AARON WILSON - Pur, chaste et innocent (poil aux dents).

« Aaron... Tu es sûr que c'est ce que tu veux vraiment faire ? ». Madame Wilson était inquiète. Son visage était fermé, ses sourcils froncés alors qu'elle pensait la plaie que son fils avait au dessus de l'arcade sourcilière. Aaron avait douze ans et était revenu d'un entraînement de boxe particulièrement musclé. Il avait passé une journée fatiguante qui l'avait vidé de ses forces et avait fini par ne pas esquiver le coup que son adversaire avait porté dans sa direction. Résultat, il était blessé et était rentré avec un œil au beurre noir et une arcade ouverte. Ses parents s'étaient inquiétés, bien entendu, et sa mère avait insisté pour s'occuper de sa blessure. Voilà plusieurs années que le jeune homme se donnait à fond pour sa passion et rêvait d'en faire son futur métier. Les parents Wilson n'étaient pas vraiment du même avis, ayant peur pour la santé de leur fils unique, mais ce dernier n'en démordait pas et ils avaient fini par l'encourager à faire ce dont il avait envie. Ils avaient peur, pourtant ; peur de ce sport si violent pour leur fils qui n'était qu'une boule de rire et de gentillesse. « Oui, ma maman. Je suis AIEUH ! Sûr. ». Aaron grimaça sous la douleur et soupira doucement devant le sourire d'excuse que lui offrit sa génitrice. « Je suis doué pour la boxe, je le sais. Parfois il y a des jours sans mais, c'est qu'une petite blessure, je m'en remettrai. ».

A présent son rêve s'était réalisé. Un club anglais a eut confiance en lui et il a dû déménager et laisser sa famille de côté afin de venir travailler à Londres. Il y a posé ses valises six mois plus tôt, dans un petit appartement modeste du centre ville. Aaron s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie et son nouvel environnement. Il apprend à vivre seul et se débrouiller par lui-même, sans avoir ses parents pour le sortir des situations grotesques dans lesquelles il a l'habitude de se fourrer, ou ses amis avec lesquels sortir le soir. Il s'est alors lancé dans une routine de courir, entraînement, sortie et dodo qu'il recommence tous les jours de la semaine, sauf les jours de compétition. Il met peu à peu sa nouvelle vie en place. Et qui dit nouvelle vie dit nouveau travail et nouveau salaire : un salaire très élevé de sportif professionnel dont Aaron ne revient toujours pas. Pourtant, il garde la tête sur les épaules et les pieds sur Terre. Il ne laissera pas ce début de carrière changer ce qu'il est véritablement au fond. Il restera toujours ce gentil garçon au sourire permanent. Et puis il se sent chez lui à Londres, aux côtés de gens qui semblent être bien plus ouverts d'esprits que les Américains et qui savent s'amuser. Il compte bien se faire sa place. Mais pour l'instant, la solitude le pèse quelque peu et il veut casser la routine et rencontrer des personnes intéressantes. Il rêve d'une véritable bande d'amis avec laquelle faire les quatre cent coups et, pourquoi pas vivre sa toute première histoire d'amour ? A vingt six ans, il serait peut-être temps.