(✰) message posté Dim 4 Oct 2015 - 20:49 par Autumn L. Schoemaker
Seth & Apple ✻ Bim 7 ans de malheur
Quelques instants auparavant, je regrettais de m’être levée, d’avoir pris la décision de quitter mon appartement et d’avoir finis à l’intérieur du magasin d’Ikéa. Si, à peine réveillée, j’avais pensé que je serais confronté au stress qu’engendrent mes problèmes de superstitions, mon lit aurait été mon fidèle compagnon pour toute la journée. En y réfléchissant bien une journée télévision caché sous la couette n’est pas une si mauvaise activité. Pourtant la présence de Seth avait fini par me faire changer d’avis et ne pas regretter d’avoir bougé mon corps jusqu’ici. « Sans vouloir me la jouer grand sage des montagnes tibétaines, un proverbe dit que si un problème a une solution, ça ne sert à rien de s'inquiéter et s'il n'en a pas alors s'inquiéter ne sert à rien. Effectivement, quoique tu puisses faire, son sort est scellé et c'est lui et lui seul qui l'a provoqué. ». Il me fallut quelques secondes pour comprendre entièrement ce qu’il venait de me citer. Non pas que je sois blonde ou idiote. Mais la fatigue et le travail effectué durant les jours précédents avaient rendu mon cerveau impraticable à cent pourcent de ses capacités. Et autant de mots prononcés en si peu de seconde demande beaucoup plus de concentration pour bien comprendre la majorité des paroles prononcées. C’est tout à fait bien dis. Ces mots mirent fin à la situation qui avait permis le début de la conversation avec Seth. C’était bien agréable de parler avec lui mais des sujets plus intéressants rendaient les conversations plus agréables et je passais pour moins stupide.
Le temps continuait d’avancer et les discussions s’enchainaient prenant des sujets différents. Assis tous les deux au restaurant face à une tasse de café me permit d’oublier totalement le début de mon voyage au sein du grand magasin et de laisser derrière moi les sept années de malheur qui risquait de gérer les prochaines années du petit garçon. Parler de ma routine au boulot me rappelait que cette journée de congé me faisait le plus grand bien. J’aime ce que je fais. Pour rien au monde je ne changerais ma place ni ne changerait la vie que j’ais. Mais comme presque tout le monde, il y a toujours quelque chose qui fait qu’on n’est pas heureux et qu’on changerait bien. Moi c’est la routine qui rythme ma vie. Parfois je me dis que je recommencerais bien à faire du sport. Non pas courir au milieu du parc de Londres, mais un sport collectif comme le volley-ball ou le hockey, histoire de voir d’autres têtes et me faire de nouvelles relations sociales. Sinon je peux toujours réfléchir à prendre un chien. Mon appartement n’est pas très grand mais temps que j’y vis seule, la compagnie d’un chien peut être une excellente idée. Moi qui aime les animaux, je peux réfléchir à cette éventualité. Je revins sur terre, hors de mes pensées lorsque Seth parla. « Si ça te dit... on pourrait sortir ensemble le soir, après le boulot. Je suis pas mal seul aussi, de mon côté alors... autant passer le temps avec quelqu'un de très agréable. » Je me demandais si j’avais bien entendu. Lorsqu’une fille parle de cette manière à une autre fille, ou deux hommes entre eux, aucune ambiguïté dans les paroles ne peut prendre place. Entre personne de sexe opposé, un doute peut persister. Cependant je remarquais que les mots étaient sortis très facilement de la bouche de Seth, ce qui me guida vers l’idée d’une proposition amicale, ce qui me rassura un peu. Mais les compliments sont toujours très agréables à entendre. Je répondis de façon tellement enjouée que je pus moi aussi incérer un peu de confusion dans la conversation. Oh bien sûr. Je ne saurais te dire non ! J’avais tellement besoin de changer le rythme de ma vie que toute proposition était la bienvenue. En plus Seth est tellement gentil que c’est difficile de lui dire non.
La conversation avait un peu changé de sens. Un sujet qu’habituellement j’évitais mais cette fois cela me posait aucun problème d’écouter ou de répondre à la moindre question. Je comprenais un peu ce qu’il ressentait quand il parlait que le sérieux n’était pas dans sa vie en cet instant. Je vivais la même chose mais disons que cela ne me posait pas tellement de problème. Même si la solitude pèse il y a des moments où on ressent la difficulté de laisser entrer quelqu’un dans sa vie. « Et toi ? » Je ne savais pas trop quoi répondre. Je ne voulais pas entrer dans les détails et m’éterniser un maximum sur ce sujet. A vrai dire depuis quelques temps j’ai la même vie qu’une bonne sœur dans un couvent. Mais je ne m’en plains pas de trop, c’est pas si gênant que ça. C’était légèrement un mensonge mais au final je ne faisais rien pour changer la situation ce qui me dis que je vivais assez bien de cette manière. J’aurais du faire nonne en fait !
La discussion dériva sur la famille. J’aime ma famille je m’entends avec tout le monde mais lorsqu’il est question de superstition ce n’est vraiment plus pareil. Je me sens tellement incomprise et rejetée. Pourtant je n’en veux pas à mes parents d’avoir été et d’être encore ce qu’ils sont. On est tellement tous différent qu’il faut s’accepter comme on est sinon rien ne peut jamais aller. Au moins ils te comprennent un peu vu qu’ils ressentent la même chose. Moi je n’en veux pas à mes parents de penser comme ils pensent parce que bon la liberté d’expression permet que tout le monde voit le monde à sa façon et dit ce qu’il pense. D’où je ne me tais pas pour dire ce que je pense à ce sujet et eux pareil de ce qu’ils pensent de moi. Au final la famille on en a qu’une et elle reste très importante. N’importe comment elle est. Je lui souris. Il avait l’air d’avoir eu quelques problèmes dans son enfance et qu’il soit toujours attaché à sa famille je trouvais ça bien. On ne la choisit pas, c’est certain, mais elle sera toujours là quand les amis nous tournent le dos. Et oui je ne suis pas fille unique. Je fis la moue mais je savais que je ne saurais me passer de mes frères et de ma sœur. J’ai deux frères et une sœur. Un frère aîné et des faux jumeaux, plus jeune.
(✰) message posté Lun 5 Oct 2015 - 10:32 par Invité
Seth était le genre de personne à aimer venir au ‘secours’ des gens. Qu’il s’agisse d’un secours en tout genre : décoincer le chat en haut d’un arbre ou bien juste casser la routine et la solitude d’une personne. Dans la mesure du possible, il essayait de se montrer présent pour les gens qui en avaient besoin, tout en s’accordant ses propres moments à lui. Le problème, c’était quand on le réclamait en même temps. Comme il n’avait pas la capacité de se dédoubler, il devait bien faire un choix. Et lui aussi avait ses humeurs de temps en temps, même si on dirait pas comme ça.
