(✰) message posté Dim 29 Nov 2015 - 22:37 par Invité
Welcome to my silly life
Cecil & Faith
Je soupirai en fixant la pile de factures qui siégeait sur la table basse du salon. Avec mon pauvre salaire de serveuse, je n'arrivais plus à joindre les deux bouts et je n'avais pas l'intention de demander à mes parents. Il était vrai qu'ils m'avaient mise en garde sur le fait de choisir un appartement spacieux, à un prix légèrement onéreux alors que j'avais peu de moyens. Cependant, j'avais eu un coup de cœur pour ce logis et je ne comptais pas l'abandonné. En réalité, j'avais trouvé un solution depuis un moment. Oui, j'étais prête à accueillir quelqu'un sous mon toit avec qui partager le loyer. D'ailleurs, j'avais déjà passé une annonce dans le journal, libéré et nettoyé une chambre - que j'utilisais comme bureau - pour installer mon ou ma future colocataire. Fille ou garçon, je n'avais pas vraiment de préférence, du moment ou nous arrivions à cohabiter. Pour ma part, je n'étais pas difficile à vivre et je savais respecter la vie privée des gens. Bien évidement, j'allais choisir une personne de confiance, qui m'aiderait à entretenir cette maison et avec qui j'arriverais peut-être à établir un lien d'amitié, chose pour laquelle je n'étais pas très douée. Une fille réservée comme moi, ne parvenait jamais à aller vers les autres, ce qui n'encourageait pas ma vie sociale. A part, Naomi et Anton, je n'avais pas beaucoup d'amis proches. Les gens que je côtoyais, étaient soit de ma famille, soit des collègues de boulot. A vrai dire, j'étais plutôt casanière et même en soirée - quand Naomi m'attirait dans ses plans de dernière minute - je ne faisais pas de rencontres fulgurantes. Ma vie sentimentale était déserte, pour ne pas dire inexistante. Ma vie en générale était plutôt fade cet an-ci. Le mois de Novembre me rendait morose. La nuit, le froid et les fêtes de Noël arrivaient à grand pas. Je détestais cette période de l'année, sans doute, parce que chez nous - dans ma famille - on ne savait pas en profiter. Non, je n'aimais pas l'hiver. Alors peut-être que cette personne à qui j'acceptais d'ouvrir ma porte, rendrait ce mois de décembre plus festif. Peut-être aurait-elle envie d'acheter un grand sapin, qu'elle ornera de guirlandes et de loupiotes afin d’égayer la maison. Peut-être que nous préparions un festin de réveillon, qu'elle partagera avec moi, ses talents culinaires, comme le fait mon ami Anton. Et pourquoi pas, nous aurions la délicatesse de nous offrir un présent le jour de Noël ? Oui, j'avais une imagination débordante et quelques peu démesurées mais c'était une façon agréable de voir les choses. Je vivais avec ma solitude de puis longtemps mais finalement, ce n'était pas vraiment, jouissif de ce retrouver seule à cette période de l'année. Anton avait une famille nombreuse avec qui passer les fêtes et Naomi rejoindrait la sienne à Los Angeles dans quelques semaines. Moi, je préférais me faire une séance cinéma, bien installée au fond de mon canapé. Ce n'était pas le moment de penser à tout ça. Je devais m'assurer de trouver un colocataire rapidement, à défaut de rendre l'appartement. On sonna à la porte, ce qui me fit sursauter. Je n'attendais personne. Soudain, je me sentis enthousiaste, en pensant que celui ou celle qui se tenait derrière la porte était la personne qui allait me sauver la mise. J'inspectai les lieux d'un rapide coup d’œil, pour m'assurer que chaque chose était à sa place. Rien ne traîné. Je m'étais appliquée à rendre cette appartement aussi propre que pouvait l'être un hôpital. Drôle de comparaison, bref. On pouvait manger parterre. Je m'étais promise de faire des efforts sur mon côté bordélique, ce qui n'était pas gagné parce que je me laissais vite déborder. J'ouvris la porte après une deuxième sonnerie insistante. J'allais pour saluer l'inconnu quand sa vision me coupa dans mon élan. Je perdis toute forme de politesse et fut grandement étonnée de le voir sur mon palier. " Cecil ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? " lançai-je, encore sous le choque de sa mystérieuse visite. Cecil était un garçon pour le moins " spécial ", pour ne pas dire étrange, bien que plaisant, sociable, affichant un certain charisme, que j'avais rencontré sur mon lieu de travail et avec qui j'avais échangé quelques mots. Au final, nous avions sympathisé. Je le recroisais de temps à autres, quand il dédaignait montrer le bout de son nez, ou plutôt quand je me motivais à sortir de ma caverne. Je ne le connaissais pas beaucoup mais je l'appréciais déjà. Néanmoins, c'était bien la première fois qui se pointer jusqu'à chez moi, d'ailleurs, je me demandais comment il avait trouvé mon adresse. Je ne me souvenais pas lui avoir communiqué. Je l'invitais à entrer, histoire de papoter devant un bon chocolat chaud. Sans doute, ma spécialité, côté cuisine.
