"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici A mafia don may snap your neck + Babi 2979874845 A mafia don may snap your neck + Babi 1973890357
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Theodore A. Rottenford
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() message posté Mer 17 Fév 2016 - 17:21 par Theodore A. Rottenford


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    Les souvenirs rongeaient mon âme dans la solitude. Les images de Belfast revenaient comme une malédiction récurrente sous mes paupières. Je revoyais les allées tortueuses de la ville, les brumes givrées et les étendues verdoyantes qui surplombaient la petite église. Ma voix frémissait  mais je ne parvenais pas à percevoir les hurlements de la bête sauvage. Ma position dans la mafia n'avait pas changé. Je partageais tous les idéaux et toutes les tueries. Je vénérais le culte immatériel du roi fou, celui qui commanditait nos actions sans prendre part aux bains de sang. La famille m'avait forgé dans le marbre glacé. Elle m'avait donné un visage et son contraire. Le policier et le meurtrier. Le martyr et celui qui condamnait. J'étais un chevalier double dont les ailes gluantes se transformaient dans la nuit afin d'emprisonner toutes les ombres de l'indicible. J'étais irlandais. Je respirais la mer à travers les parois grisonnantes de Londres. Je me languissais de mes origines rustiques, des pointes gaéliques et des breuvages ambrés qui marquaient la différence entre mon attitude et celle des autres. Mon père était un avocat véreux du clan mafieux le plus cruel d'Europe de l'Ouest. Il jouait dangereusement. Il s'inclinait face aux exigences des hommes aux poignes de fer. Il ne semblait avoir aucun libre arbitre. Mais l'obéissance était comme la boisson ou la nourriture, lorsqu'on obéissait pendant longtemps, on plaçait ce réflexe au-dessus de tout. Je soupirai en crispant mes doigts sur les manches de mon imperméable sombre. La pluie perlait au bord des flocons de nuages qui surplombaient le quartier de chinatown. Je remontais la pente en écrasant mes semelles sur la chaussée humide. Le son était mat, creux, noirci par la précision de ma démarche ordonnée. Je haussai les épaules en sentant une brûlure étirer mon épaule. Le tatouage du trèfle était magique. Il s'accordait harmonieusement à l'ambiance sinistre des alentours. J'étais âgé de neuf ans la première fois que j'ai porté ses étendards sur ma peau. Mon initiation avait commencé très tôt. Ma mère, Clara Ceallaigh, plus connue sous l'appellation Madame C en raison de mon caractère sanguinaire, avait jugé bon de me transmettre mon héritage. Ce n'était pas qu'une simple marque d'encre. Chaque relief représentait une histoire, un message de profonde vertu que je me devais d'embrasser jusqu'à l'infini. Je pinçai les lèvres en me laissant submerger par les reflets de la lune. Il était tard. La nostalgie n'était pas une émotion qui me ceignait au visage. J'arquai un sourcil en reprenant mon flegme habituel. D'un air noble, je me dirigeai vers l'entrée de mon immeuble. Je hochai la tête en passant dans le hall, puis je m'arrêtai devant la porte de mon loft. Je suspendis mes gestes à quelques mètres du vestibule. Un frisson traversa mon échine. Une sensation étrange, comme un mauvais présage. Je roulai des yeux en inspectant la serrure. Il n'y avait aucun signe d'effraction. J'allongeai le bras en pénétrant dans mes appartements, le regard ténébreux, la stature vaniteuse et l'esprit en éveil. Il y avait quelqu'un. J'en avais la certitude. Une femme. Son odeur familière, son aura machiavélique et l'image de ses courbes ponctuait l'espace tout entier. Je m'avançai vers le salon. Je fixais les fenêtres, le flottement des rideaux et l'agencement des meubles. Le décor n'avait pas changé. Tout était exactement identique. Mais il y avait un onguent susceptible de briser mon équilibre. Quelque chose me dérangeait. Je déglutis en m'enfonçant dans la pièce silencieuse. Mon attention était rivé sur le canapé. Une silhouette aux formes saillantes. Une chevelure d’ébène couvrant une petite cicatrice que je pouvais reconnaître entre mille. Je toisai Baibin du regard sans émettre la moindre objection. Je soupirai en marchant vers le rangement d'alcool, où les bouteilles étaient disposées dans ordre bien précis. Je saisis un verre de whisky avant de m'installer à ses côtés. Je pouvais la saluer, rire et tomber dans les conventions pompeuses de la politesse, mais elle savait autant que moi que nous n'avions pas besoin d'en parler. C'était bête. Où bien on se perdait dans les explications. Et alors on frisait le ridicule. Ou bien on continuait de vivre. Et là, il fallait uniquement se soucier de vivre. Je bus une gorgée de ma boisson. Le liquide roulait dans ma gorge engourdie. Il transperçait ma chair fiévreuse avant de se noyer dans mes entrailles. Je claquai des dents avant de me tourner vers mon amie d'enfance. « Tu t'ennuyais à Belfast ? » Déclarai-je en esquissant un faible rictus.  Je tendis les jambes en soufflant avec nonchalance. Elle me jeta un regard glacial, plein de ressentiments. Et de nouveau, son visage eut une expression qui me rappela sa première jeunesse. Ses déceptions,  les viols de son beau père et sa condition mentale. « Si quelqu'un t'a embêté. Il suffit d'en parler à Bugsy.  » Je me penchai lentement vers son oreille.« Je crois qu'il a un faible pour toi. On fantasme tous sur Babi. » Murmurai-je lascivement avant de reprendre ma position.
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() message posté Mer 17 Fév 2016 - 23:17 par Invité


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    "Théodore" , de plus en plus,  ce prénom devenait récurent lors des bribes de conversations que j'arrivais à voler telle une ombre agissant dans la pénombre. Invisible. Ce qui se disait entre les quatre murs de cette grande bâtisse perdue dans cette gigantesque forêt sinueuse ne me plaisait pas. Cet homme qui avait longtemps était l'objet des convoitises était devenu depuis quelques temps, l'homme dont on se méfie, l'homme dont on parle sans cesse. Les humeurs odorantes qui flottaient étaient de mauvais augures, c'est pourquoi d'un pas fort et empreint de confiance, je m'étais avancé dans cette pièce où la fumée de l'allogène centrale, mais aussi des cigares puants avait élue domicile. Je me charge de lui, je vais à Londres, au moindre faux pas, je me charge de le remettre sur le droit chemin et je le ramènerais ici, si nécessaire   ma voix s'était voulu ferme, aucune hésitation ne s'était fait sentir, aucun petits trémolos qui auraient pu éveiller les soupçons de ces mafieux attablés autour d'un tapis de poker. Bien sûr, certaines réactions ne s'étaient pas faite attendre. Être une femme dans ce milieu si masculin n'est pas si facile. La moindre incartade et votre condition de pondeuse est mise en avant. Par chance, sur ce point-là, un simple regard de Madame C et les railleries se terminaient et quelques fois avec quelques bleus. La violence fait partie de mon quotidien et ceci depuis mon enfance. Mon entrée dans cette famille avait été une bénédiction pour moi, me permettant de trouver des reperds, mais aussi des liens, des personnes de confiance bien que surveiller ses arrières, est toujours de bonne grâce.Cependant, Théodore, Bugsy et Cole étaient au-dessus de ma famille de substitution. Ma vraie famille, c'est eux. Aussitôt après cette entrevue pour les moins improvisée, j'étais partie à vive allure chez moi pour faire mes bagages. Officiellement, j'allais pour garder un œil sur lui, pour le surveiller mais officieusement, ma venue à Londres n'avait pour but que de le prévenir et de faire attention à lui. Je sais bien qu'il allait me dire que ce n'était pas mon rôle à moi, allez dire à un écossais qu'il n'est pas capable de s'occuper de lui et vous allez manger des trèfles à quatre feuilles par tous les orifices et ça, je suis certaine que ce n'est pas beau à voir et pour le moins, désagréables. De surcroît, dans le dessein de ne pas attiser les doutes, ils m'avaient chargé de la tenue d'un bar dont ils étaient les propriétaires et qui n'était qu'un lieu de passe pour les différents trafiques qui nous permettaient de vivre de façon confortable, les uns comme les autres. Barmaid est donc ma couverture. Je pensais à cela en regardant la ville de Londres défiler sous mon regard méfiant. Je n'aime pas cette ville, la seule qui m'est précieuse est Belfast. Pourquoi diable fallait-il qu'il n'en fasse qu'à sa tête, qu'il se laisse guider par son instinct ou je ne sais quelles autres conneries du genre ? C'est d'une allure féline et avec mes bagages que je débarquais dans son appartement sans laisser de trace voulant faire mon petit effet lorsqu'il rentrerait chez lui, la mise en scène ? Le petit plus, qui faisait battre mon palpitant d'excitation.Après avoir ouvert avec minutie sa serrure à l'aide d'une pince à cheveux, mes sens se mirent aux aguets après avoir franchi le seuil de la porte. Une douce odeur de boiserie se dégagerait des meubles mélangés à une cire d'abeille. Tiens, avait-il appris à se servir de ses dix doigts correctement en se mettant à faire la poussière ? Une arôme de lasagne de la veille sortait de son four me laissant entrevoir la soirée ennuyeuse et sinistre qu'il avait pu passer hier, peut être près de sa cheminée, le nez plongé dans ses dossiers ...quoique la présence de deux verres de vin rouge me laissait croire le contraire. Je continuais mon inspection d'une allure fantomatique, ne déplaçant rien sur mon passage mis à part mon parfum qui prenait possession de l'appartement contre mon grès. Mes affaires étaient déjà installées dans la chambre d'ami aux goûts particuliers … ici, je reconnaissais bien Teddy et ses déviances personnelles. D'un battement de cil, mon attention se portait sur la grande horloge accrochait au mur qui m'annonçait l'heure de son retour.  