(✰) message posté Mar 8 Déc 2015 - 23:29 par Invité
DARLING SISTER, PLEASE BE OKAY
LENNIE & MAXYM
You better watch out. You better not cry, better not pout. I'm telling you why. Santa Claus is coming to town ✻✻✻ C’était le premier Noël depuis le retour d’Isaac. J’étais excitée à l’idée de pouvoir fêter Noël avec mon frère, cela m’avait tant manqué durant ces années. Quand il était disparu, et que Maxym avait commencé à vivre avec moi, nous mettions un point d’honneur à lui faire une place sur le sapin de Noël. Nous faisions presque comme s’il était là. J’avais toujours adoré les fêtes de fin d’année, et qu’il ne soit pas là pour les fêter avec nous avait été difficile. Avec Max, nous nous étions créés nos petites traditions. Nous allions acheter nos cadeaux ensembles, on y passait la journée et c’était toujours un moment spécial. Nous rigolions beaucoup à faire nos courses de Noël, c’était une période remplie d’allégresse et de joie. Cette année ne devait pas déroger à la règle, alors nous avions pris nos dispositions pour passer la journée ensemble à faire notre shopping. Il fallait dire que depuis le retour d’Isaac, depuis que j’avais décroché ce rôle dans un film, et que nous avions découvert son addiction, il avait été compliqué de se poser, toutes les deux. Ma sœur me manquait, alors que nous vivions dans le même appartement. J’avais toujours fait mon possible pour la protéger. Je voulais la mettre dans une boîte où rien ni personne ne pourrait lui faire de mal, mais avec un caractère pareil, c’était impossible de la protéger comme je le voulais. Elle était indépendante et forte. Sûre d’elle, elle n’avait besoin de personne. Parfois je la voyais encore comme cette petite fille que j’avais laissée à la Nouvelle Orléans, et pourtant, elle avait bien grandis. Nous nous étions décidées à partir de bonne heure pour notre journée ensemble. Mais comme d’habitude, j’étais en retard. Pas de longtemps, mais suffisamment pour que l’on me voit courir à travers l’appartement pour trouver mes chaussures, mon écharpe, mon bonnet et mon sac à main. « J’arrive ! J’arrive ! » Lançais-je depuis ma chambre alors que j’enfilais ma deuxième chaussure. Enfin, j’étais prête à partir et retrouvais Maxym devant la porte. Nous prenions ensuite un taxi pour aller jusqu’à Oxford Street. La matinée passa rapidement, trop rapidement à mon goût. Nous avions bien ris et je lui proposais une pause au Starbucks. Arrivée là-bas, nous nous installions dans un coin tranquille puis allions commander. Je pris un chocolat chaud avec les suppléments de crème, de caramel et de cannelle. Assises je la fixais un instant avant de me lancer, je voulais lui parler de choses pas très joyeuses, alors autant le faire maintenant. « Max. Tu veux bien me parler ? Je veux dire… On s’est pas beaucoup vu depuis que Isaac est rentré, j’ai l’impression. Et j’ai besoin de savoir comment tu vas. De savoir que tu essayes d’arrêter de prendre toutes ces saloperies… Savoir si je fais pas de la merde à pas m’occuper suffisamment de toi. J’ai l’impression de te laisser tomber depuis quelques mois. Je suis désolée. » Avouais-je. Il était vrai que depuis que j’avais tourné le film, j’avais eu l’impression de ne plus faire très attention à ce qu’il se passait autour de moi. J’avais l’impression de m’être trop focalisée sur ma carrière et d’avoir laissé de côté ma famille.
(✰) message posté Mer 9 Déc 2015 - 16:50 par Invité
❧ Darling Sister, please be okay. ❧
C’est Noël, bientôt. Quand j’étais petite, j’adorais cette fête, vraiment. J’avais ce regard plein d’étoile devant ce sapin illuminé, devant toute cette magie. Je m’empressais de demander à Lennie pour faire des cookies pour être sûr que le Père Noël aurait de quoi être rassasié lorsqu’il fera un crochet par la maison. Je dépose l’assiette prêt de la cheminée avec un grand verre de lait et j’étais toujours aussi excitée quand je me levais le matin pour me rendre compte que l’assiette et le verre était vide. Et puis décorer le sapin était un vrai plaisir pour mii, ça prenait toute une journée mais qu’importe, je le faisais avec des chants de Noël et j’avais tellement hâte d’être en famille, entourée d’amour. Je passais plusieurs heures devant la télévision en dévorant des films sur la Noël et j’avais même demandé à maman de m’acheter des pantoufles, des grosses pantoufles avec une grosse tête de reine. C’est devenu important pour moi, pas comme Pâques ou encore Saint Nicolas qui sont des fêtes banales à mes yeux. Noël c’était différent, de l’amour, du partage et surtout les vacances scolaires. Du temps à passer avec Lennie et surtout avec Isaac. Les années sont passées et je ne sais pas quand j’ai commencé à la détester. Peut-être l’année où tu étais mort. Ou j’ai compris que tu ne serais pas là pour Noel et que donc cette fête n’avait plus de valeur à mes yeux, aucune importance sans toi. Je voyais en elle ton absence. Je n’ai plus regardé le sapin avec autant d’émerveillement, et je n’ai plus jamais voulu manger un seul cookie.
