(✰) message posté Sam 24 Oct 2015 - 15:49 par Invité
it's been a long time without you, without your smile but i'm okay. I'll always be fine ✻✻✻ Encore des cauchemars, encore une insomnie à ajouter à la liste. Je revoyais Ethan dans cette voiture, je nous revoyais en train de rigoler, de s’imaginer la fête du siècle. Je repense à mon état de surexcitation. Peut-être que si j’avais été moins agité, il aurait fait plus attention. Je ne sais pas. La culpabilité du survivant, c’est banal, c’est connu. J’ignore à quoi il pense là-haut, si mes conneries ne l’énervent pas, s’il m’en veut d’être celui qui est resté comme je lui en veux d’être celui qui est parti. Je lâche un soupir alors que le soleil perce, enfin, les nuages. Un regard vers le réveil. Le cadran affiche treize heures. Merci à la soirée de la veille qui s’est terminé à sept heures du matin. Merci au week-end qui s’annonce. Je quitte le confort de mon lit, partant à la recherche de fringues potables pour éviter de passer pour un clodo dans la rue. Au passage, j’allume mon portable. L’éteindre n’est pas vraiment dans mes habitudes. Cependant, le désir d’être tranquille après la fiesta m’a poussé à le faire. Qu’importe. Rien de grave ne s’est passé dans la nuit voir la matinée, tout dépend de quel point de vue on se place. Aucune chance que ma culpabilité s’agrandisse davantage. Un exploit difficile dans tous les cas. J’hésite un instant à rappeler Livia avant de secouer la tête. Pas de message sur le répondeur. Probablement que c’est d’une importance moindre, que c’est quelque chose qui peut attendre. Je claque la porte de mon appartement, provoquant un grognement de la part de la vieille d’à côté ainsi qu’une série de critique sur la jeunesse d’aujourd’hui. Cette vieille aigrie… plus personne ne vient la voir. Trop insupportable. Trop chiante. Eternelle insatisfaite. Du moins, c’est ce qu’un de ses petits-enfants avait laissé entendre, la dernière fois qu’on s’était croisés. Je crois qu’elle prend encore plus un malin plaisir à critiquer les adolescents, jeunes adultes et autres gamins qui croisent sa route, depuis ce jour. Une véritable plaie. Je hausse les épaules, restant sourd à ses hurlements, avant de descendre les escaliers, ascenseur en panne oblige. Dehors, l’air frais m’oblige à resserrer ma veste et j’enfourne mon vélo. Envie de sensations fortes, de délirer un bon coup, de me sentir en vie. Les roues me guident jusqu’à une descende vertigineuse et vierge de monde. Zéro voitures en vue. Je reste un moment au sommet de la route, calculant approximativement les risques que je m’encastre dans le mur à ma droite. Et je m’élance. La vitesse. Le vent. Je profite pleinement de cet instant, le sourire aux lèvres. Puis, un dérapage. Un mauvais calcul et ma course se termine dans le mur. Comme prévu, inconsciemment. Je me relève avec plus ou moins de difficultés, constatant avec étonnement que mon état est loin de m’obliger à me rendre à l’hôpital. Tant mieux. Je ne veux pas avoir à faire à ce con de médecin qui semble prendre ma santé très à cœur. Trop à cœur. Les éraflures se comptent de-ci, de-là et je sens que je risque d’avoir des bleus très moche dans peu de temps. Encore un autre soupir. Je m’apprête à retourner sur mes pas, ou plutôt à descendre. La flemme de remonter cette côte quand une voix m’interpelle. Une voix qui me fait rater un battement de cœur. Féminine et inquiète. Riley. J’ai l’impression que le sol s’ouvre littéralement à mes pieds. Des souvenirs me reviennent en pleine face et la douleur me crève le cœur. Encore une fois, je suis responsable de ce mélange d’émotions qui est peint sur son visage. Peine. Colère peut-être… Incompréhension. Je balaie tout ça d’un geste invisible. « T’inquiète pas, tout va bien. Je gère. Je vais bien, je t’assure. C’est juste une petite chute. » Désinvolte comme toujours, même face à elle…
(✰) message posté Dim 25 Oct 2015 - 15:02 par Samia Bukhari