« Oh bien sûr. Je ne saurais te dire non ! » répondit Apple. Un sourire enchanta le visage du flic. « Parfait ! Alors.. si tu as besoin bah… t’as qu’à m’appeler et si je suis dispo, je viendrais à toi ! » Il n’y avait pas seulement le problème d’être avec plusieurs personnes à la fois. Parfois, c’était aussi son travail qui contraignait les sorties entre amis. Comme un meurtre pouvait se déclarer et être connu des services de police n’importe quand, il n’avait pas d’horaire très précis. Il allait tous les jours au boulot, mais parfois il lui arrivait de ne rien faire, ou bien, le contraire. Puis Apple lui demanda s’il avait quelqu’un dans sa vie, ce à quoi il répondit à la négative. Il ne sortait avec personne aux dernières nouvelles, même si ce n’était pas impossible qu’il soit particulièrement attiré par quelqu’un ces derniers jours. Et il lui retourna la question, histoire de le savoir. « A vrai dire depuis quelques temps j’ai la même vie qu’une bonne sœur dans un couvent. Mais je ne m’en plains pas de trop, c’est pas si gênant que ça. » Seth haussa les sourcils. « Ah oui, vraiment ? Ca ne te manque pas ? » En ce qui le concernait, si. Il avait envie de se poser avec quelqu’un plutôt que d’enchaîner les aventures d’un coup. C’était toujours cela, mais il avait réellement envie de tomber amoureux, de pouvoir partager une relation avec quelqu’un… même si en tant que flic dans la police criminelle, c’était une chose plutôt difficile. Comme on pouvait être appelé à tout moment, avoir une vie de famille pouvait être plus compliqué que par d’autres métiers. D’autant plus qu’on risquait sa vie à chaque minutes que le temps faisait. Mais c’était un choix qu’il avait fait après tout. Si jamais il trouvait quelqu’un à qui ça pouvait satisfaire, ce serait le top. Pour l’instant, ça n’était pas le cas malheureusement.
Puis ils parlèrent de leur superstition. Seth s’était livré au sujet de sa famille. Il ignorait s’il en avait fait un bon ou mauvais portrait, dans tous les cas, même si sa famille était très décalée par rapport à celle qui pouvaient y avoir en général, il ne la regrettait pour rien au monde. Comme beaucoup d’adolescent, il avait fait sa crise en se montrant infernal avec ses parents (imaginez un peu le combo, avec sa sœur jumelle) mais finalement, il s’en était remis et il s’entendait toujours très bien avec eux. Il refusait juste de continuer à invoquer les esprits et tout ce qui se portait à cela.
« Au moins ils te comprennent un peu vu qu’ils ressentent la même chose. Moi je n’en veux pas à mes parents de penser comme ils pensent parce que bon la liberté d’expression permet que tout le monde voit le monde à sa façon et dit ce qu’il pense. D’où je ne me tais pas pour dire ce que je pense à ce sujet et eux pareil de ce qu’ils pensent de moi. Au final la famille on en a qu’une et elle reste très importante. N’importe comment elle est. » Seth hocha la tête. Apple avait de sages réflexion et il aimait les gens comme ça. « Tu as amplement raison et je suis à cent pour cent d’accord avec ton point de vue. On peut avoir des différence d’opinion, on peut tout de même très bien s’entendre. L’important c’est de bien s’entendre malgré tout et si ta famille t’aime et que tu l’aime en retour, le reste n’est que futilité. De toute façon, on ne peut pas être d’accord sur tout forcément. » La preuve, il s’était éloigné du monde de ses parents alors qu’il avait toujours été élevé ainsi. Puis Apple lui annonça qu’elle n’était pas fille unique et qu’elle avait des frères et sœurs. Elle avait été visiblement élevée dans une famille un peu plus grande que la sienne.
« Oh, des faux jumeaux aussi ! Ma sœur est ma jumelle et j’ai un petit frère donc. Et je crois que je suis celui le plus typé de nous trois. On est tous superstitieux, quoique, j'ai des doutes sur mon frère. Je le vois tellement peu que je ne saurais dire... » Stella l’était aussi, mais moins que lui. Quant à leur frère, il était blanc comme un cachet d’aspirine. On aurait dit qu’il venait d’une autre famille alors qu’il avait surtout hérité que de la partie occidentale de leur famille.
(✰) message posté Lun 5 Oct 2015 - 13:53 par Autumn L. Schoemaker
Seth & Apple ✻ Bim 7 ans de malheur
« Parfait ! Alors.. si tu as besoin bah… t’as qu’à m’appeler et si je suis dispo, je viendrais à toi ! » On se connaissait à peine et pourtant il semblait être vraiment gentil avec moi. Les gens comme lui sont tellement rare et cela faisait plaisir de voir que certaines personnes peuvent être aimables et peuvent rendre encore service aux gens sans rien attendre en retour. Du moins c’est ce que j’avais cru comprendre quand il s’était proposé aussi gentiment pour me tenir compagnie en cas de profonde solitude. Habituellement, j’ai le même comportement que lui, toujours à vouloir rendre service et aider les gens qui en ont besoin. Mais bien souvent, le jour où nous on a vraiment besoin de quelqu’un pour nous aider, personne n’est là. Ainsi va la vie. C’est vraiment gentil de ta part, je n’y manquerai pas. Les possibilités de l’appeler seront nombreuses, vu que je m’ennuie assez souvent ces derniers temps. Mais au fond de moi, je sais que j’aurais quelques difficultés de passer le cap de l’appel téléphonique. J’aurais trop peur de le déranger.
« Ah oui, vraiment ? Ca ne te manque pas ? » Excellente question. C’est difficile à dire si quelque chose nous manque réellement ou si c’est juste parce que c’est sensé nous manquer. Souvent, on pense que c’est pas normal si on ne ressent pas ce qu’on devrait ressentir. Oui et non. J’essaye d’être satisfaite de la vie je vis en ce moment. Cependant, je reste une personne normale qui ressent des manques. Mais je ne tiens pas à me prendre la tête avec ça, sinon je risque de devenir folle. Je me connais tellement bien. Je prends les choses tellement à cœur que lorsque je me prends la tête, ça peut finir dans de grands problèmes. Et je refuse d’en arriver là. Je ne veux pas paraître aux yeux des gens comme la demoiselle désespérée qui en a marre d’être seule. La vie est tellement pleine de surprise et comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre. Cependant je me respecte trop et je pense avoir passé l’âge de perdre mon temps et d’être le jouet ou une personne de plus sur une longue liste d’un mec ou d’une fille qui a juste besoin de s’envoyer en l’air. Après tout la vie est comme elle est et lorsque l’on veut précipiter les choses en général on peut vite se faire avoir. Et je préfère encore être seule à me plaindre au fond de mon lit que de me prendre la tête avec des choses qui ne vont pas comme on voudrait qu’elles aillent. Passé trente, trente-cinq ans je crois qu’il sera encore temps de me prendre vraiment la tête parce que je serais une vieille fille sans famille. J’aime me dire que je suis encore jeune, même si vingt-six ans commence à être l’âge de fonder une famille. De plus, je ne me sens pas prête pour cela.