Mais le seul rituel que je ne voulais pas changer c’était bien la fameuse journée auprès de Lennie. Ça fait longtemps que nous ne l’avons pas fait. Il faut dire qu’elle a quitté la nouvelle Orléans pour venir ici, moi je suis restée là-bas. J’aime passer du temps avec ma sœur, même si des fois je suis sûre qu’elle a des doutes concernant ma joie de me trouver à ses côtés. Mais je n’y peux rien, j’arrive pas à montrer mes sentiments et mes émotions, je garde tout pour moi. Mon visage n’est pas très expressif et des fois je regrette, de la voir se soucier pour moi alors que je trouve que ma vie est très bien comme elle est.
On ne la changera donc jamais, elle était en retard. Hors que moi je suis déjà prête, avec mon gros manteau, capuche avec de la fourrure et mon bonnet blanc faisant ressortir mes cheveux de jais. Je lève alors les yeux aux ciels quand je la vois courir aux quatre coins de l’appartement pour rassembler ses jeunes. Elle était enfin prêt et nous prîmes un taxi pour nous retrouver sur Oxford Street.
La matinée se passe calmement un peu trop vite d’ailleurs. Je fais quelques achats par ici par là sans vraiment trouver mon bonheur, mais simplement ça me fait du bien de dépenser alors autant en profiter. Je n’échangerai ce moment-là pour rien au monde, cette impression d’avoir l’attention pour moi toute seule me fait un bien fou et Lennie doit s’en rendre un peu compte, je suis quand même plus ouverte d’esprit que d’habitude. J’ai l’impression de revenir plusieurs années en arrière. Tout ça m’a énormément manqué. Il était temps de faire une pause et j’accepte rapidement quand elle propose de se diriger vers le Starbucks. Elle sait ce que j’aime, et je voue un vrai culte à cet établissement. Nous prenons commande et je craque pour un chocolat chaud au goût noisette. Nous nous installons et je retire mon manteau avant de poser mon sac sur le sol. Je sens son regard sur moi et je sens que bientôt, elle va prendre la parole et je ne suis pas certaine que ça va me faire plaisir. Elle débite, me parle. Mon visage se ferme d’un coup. « Pourquoi tu veux tout foutre en l’air ? On passait un bon moment non ? Alors pourquoi, pourquoi tu veux parler de ça ? Merde Lennie … » Dis-je en hochant la tête de gauche à droite, blasée. « Est-ce que c’était ça ton plan ? Passer une journée toute les deux, me mettre en confiance pour pouvoir aborder ce sujet ? » Evidement je parlais du fait qu’elle parle de mes « saloperies » car il est clair que je n’avais pas arrêté, j’avais essayé mais en vain. J’essayais juste de lui faire croire que c’était le contraire. Je me radoucis un peu. « Tu veux que je te dise quoi ? Tout va pour le mieux ; je ne me drogue plus si c’est ce que tu veux savoir. C’est bientôt partit pour en tout cas. » Premier mensonge. J’ai juste pas envie de lui faire de la peine, c’est ma sœur. C’est compréhensible. « Tu es ma sœur, c’était aux parents de s’occuper de moi, pas toi finalement. Puis, tu es jeune je veux dire c’est normal que tu penses un peu à toi et que tu fasses ta vie. » Dis-je en haussant les épaules. Même si au fond, je lui en voulais, un peu quand même. L’impression d’avoir été abandonnée. Nos noms sont appelés assez rapidement. Je me lève en faisant un geste à Lennie pour qu’elle reste assise. Je reviens avec nos chocolats, je lui tends le sien. « Attention c’est chaud. » Je regarde mon nom inscrit à l’indélébile avec un petit chapeau de père Noël dessiné à côté. Léger rire, je le montre à Lennie. « Et toi, ils ont dessiné quelque chose ? »
(✰) message posté Jeu 10 Déc 2015 - 14:59 par Invité
DARLING SISTER, PLEASE BE OKAY
