"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici orange is the new black / solveig 2979874845 orange is the new black / solveig 1973890357


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() message posté Lun 28 Sep 2015 - 22:38 par Invité
Fallait le voir pour le croire. Jules était presque sûr qu'un politicien avait dit ça un jour. Ou bien c'était peut-être un saint ? Bref, il avait entendu ça un jour et c'était son nouveau crédo. Pourtant, quand on est héroïnomane -entre autres- c'est un dicton stupide à suivre. Puisque clairement, tout ce que Jules voyait n'existait pas. Par exemple, quand il avait vu toute la peau de Curtis fondre sur son visage et couler sur le sol, histoire soir, alors qu'ils étaient tout simplement entrain de se faire une partie de FIFA, il était quasiment sûr que ce n'était pas la vérité et simplement un effet secondaire de ce truc qu'il avait sniffé juste avant dans la salle de bain. D'ailleurs, il en était de même pour quand, Olivier Giroud (Jules était pour Arsenal, et Curtis pour Manchester United) bref, quand le petit personnage de FIFA de Giroud s'était tourné vers lui pour lui dire Hey, ducon, t'es vraiment un raté, t'avais juste à appuyer sur X pour que Sanchez me fasse la passe et on aurait pu marquer, ça non plus Jules n'était pas sûr de devoir le croire. A moins que le nouveau FIFA était vraiment, vraiment très évolué dans le genre, jeu interactif et tout. Bref, c'était nul d'avoir un tel crédo. Mais Jules ne pourrait pas croire que Solveig était en prison, non vraiment pas, tant qu'il ne l'aurait pas vu de ses propres yeux.

Le voici donc en train de se faire fouiller par un type. C'était idiot, pour un toxico/dealer à ses heures, d'aller de son plein gré en prison. D'ailleurs, le maton l'avait regardé vraiment très bizarrement quand il était arrivé, mais il n'avait pas fait de commentaire. Quand on fut sûr que Jules ne cachait pas une dague dans son cul, on ne laissa aller en salle des visites. Il attendit à l'une de ces tables rondes de cafétéria qu'on fasse entrer les prisonnières. Ca ne manqua pas. Un bruit sourd se fit entendre et puis on ouvrit les grilles, genre comme si on lâchait les fauves. Et là, entre une lesbienne chef de gang et une espèce d'anorexique tatouée jusqu'aux oreilles, il y avait cette petite tête blonde qui semblait autant dans son élément qu'un poisson l'était dans l'air. Ce fut instantané, Jules se mit à rire. Et vu qu'il se prenait des regards noirs des familles des prisonnières, il essaya d'étouffer dans la manches de son sweat-shirt trop large son hilarité. Bon, c'était peut-être qu'il était stone... ah non en fait c'était juste drôle de la voir là. Solveig eut un blocage quand elle découvrit l'identité de son visiteur, sans doute déçu. Wahou, le orange ça te va super bien au teint. Il se leva pour lui faire la bise, elle n'y mettait pas trop du sien. Jules essaya quant à lui de reprendre du sérieux. Alors, dis moi. Tu t'es mariée ? Parait qu'il le faut pour survivre. J'te conseille la costaude là, au fond. Elle te protégera. Et voilà, il se remit à rire. Bon, là c'était peut-être la drogue.