C'est alors que mon petit penchant personnel allait naître. Je me posais sur un de ses fauteuils en cuir, le regard sur la porte, laissant mes longues et fines jambes s'étaler de tout leur long sur sa petite table en bois où jonchaient des bouquins de loisir masculin. La serrure tournait dans ce mécanisme si fascinant d'enchainement de roues pour me laisser, enfin, entrevoir son visage qui m'avait manqué, mais cela je me garderais bien de lui dire.  Ses sens se mettaient en éveils tout comme les miens. Je devinais son état d'esprit rien qu'en sentant la vitesse des ses mouvements, mais aussi la ponctuation à laquelle son parfums me parvenait au nez. Mon cou se tendait, une habitude et c'est les yeux clos que je souriais. Tu as failli me faire attendre et tu sais que je ne suis pas patiente soufflais-je en levant mes prunelles dans les siennes après m'être enquise d'observer sa réaction. Il se servait un verre d'un liquide ambré, sans rien dire pour finalement se poser avec lourdeur à mes côtés. Durant quelques minutes, aucune parole ne sortait d'entre nos lèvres jusqu'à ce qu'il me fasse l'honneur de pouvoir entendre la somme des vibrations de ses cordes vocales. Sa question me donnait des envies de lui tordre les doigts, mon regard se voulait glacial, c'était à cause de lui si aujourd'hui j'étais dans cette ville dont les habitants ne savaient pas apprécier à leur juste valeur les Irlandais comme nous. Je suis ici à cause de toi sifflais-je entre mes dents, ses mots suivants me faisaient lever les yeux au ciel, je le retrouvais, taquin et joueur. Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, bien que ça me paraisse difficile, j'ai grandi Teddy, je n'ai besoin de personne si quelqu'un m'embête il savait de quoi j'étais capable à l'heure d'aujourd'hui d'ailleurs, l'emploi de son surnom n'était pas anodin puisqu'il évoquait les petits ours en peluche que les enfants aimaient tant et le cours de la vie qui nous faisait vieillir à chaque seconde. Grand dieu, ne me dis pas que tu fais partie de ceux-là je faisais claquer ma langue contre mes dents, une intonation désinvolte dans l'air, j'avais conscience de l'image que je dégageais et pourtant lui seul savait l'estime que j'aurai pu me porter si mon beau-père ne me l'avait pas volée Mes affaires sont dans la chambre d'ami, je suis là pour un petit bout de temps Teddy, tu m'as fait quitter Belfast parce que tu as merdé …. Je suis l'orage avant la tempête si tu vois ce que veux dire
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() message posté Mar 23 Fév 2016 - 13:29 par Theodore A. Rottenford


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    Je fermai les yeux un instant, submergé par le rutilement de mes pensées. Les meubles du salon tournoyaient autour de ma silhouette comme des ombres fugaces. Il émanait de la pièce une odeur particulière. Une saveur ronce qui se différenciait des petites rafales poussées par le purificateur d'intérieur. Je sentais les souvenirs, la nostalgie et la mélancolie. Tant d'émotions contradictoires qui arpentaient les murs de la pièce avant de s'écraser sur le sol, puis sous les semelles de mes grosses chaussures. Je plissai le front en détaillant le profil de Babi. Sa chevelure ébène s'enroulait autour d'un visage mince, au regard troublant, à la bouche acérée. Elle était féline. Incroyablement belle et sauvage. Je la connaissais depuis l'enfance. Certes, j'étais plus âgé mais elle avait toujours réussi à susciter mon intérêt. La première fois que je l'avais croisé dans les sentiers étroits de Belfast, elle avait relevé sa tête vers moi en grimaçant. Pourquoi t'arrêtes-tu devant moi ? Tu gâches ma douleur. Je veux être seule. Ses expressions parlaient pour deux. Elle n'avait pas prononcé le moindre mot mais je m'étais assis sur la chaussée à ses côtés. Ses bras étaient recouverts d'ecchymoses. Elle semblait avoir une vie tumultueuse mais au lieu de rebattre les manches  de sa veste de manière suspecte, Babi assumait ses blessures avec élégance. Lentement, elle avait plongé ses doigts dans la boue et s'était mise à jouer avec les cailloux. Nous étions restés silencieux pendant une heure, le regard plongé dans l'obscurité qui habillait les alentours de la ville. Elle balançait suavement le bassin en remuant le bout du nez. La vérité n'a pas dimension. C'est un parfum. Tu peux le sentir toi aussi? Je me demandais à quoi ses gestes pouvaient bien correspondre. Elle était à l'afflux, elle reniflait comme une bête affamée. A l'époque, je ne connaissais pas encore ses dons olfactifs. Pour moi, il s'agissait simplement d’affabulations. Babi s'était brusquement levée. Puis nous avions marché ensemble jusqu'à la maison de ses parents. Elle m'avait présenté le perron en esquissant un faible rictus. Et au moment de partir, la petite fille à l'allure débraillée avait simplement articulé : Demain huit heures. Sa voix était grinçante, un peu rouillée et cristallisée, mais elle avait résonné dans ma conscience avec une force détonante. Les premiers mots qu'elle m'avait accordé représentaient une promesse de renouveau, une sorte de pacte secret. Ce n'était pas une simple formalité d'usage, une politesse ou une étique. Babi s'était retourné pour me donner rendez-vous. Nos ballades avaient duré une semaine, puis deux mois et trois ans jusqu'à atteindre une infinité de rencontres. Je l'avais intégré à mon groupe. Elle avait rencontré Jamie, Benjamin et Culann. Elle s'était imposée dans nos routines d'adolescents. Et malgré son caractère sulfureux, nous avions tous consenti à devenir responsable de sa sécurité. Il fallait protéger Baibin Costigan. C'était la plus belle. « Tu as failli me faire attendre et tu sais que je ne suis pas patiente  » Souffla-t-elle avec le même timbre courroucée qu'à l'époque. Chaque intonation de sa voix correspondait à une émotion puissante. Chaque fluctuation était un message rageur, intimidant et dangereux. Babi était une mafieuse. Babi était exactement comme moi. Je pressentais déjà ses réactions. Elle m'observait du coin de l’œil. Elle comptait les demies-mesures, les sommes et les conséquences de mes actes. Sa présence n'était pas anodine. Le clan l'avait envoyé pour me surveiller. Ou peut-être avait-elle pris cette initiative afin d'assurer mes arrières. Je grinçai des dents en sirotant ma boisson. Ma gorge s'enflammait, prise entre deux lampées de bourbon. « Je suis ici à cause de toi. » Je hochai la tête, guère surpris par ses révélations. C'était prévisible après les derniers événements qui avaient perturbé l'équilibre du clan. Tout le monde se posait la question sur la succession. L'héritier par le sang était mort par ma faute. Mon père était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Je laissai échapper un profond soupir avant de humecter le bout de mes lèvres. « Je me doute bien que tu n'es pas venu pour le tea time avec la reine. » Déclarai-je d'un air ennuyé. Je fis rouler mes glaçons contre les parois de mon verre. Jasmine n'était pas là. J'avais donc un peu de temps avant d'introduire la situation. Babi n'était pas dans la confidence de toutes mes frasques londoniennes. Certes, mon engouement pour la chair et la boisson n'étaient plus un secret pour personne. Mais j'avais l'habitude d'être strict et modéré. J'analysais sans cesse. J'assurais mes arrières. «  Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, bien que ça me paraisse difficile, j'ai grandi Teddy, je n'ai besoin