(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 19:03 par Pampl'
Bonjour à tous Que j'adore ce vava bordel
Alors j'ai un peu parcouru les scénas et je dois avouer que je n'ai pas trouvé mon bonheur
Je trouve ça dommage car je trouve que le forum est incroyablement sexy
Comme vous l'aurez compris, je me suis dit : Tiens, peut-être que quelqu'un a une idée en tête et ne l'a pas encore posté en scénario. Pourquoi pas, après tout.
Donc je viens vers vous :Oo: Oui, pas très français.
Je ne joue que des filles J'arrive pas à jouer les garçons,
J'aime les liens complexes, trop complexes. Je veux de l'amour, de la haine, du drame, tout ça quoi
Hum, voilà :chou:
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 19:07 par Alycia Hemsworth
Hello PAMPL' ,
Merci pour les compliments sur le forum . Pour les scénarios, avec tout ce qu'il y a il a pas mal de liens complexes . Après, je reconnais que des fois, on ne trouve pas son bonheur . Est-ce que tu as déjà une petite idée de personnage ? Âge, caractère, début d'histoire, ect... qui pourraient aider nos membres pour les liens .
Pampl'
Invité
(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 19:10 par Pampl'
J'ai regardé à deux fois, j'vous jure
Pour le personnage je 'm'adapte à tout, comme j'ai dis tant qu'il y a du complexe derrière avec de l'amour, de la haine, des pleurs, des rires, je suis heureuse. Maintenant j'avoue que je me sens mieux avec des filles qui ne sont pas dans le petit monde des bisounours et qui voient tout en rose
Alycia Hemsworth
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(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 19:23 par Alycia Hemsworth
Non, mais comme je disais, je comprends, des fois on a pas de coup de cœur . Malheureusement, moi là tout de suite, je n'ai pas d'idées qui me vient (je ne recherche rien de particulier avec aucunes de mes cocottes ), mais nos membres devraient pouvoir t'aider .
Jake O. Cavendish
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(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 19:29 par Jake O. Cavendish
heeey pampl
alors ça dépend ce que tu recherches mais je recherche sans rechercher trop activement non plus quelques liens ça peut être de la famille, pour plusieurs de mes personnages (selon l'âge, l'endroit dont tu veux que ton personnage vienne etc...) ou bien pour autre chose, well mon Peter pourrait avoir une ex, de quand il avait une vingtaine d'année (il en a 33 maintenant), après c'est à définir et tout mais si ça te tente, on peut en parler ou sinon, la première copine de mon Asher, ça daterait de l'adolescence pour eux (il a 26 ans lui ) et pareil, j'ai rien défini donc bon, c'est assez libre et comme ça, tu peux faire ce que tu veux
en tout cas, j'espère que tu trouveras ton bonheur
Invité
Invité
(✰) message posté Jeu 22 Oct 2015 - 20:04 par Invité
hello si les idées de jake ne t'ont pas déjà conquise, mon river a cinq frères et sœurs dont une sœur jumelle que je vais faire en scénario (je viens d'être validée, hold on ). Je te fais le topo sur elle sachant que, pour la petite histoire, c'est une famille défavorisée, mélomane, dont le père est parti et dont la mère est hospitalisée (elle a un Alzheimer précoce). Gloria est la sœur jumelle de River, elle chante beaucoup (une belle voix ). Elle est tombée enceinte à 17 ans et a avorté sans en parler à River alors que normalement, ils se racontent tout (les bails de jumeaux ). Je n'ai pas précisé de qui elle est tombée enceinte, ça laisse pas mal de liberté pour des histoires d'amour/haine River a le syndrome dissociatif (en groooos, c'est compliqué mais c'est un genre de schizophrénie, sans en être vraiment ) et elle a dû le soutenir, mais lui n'a pas remarqué qu'elle n'allait pas bien, que quelque chose clochait, donc lorsqu'il a appris la nouvelle, il a pris un coup. Leur relation est très fusionnelle, Gloria est un peu la muse de River (il écrit les paroles de ses chansons et tout), mais assez conflictuelle aussi car il y a toute cette idée de 'tu n'étais pas là quand j'avais besoin de toi et j'en ai eu assez de m'occuper de toi' (tu vois le délire ? je sais, je suis pas claire ) (précision, elle a donc 22 ans et pour l'avatar, j'avais pensé à Tavi Gevinson mais c'est négociable). bien sûr, si elle ne te plait pas, je serai ravie d'avoir un autre lien avec River (ou d'autres personnages, j'ai quatre comptes ici )
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Ven 6 Nov 2015 - 7:42 par Nathanael E. Keynes
Et je viens mettre mon petit grain de sel aussi pour mon DC Sharona qui est censée avoir une grande soeur qui l'a abandonnée il y a quelques années. Comme j'ai Nickayla Rivera pour avatar pour Sharona, j'imaginais bien Naya pour la grande soeur, mais ça reste négociable.
