(✰) message posté Mar 25 Aoû 2015 - 12:04 par Samia Bukhari
Can miles truly separate you from friends… If you want to be with someone you love, aren’t you already there? ✻✻✻ C’est avec un grand sourire sur les lèvres que Riley dit au revoir à tout le monde au restaurant et sort dans la rue. Pour un peu, elle chanterait presque. Mais il paraît qu’elle chante comme une casserole alors elle se retient. Elle monte dans un bus, validant sa carte au passage. Par automatisme, elle monte au second niveau, sans même réfléchir au fait que le trajet sera court. Elle adore être en haut, surtout quand elle peut avoir la place tout devant, juste derrière la vitre. Elle observe la vie, les rues animées, les monuments qu’elle finit par connaître par cœur. Mais elle ne s’en lasse pas. Ainsi, les trajets passent plus rapidement, elle n’a pas le temps de s’ennuyer. A n’importe quelle heure, elle est certaine de voir des choses intéressantes. Aujourd’hui, cependant, elle est surtout impatiente d’arriver à destination. Aujourd’hui, elle revoit Vicky, pour la première fois depuis deux ans. Bien sûr, elles s’étaient parlées au téléphone, s’étaient envoyées des messages et avaient organisées des rendez-vous sur Skype mais ça n’était pas la même chose. Sa meilleure amie lui avait manquée. Alors dès qu’elle lui avait annoncé son arrivée à Londres, Riley avait prévu une rencontre entre elles. Un peu au hasard, elle avait choisi de lui donner rendez-vous chez Harrods. Elle avait fait le bon choix au vu du ciel menaçant. Se donner rendez-vous à l’extérieur n’aurait pas été judicieux. Riley observe les bâtiments devant lesquels elle passe presque tous les jours, impatiente d’arriver à l’arrêt qu’elle attend depuis qu’elle est montée. Finalement, elle distingue l’immeuble gigantesque où se trouve Harrods. Elle descend du bus, sans oublier de remercier le chauffeur qui ne lui répond même pas. Tant pis. Elle regarde autour d’elle, cherche Victoria des yeux tout en s’avançant vers l’entrée. Lorsqu’elle la repère, elle lui fait un signe de la main et sourit largement. « Vicky ! » Crie-t-elle alors qu’elle vient serrer son amie dans ses bras. C’est tellement bon de la revoir enfin. Riley s’écarte un peu pour l’observer avec un sourire. « Jolie coupe de cheveux, tu veux séduire qui comme ça ? » Elle rit légèrement. C’est vrai que ça lui va bien, les cheveux courts comme ça. Ça donnerait presque envie à Riley de couper les siens à nouveau. Il faudra qu’elle y pense, ça peut être une idée. Au moins, elle aura moins de cheveux à décolorer la prochaine fois que Tomas s’amusera avec les teintures. « Tu connais déjà Harrods non ? J’adooore ce magasin, même si je n’achète jamais rien quand j’y vais ! » Fait-elle alors qu’elles entrent, bras dessus, bras dessous. L’intérieur est toujours aussi magnifique. Dommage que la plupart des magasins soient trop luxueux pour son salaire de serveuse. Mais ça ne l’empêche pas de profiter, de regarder ce qu’elle ne peut pas avoir et de s’imaginer un monde où elle pourrait acheter des robes avec une étiquette à cinq chiffres ou un parfum hors de prix. « Il parait qu’il y a un salon de thé, à un des étages. Le 3ème, il me semble. » Elle cherche l’occasion d’y aller depuis longtemps déjà, surtout parce qu’elle a entendu dire que leurs pâtisseries y étaient délicieuses. Avec Victoria, c’est l’occasion rêvée. « J’espère qu’on ne va pas se perdre, c’est un vrai labyrinthe ici. » Il y a des escaliers partout mais aucun ne semble mener au même endroit. Peut-être est-ce parce que son sens de l’orientation laisse à désirer. Mais elle trouve que ça rajoute encore un peu plus de charme au lieu. « Alors comment ça va toi ? T’es bien installée chez ta mère ? »
