(✰) message posté Mer 9 Déc 2015 - 23:14 par Invité
❧ Surprise ❧
Un jour de congé dans ma semaine, je n’ai pas cours aujourd’hui. Je me demande bien ce que je vais faire, pour passer le temps. Ce que je vais faire pour ne pas m’ennuyer et ne pas penser à aller me défoncer. Il faut que j’arrive au bout de ce vice, ce n’est-ce que pour mon frère et pour ma sœur. Pas forcément pour moi. Car moi finalement je me complais dans tout ça, ça m’apporte le bien être que je n’ai pas au quotidien et surtout ça me permet de m’évader loin de tout ça, de tout ce merdier. De toute cette haine, cette rancœur, qui m’envahit à chaque fois que je pose mes pieds sur le sol le matin au réveil. J’ai envie d’envoyer tout balader. La drogue ça me permet de me gérer, de ne pas devenir complétement dingue et de tout détruire sur mon passage, m’exploser. La drogue c’est mon seul échappatoire mais c’est ça qu’ils ne comprennent pas. Ils me disent que je n’arriverai jamais à rien comme ça, que je n’arriverai jamais à rien faire dans la vie et pourtant, bizarrement, alors que je sis dans la période où tout se joue ... J’en ai rien à foutre de tout ça. Alors je fais semblant que leurs paroles me touche, que ça me fait vraiment quelque chose. Je leur promets que je ferais attention, que je vais me défaire de tout ça et redevenir une fille normale, pour mon âge. Mais au fond de moi je sais que c’est un gros mensonge car tant que je serais bien comme je suis, je n’aurais jamais l’envie de changer. Comme on dit, c’est l’inconfort qui change. Seulement je trouve ma vie très confortable en ce moment.
J’attrape mon portable et je fais le tour de mon répertoire, avec l’espoir de tomber sur un nom à qui je vais pouvoir envoyer un texto, pour se voir, pour s’envoyer en l’air peut-être ou simplement pour rendre mon temps moins long. J’ai fait la grasse matinée déjà, j’ai tué ma matinée, il ne manque plus que le reste de la journée, l’après-midi. Je tombe sur Declan. Mon cœur rate un battement. Il m’a intrigué ce petit, enfin je dis ce petit … Il n’a que trois ans en moins que moi et pourtant j’arrive pas à ne pas avoir cette putain d’affection pour lui. Et pas le genre affection qu’une sœur pourrait avoir pour sin frère non, c’est autre chose. Et c’est bizarre parce que ce n’est pas mon type, moi j’aime les hommes plus âgés, plus mures. Pas un gosse de 16 ans qui se trimballe avec son doudou et qui n’a pas les couilles de se défendre. Mais quand je les avais vu faire, s’attaquer à lui en pleine rue, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai été obligée d’intervenir. Je me suis imposée, heureusement je les connaissais ces gars-là et ils n’ont pas cherché des enmerdes plus là parce qu’ils savaient que la prochaine fois qu’ils allaient me demander un petit sachet de ma petite réserve personnelle, ils n’auraient rien mise à part mon poing dans la gueule.
Et je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de passer du temps avec lui. Il est sympathique et j’arrivais à faire abstractions qu’il se balade avec ce truc en main, « doudou ». Je l’ai emmené avec moi, il réagit des fois bizarrement, il a un comportement bizarre. Il me fait un peu penser aux enfants perdus, dans Peter Pan. Moi j’ai envie d’être Wendy. Seulement quand mes yeux se posent sur lui, je ressens ce truc qui me met dans tous mes états. Je n’ai pas l’habitude, vraiment pas. Alors je fais semblant de rien et je trouve toutes les excuses possibles pour être à ses côtés. Comme aujourd’hui.