LENNIE & MAXYM
You better watch out. You better not cry, better not pout. I'm telling you why. Santa Claus is coming to town ✻✻✻ Je n’avais pas voulu gâcher notre journée, mais j’avais tout de même lancé la conversation. Je n’aurais peut-être pas dû. J’avais vu ma sœur souriante et heureuse pendant quelques heures et cela m’avait fait le plus grand bien, mais j’avais tout gâché. Je m’en voulais de lui faire ça, cependant, il fallait bien que je sache si elle allait bien, et étant donné le peu de temps que l’on passait ensemble ces temps-ci je n’avais pas trouvé un autre moment. Je n’avais pas prévu de le faire ainsi, mais tant pis. C’était fait. Je voyais bien qu’elle n’était pas ravie que je brise la magie de la journée. « Pourquoi tu veux tout foutre en l’air ? On passait un bon moment non ? Alors pourquoi, pourquoi tu veux parler de ça ? Merde Lennie … » Me dit-elle blasée. Je mordais ma lèvre, consciente que ce n’était pas le bon endroit, ni le bon moment, mais y avait-t-il vraiment un tel lieu. « Est-ce que c’était ça ton plan ? Passer une journée toute les deux, me mettre en confiance pour pouvoir aborder ce sujet ? » « Non ! » M’empressais-je de dire. « Non pas du tout ! Je te jure que j’aurai voulu le faire autrement, mais… mais c’est sorti comme ça… Max, je veux pas que tu penses ça. » Je me sentais tellement mal qu’elle puisse croire que je l’avais poussée dans ses retranchements de la sorte. Je n’avais pas voulu ça. « Tu veux que je te dise quoi ? Tout va pour le mieux ; je ne me drogue plus si c’est ce que tu veux savoir. C’est bientôt partit pour en tout cas. Tu es ma sœur, c’était aux parents de s’occuper de moi, pas toi finalement. Puis, tu es jeune je veux dire c’est normal que tu penses un peu à toi et que tu fasses ta vie. » Me lança-t-elle avant de se lever pour prendre notre commande. Je ne la croyais qu’à moitié quand elle disait avoir arrêté, mais elle n’avait pas tort, c’était aux parents de gérer ça normalement, pas à moi. J’avais accepté de jouer les mères de substituttion le jour où elle s’était installée avec moi, elle était encore jeune alors je m’étais jurée de la protéger. A ce moment-là, il n’y avait plus qu’elle et moi, Isaac n’était plus là pour jouer les grands frères et nous protéger. J’avais pris sa place, je devais être la grande sœur de Maxym, une dont il serait fier depuis les étoiles. Il était rentré cependant, ce qui avait tout changé. Maxym revint avec nos chocolats et me donna le mien. « Attention c’est chaud. » Je la vis rire devant son gobelet. « Et toi, ils ont dessiné quelque chose ? » Je levais un sourcil puis posais les yeux sur mon propre breuvage, rien, juste mon nom. « Non » dis-je en secouant la tête. « Tu as surement tapé dans l’œil du serveur… » Soufflais-je taquine. J’espérais que l’atmosphère électrique allait retomber. Je ne voulais pas que la journée s’achève avec ma sœur qui refusait de me parler ou pire. Je bus une gorgée de mon chocolat puis le gardais dans mes mains pour réchauffer mes doigts gelés. « Max… Je suis désolée. Je veux juste être sûre que tu vas bien… Tu sais que ça sert à ça les grandes sœurs. Je t’aime et je veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. Je suis là si t’as besoin de quelqu’un. Toujours. » C’était une promesse. Une promesse que jamais je ne briserais. Isaac m’avait appris ça, ne jamais briser une promesse. C’était un peu idiot mais lorsqu’il était parti la première fois, il m’avait juré de revenir, et il l’avait fait. Il m’avait prouvé qu’il serait toujours fidèle à ses paroles, alors aujourd’hui, je voulais en faire de même envers ma sœur.
