pas de temps. Remarque, il n’y avait pas grand-chose d’autre à dire, pour l’instant.

« Jusqu’à ce que je lui apprenne que j’étais gay. » répondit-elle aussitôt après qu’il ait terminé de poser sa question. « C’était il y a quatre ans. Nos liens ne sont pas définitivement rompus, mais la dernière fois que je l’ai eu au téléphone, c’était le jour de mon anniversaire. Il y a pensé, mais la conversation n’a pas été longue. Peut-être pour ne pas se donner l’impression d’être un père totalement mauvais. Je ne sais pas. »

En prononçant ses paroles, elle se rendait compte qu’elle exprimait une certaine tristesse. Il était évident qu’elle regrettait que leur relation ait pris un tournant aussi négatif. Elle faisait la fière, mais ça l’affectait quand même. Après tout, c’était son père.

« Et toi ? J’ai cru comprendre que tu ne l’avais pas connu. Ou peu ? »

Ce qui n’était pas du tout son cas à elle.
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() message posté Dim 18 Juin 2017 - 19:43 par Invité
Je suis resté sans voix lorsqu'elle me dit que notre père avait gardé contact avec elle jusqu'à ce qu'il apprenne qu'elle était gay … J'étais tellement étonné qu'elle aussi soi comme moi. Sans vraiment savoir pourquoi j'ai eu un petit rire nerveux, et j'ai fini par vraiment rire. C'était fou cette histoire. C'était ma demi-sœur et elle était comme moi. On avait le même père et on ne s'était jamais vu et pourtant … c'était comique dans le sens ou il y avait un tas de chance pour que ça ne soit pas le cas. Au fond ça ne changeait pas grand chose, mais au fond je me sentais un peu moins seul. Je me suis donc repris et je me suis excusé :

« Pardon, excuse-moi, c'est juste incroyable que tu sois … enfin non pas que c'est incroyable … c'est juste que … Je … Je le suis aussi … et du coup je trouve ça fou que toi aussi et ... »


Et j'étais ridicule. Je me rendais compte que ça ne changeais pas énormément de choses. C'était juste qu'il y avait une chance minime pour que deux personnes de la même famille connaissent la même situation. J'ai baissé la tête. C'était idiot d'accorder autant d'importance à une si petite chose, mais j'avais tellement de mal avec ça que j'avais l'impression qu'elle pouvait comprendre ce que je traversais.

« Pardon … j'ai un peu de mal avec tout ça. »

Je me sentais ridicule comme toujours. Je me suis entortillé les doigts. Elle allait me prendre pour un dingue et au fond c'était peut-être ce que j'étais. Je me demandais si ma place était bien ici. Je me suis de nouveau concentré sur la conversation. Elle l'avait connu plus que moi visiblement. J'étais un peu contrarié de l'entendre. J'ai fermé les yeux. Je ne me souvenais pas vraiment de mon père. Il n'avait jamais été très présent quand il était là et il s'était évaporé du jour au lendemain. Je me souvenais surtout des disputes que j'entendais lorsqu'il rentrait. J'ai fait non de la tête et j'ai répondu :

« Il est parti quand j'avais cinq ans. Je ne me rappelle pas vraiment de lui. Mes frères l'on connu plus longtemps, j'en ai deux. Miles et Mike. On n'a jamais eu de nouvelles. On s'est dit que c'était peut-être mieux comme ça. Ma mère et lui se disputaient beaucoup … il était … parfois violent avec elle. »

Je ne savais pas si elle connaissait cette partie là de notre père, je ne l'espérais pas. Je préférais autant qu'elle n'ai connu que ses bons côtés, du moins s'il en avait, parce que je pour ma part je n'étais pas sur qu'il ai de bons côtés.
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() message posté Jeu 29 Juin 2017 - 14:42 par Invité
Alors qu’elle était en train d’expliquer son cas à Marlon, celui si s’enthousiasma soudainement. Elle s’arrêta alors en le regardant les yeux grands ouverts, se demandant si elle avait dit quelque chose de bizarre ou qu’il ne fallait pas. Mais son demi-frère ne tarda pas à lui expliquer la raison de cette vivacité.

