"Rejoins-moi devant chez Harrods ! Et pas la peine de prendre ta carte-bleue, c'est moi qui paye. Tout ce dont tu as besoin c'est de t'armer de ton plus beau sourire et surtout de me faire confiance. Je t'attend. À tout de suite, bisous." Un grand sourire jovial illuminant ton visage, alors que ton doigt appuie sur le bouton "ENVOYER" de ton smartphone. Aujourd’hui, est un jour spécial - parce que c'est la première fois que tu vas relooker quelqu'un de la tête au pied. Et pas n'importe qui, ce quelqu'un et ta meilleure amie. Une belle femme qui a tous les atouts de son côté pour plaire, mais qui malheureusement, ne fait jamais rien pour les mettre en valeur. Et pour cause, à trente ans, Babi fait partie de ces femmes qui laissent leur part de masculinité prendre le dessus sur leur part de féminité. Tu n'as rien contre ça, mais tu as toujours considéré que ce genre de chose était réservé aux jeunes adolescentes en recherche d'identité - et non aux femmes d'un certain âge qui avec le temps, on su s'adapter à leur époque. Bon, il t'arrive d’emprunter des chemises à ton mari pour dormir où pour te balader dans la maison, mais jamais ça ne t'ai venu à l'esprit de te balader dans la rue affublé d'une tenue masculine. Tu aimes les jeans, mais les robes restent ta préférence. Tu es féminine - et même si tu ne cherches pas à plaire à ton mari, tu cherches toujours à plaire à tes conquêtes et surtout à Joey en total priorité. Tu aimes être belle, tu aimes qu'on te dise que tu es belle - et que tu peux encore plaire, malgré que tu approches de la quarantaine. Ça fait un peu femme superficielle, qui ne jure que par son apparence, mais c'est comme ça que le monde fonctionne. Attention, tu ne veux pas totalement changer ta meilleure amie - au contraire. Tu veux juste lui montrer une autre part d'elle même, cette part de féminité qu'elle n'a pas assez expérimenté. Et surtout lui montrer qu'elle est aussi belle féminine que masculine. D'ailleurs, ta propre fille est dans ce même cas de figure, mais elle est en pleine rébellion contre toi - et tu la soupçonnes un peu de diverger vers l'autre bord, que ta fille soit bisexuelle ne te gêne en rien, toi même tu l'es. Non, ce qui te chagrine, c'est que tu sois réduit à l'espionner comme un détective espionne un homme où une femme sur le point de commettre un adultère. Quoi qu'il en soit, avant d'aller devant le magasin, tu as pris le temps de déjeuner sur le café-terrasse d'en face. Où on y sert des plats aussi chers que délicieux - seuls ceux qui ont un assez gros compte en banque peuvent se permettre un tel extra. Le ventre remplie, tu as quitté le café-terrasse pour te promener un peu - il te restait un peu de temps, elle ne devrait pas arriver avant une bonne demi-heure. Alors, tu es partie de promener pas trop loin de chez Harrods. T'as fait un petit tour dans une boutique de chaussures, tu jeté un regard à droite, puis à gauche et une vendeuse avec son sourire trop commercial est venue te demander si tu avais besoin d'un quelconque conseil - tu lui as dit que non, que tu regardais c'est tout - et elle partie aussi vite qu'elle est venue. Tu as vite fait le tour, avant de partir visiter une autre boutique. Un magasin de vêtements pour jeunes du style de l'âge de ta fille et de ton fils. Curieuse, tu es rentrée dans cette univers bruyant où la musique cognait aussi fort aux oreilles que les néons aux plafonds faisaient du mal à tes yeux. Une vendeuse comme celle de la première boutique, est venue te soumettre son aide - et pour une fois tu l'a accepté. Tu cherchais une marque spécifique, mais tu ne savais plus précisément comment elle s'appelait. Tout ce que tu sais, c'est qu'elle commence par un O. La jeune vendeuse d'à première vue de l'âge de ta gamine a deviné sans mal la marque que tu cherchais et elle t'a guidé dans le magasin. Et quelques minutes plus tard, t'es ressortie avec un sachet contenant trois tee-shirts et trois slims pour ta fille et trois tee-shirts et trois jeans pour ton fils - comme ça, pas de jalousie. Delà, t'es retournée te positionner chez Harrods. Et t'as à peine patienté quelques instants, que tu voyais la silhouette de Babi se dessiner parmi cette foule de gens. Belle et ponctuelle comme toujours. « Salut, ma belle. Comment tu vas ?! la questionnes-tu en lui faisant la bise. Prête à laisser sortir ta part de féminité et de ranger ta masculinité au placard, pour aujourd'hui ?! T'es enthousiaste à cette idée. Vraiment, ça t'amuse de te prendre pour Christina Cordula. Il te manque juste l'accent, la gestuelle et cette façon si spéciale de parler - mais en dehors de ça, t'es tout aussi délurée qu'elle.»
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(✰) message posté Sam 5 Mar 2016 - 9:53 par Invité
You're beautiful, it's true
Mon téléphone sonnait, je tournais dans mon lit, un coup à droite, un coup à gauche pour finalement mettre le coussin sur ma tête pour échapper au son assourdissant que faisait mon téléphone. Pourquoi avais-je mis cette alerte ? Ce bruit me mettait de mauvaise humeur à chaque fois que je l'entendais et encore plus à cette heure-ci. C'est dans un bâillement pour ne pas dire un rugissement et un étirement assez impressionnant que j'attrapais mon téléphone pour voir l'auteur de ce parjure : me réveiller à 10h du matin. Chloé. C'était Chloé qui voulait faire les magasins ou plutôt qui semblait vouloir s'amuser avec moi en me déguisant. Je poussais un soupire imaginant déjà toutes les ignobles choses qu'elle allait me faire subir et me faire essayer et pourtant je sais bien que cette journée n'est pas arrivée par hasard, que tout ceci est de ma faute, my bad, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même et surtout je ne pouvais refuser cette proposition. Endormie, je me redressais en jetant ma couverture d'un geste vif afin d'aller dans la salle de bain et me jeter sous un jet d'eau froide pour me réveiller et oublier la journée qui se profilait devant moi. J'imaginais déjà cette femme aux allures divines et féminines essayer de me rendre tout aussi élégante qu'elle. J'imaginais déjà le temps que j'allais perdre à arpenter les rayons d'un magasin et surtout les quatre murs étroits d'une cabine d'essayage. Vêtue d'une serviette en coton blanc je séchais rapidement mes cheveux sans me soucier de leur faire un brushing, un peu de mascara et le tour est joué. Ensuite, j'attrapais un jean, comme à ma plus grande habitude ainsi qu'un débardeur et des baskets.Simple et efficace. Après tout nous allions marcher toute l'après-midi non ?Alors pourquoi s'infliger d'atroces souffrances en portant ces chaussures au talon si fin que cela s'apparentait plus à de la torture qu'autre chose. Tout ça pour gagner quelques centimètres ? Ridicule. Dans la cuisine, tasse de café en main je regardais la ville animée se dessiner sous mes prunelles. Souvent je m'amusais à deviner ce qu'allais faire ces personnes qui marchaient bien trop vite pour se rendre compte de ce qui les entouraient. J'essayais de lire sur leur lèvre pour capter l'essence d'une conversation à l'abri de leur regard. Bien que l'Irlande me manquait, tous les jours, peu à peu j'apprenais à me faire à cette ville, à ses habitants et à leur dépendance pour le thé. Plus sérieusement, qui boit autant de thé ? L'heure tournait et je décidais de rejoindre cette dame de la haute qu'était mon amie et aussi pour ne plus subir les