J'ai jamais été jusqu'au bout de la création du scénario, mais voilà ce que je peux dire de la miss :
Petits détails de son histoire :
Née à Houston, au Texas, en 1990. A grandi au Texas, avec sa soeur. N'ont pas d'autres frère ou soeur, et ont été élevées par des nourrices et gouvernantes parce que leurs parents "trop occupés" n'étaient jamais là. A des origines afro-américaines du côté de son père Mr Brown, mexicaines et indiennes hopi du côté de sa mère Mrs Garcia. A vu sa petite soeur être envoyée en "camp de guérison" l'année des 12 ans de celle-ci, et les suivantes et l'a très mal supporté. A quitté la maison dès qu'elle a pu, et n'a plus donné de nouvelle à personne depuis. Sans le savoir, a émigré à Londres, de la même manière que sa cadette le fait fin 2014 (la date d'arrivée est à ta guise).
Et concernant le lien avec Sha...
Sweet sister On était inséparables. Les meilleures amies du monde, et surtout, on n'avait que l'autre sur qui compter. Des parents trop absents, des nourrices puis gouvernantes changeant tous les trois, quatre matins. C'était toi et moi contre le monde entier. Et en même temps, on avait chacune notre indépendance, notre cercle d'amis. Et puis j'ai embrassé ma pote, par défi, et je me suis retrouvée dans ces camps de guérison, comme ils disent. Tous les ans. Tous les étés, seule parmi des gens qu'on disait malades, encadrée par des crétins tentant de nous guérir... et de nous inculquer des idées débiles, surtout. Tu pouvais pas y faire grand chose et moi je t'en ai jamais voulu. Mais t'as pas supporté de me voir là-bas, et de te sentir si impuissante. Et t'es partie. Il me restait plus que la danse, mais je me suis blessée, et ça aussi, c'est sorti de ma vie. Et si je dois t'en vouloir, c'est de ça : de m'avoir laissée toute seule, quand j'avais besoin de savoir que t'étais là. J'ai plus jamais eu de nouvelle, et j'imagine pas une seconde que je vais te retrouver ici, à l'autre bout de la planète. Quant à savoir comment je réagirais... Joker.
Sachant qu'à un moment, j'étais partie dans l'idée qu'elle aurait pu être un temps barmaid au barfly où mon Nate bossait jusqu'à il y a peu, mais c'est un détail facultatif (sachant que Nate est le mec de Tyler qui a été au même camp que Sharona).
Quand je présente Sha pour des liens, je poste ça:
Sharona K. Garcia-Brown ft. Nickayla Rivera ▬ 21 ans (25/11/1993) ▬ 1m71 - 49kgs ▬ Domiciliée dans Brixton, logée par Lukas en coloc' avec Rhiannon après avoir été en coloc' un temps dans Shoreditch avec Ivana, et squatté un moment chez Tyler puis Logan entre les deux coloc' ▬ A fini par trouver un petit job dans un genre diner, histoire de pas vivre aux crochets de tout le monde (mais ça va ptêt changer ça aussi).
Spoiler:
Elle a quitté les States et son Texas natal - que son accent à couper à la hache laisse nettement deviner - après une nouvelle super sympa de ses parents - qui se sont décidé, elle ne sait pas pourquoi maintenant, à lui avouer qu'à la base, elles étaient des jumelles et qu'elle ne connaît pas cette soeur parce que le bébé est mort-né - qui a généré une énième dispute violente, pour venir s'échouer à Londres, un peu par hasard, un peu parce qu'elle voulait être loin, et voir les comédies musicales du côté de Victoria, et les pièces de Shakespeare au Globe et... faire sa touriste, un peu. Sauf qu'elle a plus les moyens depuis que ses parents lui ont un peu coupé les vivres, ahem.