« Pardon, excuse-moi, c'est juste incroyable que tu sois … enfin non pas que c'est incroyable … c'est juste que … Je … Je le suis aussi … et du coup je trouve ça fou que toi aussi et ...  »

Elle resta muette le temps d’un instant avant de comprendre où il voulait en venir. Marlon aussi était  gay. Sur le coup, elle ne sut quoi répondre. Elle n’était ni surprise, ni ravie, ni déçue, ni rien du tout. Marlon était Marlon, tout comme Aeris était Aeris. Elle se contenta de secouer la tête en affichant un sourire neutre afin de partager un peu son enthousiasme.

« Oh je vois ! Et il le sait ? »

Il s’excusa pour son comportement et elle échappa un petit rire amusé. Après quoi, elle haussa les épaules d’un air indifférent.

« Tu n’as pas à t’excuser voyons, ce n’est pas grave ! Tu as un peu de mal avec quoi au juste ? »

Marlon semblait perturbé et elle l’interrogea du regard pour savoir si tout allait bien. Après quoi, elle posa une main sur la sienne dans le but de le rassurer. Elle ne savait pas ce qui le rendait ainsi, elle espérait seulement de ne pas être trop imposante. Son caractère pouvait parfois effrayer certains parce qu’elle ne se laissait pas faire, et il arrivait qu’elle se montre froide sans le vouloir. Mais peut-être que c’était juste le fait de parler de leur père qui le rendait ainsi. En tout cas, Marlon commença à son tour à parler de lui, du moins, des souvenirs qu’il en avait. Elle apprit ainsi que ce dernier était parti du foyer alors qu’il avait cinq ans, et que Marlon avait aussi deux frères qui s’appelaient respectivement Miles et Mike. Elle retint son rire. Trois frères dont le prénom commençait par la lettre M, ce n’était pas un hasard, elle en était persuadée.
Mais l’expression de son visage changea lorsqu’il lui dit que le père était parfois violent avec elle. A ses souvenirs, ça n’avait pas été le cas avec sa mère à elle, mais elle s’interrogea soudainement. Est ce qu’il avait été réellement respectable avec ou est ce que ça avait pu se passer, derrière son dos ? Aeris savait que sa mère ne lui dirait jamais si c’était le cas.

« Violent avec elle ? Sérieux ? » demanda-t-elle sous le ton de la panique, la voix basse, la curiosité poussée au plus haut point. Mais peut-être que Marlon ne lui répondra pas. Il avait cinq ans à l’époque, on avait pas beaucoup de souvenirs lorsque l’on avait cet âge là.

« Pardon. C’est juste que, je me souviens pas que c’était le cas pour nous. » soupira-t-elle. Ses souvenirs commençaient même à être flous et elle se demandait si elle le connaissait vraiment. L’envie de lui parler se mit à lui monter à la tête. En fait, elle ne savait pas ce qu’elle voulait exactement, c’était une situation qu’elle n’appréciait guère.
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() message posté Jeu 29 Juin 2017 - 17:21 par Invité
J'ai eu un petit rire nerveux lorsqu'elle m'a demandé si il était au courant de mon homosexualité. Ça signifiait que non. Je n'avais pas gardé contact avec lui. Pour moi c'était comme s'il était mort. Je ne savais pas ce qu'il faisait. Il n'avait jamais essayé de me contacté. Je n'avais que cinq ans quand il était parti et depuis tout se temps il avait joué à l'homme invisible alors qu'il soit au courant ou pas m'était complètement égale et vu ce qu'elle me disait il valait mieux qu'il ne le soit pas. J'ai fini par lui répondre :

« Non. Il ne sait pas et il ne saura jamais. Je ne l'ai pas revu depuis toutes ces années. Je ne veux pas le revoir. Il est un peu mort à mes yeux depuis le jour où il est parti. »

Je savais que ça pouvait paraître rude et peut-être que ce n'était pas la même chose pour elle, mais de mon côté j'avais souffert de son absence et il avait fait souffrir ma mère lorsqu'il était parti alors il était évident pour moi que je ne lui laisserait pas l'occasion de revenir me voir, même si j'étais curieux de savoir ce qu'il devenait. Je ne pensais pas qu'il aurait pu avoir une nouvelle famille et quelque part ça me faisait de la peine, je n'en voulais pas à Aeris elle n'y était pour rien, je lui en voulais à lui. Elle me demandait avec quoi j'avais du mal et elle a posée une main sur la mienne, j'ai eu un mouvement de recul, n'était pas vraiment habitué à ce qu'on fasse ça et aussi parce que je n'avais jamais été très tactile et je ne voulais pas qu'elle voit mes cicatrices à mon poignet ou qu'elle les sentent en me tenant la main. J'ai fini par lui répondre :

« J'ai du mal à accepter ce que je suis ...»