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() message posté Ven 9 Oct 2015 - 21:37 par Invité
J’eus un moment d’hésitation. Là, juste après la grille ouverte, toutes les autres détenues se faufilèrent jusqu’à la table qu’on leur avait désignée et puis moi, je bloquai, braquant mes yeux sur le nouveau venu. Le type qui me fit tiquer parce que c’était juste trop bizarre de le voir dans un contexte pareil : Jules Abberline le toxico. On finissait par se ressembler tellement on n’était pas à notre place à cet instant précis. Je fronçai les sourcils. Il avait l’air maigre, décharné, comme s’il avait passé les derniers jours avec moi, en prison, à manger de la poussière et de la bouillie. Je fus la première à le voir car il gardait les yeux sur celles qui me précédaient et affichait une mine perplexe. Comme s’il ne s’attendait pas à me trouver là. Et puis, finalement, si, j’étais là, dans le coin de la pièce, à le toiser avec sévérité, mais une sévérité taquine à laquelle il avait toujours le droit. Je savais qu’en sortant d’ici mon premier réflexe serait de me traîner chez lui pour fumer un joint. Bonne initiative, surtout si j’étais surveillée par la police et la mafia en même temps. Je n’eus même pas le temps de lui faire la moindre remarque en m’approchant. Je lus tout dans le rire qui fusa à travers la pièce : certains lui demandèrent même de baisser d’un ton et je lui décochai un regard noir, mais, dans le fond, amusé, on le savait très bien tous les deux. « Wahou, le orange ça te va super bien au teint. » Je lui adressai un majeur cinglant et direct avec l’ébauche d’un sourire froid posé sur les lèvres. « Tu sais ce qui va bien à ton teint à toi ? Mon poing dans ta gueule. » On aurait dit une scène drôle dans un film, avec des répliques écrites au préalable. Il se leva et nous nous fîmes la bise. Même son odeur de tabac couplée d’héroïne me rassurait un peu. Me disait que la réalité n’avait pas disparu en mon absence. « Alors, dis-moi. Tu t’es mariée ? Parait qu’il le faut pour survivre. J’te conseille la costaude là, au fond. Elle te protègera. » Je glissai un regard vers la fameuse ‘costaude’ dont il parlait : elle était assez désagréable. « Figure-toi qu’elle a déjà une copine. Mais c’est mignon, tu t’inquiètes pour moi. » Je basculai en arrière pour venir poser mon dos contre le dossier, passant une main désinvolte dans mes cheveux. « Qui aurait cru que je serais la première de nous deux à finir en taule ? » Clairement pas moi. Et pourtant, il fallait se rendre à l’évidence : lui seul pouvait se lever et aller fumer sa clope dehors, à l'air libre.
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() message posté Dim 11 Oct 2015 - 11:04 par Invité
Jules ne savait pas très bien si elle était contente ou pas de sa visite, elle avait ce sourire énigmatique scotché au visage, comme d'habitude en fait. Le sourire méchant et amusé à la fois. Parce qu'au fond des choses, Jules et Solveig ne savaient pas très bien s'ils s'aimaient ou pas. Jules était sûr d'une chose, malgré tout il ne la détestait pas. Voilà pourquoi il était là. En partie pour se foutre de sa gueule, et d'un autre côté pour la soutenir. La prison ça ne devait pas être une partie de plaisir. Voilà, Solvie avait déjà viré du côté obscure de la force, elle levait le majeur et lui lançait des menaces. Jules pouffa de rire. Eh bah ! Une vraie petite taularde ! Commenta le tatoué. Après des salutations en bonne et due forme, Jules ne pu s'empêcher de jouer les entremetteurs. Non parce que pour de vraie, Solveig allait se faire taillader si elle ne se mariait pas à une pointure. Mauvaise pioche : Figure-toi qu’elle a déjà une copine. Mais c’est mignon, tu t’inquiètes pour moi. Jules secoua la tête d'un air évident. Bah oui, ça m'étonne pas qu'elle soit prise, tout le monde la veut dans son camp celle-là. Et il jeta un petit regard à Solveig. Si c'était un peu inquiétant quand même. Solveig elle avait jamais été ultra douée pour se faire des amis. La preuve, dans son cercle on retrouvait les Abberline ou Angèle Powell : SUPER ! Bon, ne pouvant résister à un dernier conseil, il ajouta : Bon en tout cas te fait pas potes avec les matons. Tu vas passer pour une lèche-cul et tout le monde déteste les lèches-culs. Ouais tout le monde ! Autant être la meuf bizarre que la vendu qui dénonçait que Tracey de la cellule B45 a menacé d'égorger Melanie de la cellule d'en dessous.