sarcasmes de mes colocataires quant à la journée que j'allais vivre, à l'opposé de mon être. Je n'ai jamais cherché à essayer les vêtements de ma mère ou même glisser mes pieds dans ses chaussures beaucoup trop grandes. Lorsque je prenais son rouge à lèvre s'était pour dessiner sur les murs et non pas sur mon visage. D'ailleurs, je n'aimais pas la sensation de ce bâton coloré sur la pulpe de ma bouche. À dire vrai, j'avais une sainte horreur du maquillage en général tout simplement parce que je me sentais figée et lourde, un peu comme l'une de ces poupées de chez Madame Tussaud.Claquant la porte après un regard électrisant qui avait pour le seul but de les faire taire je prenais le métro pour rejoindre Chloé chez Harrods en chemin, j'avais dû regarder sur mon téléphone la ligne à prendre tant l'idée ne m'était jamais venue de regarder la localisation de cet endroit, Métro Knightsbridge sur la Piccadilly line. Le trajet fut plus ou moins long, je ne parlais pas, je laissais mon regard s'attardait sur les gens, une habitude, j'étais toujours aux aguets d'ailleurs, mon regard croisait celui d'un homme et sans faire attention un duel silencieux venait de s'instaurer. Qui baissera les yeux le premier. La réponse est évidente, c'était lui, à 3 ans il n'est pas facile de rester concentrer bien longtemps, mais la réalité reprenai ses droits sur mes divagations. « Mind the gap please » , « Stand clear of the closing doors » aussitôt je me glissais entre les portes du métro et de justesse elles se refermaient devant moi. Encore une fois l'idée qu'une femme vêtue d'une robe et de talons ne pourraient faire ce genre de chose me faisait sourire. 1-0 pour le look jean/basket. C'est d'un pas un peu bohème et curieux que je regardais le quartier, la rue et les grandes bâtisses, je dois dire que les finitions des façades étaient plaisantes à regarder et ce grand magasin couleur terre cuite était d'une beauté incroyable d'ailleurs … je remarquais le nom de l'enseigne. Harrods. De surprise, mes yeux devenaient gros et ronds. C'est donc ici que la britannique voulait me trainer ? Je riais face à cette pensée, pourquoi était-je surprise ? C'est près d'ici qu'elle vivait après tout, pour elle tout ceci ne devait être que bagatelle. Certes l'argent n'était pas un souci pour moi aussi, la « Famille » me rapportait pas mal d'argent mais, ce n'était pas dans ce genre de choses que j'aimais investir. L'hôpital psychiatrique dans lequel j'avais mis ma mère avait un prix assez conséquent, mais le silence n'a pas de prix, c'était le seul secret que je tenais et que je n'avais confié à personne, ni même à Theodore. Une grande silhouette longiligne me faisait signe. Un petit sourire se dessinait sur mes lèvres mais, cela ressemblait plus à un rictus qu'autre chose, mais l'effort était présent. Mal, je vais très mal et toi ? dis-je en lançant un regard autour de moi. Prête, pas tellement mais, je suppose que je n'ai pas le choix, rappelles moi de ne plus jamais parier avec toi m'enquis-je de lui dire en fronçant les sourcils. Tu ne penses pas qu'il aurait été plus sage de commencer par plus petit, tu veux perdre là-dedans c'est ça ? Je risque de suffoquer et m'évanouir au milieu des portants ou de frapper l'un des nombreux vautours qui doivent rôder, les griffes sorties prêts à nous alpaguer et bon dieu c'est une chose que j'ai en horreur. Un sourire niais et hypocrite, un regard furtif sur chaque client pour dénicher la bonne poire et lui faire consommer plus que de raison, sans oublier de l'accompagner à la caisse pour être sûre de toucher sa commission. Nous marchions à l'intérieur, l'un des vigiles me regardait d'un air dédaigneux, il est vrai que je n'avais pas l'allure pour entrer dans ce genre d'endroit mais c'est dans une réponse silencieuse et glaciale que je lui répondait, chose qui le faisait passer à autre chose. Apparemment tu ne m'a pas attendu pour faire des emplettes soulignais-je en voyant les sacs qu'elle tenait entre ses doigts.
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(✰) message posté Lun 7 Mar 2016 - 23:14 par Invité
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Si t'es motivée, c'est loin d'être le cas pour ton amie. En vrai, ça la fait chier plus qu'autre chose que d'être là. Tu le prend pas mal, parce que tu sais que contrairement à toi, faire du shopping ce n'est pas son fort. En revanche, elle pourrait faire un effort pou sourire un peu - juste un petit sourire même un sourire forcé, ça te ferait bien plaisir. Un sourire amusé étire tes lèvres, lorsqu'elle te dit ne pas aller bien - parce qu'elle redoute cette journée plus que toutes les autres qu'elle a vécu au cours de sa vie. Pourtant, ce n'est pas la mort que de faire les magasins - ça devient même amusant une fois qu'on connait par cœur, tous les meilleurs coins. Quand tu y vas avec ta fille, c'est une partie de plaisir - même vous vous amusez à celle qui trouvera la meilleure boutique et qui achètera le plus de vêtements que vos deux bras peuvent en supporter. Aujourd'hui, malheureusement tu ne pourras y jouer - d'une part parce que Babi t’enverra balader et de l'autre, tu n'étais là pour ça - mais pour un relooking éclair. Et Harrods est le meilleur endroit pour ça. Si tu veux la débarrasser de son look de garçonne - il n'y a qu'ici qu'elle pourra s'en défaire - sûrement pas définitivement, parce que tu sais que ça sera la seule et unique fois, qu'elle viendra s'habiller ici. Au cas où, tu lui prendras une carte de fidélité et si elle ne l'utilise pas, elle te la donnera - toi, tu sauras en faire bonne usage. « Contrairement à toi, je vais super bien. On peut même dire que je suis excitée comme une puce à l'idée de faire ce relooking. avoues-tu dans un grand sourire. » Oui t'es tellement impatiente que, tu ne tiens presque plus en place. Tu jubiles d'avance. Parce que ça t'amuse de la voir si irriter, ça change de l'accoutumer où c'était toujours elle qui prenait le dessus sur toi. Pour une fois, c'est toi qui même le jeu. Elle a perdu et en bonne perdante, elle va accepter de faire tout ce que tu veux. Parier qu'elle ne serait pas capable de s'habiller féminine pendant toute une journée, est un pari que tu voulais faire avec elle depuis longtemps. Et elle a accepté de le faire - t'aurais jamais cru qu'elle accepterait, mais si. Franchement, au début t'étais surprise, mais en même temps, t'étais trop contente de la voir se délester de son jeans et des ses baskets - même pour une seule journée. « Si, bien sûr que t'avais le choix de refuser, mais ça aurait été bête de manquer ça. tu te pinces les lèvres, pour t'empêcher de rire. Je ne sais pas si je vais m'en rappeler, c'est tellement rare de te voir dans une telle situation. » C'est tellement rare, que tu regrettes de ne pas avoir pris d'appareil photo pour immortaliser ce moment magique. C'est pas grave, tu pourras la prendre en photo avec ton smartphone lorsqu'elle sortira de la cabine avec les robes que tu as prévu de lui faire essayer. Et sans plus attendre un millième de seconde, ta patience à son paroxysme - vous entrez dans le magasin luxueux. Et comme tu t'y attendais, elle recommence à râler - ça te fait sourire. Elle peut maugréer et tous les synonymes qui s'en approche que ça ne changerait absolument rien - elle essayerait ces vêtements de fille que ça lui plaise où pas. Elle pousse l'exagération un peu loin, mais ça ne change en