A Londres, elle a retrouvé une vieille connaissance, d'infortune, en fait, Tyler qu'elle voit clairement comme un grand frère protecteur. Elle a même dû lui demander l'hospitalité, quand ses parents ont coupé sa carte bleue, et s'il y a bien une personne en qui elle fait aveuglément confiance, c'est lui. Sauf qu'elle a bien compris que l'inverse était pas vrai et ça la bouffe pas mal.
Garçon manqué, elle se laisse clairement pas marcher sur les pieds, se fout royalement de plein de choses et se gêne pas pour dire ce qu'elle pense. Et si ça plaît pas, et que ça dégénère, elle a pas peur de se servir de ses poings. Et comme c'est une boule de nerfs, archi-sportive, et que malgré sa silhouette archi-longiligne, elle en est pas à sa première bagarre, ça peut effectivement faire mal, quoi qu'on en pense en la regardant. Elle a l'air sûre d'elle et un peu teigne parfois, mais au fond, elle a beaucoup de mal à s'accepter et plus encore à accepter qu'on la touche, depuis qu'une fille du camp de rééducation pour les malades homo comme elle était censée être a un peu forcé les choses contre sa volonté, et si elle est tout à fait capable d'être tactile avec Tyler, la plupart des gens a plutôt pas intérêt à la toucher sous peine de prendre son poing dans la tronche. C'est pire encore depuis qu'elle s'est faite agresser au diner, par deux types venus braquer la caisse à qui elle a pas gentiment filé le fric, parce que c'est pas son genre.
Elle voulait être danseuse, mais elle s'est blessée à la cheville. Exit la carrière de rêve. Elle pensait qu'elle serait toujours avec sa soeur, inséparable, mais celle-ci s'est barrée, parce qu'elle supportait plus de la voir forcée de passer ses étés dans ces camps à la con sans pouvoir rien faire, et elle s'en est sentie profondément trahie et abandonnée. Au fond, elle est venue ici pour changer de vie, et tenter de se reconstruire, aussi, un peu, mais y a du boulot, parce qu'elle est clairement pas mal brisée, même si elle fait genre tout va bien dans le meilleur des mondes devant les autres.
C/C de la fiche de prez de sha:
Sharona Kachina Garcia-Brown Née le 25 novembre 1993 à Houston (Texas, USA), américaine. Célibataire. Franche Impulsive Susceptible Secrète Bavarde Rancunière Ultra-indépendante Révoltée Curieuse Hyper-dynamique Sportive Refuse la pitié. Double Decker.
Les petites infos : Je débarque de mon Texas natal, autant dire que j'ai un accent texan à couper au couteau qui ne passe pas inaperçu au milieu des britanniques... – Je sais pas si je suis hyperactive, mais je suis clairement une boule d'énergie. Le jour où je suis éteinte, c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. J'ai toujours quelque chose à faire et douze mille projets en tête... Que je peux abandonner dans la seconde, bon, d'accord. Et puis je bouge, énormément. Je vais courir, j'ai testé je sais pas combien de sports différents, je sais pas ne pas me dépenser. Passer ma journée sans sortir, sans bouger mes fesses ? Impossible. – Je ne fume pas, ne me drogue pas, ne couche pas, n'ai même pas encore touché à l'alcool... Pas drôle ? Parce que vous croyez vraiment que j'ai besoin de ça pour délirer moi ? C'est mal me connaître... – D'une certaine manière, je prends soin de mon corps, vu que je fais beaucoup de sport et que je lui fais pas non plus absorber de substance addictive.... Je fais pas spécialement attention à ce que je mange, mais de nature, les trucs qui me font envie, c'est pas vraiment les fast foods dégueu de mon pays. Bon je mange bien quand même, vaut même mieux m'avoir en photo qu'à table... Pourtant, c'est pas vraiment mon centre de préoccupation, pire même... je suis pas vraiment fan de mon corps. Je suis plate comme une limande, je mange comme quatre mais j'ai l'air anorexique... Vous attendez pas à ce que je le mette beaucoup en valeur, j'ai plutôt tendance à porter un jean, des baskets et une large chemise bûcheron que les jolies petits tops et les shorts des bimbos de service... – Réfléchir avant de parler, c'est pas que j'ai du mal mais... un peu. 'Fin je dis pas que des conneries, c'est juste que je dis ce que je pense, et je pense pas toujours aux conséquences. Des fois ça vexe, et j'en suis désolée, mais j'y peux rien, c'est plus fort que moi. – Je déteste les étiquettes. Ca me saoule qu'on catégorise les gens partout, tout le temps. Ils viennent d'où ils peuvent, ça veut pas dire qu'ils sont tous pareils. Ils aiment qui ils veulent, ça veut pas dire qu'ils réagissent tous de la même manière face au reste du monde. Arrêtez de faire des cases et de mettre les gens dedans, moi je refuse d'y rentrer de toute façon. – Je déteste être prise en défaut, alors espérez pas me voir pleurer devant les autres. Je vais me barrer et aller pleurer dans un coin plutôt, parce que je suis pas insensible non plus. Mais hors de question de me montrer faible et qu'on me prenne en pitié. – Je voulais être danseuse étoile. Ca a jamais marché, paraît que j'étais trop typée pour la scène. Fallait que je fasse de la danse moderne plutôt. Je suis une tête de mule, j'ai continué le classique. Jusqu'à ce que je me blesse. Je serai jamais pro. Mais ça m'empêchera pas de continuer pour le plaisir. – J'adore le théâtre, et les comédies musicales. Le surjeu, les décors, les costumes, l'ambiance. Emmenez-moi au théâtre, c'est peut-être bien le meilleur moyen de me faire taire. Shakespeare ou Wicked, et je suis juste aux anges...
