Chloé - Girls like girls like boys do.

Ta peau rutilante, brillante, sous les rayons lunaires, tu es si belle. Il est là, il t'observes et ile ne cesses de se dire, qu'il a bien de la chance de t'avoir dans son lit cette nuit. C'est ton mari, pourtant, rare sont les nuits que tu passes avec lui. Il passe son index sur ton épaule nue, sur ta clavicule. Il aime ta peau. Il t'aime comme un fou mais il le sait, même trop bien, que ce n'est pas ton cas. Tu n'aimes pas te poser et là, tu es mariée.
Ta chevelure blonde est telle un soleil en pleine nuit, il ne peut pas s'empêcher d'y mettre la main et tu te remue. Il la retire, comme si un chien allait lui mordre les doigts. Tu n'aimes pas ses moments de tendresses, il le sait, c'est pour cela qu'il ne le fait que lorsque tu dors. Tu te retournes vers lui, toujours endormie et il ne fait que de t'observer.
Au petit matin, tu te réveilles dans ce lit normalement dit "conjugal", nue sous les draps, seule dans cette immense pièce. Tu t'enroules dans le drap beige avant de te lever. Tu sors de la pièce pour rejoindre ta chambre en face. Mais, à peine sors-tu, que tu te fais prendre par ta fille, Meredith. Tu t'arrêtes et tu la regarde en souriant. Ta fille de seize ans, noire de peau mais tellement toi de caractère. Une fille de sa génération, vêtue de vêtement "urban chic" de la tête aux pieds. Tu l'aimes bien plus que Soren, ton fils. Non, tu les aimes à parts égales. Tu tiens ton drap d'une main et tu la salues de l'autre. Elle te regarde, ses écouteurs dans ses oreilles et te fait un vague signe de tête avant de prendre une porte et de la claquer. Le sol tremblait sous tes pieds et tu fermes les yeux par réflexe. Tu rentres dans ta chambre, grande pièce avec un lit entouré d'un rideau transparent rouge. Tu t'avances vers une immense porte de bois, tu tire sur la poignée en boucle et tu rentres dans ton immense dressing. Tu attrapes une télécommande et tu actionnes la lumière pour découvrir une ribambelle de vêtements, chaussures, bijoux et maquillages. Tu t'habilles dans une petite robe noire accompagnée de bottes de pluie jaunes. Tu ornes le tout de quelques bijoux, une belle montre à l'heure. Te voilà prête, sac dans la main, tu sors de ta chambre pour descendre les marches en marbres noir. Tu tombes dans le grand hall de la demeure et tu salues poliment les femmes de ménage, faisant la poussière sur quelques statues. Tu enfiles ta veste sur le dos et au même instant, la voix de ton fils te fais tourner le buste.
« Bonjour, maman. » Tu souris. « Bonjour, Soren. » Soren est ton fils aimé, le seul que tu ai eu de ton propre ventre et ça te conviens très bien. La grossesse, ce n’était pas le plaisir. « Tu pars ? » Te demande-t-il, torse-nu, une tasse de café dans la main et les cheveux en bataille. « Comme tu le vois. Je ne rentrerai pas tard. » Il fronce les sourcils en examinant ta tenue. « Tu t’es faite jolie pour un de tes petits jeunes ? » Oui, ce n’était pas un secret que tu trompais ton mari avec des plu jeunes. « Ça ne te regardes pas, mon cœur. » Il hausse les épaules et tu souris en lui envoyant un baiser. Tu t’en vas. Ta famille, c’est assez spéciale, tes enfants savent que tu n’es pas si proche que cela avec le père de ces derniers. Ils s’en foutent. Tu entres dans une des nombreuses voitures dans la cour en face de la maison, dans une une Bel Air bleue ciel et tu démarre. T’allais peut-être voir très sûrement rejoindre Joey.

***

Le vent sur mon visage, je dévale les rues de Londres dans ma petite Cheverolet Bel Air, bleue ciel. Lunettes Gucci sur le haut du nez, je respire cet air pour le moment bon. La musique dans toute la voiture décapotable, j'écoute un petit morceau de Elle King "Ex's & Oh's". Je chante avec, une main sur le volant, l'autre sur la portière. Je tourne à une avenue et je m'arrête sur le trottoir rapidement. Je ne vais pas voir Joey, ou tout autre jeunes gens. Non. Je vais entrer das ce bâtiment, que j'ai payé pour l'association UNICEF. Ce sont nos petits bureaux. Je pousse la porte vitrée et je fais directement face à notre hôtesse d'accueil, Isabelle. Belle jeune rousse, aux formes généreuses. Je lui souris et elle me fis de même. Je rejoins l'arrière des coulisses du bâtiment pour monter des escaliers en métal. J'entre alors dans les bureaux, quatre petits postes informatiques en carré, et mon bureau au bout, large et spacieux. Je m'installe sur ma chaise à roulettes tout en saluant mes collègues au passage. Ils sont tous bénévoles, des retraités de comptabilité au jeune universitaire effectuant un stage. C'est mon bureau, avec un large poster où je pose pour la campagne de publicité des dons pour l'UNICEF. C'est mon bureau, c'est ma vie. Femme entreprenante au grand coeur.