La discussion avait de nouveau évolué et avait fini par parler de la famille et comment elle réagissait suite aux problèmes de superstitions. « Tu as amplement raison et je suis à cent pour cent d’accord avec ton point de vue. On peut avoir des différence d’opinion, on peut tout de même très bien s’entendre. L’important c’est de bien s’entendre malgré tout et si ta famille t’aime et que tu l’aime en retour, le reste n’est que futilité. De toute façon, on ne peut pas être d’accord sur tout forcément. » Après tout le monde est fait de gens tellement différent. Et comment ferions nous pour tous cohabiter ensemble si on ne pouvait pas apprécier les différences de chacun. De plus je n’aimerais pas être une pâle reproduction des membres de ma famille, j’aime avoir ma personnalité. Après tout on est comme on est. Tant qu’à parler de la famille autant en calculer les membres exactes. « Oh, des faux jumeaux aussi ! Ma sœur est ma jumelle et j’ai un petit frère donc. Et je crois que je suis celui le plus typé de nous trois. On est tous superstitieux, quoique, j'ai des doutes sur mon frère. Je le vois tellement peu que je ne saurais dire... » Ah lui aussi connaissait les faux jumeaux. Mon frère et ma sœur étaient tellement proche que je me demandais si c’était le cas pour tous les enfants nés le même jour de mêmes parents. Après tout ils ont tellement de liens difficiles à comprendre pour ceux qui ne le vivent pas. Je vois que tu connais aussi la vie des frères et sœurs. Et tu ne le vois pas parce qu’il vit loin ? Je suis très curieuse mais c’est un de mes plus grand défaut. En même temps j’aimerais les voir plus souvent aussi mes frères et sœurs, alors qu’ils vivent à Londres.
(✰) message posté Mar 6 Oct 2015 - 10:05 par Invité
Il avait toujours été quelqu’un de très gentil et très porté sur les autres. Parfois, ça lui retombait dessus car il donnait tellement qu’il ne recevait peu en retour. Mais c’était plus fort que lui, car il avait toujours agît de manière à faire plaisir, sans rien attendre en retour. C’était un comportement normal pour lui et il n’y voyait pas le mal. En revanche, il se respectait. Si c’était pour le renvoyer bouler, il ne faisait plus d’effort. Seth avait tout de même sa dignité et dans tous les cas, il faisait en sorte de se faire respecter. Malgré sa bonne volonté et surtout, sa petite taille. « C’est vraiment gentil de ta part, je n’y manquerai pas. » dit Apple. - Bah… moi non plus !
Puisque la conversation se portait désormais sur leur vie sentimentale, Seth s’était senti soudainement empêtré de plusieurs questions. Déjà qu’il s’interrogeait lui-même depuis plusieurs jours déjà, le fait d’en parler empira la situation. Il ne l’avait pas encore montré à la jeune femme, mais si elle prenait plutôt bien sa vie de célibataire, ça n’était plus trop son cas. Même si ça n’était pas sa priorité, le vide de sa vie amoureuse commençait à le peser. Il avait la trentaine passée et ses collègues étaient (presque) tous mariés avec des enfants. Quelques uns étaient dans son cas, mais ils étaient soit veufs, soit divorcés, soit ils avaient déjà vécu une bonne partie de leur vie avec quelqu’un. Seth lui, continuait à papillonner. Ca n’était pas un hasard si sa chef l’avait inscrit au restaurant. « Oui et non. J’essaye d’être satisfaite de la vie je vis en ce moment. Cependant, je reste une personne normale qui ressent des manques. Mais je ne tiens pas à me prendre la tête avec ça, sinon je risque de devenir folle » Seth soupira. « Si seulement je pouvais continuer à avoir ta façon de penser... Moi je commence vraiment à en avoir marre. La quête de l’âme sœur n’est pas une priorité en soi, mais j’aimerais réellement… qu’il y ait quelqu’un dans ma vie. Ce serait un GROS plus. Moi aussi j’aimerais être satisfait… mais ça commence à devenir difficile là. » Se marier, tout ça, tout ça. Avoir des enfants restait encore une énigme pour lui. Lui-même ne pensait pas à cela, mais si son futur partenaire en avait envie, il ne refusera pas non plus. Juste qu’avec son métier, c’était parfois difficile d’avoir une véritable vie de famille. Un de ses collègue s’était vu divorcé pour ça. Sa femme en avait eu marre qu’il rate les évènements importants de son gamin et d’elle-même… voir même, de lui-même. Alors pour changer de sujet, vint celui de la famille. Apple avait dit quelque chose de très sage auquel Seth pensait lui-même. On avait qu’une famille, même si parfois, on tombait sur la pire qu’il soit. Néanmoins, cela ne voulait pas dire qu’il fallait tout tolérer. « De plus je n’aimerais pas être une pâle reproduction des membres de ma famille, j’aime avoir ma personnalité. » avait déclaré Apple. Seth avait haussa les épaules. « Mouais… mais après, ça, on est tous différent. Je veux dire… ma mère et mon père… ils sont pareils, tu vois. Ils ont les même centre d’intérêt, la même manière de penser, les même opinions. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont encore ensemble aujourd’hui et j’en suis très fier ! Pourtant, il y a quelque chose qui les différencie parce que ce ne sont pas les même malgré tout. Et le fait d’être superstitieux n’est pas dans la personnalité en soi… mais plutôt dans les croyances je dirais. C’est même pas une question de tolérance selon moi, c’est juste que… c’est comme ça. Cela dit, tu as raison d’aimer avoir ta personnalité et c’est aussi mon cas ! C’est dingue et fort dommage, mais il y a peu de gens qui sont fiers d’être eux-même. » Seth avait notamment donné des détails sur sa famille. Il avait parlé des superstitions au sein du foyer car il avait grandi dans cela. Puis il avait parlé de son frère, qu’il ne voyait pas souvent. Apple lui en demanda d’ailleurs la raison ce qui fit échapper un rire à Seth. « Disons que mon frère… est une ermite, pour faire court. Il sort très peu et reste souvent à l’intérieur. Il est très talentueux en soi vu qu’il est aussi… brillant en informatique que je le suis. Mais il profite de la vie à sa façon même si je pense qu’il n’en profite pas réellement. Je crains qu’il ne passe à côté de pleine de chose… mais.. je peux pas le forcer non plus. » La vie de son petit frère était si différente de la sienne que Seth ne saurait juger si ce dernier était heureux ou non. « Et toi… tu t’entends bien avec le reste de ta fratrie ? » Histoire de visualiser comment pouvait se comporter une famille beaucoup plus ‘normale’ que la sienne.