Il est presque l’heure. La sonnerie se fait retentir et les élèves commencent à affluer vers la sortie. Je mâche un peu avec exagération mon chewing-gum mais je me calme vite, en me disant qu’on va sûrement me prendre pour une fille vulgaire dans mon jean’s moulant, mes escarpins et ma veste en cuir. Mes longs cheveux retombent en cascade sur mes épaules et j’ai habillé mes lèvres d’un rouge à lèvres pétant. Je le vois passer à côtés de moi, je me dis qu’il ne m’a sûrement pas vu. Alors je l’attrape vite fait par le poignet pour qu’il se retrouve en face à face. « Hé Declan. » Je vois la surprise passer quelques instants sur son visage tandis que quelques élèves nous regardent bizarrement avant de pouffer. Ils doivent sûrement se demander ce qu’une fille comme moi traîne avec ce mec qui ne quitte pas sa peluche. Qu’importe. Mes yeux brillent, je le sens, je le sais. « Ca va ? Ta journée ? » Je suis impatiente. « J’peux te kidnapper genre … Pour la journée ? Enfin, ce qu’il en reste. »
(✰) message posté Jeu 10 Déc 2015 - 10:07 par Invité
Le lycée. Ce n'était pas l'endroit préféré de notre cher Declan, mais il n'avait pas non plus à s'en plaindre, même s'il préférait largement s'asseoir dans un parc et dessiner. Contrairement à ce que les gens pouvaient penser en observant sa situation mentale, il avait de bonnes notes et était capable de faire parfaitement le travail demandé. Il était d'ailleurs bien plus perspicace que bien des cancres parmi ses camarades. La dernière heure de cours venait de se terminer et notre jeune homme rangeait ses cahiers, les yeux rivés sur l'horloge. Il n'était pas difficile de prédire l'heure de sortie de Declan. Il partait toujours à la même heure, car s'il n'avait pas cours, il restait étudier à la bibliothèque. C'était son père qui lui avait demandé cela, afin qu'il travaille un minimum et qu'il ne passe pas sa soirée sur son carnet de dessins ou devant des dessins-animés. Et notre adolescent avait trop peur de la colère de son père pour braver cette consigne. De plus, il aimait bien apprendre et puis, là où les autres garçons de son âge sortaient ensemble, lui n'avait personne à voir. Alors quelle ne fut sa surprise lorsqu'il entendit une voix familière l'interpeller à la sortie du lycée, tandis qu'il venait à peine de franchir les portes de l'immeuble. Il prit un moment à se tourner dans la bonne direction, nounours dépassant de son sac, semblant lui aussi chercher d'où provenait ce son. Le jeune homme aurait reconnu cette voix douce et délicate entre mille. D'ailleurs il n'attendit pas de faire face à la demoiselle qui venait de l'attraper par le poignet, pour lancer un très joyeux et spontané "Hey Maxou !". Un surnom absolument ridicule qu'il aimait à donner affectueusement à son interlocutrice. Voyant qu'elle n'y mettait pas forcément d'objection, il avait persisté dans cette voie. Il n'attendit pas plus pour se jeter dans ses bras et lui faire un câlin amical, ayant toujours été très tactile avec ses proches. Mais cette jeune femme lui faisait un effet tout autre. Il se rendait compte qu'il l'aimait beaucoup plus que seth, doudou, papa et même beaucoup plus qu'il n'avait aimé maman de son vivant. C'était une sensation étrange qu'il n'était pas vraiment en mesure de comprendre pour le moment. Il savait juste que depuis le jour où elle l'avait "sauvé" face à une bande de garçons mal attentionnés, il adorait chaque instant passé à ses côtés. La toucher lui donnait lui donner des papillons dans le ventre et il ne savait absolument pas la regarder d'une autre façon qu'en souriant, les iris lumineuses de douceur et de tendresse. Avec elle, il mettait même doudou à l'écart et se comportait plus comme un adolescent de son âge.
Lorsqu'il s'écarta pour poser les yeux sur Maxym, ses joues devinrent aussi rouges que deux belles grandes tomates bien mûres. "C'était bien, on a fait des maths." déclara-t-il simplement en réponse à la question qu'on venait de lui poser. "Et toi?" retourna-t-il aussitôt la question. Il lui souriait tendrement. Ça pour une surprise, c'était réellement une bonne surprise. Il était si heureux de la présence de la jeune femme qu'il pouvait sentir son coeur battre un peu plus fort dans sa poitrine. Malgré leur différence d'âge et même de mental - Declan se conduit souvent comme un bébé, bien qu'en vérité il serait totalement capable de se comporter en adolescent de seize ans, mais est enfermé dans sa bulle, d'après son psychiatre qui a fait de lui un sujet d'études- les deux jeunes gens passaient de bons moments ensemble. "Oui tu peux." déclara simplement le lycéen face à la nouvelle question de son interlocutrice. Il n'avait pas hésité une seule seconde. Pourtant, il avait la recommandation de son géniteur de rentrer tout de suite après la classe, de ne pas lambiner. Mais Maxym faisait partie des personnes avec qui il voulait être en ce moment. D'ailleurs elle était peut-être la seule pour qui il pouvait braver les consignes et risquer une bonne correction. Il aimait trop sa présence pour s'en passer et refuser. Le coeur était plus fort que la raison. "Où est-ce que tu veux m'emmener ? C'est une surprise aussi ?" demanda-t-il en remettant négligemment son sac à dos bien en position car celui-ci venait de glisser.