Solveig se laissa aller jusqu'au fond de sa chaise, un peu désespérée par cette situation. Qui aurait cru que je serais la première de nous deux à finir en taule ? Jules eut un air entendu. C'est vrai qu'à choisir... Jules avait passé des nuits en garde à vue, il avait un casier long comme le bras, il dealait et consommait toutes sortes de drogues... Mais c'était une petite frappe à côté de Solveig, la mafieuse. En même temps, moi la mafia, en général j'essaie de l'éviter. Enfin, il ne connaissait personne de la mafia (enfin si il connaissait Abi mais il ignorait qu'elle avait des liens avec la Mafia et il ne connaissait même pas son nom, il avait juste une licorne de tatoué sur la jambe pour se rappeler d'elle). D'ailleurs, en apprenant pourquoi Solveig avait finit en prison, Jules n’avait pas vraiment voulu le croire. Mais il ne voulait pas épiloguer là-dessus. Bon, tu sors quand ? Se contenta-t-il de demander. Non, elle ne lui manquait pas hein, vraiment pas. Juste à titre informatif.
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() message posté Dim 11 Oct 2015 - 16:41 par Invité
« Eh bah ! Une vraie petite taularde ! » Sa remarque m’arracha un sourire complice. Oui, la prison m’avait forgé le caractère. Enfin … La vie m’avait forgé le caractère, mais j’arrivais à sourire d’habitude. Là, derrière ces barreaux ternes, je perdais mon sourire. Je pensais à tous ceux qui étaient loin de moi et qui me manquaient. Je me demandai un instant si Jules en faisait partie. Il réussissait à me faire sourire après tout. Pourquoi pas, donc. Je m’installai et il commença à débiter les pires clichés de prison. Je me faisais plutôt discrète lorsque j’étais avec les autres détenues. Certaines m’embrouillaient parfois pour des bêtises mais en règle générale, j’arrivais toujours à m’en sortir. Je ne faisais pas régner la loi, mais quelle importance, j’allais sortir bientôt. Non ? « Bah oui, ça m’étonne pas qu’elle soit prise, tout le monde la veut dans son camp celle-là. » Je secouai la tête, atterrée par ses bêtises. Et puis il enchaîna : « Bon en tout cas te fais pas pote avec les matons. Tu vas passer pour  une lèche-cul et tout le monde déteste les lèches-culs. » J’affichai une moue vaguement approbatrice en plissant des yeux. « Merci du conseil Julot. Enfin souviens-toi, j’étais pas franchement une fayote au collège hein, ça a pas changé depuis que je suis ici. » Je tentai de rester fidèle à moi-même : on m’emmerdait, je faisais comprendre à mon interlocutrice – ou adversaire – qu’elle avait intérêt à ne pas le faire deux fois. Merci les cours de boxes.


« En même temps, moi la mafia, en général j’essaie de l’éviter. » J’eus un rire narquois. « C’est la différence entre toi et moi : je suis une journaliste engagée et tu es un pauvre type. » J’évitai de sortir le fait que c’était surtout un toxico de première, mais n’en pensai pas moins. Et il le comprit dans ma voix. « Bon, tu sors quand ? » Je me mordis la lèvre, un peu gêné qu’il me pose la question. Moi-même je ne savais pas. Je ne savais pas si je pouvais faire confiance à Theodore sur ce plan. Après tout, niveau type suspect, il remportait toutes les médailles. Je soupirai. « Bientôt. » Mais à quel prix. J’avais beau dire que j’étais journaliste engagée, cela n’avait aucune influence sur ce que je m’apprêtais à accepter pour sortir de ce trou à rat. « J’ai fait un deal, l’article sera censuré et je pourrai sortir. » Je fis la moue, à nouveau, comme pour me justifier. « J’ai rien trouvé de mieux. » Puis je fronçai les sourcils et relevai le menton vers lui. « Bon, sinon, t’as revu Angèle ? » Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas parlé à Jules et je cherchai simplement à m’évader un instant de la prison. A parler d’un monde véritable dont on me barrait l’entrée depuis déjà trop longtemps.