rien ton objectif - tu l'écoutes sans réellement l'écouter. Elle chercher à te faire changer d'avis, mais il en est hors de question. Autant qu'elle s'habitue tout de suite à ce que tu ne sois pas réceptive aujourd'hui. « Harrods n'est pas si grand que ça, arrête de tout exagérer. lui dis-tu en tournant ta tête vers elle. Évidemment pour toi, ce magasin n'avait rien de gigantesque puisque tu avais l'habitude d'y aller et de fréquenter des lieux bien plus grand que celui-ci. Il t'arrivera rien de tout ça, je te promet. Et si jamais une vendeuse vient nous accoster, je m'occuperai de le renvoyer d'où elle vient. Alors, détend toi. » Une fois arrivée à hauteur du rayon réservé aux femmes, une vendeuse vous a repéré - t'attrapes Babi par le bras pour bifurquer vers les cabines d'essayage - sans que la vendeuse n'est eu le temps de vous sauter dessus. Tu soupires. Tu sens que ça ne va pas être facile, mais t'es tellement contente que tous les désagréments de cette journée, vont te passer au dessus comme à chaque fois que tu n'as envie de te prendre la tête. T'allais lui demander d'entrer dans la cabine pendant que tu irais chercher les robes - mais t'en empêcha en te parlant de tes sachets. « Oh ça, ce n'est pour moi. C'est pour Gemma et Marlon. Ils ont besoin de renouveler leur garde robe. dis-tu, avant de regarder à droite et à gauche - puis en face droit vers les robes. Bon, tu restes là pendant que je vais chercher une paire de robes. Je reviens, tout de suite et n'en profite pas pour te sauver. » Un dernier regard échangé avec elle et tu es partie à l'assaut de l'étalage où toutes ces robes t'appelaient et te suppliaient de les choisir - tu as jeté ton dévolu sur trois robes pour commencer, trop ça pourrait l'effrayer plus que de raison. La première est une robe courte style Workingirls de couleur blanche au dessus, noire au milieu et rouge en bas, la seconde est une très jolie robe courte avec dos nu style "Princesse" en dentelle de couleur blanche. Et la troisième, est une autre robe en dentelle mais avec les manches longues et de couleur noire cette fois-ci. Et tu reviens aux cabines, heureuse de voir que Babi est restée tranquille et qu'elle n'a pas essayé de te fausser compagnie. « Super t'es encore là. J'ai pas été trop longue ?! la questionnes-tu tout sourire. Tiens je t'ai pris trois robes pour commencer. Entre dans la cabine et sors quand t'es prête. Ne mets pas trois plombes non plus. dis-tu en la poussant un peu - pour qu'elle rentre vite dans la cabine. Aussitôt, tu t’assois sur le banc rouge en face de la cabine d'essayage - et attendant patiemment la sortie de ton amie. Prête à dégainer ton smartphone pour immortaliser, ta meilleure amie en robe. »
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(✰) message posté Jeu 10 Mar 2016 - 23:40 par Invité
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Je n'avais aucune envie d'être là et ça, Chloé le savait, d'ailleurs, c'est surement pour ça qu'elle avait ce sourire figeait sur le visage et qu'elle se montrait si expansive et enjouée quant à l'après midi qui se profilait devant nous. « Contrairement à toi, je vais super bien. On peut même dire que je suis excitée comme une puce à l'idée de faire ce relooking. » En effet, aucun sourire ne filtrait sur mes lèvres, ni même mon visage. Au contraire, la seule envie que j'avais en cet instant était de faire demi tour et de partir loin de cet endroit qui me donnait la chair de poule. Premièrement, parce que je n'aimais pas m'adonner à ce genre d'activité, qu'être une femme jusqu'au bout des ongles était une perte de temps et un supplice à la longue, mais aussi parce que bizarrement, l'endroit me plaisait également. Peut être pas pour les mêmes raisons que cette divine brune, mais parce que l'architecture du quartier était travaillé et minutieuse. « Si, bien sûr que t'avais le choix de refuser, mais ça aurait été bête de manquer ça. Je ne sais pas si je vais m'en rappeler, c'est tellement rare de te voir dans une telle situation. » C'est avec un sourcil arqué que je tournais mon visage vers elle. Tu sais bien que je suis une femme de parole, je ne me défile jamais jamais je n'avais faillit à mes engagements. Parier est un risque, une audace hasardeuse assimilable à une addiction. Combien de fois me suis-je risqué à cette activité ? Après tout, après tout ce que j'avais vécu, il ne devrait me rester, que de la chance non ? Apparemment pas. Les parques avaient d'autres desseins pour moi. Cette femme qui était devenue l'une de mes rares amies féminines, m'entrainait donc dans ce gigantesque magasin, un lien ou l'enfer de la consommation et du capitalisme battait son plein. Une vendeuse nous avait ciblée, du coin de l'oeil je la remarquais, mes sens étaient aux aguets, j'étais déjà sous pression traquant le moindre des comportements des gens qui nous entouraient. « Oh ça, ce n'est pour moi. C'est pour Gemma et Marlon. Ils ont besoin de renouveler leur garde robe. » je souriais légèrement à ce qu'elle me disait devinant aisément que dressing étaient remplis à n'en plus que faire mais, que son goût prononcé pour la mode Tu veux que j'aille où ? Je suis certaine que tu connais cet endroit comme le fond de ta poche, le temps que je trouve la sortie tu m'auras déjà ramenée ici ... c'est pire que Ikéa oui, Ikéa je connais quand même, faut pas croire que je suis une inculte des boutiques. C'est obligatoire les robes ? Non parce que je suis certaine qu'il y a d'autre chose qu'éventuellement je pourrais réellement mettre, hormis le jour de Mardi Gras dis-je avec un sourire ironique jusqu'à me cloitrer dans cette cabine à nouveau. Je poussais un soupir, regardant mon reflet dans le miroir. Bien entendu, comme toute les femmes je ne pu m'empêcher de m'inspecter devant le miroir tandis que j'étais en train de me dévêtir. Je lâchais mes cheveux dans un geste souple, laissant mes mains épouser la courbe de mes hanches puis rapidement l'envie de me moquer de mon reflet me pris. Bon dieu mais qu'étais-je en train de faire ? Le stéréotype même des filles que je détestais. Finalement, je m'asseyais sur le fauteuil, les jambes croisées, téléphone en main en attendant qu'elle revienne et c'est une quinzaine de minutes plus tard que Chloé montra de nouveau son minois. « Super t'es encore là. J'ai pas été trop longue ?! Tiens je t'ai pris trois robes pour commencer. Entre dans la cabine et sors quand t'es prête. Ne mets pas trois plombes non plus. »L'envie de lui répondre que non, je n'étais pas là et que celle qui se tenait devant elle n'était qu'illusion, un hologramme qui avait pris ma place me prenait mais, je me retenais pour ne pas la froissée plus que je ne l'avais fait depuis que je l'avais rejoint. Je passais la première robe qu'elle m'avait choisis. Tricolore. J'écarquillais les yeux en serrant ma queue de cheval machinalement, mal à l'aise. Autant dire que je n'aimais pas du tout, j'avais l'impression d'être une contrefaçon cheap d'un feu tricolore. Chloé ? Est-ce que tu as été momentanément aveugle ou bien tu les as prises au hasard ? dis-je en tirant vivement le rideau et bien entendu en tirant la tête, encore plus lorsque je me fis éblouir par un flash. Tu vois je savais qu'il y avait quelque chose de vil et mesquin au fond de tes yeux de biches, immortaliser ma déchéance ... c'est petit Bridgestone ... Sinon ... t'en penses quoi ? soufflais-je, timidement ?