acidbrain
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(✰) message posté Lun 30 Nov 2015 - 0:47 par Invité
Welcome to my silly life
Cecil & Faith
La vie est remplie de petits jeux Perfection. De petites bombes à retardement qui ne manquent jamais d’exploser. Un matin, vous vous réveillez et toutes les pièces jaunes sont éparpillées partout ; vous n’avez pas assez bien considéré le décompte. Après, il vous faut assumer la mini crise cardiaque qui vient avec. Les parents de Cecil en étaient un, de jeu Perfection. Et ce matin, il avait éclaté. Cecil s’était réveillé, une section du journal collée au front avec du ruban adhésif. Il supposait que ses parents voulaient être sûrs qu’il ne la rate pas. Quand il l’avait retirée et qu’il l’avait zyeutée, il était d’abord tombé sur la section «Services pour adultes ». Sur le coup, il réalisa qu’il était possible pour sa personne de n’hausser qu’un seul sourcil à la fois et, par la suite, il se posa de sérieuses questions. Abigail n’était pas à la maison aujourd’hui et si c’était une blague de ses parents, c’était de très mauvais goût. Il se frotta les yeux et tourna le journal. «Locations & colocations ». Il régurgita. Il préférait la section précédente. Puis le caillot lui monta au cerveau : comment ses parents pouvaient lui faire ça ? À lui ? Après vingt huit ans de colocation ! Come on. Quand il descendit, encore en caleçon, il eut l’impression que sa mère le regardait comme si elle était sur le point de sortir un trident ou une fourchette géante pour le menacer et le pousser à partir. Il remonta aussitôt. Finalement, le projet consistant en faire de sa chambre une salle de lecture n’était pas qu’un mythe.
C’était comme ça qu’il s’était ramassé là, comme une mouche dans un verre de jus d’orange, au pas de la porte d’une personne qu’il croyait ne pas connaître du tout. Salomon avait cette espèce d’envie de vomir qui venait toujours de pair avec le stress. Il détestait ça. Pourtant, ce qu’il faisait là, il aurait dû le faire il y avait au moins sept ans, quand il avait commencé à travailler. En repoussant toujours le moment fatidique, il avait aggravé le problème. Le cocon familial avait quelque chose de rassurant que la vie seul ou avec quelqu’un a qui on n’était pas relié par le sang n’avait pas. Son irresponsabilité s’était précisément démarquée dans sa façon de sélectionner les appartements qu’il allait visiter. Il n’avait même pas regardé les noms, il aurait l’air d’un beau con quand l’autre ouvrirait la porte. Il ne savait même pas quoi dire… Bref. Il s’était simplement basé sur l’adresse. Les appartements qui étaient sur une rue avec un beau nom mériteraient son attention. L’homme soupira de désespoir. En plus, décembre n’était pas loin. Y penser le déprimait encore plus.