J'ai baissé la tête, parce que je sentais que ce n'était pas son cas et j'avais toujours un peu de mal de parler de ça. On me l'avait tellement fait payé que je commençais à croire que ce que tout le monde disait. Et puis j'ai continué à lui parler de mon père. Je comprenais qu'elle s'inquiète, mais s'il était resté avec eux plus longtemps peut-être que ça signifiait qu'il avait changé et à vrai dire ma mère n'avait pas été toujours facile non plus. Pour la rassurer je lui ai donc dit :

« Oui, ce n'était pas souvent, mais je me souviens qu'ils s'engueulaient beaucoup et il l'a frappé une fois. Il a peut-être changé depuis. Sans doute même … et puis ma mère n'était pas facile non plus tous les jours. Elle a toujours eu un problème avec l'alcool … peut-être qu'il en a eu marre ... »

C'était bizarre de dire ça et de quelque part plaider sa cause, mais je me rendais compte que c'était sans doute vrai aussi. Ça n'avait pas du être facile de vivre avec quelqu'un qui n'était pas souvent elle-même à cause de l'alcool et je le savais puisque c'était moi qui m'occupait d'elle désormais.
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() message posté Dim 2 Juil 2017 - 20:39 par Invité
Elle aurait pu prévoir la réponse. Elle avait posé la question de manière un peu idiote et s’était rendue compte après coup du ridicule de son interrogation. De toute évidence, Marlon n’avait plus aucun lien avec le père, et comme il l’avait dit, il était comme mort pour lui. Aeris baissa les yeux. Alors que sa commandé était arrivée, elle regardait la boisson comme si cette dernière serait forcément fade. Elle ne portait pas non plus le père dans son coeur, mais elle avait toujours regretté que leur relation ait une telle tournure. Aujourd’hui, elle ne s’en porte pas mal, mais elle aurait préféré avoir de bon contact avec son géniteur. Son demi-frère, lui, l’avait à peine connu, ce qui rendait la chose encore plus pire.

« Oh. Je vois et je comprend. C’est peut-être pas plus mal comme ça, en effet. » laissa-t-elle échapper en touillant son chocolat avec la petite cuillère qui avait été fournie avec la tasse.

En ce qui concernait l’homosexualité de son demi-frère, celui ci ne semblait pas être à l’aise avec la chose. C’était une révélation qui étonnait la jeune femme qui avait toujours assumé la sienne. Elle savait que ça n’était pas le cas de tout le monde, que ça n’était pas toujours simple, en particulier lorsque l’on était de genre et de sexe masculin, mais cela éveillait sa curiosité. On était en deux mille dix-sept, les choses avaient tellement évoluées depuis !

« Pourquoi ? » demanda-t-elle instinctivement.

Elle se souvint du jour où elle avait fait son coming-out à sa mère. Elle n’avait pas eu trop de difficulté à le faire, sa mère était très ouverte sur le sujet, et son homosexualité avait été directement accepté. Aeris n’avait eu aucune crainte à le lui dire, parce qu’elle le savait. Sa mère, c’était la personne qu’elle aimait le plus au monde, qu’elle connaissait également le plus et vice versa. L’idée qu’elles entrent en conflit était totalement absurde, elles étaient toujours d’accord sur tout, tout en conservant leur propre personnalité. Malheureusement, si sa maman lui avait donné énormément sur le physique, ça n’était pas le cas pour son caractère. Son point faible, comme elle le disait, et elle savait d’où elle le tenait.
La violence de leur père l’avait intrigué et même effrayée. C’était comme si elle n’avait jamais connu son  père, parce qu’elle n’avait jamais été témoin de scène ainsi dans leur foyer. Alors Marlon s’expliqua, tout en lui disant que sa mère avait aussi des problèmes avec l’alcool. Aeris se pinça les lèvres.

« Oh mince… je… suis désolée. »

Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Elle avait toujours un peu de mal à réagir à ce genre de nouvelles. Elle était un peu empathe, mais pas trop, si bien qu’elle se retrouvait dans un mélange d’émotions un peu bizarre.