Etre de retour à Londres après toutes ces années était…étrange. Victoria avait l’impression d’être une étrangère dans sa propre ville. Pourtant, elle y avait passé dix sept ans de sa vie. Mais avoir voyagé autant, avoir visité autant de pays, découvert autant de cultures, ça avait changé la jeune femme. Elle avait perdu ses repères. En soi, la ville n’avait pas changé des masses. Quelques nouvelles boutiques ça et là, de nouveaux immeubles. Mais au fond, c’était toujours la même ville. Il fallait juste qu’elle s’y habitue de nouveau. Et ça, Vicky en était totalement capable. Après tout, elle avait réussi à vivre dans douze pays différents, elle avait été obligée de s’adapter à un moment ou un autre. Londres serait tellement plus facile. Elle avait sa famille, ses anciens amis et un enfant qu’elle retrouverait. Qu’elle espérait retrouver. Ce ne serait pas évident mais elle était déterminée à le ou la retrouver. Elle voulait apprendre à connaître cet enfant si sa famille le permettait. Pour l’instant, on n’en était pas encore là, mais Vicky ferait tout ce qu’elle peut pour avoir une place dans sa vie. Aujourd’hui, elle avait rendez-vous avec sa meilleure amie, Riley. Ça faisait deux ans qu’elles ne s’étaient pas vues et Victoria était impatiente. Riley lui avait donné rendez-vous chez Harrods, le plus grand magasin de Londres. Elle en avait passé des après-midis dans ce magasin, malgré le fait qu’elle n’achetait jamais rien. Ses amies et elle adoraient prétendre qu’elles avaient les moyens d’être là, de pouvoir acheter tout et n’importe quoi alors que ce n’était pas le cas. Jetant un rapide coup d’œil sur son téléphone, la jeune femme remarqua qu’elle était quelque peu en avance. A vrai dire, Victoria avait quitté la maison familiale comme si cette dernière était en feu. Depuis qu’elle était rentrée, sa mère ne la lâchait pas d’une semelle et la jeune femme se sentait oppressée. Ce n’est pas qu’elle n’aimait pas sa mère – bien au contraire – mais, à un moment, elle avait besoin de respirer et de prendre du temps pour elle. Elle était reconnaissante de pouvoir s’échapper. Elle bénissait Riley pour lui avoir proposé Harrods. Elle aurait voulu marcher (elle adorait marcher) pour rejoindre le magasin, mais malheureusement, sa mère habitait trop loin du centre de ville pour ça. Elle se contenta de monter dans un bus. Après une bonne demie heure, elle arriva enfin à destination. Remarquant qu’elle avait encore quelques minutes devant elle avant que son amie arrive, Victoria décida de se rincer les yeux devant les vitrines. Même si aujourd’hui elle avait les moyens de pouvoir se payer quelques trucs, elle n’en avait pas envie. « Vicky ! » A l’appel de son prénom, cette dernière se retourna, un large sourire se dessinant sur ses lèvres en apercevant Riley. « Riley ! » Dit-elle en la serrant dans ses bras. Elle l’étreignait tellement fort qu’elle était persuadée que Riley avait sûrement du mal à respirer. « Jolie coupe de cheveux, tu veux séduire qui comme ça ? » Vicky lâcha un petit rire, touchant inconsciemment ses cheveux. Elle avait décidé de le couper, sur un coup de tête. « Toi, bien sûr ! Qui d’autre ? » Elle lui fit un petit clin d’œil et lia leurs bras pour rentrer dans le grand bâtiment. « Tu connais déjà Harrods non ? J’adooore ce magasin, même si je n’achète jamais rien quand j’y vais ! » Tout londonien qui se respectait connaissait ce magasin. C’était, après tout, le plus grand de la ville. « J’ai passé tellement d’après-midis ici quand j’étais plus jeune. Mais j’achetais jamais rien, c’est beaucoup trop cher ! » De toute façon, Victoria était une fille simple qui préférait les choses