(✰) message posté Dim 13 Déc 2015 - 2:29 par Invité
❧ Darling Sister, please be okay. ❧
Non pas du tout ! Je te jure que j’aurai voulu le faire autrement, mais… mais c’est sorti comme ça… Max, je veux pas que tu penses ça. Pourtant je le pensais. Après tout ça me faisait penser à ses parents qui amenaient leurs gosses manger une glace pour parler de quelque chose d’important ou simplement pour leur annoncer qu’ils vont divorcer, juste pour dire que la pilule passe un peu mieux. J’ai l’impression d’être prise au piège et d’avoir été manipulée dès le départ, comme si elle avait cette idée en tête depuis le début. Même si elle me rassure que non, moi je me doute que oui. Maintenant je ne lui en veux pas, je veux dire c’est ma sœur, elle est plus âgée que moi et elle a toujours eu cet élan de protection envers moi, un peu comme une deuxième maman. Je ne peux pas lui en vouloir de s’inquiéter mais il faut juste qu’elle se rendre compte que maintenant je suis âge de prendre soin de moi et de diriger ma vie comme je l’entends. Si j’ai envie de me retrouver strip-teaseuse dans une boite de nuit avec six gosses qu’est-ce que ça change ? Du moment que je suis heureuse, ce n’est pas le principal ?
J’avais alors été cherché nos boissons qui était prête, un beau bonnet de Noêl était dessiné sur le mien. C’est ce que j’aime chez Starbucks, la personnalisation des gobelets. Lennie, juste son nom y était inscrit. Tu as surement tapé dans l’œil du serveur… Je lève les yeux en rigolant. « N’importe quoi. » Je lance un regard au serveur afin de le détailler. « C’est vraiment pas mon style. » Dis-je en haussant les épaules avant d’amener le gobelet vers mes lèvres. Je le repose aussi tôt sur la table, décidant de le laisser refroidir, bien trop chaud pour être bu de suite. Max… Je suis désolée. Je veux juste être sûre que tu vas bien… Tu sais que ça sert à ça les grandes sœurs. Je t’aime et je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit. Je suis là si t’as besoin de quelqu’un. Toujours. Je ne sais pas si elle disait ça pour moi ou bien pour se rassurer elle-même, pour se déculpabiliser en se disant que si je vais dans le mauvais chemin, elle aura quand même essayé d’être présente pour moi. Sur le coup, je m’en veux de penser ça. Il faudrait que je pense à ravaler ma rancœur et ma haine, juste le temps d’un instant, laisser un peu de place à l’amour dans tout ça. J’essaye de me radoucir au mieux que je peux. « Tu sais Lennie, si je suis venue ici, ce n’est pas pour que tu joues à la maman … Je veux dire je suis assez grande pour diriger ma vie comme je l’entends, maintenant. J’ai fait des erreurs, et j’en ferais toujours, ça fait partie du jeu. Je sais que tu seras toujours là pour moi, j’habite chez toi, c’est bien une preuve non ? Tu sais j’essaye d’être parfaite … Je veux dire à tes yeux, et à ceux d’Isaac aussi … Mais des fois, j’ai l’impression d’échouer et j’ai tellement peur de vous décevoir … » Le jugement que mon frère et que ma sœur peuvent porter sur moi me tient vraiment à cœur.
(✰) message posté Dim 13 Déc 2015 - 16:40 par Invité
DARLING SISTER, PLEASE BE OKAY
LENNIE & MAXYM
You better watch out. You better not cry, better not pout. I'm telling you why. Santa Claus is coming to town ✻✻✻ Je n’avais pas voulu blesser ma sœur ou lui faire penser que je n’avais pas confiance en elle, loin de là. Mais c’était ma petite sœur, pour moi elle serait toujours un peu ce petit bébé que l’on m’avait présenté, emmitouflé dans une couverture. Cette toute petite chose que j’avais juré de protéger. « Tu sais Lennie, si je suis venue ici, ce n’est pas pour que tu joues à la maman … Je veux dire je suis assez grande pour diriger ma vie comme je l’entends, maintenant. J’ai fait des erreurs, et j’en ferais toujours, ça fait partie du jeu. Je sais que tu seras toujours là pour moi, j’habite chez toi, c’est bien une preuve non ? Tu sais j’essaye d’être parfaite … Je veux dire à tes yeux, et à ceux d’Isaac aussi … Mais des fois, j’ai l’impression d’échouer et j’ai tellement peur de vous décevoir …. » Je comprenais qu’elle n’avait pas besoin de quelqu’un qui soit sur son dos tout le temps, mais j’avais développé ce