« Ça n’a pas dû être facile. Et… je… enfin. J’aurais bien aimé qu’on se soit connu plus tôt. »

Les choses auraient été différentes, c’était certain. Peut-être que Marlon aurait été moins ‘triste’, moins… moins comme il l’était devant elle. Elle se sentait vraiment gênée, comme si c’était de sa faute. Pourtant, elle savait que ça n’était pas le cas, mais c’était plus fort qu’elle.

« Mais, tu sais, je me dis que l’on peut encore rattraper la chose. Il y a tellement à faire ! »

Elle essayait de faire en sorte que les choses ne soit pas tout à fait noire, mettre un peu de lumière dans leur conversation.
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() message posté Lun 3 Juil 2017 - 18:38 par Invité
C'était bizarre, d'être là avec Aeris, de me dire que mon père avait eu une autre vie. J'ai acquiescé, oui c'était mieux comme ça. Je préférais autant qu'il ne sache pas que j'étais gay, surtout s'il avait mal réagi à l'annonce d' Aeris. Je n'étais pas sur qu'il se souvienne assez de moi pour oser aller le voir et lui parler. Ce serait au dessus de mes forces. Je ne sais même pas si je le reconnaîtrais si un jour je le voyais en ville. Je l'avais peut-être déjà croisé d'ailleurs, la ville était grande, ce n'était pas impossible, mais le temps avait tellement passé qu'il ne se serait pas retourné sur moi, ni moi sur lui.

« Oui, comme tu dis, c'est mieux comme ça. »

Je venais de découvrir que ma demi-sœur était Lesbienne et ça m'avait fait un drôle d'effet de l'apprendre. Comme je m'y attendais elle m'a demandé pourquoi je n'étais pas à l'aise avec moi-même. J'ai baissé la tête. Je savais que ça pouvait paraître étrange, mais je vivais dans un quartier où la moindre différence était un gros défaut et l'école où j'avais été ne m'avait pas aidé à m'accepter, bien au contraire. J'ai relevé la tête et j'ai fini par lui dire :

« Parce qu'on ne m'a jamais laissé être comme je le voulais. On m'a toujours jugé. J'étais un peu la tête de turc à l'école. Je n'étais sans doute pas le seul, mais comme ils m'avaient vu avec quelqu'un il en ont profité pour me descendre, se moquer et me faire vivre un enfer … alors j'évite de parler de ça … autant que je le peux. »

Je savais que ce n'était pas une solution et que ça n'effacerait pas mon homosexualité. Au fond de moi je savais aussi que ce n'était pas un crime d'être gay et certains jour je me défendais, mais je n'y arrivais pas toujours. J'étais psychologiquement fragile et je m'en rendais compte de plus en plus. Plus on parlait plus on se découvrait, je lui ai fait part de la violence que pouvait avoir notre père par moment, mais j'ai aussi voulu la rassurer. Je lui ai parlé également de ma mère.

« Non c'est sur que ce n'était pas facile tous les jours et encore aujourd'hui. Je m'occupe d'elle ... »

J'ai souris quand elle m'a dit qu'elle aurait aimé qu'on se soit connu plutôt. Peut-être que les choses auraient été différente, que je me serais senti soutenu. Puis elle me dit qu'on pouvait rattrapper le temps perdu, qu'il y avait beaucoup de choses à faire. J'ai répondu :

« Oui, d'ailleurs tu veux faire quelque chose en particulier ? C'est quoi ton endroit préféré dans Londres ?»