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() message posté Jeu 15 Oct 2015 - 19:58 par Invité
A partir du moment où Solveig était gentille, voire complice, avec Jules ce n'était pas bon signe. Bah ouais, ils ne s'entendaient bien que quand ils étaient au fond du trou tous les deux. Leur putain de relation reposaient entièrement sur le dégoût de soit, la dépression avec un petit zeste de Oh, au point où j'en suis. Vous voyez le tableau. Jules lui rendit tout de même son sourire. Merci du conseil Julot. Enfin souviens-toi, j’étais pas franchement une fayote au collège hein, ça a pas changé depuis que je suis ici. Ouais c'est vrai, ce n'était pas une fayote. Elle était plutôt la fille chelou du fond de la salle chez qui on voit bien qu'il y a un truc qui cloche sans trop qu'on sache quoi. Jules, se voulant particulièrement prévenant envers elle aujourd'hui, rétorqua : Ouais enfin, t'étais pas super populaire non plus, donc bon... Bah oui, son comportement au collège n'était pas forcément à reproduire.

Mais toute cette situation n'aurait jamais été la si Solveig n'avait pas été aussi... conne ! Ouais faut le dire. Qu'est-ce qui lui avait pris de faire une connerie pareille ? Elle avait évidemment une réponse toute trouvée sur la question pour expliquer pourquoi elle finissait en taule alors que Jules était en liberté : C’est la différence entre toi et moi : je suis une journaliste engagée et tu es un pauvre type. Jules pouffa de rire. Une journaliste engagée, rien que ça ? Plutôt une blogueuse imprudente, mais si ça l'aidait à tenir de croire qu'elle changeait vraiment les choses, tant mieux pour elle. Il n'ajouta rien dessus, simplement une petite pic bien assassine assaisonné d'un sourire narquois : Un pauvre type libre, en attendant. Mais malgré ses mauvaises blagues, Jules n'avait jamais voulu le mal de Solveig. Au contraire. Voilà pourquoi, concerné, il lui demanda dans combien de temps elle allait sortir d'ici. Elle paraissait bizarrement sûre d'elle dans sa réponse. Trop sûre. Jules fronça les sourcils. J’ai fait un deal, l’article sera censuré et je pourrai sortir. Il n'avait pas l'air rassuré, ni même content. Il se contenta de s'enfonça dans sa chaise en marmonnant un Hmmhmm pensif. Il n'osa pas demander un deal avec qui, il n'était pas sûr qu'il voulait l'entendre ici. Les parloirs devaient être filmé ou un connerie du genre, ce n'était pas la peine de la foutre encore plus dans la merde qu'elle ne l'était. Car son deal ne semblait pas ultra légale. Ca devenait compliqué quand on avait des affinités avec la mafia, vous me direz. J’ai rien trouvé de mieux. Tenta-t-elle de se justifier, sentant sans doute que Jules était perplexe. Il haussa les épaules. Tant mieux pour toi. Parce que tu sais je voulais me faire tatouer le plan de la prison sur le corps, me travestir en fille, me faire arrêter et devenir ta co-détenue pour te faire évadée... mais j'avais pas trop de place pour le plan de la prison, tout ça. Tenta-t-il d'ironiser.

Bon, sinon, t’as revu Angèle ? Jules se mit à rire nerveusement. C'était tombé là, d'un coup, comme un cheveux sur la soupe et comme à chaque fois qu'il entendait se prénom, son estomac se tordait. Et secoua la tête, comme s'il n'avait vraiment pas envie d'aborder le sujet. En fait, pas comme si, il n'avait tout simplement pas envie d'aborder le sujet. Si t'as pas envie de parler de la prison, j'peux te raconter des histoires drôles. J'suis pas mauvais à ça, bizarrement. Elle ne le croyait pas. Jules s'enfonça encore dans son siège, bientôt il tomberait sur le sol. Ouais je l'ai revue. Elle m'a demandée de tes nouvelles, elle voulait faire des cookies mais elle avait plus de beurre. Il fit un petit sourire à Solveig. Mieux valait en rire.