de personne si quelqu'un m'embête. » Elle mettait tellement de conviction dans ses paroles. Je connaissais ses prouesses et ses talents de manipulatrices, mais quelles que soient les preuves de sa majesté, je ne parvenais pas à me détacher de mes souvenirs. Je ne savais pas pardonner à son beau père, au clan, à nous tous. « Grand dieu, ne me dis pas que tu fais partie de ceux-là. » Elle me taquinait certainement. Notre relation n'était pas ambiguë dans ce sens là. Babi était une muse divine, ses courbes ondulaient avec enchantement. Sa démarche était dandinante et gracieuse dans les couloirs de la demeure familiale. Elle provoquait une avalanche d'émotions contradictoires dans mon esprit. J'étais un homme de luxure, mais au-delà de ces instincts prédateurs, il y avait le sentiment. La loyauté. Une entité noble et inextricable. « Ne fais pas l'innocente. Je ne suis pas différent des autres. » Je tendis les bras afin de sortir les sous-verre. Je rangeai les deux coupes de vin que Silas avait abandonné sur la table puis j'essuyai frénétiquement la surface du bois. Mes mouvements étaient parfaitement ordonnés, répondant à une mécanique bien rodée. «  Mes affaires sont dans la chambre d'ami, je suis là pour un petit bout de temps Teddy, tu m'as fait quitter Belfast parce que tu as merdé …. Je suis l'orage avant la tempête si tu vois ce que veux dire. » J'étais concentré sur mes besognes. D'un geste lent, je me levai afin de me diriger vers la cuisine. Je frottai mes mains sous le jet d'eau puis j'inspirai en revenant vers Babi. « Je ne te mettrais pas dehors. » Marmonnai-je en écrasant mes doigts sur ma barbe. « Je suis la putain de tempête. Je n'ai pas peur du clan ou des punitions. Je me suis prêté au jeu trop longtemps. La donne a changé. » Je restai immobile quelques instants. Je humai discrètement son parfum. Elle portait toute la splendeur de Belfast au creux de sa magnificence. « J'ai une fille. » Articulai-je dans un dialecte gaélique rustique. Il valait mieux coder ce genre d'aveux.
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() message posté Jeu 25 Fév 2016 - 22:02 par Invité


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too. Cet endroit n'était pas le mien. Cet endroit me donnait le tournis. Il y avait tant d'odeurs que je ne connaissais pas, tant d'empreintes olfactives qui venaient danser autour de moi, qui venaient s'emparer de mon essence avec brutalités. C'est alors que je fermais les yeux afin de les identifier, de les comprendre, ce besoin m'était vital. Il m'aidait à appréhender les situations, mais aussi à me sentir en terrain conquis et non en terre inconnue. Bien sûr, je reconnaissais celle du propriétaire des lieux. Elle, elle m'était familière et chaleureuse. D'ailleurs, cette pensée me fit sourire parce qu'associer ce mot à Theodore est assez étrange en soit, cependant, il a sa propre chaleur, une chaleur épicée et émouvante, mais à la fois glaciale et brutale, encore faut-il savoir l'apprécier. Notre passé me revenait sans cesse en tête, c'était au nom de celui-ci que je faisais ça pour lui parce qu'avec les années, il était devenu indispensable à mon équilibre qui me paraissait immuable à présent. Lorsque ce jour-là, j'avais franchi le seuil de la maison de mon enfance et que j'avais retrouvé cet homme corrosif pour mon être gisant au sol, je l'avais regardé sans rien dire, me délectant de cette vision qui aurait pu traumatiser mais qui à l'inverse m'avait soulagée. Combien de fois avais-je rêvé de cet instant, de voir cette image et de sentir son âme se perdre à petit feu dans la lueur du soleil couchant. Aussitôt, le seul endroit où je voulais me réfugier, c'était chez lui. Chez Theodore. Je ne l'avais pas trouvé, il n'y était pas et pourtant je l'avais attendu devant le perron de sa porte sans dire un mot, sans laisser une larme perler mes joues. Non, à ce moment-là, j'avais été heureuse comme jamais je ne l'avais été depuis un petit bout de temps, ce jour-là, je m'étais sentie revivre et finalement, il était arrivé pour partager mon nirvana. Qui d'autre aurait pu comprendre ce que je ressentais, il était le seul à savoir. Je sentais aussi d'autres odeurs qui m'étaient étrangères, mise à part celle du frère de mon ami. C'est après avoir fait mon tour de ronde que je me laissais choir sur le canapé en prenant mes aises attendant qu'une personne rentre ici. Les minutes s'écoulaient, l'aiguille du cadran voyageait autour de son globe et finalement, la porte s'ouvrait sur Théodore. Aucun de ses faits et gestes ne m'échappaient, je l'épiais d'un air aguerri. Certain pourrait se sentir agressé par cette intrusion visuelle, mais pas nous, c'était aussi une façon de s'assurer que tout allait bien. C'est vrai pourquoi échanger des banalités affligeantes et ennuyeuses quand on pouvait répondre à ses questions soit-même ? « Je me doute bien que tu n'es pas venu pour le teatime avec la reine. » je levais les yeux au ciel face à son ironie qu'un sourd aurait pu percevoir, cependant je me concentrais sur ces glaçons qu'il faisait rouler avec frénésie dans sa boisson, tant qu'une infime partie de moi espérait qu'une quelconque puissance puisse me permettre de lui faire renverser son verre sur lui. Yoda si tu m'entends. Peu à peu le fil de la conversation se tissait sur le noeud du problème. Son attitude, je le sentais fébrile tant il s'en détournait par quelques pirouettes. « Ne fais pas l'innocente. Je ne suis pas différent des autres. » Je tournais la tête vers lui avec un petit sourire sur le coin des lèvres tandis que je posais ma main sur sa cuisse pour la presser, pianissimo. J'ai toujours pensé que tu étais différent toi lui dis-je doucement en posant mon autre main en coupe contre mes lèvres, comme pour partager un secret. Ridicule en soit, nous étions que tous les deux. Rapidement, je reprenais ma main, accouder sur mes genoux, le visage contre mes paumes de main, lasse. A croire que nous étions deux vieilles personnes, blasées par la vie, coincées dans un corps pratiquement sain et jeune. Lorsque le jeune homme se levait, j'attrapais son verre pour le terminer, la politesse aurait voulu qu'il m'en propose un, alors je considérai que je pouvais me le permettre quitte à m'attirer ses foudres, ce n'était pas si terrible que ça, il suffisait de se concentrer sur son regard hypnotisant et ses mots seraient silencieux. Pourtant, la tornade arrivait après mes mots. C'est avec surprise que j'arquai un sourcil, en joutant frénétiquement avec mes doigts, le regard posé sur l'adonis aux yeux bleu à mes côtés Mais qu'est-ce -que tu racontes, c'est ta vie, c'est notre vie, tu connais que ça pestais-je en me laissant tomber contre le cuir du canapé en regardant la musculature de son dos. Qu'était-il en train de raconter ? Ne pas avoir peur des punitions ? Comptait-il donner des raisons au clan pour lui en donner ? Finalement, mon sang tapait tellement dans mes temps sous la tension que je me redressais d'un pas vivace pour ne tenir près de la fenêtre que je soulevais pour sentir l'air pluvieux m'oxygéner. Mais de quoi parle.... je n'eus pas le temps de terminer qu'il me disait avoir une fille ? Une femme ? C'est ce qu'il voulait dire. Mon regard se jetait dans le sien aussitôt pour tenter de comprendre. Ses prunelles n'avaient plus de secret pour moi et c'est sans relâchement que je le sondais.Une fille ... son regard s'était adoucis lorsqu'il en avait parlé, ce n'était pas son genre de s'adoucir devant une femme, ses mots étaient toujours choisis avec minutie ... C'est alors que sans répondre j'allais dans sa chambre pour ouvrir sa première commode comme une tornade. J'ouvrais un à un les tiroirs, soulevant ses effets personnels sans me soucier de déranger ses troubles maniaques. Je passais d'armoire en armoire, je me penchais sous le lit - pas un mouton d'ailleurs - puis j'allais dans ce petit coffre qu'il avait caché aux yeux de tous, mais pas pour les miens et lorsque je l'ouvrais je trouvais un tas d'objets pour enfant... C'est accroupis, la main contre le coffre que je tentais de calmer ma respiration. Depuis quand avait-il une petite fille mais, surtout quand allait-il me le dire ? Je faisais confiance à cet homme comme jamais je n'avais fait confiance à personne, il savait tout de moi et je pensais tout savoir de lui .... mais apparemment, non. J'attrapais une peluche entre mes doigts pour la sortir en me redressant Ferme-là soufflais-je avant qu'il ne dise quelque chose. J'avais besoin de m'asseoir et c'est ce que je faisais l'instant d'après sur ledit coffre que j'avais préalablement fermé. Comment t'as pu me cacher ça ? Bordel ... c'est quoi ton problème ? Je pensais qu'on se disait tout ..