Maybe one day, when the sun is a little bit brighter, the moon is a little bit softer, when days are a little bit longer and nights are a little bit better. Maybe one day, we’ll meet again with our hearts little less broken, our time’s little less hectic and our mind’s little less confused. Maybe one day, we’d be happier maybe one day, we’d be together maybe one day, we’d have each other maybe one day,but just not today ✻✻✻ Les pieds qui se balancent dans le vide, le soleil sur sa peau, Riley profite des quelques rayons de soleil que l’automne veut bien laisser passer. Riley n’a jamais trop aimé l’automne. Elle adore le soleil et il lui manque bien souvent à cette saison. Elle aime aussi la pluie, le brouillard et tout le reste mais elle a tout de même une préférence pour le soleil. Et autant dire que, d’où elle vient, il n’y en avait pas beaucoup plus souvent qu’à Londres. Parfois, ça lui manque de ne pas être dans un pays où il fait beau presque tout le temps. Mais ici, elle est bien installée et pour la première fois depuis longtemps, elle n’a plus envie de bouger. A cette saison, dès qu’il fait beau, elle en profite pour sortir un peu, qu’elle ait une excuse ou non. Aujourd’hui, elle était sortie pour acheter quelque chose à manger, estimant qu’il n’y avait plus rien dans son frigo. Rien d’aussi bon que ce qu’elle pourrait s’acheter dehors en tout cas. Avant d’y aller, elle avait décidé de s’installer sur un banc en plein soleil. Un peu humide mais peu importe. Elle est assise là, au fond du siège, si bien que ses pieds ne touchent pas le sol. Il ne fait pas chaud mais elle porte un manteau et le soleil suffit à réchauffer son visage et ses mains. Elle sort son téléphone pour constater que sa mère a encore essayé de la joindre. Elle n’avait même pas entendu l’appel, c’est étrange. Pas sûr qu’elle l’aurait pris, si ça avait été le cas. Elle s’en veut, d’éviter de parler à sa mère ainsi. Elle doit retourner là-bas pour Noël mais en attendant, elle évite toujours de lui parler seule à seule. Elle aimerait que ça soit différent. Que sa mère cesse de s’inquiéter sans arrêt pour sa santé. Mais finalement, ça serait étrange si ça s’arrêtait. Simplement qu’elle aimerait pouvoir parler d’autre chose avec sa mère. Parce que c’est toujours un sujet bien trop sensible pour elle. Surtout quand sa mère insiste toujours pour qu’elle aille passer un scanner, pour s’assurer que le cancer n’est pas de retour. Machinalement, ses doigts tapent un message qu’elle relit. ‘Salut maman, je réserve le train dans la journée pour venir à Noël, j’ai hâte de revoir tout le monde, vous me manquez ! Je vais bien sinon, il fait beau ici, et à la maison alors ? Bisous.’ Et elle envoie le message sans y réfléchir plus. Elle sait d’avance que ça ne suffira pas à sa mère. Elle repose le téléphone sur ses genoux et penche la tête en arrière pour profiter d’autant plus du soleil. Elle est dérangée par la vibration du téléphone. Sur l’écran, s’affiche une photo de sa mère. En effet, ça ne lui a pas suffi. Riley hésite une seconde puis range le téléphone dans son sac avant de se lever. Elle pourra toujours dire qu’elle n’avait pas vu. Elle marche dans les rues, en direction de sa boulangerie préférer. Elle ne sait pas encore ce qu’elle va choisir. Elle devrait prévoir avant parce que devant toutes ces bonnes choses, elle ne parviendra pas à se décider. Mais elle ne le fait jamais. Elle préfère hésiter pendant longtemps, pour finalement prendre plusieurs choses, utilisant tout l’argent liquide qu’elle a sur elle. Elle est détournée de sa route par un bruit de dérapage sur sa droite. Elle tourne la tête et assiste en direct à la chute d’un cycliste. Elle met la main devant la bouche pour cacher un hoquet de surprise et s’avance rapidement vers la personne accidentée. Avant qu’elle arrive à hauteur de la personne, celle-ci se relève déjà, apparemment pas trop amochée. C’est là que la silhouette semble familière à Riley. « Andy ? » Elle prononce son prénom, inquiète. La dernière fois qu’elle l’a vu, il était encore en pire état. Enfin surtout qu’il n’était pas conscient. Ça fait bizarre de le voir debout d’ailleurs. « T’inquiète pas, tout va bien. Je gère. Je vais bien, je t’assure. C’est juste une petite chute. » Elle n’a pas l’impression qu’il y croit, lui non plus. Elle a assisté à la chute, elle n’avait rien de petite. Comme si ses freins avaient lâchés vu la force de l’impact. Il a de la chance d’encore tenir debout. « Tu es sûr que ça va ? » Elle sait qu’elle ne devrait pas s’inquiéter autant pour lui. Pas après ce qu’il lui a fait subir, après le cœur brisé qu’il lui avait laissé. Mais c’est plus fort qu’elle. Elle a tenu à lui, ça ne s’oublie pas aussi facilement. Et le voir en mauvais état, elle n’aime pas ça. « Tu saignes, là. » Fait-elle en montrant son front. Ça n’a pas l’air trop grave en effet mais quand même. « Tiens, je dois avoir des mouchoirs et de l’eau si tu veux. » Elle sort tout ça de son sac, déterminée à l’aider, sans vraiment savoir pourquoi elle le fait. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle doit le faire. Que c’est la meilleure chose à faire.