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(✰) message posté Jeu 10 Déc 2015 - 14:06 par Invité
❧ Surprise ❧
Ce me fait bizarre de me retrouver ici, en face de ce lycée, ça me rappelle trop de souvenirs et pas souvent des bons. Je ne me suis jamais vraiment sentie à ma place, j’ai vite décrocher. Il faut dire que la disparition d’Isaac m’avait chamboulée et en quelques jours j’étais devenue quelqu’un d’autre ; un zombie. Je n’étais plus moi, je n’avais plus ma joie de vivre. J’avais plus envie de rien, je voulais juste qu’on me laisse tranquille. C’était la déchéance total avec à la clé, une descente vers l’enfer. Et alors que j’avais pu voir en Lennie, ma grande sœur, un certain soutien … En un claquement de doigt elle avait disparu à Londres, faire sa vie. Après tout c’est normal, qu’elle pense à elle, qu’elle ne fasse pas sa vie autour de moi mais je ne pouvais pas m’empêcher de lui en vouloir énormément de m’avoir abandonné. Car oui, je prenais ça pour un abandon. Non seulement on m’avait retiré mon frère – mais ça c’était la vie – mais on me retirait aussi ma sœur – et ce de son plein gré. Je ne l’ai pas accepté. Moi qui ai toujours été entourée, moi qui ai toujours eu du soutien et surtout qui ai toujours été le centre d’attention de toute la famille … J’avais l’impression en un court laps de temps d’être devenue le petit canard noir des Von Ziegler. Du coup, le seul moyen que j’ai trouvé pour attirer de nouveau l’attention sur moi était de me détruire à petit feu et il faut dire que je n’y allais pas de main morte. La drogue, l’alcool, vouloir foutre mon avenir en l’air, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour avoir cette impression d’être encore en vide. Car à l’intérieur de moi, c’était le vide. J’avais l’impression d’être morte et de ne plus rien ressentir.
Hey Maxou ! Son petit surnom me tire un sourire. D’habitude je n’aurais pas apprécié, je veux dire j’aime pas trop quand on me donne des surnoms, surtout ceux-là. Mais venant de lui … C’est différent. C’est comme si, rien qu’en le regardant, il pouvait tirer le meilleur de moi-même. Me faire redevenir celle que j’étais avant, douce et attentionnée. Je n’arrive pas à me retenir d’avoir cet élan d’affection pour lui, comme si il était une chose si précieuse et fragile. Petit rituel de Declan, un câlin. Mes bras se referment alors autour de sa taille, un frisson me parcourt.La première fois j’ai été surprise, je me suis demandée s(il faisait ça avec tout le monde, c’est assez particulier. Mais je me suis vite rendue compte que c’est peut-être la seule façon qu’il a trouvé pour exprimer son affection envers quelqu’un. Car il est différent, disons qu’il voit les choses à sa manière et je n’arrive pas toujours à le cerner. On dirait qu’il est figé dans l’enfance et que ce n’est pas qu’il n’arrive pas à grandir, mais disons qu’il ne veut pas. Sûrement un comportement dû à un choc émotionnel, ceci-dit je ne suis pas psy, je ne peux pas juger ni émettre d’hypothèse. Et encore moins de solution. Mais j’avais dans l’idée de le chambouler un peu, de le pousser dans ses retranchements.
C'était bien, on a fait des maths. Et toi ? Je crois que c’est la première fois que j’entends ce genre de phrase. Genre bien et math en même temps. Je ne peux m’empêcher de ricaner, c’est bien une matière que je déteste et j’ai toujours été nulle, moi et les chiffres … « Je me suis ennuyée à mourir, mais maintenant que je suis avec toi, je peux dire que ma journée ne peut que mieux finir. » Dis-je avec un grand sourire avant de lui mettre un léger coup de poing amical sur son bras. Je lui demande alors si je peux le kidnapper pour la journée ; je ne sais pas encore très bien ce qu’on va faire mais ce qui est sûr c’est que j’ai envie de passer du temps avec lui. Bizarrement je ne sais pas vraiment comment je peux définir notre relation. Je suis attachée à lui, attirée tout en étant sur la réserve. J’ai l’habitude de rentrer dedans, de draguer et de me mettre en avant. Mais avec Declan … Ce n’est pas le cas. Pourtant mon cœur bat à la chamade dans ma poitrine quand je suis avec lui, c’est assez particulier. Et puis je n’ai pas envie de tout briser entre nous deux, je n’ai pas forcément envie de prendre de risque et de mettre en péril notre relation pour le moment fragile. Où est-ce que tu veux m'emmener ? C'est une surprise aussi ? « Hum tu es en congé demain non ? C’est le week-end … Je sais pas, une journée et une soirée à la Maxym ça te dit ? Enfin à voir avec ton paternel … C’est toi qui vois ; je n’ai pas envie de t’attirer des ennuis non plus. Hum en toute logique je dois m’entrainer une petite heure à la danse cette après-midi, mais je ne vais pas t’obliger à rester planter là à ne rien faire pendant une heure donc … Et ce soir, une petite sortie ? Humm Declan, ça te ferait du bien, j’pense. » Dis-je en haussant les épaules.