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() message posté Sam 27 Fév 2016 - 1:47 par Theodore A. Rottenford


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    Je fixais l'expression de Babi. Son corps se fondait complètement dans le décor. Elle se greffait à l'ambiance lugubre du salon comme un onguent essentiel à son existence. Elle faisait partie de l'espace, de ma vie, de mon âme. Les battements de ses cils prenaient possession de mon pouls. Je vibrais au gré de ses pulsations. C'était la tempête dans mes organes. Mon sang bouillonnait dans mes veines. Mon sang lui appartenait car nous faisions partie de la même entité. Le clan irlandais n'était pas qu'une simple organisation criminelle. Nous avions tous grandi ensemble. Nous étions liés par les tracés filamenteux d'un tatouage dont les racines s'étendaient au delà des barrières physiques. La mafia était affiliée à plusieurs causes, elle acceptait des membres non-irlandais,car ils étaient utiles et que la bienveillance du seigneur n'avait aucune limite. La miséricorde ne faisait aucune distinction. Je crispai la mâchoire en songeant à mon enfance dans les rues sombres de Belfast. Je n'étais pas un gamin très concilient. J'étais doté d'un caractère aiguisé. Un esprit vieux dans une carapace juvénile. Un cœur de pierre noyé dans un magma de liquides glacés. Je respirais le vent et je soufflais l'éther. J'avais tué très jeune. J'avais appris à manier les armes parce que madame C avait décidé qu'il était temps pour moi de suivre le chemin qui menait vers l'absolution. Jamie O' Connor était ma mission. Le pont qui me conduisait vers les hautes sphères du pouvoir. Elle espérait qu'en devenant l'ami de l'héritier, je deviendrais tout aussi important aux yeux des hommes de main. Mais c'était faux. J'avais aimé Jamie de toutes mes forces. Je lui avais loué allégeance. Il m'avait offert l'illusion de puissance, le courage et la volonté. Il était mort pour me protéger. Et je m'en voulais terriblement d'avoir faibli pendant l'embuscade. Je portais le deuil de sa disparition comme une cicatrice indélébile. Il m'avait glissé entre les mains. Il avait succombé sur moi et je sentais l'odeur ferreuse du sang qui imbibait ma chemise, encore et encore. J'existais dans son ombre. J'étais un paria car je ne pourrais jamais porter sa couronne. Babi pouvait-elle comprendre ce complexe ? Pouvait-elle saisir la profondeur du mal qui me rongeait sempiternellement ? Je ne supportais pas la perte des êtres chers. Je ne supportais sa présence, malgré mon envie de l'étreindre, car elle représentait un danger pour sa sécurité. «J'ai toujours pensé que tu étais différent toi. » Sa voix était aussi légère qu'une brise estivale. Elle s'étalait sur ma conscience afin de couvrir toutes les ratures que le temps avait creusé dans mes pensées. Je ne voulais pas être différent. Même pas pour elle. Particulièrement pour elle. J'étais complètement nocif. Je tendis le bras afin d'instaurer un premier contact, mais mon visage se ferma brusquement. Je suspendis mes gestes sans oser effleurer son épaule. Je sentais sa main sur ma cuisse. Elle se pressait contre mes muscles afin de me ramener vers une réalité que j'avais ignoré pendant des mois. Je lui appartenais. J'étais un indic de la mafia et je lui appartenais complètement. Mon corps, ma tête, mon cœur. Il n'y avait pas une seule fibre vivante qui n'était pas possédée par l'essence de l'Irlande. Je me levai avec lassitude. Babi se jeta sur mon verre et je la laissai boire sans objecter. Je ne l'avais pas invité à se servir, elle prenait ses aises. C'était la suite logique des choses. « Mais qu'est-ce -que tu racontes, c'est ta vie, c'est notre vie, tu connais que ça. » Je me tournai lentement. Je ne connaissais que ça. Elle avait bien choisi les mots. La résonance de ces vérités imprégnait les parois de la pièce alors que je tentais de m'évader ailleurs, loin des contraintes et de l'éthique de la famille. Ma mère était venue à Londres il y a quelque semaines. Elle devait avoir des doutes elle aussi. Bientôt, le clan O'Connor tout entier se présenterait sur le perron, armé jusqu'aux dents, l'allure fière et le regard perçant. Que voulaient-il réellement ? Que je me rende ? Je grognai, blasé de ses interventions. « Mais de quoi parle ? » Elle haussait le ton, indignée par ma révélation. Babi se redressa violemment, manquant de perdre l'équilibre à plusieurs reprises. Je suivais silencieusement son ascension jusqu'à l'étage où elle fit irruption dans ma chambre. Elle était parfaitement ordonnée. Les meubles étaient astiqués avec minutie, les stores tirés dans une inclinaison adéquate afin de ne laisser filtrer que quelques reflets de lumière. Elle se dirigea vers les tiroirs comme une furie, poussant et se tortillant dans tous les sens. Je la laissai s'épandre sur les murs, rageuse et sauvage. Je la connaissais assez pour savoir que Babin Costigan était une femme redoutable. Ses ongles s'allongeaient comme des griffes monstrueuses. Ses yeux changeaient de couleur, devenant gris, jaunes et opaques à la fois. Je ne pouvais pas défier son courroux. Elle sortit une peluche et se mit à se dandiner fébrilement. «  Ferme-là !  » Elle était complètement ingérable. Son faciès s'était déformé, assailli par le doute, l'appréhension et la peur. Je redoutais toujours ses réactions. Elle devenait complètement imprévisible. « Comment t'as pu me cacher ça ? Bordel ... c'est quoi ton problème ? Je pensais qu'on se disait tout. » Souffla-t-elle en s'asseyant sur le coffre. Je m'approchai de sa silhouette chevrotante afin de la happer avec férocité. Mes veines cognaient violemment contre mes tempes. Je fulminais en regardant autour de moi. Le désordre. Le chaos. L'anarchie totale. Mon cœur dégoulinait sur ma poitrine. Je sentais le manque, la colère et la frustration du maniaque. Je serrai ma prise sur son bras avant de la plaquer contre le mur. Mon souffle rageur s'évanouissait sur son front suintant et je la maintins contre ma prise en faisant tourner son poignet dans ma main. « Ne me parle plus jamais comme ça ! » Sifflai-je avec autorité. Ma bouche dessinait des cercles à quelques centimètres de son oreille. Je restai immobile, ma poitrine s'élevant frénétiquement contre son visage. « La confiance n'a jamais empêché le sang de couler, Babin. Je te le dis maintenant. Je n'ai plus rien de notre amitié. Si tu es contre ma fille. Tu es contre moi. » Mon message était clair et succinct. Je n'avais plus la protection du clan, mais j'étais mille fois plus sanguinaire. J'avais un objectif. Un moteur. Une personne à chérir plus que ma propre vie. Elle ne pouvait pas me reprocher mes actions. A cet instant, je m'étais complètement détaché du groupe. « Je ne savais pas ! On l'a abandonné. Quelqu'un a abandonné ma fille devant la porte ! Elle avait deux mois quand j'ai découvert son existence. Je ne pouvais pas t'en parler ! Je n'étais pas sûr de la garder. Je voulais m'en débarrasser moi aussi. » Récitai-je hargneusement. Je voulais abandonner ma propre fille, puis j'avais croisé son regard larmoyant. Je m'étais souvenu de Babi, des ecchymoses sur ses bras. Et j'étais resté. Je l'avais choisi comme j'avais choisi de veiller sur Jasmine.