Mais pour une première tentative, il n’était pas mal tombé. L’appartement était pas trop loin de SOHO, donc pas trop loin de son studio de répétition. C’aurait pu être vraiment pire. Il sourit quand même en coin en considérant qu’il aurait moins de trajet en métro à faire si l’individu voulait bien de lui. Patiemment, il attendit que la chanson qui résonnait dans ses écouteurs ( il écoutait 22 de Taylor Swift, espérant que le fait de se sentir plus jeune le rendrait moins stressé ) se taise. Il retira ses écouteurs et rangea son portable. Après encore dix secondes de préparation, il sonna à la porte. Toujours avec hésitation. Si la sonnerie sonnait en rythme avec l’hésitation, celle-là aurait fait «diiiiiiiiiing... dong ? »
Sa respiration se coinça quelque part entre les poumons et le nez. Il pensa qu’il avait maintenant maximum vingt secondes pour fuir. Il n’était vraiment, vraiment, pas prêt. Quand il tenta un pas vers l’arrière, la porte s’ouvrit. Quelle synchronisation de merde. Il ne releva pas le regard immédiatement. Il avait peur de tomber sur un vieux chauve bedonnant, portant un vieux débardeur blanc taché. Après tout, qui lançait encore des annonces dans les journaux en 2015 ? Quand il le fit, il eu une agréable surprise.
Elle lui demanda ce qu’il faisait là, avant même qu’il ne puisse ouvrir la bouche. Il sourit, amusé. Et il se rappela qu’il n’avait pas appelé avant de se présenter. Ce qui expliquait en partie la réaction de la jeune femme qui lui avait ouvert la porte. «J’allais justement te poser la même question ! » Sans hésiter, Cecil entra. Évidemment, il balaya l’endroit du regard. Ce qu’il pouvait voir pour l’instant ne l’embêta pas. C’était propre. Il ne semblait pas y avoir moindre tache douteuse sur les murs ou les planchers. Il fronça les sourcils, un instant. Avec cet ordre, pourrait-il amener ses chats ? Quand on adoptait Cecil, il fallait aussi adopter les chats. Mais une idée lui passa par la tête. Comme elle ne savait pas la raison de sa présence, il pouvait complètement éviter le sujet.
Oui, mais non.
S’il tentait sa chance avec Faith et que ça marchait, il n’aurait plus à s’en faire. Autrement, il pourrait tomber sur le vieux, chauve et bedonnant qui hantait ses craintes depuis cinq minutes. Le jeune homme secoua la tête et redéposa son attention sur son hôte. «J’aurais dû appeler avant, hein ?» Il rit avec un peu de honte. C’était les bases de la recherche d’appartement et il ne les avait pas respectées. Quel colocataire de merde il ferait, hein. Cecil se pencha pour défaire ses bottes et les enlever. Il ne savait pas comment ça fonctionnait chez elle, mais il savait que son père pétait un câble si on rentrait dans la maison avec des chaussures. «En fait, j’ai vu ton annonce dans le journal. Mais je savais pas que c’était toi. Ça tombe drôle, hein ? Ça fait que je me cherche un endroit à louer… Sinon je risque de finir à la rue en janvier, je pense. » Après avoir placées ses chaussures une à côté de l’autre ( ce qui impliquait trop de secondes, vu qu’elles n’étaient pas assez droites à son goût ), il se redressa, tout en s’étirant un peu sur la pointe des pieds. Un peu content, en fait. «Au pire, si tu veux pas, je peux partir tout de suite. Doit y avoir d’autres gens intéressés ? »
Dans sa tête, cette question dégoulinait de détresse. Heureusement, il avait réussit à la contenir à l’intérieur de sa dite tête. Il se frotta la nuque.