simples aux choses chères et souvent inutiles. Quand elle faisait son tour d’Europe, tout ce qu’elle possédait tenait dans une seule et grande valise. Toutefois, depuis qu’elle était revenue en Angleterre, tout s’accumulait et Vicky s’était retrouvée avec plusieurs cartons à son arrivée ici. « Il parait qu’il y a un salon de thé, à un des étages. Le 3ème, il me semble. » Vicky hocha la tête. Elle connaissait bien les salons de thé du magasin mais elle laissa Riley la guider, contente de juste être là avec elle. « J’espère qu’on ne va pas se perdre, c’est un vrai labyrinthe ici. » Vicky rigola doucement. « C’est vrai que c’est plutôt grand comme magasin. Je sais pas comment les gens se repèrent. » Même si elle connaissait un peu l’endroit, Vicky devait avouer que, pour le coup, elle ne savait pas trop où elles étaient. Ce n’était pas très important, elles finiraient pas trouver. « Alors comment ça va toi ? T’es bien installée chez ta mère ? » - « Ben écoutes, à part le fait qu’elle m’étouffe ça se passe assez bien. Mais j’attends avec impatience que Jake rentre pour que je puisse squatter un peu chez lui le temps de trouver autre chose. Maman habite beaucoup trop loin, c’est horrible ! Je peux rien faire sans avoir à prendre les transports en commun. » Ou alors elle pouvait aussi se trouver un appartement. Mais l’idée de vivre avec son frère était bien trop tentante. « Et toi, alors ? »
(✰) message posté Ven 4 Sep 2015 - 10:49 par Samia Bukhari
Can miles truly separate you from friends… If you want to be with someone you love, aren’t you already there? ✻✻✻ Quel drame ça avait été quand les deux amies avaient décidé de s’installer dans des villes différentes. Elles étaient toutes les deux à des étapes différentes quand Riley s’était posée à Londres et que Victoria avait continué de voyager. Au départ, Riley ne savait pas que ça durerait si longtemps. Elle était venue pour voir sa famille et avait fini par rester. Alors que justement, Victoria semblait fuir Londres autant que possible. Du coup, elle s’était résolue à ne plus voir sa meilleure amie que pendant des courtes vacances, même si elles n’en avaient pas encore eu l’occasion. Forcément, apprendre qu’elle était finalement arrivée à Londres à son tour, ça rendait Riley excessivement heureuse. Hystérique aussi, même si elle a essayé de le cacher toute la journée. Maintenant qu’elle peut prendre Vicky dans les bras, elle ne se cache même plus. Pour un peu, elle aurait envie de sauter. « Toi, bien sûr ! Qui d’autre ? » Elle sourit, amusée. Vicky a toujours eu les cheveux plus longs quand elles étaient ensemble. Ça fait un peu bizarre mais ça lui va vraiment bien. Ça la fait paraître plus mûre aussi. Il ne reste plus qu’à espérer qu’elle ne le soit pas trop pour continuer de traîner avec Riley. Pour le moment, nul besoin de s’inquiéter. Elles entrent toutes les deux chez Harrods, bras dessus, bras dessous. Comme si elles ne s’étaient jamais quittées. « J’ai passé tellement d’après-midis ici quand j’étais plus jeune. Mais j’achetais jamais rien, c’est beaucoup trop cher ! » Pas étonnant, à la place de son amie, elle aurait fait pareil. Sauf qu’elle, elle ne vivait pas à Londres et n’a donc découvert ces magasins qu’en s’y installant, il y a deux ans. « T’as de la chance, chez moi, il n’y avait qu’un petit centre commercial, autant dire qu’on en avait vite fait le tour ! » Ce qui ne l’a pas empêché d’y passer beaucoup de temps. Avec des amies, avec sa famille. Heureusement que les collections changeaient tout de même. Bien sûr, il suffisait d’aller à Cardiff pour avoir des centres commerciaux plus importants mais il fallait une voiture pour ça. Et ça n’égalait pas du tout