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() message posté Sam 27 Fév 2016 - 23:33 par Invité


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    La sentence venait de tomber. Il avait une fille. Bien sûr mon cerveau n'avait pas fait le lien directement. Automatiquement, j'avais pensé à une femme, mais ça serait mal le connaître de penser qu'il parlait d'une femme d'une manière aussi naïve et enfantine. Alors, rapidement j'avais fait la liaison. Mécaniquement, mon corps c'était propulsé vers l'étage. Les escaliers ne semblaient pas être un obstacle pour mes jambes fuselées. Je montais les marches deux par deux, laissant ma main voyageait sur la rempart pour me donner la force et l’appuie nécessaire à mon ascension. Poussant la porte avec dédain et violence, mon esprit voyageait de tiroir en tiroir tout comme mes mains qui s'activaient à faire valser ses effets personnels rangés avec minutie. En cet instant, je me fichais bien que son trouble obsessionnel pour le rangement soit contrarié. J'avais besoin de réponses, d'éléments concrets qui me feraient réaliser ce qu'il venait de dire. Une fois l'armoire et la commode dévalisée mon œil aguerri se posait sur ce petit coffre en bois fait avec raffinement. Des petites fantaisies artistiques y étaient apposées dessus. Je me précipitais donc dessus d'une main tremblotante, la peur au ventre de ce que je pourrais y découvrir. Avait-il changé ? C'était-il adouci sous les grands yeux émerveillés d'un petit être qui n'avait de cesse, besoin d'attention ? Je ne pouvais pas y croire, mais plus mes yeux se posaient sur les babioles entreposées dedans, plus ma conscience me disait que oui. Il était devenu père et il ne m'avait rien dit. Il avait attendu, me laissant vivre dans un monde utopique que nous nous étions  construit en Irlande. Certes, la vision utopique de notre monde pouvait être contradictoire, cependant pour moi c'était le cas. Ce monde ésotérique que le clan nous avait offert m'avait changée littéralement. J'avais trouvé une famille, des personnes sur qui compter lorsque mes liens du sang s'étaient disloqués sous les grains ternis du sablier de la vie. Mes prunelles étaient remplit d'incompréhension et de désarrois tant le besoin de m'asseoir m'était devenu vital pour ne pas succomber à la torpeur qui m'envahissait, au trou béant qui s'était construit sous mes pieds et dans mon âme. Je ne voulais pas qu'il parle, je ne voulais pas entendre le timbre rocailleux de sa voix. Une pause m'était nécessaire pour que je reprenne une réflexion quelque peu ordonnée. D'ailleurs cette envie ne s'était pas laissée confesser telle une prière douce et fragile, au contraire, elle était sortie bestialement et rudement, mais peu à peu, c'est mon ego qui parlait. La confiance que je lui portais n'était pas réciproque, pas au point qu'il me fasse part de cet événement. Frénétiquement, je passais mes mains sur mon visage, cachant mon visage dedans afin de reprendre une oxygénation qu'on pourrait qualifier de normale. Toujours est-il que ce n'était pas de l'avis de Theodore. Non, son étau venait se refermer autour de mon bras, pour me redresser brutalement comme il pourrait le faire avec n'importe qui d'autre. Mais pas moi. En face de moi j'avais une tout autre personne. J'avais irish eagle face à moi, pourtant je ne baissais pas le regard, je n'avais pas pour habitude de le faire. Je me perdais dans le bleu grisâtre du néant de ses prunelles, avec force. J'aurais dû avoir peur de lui, j'aurais dû me sentir faible et vulnérable, mais ce n'était pas le cas. Bien au contraire, en cet instant, je me sentais poussé des ailes. « Ne me parle plus jamais comme ça! » C'est dans une ivresse de courage ou de débilité, ça dépend sous quel angle on se positionne que ma bouche s'étirait dans un sourire arrogant. Sinon quoi Teddy ? Tu vas resserrer l'étau autour de mon poignet ? Tu vas me faire mal ? Me frapper ?   dis-je dans un chuchotis qui aurait pu paraître sensuel si ce n'était pas dû à une accélération du rythme de mon palpitant, une augmentation de ma pression artérielle, d'une dilatation des bronches et des pupilles pour ne pas dire une montée d'adrénaline. C'est ce neurotransmetteur qui libérait mon intrépidité. Le chasseur, le traqueur était devant moi, son souffle était court, sa poitrine s'écrasait contre mon visage, mais je ne me débattais pas, de simples calculs rapides me permettait d'apprécier la situation et il est évident que je n'avais pas le dessus.  Tu sais bien que t'en est incapable alors lâches moi pestais-je en tournant mon visage pour ne plus être accabler par sa chair. Cependant, les mots qu'il eut ensuite eurent l'effet d'un électrochoc dans tout mon être. Etait-il sérieusement en train de me dire que s'y je m'élevais contre sa toute récente paternité je risquais d'y laisser ma peau ? Devais-je prendre ses mots pour argent comptant ? Comme une menace. Il continuait dans son récit, mais je ne l'écoutais plus que d'une oreille, peu à peu, toutes les croyances que j'avais en nous, en notre amitié s'embrouiller. Lâche-moi ma voix n'était que le cri d'un petit oisillon, sans aucun impact, sans aucune résonance, je n'étais pas aller chercher la force nécessaire pour que ma voix puisse être aussi acérée qu'une mâchoire tranchante. LACHE-MOI criais-je en prenant conscience de tout ça, d'ailleurs mes mains s'étaient posées sur son torse musclé pour le repousser durement. Mon esprit était vif et aux aguets successivement à ses menaces à peine cachées devenant ainsi une forteresse inexpugnable. Pour soulager la pression de ses doigts contre ma peau, je passais mes phalanges dessus en essayant de me calmer sans porter un regard sur lui. Le trop de confiance attire le danger … on se croit en sécurité auprès des siens mais finalement c'est qu'un sentiment illusoire. Un grain de sable dans le rouage et l'être humain change et se paralyse devant la peur … oubliant toutes ses valeurs et ses promesses … dis-je telle une citation solennelle. Je riais doucement, ramassant la peluche que j'avais eue dans les mains pour la remettre soigneusement dans le coffre.   Je vais prendre une chambre à l'hôtel et c'est toujours sans un regard que je partais dans la chambre d'ami où j'avais posé mes affaires
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Theodore A. Rottenford
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() message posté Mar 8 Mar 2016 - 16:53 par Theodore A. Rottenford


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.   Je me sentais vide, comme le cœur d'une tempête qui avançait lentement au milieu du chaos. Je n'avais pas choisi la mafia. J'étais né dedans. Mon héritage coulait sur mon visage. C'était un poison inéluctable, une force dont je ne connaissais plus l'origine. La loyauté des hommes expliquait, à mon sens, la persistance d'un phénomène aussi impopulaire à travers les siècles. La criminalité était mal venue, mais le courage, l'honneur, le combat. Telles étaient les valeurs que véhiculaient la pègre irlandaise. Nous étions les voleurs romantiques, ceux qui dérobaient les coffres des grandes banques d'Amérique, afin de nourrir la population celtique restée en marge dans les bas quartiers de Boston. Le mouvement venait d'une bonne intention. La survie nous avait tous éconduits. L'avidité de l'esprit qui se lassait du pouvoir, car il guettait le sommet de la suprématie, nous avait rendu sanguinaires. Il était plus facile d'obtenir une faveur en étant armé. C'était un système très intérieur. Une idéologie opaque qui défiait toutes les lueurs du firmament. Je m'étais délecté de ces revers ternis. J'avais grandi au milieu des fantômes, et à force de côtoyer leurs contours nuageux, j'avais fini par porter une longue toge fumigène à mon tour. J'étais mort et transparent. Mon cœur s'essoufflait dans ma poitrine, rompu jusqu'à la racine du sentiment. Babi ne comprenait pas. Elle ne savait pas. Ma fille était un miracle. Comment expliquer, sinon, qu'une fleur aussi délicate, puisse s'éveiller au sein de mes ténèbres ? Elle avait mes yeux. L'éclat métallique du danger auréolait ses prunelles innocentes. Mais elle ne possédait pas une once de mal dans ses expressions. Jasmine était merveilleuse. L'obscurité de mon abîme n'avait jamais réussi à absorber sa lumière. Alors oui, je ne faisais plus confiance au clan. Je ne leur accordais plus aucun crédit. Mon père m'avait condamné au mépris éternel. Il me l'avait pris afin de l'élever dans la malveillance. Il voulait briser les réflexions divines qui émanaient de son parfum juvénile, et je m'étais juré de la protéger au péril de ma vie. Je n'étais plus l’esclave de