AVENGEDINCHAINS
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(✰) message posté Jeu 3 Déc 2015 - 14:16 par Invité
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Cecil & Faith
Cecil paraissait aussi surpris que moi, de me trouver derrière la porte. Cela dit, il me sourit et me retourna la question que je venais de lui poser, à savoir ce qu'il faisait ici. Je ne perdis pas de temps à lui répondre et décidai de le faire rentrer. Le jeune homme ne se fit pas prier. Sans attendre, il balaya les yeux de droite à gauche, comme pour inspecter chaque recoin. Je fut soulager d'avoir fini le ménage à temps, il fallait dire, qu’auparavant, je ne mettais pas autant de cœur à faire mes corvées journalières. Je me laissais facilement dépasser et remettais tout au lendemain. Cependant, j'aurais eu bien trop honte d'accueillir Cecil, dans une maison sale et désordonnée. Anton et Naomi avaient l'habitude et me connaissait suffisamment, pour ne pas me juger sur ce côté négligé de ma personne. Bien que cela ne les empêchaient pas de me taquiner de temps à autre. Non, je n'étais pas une femme d’intérieur, je n'aimais pas faire le ménage et je ne savais pas cuisinier mais je me contraignais à le faire par obligation afin de garder une certaine hygiène de vie. Le jeune homme se retourna vers moi, affichant un sourire gêné, en me disant qu'il aurait, sans doute mieux fait de me prévenir de sa visite au lieu de débarquer à l'improviste. Je lui souris afin de le détendre un peu, en lui emboîtant le pas dans la cuisine " Non, ne t'en fais pas, tu as bien fait de venir ! Tu veux boire quelque chose ? Thé ? Café ? Lait ? Jus d'orange ? Chocolat chaud ? " demandai-je en faisant l'inventaire de mes placards et de mon frigo. Finalement, je me rendis compte que depuis que j'avais fait la connaissance de Cecil, dans le bar restaurant où je travaillais, nous n'avions jamais eu le temps de passer un peu de temps ensemble. Je ne connaissais que très peu de choses à son sujet et vice versa. Je constatai, en observant ses pieds dénudés de chaussures, qu'il était légèrement maniaque sur les bords. Cette vision me fit rire intérieurement. Puis, il m'informa de la réel raison de sa venue. A ma grande surprise, il avait lu l'annonce que j'avais passé dans le journal ! Waouh ! C'était du rapide !! Cependant, Cecil ignorait totalement que j'étais l'auteur de cette annonce mais il paraissait soulager d'être tomber sur moi. Il ajouta qu'il cherchait un logement rapidement, au risque de finir à la rue pour la nouvelle année. Je fus consternée par ces aveux. Alors Cecil vivrait encore aux crochets de ses parents ? Et ces derniers avaient décidé qu'il était temps que leur fils quitte le nid familial ? Pauvre Cecil ! Je compatissais ! Je n'eus le temps de répondre à ses paroles, qu'il enchaîna directement en disant, que si je ne souhaitais pas l'accueillir, il pouvait rebrousser chemin. Je fronçai les sourcils et secouai la tête ! " Non, non, non.. je n'ai eu encore aucune visite ! Tu es le premier et je serais ravie d'être ta colocataire.. seulement, je ne pensais pas que tu venais pour ça ! " Je ris nerveusement. " Honnêtement, je préférais que mon colocataire soit quelqu'un de confiance.. on ne sait jamais sur qui on tombe mais je pense qu'il n'y aura pas de soucis avec toi, alors si tu veux, je te fais visiter les lieux ! " lançai-je, en sautillant légèrement surplace et en esquissant le plus radieux des sourires. Cecil avait l'air d'être un jeune homme digne de confiance, bien que nous nous connaissions peu. Je décidai de lui faire visiter, ce qu'il serait, peut-être son nouveau chez lui ! En prenant soin de fermer la porte de ma chambre au passage, c'était la seule pièce que je n'avais pas pris la peine de nettoyer et encore moins ranger. J'aimais mon foutoir et personne n'était autorisé à poser un pied dans ma chambre sans mon consentement. J'ouvris la porte d'en face, dévoilant une pièce lumineuse, propre et chaleureuse. " Voici la deuxième chambre. Je m'en servais de bureau.. elle est un peu plus petite que la mienne mais suffisamment spacieuse pour y entreposer un grand lit. " Je parlai comme un véritable agent immobilier, c'était du grand n'importe quoi ! Je me rendis vers la pièce d'à côté, en argumentant. " Il n'y a qu'une seule salle de bain mais.. je ne suis pas du genre à passer des heures là-dedans. " lançai-je en haussant les épaules. Oui, je n'étais pas le genre de filles à me pouponner durant des heures devant le miroir. Non, je me lavais rapidement et sans artifice, et quand bien même je souhaitais me maquiller, j'avais tout ce qu'il fallait dans ma caverne qui me servait de chambre. Je retournai vers la cuisine. " Bon bah, on a fait le tour, vu que tu as déjà vu le salon et la cuisine ! C'est suffisamment grand pour deux et le loyer est correct Après si cela ne te convient pas, je comprendrais tout à fait. Tu as des questions ou autres ? " demandai-je, en restant plantée devant Cecil avec de grands yeux ! Mon Dieu, je n'étais pas faite pour vendre des appartements.. bref.. j’espérais qu'il ne se montre pas trop exigeant et qu'il accepte d'être mon partenaire de vie - colocataire.