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(✰) message posté Lun 14 Mar 2016 - 23:43 par Invité
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L'ironie dans la voix de Babi, aurait pu irriter plus d'une personne, mais pas toi. Tu la connais bien assez pour savoir que si elle réagissait ainsi, c'est uniquement parce qu'elle n'a pas du tout envie de se prêter à ton petit et qu'elle serait bien mieux ailleurs qu'ici. Promis, une fois son calvaire terminée, tu l’emmènerais manger une glace pour la féliciter de l'effort surhumain qu'elle a fait aujourd'hui. Pour toi, porter des vêtements féminin était aussi naturelle que respirer - c'est non seulement un besoin vital, mais aussi un besoin viscéral. Tu as besoin de plaire - encore plus à ton âge. Tu approches de la quarantaine et tu veux encore te sentir jeune, prouver aux autres et te trouver à toi-même également, que tu étais encore capable de faire tourner tes têtes. Le nombre de tes amants et amantes qui ne cesse de grimper, confirme bel et bien que tu as encore de beaux jours devant toi avant la retraite anticipée. Pour toute réponse, aux dires de ta meilleure amie, tu te contentas de lever les yeux au ciel et de lui lancer un regard semblant vouloir dire : "tais-toi et rentre dans cette foutue cabine, le temps que j'aille chercher les robes." Il y a pas dire, elle avait une sacrée répartie - mais ça t'étonnes qu'à moitié. La jeune femme n'est pas du genre à mâcher ses mots et encore là, elle se retient pour ne pas te froisser davantage. Tu sais qu'il y a certaines paroles qu'elle se garde pour elle, mais qu'elle ne dira pas parce qu'elle polie et qu'en tant que femme de parole, elle ne dira pas un mot de travers. Juste quelques pics ou sous-entendus, mais jamais un mot plus haut que l'autre. Hors donc, il t'a donc fallu quinze bonnes minutes pour trouver le trio de robe qu'aller essayer ta meilleure amie pour aujourd'hui. T'espérais sincèrement qu'elle allait les aimer - au moins une. Parce que toi, en toute franchise, tu les aimais toutes les trois. D'ailleurs, tu prévoyais déjà de les acheter, si elle décidait d'en acheter aucune et comme vous faîtes la même taille en vêtement, elles ne seraient pas perdues et ça serait tout bénéfique pour toi. Quoi qu'il en soit, tu passas à travers du rideau la première robe - afin qu'elle puisse la mettre. C'était la robe tricolore. L'une de tes préférées tu dois dire. Bon, delà à ce que ce soit aux goûts de ta meilleure-amie ça, ça c'était une autre paire de manches. Mais sait-on jamais, peut-être allait-elle te surprendre et sortir de sa cabine tout sourire - fière de t'avoir écouté et de voir à quel point, elle peut-être magnifique sans son look garçonne en jeans et baskets. Les dires qu'elle prononça avant de sortir, te firent comprendre qu'elle n'aimait pas du tout cette première petite robe que tu avais choisi - le tricolore ça plait pas à tout le monde. Et puis, une idée sournoise t'es venue. Sourire en coin, tu as sorti ton smartphone de ton sac à main, tu t'es levée du banc et t'es mise devant la cabine, prête à faire feu. À peine avait-elle tiré le rideau de la cabine, que tu la mitraillais de tous les côtés avec ton flash comme une chasseur mitraille une pauvre biche sans défense. « C'est dans la boîte ! Tout sourire, tu ranges ton portable dans ton sac, sous le regard de Babi qui tirait une de ses têtes, qu'un rire nerveux sortit de ta bouche. Tu mettais te main devant, pour tenter de calmer ton rire, mais plus elle te faisait les gros yeux et plus, elle te faisait rire. C'est que la voir en robe, la rendait moins impressionnante qu'en jeans et en baskets. Désolé chérie, mais j'ai pas pu m'en n'empêcher. Comprend-moi, c'est tellement miraculeux de te voir en robe qu'il me fallait absolument une photo. Tu verras dans dix ans on en rigolera. Encore faut-il qu'elle vaille encore de toi comme amie et en vu de la tête qu'elle tire, vous risquez de ne pas tenir dix ans - mais il faut plus qu'une histoire de robe pour gâcher votre amitié. » Après coup, elle demanda ton avis. Alors, tu pris un long instant pour la regarder. Regarder avec quelle grâce et quelle perfection le tissu de la robe épousé ses formes. Et ça t'attriste. Ça t’atterre parce qu'elle superbe - tellement belle que tu pourrais rester des heures à la contempler ainsi. Sérieusement, tu la préfère comme ça, mais tu ne la forcera jamais à être quelqu'un d'autre. Toutefois, tu peux toujours l'aider à faire des efforts sans pour autant la pousser à être en tout point comme toi. Ce n'est pas du tout le but recherché, malgré ce qu'on pourrait penser. « Sincèrement, t'es belle comme un cœur. Et je regrette que tu ne t'habille pas plus comme ça, parce que tu es bien plus belle ainsi. En fait, il te manque juste les escarpins, le coup de laque et le maquillage pour faire ressortir le vert de tes yeux en amande pour être une bombe atomique, qui en ferait jalouser plus d'une, moi y compris. Oui maintenant que tu vois le potentiel qu'apporte cette robe sur ta meilleure-amie, tu te dis que tu as du soucis à te faire. Elle est canon, c'est une certitude. Elle l'a toujours été, mais encore plus lorsqu'elle porte une touche de féminité. Et ça a le bonheur de te rendre jalouse - être jalouse de ta meilleure-amie c'est bon signe, ça veut dire que tu peux pousser le relooking plus en profondeur - mais toujours avec douceur. Mais toi, qu'est-ce que tu en penses ?! Bon, j'ai compris que t'aimes pas le colorie, mais à part ça, comment tu trouves dedans ?! Faut que ça te plaise à toi avant tout. Son avis compte plus que le tien. Bon tu tenteras toujours de la convaincre de prendre cette robe, de se forcer un peu à aimer son côté féminin. Tu lui demandes pas de changer ou d'être une bombasse tous les jours, mais juste de faire des petits efforts de temps en temps. »
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(✰) message posté Dim 27 Mar 2016 - 18:21 par Invité
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JLa féminité est une notion qui me passe au-dessus. Une bataille de longue haleine eut lieu, des droits et des revendications furent prononcés et pourtant, l'hypocrisie malsaine de la femme était frivole et fluctuante. Je pouvais la sentir émaner de chaque silhouette efféminée et dandinante qui se pavanait dans la rue oisivement. Les prunelles dans le miroir, je ne me détaillais pas comme pour le faire une femme lambda, évoquant les faiblesses de son corps en se désacralisant, se disant qu'il serait temps de faire un petit régime en vue des beaux jours … non, mon regard semblait transpercer cette fumée opaque de paraître. Les apparences, le physique m'était indifférent, l'odeur d'une personne était beaucoup plus révélatrice me laissant ainsi une fenêtre ouverte sur son âme. Chaque humeur, chaque réaction me frappaient en plein nez comme pourrait le faire la main d'un homme. C'était puissant et avilissant. Chloé revenait avec plusieurs robes, je n'étais pas convaincue, surtout par la première, d'ailleurs, c'est celle-ci que j'avais passée la première, pour en être débarrassée. Le reflet qui flottait dans le miroir n'était pas celui que j'avais pour habitude de voir, d'ailleurs je tirais un peu sur le tissu qui remontait le long de mes cuisses dévoilant peut être un peu trop de peau à mon goût. Je prenais tout de même mon courage à deux mains, tirant sur le rideau rapidement pour me montrer dans cet accoutrement ridicule à cette magnifique brune emplit de sensualité et de féminité qui n'avait hâte que d'une seule chose, me voir ainsi.Mon visage n'exprimait aucune joie, aucun bonheur quant à ce genre de petite virée entre fille autant dire que j'aurais préféré trainer dans un entrepôt désaffecté, marchandant avec des dealers ou autres trafiquants d'armes à la recherche d'un nouveau bizness pour le clan. Or, je ne m'attendais pas non plus à ce que Chloé me prenne en photo. Je fermais les yeux en plaçant ma main avec un automatisme rapide devant mon visage, aveuglée par la lumière éclatante qui sortait de son appareil. Un son guttural sortait de ma gorge, un grognement que je ne pus réprimer sous la surprise Tu vas voir ce que je vais en faire de ta boite soufflais-je dans un avertissement plus pour moi-même qu'autre chose. Dans 10 ans, j'espère ne pas me rappeler de cette journée, d'ailleurs j'ai une vague envie morbide qu'une voiture me renverse et me soulage de ce moment. Sans offense pour toi bien entendu, tu sais que c'est un plaisir d'être en ta compagnie mais, dans d'autres circonstances darling ce dernier mot avait été dit avec une ironie palpable, je m'amusais à reprendre leur expression que je trouvais idiote et beaucoup trop guindée à mon goût et ça, elle le savait.. « Sincèrement, t'es belle comme un cœur. Et je regrette que tu ne t'habille pas plus comme ça, parce que tu es bien plus belle ainsi. En fait, il te manque juste les escarpins, le coup de laque et le maquillage pour faire ressortir le vert de tes yeux en amande pour être une bombe atomique, qui en ferait jalouser plus d'une, moi y compris. » Une main sur les hanches, je la regardais déblatérer ses bêtises. De la laque et du maquillage? Je sentais déjà ma gorge se serrer et mon palpitant se déchainer à la simple évocation de ces produits. Essayait-elle de me tuer? Certes, j'avais déjà usé de ces produits, notamment d'une pointe de mascara mais, pas autant que Chloé, puis de la laque en tant que bombe, en soit, l'utilisation n'était pas tout à fait la même « Mais toi, qu'est-ce que tu en penses ?! Bon, j'ai compris que t'aimes pas le colorie, mais à part ça, comment tu trouves dedans ?! Faut que ça te plaise à toi avant tout. » J'attrapais ma lèvre inférieure entre mes dents, un petit tic. Je n'eus pas besoin d'un nouveau regard dans le miroir pour me positionner. J'en pense qu'on dirait une prostituée lui dis-je sans prendre de pincette et avec une tonalité sûr. Le tissu est littéralement en train de m'aspirer, je me sens toute comprimée, un peu comme si j'avais enfilé une capote trop petite je suppose attrapant l'étoffe assez stretch entre mes doigts mais, automatiquement, il claquait contre ma peau. Je lui faisais les gros yeux, prenant d'un air dramatique et exagéré une grande respiration pour illustrer mes mots avant de fermer le rideau avec toute hâte afin de retirer cette chose. Rapidement, je faisais glisser cette immondice le long de mes jambes pour passer la robe noire. Exit la robe à ras des fesses, au moins celle-ci me convenait mieux. Son style ne me déplaisait pas, la dentelle donnait un air sévère et dramatique. Tu peux venir m'aider pour la fermer ? demandais-je à la brune lui dévoilant pour la première fois mon trèfle à quatre feuille. Ce n'était pas volontaire au contraire, j'en oubliais parfois son existence. Ce tatouage était certes la clef de voute de mon existence pourtant, ses traits ne se mettaient à me brûler que lorsque mes agissements se voulaient contraire à l'ordre tout puissant. Irlandaise de pure souche, la religion avait un sens particulier dans mes racines, par moment, il m'arrivait de taire les remords qui pouvaient s'enliser à mon être n'ayant pour but que de me retenir, de me faire prendre conscience que le mal s'était épris de mon cœur et pourtant la foi me disait que dieu pardonne, quel que soit les pêchers et c'est dans cette force divine que je puisais mon absolution. Tu ne préfères pas sortir de ce foutu magasin et qu'on aille boire une bière ?