la pègre. Ma foi appartenait à Jasmine. Je me redressai d'un geste fébrile. Le désordre remplissait l'espace d'une saveur âpre et putride. Babi jouait avec mes cordes sensibles. Elle défiait mes obsessions et mon caractère aliéné. Avait-elle oublié qu'avant d'être son protecteur, j'étais fou allié ? Le credo même de notre alliance, agissait aux dépends des usages civiles. Nous existions pour le trèfle irlandais. «Sinon quoi Teddy ? Tu vas resserrer l'étau autour de mon poignet ? Tu vas me faire mal ? Me frapper ? » Je resserrai mes doigts autour de ses bras. Je la maintenais contre le mur, le visage placide et le regard acéré. Elle ne se débattait plus. Son corps ployait sous ma volonté, mais sa bouche crachait son venin. Je fis glisser mes ongles sur sa peau translucide avant de capturer son menton. Ses traits roulaient sous mes paumes glacées. Je l'observai en silence, puis je dévoilai sa petite cicatrice. Scarface, elle utilisait ses faiblesses car elle savait qu'elles étaient devenues miennes. Elle manipulait mes élans de sollicitude. Je souris d'un air narquois. La petite fille abandonnée avait grandi. Elle s'était transformé en guerrière. « Tu sais bien que t'en est incapable alors lâches moi. » Je devais lui accorder cette victoire. J'étais incapable de la frapper avant. Elle surestimait mon attachement aux valeurs de l'humanité. La fidélité s'écoulait dans mes veines dans un rythme transcendant. Elle s'éloignait de mon cœur afin de s'épandre dans des organes moins nobles ; mon estomac, ma rate, mes muscles. Il ne s'agissait plus de nous. Il s'agissait de la sécurité de ma fille. Je me penchai dangereusement vers son profil. Ma joue effleurait la sienne dans un tintement presque métallique. Mon souffle se mélangeait aux râles qui filtraient à travers sa gorge déployée. Elle connaissait ma réputation. Je ne pardonnais pas. J'étais violent et revanchard. J'étais le digne fils de la méduse. Et si je ne possédais pas ses pouvoirs de putréfaction et sa longue chevelure de serpents, je compensais mes lacunes par d'autres moyens, plus judicieux. « Babin. Si je te touche. J'ai mal. » Soufflai-je à son oreille. Ma langue frôlait son lobe. Ma salive brûlante, laissait une marque indélébile. « Tu ne devrais pas avoir peur de moi. Mais je sens les palpitations de ta poitrine. Je sens l'angoisse monter dans ta gorge. Tout à coup, tu réalises. Notre relation n'a pas d'importance. Seule, Jazz en a. » Ses paupières restaient fixes. Elle s'agita un instant, avant de crier pour que je relâche sa prise. Ses mains se postèrent sur mon torse. Je ne bronchai pas. Ses griffes se pressaient contre ma chemise mais je ne craignais pas son courroux. J'étais capable d'éteindre sa flamme en soufflant sur ses braises. « Le trop de confiance attire le danger … on se croit en sécurité auprès des siens mais finalement c'est qu'un sentiment illusoire. Un grain de sable dans le rouage et l'être humain change et se paralyse devant la peur … oubliant toutes ses valeurs et ses promesses …  » Elle laissa échapper un rire sans joie. Je m'éloignai d'un geste agile. Elle se pencha vers la peluche et la reposa soigneusement dans le coffre. Je la regardais sans retenir ses élans de colère. « Je vais prendre une chambre à l'hôtel. » Babi se détourna tout à coup. Elle traversa la hall en direction de la pièce voisine, là où elle avait installé ses bagages. Je fronçai les sourcils en lui barrant l'accès vers l'extérieur. Je hochai frénétiquement la tête. « Tu fais partie de mon clan. Tu portes le malédiction du trèfle. Je t'ai chéris, à l'instant même où mon regard a effleuré les ecchymoses sur tes bras maigres et fragiles. Tu es la famille et tu sais, que ce n'est pas un milieu pour une enfant. Tu n'aurais jamais survécu sans protection. » Sifflai-je en comblant la distance qui se traçait entre nos silhouettes biaisées. Je ne voulais pas qu'elle se braque. J'avais besoin d'entendre sa décision. Une dernière fois. «  S'il y a la moindre chance pour que je puisse offrir une vie normale à ma fille. Si je peux la sauver de nous, alors je dois essayer. » Je pinçai les lèvres d'un air sévère. « Elle a besoin d'un père. Comme toi, avant elle. » J'énonçai ces faits de manière crue. J'étais inflexible. Il n'y avait pas d'autre option possible. Je plaçai Jasmine au dessus de toutes les conventions. Maintenant, j'avais compris qu'elle était privilégiée.
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() message posté Jeu 10 Mar 2016 - 12:12 par Invité


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    Son visage était livide, placide, je ne reconnaissais pas la lueur chaleureuse dans ses yeux, la lueur qui m'appartenait fut un temps. Jamais il ne m'avait regardé de la sorte, jamais il n'avait été si méfiant. Pensait-il réellement que je serais capable de lui faire du mal à travers sa fille. Certes, je n'étais pas fan des enfants, mais là, on parlait de SA fille. De la fille de Theodore. Cet homme avait toujours été là pour moi, m'avait aidé à sa propre façon à traverser les méandres désastreux de ma vie, alors quoiqu'il arrive, je serais toujours de son côté et le fait qu'il puisse en douter était désobligeant. Bien entendu, ses questionnements ne me donner aucune envie de lui laisser entrevoir l'absolution que j'étais prête à lui concéder. Il était sur les crocs et l’étau de ses doigts ne me laissait entrevoir aucune échappatoire. La parole était la seule de mes armes en cet instant. Ses ongles longeaient l'épiderme de mes avants bras, comme prêt à s'enfoncer dans ma chair pour me laisser des traces indélébiles  de  son gourou  mais aussi de sa détresse.Aussitôt, lorsqu'il repoussait une des mèches sauvages qui tombaient lascivement sur mon visage, je ne pus m'empêcher de tourner mon faciès lui laissant entrevoir simplement mon profil. Cette cicatrice était la marque de mon passé, celle qui me ramenait chaque jour à d'atroces réminiscence, mais un sourire carnassier s'épousait à merveille sur les commissures de mes lèvres l'instant d'après. C'est avec une audace sans nom, en cet instant, que je me risquais à prévoir ses desseins. Au plus profond de mes entrailles, je n'étais pas certaine qu'il n'en soit plus capable. Je n'étais plus certaine de lui. Sa joue venait s'abattre sur la mienne, je fermais un instant les yeux humant cette odeur qui auparavant, m'était sécurisante. Cependant, à l'heure d'aujourd'hui, il y avait des nuances que je n'avais jamais appréhendées. Mon odorat se déployait, mon coeur s'emballait et ce n'était pas parce que j'avais un homme comparable à un adonis posait contre mon corps. Non, bien au contraire, mes sens étaient juste aux aguets, je connaissais sa réputation et elle n'était pas sécurisante. La violence faisait partie de son être, coulait dans ses veines avec ardeurs, se répandait tel un poison dans le réseau nerveux de son organisme. Ses paroles me désorientaient. Elles étaient douces ,mais à la fois tranchantes, piquantes et dévastatrices. Ses sévices étaient mentales, le chaud et le froid, l'ange et le démon et je n'avais aucun doute sur la finalité de son être. Il est les quatre. Les abîmes d'un enfer paradisiaque. Sa langue me fit frémir et c'est d'un geste instinctif que mon crâne s'abattait contre le mur pour échapper à ses délices. Pourtant, ses paroles me firent sourire dangereusement. Un masque d'assurance et de profondeur se figeait sur ma trogne que je tournais vers la sienne. Nez contre nez, je plongeais les abysses de mes prunelles dans les siennes. C'était à mon tour de prendre le dessus, l'espace d'un instant.  T'as raison seule Jazz a de l'importance ... mais pourquoi ?  