(✰) message posté Sam 12 Déc 2015 - 20:19 par Invité
Notre lycéen ne s'attendait vraiment pas à voir Maxym lui faire une surprise à la sortie des cours. Il avait donc les yeux qui brillaient et restait simplement planté là, à la regarder comme une princesse. Ouais, il pensait vraiment que c'était une princesse, ou plutôt un chevalier vaillant qui l'avait secouru tantôt. Il l'avait serrée dans ses bras, tendrement, et maintenant, il se contentait de l'observer, sagement, comme s'il était en train de s'abreuver de ses moindres paroles. Il avait répondu très simplement à ses questions, ne manquant pas de les lui retourner d'ailleurs. Finalement, elle affirma qu'elle s'était ennuyé toute la journée. Il eut un sourire en entendant la fin de sa phrase. Ses joues rougirent de nouveau instantanèment et il baissa le regard au sol pendant quelques secondes, remettant encore son sac en place. Il n'était pas habitué à ce que l'on soit si sympathique avec lui, du moins qu'on lui parle de cette façon. Pas comme à un enfant, même s'il adorait qu'on le chouchoute, mais comme à un adolescent à peu près normal. Pourtant, cela faisait bien longtemps qu'il ne l'était plus. Après le décès de sa mère, il avait même dégringolé, devenant de moins en moins un garçon de son âge, pour se murer comme dans un passé dont il ne désirerait plus jamais s'extirper.
Il fit un ou deux pas en arrière suite au coup de poing amical que venait de lui asséner Maxym dans le bras. Elle faisait souvent cela, et il présumait que c'était affectif, même s'il avait une totale aversion envers ce genre de gestes, même lorsqu'ils étaient légers et amicaux. "Oui, je suis en congés." déclara jovialement le jeune homme, même si au fond, il préférait largement passer du temps à l'école plutôt que de devoir passer ses journées à voir son paternel en train de s'énerver et de boire des quantités incroyables d'alcools. Un jour, notre adolescent avait vidé dans l'évier toutes les bouteilles d'alcool trouvées dans la maison, mais la punition avait été telle, qu'il ne le referait plus. Et il n'avait pas d'autres idées pour empêcher son géniteur de se laisser aller au plaisir de l'ivresse éternelle. D'ailleurs, Maxym parlait de lui. "Ne t'en fais pas pour ça, papa m'en voudra pas..." déclara simplement Declan. Rien n'était moins sûr, mais il ne pouvait absolument pas laisser sa chance de passer la soirée avec cette jeune femme. Il l'adorait trop pour cela. Il aimait les battements que son coeur produisait lorsqu'il posait ses iris couleur azur sur elle, sur son sourire. "Je vais faire tout ce que tu souhaites..." répondit-il finalement. "Ca me ferait vraiment plaisir de venir te voir t'entraîner. T'inquiètes pas, je ne risque pas de m'ennuyer. J'ai mes feuilles et mes crayons... Et j'aime te regarder." ajouta-t-il par la suite. Et puis, une soirée à la Maxym, pourquoi pas? A chaque fois qu'ils se voyaient tous les deux, Declan découvrait des choses qu'il n'avait absolument pas l'habitude de faire. Même si parfois, c'était un peu embarassant ou qu'il ne parvenait pas à s'amuser comme elle le voudrait. "De toute façon, etre avec toi, ça me fait du bien." affirma-t-il simplement, les joues encore rouges, même s'il ne pouvait calculer toute l'amplitude de la phrase qu'il venait de prononcer, aussi naturellement que d'habitude. C'était peut-être cela qui le rendait si attachant, cette sincérité. "On y va alors?" proposa-t-il simplement, se mettant d'ores et déjà à marcher, même s'il ne savait pas quelle direction il devrait prendre.