acidbrain
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(✰) message posté Ven 4 Déc 2015 - 3:10 par Invité
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Cecil & Faith
Le chocolat chaud le tentait beaucoup. Il avait besoin de quelque chose de chaud et de réconfortant. D’une couverture, aussi. D’une boîte de mouchoirs et de Titanic, tant qu’à y être. Non, il n’avait pas de choc à encaisser. Ni d’émotions à laisser sortir. Comment ça, c’était pas crédible ? Mais il déclina poliment l’offre. Peut-être plus tard, mais maintenant il fallait être un adulte. Et les adultes ne buvaient pas de chocolat chaud – ils disaient un truc similaire dans Bob l’Éponge, c’était forcément vrai. Souriant, puis soupirant de soulagement, il était heureux que la jeune femme ne refuse pas précocement sa présence dans son appartement. Les mains dans les poches, il se balançait sur ses talons et puis sur la pointe de ses pieds. Et il piétinait le sol ( l’action de faire de petits pas ou juste de lever un peu le pied et de le déposer. Pas « Sol ! Tu connaîtras ma colère, je te piétienneeeuh ! » ). Il était définitivement incapable de rester en place. En vrai, s’il devenait le colocataire de la jolie dame, il lui faudrait peut-être un petit moment pour s’habituer à la pile électrique qu’il était. « Pourtant c’est un joli coin ici. Le Disney Store est pas très loin. » Le Disney store ? T’es sérieux, dude ? « ‘fin… Les gens lisent plus vraiment les journaux, de nos jours, ça pourrait expliquer pourquoi.» Il haussa les épaules, l’air de prétendre que le monde était rendu tragique, le tout suivit d’un hochement de tête ; elle n’avait pas à s’en faire, il était digne de confiance.
Comme un petit chien, il la suivit dans sa visite guidée. Quand elle ferma la porte de sa chambre, il se questionna l’instant de quatre ou cinq secondes. D’un coup que ce soit une pièce dans le même genre que celle où Barbe-Bleue cachait les corps de ses ex-femmes… ? La raison regagna son esprit. C’était juste la chambre de la damoiselle. Et peu importe ce qu’était cette pièce, il se ferait sûrement étriper s’il tentait d’y entrer. D’un subtil secouement de tête, il chassa cette drôlerie de sa matière grise. Il se concentra plutôt sur la visite. La pièce qui serait peut-être sa chambre était parfaite pour lui. Plus ou moins plus grande que sa chambre actuelle (bien qu’il habitait dans une espèce de maison à trois niveaux, elle était très étroite et sa chambre en subissait les conséquences). Il rit doucement. L’enthousiasme de la jeune femme était attachant. « Ça me satisfait amplement ! J’suppose qu’on se complète. Je passe pas mal de temps dans la salle de bain.» Cecil sourit d’un sourire plein de dents. Au moins, il savait assumer ses défauts.