côté maternel lorsqu’elle était arrivée. Ce que je ne comprenais pas c’était qu’elle ait peur de nous décevoir. Ce n’était pas prêt d’arriver, j’allais la soutenir quel que soit ses choix. « Max… Tu ne nous décevras jamais. T’as pas besoin d’être parfaite ! Regarde-moi. Je suis à Londres depuis dix ans et je viens à peine de faire mon premier film. J’ai galéré et galéré pendant un moment, tu as bien vu toutes ces fois où je ratais des auditions… Je suis loin d’être parfaite alors tu n’as pas besoin de l’être, ne t’en fait pas pour ça.. » Je n’étais pas un exemple à suivre, mais en aucun cas je ne voulais que ma sœur me voit comme la perfection incarnée, j’en étais loin. J’avais vécu beaucoup d’échecs, que ce soit par rapport à ma carrière ou même dans ma vie amoureuse. J’avais eu des petits amis tous aussi nuls les uns que les autres et eu le cœur brisé. Lorsqu’Isaac avait été porté mort, je m’étais écroulée, et les années qui avaient suivi n’avaient pas été simple. J’avais vécu un tas de choses dont je n’étais pas fière et je me sentais un peu hypocrite face à ma sœur. Elle ignorait tout de mon avortement ou de ma tentative de suicide, et heureusement. Si elle le découvrait, elle m’en voudrait surement. Je n’avais pas prévu de lui en parler un jour, et je n’allais pas le faire. Je préférais garde cela secret. « Tu sais, Isaac est pas mal traumatisé par ce qu’il a vécu. On est tous les deux loin d’être en droit de te juger, mais tu dois prendre soin de toi, et penser à ton avenir. On veut pas qu’il t’arrive quelque chose qui te brise complétement…. » J’avais peur qu’elle aille trop loin, qu’elle prenne la dose de trop, et que sa vie s’arrête ou que pire lui arrive.
(✰) message posté Mar 22 Déc 2015 - 0:48 par Invité
❧ Darling Sister, please be okay. ❧
Je sais qu’ils ne s’attendaient pas à avoir une sœur comme moi. Je veux dire une petite peste, rebelle et droguée. Je sais qu'’l voyait en moi un avenir parfait, avec des notes excellentes, un métier qui pouvait m’amener au plus haut et un comportement angélique, pleine de gentillesse, de gratitude et de respect. J’avais tout pour, avoir cet avenir parfait, tout était tracé. Et pourtant les plans ont changés. Lorsque la mort d’Isaac a été annoncée, j’ai ressenti en moi ce tourbillon d’émotion qui m’a complétement détruit. Forgeant petit à petit un mur autour de moi, une carapace. Devenue vide, j’ai changé en quelques semaines, si vite. J’en suis consciente mais je sais aussi que je ne pourrais plus jamais redevenir la Maxym d’avant et que maintenant, il faut m’accepter comme je suis. Pourtant des fois, j’ai l’impression de me retrouver, il y a quelques années, toujours avec cette fragilité qui m’a suivi. Je ne veux jamais la montrer, je ne veux jamais me montrer faible mais des fois, j’ai l’impression d’être à nu et même si je déteste ça, ça me fait du bien au fond de me retrouver. Je l’écoute attentivement, même si on dirait que ça rentre par une oreille et que ça ressort par l’autre. Elle m’explique qu’elle n’a pas toujours tout réussi et qu’elle a galéré pour arriver où elle en est. « Oui mais tu n’as jamais déçu les parents, moi je suis sûre que oui. Tu as toujours fait de ton mieux pour arriver où tu en es, tu n’as jamais fait un pas de travers. Contrairement à moi … Regarde toi, maintenant tu vas devenir une star » Dis-je en baissant légèrement le regard. J’amène le gobelet chaud à mes lèvres avant de boire une gorgée, laissant le liquide brulant descendre le long de ma trachée. Elle me parle alors d’Isaac qui est traumatisé par ce qu’il a vécu, ce que j’en doute pas. Je me mets à sa place et je ne suis pas sûre que j’en sois ressortie aussi fort que lui. « Il ne m’arrive rien. » Dis-je pour conclure. Rien n’est sûr, je le sais. Je sais que des fois je déconne de trop, que je me retrouve dans des endroits que je ne devrais pas, avec des gars que je ne devrais pas. Je sais que je dois me remettre en question, faire un trait sur tout ça et voir la vie autrement mais je n’y arrive pas, tout simplement. Ce n’est pas le moment, je me complets dans tout ça. Je me dis qu’un jour, je trouverais peut-être la bonne personne qui pourrait faire de moi quelqu’un de bien, mais pour l’heure … Ce n’est pas le cas. « Je vais faire attention Lennie, j’aimerai te promettre que je vais tout arrêter, que je vais redevenir celle d’avant, prendre ma vie en main mais … Ça serait te mentir. »