Histo : D'aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été Kassie et moi. On n'était pas orphelines, pourtant, mais nos parents ont surtout brillé par leur absence, et vu comme ça s'est passé pour moi en leur présence, j'aimais autant qu'on ne les voie pas trop. Ma soeur et moi, pourtant, on est très différentes. Elle est du genre assez froide avec les gens, alors que j'ai tendance à être un peu trop impulsive et franche, bavarde aussi. Pourtant, malgré nos différences, on a toujours été soudées. Peut-être justement parce qu'on ne pouvait compter que l'une sur l'autre.
C'est elle qui m'a appris à lire et à compter, elle qui m'a expliqué ce que c'était que devenir une jeune femme aussi, plus tard. Le soir, c'était sa voix qui me berçait, et me contais ces contes de fées dont rêvent toutes les petites filles. J'y croyais pas, mais j'aimais l'entendre me raconter n'importe quoi. J'ai jamais cru en grand chose, à vrai dire, à part en elle. Elle pouvait faire les frasques qu'elle voulait, avoir les moeurs dissolues qu'elle voulait, personne ne lui arriverait jamais à la cheville. Parce qu'elle a été ma seule famille toute ma vie, elle a joué le rôle de mon père et de ma mère à la fois, tout du long. Tant qu'elle pouvait, toujours.
J'ai toujours été un peu garçon manqué, je jouais plus aux voitures qu'à la poupée, et je préférais aller courir dans le jardin que de lire les magazines people. J'ai toujours eu plutôt des amis garçons, qui tentaient de se moquer de la brindille que j'ai toujours été, mais déchantaient un peu quand je les battais à la course, montait plus vite au grand arbre de la cour, ou quand on se battait d'ailleurs... jusqu'au prochain défi qu'on n'avait de cesse de se lancer. Il a jamais trop fallu me pousser pour ce genre de chose, j'ai rarement réussi à dire "pas cap". Et je crois que mon seul truc vraiment féminin, c'était d'être archi-fan des comédies musicales que je me repassais en boucle dès que je pouvais. J'ai fait de la danse dès que j'ai pu, parce que je voulais pouvoir être sur scène, un jour, dans Wicked ou le Fantôme de l'Opéra. Même si je chantais pas parce que je chante vraiment comme une casserole par contre...
Bref. Les défis, fallait vraiment pas trop me pousser pour que je les relève. Et quand ça a été "Cap ou pas cap d'embrasser Tallulah ?" j'ai pas dérogé à la règle. C'était con, j'aurais dû voir qu'elle était gênée que Luca l'inclue dans ce truc débile, j'aurais au moins dû mettre la condition qu'elle soit d'accord, mais j'ai foncé dans le tas comme... souvent. Et nos parents sont arrivés juste quand il fallait pas, évidemment. Tal' a pris la fuite aussitôt, les gars ont pas fait mieux, même si Luca a bredouillé un truc du genre "c'était un défi débile M'sieur Brown", et je me suis retrouvée toute seule face à eux.