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() message posté Jeu 26 Nov 2015 - 21:47 par Invité
« Ouais enfin, t’étais pas super populaire non plus, donc bon … » Je levai les yeux au ciel avec lassitude. On était d’accord sur ce fait mais je ne me formalisais pas : j’avais eu mes raisons d’être ainsi, renfermée sur moi-même, agressive et toujours sur mes gardes. Je préférais qu’on me trouve étrange et décalée, qu’on ne m’approche pas, plutôt que l’on vienne m’emmerder avec des histoires qui, généralement, ne concernaient que moi. « Au moins j’étais pas comme toi, j’avais un peu de dignité. » raillai-je, un sourire narquois étirant mes lèvres gercées par l’ennui et l’absence de liberté. On s’ennuyait en prison. On s’ennuyait comme jamais. On attendait, les trois quart du temps, que quelque chose de bien arrive, et c’était toujours des problèmes qui refaisaient surface. Jules pouvait faire le malin : il ne survivrait pas une semaine si sa belle gueule de junkie se retrouvait derrière les barreaux. Il ne s’en rendait pas compte aujourd’hui mais il ne tarderait pas à le faire. « Un pauvre type libre, en attendant. » Je lui adressai un regard noir et secouai la tête avant de chuchoter : « Tiens-toi à carreaux alors, parce que la liste des choses qui pourraient te faire perdre ta liberté ici est bien longue. » Je me redressai et haussai les épaules, presque amusée : « C’est même étonnant que tu aies réussi à entrer, je pensais qu’ils reconnaissaient les camés au premier coup d’œil. » Innocent jusqu’à preuve du contraire. Il s’était sûrement abstenu de m’apporter un joint de l’amitié ou un fix pour me faire délirer.

« Hmmhmm. » maugréa-t-il et je haussai les sourcils : comme si c’était à Jules Abberline d’avoir des jugements hâtifs sur mes décisions. Il avait tout de même du souci à se faire quant à sa façon de mener sa propre vie. « Tant mieux pour toi. Parce que tu sais je voulais me faire tatouer le plan de la prison sur le corps, me travestir en fille, me faire arrêter et devenir ta codétenue pour te faire évader … mais j’avais pas trop de place pour le plan de la prison, tout ça. » Son ironie m’arracha un sourire. Je secouai la tête à nouveau. « Ca y est, tu t’es dit qu’il fallait que tu revois toutes les saisons de Prison Break pour trouver le plan parfait ? Tu sais, ça n’arrive qu’au cinéma tout ça, et puis j’ai peur de devoir m’évader en te laissant là, travesti et perdu. C’est toi qui te trouveras une femme, je suis sûre qu’il y en a qui te plairaient beaucoup. » C’était vrai. Des anciennes droguées au corps recouverts de tatouages et qui parlaient avec un accent à couper au couteau, c’était comme si Jules s’était cloné en fille.

« Si t’as pas envie de parler de la prison, j’peux te raconter des histoires drôles. J’suis pas mauvais à ça, bizarrement. » répondit-il après avoir ri avec amertume. Je levai les yeux au ciel : je ne faisais que m’inquiéter pour mon amie, après tout Angèle me détestait probablement mais j’étais persuadée qu’elle finirait par nous pardonner. C’était con, des histoires de lycée, des erreurs de jeunesse, voilà qu’elle décidait tout simplement de couper les ponts ? Ça lui ressemblait étrangement, mais c’était vrai qu’elle pouvait être conne elle aussi, quand elle le voulait vraiment. « Ouais je l’ai revue. Elle m’a demandé de tes nouvelles, elle voulait faire des cookies mais elle avait plus de beurre. » Je ricanai silencieusement. Il n’avait pas l’air dans son assiette mais il m’accorda tout de même un petit sourire en coin, amusé. Il arrivait à en rire, rien n’était perdu. « Je suis contente de voir qu’elle va bien. Dis-lui de passer la prochaine fois, je comprends qu’elle soit énervée mais bon, faut pas abuser non plus. » Etrangement, je sentais que Jules me cachait quelque chose. Mais ces deux-là, c’était leur passion, de vivre une idylle destructrice et nébuleuse. Il n’y avait qu’eux pour le comprendre entièrement, pourquoi s’encombrer de l’opinion des autres ?