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(✰) message posté Dim 13 Déc 2015 - 2:58 par Invité
❧ Surprise ❧
C’est ça qui me plait chez Declan. Son côté enfant, son innocence, sa simplicité, son naturel. Il est pas comme tous les garçons de son âge, à faire la caïd pour être le plus fort dans la cour de recrée, ou bien encore à faire du rentre dedans dans toutes les filles dans l’espoir que l’une d’elles se retrouve un jour dans son lit. Il n’est pas du genre a passer des heures devant le miroir à arranger ses cheveux ou bien à se vanter sur la taille de son sexe. Alors que comme on dit, c’est celui qui se vante le plus qui en a le moins. Il n’est pas non plus du genre à traîner devant le glisser, clope au bec – alors qu’il ne sait pas tirer sans crapoter – le pantalon descendu jusqu’au milieu de la raie – sans savoir que cette mode vient d’Amérique, les détenus de prison y voit une invitation pour … Pas besoin de dessin. Non, il n’est pas comme ça Declan. Il est différent. Il est attirant. Mystérieux, il dégage cette envie de prendre le temps de le connaitre et de le découvrir davantage, un peu plus chaque jour. Alors quand mes yeux se sont posés sur son nom dans mon portable, ça m’a paru comme une évidence et je m’en suis un peu voulue de ne pas y avoir pensé plus tôt. Je le voyais rougir, légèrement, du moins j’y voyais un signe. Je lui plaisais, je l’attirais, c’est évident. Et moi, j’étais flattée d’avoir une importance telle à ses yeux.
Ne t'en fais pas pour ça, papa m'en voudra pas… Je ne savais pas trop ce qui se passait avec son père, mais je savais que c’était pas joli-joli. Mais je me dis que peut-être un jour il s’ouvrira, et sûrement que ça lui fera du bien. C’est bien de temps en temps de vomir sa tristesse, sa rancœur, sa haine. Oui c’est moi qui dit ça, moi qui en déborde. Je vais faire tout ce que tu souhaites... Mon ventre se serre lorsqu’il me dit cette phrase, j’ai pas envie qu’il se prenne pour mon larbin à me suivre partout et à faire tout ce que je désire, loin de là, c’est pas mon but. Même si ; si c’était pas Declan, j’aurais profité de la situation, c’est certain. Je hoche la tête alors doucement de gauche à droite. « Nop. On va faire tout ce qu’ON souhaite. » Finalement il me dit que ça ne le dérange pas de venir me voir m’entraîner, qu’il a de quoi s’occuper. Et puis, qu’il aime me regarder. Un sourire illumine mon visage, touchée par cet aveu je ne peux qu’accepter. « Bien, ça va aller vite de toute façon, une heure grand maximum et encore, j’écourterais. » De toute façon, être avec toi, ça me fait du bien. Comment ne pas être prise d’affection pour lui ? C’est simplement impossible. Il commence alors à marcher, il prenait la mauvaise direction. Je lui attrape la main, pour le tirer vers moi et prendre la bonne direction. Ma main tient son petit doigt et son annuaire, nous marchons comme ça, comme si nous étions deux amoureux sous le regard des autres lycéens. Nous disparaissons au premier coin de rue, la journée pouvait vraiment commencer maintenant. « J’ai un cassier là-bas avec mes affaires, on ne va pas être obligés de retourner les chercher chez moi … Enfin ma sœur. » Je suis venue ici pour habiter chez Lennie, ma sœur de 9 ans de plus que moi. Je pense qu’elle s’est sentie coupable de m’avoir abandonnée à la « mort » d’Isaac et qu’elle veut se rattraper quand elle a compris que petit à petit j’étais en train de dégringoler sur une pente dangereuse et que j’allais sûrement me casser la gueuler d’ici peu. J’avais accepté car j’avais l’impression d’avoir fait le tour à la Nouvelle Orléans et puis, j’avais besoin d’air. J’avais quelques embrouilles aussi qui ne me rendaient pas très fière, bref c’était un bon moyen de tourner la page et d’en commencer une nouvelle. « On n’est pas très loin, c’est la salle que l’on utilise pour les cours de danse. Quand il n’y a pas cours, on peut aller s’entraîner. » Je suis en école d’art, j’avais pris danse classique comme danse principale car j’en fais depuis toute petite et c’est la seule chose qui me permet de m’évader dans mon monde, quelques instants, le temps d’une danse. J’aimerai en faire mon métier plus tard, du moins en vivre. Je sais que dans ce milieu c’est assez stricte et ça passe ou ça casse. En gros tu deviens une danseuse étoile en or ou de bas de gamme. Tu as du talent, ou tu n’en as pas. « C’est ici. » Dis-je alors que nous nous retrouvons devant une grande bâtisse imposante. Je sors de mon sac les clés qui permettent d’ouvrir la salle de danse, seul les élèves ont se passe pour venir s’entraîner quand elles le souhaitent, sinon c’est fermé au public. « Vas-y rentre, je vais vite me changer, j’arrive. » Mon pouce vient alors effleurer sa joue, en signe d’affection avant de m’éclipser au petit trot vers les vestiaires.