(✰) message posté Mar 6 Oct 2015 - 15:17 par Autumn L. Schoemaker
Seth & Apple ✻ Bim 7 ans de malheur
- Bah… moi non plus ! Cela faisait plaisir de rencontrer quelqu’un d’aussi sympa. Beaucoup de gens, à l’heure actuelle, sont assez égoïste et souvent s’ils veulent te voir, c’est pour y recevoir quelque chose en retour. Seth ne semblait pas faire partie de cette catégorie de gens. A moins que je ne me trompe, ce dont je n’avais pas l’impression. Après tout, seul l’avenir me dire si j’ai raison de lui faire confiance. Je me connais assez pour savoir que parfois je ferais confiance à la pire des crapules juste parce que j’ai vu, l’espace d’un moment, quelque chose de bon qui me donne envie d’accorder ma confiance. Mais dans l’autre sens, une fois la confiance perdue, il est rare que je puisse la réattribuer une nouvelle fois. C’est vraiment tout ou rien avec moi.
Le sujet de la vie privée n’est pas vraiment un sujet de discussion sur lequel je m’éternise personnellement. Cependant mon côté curieux veut toujours en savoir plus sur la vie sentimentale de mon interlocuteur, quel qu’il soit. Sans doute avais-je envie de voir si j’étais la seule à vivre comme je vis ou si je faisais partie d’un groupe de personne ayant le même état d’esprit. En général je me sentais bizarre car les gens semblaient plus dépendant affectivement parlant que moi. « Si seulement je pouvais continuer à avoir ta façon de penser... Moi je commence vraiment à en avoir marre. La quête de l’âme sœur n’est pas une priorité en soi, mais j’aimerais réellement… qu’il y ait quelqu’un dans ma vie. Ce serait un GROS plus. Moi aussi j’aimerais être satisfait… mais ça commence à devenir difficile là. » Je souris. Je peux aussi bien comprendre sa façon de voir les choses même si elle diffère de la mienne. Cela fait longtemps que tu attends ? C’est peut-être aussi parce que tout le reste de ta vie te semble satisfait et il ne te manque que ce petit truc pour être entièrement heureux. N’étant pas du tout psychologue, j’essayais d’analyser les choses le plus simplement possible. Je savais que je risquais d’être aussi loin de la réalité que super proche. Après tout je ne vis pas dans sa tête et je ne peux pas tout savoir ni tout connaître. Personnellement je me force à les voir les choses telles que je les vois pour ne pas finir en dépression totale du manque de relation sentimentale.
« Mouais… mais après, ça, on est tous différent. Je veux dire… ma mère et mon père… ils sont pareils, tu vois. Ils ont les même centre d’intérêt, la même manière de penser, les même opinions. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont encore ensemble aujourd’hui et j’en suis très fier ! Pourtant, il y a quelque chose qui les différencie parce que ce ne sont pas les même malgré tout. Et le fait d’être superstitieux n’est pas dans la personnalité en soi… mais plutôt dans les croyances je dirais. C’est même pas une question de tolérance selon moi, c’est juste que… c’est comme ça. Cela dit, tu as raison d’aimer avoir ta personnalité et c’est aussi mon cas ! C’est dingue et fort dommage, mais il y a peu de gens qui sont fiers d’être eux-même. » Les gens ont de moins en moins envie d’être eux-mêmes. C’est tellement plus simple de ressembler à un style bien précis, de peur de ne pas être accepté par les autres. Mais comment être heureux en étant dans la peau de quelqu’un d’autre, en étant pas soi-même. Je ne préfère même pas imaginer ce que cela doit être. Trop se ressembler, je pense, peut éloigner les gens. Personnellement je n’aimerais pas trop être pareil que mon compagnon. Dans le sens où c’est vrai qu’avoir des centres d’intérêt commun est primordial mais j’aime aussi l’idée que l’autre puisse faire découvrir des choses à l'autre. Mais c’est vrai que la superstition se relie plus à la croyance qu’au reste. Pourtant je ne viens pas d’une famille croyante et pratiquante. Et je me dis à rire. En étant petite, j’allais à la messe tous les dimanches avec mes grands-parents. Puis je m’en suis lassée et je n’y ai plus jamais mis les pieds. Je pense que mes peurs au niveau de la superstition vient de cette période où l’église m’a un peu stressée.
« Disons que mon frère… est une ermite, pour faire court. Il sort très peu et reste souvent à l’intérieur. Il est très talentueux en soi vu qu’il est aussi… brillant en informatique que je le suis. Mais il profite de la vie à sa façon même si je pense qu’il n’en profite pas réellement. Je crains qu’il ne passe à côté de pleine de chose… mais.. je peux pas le forcer non plus. » Continuons sur la lancée familiale. C’est dommage que certaines personnes s’enferment dans un monde qui leur semble bien meilleur que le nôtre. Je comprends. Pourtant tu as raison de ne pas vouloir le forcer. Après tout tu finirais par le mettre en colère contre toi. Il finira sans doute par se rendre compte lui-même que sa vie peut-être meilleure.
« Et toi… tu t’entends bien avec le reste de ta fratrie ? » En y réfléchissant bien, je n’avais pas du tout à me plaindre de ma relation avec ma famille. Oui, surtout avec mon grand frère, on est resté seuls tous les deux, quelques temps avant que les petits derniers arrivent. Puis en tant que jumeaux ils ont une relation bien à eux et souvent c’est difficile de trouver sa place. Mais je n’ai pas à me plaindre on s’entend à merveille. Surtout depuis qu’on ne vit plus tous ensemble. Ca a facilité encore plus l’entendre fraternel.
(✰) message posté Mar 6 Oct 2015 - 17:21 par Invité
Il pensait réellement ce qu'il disait au sujet de l'amour. Seth n'était pas au point de prendre n'importe qui pourvu qu'il ne soit pas seul, mais il « recherchait ». Comme il était assez difficile en tout, il devait forcément faire preuve d'une grande patience à ce niveau là. Il essayait de se concentrer ailleurs pour ne pas trop y penser et travailler était primordial. Il ne perdait pas espoir, d'autant plus que ce serait ridicule de laisser tomber et de se dire que ça n'était pas fait pour lui. Il n'était pas idiot à ce point, c'était juste lui qui ne trouvait pas. Pas pour l'instant du moins.