Le jeune homme fit demi tour sur ses talons et trottina jusqu’à la la cuisine, non sans préciser juste avant qu’il trouvait l’appartement très joli et que ça lui plaisait beaucoup. Il supposait qu’elle le suivrait, puisqu’une personne normale ne laissait pas un quasi-inconnu se balader librement dans son chez soi. Assumant pleinement son côté « je fais comme chez moi-ish », à la table il se tira une chaise et y posa son royal derrière. De toute façon, elle lui ferait passer un interrogatoire ? Non ? Il verrait. Il n’avait rien à cacher, donc ça ne l’embêtait pas du tout ! Il fouina quelques secondes dans sa sacoche à bandoulière. Il en sorti un portfolio format pour feuilles 8.5x11. Il le déposa sur la table et se mit à le feuilleter pour en sortir les documents qui pourraient être utiles. En effet, il avait une enquête de crédit datant du mois passé. Il paraissait que la plupart des gens en voulaient une pour s’assurer d’être payés dans les temps. Bon, bien qu’elle était du mois passé, ses habitudes de paiement n’avaient pas changées depuis et il n’avait pas de dettes. Plus est, il avait aussi une preuve de son salaire annuel confirmant qu’il gagnait assez pour payer la moitié du loyer et une partie des utilités. Il avait même des photos de ses chats ! C’était très, très, important. Oh. Il releva la tête. Il en avait une, de question ! Il n’en avait pas il y avait un instant, mais maintenant oui. « Est-ce que les chats sont permis, ici ? J’en ai trois… Mais ils sont dégriffés et très bien élevés ! » Une lueur d’espoir envahissait ses yeux. Le secrétaire espérait qu’elle réponde par la positive. Il retourna quelques secondes à son portfolio. On voyait bien qu’il était très organisé, voire trop. Son portfolio était classé en sections par ordre alphabétique et chaque section contenait des documents rangés aussi par ordre alphabétique. Et rien, rien du tout, ne dépassait. C’était presque maladif. Salomon se rendit compte qu’il était en train de partir dans la lune et que ce n’était pas trop poli. Il battit des cils pour se réveiller et se retourna vers Faith. Un peu comme un enfant, les yeux grands et le sourire éclatant. « J’ sais que j’ai refusé tantôt… Mais je pourrais avoir un chocolat chaud, s’il te plaît ? » , qu’il dit sur un ton qui laissait croire qu’il allait continuer par « je peux le faire moi-même si ça t’embête… Enfin, si ça t’embête pas. »
AVENGEDINCHAINS
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(✰) message posté Ven 4 Déc 2015 - 19:19 par Invité
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Cecil & Faith
Cecil déclina la dégustation chocolaté que je lui proposais. Je refermai aussitôt la porte du frigo, nous boirons plus tard. L'heure était à la visite, d'ailleurs, le jeune homme ne semblait pas tenir en place. Contrairement à moi, qui était mollassonne, Cecil s'affichait hyperactif ! Etait-il nerveux ? Anxieux ? Possédé ? Devais-je m'inquiéter de son agitation ou était-il toujours ainsi ? J'essayai de n'y prêter que peu d'attention et tentai de me concentrer sur les mots qui sortaient de la bouche du jeune homme. Cecil trouvait que c'était un joli quartier et que Disney Store n'était pas très loin. Disney Store ? Pourquoi faisait-il allusion à ce magasin ? Magasin auquel je me rendais souvent, parce que j'adorais cette univers enfantin et l'atmosphère magique qui régnait, malgré les prix exorbitants. Je pouffai de rire en entendant cette réflexion de la part du jeune homme. " Oui, je pense que je pourrais ouvrir une boutique du même genre, avec toutes les babioles que j'ai acheté là-bas ! " lançai-je, amusée ! Effectivement, ces fameuses babioles ornaient une étagère entière, qui siégeait juste au dessus de mon lit et elles accompagnaient tous mes rêves. Mon dieu, qu'elle gamine, à croire que je couvais le syndrome de Peter Pan ! Bref.. Cecil était déjà parti sur un autre sujet, tandis que je rêvassais. Pour lui, ce n'était pas étonnant que personne n'avait encore répondu à mon annonce. Sans doute, parce que le journal n'était pas le meilleur support. Malheureusement, je n'étais pas branchée internet, mon ordinateur était rarement allumé et je n'avais eu personne pour me conseiller mais finalement, c'était un mal pour un bien car Cecil était venu jusqu'à moi. " Personne