Knock knock kocking on heaven's door. enfin.. pas vraiment. Pas cette fois. Peut-être un jour, mais pas maintenant. Je me trouvais dans Shoreditch. J'avais besoin de voir mon frère. Juste de le voir comme ça. Il avait beau se mouiller dans des trucs pas nets j'avais parfois ce besoin de le voir. Comme deux frères tout à fait normaux, quoi.Mais nous, nous étions loin d'être normaux. Tout ça grâce à notre père. Notre père qui avait tout foiré. Au diable la banalité. La vie des De Conti n'avait été que violence et délits.Et voilà que le fiston prodige prenait la relève. Je n'étais pas particulièrement fier des choix de vie de Matìa. Je ne sais pas pourquoi, enfin si je savais, je savais trop bien même. peut-être parce que j'étais son grand frère, mais je l'imaginais plutôt faire un autre choix de carrière que d'être dans la rue, avec ces connards italiens. Mais père , lui, avait des étoiles dans les yeux quand il présentait son fils à ses "
amis " ça me donnait même un peu la gerbe mais même s'il faisait parti de la
Cosa Nostra et qu'il faisait je ne sais quoi là-dedans -
et je m'en fichais - j'avais besoin de lui comme il avait besoin de moi. Les liens du sang, dans notre pays d'origine, était sacrés. Beaucoup plus que chez la plupart des anglais, du moins... Ça, je l'avais remarqué chez des gens qui foutaient à la porte leur adolescent sans un once de remord. Chez les
De Conti on reniait jamais ses liens du sang, enfin presque. À les entendre parler de moi, lui et père, c'était comme si je les avais trahi en ayant mes propres rêves. Je me tenais immobile et je cognais plusieurs coups , me trouvant devant la porte de l'appartement du cadet des
De Conti «
Mat, apro la porta! Sono io , Tan' »
* Je cognai plusieurs fois. Il tardait à me répondre. Je m'impatientais. La patience n'a jamais figuré première en tête de liste dans mes qualités. Bien au contraire, je détestais être attendu et qu'on me fasse entendre. Cette fois j'abboie rageusement «
Se non si apre la porta, lo farò io stesso.»
¤ Je me rappelais qu'il cachait un double de clé dans la plante dans le couloir, dans la terre. Il me l'avait déjà dit " au cas où il lui arriverait quelque chose " Brr. Juste d'y penser. J'aimais trop mon frère mais en même temps, je n'arrivais parfois pas à le comprendre. Je pris donc cette foutue clé et la glissai dans la serrure. Je soupirai de soulagement en entendant le déclic puis tourna la poignée en entrant avec précaution dans l'appartement.Je cherchais mon frère puis je le trouvai dans son lit, à dormir comme un loire. Je roulais des yeux si forts que je crus voir mon cerveau. «
La vache tu dors dur! Même une fanfare ne pourrait pas te réveiller, lève ton joli petit cul! Ton grand frère est là! » Disais-je en sautant sur lui sans scrupules. J'appréhendais déjà son grognement puis ses vaines tentatives de me pousser du lit. J'avais un sourire carnassier sur les lèvres rien qu'à y penser «
Mais allez réveilles-toi fainéant! » je n'en revenais pas, pourquoi dormait-il encore à deux heures en pleine après-midi? Je le poussai un peu en appuyant sur son dos. Ça faisait déjà deux semaines que je ne l'avais pas vu et j'avais beaucoup à rattraper. Mais jamais je ne lui dirai que j'ai revu Shiraz, à trois reprises.. Jamais je ne lui dirai que j'ai passé ma nuit avec elle hier. C'était notre secret, à elle et à moi et il n'était pas obligé de savoir!
*-Mat, ouvres-moi la porte, c'est moi, Tan.'
¤-Si tu ne m'ouvres pas la porte, je le ferai moi-même✻✻✻ CODES © LITTLE WOLF.
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