Meven Hyland × Tomorrow may not be better

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).


Toc toc toc.

Meven jura. Il détestait qu'on vienne le déranger quand il était dans sa chambre ; surtout vu ce qu'il était occupé à faire. Il ordonna d'une voix forte qu'on le laisse tranquille, avant de caler une chaise sous la poignée pour ne pas qu'il y ait une intrusion. C'était son frère de l'autre côté de la porte. Meven définissait son frère Caleb comme Mister Jesuistellementparfait. C'était un fils fier de son père et travailleur, aimant de sa mère, ainsi qu'un frère dévoué et plein de bons sentiments. Ces derniers temps, il venait même à la maison pour parler à son cadet Meven, pour le ramener du bon côté de la force.
Pauvre petit Meven, disait-on dans la famille. Pourquoi est-ce qu'il se comporte comme cela ?
L'adolescent en avait marre. C'était purement égoïste et il le savait, mais il était arrivé à l’écœurement de sa famille si parfaite. Il en avait ras le bol d'aller dans des écoles privées pleines de chichis et de gosses de riches. C'est de ce ressentiment que tout avait commencé. D'abord la cigarette, vers treize ou quatorze ans, puis rapidement les joins. L'alcool suivit évidemment lorsqu'il commença à sortir. Malgré son air sociable et son sourire enjôleur, il n'avait que très peu d'amis proches dans son lycée privé. Les seuls qu'ils avaient étaient ceux avec qui il allait dans les rues les moins sûres, pour se dégoter de l'ecsta ou de la coc'. Petit à petit il s'enfonça dans un engrenage qu'il vn'avait pas vu venir, et il fut très rapidement accro. Cependant, Meven était très fort psychologiquement et c'était imposé une règle très stricte : la famille ne devait jamais savoir. Il commença à faire le mur, à sécher les cours tout en fournissant une excuse plausible à l'établissement ou aux parents, alors qu'il continuait ses escapades dangereuses.

Toc toc toc !

En réponse à l'instance de son frère, Meven frappa violemment du poing contre la porte. Qu'on le laisse tranquille ! Évidemment, la famille avait fini par savoir son secret. Cette nuit là, il en gardait quelques souvenirs brouillés. Une soirée avec des gens – pour la plupart des inconnus bien plus vieux que lui, des junkies, et son amie Willow. C'était une nuit claire, la lune était pleine et les rues tout autant. Mais sur les toits d'une ancienne école, c'était le rendez-vous des drogués du coins. Meven se souvenait de ce coin sombre, tandis que Willow dormait sous les effets d'une cuite un peu trop sévère, recroquevillée contre son ami qui se faisait un rail de blanche. En une seconde, le temps d'une inspiration, Meven se sentit partir. Tout s'écroula autour de lui. Il se rappela de l'affreuse lumière blafarde de l'hôpital ainsi que du visage épouvanté de sa mère au dessus de lui.
Les explications furent très rapides. Mrs Hyland pleurait à chaud de larmes, tandis que Mr fulminait contre le comportement de son fils. Bien sûr, Meven était persuadé qu'il pensait avant tout à l'honneur de la famille et de la réputation de son label. Quant à Caleb, monsieur était allé à Paris et revenait à toute vitesse car son amour fraternel était plus fort que tout. Les sœurs se pressaient pour aider leur cadet, et toute la petite famille s'unissait pour l'aider. Cela le fit exploser. Il n'en pouvait plus de ce trop plein d'amour et de perfection !

Un silence. Peut-être que l'on avait enfin compris qu'il fallait le laisser respirer. Le garçon soupira de soulagement, il pouvait enfin finir ce qu'il avait commencé. Il rejoignit donc son bureau et approcha son nez du rail de cocaïne qu'il avait soigneusement préparé. Une inspiration, et sa tête lui tourna. Après quelques secondes les yeux clos et ses mains contre ses tempes, Meven se leva et croisa son propre regard dans le miroir. Ses yeux étaient rouges, ses cheveux en bataille et ses joues empourprées. Il sourit tristement, laissant apparaître tes dents blanches, bien rangées et des fossettes enfantines, complètement à l'opposé de ce qu'il était devenu. Après tout, ce n'était encore qu'un enfant quelquefois. Un gamin qui aimait faire des blagues, chanter à tue-tête sous la douche et piquer des cookies à la barbe de ses parents. Un enfant égaré.