La féminité pour toi, c'est important. C'est te sentir vivante et toujours désirable. Tu as besoin de te sentir belle, désirée et féminine pour vivre. Tu pourrais passer pour une narcissique aux yeux des autres, mais tu aimes tellement ça recevoir des compliments venant des autres. De voir sur toi, le regard des hommes et aussi des femmes se retourner vers toi dans la rue et savoir qu'à ton âge tu es encore capable de plaire. Tu peux comprendre qu'il peut y avoir des femmes pour qui la notion de féminité, n'est pas une nécessité première. Babi en est un exemple concret. Et tu respectes son choix. Parce que ça ne change absolument rien à la formidable personne qu'elle est au fond. Tu l'adores et peu importe si elle préfère la masculinité à la féminité. Ce n'est pas pour son look que tu l'as choisi, mais pour sa personnalité, son pep's et sa fantaisie. Certes, ce n'est pas avec qu'elle qu'il faut parler mode et bijoux, mais au-delà de ça, tu peux parler de tout avec elle. Elle est très ouverte d'esprit - et pour une irlandaise, elle a un bon franc parlé très distinctif. Parfois à peu trop franc, mais bon vaut mieux ça qu'une amie qui te cache tout et qui n'a aucune conversation. Quoi qu'il en soit, tu l'écoutes sans un mot, déblatérer ses inepties - comme quoi elle aurait une vague envie morbide de se faire renverser par une voiture, pour qu'elle puisse la soulager de ce moment de souffrance ultime. Bien sûr, tu sais qu'elle ne veut pas t'offenser en te disant cela et qu'être en ta compagnie est toujours un plaisir pour elle, comme ça l'est pour toi. Mais tu ne peux pas lui demander d'être contente d'être là, en ce moment, alors qu'elle déteste faire du lèche-vitrine. Tu voulais juste changer un peu sa vision de la féminité - lui faire voir d'autre horizon, maintenant tu seras que ce n'est plus la peine de l'emmener dans ce genre d'endroit. Pour toute réponse, tu roules des yeux et lui souris en secouant la tête de gauche à droite. Tu es légèrement exaspérés, mais bon tu fais avec. Comme on dit, les goûts et les couleurs ça ne se discute pas. Donc après l'avoir complimenté sur sa tenue et lui demandant par la suite comment elle se trouvait dans sa première tenue - voilà ce qu'elle te répondit : On dirait une prostituée. Tu baisses les yeux et ris nerveusement. Tu ne peux t'empêcher de rire, tu te tiens les côtés tellement du à mal. Elle n'a rien d'une prostituée, bien au contraire. Elle a juste le look d'une femme de son âge, d'une femme fière de sa féminité et qui l'assume. En même temps, quand on est habitué aux jeans et aux baskets - pas étonnant qu'on se sache plus faire la différence entre être habillée comme une péripatéticienne et une fille qui assume sa féminité. Enfin bon, tu peux pas lui en vouloir de te dire tout ça. La suite de ses dires et pas mal non plus, mais pareil tu ne dis rien - laissant un sourire en coin t'écorcher les lèvres. D'ailleurs, tu n'as pas le temps de dire quoi que ce soit, qu'elle va s'enfermer à nouveau derrière le rideau - pour enlever cette immondice, pour utiliser son langage imagé. Sacré Babi và. Tu souris de plus belle en repensant à tout ce qu'elle t'a dit. C'est vraiment pas son truc hein ?! Et puis, elle vient te demander son aide pour l'aider à refermer la seconde robe. Celle en dentelle noire - qui tes trois robes était sans conteste ta préférée. Plaçant ses cheveux sur le côté pour remonter la fermeture éclair, tu remarques un tatouage sur la pointe de son épaule gauche. Un trèfle un quatre feuilles. Tu le trouves très joli et te demande ce qu'il peut bien signifier. Sans doute un hommage à ses origines irlandaises, mais tu n'as pas le temps de te faire une idée - que déjà elle veut sortir du magasin, pour aller boire une bière. Une bière ?! C'est bien typique des irlandais ça. Enfin bon, elle mérite bien ça - après ce qu'elle a du subir. De toute façon, tu n'en tireras plus rien de bon - alors autant abréger ses souffrances tout de suite. La prochaine fois, tu seras moins intransigeante. « Allez boire une bière ?! C'est bien un truc d'irlandais ça. dis-tu dans un sourire taquin. Allez OK, après l'effort surhumain que tu as fait, tu l'as bien mérité. confirmes-tu dans un sourire amusé. Alors que tu la laisses retourner en cabine pour remettre ses véritables vêtements. D'ici là, vous partez, sans rien acheter. Tans pis, ça sera pour la prochaine fois. Une fois à l'extérieur, vous cherchez un bar et vous installez sur un terrasse quasi-bondé de monde. Tu prends un thé typiquement anglais et comme prévu Babi prend une bière typiquement irlandais. Et soudain, le souvenir du tatouage te revient en tête. Quel est sa signification en réalité ?! Tu meurs d'envie d'en savoir un petit peu plus à ce sujet. « Tu as très joli trèfle à quatre feuilles dis-moi. lui confirmes-tu avec sincérité. Il signifie quelque chose en particulier ou c'est juste un petit clin d’œil à tes origines irlandaises ?! la questionnes-tu avant de prendre une gorgée de ton thé chaud et fumant. »
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(✰) message posté Mar 26 Avr 2016 - 18:00 par Invité
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Boire. J'en avais besoin après cette épreuve. J'étais oppressée, enfermée dans les carcans de ces vêtements qui ne m'étaient pas familiers. Je n'avais qu'une hâte : enfiler mes jeans et mon tee-shirt un brin trop grand pour moi. J'avais besoin de retrouver cette sensation de liberté, qu'elle s'exprime aux travers de mes gestes. Ce n'est pas qu'un truc d'irlandais, cette règle devrait être écrite dans chaque constitution nationale après un moment comme celui-ci ! et je ne parlais pas des autres femmes qui s'épiaient sans arrêt, jugeant l'autre, d'un simple regard méprisant. Tu parles que je l'ai bien mérité, je suis en train d'étouffer, j'arrive pas à la retirer ... je suis coincée soufflais-je désespérée par les tracas féminins. Cette chose est aussi dangereuse qu'un AK47 chargé et prêt d'utilisation. Après une minute de bagarre silencieuse, Chloé décidait de venir à ma rescousse et me libérer de la dentelle. A travers le miroir, j'avais pu voir son regard se poser sur mon tatouage. Un tatouage qui avait une signification bien particulière dans mon milieu. Cette encre était une bénédiction comme une malédiction. Porter l'empreinte du trèfle à quatre feuilles n'est pas une chose anodine. Elle vous oblige à être plus fort, à n'avoir aucune attache et surtout à vous méfier de tout et de rien. Le danger n'est jamais loin, gentil n'a qu'un oeil, mais