à part toi et moi ! " notai-je, un sourire en coin ! Pour ma part, j'étais friande de la rubrique bande dessinée, le reste m'importais peu. Cecil acquiesça quand je lui appris que je recherchai une personne digne de confiance avec qui partager mon appartement. Mon intuition avait été bonne, je pouvais lui faire confiance les yeux fermés. Parfait ! Nous visitâmes le reste de l'appartement, Cecil sur mes talons. La chambre semblait convenir au jeune homme et il s'enthousiasmait à sur le fait que je n'étais pas du genre à monopoliser la salle de bain. Lui, si ! " Ah bon ? " soufflai-je, à peine audible ! " C'est ta tignasse qui te donne du fil à retordre ? " demandai-je, en espérant qu'il ne soit pas susceptible. Cecil était précieux et soigné. Je trouvais ça plutôt rare pour un homme. Mon ami Anton, avait prendre soin de son apparence, il ne passait pas plus de 20 minutes à se préparer. " Si tu veux, tu peux dormir dans la baignoire ! " rétorquai-je, en lançant un petit clin d’œil au jeune homme. Bizarrement, je me sentais suffisamment à l'aise en sa présence pour sortir mes blagues foireuses. Oui, mon humour laissait à désirer mais c'était une façon pour moi de décompresser et de montrer ma sympathie envers autrui. Malheureusement, les gens ne l’interprétaient pas toujours ainsi mais Cecil semblait être quelqu'un d'assez ouvert pour jouer le jeu.. ou pas. Ce dernier tourna les talons pour se rendre de nouveau dans la cuisine. Sa façon de se déplacer était assez originale et entrainante, cela donnait envie de faire de même. Il ressemblait à un bébé pingouin qui se promenait sur la banquise. Je tentai de suivre sa démarche loufoque, sans qu'il ne m'aperçoive. C'était hilarant et je pouffai en silence, derrière lui. Il prit la liberté de s'assoir, tandis que je contournais la table pour lui faire face. Cecil semblait déjà s'être bien familiarisé avec les lieux. J'étais contente de le savoir si à l'aise et j’espérais qu'il vienne vivre rapidement avec moi. Il avait de me réserver encore beaucoup de surprise et j'avais hâte de connaître son personnage sur le bout des doigts. Il m'intriguait et faisait ressortir toute ma curiosité ! Je souris bêtement en l'observant avec de grands yeux pétillants de petite fille, devant un personnage de dessin animé. Cecil sortit de sa sacoche un portefolio, impeccablement rangé et ordonné, dont il sortit ce qui semblait être des fiches de paie. Il était, décidément, très prévenant. Ce qui était bon signe. " Tu fais quel genre de travail ? " demandai-je, en zieutant la paperasse. Il posa à son tour une question et me demanda si j'acceptai qu'il ramène ses chats. Trois, pour être plus précis. Je n'eus le temps de répondre à sa requête, il insista sur le fait qu'ils étaient dégriffés et propre. Je restai la bouche bée à réfléchir à ce qu'il venait de me dire. Dégriffés ? Des chats sans griffes ? Ça existe ça ? Je tentai de m'imaginer un minou sans griffes avec de ravissants petits coussinets rose. Trop chouuu !!!!! Pas de griffes, pas de destruction de meubles ou de blessures sur les bras. " Sans problème, j'adore les chats, j'ai toujours rêvé d'en avoir un ! Je pourrais les câliner ? Ils ne sont pas sauvages ? " demandai-je, hâte d'accueillir ces petites boules de poils ! Cela mettra un peu de vie à cette maison et Cecil paraissait très attaché à ses bêtes. L'amour d'un animal n'était, sans doute, pas comparable à celui d'un homme mais je le pensais indestructible. Par la suite, Cecil me demanda un chocolat chaud, qu'il avait tantôt refusé. Ah, enfin !!! Je commençais à être en manque de sucre moi !!!! Je me remis à sautiller, l'eau à la bouche " Avec plaisir ! Ça va prendre quelques minutes car je te le fais maison ! Je sortis un casserole du placard et le reste des ingrédients, et m'appliquai afin de ne pas raté mon chocolat. " Alors, tu comptes faire quoi durant les fêtes de Noël et le jour de l'an ? Je trouve ça quand même cruel qu'on te jette à la rue pendant cette période de l'année ! " lançai-je, en faisant chauffer le lait. J'enchaînai les questions, sans me préoccuper de l'impact qu'elles auraient sur Cecil. " Tu vivais où avant ? " Je pensais qu'il aurait peut-être envie de se confier devant cette nouvelle épreuve, qu'il semblait, malgré sa bonne humeur, le perturber.