J'ai plus revu Tal' après ça, les gars ont pas trop osé revenir me parler et de toutes les manières, j'étais devenue la gouine de l'école, la pestiférée pour le compte. Luca m'a parlé une fois ou deux, mais il voulait pas perdre sa popularité à cause de moi et ça a pas duré. Quant à la maison, c'était assez simple : sorties non autorisées et camps d'été pour me "rééduquer". Si déjà j'avais eu une éducation parentale à la base, ça aurait peut-être eu du sens, et encore... Là c'était pas le cas. Moi, je savais même pas ce que je devais en penser, en plus. Je me suis jamais sentie attirée vraiment par quelqu'un, c'était un défi à la con, et je sais pas si je préfère les filles ou les garçons, même encore aujourd'hui. Ce que je sais, c'est que j'ai jamais trouvé que j'avais fait quelque chose de mal, et que j'étais pourtant punie. Parce que non seulement mes potes s'éloignaient, mais je pouvais même plus être avec ma soeur les trois quarts du temps, et ça, c'était juste une torture.
De base, elle avait sa vie, ses amis, ses conquêtes, ses sorties. Mais avant ça, on arrivait à passer du temps ensemble, et particulièrement l'été. Après ça, ça n'a plus été possible, puisque j'étais tout le temps envoyée dans ces centres de guérison sans avoir jamais compris en quoi j'étais "malade". J'étais juste très proche de Tallulah, je m'entendais très bien avec elle, depuis très longtemps, et on m'a lancé un défi à la con que je voyais pas de raison de pas relever. Ce baiser, ça voulait pas dire grand chose, au fond. Peut-être que je me testais aussi, j'en sais rien, mais j'ai vraiment pris ça comme un défi et j'ai posé mes lèvres sur les siennes. Ca l'a scotchée... et éloignée de moi. Elle s'attendait pas à ce que je le fasse. Et elle a pas aimé. Et mes parents non plus, donc, qui m'ont regardée comme si je venais de tuer quelqu'un. J'ai pas compris, j'ai jamais compris, je comprendrai jamais. Depuis quand c'est mal d'aimer ?
J'avais douze ans, Kassie en avait quinze, et c'est à ce moment-là que j'ai perdu ma soeur. Peut-être que c'est pour ça que ce garçon a beaucoup compté pour moi, même si je crois bien que la réciproque doit pas trop être vraie. Lui, il avait dix-sept ans, donc cinq ans de plus que moi, et on l'avait collé là comme nous tous, parce qu'il aimait les garçons et que ses parents considéraient ça comme une maladie - eux aussi. Moi, j'étais la plus petite, et je me retrouvais au milieu de tous ces grands qu'on essayait de rééduquer. Comme si c'était une tare d'aimer quelqu'un du même sexe que soi. J'étais une des rares filles, et la plus jeune donc. Paumée, littéralement. La journée, je faisais genre j'en avais rien à faire de rien. Des regards, des messes basses, des piques aussi, parfois. De pas comprendre pourquoi je me retrouvais là, aussi. Ni pourquoi cette fille plus âgée voulait absolument me toucher. La nuit je pleurais, toute seule dans mon lit, je voulais juste rentrer chez moi, et retourner jouer avec mes copains comme avant.
J'avais bien aimé quand mes lèvres se sont posées sur celles de Tallulah. J'ai pas du tout aimé quand c'est les siennes, à cette fille du camp, qui se sont collées aux miennes. J'ai pas aimé ses mains sur moi, non plus. Elle avait trois ou quatre ans de plus que moi, et j'ai toujours été toute frêle. Qu'est-ce que je pouvais faire pour m'en débarrasser ? A ce moment-là, pas grand chose, et à vrai dire, j'ai été tellement surprise, j'ai tellement pas compris tout de suite ce qui m'arrivait que... j'ai pas bougé. Je me suis raidie à son contact, et j'ai pas bougé. S'il était pas arrivé, je sais pas ce que ça aurait donné. Je crois qu'il a juste entendu un "non" faiblard passer la barrière de mes lèvres comme elle posait ses mains sur mon absence de poitrine - déjà que maintenant, j'en ai pas beaucoup, alors à douze ans, vous imaginez bien... - et il l'a prise par l'épaule pour la repousser loin de moi. Je suis restée cachée derrière lui tout le reste de ce super séjour, je crois. Je faisais genre je m'en fichais de tout ça, et j'en ai parlé à personne d'autre, mais je me débrouillais toujours pour être pas trop loin de lui. Et j'ai quasiment plus dormi de la nuit jusqu'à ce que je reparte chez moi.
"Tyler... Je vais te revoir ?"