« Cela fait longtemps que tu attends ? C’est peut-être aussi parce que tout le reste de ta vie te semble satisfait et il ne te manque que ce petit truc pour être entièrement heureux. » dit remarquer Apple. Sa réflexion était intéressante et Seth se disait qu'elle avait sûrement raison en disant cela. Il était épanoui partout ailleurs, alors forcément, manquer d'amour dans sa vie était sans doute l'unique chose qui l'empêchait de trouver le bonheur parfait. « Oui, ça doit être ça en effet. Je me plains de rien d'autre. Oh si, peut être que si je pouvais manger ce que je voulais ça serait mieux mais... j'ai appris à faire avec. » Ce qui n'était pas le cas de sa vie sentimentale. Seth n'arrivait pas à s'y faire. Peut-être allait-il revoir ses 'critères' à la baisse, du moins, se donner plusieurs chances. Comme il attendait d'être amoureux, c'était plutôt difficile à faire cela sur commande, juste « parce qu'on en a envie ». L'amour était quelque chose qu'on ne cherchait pas selon lui, mais que l'on ressentait. Il n'y avait pas vraiment de critère à cela, c'était selon ce que dégageait la personne avec qui il était.
La famille était un sujet important pour Seth et voilà qu'ils en parlaient. En discutant ainsi, ils échangeaient pour encore mieux se connaître. Cela faisait la seconde fois qu'il voyait Apple mais cela ne faisait rien. Il se sentait proche d'elle d'une certaine manière, ayant acquérir le statut d'amie ou quelque chose qui s'en approche. Il ressentait de bonnes choses venant d'elle et quoiqu'on pouvait en dise, il était heureux de l'avoir rencontrée.
« Trop se ressembler, je pense, peut éloigner les gens. Personnellement je n’aimerais pas trop être pareil que mon compagnon. Dans le sens où c’est vrai qu’avoir des centres d’intérêt commun est primordial mais j’aime aussi l’idée que l’autre puisse faire découvrir des choses à l'autre. Mais c’est vrai que la superstition se relie plus à la croyance qu’au reste. Pourtant je ne viens pas d’une famille croyante et pratiquante. » - Bah, après ça dépend les attentes de chacun j'imagine. Certaines personnes, comme toi, vont chercher la différence, d'autre leur ressemblance afin de se compléter. Quant à la superstition... la famille n'y est pas forcément pour quelque chose je pense. Juste à notre façon de penser... nos peurs et habitudes. Et peut être autre chose, je suis pas spécialiste en la matière. Moi j'ai juste été élevé avec le fait d'être persuadé que des esprits m'observaient. Il fallait que je fasse attention à mes moindres fait et gestes alors bon... forcément... ! Je suis pas devenu fou, heureusement ! Son état mental était même très stable et bon. Il avait déjà vu un psychologue dans sa vie, et il s'en était bien sorti. Il ne se souvint pas avoir été malheureux une fois de toute façon.
« Je comprends. Pourtant tu as raison de ne pas vouloir le forcer. Après tout tu finirais par le mettre en colère contre toi. Il finira sans doute par se rendre compte lui-même que sa vie peut-être meilleure. » dit Apple quand il lui parla de son petit frère. « Ouais... je sais bien. Pourtant, ça me fait quand même quelque chose. J'ai l'impression de ne pas faire mon 'rôle' de grand-frère en le laissant... vaquer à sa propre vie. Comme si je m'en foutais quoi. Alors que non, pas du tout ! J'ai pas du tout la relation que j'ai avec ma sœur. Pourtant, ma sœur est parfois difficile aussi, mais je m'entend à merveille avec elle ! Elle est parfois agaçante, provocante surtout, mais c'est... mon alter ego. Elle est tout ce que je suis... en différent. Un peu compliqué pas vrai ? » Quant à Apple, elle semblait bien vivre ses relation avec ses frères et sœurs. En plus, elle disait que l'entente s'était améliorée depuis qu'ils ne vivaient plus sous le même toit. En ce qui concernait Seth, c'était plutôt l'inverse. « Ah, t'as de la chance ! Qui sait, ça arrivera peut être bientôt pour moi ! En tout cas, c'est ce à quoi j'aspire ! » Il sourit, confiant. Quand Seth était positif, c'était parce qu'il y croyait.
« En tout cas, ça me fait plaisir d'avoir pu te revoir » se confia-t-il. « Ça aurait été encore mieux de se retrouver dans une meilleure condition et surtout, dans un autre endroit... mais j'aime bien les surprises ! » Même si Ikea était un grand magasin, ça aurait été mieux de se retrouver lors d'une séance de cinéma ou une activité plus passionnante. Mais pour cela, ils avaient encore du temps pour s'organiser quelque chose et un peu plus s'amuser.
« Ça te dirais.. genre... un bowling un soir où tu serais libre ? » proposa-t-il.
(✰) message posté Mar 6 Oct 2015 - 21:57 par Autumn L. Schoemaker
Seth & Apple ✻ Bim 7 ans de malheur
En évoquant ce sujet avec Seth, je commençais à me poser des questions. Je n’avais pas réfléchit plus en profondeur à la question. Si je prenais vraiment en compte ce que je venais de lui dire, il me manquait autre chose dans la vie. En effet, je ne cours pas après l’amour ou à l’attendre patiemment. Certes je voudrais rencontrer quelqu’un qui en vaille la peine mais si je dois encore attendre quelques temps, j’attendrai. Du coup, il doit me manquer autre chose dans la vie pour être parfaitement heureuse, mais quoi ? Au boulot tout se passait bien, je n’avais aucune raison de me plaindre, alors quel était le problème. Il faudrait que je me remette un peu en question lorsque j’aurai le temps de réfléchir. « Oui, ça doit être ça en effet. Je me plains de rien d'autre. Oh si, peut être que si je pouvais manger ce que je voulais ça serait mieux mais... j'ai appris à faire avec. » Pourquoi ? Tu ne sais pas cuisiner ou bien tu as des problèmes avec certains aliments ?
Après tout, la vie sentimentale ne se contrôle pas. Quand on tombe amoureux, c’est ainsi et pas autrement. Souvent on attend et on cherche la personne idéale, celle qu’on a toujours rêvé de trouver et on finit avec… rien. Mais lorsqu’on ne cherche rien et qu’on vit sa vie en laissant de côté les problèmes amoureux ; on rencontre la personne idéale. Mais si je continue à passer la majorité de mon temps libre dans mon appartement, pas sûre que le destin vienne frapper de lui-même à la porte.