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(✰) message posté Sam 5 Déc 2015 - 2:27 par Invité
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Cecil & Faith
« Secrétaire… J’suis secrétaire dans une école secondaire ! C’est pas mal, en fait. » Drôlement, il était très enthousiaste simplement en mentionnant son métier. Métier qui pourtant aurait ennuyé plusieurs autres individus. Quand il suivait ses cours, il avait surtout dans sa classe des jeunes femmes, mères pour la plupart, ou des femmes plus vieilles, qui avaient absolument besoin d’un gagne pain même si ce n’était pas ce qu’elles souhaitaient faire. Cecil, malgré ses notes douteuses, aurait très bien pu être admis à l’Université si ses choix de programmes scolaires n’avaient pas été si peu atteignables pour quelqu’un de son calibre. Lui, il avait choisi son métier, dans les faits. Et il l’aimait. Malgré tout, il souhaitait décrocher une entrevue pour un poste de responsable à l’admission dans une université… L’Université de Londres offrait un salaire de trente-quatre mille livres par année pour ce poste, ce n’était pas tout-à-fait mal. Au grand plaisir de son cerveau, son enthousiasme grimpa en flèche à peine quelques secondes après quand Faith prononça le mot « chat » et vu qu’elle ne semblait pas négative quant à la présence de félins… « Ils sont super adorables ! Pas sauvages du tout. Je suis sûr qu’ils t’aimeront. Ils aiment tout le monde ! » S’il pouvait y avoir des étoiles pour de vrai dans ses yeux, la voie lactée y aurait fait son nid. Cecil s’accota sur le dossier de la chaise tout en rangeant ses fiches de paie vu que la demoiselle les avait déjà regardées ( la clé de son organisation, c’était de se ramasser au fur et à mesure ainsi que beaucoup d’autodiscipline ). Plus est, il était soulagé de ne pas la déranger avec son envie de chocolat chaud. Et maison, en plus ! Si elle était pour en faire souvent, il pouvait bien dormir dans la baignoire sans chigner ( quand elle lui avait fait cette blagueuse proposition tout à l’heure, il avait éclaté de rire. Il ne se vexait pas facilement).
Cecil referma son portfolio et, s’avançant de nouveau sur sa chaise, croisa les bras par-dessus. Il posa son menton sur ses mains et fixa la demoiselle. Elle avait l’air motivée à l’idée de faire un chocolat chaud. C’était bien. S’il déménageait avec elle, peut-être qu’ils pourraient cuisiner ensemble ? Il n’avait jamais cuisiné avec personne d’autre, mais il pensait que ça pourrait être amusant, voire particulièrement drôle. Salomon se redressa, il ne trouvait pas ça poli de lui répondre tout en étant écrasé sur la table. « Eh… Noël… » Il fit mine de réfléchir, laissant entendre un petit, mais long « mmmmh ». « Ma famille proche est juive. Du coup on fête pas Noël. On a Hanouka bientôt, par contre. Probablement qu’on va regarder un film en famille le 25, sinon je dois bien avoir quelques amis qui font rien de particulier et qui voudront bien faire quelque chose ! » Il fronça les sourcils. Non pas par frustration, mais plutôt parce qu’il réalisa lentement mais sûrement que cette fin d’année allait être ennuyante. D’habitude, il avait toujours quelque chose de prévu… Même adolescent, certains de ses amis l’invitaient à leurs fêtes familiales. Certains un peu réticents de peur de l’ « offusquer », mais cette peur se calmait quand il précisait ne pas partager les croyances de sa famille (et même si tel avait été le cas, personne ne s’offusquait pour une invitation). « Au jour de l’an, j’vais voir les feux d’artifices ! J’adore ça ! C’est plein de couleurs et ça fait des booms ! » Un peu emporté, il agita les bras et fit des « pew » non sans gonfler les joues, tentant d’imiter des feux d’artifices. Il s’amusait – ça ne lui en prenait pas beaucoup pour s’emporter. Pourtant, il n’était pas impossible de penser que cette réaction avait été aussi provoquée par l’envie de cacher une certaine peine. Oui, c’était cruel qu’on veuille le mettre dehors. Ce n’était pas sensé faire ça, un parent. « Mouais, mais je suppose que c’était un peu le temps… Ils ont besoin de leur vie à eux tout seul. » Il haussa les épaules, se mordilla un peu les lèvres. « Je vis chez mes parents, encore. C’est pathétique, hein ? » Ses joues rougirent et son regard se baissa. Il n’aimait pas le mentionner. Souvent, ça attisait les moqueries des gens. Il était bien financièrement, il n’avait aucune raison de rester chez ses parents… Cecil se leva lentement et se dirigea vers la jeune femme. « Tu veux que j’t’aide ? » demanda-t-il, intéressé. Il ne savait pas s’il lui restait beaucoup à faire, mais s’il pouvait aider…