"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici forbidden to remember, terrified to forget + lexie  2979874845 forbidden to remember, terrified to forget + lexie  1973890357
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() message posté Ven 15 Avr 2016 - 13:52 par Invité

i felt it dark and heavy upon me, darker and heavier than any drug they ever gave me - it seemed heavy as death. Un rail de crack. L'alcool avait fait le reste. Je relevai les yeux vers le ciel en souriant. Mon esprit se détachait de ma conscience, s'égarant peu à peu, flottant entre les ombres d'une nuit qui me semblait éternelle. Mon dos brûlait. Il renaissait de ses cendres. Je sentais la cicatrice qui vibrait sur ma peau. Je sentais le vent qui s'épandait sur la ligne mutilée afin de me propulser dans une existance nouvelle. Des ailes. Des ailes. J'avais des ailes. Je m'esclaffai en dansait dans les allées du jardin. Ma démarche chancelait, suivant les rythmes d'une chanson que je créais à l'instant. En respirant. En tendant les bras. En agitant la bouche. Tous les mouvements étaient un hommage musical. J'étais une icône déchue de l'art libéral. Une icône qui s'oubliait. Une icône oubliée. Je fermai les paupières en gravitant autour de l'espace. Ma silhouette ondulait sur les bancs, entre le feuillage des plantes et les façades du bâtiments. Je valsais avant de tomber. Je courrais avant de m'arrêter brusquement. Je sentais la présence de ma mère. J'entendais ses murmures affectueux. Elle ne voulait pas être malade. Elle était désolée de m'avoir transmis son héritage génétique. Peu importe. Je m'en moquais. C'était une sensation fascinante. Le trouble de l'âme qui attisait les sentiments. La menace de l'Alzheimer qui ravivait la mémoire. J'allongeai le cou sous le vent. Je sifflais avec lui, mimant ses hurlements monstrueux pour que mon écho traverse le monde. J'étais Leo. J'étais le roi apatride. Le chaînon manquant de toutes les chaînes. Je claquai les dents en marchant sur les fleurs. La pénombre recouvrait la couleur. Noir et blanc, c'était la vision de Jannie qui prenait possession de mes yeux. C'était ma petite sœur qui regardait à travers mes orbites. Je ricanai avec hilarité. Je n'étais pas fou. Je me demandais seulement. Je me demandais, merde.
Mes souvenirs s'envolaient avec l'hésitation d'un papillon perdu entre les néons d'un grand lampadaire. Ils se noyaient avec grâce dans l'obscurité. Je me redressai avec lenteur, incapable de retrouver l'équilibre. Ma poitrine s'enflammait sous mes vêtements. La cocaïne renforçait mes pulsions euphoriques. Le doute avait disparu. La peur n'existait plus, comme inhibée par les effets de la poudre blanche. Je sentais les contractions de mes veines qui se tordaient autour de mon cœur, leurs ronflements harmoniques enveloppaient ma conscience comme une caresse, comme un signe d'affection tacite et imaginaire. Je l'acceptais. J'acceptais cet élan ingénu et salvateur. Je n'étais plus qu'un enfant. Puis je devenais le musicien. Il n'y avait pas de transition entre l'âge de l'innocence et celui de la puissance. Il n'y avait que moi, bordant une ligne médiane qui conduisait fatalement vers l'oubli. Ils me manquaient déjà. Tous ces lieux, toutes ces habitudes et ces personnes. Ils me manquaient déjà. Lou me manquait particulièrement. Je déglutis en serrant ma prise sur mes cuisses. Les trente minutes de libération s'étaient écoulées. Je retrouvais la lucidité destructrice. Je retrouvais les lumières qui filtraient à travers les fenêtres de l’hôpital. Je glissai contre la porte en me tenant le visage. Ma force s'était éteinte. Ma léthargie commençait enfin. L'air tourbillonnait autour de ma tête. Mes cheveux s'affaissaient contre mes joues. J'étais fatigué. Cette fois, j'étais réellement écœuré. Je ne voulais pas lui mentir. Je ne voulais pas me cacher pour ça. La bile montait dans ma gorge en me laissant une saveur amère et répugnante.Je ne te protège pas, Lou. Je n'ai juste pas le courage d'affronter tes larmes. Je n'ai pas la force de provoquer ta tristesse. Je sais maintenant, la mienne est éphémère. J’oublierais. Je suis triste mais j'oublierais. Je pressai mes mains sur mon paquet de cigarettes. Je jouais avec la flamme du briquet avec insouciance. Éphémère. Quel drôle de mot. Éphé-mère. C'était prévisible. Ma mère m'avait rendu éphémère. J'inspirai avec profondeur avant de me caler contre le mur. L'agitation du hall me parvenait de loin. J'imaginais les soupirs lassés des gens malades. J'imaginais le cliquetis des seringues qui montaient sur les aiguilles afin de transpercer la chair. La médication était une drogue. Le pouvoir anesthésique nous avait tous rendu dépendants. J'esquissai une ébauche de sourire avant de m'assoupir sur le sol.
Je me perdais.
Non. J'étais perdu.
La magie de l'ombre était un sortilège. La magie du monde brillait dans mes prunelles injectées de sang et de désillusion. Je me sentais vaseux, peut-être un peu nauséeux. Toutes les substances que j'avais consommé se mélangeaient dans ma bouche, formant une glaire poisseuse sur ma langue. Je reniflai le parfum des jardins. J'entendais les ruissellements de la pluie. De l'eau. A boire. Je me glissai vers l'esplanade, quittant l'abri de la toiture et sa quiétude désespérée. J'ouvris les battants de ma veste en me laissant submerger par la fraîcheur. Les patients s'activaient dehors. Certains entraient. D'autres ressortaient. Les plus malheureux restaient. C'est là que je l'aperçus. Alexandra et sa longue chevelure dorée. Je papillonnai des yeux, comme pour capturer l'éclat argenté, vieilli, atrocement pâle qui recouvrait son visage. Elle était si belle. «Lex. Je te raccompagne ! Faut que je t'emmène avec moi. Tu verras ce sera génial ! » Déclarai-je en l'empoignant par la taille. Ma voix était excessive et joyeuse. Mon timbre l'entourait comme une étreinte amoureuse, avide de fantaisie. Avide, d'oublier qu'un jour, j'avais l'oublier.


(1st rp for you)
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