Est-ce un élan purement égoïste de ta part ? Je pense bien que oui. Je crois que t'essaye de trouver l'absolution à travers elle, t'essayes de te dédouaner de tes erreurs à travers ce petit corps frêle et innocent, t'essayes de te racheter de tout le mal que tu as fait en mettant une pression écoeurante sur ses épaules. du bout de mon nez, je poussais le sien pour qu'il redresse ses yeux, l'une de mes mains venaient à se lever et du bout de mon doigt je faisais le contour de ses lèvres avec une pression si infime que ce geste n'était que frissons. Tu n'es qu'un être égoïste Theodore, tu ne penses qu'à toi   mon souffle lent s'abattait contre ses lèvres tant que le seul oxygène qu'il pouvait prendre était le mien. Nous respirons pour deux. Nous vivions l'espace d'un battement d'aile, pour deux avant que je ne le repousse en sentant ses articulations se  détacher de ma peau. Tournant mes talons, je partais dans " ma chambre " avec l'envie implacable de partir de cet endroit, de sortir de sa vision qui allait finir par se brouiller sous la violence de ses pensées. Fort heureusement, je n'avais pas encore pris la peine de m'installer, de poser les quelques affaires auxquelles je tenais sur les étagères en bois de cette pièce. Hâtivement, je descendais les marches de l'escalier, mais sa silhouette redoutable se tenait dans l'embrasure de l'entrée. C'est dans un souffle désinvolte que je manifestais ma réaction tenant toujours fermement l'anse de mon bagage. Je l'écoutais une dernière fois, le laissant finir son monologue insatiablement long. Il jouait sur les cordes sensibles de la sève de mon passé. Il s'approchait, ma barrant du cheminement qui me mènerait à l'air extérieur. Or, il fit l'erreur de parler de mon paternel. Automatiquement ma prise sur ma valise lâchait, mes phalanges se crispaient et ma main se levait pour s'abattre contre sa joue. Ne parle pas de mon père. Ne le mêle pas à tout ça et surtout ne te compare pas à lui, tu ne sais rien de l'homme qu'il était, tu ne sais rien de la relation que j'avais avec lui et surtout pas de mes besoins. sifflais-je menaçante. Tu penses me connaître, mais tu ne me connais pas. Si c'était le cas, tu saurais que je ne suis pas à Londres pour ta fille, tu saurais que jamais je ne t'arracherais une partie de toi et tu saurais que quoiqu'il arrive je serais toujours de ton côté pourquoi voudrais-je que mon pilier s'effondre. Il est possible que certaine de mes actions aient accidentellement amochées sa forteresse, mais jamais volontairement. Il m'était inenvisageable de faire du mal à l'être qui comptait le plus pour moi à l'heure d'aujourd'hui. Il était ma famille, la seule famille qui comptait et qui me restait. Je suis désolé pour toi que t'ai pu douter de moi   terminais-je par dire en mordillant l'intérieur de l'une de mes joues. Je me demande si t'as autant douté de Cole ou même de Bugsy ..  ton obsession est en train de te détruire
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() message posté Ven 11 Mar 2016 - 12:09 par Theodore A. Rottenford


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.   La mafia ne pardonnait pas les faiblesses. Babi le savait. Les sentiments étaient encore plus destructeurs qu'une balle de 9 mm. Je fronçai les sourcils en l'observant avec une attention scrutatrice, je sondais ses mouvements, j'absorbais l'essence de son parfum boisé. Elle était capable de dénaturer l'espace. Elle décortiquait toutes les odeurs, et je me demandais parfois, si l'onguent qui se détachait de ma silhouette pourrissante était celui de la peur ou de la majesté. Je tendis les bras vers ses épaules. Mes doigts l'emprisonnaient dans une étreinte dangereuse. Ce n'était pas un jeu. A cet instant, je lui adressais tout mon dédain pour le système. Mon image se brisait sous les néons de la lumière qui filtrait à travers les vitres. Elle voyait mon vrai visage, celui qui se découpait dans l'obscurité afin d'épouser ses pires cauchemars. Je portais le masque du diable. Je modérais mes impulsions depuis trop longtemps, pour la mafia, pour mon père, pour l'univers tout entier. J'étais le fils prodige ? Le favori d'une fratrie de trois ? C'était donc ça ma récompense ? Trop de pouvoir, trop de sang et de dépravation ? J'avais passé les trente dernières années à plier, à me courber face aux ordres d'une entité supérieure qui s'évanouissait dans la nuit. Je portais la bible dans mon cœur, mais ses pages étaient flamboyantes sous la couverture cuivrée. Je ne l'avais jamais lu. J'avais tiré mes enseignements de la paroisse de Belfast et je portais son message comme un réminiscence de ma culture. Je me redressai d'un geste fébrile. J'étais en colère. Mes poings brûlaient sous ma prise mais je refusais de libérer mon courroux. Je ne pouvais pas la frapper. Son insubordination ne connaissait pas de limites car je lui avais appris à franchir tous ces obstacles, les uns après les autres. Je grommelai un juron dans mon menton. Rien ne s'opposait à l'effroi, pas même mon attachement pour Babin Costigan. Mon souffle vibrait sur sa peau translucide, marquant toutes les petites imperfections qui ornaient son expression désinvolte. Elle était raide, effrontée et intrépide. Mais elle avait des défauts. Je les avais observé, je les avais forgé en étreignant sa poitrine flétrie. La mafia n'était pas invincible. Nous n'étions pas immortels. J'étirais la bouche en dévoilant l'éclat de mes crocs acérés. Je n'étais pas devenu un aigle. J'étais né pour devenir un animal, une rapace sanguinaire qui dépeçait ses proies. Avais-je besoin de lui dire ça ? Ce à quoi, elle s'attendait avec impatience. Je ne savais rien exprimer d'autre, rien d'autre que le mépris. La nuance n'existait pas dans mes pensées. «T'as raison seule Jazz a de l'importance ... mais pourquoi ?  Est-ce un élan purement égoïste de ta part ? Je pense bien que oui. Je crois que t'essaye de trouver l'absolution à travers elle, t'essayes de te dédouaner de tes erreurs à travers ce petit corps frêle et innocent, t'essayes de te racheter de tout le mal que tu as fait en mettant une pression écœurante sur ses épaules. » Siffla-t-elle en ondulant contre mon torse. Babi n'était pas une femme ordinaire. Elle utilisait ses artefacts afin de manipuler mon esprit, mais je n'avais plus ces fantasmes là. Je ne ressentais plus le désir à travers les étreintes charnelles. La violence c'était le sexe. « Tu n'es qu'un être égoïste Theodore, tu ne penses qu'à toi ! » Je fermai les yeux en grognant alors que ses doigts redéfinissaient les contours de ma bouche. La chaleur de son corps transperçait ma poitrine. Je voulais suspendre ses bras. Je voulais accrocher ses griffes dans ma gorge. Parce les poèmes nous faisaient découvrir des couleurs éphémères. Parce que cet instant ne comptait pas. Je relâchais ma prise et elle se détourna brusquement. Ses hanches dansaient dans le couloir avant de rejoindre la chambre d'ami. Je la suivi d'un pas claudiquant. Je me postai devant la porte, lui adressant un regard réprobateur et menaçant. Babi fendit l'air dans ma direction. Elle était indignée par mes déclarations. Sa main s'écrasa contre ma joue mais je ne réagis pas. Mes os vibraient sous ma peau brûlante, mais je ne bougeai pas. « Ne parle pas de mon père. Ne le mêle pas à tout ça et surtout ne te compare pas à lui, tu ne sais rien de l'homme qu'il était, tu ne sais rien de la relation que j'avais avec lui et surtout pas de mes besoins. Tu penses me connaître, mais tu ne me connais pas. Si c'était le cas, tu saurais que je ne suis pas à Londres pour ta fille, tu saurais que jamais je ne t'arracherais une partie de toi et tu saurais que quoiqu'il arrive je serais toujours de ton côté.  » Elle mentait. Elle était incapable d'accepter ma fille, je le voyais dans ses yeux. Ses prunelles se brisaient dans la pénombre de la pièce. Elle ne connaissait pas la compassion, la culpabilité et le doute comme moi. Je l'avais protégé de ces émotions en aspirant toutes ses douleurs. Je me penchai lentement vers elle. «  Je suis désolé pour toi que t'ai pu douter de moi. Je me demande si t'as autant douté de Cole ou même de Bugsy ..  ton obsession est en train de te détruire. » Sa voix bourdonnait dans mes oreilles. Elle m'avait giflé du côté gauche. Mon tympan perforé ne supportait pas ses foudres divines. Je n'avais pas besoin de ses moralités ou de ses jugements. J'avais choisi de protéger Jasmine. J'avais choisi d'honorer son innocence. « Ciach ort ! » Grinçai-je en la poussant brusquement. Je la pris par la taille afin de la soulever sur mon épaule. Elle était svelte et tenace, mais je pouvais encore jouer avec ses cordes sensibles. Je la traînai jusqu'à la salle de bain. J'allumai la pomme de douche avant de la jeter sous l'eau glacée. « La prochaine fois que tu lèves la main sur moi, je te balance au fond de la tamise. » Je ma calai contre la céramique en fulminant. « T'es qu'une gamine Babi. Tu l'as toujours été. Tu ne connais pas ton père non plus. Personne ne le connaît ! De quelle loyauté tu me parles ? Mon frère a kidnappé Jasmine. Mon père a essayé de me la prendre. Connerie ! Le danger change les cœurs. C'est l’instinct de survie. Je ne prendrais jamais ce risque. Je ne revivrais plus jamais ces heures sans elle ! Moque toi de mes élans d'humanité pathétiques. Juge-moi, parce que je suis égoïste. Je ne vous ai pas oublié. Je ne voulais pas te contraindre à faire ce choix. Je ne te sacrifie pas parce que je suis un putain d’égoïste ! » Mon obsession m'avait déjà détruit. J'étais déchiré, perdu entre les hurlements de ma conscience et de ma raison. Alors, mes blessures, mes cicatrices, ne se partageaient pas.