le danger en a deux et frappe sans vergogne, sans prévenir. Il y a peu, j'avais fait des découvertes, plutôt intéressantes quant à la disparition d'un banal pêcheur en mer. Ce banal pêcheur n'en était pas un. C'était mon père, un mafieux qui avait gagné ses galons en tuant avec un sang froid effroyable, laissant derrière lui une veuve et une petite fille. Sa mort n'était pas accidentelle, il avait été assassiné et je m'étais promis de venger sa mort et d'honorer sa mémoire dans la plus pure des traditions mafieuses. Il m'était souvent arrivée de me demander s'il avait voulu ce futur pour moi. Si le fait qu'il ait demandé à ce que mon intégration dans la pègre ne se fasse qu'à mes 18 ans, révolus, n'était pas un moyen comme un autre, de me laisser le choix, le choix de choisir une autre vie et de me défaire des chaînes qui l'avaient tué. Lorsque Chloé me demandait si j'avais terminé, je reprenais mes esprits pour revenir à la réalité. Oui j'arrive soufflais-je en sortant de la cabine afin de m'évader de cet enfer de talons aiguilles et autres frivolités accessoires. Déambulant dans le quartier, nous trouvions un pub qui détonnait avec l'allure prestigieuse de mon amie et le contraste avait l'audace de me faire rire, surtout lorsque son regard se posait aux quatre coins de l'endroit. T'inquiètes, tu peux t'asseoir, au pire tu risques le tétanos c'est tout... tu veux quoi ? Je vais aller commander au bar, on risque d'attendre trop longtemps La terrasse était bondée en cette fin d'après-midi, des jeunes étaient assis au coin à droite, quémandant des bières que le serveur refusait de leur vendre. A gauche se trouvait quelques hommes d'affaires dont les cravates autour de leur cou semblaient les garrotter et nous, nous étions au centre de ce spectacle pitoyablement amusant. C'est cinq bonnes minutes après que je revenais, me faufilant entre les silhouettes pressantes de l'assistance sans renverser une goutte. L'habitude. et voilà le Darjeeling de madame posant la tasse fumante devant elle, je me laissais tomber sur ma chaise avec désinvolture et lourdeur. Goulot à la bouche je prenais une longue gorgée laissant le breuvage couler dans mon œsophage avec volupté jusqu'à ce que Chloé ne se décide enfin à me poser LA question. Je l'avais vu dans ses yeux, cette curiosité malsaine. D'un geste calme et silencieux, je posais la bouteille à l'endroit même où j'avais laissé sa trace humide tout à l'heure. Theodore serait certainement en train de suffoquer en voyant ça. Je t'ai vu tout à l'heure le regarder, dans la cabine d'essayage ... la curiosité est un vilain défaut ... soufflais-je en laissant un petit rire s'échapper d'entre mes lèvres ... mais je me demandais quand est-ce que tu allais céder et m'interroger une lueur fugace traversait mes iris, je soufflais la fumée de ma cigarette vers les cieux, le menton levé donnant à mes futurs révélation un air solennel. Tu sais garder un secret Chloé ? Tu ne dois le dire à personne, ça risquerait de te mettre en danger, toi, ta petite famille et la petite blonde avec qui tu couches je posais les coudes sur la table pour avancer mon visage au-dessus de son thé fumant et du doigt, je lui faisais signe d'approcher et de tendre oreille Ce tatouage a une histoire, il a une signification que tu ne pourrais même pas imaginer ... Ce tatouage c'est ... c'est le résultat d'une fille complètement bourrée à la Saint Patrick. Tu devrais le raconter à tes mioches, parce que si le trèfle est l'emblème de mon pays, ça serait con qu'ils se retrouvent avec le cul de la reine d'Angleterre sur l'épaule finalement je me laissais tomber contre le dossier métallique de la chaise tout en me délectant de l'expression grave et outré de son visage. Ô je t'en prie me regarde pas comme ça dis-je en penchant la tête contre mon épaule, c'est comme ça que les filles font pour attendrir leur monde dans les films non ? On devrait passer aux choses sérieuses, quittes ton thé et prends quelque chose de plus fort darling et c'est d'un geste vif que j'attrapais sa tasse pour renverser le liquide encore fumant dans la jardinière tu vois toujours cette fille ? Comment elle s'appelle ... Zoey ? Non Joey ! criais-je d'instinct après un éclair de génie.
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(✰) message posté Mar 17 Mai 2016 - 23:31 par Invité
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Assise sur la terrasse du bar, tu attends le retour de Babi avec votre commande et subitement, tu repenses au tatouage en forme de trèfle quatre feuilles aperçu sur la pointe de son épaule gauche. Sur l'instant, tu l'as trouvé plutôt joli et pensait à t'en faire toi même à ce même endroit, mais quoi ça c'était une très bonne et à méditer surtout. Un tatouage c'est beau, décoratif et symbolique, mais faut tout de même pas oublier que c'est une mutilation de la peau et qu'une fois que c'est fait, c'est fait, plus de possibilité de retourner en arrière. Alors vaut mieux d'y réfléchir sereinement et sérieusement avant de te faire tatouer n'importe quoi. Si ton amie à choisi le trèfle à quatre feuilles, ce n’est certainement pas un choix fait à la légère. Comme elle est irlandaise de souche, tu penses qu'elle l'a fait pour garder une trace de ses origines. Toi, tout comme Babi, tu es attachée à ton pays, mais ce n'est pas pour autant que tu iras jusqu'à te faire tatouer le drapeau britannique ou la tête couronnée de la Reine Elizabeth. Ou alors, peut-être que le trèfle n'avait absolument rien à avoir avec ses origines et qu'il avait une autre signification, c'est tout à fait possible, mais pour démêler le vrai du faux, tu prévoyais déjà lorsque ton amie reviendrait de lui poser la question sur la réelle signification de son tatouage. Et quelques instants plus tard, cinq minutes même pas elle arrive avec ta tasse de thé fumante et sa bouteille de bière déjà décapsulée. « Merci bien, ma petite dame. la remercies-tu sourire aux lèvres, alors qu'elle dépose la tasse devant toi. » Tu bois une gorgée de ton thé, le liquide coule au fond de ta gorge et tu pousses un soupir de plaisir. Ça fait tellement de bien de déguster un si bon thé après une journée de shopping en compagnie de ta meilleure amie. Furtivement, derrière ta tasse, tu jettes de légers coups d’œil à son épaule gauche. La question te brûle les lèvres, tu te les mords ne sachant pas si tu dois ou non lui poser la question. Finalement, la curiosité fini par l'emporter, comme à chaque fois. Elle pose sa bouteille sur la trace humide qu'elle a laissé juste