Non évidemment que non. C'était un grand, lui. Il reviendrait plus en plus, il allait se barrer, et c'était une bonne chose pour lui, mais moi... Moi je me faisais déjà aucune illusion quant au fait que je ferais d'autres séjours par ici.
Et en effet, je l'ai jamais revu. Pendant des années, j'ai appris à vivre seule, et je suis restée isolée de tout le monde ou presque. Loin des rares personnes en lesquelles j'avais un minimum de confiance, j'ai eu toutes les peines du monde à passer la période adolescente. Une année, j'ai échappé au 'camp de guérison', mais seulement pour en gagner un autre. Je me suis blessée en dansant, et j'ai fermé ma gueule, je refusais d'arrêter. J'aurais dû parce que j'ai fait qu'envenimer la blessure et on m'a gentiment expliqué par la suite que je guérirais jamais vraiment comme il faut, maintenant. Et la danse, à un niveau professionnel, c'est devenu un rêve irréalisable. Une autre partie de mon monde s'écroulait, et j'avais plus vraiment personne pour me soutenir. Pendant un moment, je me suis demandé à quoi ça rimait, tout ça. Pourquoi je continuais à vivre, à avancer dans cette vie-là alors que j'avais plus vraiment de lueur d'espoir devant moi ?
Moi qui bougeait tout le temps, je suis devenue assez apathique, et anorexique. Mal à l'aise dans ce corps que je supportais pas qu'on touche, à peine qu'on regarde, et qui fonctionnait plus comme je voulais, je me suis retrouvée dans le cabinet d'un psy, jusqu'à ce que je réapprenne, un peu, à m'accepter. Je suis restée dans le rôle du garçon manqué qui fonce tout le temps, cela dit, et de la brindille qui parle à tort et à travers. Mais que personne connaît vraiment, au fond. Je suis ces facettes, c'est vrai. Je suis pas que ça, je crois, mais qui ça intéresse ?
Personne apparemment, pas même ma soeur. Elle est partie, un jour, sans rien dire, sans même laisser un mot. La seule personne qui me restait, la seule qui m'aimait un peu - ou tout au moins le croyais-je - m'a aussi abandonnée. J'ai eu toutes les peines du monde à ne pas sombrer à nouveau, toutes les peines du monde à continuer à me nourrir pour ne pas encore finir en centre. Je veux être forte et ne rien montrer, mais je sais bien que je le suis pas tant que ça, quoi que je fasse, et y a bien que l'idée de partir, de me reconstruire ailleurs, vivre une autre vie, quand je serais majeure qui me fait tenir. Loin de tout ça. Loin de mes parents. Loin des Etats-Unis, peut-être bien.
C'était sans compter la dernière magnifique idée de nos géniteurs. Je sais pas pourquoi ils ont pas attendu mon anniversaire, peut-être qu'ils voulaient pas se gâcher leur Thanksgiving. Le mois dernier, ils ont décidé de me révéler le secret qu'ils gardaient depuis toujours. On était pas que deux soeurs, ou en tout cas, on aurait pas dû l'être, à la base. J'avais une soeur jumelle, mais elle a jamais vécu. Et ils se sont décidé à m'en parler comme ça, je sais même pas exactement pourquoi. Alléger leur conscience ? S'affranchir du poids du secret ? C'est sûr que c'était vachement mieux de me le fiche dans la tronche, comme ça, sans crier gare. Je l'ai très mal pris. Pour la énième fois, on s'est engueulés, je me suis pris une baffe, et que j'ai pris mes affaires les plus précieuses à l'arrache en hurlant encore avant de claquer la porte.
J'avais plus aucune intention de rester auprès d'eux, j'ai retiré ce que j'ai pu de mon compte en banque avant qu'ils le gèlent, parce que j'étais sûre qu'ils le feraient, et je me suis barrée. Dans une autre ville d'abord, et puis comme ma carte fonctionnait toujours, j'ai fini par faire les démarches nécessaires à l'obtention d'un visa et prendre un aller simple pour Londres. Pour changer de vie et faire table rase du passé... Si tant est que ce soit faisable. Même si je dois admettre que je suis surprise de voir que ma carte fonctionne encore...
Et je m'attends pas à y retrouver les deux personnes qui m'ont un jour protégée, chacun à leur manière.
Voilà pour moi
Jake O. Cavendish
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(✰) message posté Mer 18 Nov 2015 - 7:55 par Jake O. Cavendish
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(✰) message posté Mer 25 Nov 2015 - 17:53 par Olivia Andrews