Chaussures de danse qui m’ont rendu les pieds en compotes un nombre incalculables de fois, legging pour permettre des mouvements amples, cheveux attachés en un chignon décoiffés, laissant retomber plusieurs mèches bouclées autour de mon visage. « Bon ça va aller vite, occupe-toi en attendant, après je te promets que je suis tout à toi. » Dis-je à son attention avec un léger sourire alors qu’il prend place sur le sol, le dos contre le mur.
Je me poste devant le grand miroir, faisant abstraction de tout, même de Declan. Musique classique, musique douce. Je ne sais pas, il s’attendait peut-être pas à ce que je fasse du classique, à ma vue on pourrait dire du hip-hop ou de la danse moderne, et pourtant … Cette passion rentre complétement en contradiction avec mon comportement habituel, dans la vie de tous les jours. La danse fait ressortir mon côté fragile que je montre qu’a très peu de gens et pourtant ça ne me dérangeait pas de le montrer à Declan à l’heure d’aujourd’hui. Quelques échauffements, se finissant par quelques mouvements, en grâce, les yeux fermés la plupart du temps, ou bien un regard droit, fixe, stoïque. Vivre la musique, vivre la danse.
Declan attendait simplement la réponse de Maxym, qui le corrigea. Il sourit. C'était assez rare que les gens prennent en compte ce qu'il voulait et ce dont il avait besoin, mais elle oui. Elle ne le prenait pas pour personne, pour une petite pièce détachée qui tourne autour comme un satellite. Pourtant, elle lui aurait dit qu'ils allaient prendre l'avion et partir à l'autre bout du monde, il l'aurait fait. Elle avait ce pouvoir-là sur le jeune homme et il ne le nierait jamais. Il l'aimait énormément et il ne s'en priverait pas. Il ne comprenait pas complètement ce sentiment, mais il savait que c'était quelque chose de positif et que cela ne pouvait lui faire qu'un grand bien. L'observant en silence, il se décida de faire quelques pas, acquiesçant simplement ce qu'elle était en train de lui affirmer. Il sentit de nouveau sa main se saisir de la sienne. Ce contact le fit frissonner intensément. Il adorait le contact de sa peau, ce qui le fit de nouveau sourire puis rougir. Elle le tenait par deux doigts comme le ferait deux amoureux. Mais Declan n'avait pas cette interprétation contrairement au reste des personnes présentes sur les lieux, certains observant la scène d'un oeil malsain empli de curiosité. Pour lui, c'était un geste d'affection comme un autre, comme lorsqu'il serrait ceux qu'il aimait dans ses bras pour leur dire bonjour.
Elle lui expliqua gentiment où ils n'allaient et ce qui s'y faisait. Il sourit simplement de nouveau. Il se contentait de la suivre, en silence. Elle avait l'air heureuse, alors il l'était aussi.
Lorsqu'il furent arrivé sur les lieux, il s'installa simplement, comme le lui avait demandé son ami. Il s'excusa auprès de Doudou, car cette fois-ci, il ne le sortirait pas. Et oui, Doudou son confident de toujours, passait loin derrière Maxym. Il n'attendit pas plus de temps pour sortir ses crayons et ses feuilles blanches. Notre adolescent observa l'endroit où il se tenait, cherchant à en capturer l'essence. C'était particulier. Il resta silencieux, ne sachant que faire jusqu'au retour de Maxym. "Prends le temps qu'il te faudra, tu sais bien que je suis très patient." et c'était le moins que l'on puisse dire à propos de ce cher Declan. Surtout qu'il n'avait rien contre regarder son amie s'exercer.