avant. Dans un sourire, elle t'avoue t'avoir vu tout à l'heure regarder son tatouage dans la cabine d'essayage et ajoute que la curiosité est un vilain défaut. Le rouge te monte au joue. Tu souris en coin. Oui, c'est un vilain défaut, mais c'est plus fort que toi, tu n'y peux absolument rien. Une lueur insaisissable traverse ses iris en forme d'amande. Elle se demandait même quand est-ce que tu allais céder à la tentation et lui poser la question sur la signification de son tatouage. Parce qu'en plus, elle s'y attendait ?! En même temps, c'était prévisible. Si elle t'a vu dans la cabine d'essayage, elle s'était éventuellement préparée au cas où tu aurais susceptible de lui poser la question. Elle te connaissait assez à présent pour savoir que t'as curiosité te pousserait à la questionner sur ce sujet. Puis, le menton levé au ciel, elle prend un air solennel. Elle te fixe, pose ses coudes sur la table en te faisant signe d'approcher plus près. Tu t'exécutes et l'instant d'après, elle te demande si tu es capable de garder un secret. Évidemment que tu es capable, mais pourquoi faut-il que tu le fasses maintenant ?! Serait-il possible que le tatouage soit plus qu'un symbole de son pays. Ton cœur bat un peu plus vite. Ta curiosité n'a jamais été aussi forte, atteignant presque son paroxysme. Pour qu'elle aille jusqu'à te dire de cette révélation risquerait de mettre en danger ta petite famille, Joey et toi-même, il faut vraiment que ce tatouage vaut son pesant d'or et soit plus qu'une simple marque décorative. Tu regardes à droite, puis à gauche et sans un mot, tu acquiesces tout simplement. Elle peut te faire confiance, tu ne dirais rien à personne. Tu t'attendais à tout, sauf peut-être ce qu'elle vient de t'annoncer. Tu t'attendais à ce qu'elle te raconte une histoire d'agent secret, de gang de rue où de trafiquants à sa recherche, mais il n'en été rien. En fait ce tatouage, était le résultat d'une pauvre fille complètement bourrée à la Saint Patrick. Sérieusement ?! Elle t'annonce ça comme ça. Elle te fait monter l'adrénaline et tout ça pourquoi ?! Pour te raconter une cuite qui s'est mal terminée. T'es déçue. Ta tête se penche sur le côté et tes yeux sortent presque de leurs orbites. Sérieusement, tu attendais à tout sauf à ça. Elle te demande de pas la regarder comme ça, mais t'y arrives pas. Elle t'a vendu du rêve et elle vient de tout gâcher. Tu t'es une légère frayeur pour des clopinettes. Non franchement, c'est sympa de jouer avec tes sentiments. « Mais nooooooon t'es pas sérieuse Babi ?! Je m'attendais à tout sauf à ça. Je pensais que t'allais me dire que t'étais une agent infiltrée, une mafieuse ou une trafiquante en cavale. Tu m'as fait monter l'adrénaline en flèche et tout ça pourquoi ?! Pour m'annoncer que ton tatouage n'est rien de plus que le résultat d'une mauvaise cuite ... tu secoues avec négation la tête, puis la fixe du regard. Je suis déçue ... déçue ... déçue. Tu fis mine de l'être, même si au fond t'es rassurée de savoir qu'il ne s'agit là que d'un simple tatouage lambda. » D'ailleurs, peut-être y réfléchiras-tu avant d’accepter que ta fille et ton fils aillent dans les festivals de musique. Parce que sincèrement, ça t'embêterait qu'ils reviennent tatouer de part et d'autre du corps. Personnellement les tatouages t'es pas contre. Ton mari en revanche, c'est une autre histoire. Enfin bref, pour en revenir à ce qui se passe, tu soupires en même temps de déception et de soulagement avant de prendre une gorgée de thé - lorsque sans avoir eu le temps d'en boire une gorgée de plus que Babi te prendre la tasse des mains. T'es surprise, mais pas le temps de rétorquer quoi que ce soit, qu'elle jette le contenu de la tasse dans la jardinière d’à-coté. Bah merde alors ! On touche pas au thé d'une anglaise. C'est sacrilège de faire ça. C'est comme si toi, tu prenais sa bière et faisait pareil. Bon t'as assez le cran pour le faire, mais voilà quoi ça se fait pas. Pour se justifier, elle souhaite passer aux choses sérieuses. Pour elle, le thé c'est pas assez sérieux, c'est trop féminin pour elle. Elle veut que tu quittes tes habitudes et prenne un breuvage bien corsé, un truc de bonhomme quoi. Tu bois rarement de l'alcool. Parce que généralement, ça te fout de le même état qu'à chaque fois que tu commences à en boire. Mais apparemment, elle te laisse pas vraiment le choix. « Hééé ! Mon thé. Pourquoi tant de haine ?! La questionnes-tu en regardant le liquide couler dans la jardinière. Puis, tu prends la carte des boissons et la regarde de long en large. Rien ne t'intéresse, mais faut te décider. T'abuse sérieux ! Et je vais prendre un Bloody Mary. conclus-tu en posant la carte sur la table. À ton tour, tu sors de ta poche de veste ton paquet de cigarettes. Tu en sors une que tu apportes à tes lèvres. Allumée, tu inspires une bonne bouffée et l'expire à l'opposé de où est assise ton amie. Puis, c'est à son tour de te poser une question. Chacun son tour comme on dit. Elle te demande si tu vois toujours ta petite serveuse du Barfly. En tant que meilleure amie, Babi est naturellement au courant de tes aventures extraconjugales - ça l'a toujours intéressé d'en savoir plus sur ta vie privée et tu peux le comprendre. Faut dire que c'est tellement excitant et croustillant d'avoir une meilleure amie qui trompe son mari avec la quasi-totalité des jeunes de Londres. « Oui. Oui je la vois toujours. Qu'est ce que tu veux savoir d'autre ?! Si je prend toujours autant mon pied avec elle ou ce que ça fait de coucher avec une jeune femme qui a presque la moitié de mon âge ?! la questionnes-tu en expirant la fumée de ta cigarette par le nez. Si vous parlez de ton amante, autant en parler dans les détails. Pourquoi te gâcher, alors que tout le monde sait pour toi. Tu fais cocu ton mari, mais ça aucune espèce d'importe puisque tu l'avoues et l’accepte. T'es pas parfaite, t'es même la femme la plus imparfaite du monde, mais pas grave parce qu'au fond, tu te dis qu'il y a toujours pire que toi quelque part dans le monde. « Et toi les amours ?! Je crois me souvenir que tu fréquentais un certain Théodore. Est-ce toujours le cas ou bien es-tu passée à autre chose ?! Tu ne te souviens pas l'avoir déjà croisé avec lui ou bien même avec un autre homme d'ailleurs. Contrairement à toi, elle n'est pas du genre à parler de sa vie intime à tout va. Mais cette fois, tu ne lui laissais pas le choix. Si elle veut en apprendre davantage sur ta relation avec Joey, il faudrait qu'elle en crache aussi un peu sur sa vie sentimentale.