Je ne voulais pas qu'elle ne voit que mon côté maussade, je pouvais me montrer joyeux et insouciants, ou plutôt inconscient … Je sortais beaucoup pour combler mon manque affectif.
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() message posté Jeu 6 Juil 2017 - 15:42 par Invité
L’ambiance s’était soudainement atténuée. Aeris scruta le visage de Marlon dans l’espoir miraculeux de pouvoir amener l’atmosphère à la positive. En réalité, elle était inquiète à son sujet. Elle aurait aimé trouver quelque chose à dire pour pouvoir le rassurer, le réconforter, éliminer ses craintes et ses peurs en un seul claquement de doigt. Elle savait que ça n’était pas possible, qu’elle n’avait pas ce pouvoir là et qu’elle ne pourrait rien y changer tant que ça ne viendrait pas de lui.
Et puis, elle ne connaissait pas ce garçon. Il avait beau être son demi frère, il y avait très peu de chose qu’elle savait à son sujet. Elle avait apprit à l’instant qu’elle en avait deux autres et c’était beaucoup en une seule fois. Marlon lui semblait à la fois être un inconnu et un proche de longue date. Le lien du sang peut-être ?
Son frère lui raconta la raison pour laquelle il ne s’accepta pas et cela ne fit qu’empirer son sentiment d’impuissance. Si seulement ils s’étaient connus plus tôt, tout ceci ne serait probablement pas arrivé ! Tout cela, c’était de la faute de leur gros con de père. Elle se surprenait à le détester alors qu’il n’était pas le seul à blâmer dans l’histoire.
Aeris resta silencieuse un instant avant de se reprendre. Il était trop tard pour faire marche arrière, les choses étaient faites. Mais il n’était pas trop tard pour changer tout ça ! Cet élan héroïque qui lui venait soudainement avait envie de disparaître tellement elle se trouvait ridicule de penser ainsi, mais en même temps, il le fallait bien si elle voulait obtenir un jour un résultat.
Elle posa son coude sur la table et présenta son bras à Marlon, en position pour une idée à lui soumettre.

« Tu sais quoi ? A partir d’aujourd’hui, toi et moi, on va faire en sorte à ce que ça change ! T’es partant ? » déclara-t-elle d’une voix toute enjouée et surtout déterminée. Elle espérait qu’il lui promette au moins d’y réfléchir, auquel cas, elle se sentirait bien idiote là, comme ça, à faire sa Wonder Woman devant tout le monde.
Calme toi Aeris, tu t’emporte là.
Mais son rôle de sœur, elle tenait à le prendre à coeur. Bien que Marlon soit plus âgé qu’elle, elle n’avait jamais eu de frère ou de sœur durant toute sa vie à ses côtés. D’une certaine manière, ça n’était pas plus mal, il n’y avait pas de jalousie, pas de rivalité, pas de comparaison. Mais dans un autre, elle aurait aimé ne pas être seule, avoir quelqu’un chez qui se confier chaque soir en rentrant des cours, quelqu’un à soutenir et inversement en cas de besoin. Elle ne connaissait pas les liens fraternels, mais elle pouvait le comprendre en observant les nombreux cas de figure qui se présentaient à elle. Marlon en faisait parti. Il avait deux frères, lui. D’ailleurs, elle se demandait s’ils s’étaient impliqués dans le problème de Marlon. S’ils étaient au courant ou s’ils faisaient semblant de ne rien voir. Ou bien, s’ils le soutenaient mais que ça n’était pas assez ? Elle ne pouvait émettre aucun jugement solide tant qu’elle ne saura pas.

Marlon lui informa qu’il s’occupait encore de sa mère et Aeris traça un petit sourire. Elle ne savait pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Dans ce genre de situation, le moindre petit mot, même geste, pouvait être une grosse gaffe. Elle avait assez d’expérience en la matière pour y avoir été confrontée. Elle qui parlait franchement, elle avait souvent perdu l’occasion de se taire. Mais pas maintenant.

« Oh. » échappa-t-elle simplement, sans rien dire de plus. Il n’y avait rien à dire, du moins, pas qui lui vienne. Là aussi, elle aurait aimé sauver la situation, pouvoir changer les choses telle une super héroïne, mais Aeris n’était « qu’une » humaine tout ce qu’il y avait de plus banal. Ca n’était pas ainsi que les choses fonctionnaient.
Heureusement, elle avait trouvé le moyen de parler d’autre chose, comme elle l’avait fait précédemment. Maintenant, c’était comme repartir de zéro. Comme si elle venait de naître.

« Mon endroit de Londres préféré ? » répéta-t-elle déboussolée. Mais elle se reprit rapidement. « Eum… je dirais… le cimetière de Highgate. »

Elle cligna des yeux en se rendant compte que ça n’était pas tout le monde qui allait prononcer ce genre de réponse un jour dans sa vie. Mais Aeris aimait les vieilles et belles choses. Ca n’était pas un hasard si elle faisait de l’urbex et ce en dépit des risques courus.

« Et toi ? »

Elle était à peu près certaine qu’il ne répondrait pas quelque chose d’aussi farfelue. Quoique, pourquoi pas après tout?
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