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() message posté Ven 1 Jan 2016 - 11:49 par Invité
Au moins j’étais pas comme toi, j’avais un peu de dignité. Jules eut un éclat de rire, sec, seul, bref. Ah oui, de la dignité ? Hmm voyons voir... Jules avait quelques petits souvenirs qui prouvait le contraire. D'ailleurs, il ne se priva pas de les remémorer à la taularde. Aah ouais, ça devait être ça. De la dignité. C'est sûrement avec dignité que tu t'es retrouvées en chaussettes dans les chiottes des garçons du collège après une gorgée de bière et une taffe sur un joint. Et comme si ces indices n'étaient pas assez précis, il attendit une seconde puis, en remis une couche. A la fête du collège. Un large sourire s'installa sur le visage de Jules. Ca l'amusait tout le temps de ressortir cette histoire. Ces histoires. Peut-être parce que coucher avec Solveig s'était un peu une blague. Chaque fois que ça se produisait ça le faisait rire le lendemain. Enfin bref, faire chier Solvie de toute façon c'était une sorte de vieille habitude qu'il ne lâcherait jamais. Comme se ronger les ongles ou bien fumer ou encore chanter sous la douche. C'était comme ça. C'était donc naturel de la narguer là, pendant des visites carcéral. Ca ne se faisait pas forcément, mais bon. De toute façon, Solveig c'était marrant de la taquiner, elle était de ces filles qui soient se perdent dans un silence confus, soit essaie tant bien que mal de répliquer. L'un et l'autre était amusant. Bref, elle décida de répondre, menacer le tatoué, en lui disant que c'était étonnant qu'il ne ce soit pas fait arrêté jusque là, avec sa tronche de camé. Jules haussa les sourcils en signe d'approbation. Ca l'avait étonné lui aussi il faut dire. Ce sont mes yeux. Ils me donnent un côté adorable. Les gens me trouvent gentils. C'était pas totalement faux. En même temps, Jules n'était pas un gars méchant, pas foncièrement en tout cas.

On ignora poliment le passage mafieux. Jules n'avait pas forcément envie d'en apprendre davantage, Solveig ne comptait pas forcément parler. Bref, fallait forcément passer sous silence ce passage. On le remplaça par des blagues sur Prison Break. Bah oui, ca avait redonné envie à Jules de regarder les saisons de l'une de ses séries préférées. (Il en connaissait pas mal de série, quand depuis vos 17 ans vous ne faites rien de vos journées, vous découvrez tout un tas de séries). Bref. Ca y est, tu t’es dit qu’il fallait que tu revois toutes les saisons de Prison Break .... Hmm, tu savais qu'ils allaient faire une saison 5 ? Genre bientôt ! J'ai trop hâte ! La coupa-t-il sans qu'elle ne fasse vraiment attention à lui. ...Tu sais, ça n’arrive qu’au cinéma tout ça, et puis j’ai peur de devoir m’évader en te laissant là, travesti et perdu. C’est toi qui te trouveras une femme, je suis sûre qu’il y en a qui te plairaient beaucoup. Jules eut un sourire en coin et inspecta les femmes prisonnières autour de lui. Mouais, franchement, il pourrait se faire à la vie en prison. Certaines avaient l'air marrante.

Ce qu'il y avait de pas marrant du tout c'était ce sujet de conversation merdique qui arriva comme un cheveux sur la soupe. Angèle, décidément, qui sortait de nul part pour gâcher chaque moment de la vie de Jules. Bref, ce dernier, enfoncé sur sa chaise comme un mauvais élève, maugréa une petite blague à ce sujet. Solveig sembla la trouver drôle. Et puis, elle répondit plus sérieusement : Je suis contente de voir qu’elle va bien. Dis-lui de passer la prochaine fois, je comprends qu’elle soit énervée mais bon, faut pas abuser non plus. Faut pas abuser ? Bah si, Angèle elle savait faire que ça, abuser. C'était maladif chez elle. Jules avait le regard vague, il se remémorait leur dernière entrevue. Ca brûlait encore en lui, comme quelques braises qui vivotaient. Depuis, le silence. Un silence morbide d'ailleurs. On a.. rompu j'te rappelle. Rompu. On dirait presque qu'ils étaient civilisés. Non, ils n'avaient pas rompus, ils s'étaient déchirés, déglingués. On se parle plus vraiment. On.. Tu sais elle... Bref c'est compliqué. Mais on se.. remettra pas... La fin de sa phrase resta en suspend, le temps pour lui de se rappeler qu'elle avait fait un gosse avec Thomas Knichertamère. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place. ...ensemble finit-il par conclure.