les grands magasins de Londres. Riley propose alors d’aller dans un des salons de thé dont elle a entendu parler. Elle n’aime ni le thé, ni le café mais peu importe. Elle devrait pouvoir trouver son bonheur avec les pâtisseries proposées. Peut-être qu’avec un peu de chance, il y aura autre chose que du thé. Des jus de fruits ou autres. « C’est vrai que c’est plutôt grand comme magasin. Je sais pas comment les gens se repèrent. » Elles montent un escalier mais Riley n’a aucune idée d’où il mène. Et comme elle n’est même pas certaine de la localisation de l’endroit qu’elle cherche, ça risque d’être compliqué. Mais peu importe, elles ont tout leur temps. Et même si elles ne trouvent pas le salon de thé, elles passeront une excellente après-midi, ça ne fait aucun doute. « Ben écoutes, à part le fait qu’elle m’étouffe ça se passe assez bien. Mais j’attends avec impatience que Jake rentre pour que je puisse squatter un peu chez lui le temps de trouver autre chose. Maman habite beaucoup trop loin, c’est horrible ! Je peux rien faire sans avoir à prendre les transports en commun. » Riley ne sait pas exactement où habite sa mère mais sans doute n’habite-t-elle pas dans Londres même. Ça peut rapidement devenir compliqué en effet. Enfin Riley, elle adore prendre le bus alors ça ne la dérangerait pas. « Et toi, alors ? » Sans doute qu’elle devrait parler de son logement à elle. Et surtout de son colocataire que semble bien connaître Vicky. A vrai dire, le fait que Vicky ait évoqué une possibilité d’autre chose entre Tomas et elle l’a quelque peu troublée. Et de ce fait, elle hésite. « Je travaille dans un petit restaurant. J’sais pas si tu connais, c’est le Portobello Star. Pour le moment, je m’y plais bien alors j’y reste, ça fait du bien d’avoir un revenu fixe quand même ! » Même si elle s’est déjà retrouvée avec zéro argent sur son compte en banque, elle parvenait à se débrouiller. Et si jamais ça ne marchait pas, elle appelait ses parents pour avoir un virement. Mais elle apprécie gagner son propre argent et même en avoir en réserve. « N’empêche, c’est quand même un sacré hasard que tu connaisses mon coloc ! » Fait-elle, amusée. En parler comme ça, ça va, c’est plus simple. Elles continuent de marcher dans le magasin, sans vraiment savoir où elles vont. Ils devraient mettre des panneaux un peu partout pour éviter que les clients se perdent. Enfin peut-être que c’est le but justement. Car ils espèrent que les clients vont se promener et trouver un article qui leur plait. « Oh regarde, j’suis sûre que cette robe t’irait à merveille ! » S’écrie Riley en montrant une robe exposée sur un mannequin. Sans doute est-elle hors de prix mais qu’importe. Rien ne dit qu’elles doivent l’acheter. Elle lui en tend une dans une petite taille. Elles font sans doute toutes les deux la même. « Tiens, essaye-la ! »
(✰) message posté Ven 25 Sep 2015 - 1:38 par Invité
WON'T STOP RUNNING TIL WE REACH THE SUN
RILEY & VICTORIA
Harrods avait quelque chose de magique. Rien qu’à la décoration. Tout était régal, avec des lustres si imposants que, parfois, Vicky se demandait comment ils pouvaient tenir au plafond sans céder sous leurs propres poids. D’un côté, la décoration allait parfaitement avec l’image que le grand magasin projetait. En parfaite harmonie, même. Ce qu’elle adorait le plus, c’était Harrods à Noël. C’était encore plus magique. Il y avait des illuminations partout, sur toute la façade et un grand arbre de Noël à l’intérieur. Il y avait même un Père Noël. Vicky adorait Noël. Elle avait hâte d’être en décembre, hâte qu’il neige, hâte d’avoir les spécialités de Noël à Starbucks, hâte de pouvoir profiter de la féerie qui accompagne cette