- Bah, après ça dépend les attentes de chacun j'imagine. Certaines personnes, comme toi, vont chercher la différence, d'autre leur ressemblance afin de se compléter. Quant à la superstition... la famille n'y est pas forcément pour quelque chose je pense. Juste à notre façon de penser... nos peurs et habitudes. Et peut être autre chose, je suis pas spécialiste en la matière. Moi j'ai juste été élevé avec le fait d'être persuadé que des esprits m'observaient. Il fallait que je fasse attention à mes moindres fait et gestes alors bon... forcément... ! Je suis pas devenu fou, heureusement ! Chacun part à la recherche de ce dont il a besoin et ce qu’il trouve important à ses yeux pour que tout fonctionne c’est certain. Disons que ça dépend un peu. Quand on est jeune on croit beaucoup que ce que disent les grands est la vérité et on forge beaucoup de nos croyances là-dessus. Après c’est certain qu’en grandissement, en ayant normalement plus de discernement, on fait ses propres choix. Chacun de nous avait raison. Les gens sont maîtres de leurs choix et de ce qu’ils pensent. Sauf que souvent, ce qu’on a vécu dans notre enfance fait ce que nous somme dans l’avenir. C’est comme ça que je voie mon évolution dans la vie. Si, petite, on m’avait pas mis en garde contre les esprits et tout ce qui s’y rapporte, pas sûre que je serais devenue aussi superstitieuse. Heureusement, sinon je serais en institution psychiatrique depuis bien longtemps. Vu comme mes croyances sont plus fortes que les siennes, je pense que j’aurais fini encore plus folle qu’il n’aurait pu l’être. Heureusement pour moi, en dehors de ça, je suis seine d’esprits.
« Ouais... je sais bien. Pourtant, ça me fait quand même quelque chose. J'ai l'impression de ne pas faire mon 'rôle' de grand-frère en le laissant... vaquer à sa propre vie. Comme si je m'en foutais quoi. Alors que non, pas du tout ! J'ai pas du tout la relation que j'ai avec ma sœur. Pourtant, ma sœur est parfois difficile aussi, mais je m'entend à merveille avec elle ! Elle est parfois agaçante, provocante surtout, mais c'est... mon alter ego. Elle est tout ce que je suis... en différent. Un peu compliqué pas vrai ? La famille. Qu’est-ce qu’elle peut être compliquée parfois. Surtout lorsqu’on voudrait que les choses aillent dans un autre sens que la réalité. Je ne dirais pas que c’est compliqué. Toutes les familles ont leur problèmes qu’ils soient simples ou non. Et bon les différences entre frères et sœurs doit se retrouver au sein de toutes les fratries. Mais les choses finissent par s’arranger, quand elles le doivent.
Un jour ton frère aura besoin de toi et il reviendra vers toi. Et à ce moment il se rendra compte de l’erreur qu’il a faite en s’éloignant. Terminant ma tasse de café, je poursuivis. Je dois bien avouer que cette surprise fut très agréable pour moi aussi. Tu auras pu voir une facette de moi que peu de gens connaissent. Au moins je sais que je ne peux rien te cacher, même en étant ridicule, tu continues à me parler. Je me mis à sourire. Heureusement que le ridicule de la situation ne tue pas.
Oh oui pourquoi pas. Mais à une seule condition. Puis faisant mine de réfléchir. Que tu me laisses gagner. Ne jouant jamais au bowling, j’ignore si je suis douée ou non alors autant mettre les chances de mon côté. Je souris en terminant ma phrase.
(✰) message posté Mer 7 Oct 2015 - 10:04 par Invité
« Pourquoi ? Tu ne sais pas cuisiner ou bien tu as des problèmes avec certains aliments ? » demanda Apple. Seth prit un petit moment pour répondre. Voilà là un second sujet difficile. Pas un complexe, puisque ça n’avait rien à voir avec son physique, mais c’était une partie de lui qu’il avait eu du mal à assumer, si on pouvait dire les choses ainsi. « Bah… je suis intolérant au gluten en fait. Du coup, j’ai pas le droit de manger à plein de choses vu que y’a du gluten partout. » Et dieu savait à quel point c’était difficile. Encore que, son intolérance avait été diagnostiquée il y avait seulement quatre ans mais cela faisait plus longtemps qu’il l’avait. Depuis, il devait faire attention à ce qu’il mangeait et buvait en permanence. « C’est un peu difficile à vivre parce que je dois faire gaffe à tout et pour manger avec des gens, c’est compliqué aussi. Il faut sans cesse leur rappeler que j’ai un régime spécial et parfois, j’entends bien que ça les agace. Mais bon, j’y peux rien, je donnerais n’importe quoi pour manger normalement ! » C’était une sorte de handicap, du moins, c’est comme ça qu’il le vivait en permanence. Même sa propre sœur oubliait de temps en temps ce côté-là de lui et soupirait d’exaspération quand il se voyait refuser un plat qu’elle avait tout juste fait. Heureusement, sa nutritionniste lui permettait de faire un écart une fois par mois du moment qu’il prenait ses « gouttes » après. Autant dire que, dans ces moments pareil, il les savourait.