Spoiler:
Désolée c'est nul
Calion
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 22 Déc 2015 - 20:20 par Invité
DARLING SISTER, PLEASE BE OKAY
LENNIE & MAXYM
You better watch out. You better not cry, better not pout. I'm telling you why. Santa Claus is coming to town ✻✻✻ « Oui mais tu n’as jamais déçu les parents, moi je suis sûre que oui. Tu as toujours fait de ton mieux pour arriver où tu en es, tu n’as jamais fait un pas de travers. Contrairement à moi … Regarde toi, maintenant tu vas devenir une star » Je soupirais. Elle ne savait pas que depuis le début, mon père n’avait fait que briser mes rêves. Il ne voulait pas que je danse. Il n’avait jamais cru en moi ou en mes passions, pour lui ce n’était que des bêtises qui ne mèneraient à rien. J’avais bataillé pendant longtemps, jusqu’à jour où j’avais pu quitter la maison pour prendre enfin mon envol. Isaac avait été le seul à croire en mon talent, et sans lui je ne serais jamais parvenue à quitter la Nouvelle Orléans. Il m’avait poussé à suivre mon rêve, je lui devais tant. « Max, je suis loin d’être une star ou même d’en devenir une… Je commence à peine. Et franchement, je ne pense pas que les parents soient fiers, ils n’en ont pas grand-chose à faire de moi. J’ai fait mon lot de conneries, j’ai réussi à m’en sortir mais c’est pas pour autant que j’arrive à vivre avec et à me regarder dans le miroir. » Avouais-je à ma sœur. Je ne voulais pas trop lui en dire mais il fallait qu’elle se rende compte qu’elle avait le droit à l’erreur, et que je n’étais pas toujours un bon exemple à suivre. J’avais peur pour ma sœur, peur qu’elle ne suive un chemin sans retour. « Je vais faire attention Lennie, j’aimerai te promettre que je vais tout arrêter, que je vais redevenir celle d’avant, prendre ma vie en main mais … Ça serait te mentir. » Elle voulait me rassurer, je hochais la tête et buvais un peu de mon chocolat. Je faisais mon possible pour être compréhensive mais j’avais une voix au fond de moi qui voulait enfermer Max dans une boîte en coton pour qu’elle soit en sécurité. C’était loin d’être la solution, mais au moins je serais rassurée. Tant qu’à y être, je pouvais même mettre Isaac dans cette boîte, ça éviterais qu’il ne se retrouve au milieu des balles et des bombes à nouveau. Je bus une autre gorgée, je ne voulais pas continuer à faire augmenter les tensions entre Maxym et moi. La journée avait bien commencé, je préférais qu’elle finisse bien. « Je t’ai déjà vraiment raconté pourquoi j’étais partie à Londres ? » Soufflais-je. « Je devais choisir une fac, et j’avais été acceptée dans quelques-unes aux USA, mais ils m’ont aussi accepté à Londres. Les programmes de New York et de Chicago étaient géniaux, c’était tout ce dont je rêvais ! J’aurais pu rester là-bas. Mais j’en pouvais plus de vivre chez nos parents. C’était invivable. J’avais pas ma place là-bas. Quoique je fasse, Papa me disait que ça ne valait rien et que je n’arriverais à rien. Et Maman… Elle disait rien. Ça faisait des années que je me laissais rabaisser, et que personne ne venait voir mes spectacles. Pour Papa il n’y avait que l’ordre et la nation. Alors j’ai fui. J’ai juste fui. Rien de bien courageux. J’ai pris mes clics et mes clacs et j’ai fui aussi loin que possible. Alors oui, je m’en sors pas mal. Mais je me suis rétamée plus d’une fois en arrivant ici, j’étais toute seule, loin de chez moi, je n’avais aucune idée de comment m’occuper d’un appart ou du linge… C’était pas glorieux. Tout ça pour dire que je te laisse faire tes erreurs et tes expériences, mais je suis là si t’as besoin. Je sais à quel point c’est dur d’être seule, alors je ne veux pas que tu le sois. » Je finissais ma longue tirade en lui tenant la main. J’aimais ma sœur plus que tout, et pouvoir lui partager cela me faisait un bien fou. J’avais toujours eu l’impression de l’avoir abandonnée lorsque j’étais partie, mais au moins, aujourd’hui, je lui expliquais enfin pourquoi.