À peine eut-elle commencer à danser qu'il trouva l'inspiration aussitôt. Il n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau jusque là que Maxym en train de s'adonner avec grâce et volupté à l'art de la danse classique. Il l'observait, et sa main se mettait intuitivement à dessiner les courbes, à rendre les gestes vivants. Il avait cette faculté que tout ces dessins semblaient représenter avec exactitude un moment précis dans le temps, mais aussi qu'on pouvait y voir les protagonistes bouger. Son crayon continuait de courir sur le papier comme un fou, tandis que son regard, quant à lui, était presque intégralement omnibullé par la jeune femme. Ce n'était qu'à de rares moments qu'ils posaient les yeux sur son oeuvre.
Lorsqu'elle eut terminé ses exercices, il ne lui laissa pas une minute de repos avant de lui présenter son dessin. Il n'avait pas eu le temps de faire quelque chose de bien détaillé, mais la vitalité de l'oeuvre était là. "C'est un cadeau. C'est pour toi. Regarde comme t'es belle." affirma-t-il en lui agitant le portrait devant le nez. C'était dans ces moments-là que l'on se souvenait à quel point ce brave lycéen pouvait être aussi exaspérant qu'un petit enfant. Mais toujours cette sincérité si innocente qui amenait avec elle l'affection. Il finit par déposer un petit bisou sur la joue de la demoiselle, la laissant prendre le dessin.
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(✰) message posté Mar 15 Déc 2015 - 5:17 par Invité
❧ Surprise ❧
La danse, ma passion. Les seuls moments où j'ai l'impression de m'evader, de pouvoir m'exprimer et de laisser échapper les émotions et les sentiments que je garde enfouis à l'intérieur de moi. La seule chose qui me permets de ne pas exploser, de ne pas péter les plombs. Un moyen d'expression comme une autre, mon moyen d'expression. Alors quand je m'y mets, j'ak cette impression que plus rien n'existe, qu'il n'y a que moi. Je me laisse porter par la douceur de la musique, de la grâce qu'elle m'apporte. Elle reflète en moi ce côté fragile que j'ai perdu, me ramène à cette innocence trop vite disparue. Contrôler ma respiration, mes gestes, tout est calculé, précis. Et tellement naturelle. Le temps s'arrête et tout passe vite, trop vite. Je suis ramenée à la réalité alors que la musique s'arrête, mettant fin à mes ecercices, à mon entrainement quotidien.
Revenir les pieds sur terre, j'entends la voix de Declan. Mes yeux se posent sur lui, comme un peu surprise qu'il se trouve à mes côtés. Je reprends vite mes esprits alors qu'il agite devant les yeux une feuille. Je l'attrape. Il me dit que c'est pour moi. Mes yeux parcourent le dessin que je trouve incroyable. Un baiser vient alors se déposer sur la joue, y laissant une petite trace légèrement humide. Un sourire s'installe sur mes lèvres, complètement attendrie. Waouh Declan c'est magnifique. Tu as vraiment du talent. Dis-je enthousiaste alors que mes yeux parcourent le dessin, analysant chaque détails de celui-ci.
Comment ne pas être attachée à un être pareil, si bon, gentil et attentionné. Dire que je ressens une attirance pour un homme qui est tout le contraire de Declan, froid, arrogant et qui ne manque pas une seule occasion pour me traiter comme une chienne. Je me rends compte que j'ai quelqu'un en or juste en face de moi et qu'il me faut juste un geste pour lui tendre la main et l'attirer contre moi. Je sais dans mon fort intérieur qu'il pourrait tirer le meilleur de moi même et le transformer en quelqu'un de bien, de bon. Il pourrait me faire redevenir celle que j'étais, avant. Mais est ce mon désir ? De redevenir cette petite fille insouciante, innocente et emerveillee par la vie? Pas si sûre.
Je vais le garde précieusement. Merci beaucoup. Comme un objet rare, un objet de collection. Il finira sûrement sur ma table de nuit et je le surprendrais à l'admirer de temps en temps en repensant à tous les moments que je partage avec lui, tous aussi magique les uns que les autres. Je vais me changer, j'arrive. Ensuite, on bouge. Dis-je alors que je prends déjà le chemin du vestiaire
Parfumée, remaquillee. Avec ce rouge qui quitte rarement mes lèvres. Me donnant l'impression d'être cette personne forte, comme si il pouvait me donner du courage pour affronter la vie. Je retourne dans la salle pour y rejoindre Declan, enfilant ma veste et attrapant mon sac à main au passage. Une fois les portes passées, je laisse cette fragilité de côté et je redeviens celle que je suis, pleine de rancœur et de haine.
Bon j'ai une faim de loup. Prochaine étape.. Le parc. Je lui attrape de nouveau la main, question d'habitude.