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() message posté Jeu 28 Jan 2016 - 18:06 par Invité
« Aah ouais, ça devait être ça. De la dignité. C’est sûrement avec dignité que tu t’es retrouvée en chaussettes dans les chiottes des garçons du collège après une gorgée de bière et une taffe sur un joint. » Je soupirai, exaspérée par son manque d’originalité. « A la fête du collège. » précisa-t-il, comme si ce n’était pas déjà assez clair. Je haussai les épaules en levant les yeux au ciel, puis répondis : « Tiens donc. Tu me ressors encore cette histoire. Si tu me donnais une livre à chaque fois que tu la racontes, je serai assez riche pour payer ma caution et sortir d’ici, tu sais ? » J’en avais peut-être assez qu’il la rabâche mais je savais comment la retourner contre lui. Après tout, je pensais être plus maligne que lui. Même si j’étais celle qui avait fini en prison. Quoique, franchement, s’il avait été confronté à des mafieux, il serait sûrement mort parce que son arrogance stupide les aurait agacés. Je m’en sortais donc plutôt bien, en un sens. « Je crois que c’est toi qui as un vrai problème avec ça, vu comment tu radotes. Moi, je suis en paix avec mes actes, je reste digne. » plaisantai-je alors en levant la main en signe de bonne foi. Il haussa les sourcils à ma seconde remarque et sa voix adopta un ton ironiquement  innocent : « Ce sont mes yeux. Ils me donnent un côté adorable. Les gens me trouvent gentil. » Je me penchai vers lui comme pour vérifier ce qu’il disait : non, ses yeux étaient rougis par la drogue et la fatigue, on y décelait à peine leur vraie couleur, cependant, ce serait mentir que de dire qu’il n’était pas un type sympa. Vraiment con, mais sympa quand même.

« Hmm, tu savais qu’ils allaient faire une saison 5 ? Genre bientôt ! J’ai trop hâte ! » J’affichai un sourire et secouai la tête : « Je me suis arrêtée à la saison 3, dommage. J’attends le retour de The X-Files et Twin Peaks avec un peu plus d’impatience, tu comprends. » Il ne put s’empêcher de continuer à sourire de ce sourire bête et navrant qui pourtant faisait qu’on l’aimait, au fond, ce Jules. Il observa toutes les femmes qui se trouvaient autour de nous et eut une moue approbatrice, ce qui eut le don de me faire lever les yeux au ciel. On aurait presque dit qu’il avait hâte de s’y retrouver, en prison. « On a … rompu j’te rappelle. On se parle plus vraiment. On … Tu sais elle … Bref c’est compliqué. Mais on se … remettra pas ... » Il ne parvint pas immédiatement à finir sa phrase mais j’ignorais s’il c’était à cause de la tristesse ou de la colère qui traversa son visage en cet instant de silence. Il réussit à finir, néanmoins : « … ensembles. » Sa conclusion était sombre mais je ne voulais pas croire à une telle impasse. « Attends, tu veux me dire que Jules et Angèle, les Romeo et Juliette du 21ème siècle vont se séparer … » Je fronçai les sourcils. « … parce qu’on a couché ensemble au lycée ? » Cela me paraissait tout simplement absurde mais c’était ce dont je me souvenais de la soirée apocalyptique qui avait mené Angèle à croire que j’étais le diable en personne. « J’ai toujours trouvé qu’elle dramatisait tout mais là, c’est un autre niveau. C’est de la connerie pure. » Je ne savais pas si je préférais en rester là ou si je voulais que Jules me donne une autre raison : après tout, cette raison serait forcément plus grave que la précédente.
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