fête si commerciale mais si importante. Ce serait son premier Noël, depuis sept ans, avec sa famille et ses amis d’enfance. En déambulant dans le grand magasin bras dessus, bras dessous avec sa meilleure amie, Vicky se dit qu’il fallait absolument qu’elle amène Riley ici en décembre. Elle n’avait aucun doute que son amie adorerait l’endroit. Mais elles avaient encore le temps, pour ça. Aujourd’hui étaient leurs retrouvailles après plus de deux ans de séparation. Les appels vidéo sur Skype et les dizaines d’emails et sms ne remplaceraient jamais le contact humain, ça c’était certain. Rien de mieux que de pouvoir baver devant les vitrines des magasins les plus chers au monde avec sa meilleure amie au bras. Vicky devait se rappeler constamment que c’était sa réalité, maintenant. Qu’elle était revenue pour de bon, qu’elle n’avait plus aucune raison de fuir, bien au contraire. Elle avait tout à Londres. Tout. Et elle comptait bien rattraper le temps perdu. « T’as de la chance, chez moi, il n’y avait qu’un petit centre commercial, autant dire qu’on en avait vite fait le tour ! » Vicky fit une grimace à ça. Elle qui adorait faire du shopping aurait vite été déçue. Ses années à visiter l’Europe, à déménager plus vite qu’elle ne pouvait dire le mot en lui-même, l’avaient empêché de céder à ses envies d’acheter des magasins entiers. Elle n’avait, bien entendu, pas gardé les mêmes vêtements pendant sept ans. Son style avait évolué depuis. Mais elle n’achetait que ce qui était nécessaire. Elle renouvelait sa garde robe à chaque saison et avait donné les vêtements qu’elle ne comptait plus porter à des églises ou des associations. C’était une façon pour elle de faire une bonne action (ce qui en soi, était une bonne action). Maintenant qu’elle pouvait se le permettre, et maintenant qu’elle avait une situation plus stable, son placard se remplissait à une vitesse folle. Sur cette pensée, elle se dit qu’un ménage dans un futur proche ne pouvait être que le bienvenu. « Là, au moins, t’as de quoi faire ! Y a tellement de magasins qu’à un moment, t’as mal à la tête à force de regarder ! » Trop de choix, tue le choix. Cependant, elle pouvait comprendre l’enthousiasme de son amie. C’est tellement mieux d’avoir le choix, même si ça donne mal à la tête. Vicky suit Riley sans se poser de question sur là où elles vont. Elles ne peuvent qu’atterrir quelque part. Elles auraient pu regarder sur le plan à l’entrée du magasin pour les localiser rapidement, mais Vicky était juste contente de se laisser guider dans les différentes allées du bâtiment. Après tout, elles ont toutes l’après-midi. Vicky était en congés, son patron étant un peu débordé avec l’aménagement des locaux. Elle pourrait travailler depuis la maison, mais elle se concentrait plus au bureau. Moins de distractions. Riley lui a demandé comment ça allait et Vicky s’était lancée dans un monologue sur l’oppression de sa mère. En y repensant, elle aurait juste pu se contenter de dire que tout allait bien, mais c’était Riley et avec Riley, Vicky n’avait aucun filtre. « Je travaille dans un petit restaurant. J’sais pas si tu connais, c’est le Portobello Star. Pour le moment, je m’y plais bien alors j’y reste, ça fait du bien d’avoir un revenu fixe quand même ! » Le restaurant lui disait vaguement quelque chose, mais elle n’était pas sûre. « Je pense en avoir entendu parler, mais j’suis pas certaine, certaine. Je viendrai déjeuner un midi rien que voir tes jolis yeux. » Plaisanta-t-elle. « Mais t’as raison, c’est tellement mieux d’être indépendante. » Malheureusement, être sa propre personne avait ses avantages et ses inconvénients. Les deux amies continuent de déambuler dans le magasin sans grand but précis. Des tas d’articles attirent l’œil de Vicky, mais elle n’est pas là pour ça. « N’empêche, c’est quand même un sacré hasard que tu connaisses mon coloc ! » Lui dit Riley, amusée. