(✰) message posté Lun 5 Oct 2015 - 2:53 par Invité
only you, can make me feel like I do But you don't know, 'cause it never shows through •Parfois, il était difficile de croire que Bellamy puisse posséder des sentiments. Tenait-il aux autres ou se fichait-il éperdument d'eux? C'était si difficile à dire. La majorité du temps, le jeune homme traitait les autres comme s'ils étaient tout simplement inférieurs à lui, comme s'ils ne méritaient pas qu'il leur porte une quelconque attention. Certes, il y avait des exceptions à la règle. Il y avait Elsa. Bellamy était si différent avec elle. On croirait même qu'il s'agit totalement d'une autre personne lorsqu'il est en présence de la jolie blonde. Avec Thalie, c'était un peu différent. Il la traitait comme son égal... Mais aussi parfois, comme si elle n'était qu'un vulgaire objet. Pour ce qui était du reste, comme Maxym, bah, c'était tout ou rien. Un temps, il pouvait l'apprécier et un autre, s'en foutre royalement, comme en ce moment. On ne pouvait pas mettre la faute sur la coke ou sa bipolarité.... Il n'y avait aucune excuse pour son comportement. C'était un connard. Mais où était passé Benjamin? Il fallait croire que parfois il était bel et bien mort.... Comme en ce moment. Mais Bell avait aussi été poussé à bout par Maxym. Elle l'avait bien cherché. Elle revenait toujours à l'assaut et en demandait toujours plus. Il y avait de quoi être confus. Bell était convaincu au final qu'elle aimait se faire torturer, mentalement comme physiquement. Il ne lui avait pas demandé de se déshabiller, et de se mettre à nue devant lui. Bell ne l'avait pas forcé à ce qu'elle se penche et lui offre ce petit plaisir. Il ne lui avait rien demandé et pourtant elle l'avait fait de son plein gré. Et elle ne l'avait pas repoussé lorsqu'il l'avait relevé et plaqué contre le mur. Il s'était enfoncé en elle. C'était son désir et il allait le combler peut importe ce qu'elle allait dire par la suite. Bellamy avait repris le contrôle sur la situation malgré tout ce qui s'était passé dans les dernières minutes.
Mais Maxym n'avait pas dit son dernier mot. Alors que le plaisir ultime allait le gagner, elle le repoussa, s'éloignant de lui, le bombarda d'insultes toutes plus insignifiantes les unes des autres. Face à sa rage, Bellamy ne put s'empêcher de sourire au premier abord, puis un rire franc s'échappa finalement de ses lèvres. « Tu ne vois pas à quel point c'est toi qui est ridicule. Tu ferais tout pour être avec moi, être à la place de Thalie. Tu m'insultes, alors que c'est toi qui a commencé.... » lui balança-t-il en plein visage. « Des filles comme toi, il y en a des milliers. Des putes en manque d'amour, d'attention, qui se jette sur le premier connard venu! » ajouta-t-il en remontant son pantalon. Il se foutait bien de jouir ou non. S'il le voulait vraiment, il n'avait qu'à draguer la première venue et le tour serait joué. Mais Max lui en avait totalement coupé le goût pour ce soir. « Pourquoi tu me fais ça Bellamy ? Il y a quoi d’intéressant à faire ça ? » demanda-t-il visiblement en colère. Bell eut un air surpris. En fait, il ne comprenait pas trop où elle voulait en venir. « C'est toi qui en demande toujours plus Max.... Tu reviens toujours vers moi.... Je t'ai jamais forcé à venir ici..... Il faut croire que t'es sado maso.... Et que t'aimes ça.... » conclu-t-il en haussant tout bonnement les épaules.
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(✰) message posté Mer 7 Oct 2015 - 18:52 par Invité
you're my perfect paradise, but you don't see me • Quel fils de pute ce mec, je le hais ! Comment ai-je pu ? Comment puis-je ? Je n’ai jamais été habituée à ça, on ne m’a pas élevé comme ça. Si ma famille me verrait … Quelle image auraient-ils de moi ? J’ai toujours eu un problème avec les hommes depuis qu’Isaac a été déclaré mort, et même s’il est revenu de l’au-delà le problème ne s’est pas résolu. En fait, Isaac est le seul homme que j’ai réellement aimé, et que j’aime réellement mise à part Gabriel. Mais Bellamy est un enculé de première, incapable de tout, un psychopathe qui a vécu un putain de traumatisme dans sa vie, je n’ai aucune idée de ce que ça peut être mais ça l’a sacrément niqué. Et moi je me suis laissé bercer pendant tout ce temps par ses paroles sadiques. Il joue de moi, il joue de ma faiblesse, de mon malheur. Il me traite comme un chien, comme une moins que rien et mise à part Jake personne ne le sait. Pourtant il m’a souvent répété « Max, arrête avec ce mec, il te fait encore plus plonger vers le bas, c’est en partie à cause de lui si t’arrives pas à t’en sortir. Supprime son numéro, ne retourne pas vers lui », mais je n’ai jamais écouté, j’en fais à chaque fois qu’à ma tête. Je suis une jeune femme butée et totalement torturée par la vie. A quoi ça sert de vivre si c’est pour être dans un état comme ça, si c’est pour être droguée, totalement déraillée, être indépendante à une substance et à un mec complètement ivre fou. T’es dégueulasse Max, t’as rien pour toi, mise à part ton physique, et encore … Avec ta gueule de camée tu deviens laide et encore plus maigre, il faut que ça s’arrête.