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(✰) message posté Jeu 2 Juin 2016 - 2:06 par Invité
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Les corps s'entassaient sur la terrasse. Je souriais en penchant discrètement la tête, envahit par ce flot d'émotion juvénile qui transpirait la liberté. Je souriais parce que ça me rappelait l'Irlande. Je souriais parce qu'une vague de réminiscence s'imposait à moi avec une ardeur envieuse. C'est au moment de l'adolescence, de l'âge ingrat que la vie s'était pleinement offerte à nous. Nous étions les rois de Belfast. Les brises salées s'abattaient contre nos peaux tandis que nous courrions à en perdre haleine vers le plus proche des pubs pour échapper à la pluie. J'étais la dernière, profitant de cette eau divine. J'aimais la pluie. Je l'avais toujours aimé. Elle n'avait aucun préjugés, elle offrait sa douce fraîcheur à tout le monde, qu'importe les pêchés commis, qu'importe les idéaux. Elle est neutre et cristalline. Bienveillante et charitable. Une esquisse discrète se dessinait sur mes lèvres avant que je ne me redresse effaçant d'un revers de mains ces souvenirs. J'avais soif. La bière n'attend pas. Rapidement je me glissais entre les ombres pour rejoindre le bar et revenir avec un plateau en main, l'élevant au-dessus des gens pour revenir en toute quiétude à notre table. Un thé pour Chloé et une blonde pour moi. « Merci bien, ma petite dame. » j'inclinais la tête en guise de réponse jaugeant sa boisson avec dédain. Comment pouvait-elle s'aventurer à prendre un thé dans un pub.Comment pouvait-elle se délecter de ce nectar avec velléité ? Je levais les yeux au ciel en décapsulant ma bouteille pour porter le goulot contre le creux de mes lèvres et boire une longue lampée. L'azur de ses yeux se posaient avec insistance sur ma peau. Le regard de Chloé était une fenêtre sur son âme. Ses émotions traversaient ses prunelles avec une telle intensité qu'il m'était possible de deviner ses pensées ou alors, était-ce parce que je l'avais vu fixer les contours de mon tatouage dans la cabine d'essayage tout à l'heure. Je décidais de prendre les devants, de lui faire miroité une vérité qui n'était pourtant pas réelle. Bien sûr que mon tatouage avait un sens beaucoup plus atypique que ces mots que je venais de souffler à son oreille. Cette encre que mon épiderme c'était approprié était un signe d'appartenance. J'appartenais à l'entité parfaitement imparfaite qu'était la pègre. J'appartenais à la hiérarchie. Ses membres étaient devenus ma famille d'adoption. Certes elle n'était pas conventionnelle, mais elle me convenait. Les effusions d'amour et d'affection n'étaient pas dans mon caractère. Ce n'était que poussière et chimère. Des signes surfaits. L'amour est vide de sens. La société s'est empressé d'étriquer la puissance de ce mot dans des reliquats empruntés au romantisme littéraire, retransmis avec une fragilité déconcertante par les films Hollywoodiens. L'amour, le vrai est fort. L'amour qu'on peut porter à une personne s'exprime par la dévotion. Des actes extraordinaires présentés comme ordinaires. Ma justification n'avait pas l'air de lui plaire. Elle affichait un air déçu qui me fit rire.« Mais nooooooon t'es pas sérieuse Babi ?! Je m'attendais à tout sauf à ça. Je pensais que t'allais me dire que t'étais une agent infiltrée, une mafieuse ou une trafiquante en cavale. Tu m'as fait monter l'adrénaline en flèche et tout ça pourquoi ?! Pour m'annoncer que ton tatouage n'est rien de plus que le résultat d'une mauvaise cuite .. Je suis déçue ... déçue ... déçue. » D'un geste instinctif, j'attrapais ma lèvre inférieure du bout de mes dents en haussant les épaules, l'allure détachée. Elle avait mis le doigt dessus. Elle s'était imaginée une vie bien plus trépidante et elle avait raison. Une agent infiltrée, une mafieuse ou une trafiquante en cavale ... » répétais-je en faisant glisser l'empreinte de mon doigt sur les pourtours du goulot. J'étais les trois. Une mafieuse infiltrée dans l'univers londonien m'appliquant à transgresser la loi de diverses manières. « Tu regardes bien trop de films Chloé. Cependant, je dois reconnaître que tu es assez créative. Je suis qu'une simple gérante de pub, mais je suis ravie de voir que je t'inspire une image aussi forte et caractérielle » Elle ne pouvait pas me faire plus plaisir que ça. J'étais une femme dans un univers d'homme et trouver sa place n'est pas toujours simple. Mon attention se posait sur sa tasse fumante et l'exaspération montait crescendo, tant que d'un geste instinctif, j'attrapais la hanse pour renverser l'eau colorée dans l'une des jardinières. « Hééé ! Mon thé. Pourquoi tant de haine ?! T'abuse sérieux ! Et je vais prendre un Bloody Mary. » encore une fois je levais les épaules, je n'avais pas besoin de me justifier. Tu vois quand tu veux, tu peux faire preuve d'un peu de bon sens cette fois-ci, j'attrapais le bras du serveur pour attirer son attention et lui adresser notre nouvelle commande. Un Bloody Mary pour Bridgestone et une nouvelle bière. Je m'élançais dans des questions personnelles. Chloé avait une vie extra-conjugale assez trépidante qu'elle m'avait déjà conté et elle avait éveillée en moi une certaine curiosité. « Oui. Oui je la vois toujours. Qu'est-ce que tu veux savoir d'autre ?! Si je prends toujours autant mon pied avec elle ou ce que ça fait de coucher avec une jeune femme qui a presque la moitié de mon âge ?! » La commande arrivait, je faisais signe au serveur l'emplacement des boissons. Je terminais ma bière pour ouvrir la seconde tout en laissant échapper une fumée opaque d'entre mes lèvres, cendrant ma cigarette au-dessus du cendrier, réfléchissant aux éventuelles questions que je pourrais lui poser. « Dis donc Bridgestone, je pensais que t'avais besoin de ton Bloody Mary pour sortir le balais que t'as dans le cul depuis le début de l'après-midi, mais je vois qu'à l'évocation de ta maîtresse, madame se sent libérée » riais-je en lui faisant un clin d'oeil. Derrière ses allures aristocratiques, cette quadragénaire est une femme incroyable, libertine et frivole. « Certainement que je veux savoir si c'est toujours le pied au lit alors que l'exaltation de la nouveauté a disparue. Je pensais que tu t'en serais lassée avec le temps et que tu aurais jeté ton dévolu sur une autre, une amie de ta fille peut-être » d'un geste de main vague et imprécis, je balayais ses éventuelles rancoeurs. Elle connaissait mon humour piquant, assez pour ne pas prendre mes joutes verbales avec trop d'intensité, assez pour ne pas se froisser et laisser place à une successibilité bien trop féminine. « Et toi les amours ?! Je crois me souvenir que tu fréquentais un certain Théodore. Est-ce toujours le cas ou bien es-tu passée à autre chose ?! » Ma curiosité avait nourris la sienne, assez pour qu'elle ne s'élance sur des terrains glissants. Ma vie sentimentale. Mes fréquentations. Theodore. Je manquais de m'étouffer avec ma bière à l'évocation de son prénom d'ailleurs. Theodore. Le bout de mes ongles dansaient sur la surface plane de la table pour finalement laisser ma créativité s'exprimer sur le liquide qui perlait sur le bois. Nous n'avions aucune relation. Le lien qui nous unissait n'était que la possession, la domination et l'amitié. Avoir le dessus sur l'autre était notre credo, quitte à s'échauffer de façon absurde pour avoir le dernier mot. Je n'avais pas de mots pour définir mes émotions. Je n'avais pas l'habitude de le faire, je n'avais jamais eu l'envie de le faire. Est-ce qu'il me plaisait ? Theodore plaisait à tout le monde, mais peu de gens pouvaient se vanter de le connaître réellement. Est-ce que je le trouvais à mon goût ? Il faudrait être aveugle pour ne pas le trouver beau dans ses tourments. Pour ne pas desceller l'éclat de son génie et de sa splendeur. Est-ce que je l'aimais ? Bien sûr que non. Bien sûr que oui, il était comme moi. Nous faisions partie de la même famille, de la même entité, nous étions les revers d'une seule et unique personne. Tu sais bien que j'aime pas être enfermée dans des définitions trop surfaites. J'ai jamais fréquenté Theodore. Je crèche juste dans son apparte et non je n'ai pas couché avec lui. articulais-je en écrasant ma cigarette dans le cendrier « C'est juste un mec bien, un ami auquel je tiens beaucoup, il a été là pour moi aussi longtemps que je m'en souvienne, mais il est trop ... j'ai juste envie de le frapper par moment. Tu sais qu'il m'oblige à mettre un sous-verre ? C'est pas croyable d'être aussi maniaque. Puis je suis pas faite pour toutes ces conneries. Puis y'a Bugsy qui est sorti de prison et qui est venu nous rejoindre. Tu sais le grand blond que t'as croisé la dernière fois . » d'un geste distrait j'attrapais ma seconde bière, retraçant le même chemin que précédemment jusqu'au creux de mes lèvres. « Tu m'as jamais dit ce qu'il en disait ton mari de ta petite aventure ? T'es enfants le savent ? Parce que, t'es pas tellement discrète