Ilona Van Alen ~ I'm a rebel, yeah!

Oh non, s’il vous plaît, surtout ne me blâmez pas. Ne me jalousez pas. Appartenir à une famille riche peut parfois ne pas être aussi beau que ce que l’on croit. En tout cas moi, je n’aime pas ça. Je ne m’en plains pas car je vis comme je le souhaite. Mais je ne veux pas que ce soit cela qui me définisse moi, ou ma famille. Je n’aime pas que l’on soit condescendant avec moi juste parce que je suis bien née. Puis, la vie d’une fille riche n’est pas toujours très rose…

Il est bien loin le temps où je me prenais pour une princesse, dans mon super déguisement de Jasmine, obligeant mon chat tigré à me suivre partout – ce qu’il n’appréciait pas forcément au vu de la tête grimaçante qu’il faisait toujours – et où je gambadais dans le jardin de la demeure familiale. L’innocence, qu’est-ce que je ne ferai pas pour la retrouver ! L’enfance est ma période préférée et j’aimerais tellement y retourner.
Née dans une famille sud-africaine puissante, possédant une grande entreprise spécialisée dans l’extraction et la vente de diamants, j’ai toujours vécu dans un environnement très privilégié. Etant une enfant, je ne m’en rendais pas compte je pensais que tout le monde vivait comme ça. Le monde « extérieur » à la maison, je ne le connaissais pas vraiment. J’étais dans une petite bulle, dans un monde imaginaire presque, aimée par des parents qui donnaient l’illusion d’une famille soudée et charmante. J’ai fréquenté les meilleurs établissements de la capitale et j’ai toujours été entourée des familles les plus influentes d’Afrique du Sud. Mes « amis » étaient tous censés être de potentiels partenaires économiques pour chaque famille.
Très vite, je m’ennuyais dans toute cette mascarade et je finissais toujours par vivre ma propre vie. Je fuyais les réceptions et partais dans un coin pour jouer toute seule, ou avec les animaux qui, pour le coup, étaient de vrais amis, eux ! A l’école, je n’écoutais pas toujours et je préférais dessiner dans mes cahiers et faire pleins de bêtises pendant les récréations pour embêter mes camarades. J’avais des résultats corrects et mes parents payaient une fortune, alors ils ne pouvaient pas me virer. Mais je suis passée dans le bureau de la directrice pleins de fois et cela ne plaisait pas à mes parents. Ce n’était pas important pour moi et je continuais toujours à faire ce que je voulais.
Oh non, non, je n’étais pas capricieuse, loin de là. Je n’aimais juste pas qu’on me donne des ordres et pour moi les règles, elles étaient faites pour être dépassées. Je ne tenais pas en place, sans être hyperactives, mais j’appréciais mener ma propre vie tout simplement. J’avais deux amis très proches que j’adorais et qui restaient avec moi car ils aimaient bien mon côté foufou. Ils étaient les seuls qui me supportaient.

Les ennuis sont vite arrivés…
Au collège forcément, je ne dérogeais pas à mon habitude et je n’en faisais toujours qu’à ma tête. Mais là, je commençais petit à petit à percevoir les tensions entre mes parents, celles que je ne voyais pas quand j’étais une gamine. Ils avaient presque laissé tomber et abandonné l’idée de me remettre dans le droit chemin. Faut dire que je ne leur menais pas la vie facile à ces deux-là. Si ma mère a tenté quelques fois de m’empêcher de recommencer, mon père lui, il avait fini par ne plus du tout s’en préoccuper.
Avec les amis, je sortais, je découvrais la vie d’adolescente peut-être un peu trop tôt. Je ne fréquentais pas toujours les bonnes personnes. J’ai commencé à boire et fumer un peu trop tôt aussi. Et faire la fête. Et avoir des relations sexuelles amoureuses. J’ai essayé la drogue aussi, tombant presque dans l’addiction à force. Ce qui m’a fait arrêter ? Haha, très drôle.
Vers mes 15 ans, mon père – qui en fait était un hollandais qui menait une double vie – s’est enfui. J’ai appris alors qu’en fait, mes parents n’étaient pas mariés et que l’entreprise qu’il avait dirigée, appartenait à ma mère. Oui sauf que voilà, un scandale a éclaté parce que mon père était en fait un trafiquant de drogue et d’armes. Hilarant, non ? Et bien pas vraiment. Cet homme a détruit ma vie et ma famille. A cause de lui, c’est ma mère qui a été accusée parce que toutes les activités passaient par l’entreprise familiale. Il a sali notre nom et notre famille. Et je suis encore obligée de porter son nom… Je suis dégoûtée ! Bah, comme vous vous en doutez, ma mère a fini en prison.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. A 16 ans, je reprends en main ma vie. J’arrête la drogue, j’écoute en cours et je me calme un peu même si je reste turbulente et j’aime sortir pour faire la fête. Mon objectif est de reprendre l’entreprise familiale et de redorer son image. Pour cela, je dois faire de bonnes études de commerce. A 18 ans, je m’envole pour Londres où je suis acceptée dans la meilleure université pour suivre les études que je veux. En dehors de mes études, pour ne pas m’ennuyer, je signe dans une agence de mannequin. J’aime la mode et la beauté, et j’ai envie de d’essayer.
Et là, comme par hasard, je tombe sur qui ? Une fille du même nom de famille que moi. Et vous savez quoi ? Ben c’est ma demi-sœur ! Hahahaha. Alina Van Alen. Et j’apprends que j’en ai une autre de demi-sœur, Elora Van Alen. En fait, je viens de découvrir que mon père avait deux familles. Quand je le croyais parti en voyage d’affaire, il revenait tranquillement aux Pays-Bas pour passer du temps avec sa première femme. Charmant, n’est-ce pas ? Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je hais cet homme ! Sauf que mes deux sœurs ne savent pas où il se cache. Il a disparu complètement depuis plusieurs mois et impossible de le retrouver. Mais si un jour j’y parviens, il peut être sûr qu’il va passer un sale quart d’heure !

Bon et sinon depuis ben… Tout va bien. Je vis ma vie. J’étudie, je défile, je tiens un blog. Je suis heureuse, quoi. Je croque la vie à pleines dents. Je m’amuse, je fais la fête, je fais pleins de rencontres super sympa. J’adore Londres et son ambiance géniale ! Je suis tombée amoureuse de cette ville et des anglais. Je crois que je vais y rester encore quelques temps, huhuhu…