En tout cas, en ce qui concernait la famille et le rapprochement, Apple et Seth étaient sur la même longueur d’onde. En fait, ils étaient souvent sur la même longueur d’onde et c’était très agréable. « Chacun part à la recherche de ce dont il a besoin et ce qu’il trouve important à ses yeux pour que tout fonctionne c’est certain. Disons que ça dépend un peu. Quand on est jeune on croit beaucoup que ce que disent les grands est la vérité et on forge beaucoup de nos croyances là-dessus. Après c’est certain qu’en grandissement, en ayant normalement plus de discernement, on fait ses propres choix. » Une fois de plus, Apple avait raison. « Forcément. Quand on est enfant, on ne sait rien de la vie, on a aucune expérience et on se repose sur les adultes pour nous apprendre. C’est pour ça que généralement, les gens ont la même façon de penser que leur parents puisque ce sont ces derniers qui se chargent de nous apprendre la vie. Mais il n’y a pas qu’eux. L’école aussi, les copains, les médias… au final, en grandissant, on commence à acquérir notre propre façon de penser. Souvent, ça reste la même que nos parents, puis parfois, ça change. » Seth soupira. « Et parfois, malheureusement, on est si différent des attentes que nos parents ont sur nous qu’il peut y avoir une coupure. Genre, moi, mes parents ont encore du mal à accepter le fait que… » Il s’éclaira la gorge et inspira profondément. « Que je suis sexuellement attiré par les hommes. Mais bon, ils me rejettent pas non plus. Certains n’ont pas la même chance que moi. » Il était plutôt bien placé pour le savoir puisqu’il avait rencontré plus d’un homosexuel et bisexuel qui avait été renié par leur parent, en particulier leur père, lorsqu’ils avaient décidé de faire leur coming-out vis-à-vis d’eux. Mais bon, la lutte pour l’homosexualité était un débat à part entière. Seth avait évoqué les problèmes qu’il ressentait avec son frère. Il ne savait pas encore trop comment prendre la chose d’ailleurs, c’était toujours flou pour lui. Toujours était-il que ça l’attristait un peu, cet éloignement. « Un jour ton frère aura besoin de toi et il reviendra vers toi. Et à ce moment il se rendra compte de l’erreur qu’il a faite en s’éloignant. » dit Apple pour le rassurer. « Ouais… on verra bien. Je sais pas si on peut appeler ça une erreur et je pense pas qu’il soit le seul fautif non plus dans cet éloignement. » Là aussi, il y travaillait. Finalement, Seth finit par dire à Apple qu’il avait été ravi de la croiser et il avait été très sincère en lui disant cela. « Je dois bien avouer que cette surprise fut très agréable pour moi aussi. Tu auras pu voir une facette de moi que peu de gens connaissent. Au moins je sais que je ne peux rien te cacher, même en étant ridicule, tu continues à me parler. » « Que peu de gens connaissent ? Tu veux dire… ce que j’ai vu avec le miroir ? » demanda-t-il un peu étonné. « Mais t’en fais pas, tu n’es pas ridicule et je vois pas pourquoi j’aurais cessé de te parler ! En plus, t’es une personne vraiment géniale. C’est agréable de parler avec toi. » Apple était non seulement sage, mais attentive, comme il l’était. Elle l’avait écouté parler de sa vie alors qu’elle pouvait ne rien en avoir à faire. Au final, il lui proposa une prochaine sortie au bowling histoire de s’amuser un peu plus. Apple fut partante, à une seule condition comme elle le dit : « Que tu me laisses gagner. » Seth éclata de rire. « N’y compte pas trop, je suis redoutable au bowling ! » l’avertit-il sous le ton de l’amusement.
(✰) message posté Mer 7 Oct 2015 - 13:39 par Autumn L. Schoemaker
Seth & Apple ✻ Bim 7 ans de malheur
« Bah… je suis intolérant au gluten en fait. Du coup, j’ai pas le droit de manger à plein de choses vu que y’a du gluten partout. » Je comprenais mieux pourquoi il avait quelques difficultés pour manger. Moi qui mange beaucoup, heureusement que je n’avais pas le même problème que Seth, je serais aussi malheureuse qu’il devait l’être. Mais après tout, il n’était pas le seul et j’avais cette impression que de plus en plus les personnes avaient des problèmes avec certains ingrédients que l’on retrouve dans les aliments. Ah oui j’imagine à quel point ce doit être difficile. Tu dois passer ton temps à surveiller tous les ingrédients de tout ce que tu manges alors ? Je m’imaginais pas commencer à vérifier chaque liste des ingrédients pour savoir si je pouvais les manger ou non. A partir de ce moment, je n’allais surement plus me plaindre de mon allergie au froid. Au final c’était bien moins grave que ce dont il souffrait même si je risque d’être légèrement défiguré.
« C’est un peu difficile à vivre parce que je dois faire gaffe à tout et pour manger avec des gens, c’est compliqué aussi. Il faut sans cesse leur rappeler que j’ai un régime spécial et parfois, j’entends bien que ça les agace. Mais bon, j’y peux rien, je donnerais n’importe quoi pour manger normalement ! » Ce genre de problèmes alimentaires on les choisit pas. Sinon ce serait bien plus simple pour tout le monde, personne ne serait jamais malade ni rien. Mais la vie est bien plus compliquée que ça. Heureusement d’ailleurs. Non pas que je souhaiterais que tout le monde ait des problèmes mais la simplicité c’est vraiment trop ennuyant. Tout le monde serait pareil et la vie beaucoup trop belle et ennuyante. Il y a toujours des gens qui ne comprennent pas. Cela doit déjà pas être simple pour toi et ils ne devraient pas en rajouter alors que faire attention ne demande pas grand-chose. Il faudrait que les rôles soient inversés, là tout le monde agirait de la meilleure des manières. Me connaissant je crois que je serais vexée sur le moment en voyant que l’on refuse de manger un de mes plats mais après réflexion je comprendrais assez facilement.
« Forcément. Quand on est enfant, on ne sait rien de la vie, on a aucune expérience et on se repose sur les adultes pour nous apprendre. C’est pour ça que généralement, les gens ont la même façon de penser que leur parents puisque ce sont ces derniers qui se chargent de nous apprendre la vie. Mais il n’y a pas qu’eux. L’école aussi, les copains, les médias… au final, en grandissant, on commence à acquérir notre propre façon de penser. Souvent, ça reste la même que nos parents, puis parfois, ça change. » J’appréciais discuter avec Seth. Chacun avait sa façon de penser mais souvent nos visions des choses se rapprochaient l’une de l’autre et même si elles différaient, personne ne s’énervait et écoutait l’autre sans le juger. Cela devient tellement rare que c’est agréable lorsque ça arrive. Mais heureusement que parfois ça change et qu’on arrive à se différencier des autres à travers notre manière de voir le monde. Sinon tout le monde en arriverait à penser la même chose et on ne parviendrait plus à discuter et éveiller les débats. Et comme la démocratie a pour but de laisser le libre arbitre, il est préférable d’avoir plusieurs idées au niveau de la pensée.
« Et parfois, malheureusement, on est si différent des attentes que nos parents ont sur nous qu’il peut y avoir une coupure. Genre, moi, mes parents ont encore du mal à accepter le fait que… ». Il y eut un léger blanc avant qu’il n’ajoute. « Que je suis sexuellement attiré par les hommes. Mais bon, ils me rejettent pas non plus. Certains n’ont pas la même chance que moi Ah l’homosexualité. Un débat toujours d’actualité mais le fait que les gens ne soient pas ouvert d’esprit engendre beaucoup de problème et les victimes souffrent toujours en devant se cacher et éloigner le bonheur. Les parents de notre génération viennent encore d’une époque où le sujet était tabou et peut-être qu’avec le temps les pensées changeront. Personnellement je ne pourrais reprocher cela à mes futurs enfants si j’en ai vu que je suis moi-même bisexuelle. C’est vrai que t’as de la chance. Personnellement je n’ai jamais annoncé à mes parents que les filles m’attirent autant que les hommes. Je leur ai toujours présenté des hommes qu’ils apprécieraient en tant que gendre mais j’ignore comment ils réagiraient de me voir assise à côté d’une femme pour les fêtes de famille. Tout ce qui m’importait c’était de trouver le bonheur que ce soit aux côtés d’un homme ou d’une femme et mes parents n’auraient pas le choix que de l’accepter quel que soit mon choix.