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres de Vicky en pensant à Tomas. « T’as vu, sacrée coïncidence ! Je le connais depuis…quasi toute ma vie en fait. Lui et sa famille étaient nos voisins. Sa grande sœur était un peu comme la deuxième sœur que je n’ai jamais eu et son jumeau m’a rendu un peu la vie difficile quand on était ados. » C’est vrai que Delsin était un peu lourd, quand il s’y mettait. « Tomas était pas mieux, tu me diras ! » Vicky avait l’impression que tout ça remontait à tellement longtemps. En soi, c’était il y a quand même sept ans, donc ça remontait à longtemps. « Oh regarde, j’suis sûre que cette robe t’irait à merveille ! » Vicky regarde la robe que Riley pointe avec attention. C’est vrai que c’était une jolie robe. Sûrement hors de prix, mais quand même. « Tiens, essaye-la ! » A ça, la jeune femme rit doucement mais accepta néanmoins la robe. Elle fit un repérage rapide et tomba sur une robe qui irait sûrement à ravir à son amie. Elle l’attrapa rapidement et la jeta à Riley, qui l’attrapa de peu. « Et toi essaye celle là, elle a été faite pour toi ! »
(✰) message posté Ven 25 Sep 2015 - 19:04 par Samia Bukhari
Can miles truly separate you from friends… If you want to be with someone you love, aren’t you already there? ✻✻✻ Les deux amies se ressemblent sur bien des points. Tellement que ç’en est parfois un peu effrayant. Elles adorent toutes les deux faire du shopping. D’accord, c’est le cas de la plupart des femmes sur la planète mais elles ont les mêmes habitudes. Elles aiment flâner dans les magasins, même si c’est pour ne rien acheter au bout. Essayer autant de vêtements qu’elles peuvent, tout en sachant qu’elles ne pourront jamais se payer tout ça. Ça leur a toujours suffit. Surtout quand elles vivaient toutes les deux d’un faible salaire à l’autre bout de l’Europe. Mais même aujourd’hui, rien n’a changé. Peu importe qu’elles n’appartiennent pas à ce monde, elles s’y incrustent sans gêne. Harrods est une institution à Londres. Un endroit où tous les touristes se rendent pendant leur séjour dans la capitale anglaise. Et bien sûr, Riley avait tenu à y aller peu après son arrivée. Et depuis, elle s’y rend de temps en temps, pour voir les dernières nouveautés, les nouvelles décorations, que ça soit à l’extérieur ou à l’intérieur. Y donner rendez-vous à Vicky, c’était une excellente idée. Même si elles ont toutes les deux un salaire fixe maintenant, ça ne changera rien à leurs habitudes. Et si elles savent qu’il y a des enseignes moins chères dans Harrods, peu importe. Elles peuvent très bien s’amuser en essayant des vêtements hors de prix, sans pouvoir les acheter, à moins de s’endetter sur trente ans. « Là, au moins, t’as de quoi faire ! Y a tellement de magasins qu’à un moment, t’as mal à la tête à force de regarder ! » C’est vrai, on ne sait jamais où aller. En général, Riley tourne au hasard, en attendant d’arriver à un endroit qui lui plaise. Et comme elle prend toujours un itinéraire différent, elle découvre tout un tas de magasins. « Et les collections changent tout le temps, on peut revenir tout le temps comme ça ! » Dans sa ville natale, ça n’était pas exactement ça. En général, il fallait attendre quelques mois avant de voir arriver les nouvelles modes. Et elles restaient tellement longtemps que ça devenait vite lassant d’y retourner entre deux. Les deux amies marchent au hasard des allées et escaliers, menées par Riley, qui ne sait pas du tout où elle va. Enfin elle sait où