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Anonymous
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() message posté Ven 11 Mar 2016 - 23:37 par Invité


step one, accept she was a damn boss. step two, hide all the knives, guns, and maybe the pillows, too.    Ma main était encore brûlée par sa peau. Je l'avais giflé et j'aurais pensé que la réciproque serait de même, je m'y étais préparé bien que ce geste soit impulsif, mais rien. Aucune réponse. Il avait l'air d'être ailleurs et de ne plus m'écouter et son "absence" m'énervait d'autant plus. Ce genre de réaction m'était insupportable. Etre une femme dans ce monde de brute est déjà assez compliqué, il faut savoir se faire respecter, se faire écouter et surtout inspirer assez de crainte pour ne pas être le souffre douleur de l'un d'eux. « Ciach ort ! » Enfin il se réveillait. J'arquais un sourcil en levant mon regard dans le sien pour finalement hausser une épaule de manière désinvolte. J'y suis déjà Ses esprits semblaient lui revenir, son regard était menaçant d'ailleurs, le poids de son corps me renversait presque lors qu'il s'abattait sur moi brusquement et alors que j'allais protester, que j'allais entrer dans un combat de coq, ses paluches masculines et puissantes se posaient sur ma taille fine pour me soulever dans les airs. L'espace d'un instant je pensais qu'il allait me mettre à la rue pour ce que j'avais fait, d'ailleurs, j'aurais peut-être préféré.A contrario, il me posait avec une facilité déconcertante sur son épaule. Je détestai ça. Je me sentais faible car je n'étais pas capable de le soulever pour le promener sur mon épaule comme il le faisait. Mes poings s'abattaient contre son dos, mes jambes brassaient l'air pour tenter de me dépêtrer de cette situation aussi insultante qu'elle soit. Poses moi au sol de suite, pour qui tu te prends ?! finalement quand je le voyais allumer l'eau, glacée - le contraire aurait été moins drôle - je regrettais mes vocables. Finalement, j'aurais préféré rester contre son corps chaud, qui malgré tout, m'était accueillant. « La prochaine fois que tu lèves la main sur moi, je te balance au fond de la tamise. » Je n'étais pas concentrée sur ses paroles, je m'évertuais à tenter de respirer pleinement bien que l'eau n'emplisse ma gorge mais instinctivement je crachotais cette eau glacée - qui soit disant passant et bon pour la circulation du sang et la cellulite - Mes muscles se tétanisaient sous la froideur de l'eau qui n'était qu'autre que l'expression de sa rancoeur. J'étais entièrement trempée, j'en avais froid jusqu'au os mais j'avais pour habitude de ne jamais montrer mes émotions, marche ou crève, souffre mais en silence. Theodore ne pouvait me cacher ses ressentis, il fulminait, je pouvais sentir l'odeur de sa rage, c'était salé et puissant cela me picotait même les narines.« T'es qu'une gamine Babi. Tu l'as toujours été. Tu ne connais pas ton père non plus. Personne ne le connaît ! » Ma mâchoire se serrait automatiquement, mais au fond, il avait raison. Les quelques souvenirs que j'avais de mon père semblait s'effacer peu à peu de mon esprit. J'avais beau regarder les photos de mon enfance, je n'arrivais pas à combler le manque. Il appuyait sur mes faiblesses, il tirait sur les cordes sensibles de mon être simplement pour me faire mal, pour m'atteindre et pour me rendre les coups que je venais de lui donner. Le poids de ses mots me faisait glisser contre la paroi de la douche, il venait de mettre du sel sur mes blessures pour les laisser à vifs. Le baiser amer et cruel de l'ange. L'eau coulait toujours, mon corps s'était habitué à la température glaciale de l'eau. «De quelle loyauté tu me parles ? Mon frère a kidnappé Jasmine. Mon père a essayé de me la prendre. Connerie ! Le danger change les cœurs. C'est l'instinct de survie. Je ne prendrais jamais ce risque. Je ne revivrais plus jamais ces heures sans elle ! Moque toi de mes élans d'humanité pathétiques. Juge-moi, parce que je suis égoïste. Je ne vous ai pas oublié. Je ne voulais pas te contraindre à faire ce choix. Je ne te sacrifie pas parce que je suis un putain d'égoïste ! » Cette fois-ci, je l'avais écouté, apprenant que son frère ainsi que son père avaient brisé sa confiance en lui arrachant ce qu'il avait de plus précieux. C'est dans un geste mécanique que finalement je coupais l'eau, passant mes mains sur mon visage essayant tant bien que mal de reprendre mes esprits. C'est bon t'as terminé ? lui demandais-je lasse. Qu'attendait-il de moi? Je lui avais donné ma réponse, je lui avais dit que jamais je ne lui ferais du mal et ceci de quelconque façon. J'attrapais son poignet pour me redresser avec plus de facilité, sans glisser. Je ne suis ni ton père, ni ton frère Teddy. Je suis la fille qui était assise sur une marche, à même le sol. Cette fille qui avait les doigts dégueulasses parce qu'elle jouait dans la boue. Cette fille qui t'a demandé de la rejoindre à 8heures le lendemain. Je suis Babin Jane Costigan, TA Babi. Alors, je te le demande encore une fois. Est-ce que tu as fini ? T'as fini de déverser ta colère sur moi ? Parce que si c'est pas le cas, continus, je t'en pris fait toi plaisir, je suis certaine qu'en faisant ça tu changeras le monde traduction, ça ne sert à rien ce que tu es en train de faire, je ne suis pas ton démon, tu te trompes de cible. Tu ne le voulais pas et aujourd'hui tu me contrains à le faire, aujourd'hui tu me sacrifie et aujourd'hui je t'ai dis ma réponse, je vois pas ce que t'attend de plus de moi. Que je me mette à glousser devant une photo ? Que je te dise qu'elle est belle ? Qu'elle a tes boucles et tes yeux ? Tu sais très bien que je le ferais pas mais, au fond de toi, tu sais ce que je ferais simplement parce que c'est TA fille crachais-je doucement, blessée qu'il doute autant, surtout après ce que j'avais pu lui dire. Finalement, je secouais la tête d'un air désapprobateur en passant à ses côtés pour me débarrasser de mes vêtements et m'entourer d'une serviette qui me paraîtrait chaude après ma douche glaciale, forcée. Tu peux sortir maintenant, j'ai froid
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