Le parc est bondé. Un vendredi après midi, ça ne pardonne pas. Des cris d'enfants, des rires. Les rayons du soleil tapent sur ma peau et je me cache les yeux alors qu'ils m'eblouissent une fraction de seconde. Je me dirige vers le stand. Les meilleurs hot dogs de la ville. Je peux te l'assurer. Ensuite si tu veux toujours continuer notre petite virée... On peut passer à la maison. Pour que tu déposés ton sac, surtout si on décide de sortir ce soir. Qu'est ce que tu en penses ? Dis-je en me tournant vers lui avant de passer commande.
(✰) message posté Dim 27 Déc 2015 - 20:24 par Invité
Declan n'avait pu s'empêcher d'observer la danse gracieuse de son ami. Il aurait pu détourner le regard et se concentrer sur ses feuilles... Mais Maxym avait été son inspiration, un peu comme le serait une muse. Il n'avait pu s'empêcher de regarder ses gestes parfaitement exécutés avec une technique et une expertise particulièrement grandioses et envoûtante. On aurait dit que c'était facile et surtout c'était véritablement hypnotisant. Il souriait tout du long, laissant sa main aller et venir sur la feuille présente en face de lui.
Finalement, tout s'arrêta, et plutôt satisfait du résultat de ses multiples coups de crayon, il décida d'offrir son oeuvre à son modèle. Elle eut un instant de surprise, avant de finalement affirmer que c'était très bien fait et que le jeune homme avait un grand talent. Le fait qu'elle dise qu'elle le garderait précieusement le fit rougir de plus bel. Il était ému, et chose nouvelle, un peu gêné. D'habitude, lorsqu'il offrait un dessin, il ne ressentait pas tout cela, juste la joie de faire plaisir à quelqu'un qu'il appréciait. Et cela avait marché: Maxym avait l'air ravie de ce cadeau improvisée. Il devînt encore plus rouge. "Ok, à tout à l'heure alors..." souffla-t-il simplement en la regardant prendre le chemin des vestiaires. Declan était un garçon patient, alors elle pouvait bien prendre tout le temps qu'elle désirait. Mais elle fut bien plus rapide qu'il ne le crut, et voilà qu'ils sortaient de la salle, puis du bâtiment. "Ah j'adore le parc!" déclara simplement l'adolescent ne sachant pas encore quoi dire, jovialement. Il osa cependant reprendre la main de Maxym dans la sienne, avec affection et tendresse. Il l'adorait et à présent, encore plus, lorsqu'il venait de la voir danser avec tant de grâce et de légéreté. Elle était magnifique. Elle l'avait toujours été pour lui, mais encore plus à présent.
Main dans la main, doucement, les voici au parc, tout bonnement comme les deux amis qu'ils avaient toujours été. Cela faisait bizarre à Declan qu'elle s'intéresse tant à lui... Lui qui n'attirait jamais personne. Tout le monde le trouvait bizarre, alors il restait seul dans son coin avec Doudou, à se créer sa bulle afin de se protéger du monde qui l'entourait. Ils se dirigeaient vers un stand de hot-dog. "Je te crois alors...Tu en manges souvent?" Question bête. Mais le père de Declan lui interdisait de manger pas mal de chose, pour son bien, qu'il disait. Mais c'était certainement une autre façon de garder son fils bien docile. "Oh c'est une bonne idée...." délcara-t-il. Mais cela se voyait qu'il était inquiet. S'il déposait son sac, il devrait laisser Doudou... Et il n'avait jamais fait ça. Mais peut-être pourrait-il faire cet effort... Pour Maxym. Alors une fois les hot-dogs commandés, les voilà en route vers l'appartement où vivait la jeune femme. "Tu sais que je n'ai jamais laissé Doudou... Je le prends toujours avec moi..." déclara-t-il alors qu'ils étaient en train de marcher dans la rue, chacun un hot-dog dans la main. Cela se voyait que Declan était stressé. Il avait beau faire énormément d'efforts, il ne fallait pas oublier qu'il restait le petit garçon qu'il fallait parfois rassurer. "Mais toi, tu me préfères quand je suis sans doudou, non? Parce que ce n'est plus de mon âge..." ajouta-t-il par la suite. Oui, il savait très bien que tout le monde qui l'aimait rêvait de le voir grandir enfin. Maxym faisait d'ailleurs beaucoup dans cette optique... Et notre lycéen n'était pas idiot, il le voyait bien... C'est pour ce fait qu'il avait décidé de s'ouvrir un peu à lui.