elle voudrait aller mais son sens de l’orientation n’a jamais été très performant. Sans doute aurait-elle dû demander à Victoria de mener la marche mais, à vrai dire, elle se fiche bien de se perdre, tant qu’elles sont ensemble. « Je pense en avoir entendu parler, mais j’suis pas certaine, certaine. Je viendrai déjeuner un midi rien que voir tes jolis yeux. Mais t’as raison, c’est tellement mieux d’être indépendante. » A force de conseiller à tous ses amis de venir, elle va finir par remplir le restaurant. Mais tant mieux, elle adore voir du monde qu’elle connait là-bas. D’ailleurs, ça sera bientôt le travail où elle est restée le plus longtemps. Un nouveau record est sur le point d’être battu. « Avec plaisir, tu me préviendras et je te réserverais la meilleure table ! » Cette table en question n’est pas du tout la même que celle décidée par sa patronne. Une table trop à l’écart, c’est ennuyeux. Une table ensoleillée et avec de l’animation, c’est toujours mieux. Enfin tout dépend ce que l’on cherche. « T’as vu, sacrée coïncidence ! Je le connais depuis…quasi toute ma vie en fait. Lui et sa famille étaient nos voisins. Sa grande sœur était un peu comme la deuxième sœur que je n’ai jamais eu et son jumeau m’a rendu un peu la vie difficile quand on était ados. » Parmi tous les habitants de Londres, Riley était tombée sur l’ancien voisin de Vicky. Si elle l’avait su, Vicky aurait pu la dissuader de vivre avec lui. Enfin Riley n’est même pas sûre qu’elle aurait refusé, si elle avait su l’enfer qu’il ferait de sa vie. La vérité, c’est que cet enfer la stimule, bien plus qu’elle l’avoue. « Tomas était pas mieux, tu me diras ! » Les frères Sullivan ont beaucoup en commun, en effet. Adolescents, ils devaient être encore pires. « Je connais Delsin aussi, il a décidé de s’allier à son frère pour me faire chier encore plus, j’te raconte pas l’enfer. » Enfin peut-être qu’elle a connu la même chose il y a plusieurs années. Elles pourraient peut-être s’entraider d’ailleurs. Interrompue dans ses pensées par une robe magnifique qu’elle recommande aussitôt à Vicky, Riley s’arrête. Elle n’a pas vraiment de retenue. Dès qu’elle pense quelque chose, elle le dit ou le fait. Et elle sait que son amie partage son impulsivité. Raison pour laquelle Riley sait qu’elle va accepter la proposition. Avec un peu de chance, elle pensera aussi à… « Et toi essaye celle là, elle a été faite pour toi ! » Riley observe la robe de soirée avec envie. C’est vrai qu’elle est belle. Aucun doute qu’elles seront sublimes avec ça. Il manquera les coiffures sophistiquées qui vont avec mais peu importe. Prenant la main de son amie, Riley l’entraîne vers les cabines d’essayage. Une dizaine de secondes plus tard, elles sont toutes les deux chacune dans leur cabine. Riley retire ses vêtements pour enfiler la robe. Elle a beau ne pas avoir beaucoup de poitrine, elle lui fait un décolleté resplendissant. Elle se regarde un instant dans le miroir avant de sortir. « Whaoooou, t’es magnifique ! » Elle s’extasie devant son amie. Pour un peu, elle pourrait aller sur le tapis rouge sans faire tâche. « Regarde, j’suis trop petite moi, j’me perds dedans ! » Elle soulève les pieds pour montrer le trop-plein de tissu. C’est souvent le problème avec les robes de soirées aussi longues. Etonnant que ça ne soit pas la même chose pour Vicky. « En tout cas, ta robe te va vraiment trop bien. Elle vaut bien ses… » Elle se penche pour lire l’étiquette sur le flanc de son ami. « Oh putain, tout ça ! » Et alors qu’elle relève les yeux, elle croise ceux d’une vendeuse qui les surveille de près. Pas gênée pour autant, Riley essaye de contrôler ses rires, ce qui n’est pas facile face à Vicky.