« Ouais… on verra bien. Je sais pas si on peut appeler ça une erreur et je pense pas qu’il soit le seul fautif non plus dans cet éloignement. » Ah la famille, ce serait plus simple si l’on pouvait lire dans la tête des gens pour comprendre leur manière de réagir. Tu verras bien au moment où vous aurez une discussion, vous pourrez définir les torts ou aller de l’avant en oubliant le passé. Je souris tant bien que mal sachant que la vie familiale n’est pas la plus simple mais les choses finissent par s’arranger si elles le doivent.
« Que peu de gens connaissent ? Tu veux dire… ce que j’ai vu avec le miroir ? Mais t’en fais pas, tu n’es pas ridicule et je vois pas pourquoi j’aurais cessé de te parler ! En plus, t’es une personne vraiment géniale. C’est agréable de parler avec toi. » Oui disons que lorsque je fais certaines choses, je ne les fais pas à moitié. Et ici j’étais vraiment dans l’excès. J’essayai de cacher mon air un peu gêné. Ca me fait plaisir d’entendre ça. Beaucoup me juge sur certaines de mes facettes sans chercher à mieux me connaître.
« N’y compte pas trop, je suis redoutable au bowling ! » Bon c’était pas gagné. Puis il n’avait pas l’air d’être assez galant que pour laisser les filles gagner. Et moi qui suis une très mauvaise perdante. Je vais regarder pour prendre des cours avant alors.
(✰) message posté Jeu 8 Oct 2015 - 11:45 par Invité
Seth venait d’évoquer son problème alimentaire et qui persistait à demeurer le plus gros de sa vie, encore plus que celui de sa taille de nain. Parce qu’en plus de devoir se priver de beaucoup de choses bonnes, les gens qui l’entourait avaient du mal à s’y faire. Il passait pour l’emmerdeur de première à chaque fois qu’on l’invitait si bien qu’au final, si on pouvait éviter qu’il soit présent, c’était tant mieux. Une chose qu’il trouvait injuste et pas très sympathique, parce que ça n’était pas de sa faute et très peu de gens parvenait à ‘accepter’ cela. Même sa propre famille en était parfois agacée et il y avait eu plusieurs petites disputes à ce sujet. Seth devenait le boulet à traîner, celui pour qui il fallait préparer des trucs spéciaux pour qu’il mange bien.
« Ah oui j’imagine à quel point ce doit être difficile. Tu dois passer ton temps à surveiller tous les ingrédients de tout ce que tu manges alors ? » demanda Apple. « Tu n’imagine MEME PAS ! Ma vie est un enfer. En ce qui concerne les ingrédients, je sais à peu près ce que je dois manger ou non mais en effet, je me prends souvent à vérifier ce qu’il y a. Au restaurant, je prends un menu végétarien pour être certain qu’il y aura pas de mauvaises choses pour moi mais bon, un peu de poisson c’est pas mal non plus, du moment qu’il soit servi avec le bon accompagnant. Tu serais surpris de la liste des choses dont j’ai du me passer depuis que l’on m’a diagnostiqué ce machin. J’ai fini par m’y faire mais ça a été difficile au début ! Le plus dur je crois, c’est la réaction des autres. Je suis le gros chieur qui passe pour celui qui doit avoir un traitement spécial. Mais bon, c’est pas ma faute. On accepte le fait que quelqu’un en fauteuil roulant ne puisse pas marcher mais que quelqu’un ne peut PAS manger certaines choses, ça a plus de difficultés ! » Il y avait un peu de colère dans sa voix, pas contre Apple évidement, mais contre ce qui lui arrivait et contre les gens qui ne comprenait pas que s’il le pouvait, il se gaverait d’un peu tout et n’importe quoi. « Il y a toujours des gens qui ne comprennent pas. Cela doit déjà pas être simple pour toi et ils ne devraient pas en rajouter alors que faire attention ne demande pas grand-chose. Il faudrait que les rôles soient inversés, là tout le monde agirait de la meilleure des manières. » - Effectivement, c’est un peu ça et pour un peu tout et n’importe quoi. Quand il s’agit de tolérance, il faut que ça nous arrive généralement pour comprendre ce que l’autre vit. Il pensait notamment à tous les problèmes de racisme et de sexisme, ce genre de cas là. Les gens pouvaient parfois être vraiment aberrant et pas uniquement les monstres contre lesquels il courait.
En parlant de sa famille, Seth s’était confié sur sa sexualité. Il n’avait aucune honte à être sexuellement attiré par les hommes et vivaient cela d’une manière tout à fait normal. Il ne le criait pas non plus sur tous les toits et il n’y avait d’ailleurs pas question de cela. Néanmoins, cela restait une chose que ses parents, en particulier son père, n’avait pas tout à fait ‘accepter’. Ils disaient que l’important c’était qu’il soit heureux, mais Seth avait pu percevoir la déception de son père. Plusieurs fois ce dernier lui demandait s’il n’y avait pas quand même une femme qui lui plaisait, et à chaque fois Seth lui répondait que non. Il n’osait même pas encore imaginer le jour où il se marierait, si c’était bien avec un homme comme il le pensait. « C’est vrai que t’as de la chance. Personnellement je n’ai jamais annoncé à mes parents que les filles m’attirent autant que les hommes. Je leur ai toujours présenté des hommes qu’ils apprécieraient en tant que gendre mais j’ignore comment ils réagiraient de me voir assise à côté d’une femme pour les fêtes de famille. » dit Apple. « Est-ce que c’est parce que tu n’as jamais eu l’occasion de leur présenter une femme ou simplement parce que tu n’as jamais osé ? » demanda Seth, curieux.
Quelques nouveaux échange sur le petit frère, puis Seth avait finalement proposé à Apple de se revoir au bowling. Une idée qu’elle approuva, du moment qu’elle le laissait gagner. Ca n’était pas très fair-play, mais ça l’amusait. « Je vais regarder pour prendre des cours avant alors. » « Si ce n’est que ça, je pourrais t’en donner ! » Devait-il comprendre qu’elle n’y avait jamais ou presque pas joué ? "Eh bien, si tu as terminé, je vais te laisser. J'ai un tas de corvées qui m'attendant à la maison, alors... on se rappelle?"