Bellamy rigole face à mes propos d’énervement. Je t’emmerde fils de pute. La rage monte en moi, j’ai envie de lui sauter dessus et de lui arracher les cheveux, de hurler, de pleurer de rage. Comment peut-il me manquer autant de respect ? Je suis humaine, j’ai un cœur qui bat ! J’ai une âme, j’ai des émotions pas comme toi espèce de connard. Je n’en peux plus, la rage est trop forte. Je m’approche très près de lui, trop près de lui. Je le fixe avec mes yeux verts bleus perçants. « Mon frère va te casser la gueule fils de pute ! » Je m’éloigne un peu, commence à me diriger vers la porte de la chambre, me retourne et crache aux pieds de Bellamy. Tu mérites que ça sale chien. Je reste dans la pièce en me fondant dans la foule et m’empresse de laisser un sms à Isaac. Je suis en pleurs, je n’en peux plus de tout ça et de ce manque de respect. Il n’a jamais vu Isaac et encore moins Isaac en colère. Après ça, c’est sûr que je ne reverrais surement pas Bellamy. Et d’un côté je pense que ce n’est pas plus mal. J’espère seulement qu’Isaac aura mon message le plus vite possible et qu’il pourra intervenir et botter le cul à ce Satan né.
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(✰) message posté Mer 14 Oct 2015 - 2:24 par Invité
“Anger is just anger. It isn't good. It isn't bad. It just is. What you do with it is what matters. It's like anything else. You can use it to build or to destroy. You just have to make the choice."✻ Je serrai ma prise sur mon téléphone d'un geste fébrile avant de claquer la porte de l'appartement. Je m'avançai vers le garage à pas pressés, le visage crispé et les poings fermés. Mon esprit s'agitait, traversé par l'éclat fracassant d'images horrifiantes. Je n'appréciais pas la présence de Maxym dans une soirée pour dépravés, mais j'étais prêt à faire abstraction de mes principes et de ma sévérité. Il lui suffisait d'être en sécurité. Il lui suffisait de rentrer avec moi. L'inquiétude me rendait différent. Elle me conférait une dimension supplémentaire et troublante. En réalité, je n'étais plus moi-même depuis mon retour de captivité. J'existais dans un monde extrême et multiple sur lequel régnait un petit ciel sans étoiles. La mort m'avait dépouillé de tout. Et je craignais d'emprunter le chemin qui permettait d'atteindre l'immortalité ou l'absolution. Il me manquait quelque chose. Je le sentais clairement, ce vide oppressant. Cette sensation de bannissement et de renoncement ultime. Comme si je ne méritais pas une seconde vie. Je déglutis en secouant les épaules, puis j'établis le contact de ma moto. Les roues grincèrent contre le bitume avant de s'élancer à toute allure dans les rues sombres de la ville. Je grognai en cabrant au détour d'un carrefour. Au bout de plusieurs mètres, je finis par apercevoir les lumières spectrales de l’hôtel Hilton. Un établissement de bourgeois typique et étriqué. Je stationnai devant la façade avant de forcer l'entrée vers le hall. Le réceptionniste agita les bras en m'interpellant. Monsieur ! Monsieur, l'étage est réservé ! Répétait-il en se pressant à ma suite. D'un geste brusque, je me tournai vers lui. « Soirée Sinclair. Je suis invité. Max Von Ziegler. Je suis certainement dans la liste, si toute fois il y a une liste. » M'impatientai-je en continuant ma marche vers l’ascenseur. La porte s'ouvrait probablement sur le séjour des appartements deluxe. Il n'y avait pas d'escaliers, aucun autre moyen de monter. Je fronçai les sourcils en fixant les parois métalliques. Je redoutais le confinement. J'évitais de m'isoler dans ce genre d'espaces clos, et pourtant, dans un élan d'impulsivité, je rentrai dans la cage en appuyant sur le bouton. Je crispai la mâchoire en roulant des yeux. Ma gorge se serrait, au fur et à mesure que l'engin glissait entre les murs. Une sensation de solitude, couplée à l'angoisse et la colère, embaumait ma vision. Puis lorsque je menaçai de perdre équilibre et de tomber à terre, l'air s'engouffra à nouveau dans l'habitacle et je pus rencontrer la lumière et ses artifices. Je me glissai dans la foule en fronçant les sourcils. Maxym ne réalisait pas encore l'ampleur de mes blessures. Elle était trop jeune pour apercevoir mes cicatrices invisibles, celles qui déchiraient mon âme lorsque je me trouvais isolé ou entouré d'inconnus. Le traumatisme du survivant. L'agoraphobie. Voilà, la routine du soldat rescapé. Je pris sur moi en la cherchant du regard. Les silhouettes se succédaient sans que je ne puisse retrouver sa chevelure soyeuse ou l'éclat brillant ses yeux enfantins. Je sortis mon téléphone, mais au moment de composer son numéro, elle apparu dans mon champs de vision, l'expression triste et les joues maculées de larmes. « Je suis là. » Murmurai-je en l'étreignant furtivement. Je me penchai lentement vers elle. Je la juchais du regard, puis lorsque ses sanglots se calmèrent finalement, je lui souris d'un air rassurant. « Tu es blessée ? Dis moi qui t'as fait du mal ... » Soufflai-je en prenant son visage en coupe entre mes mains tremblantes.
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(✰) message posté Jeu 15 Oct 2015 - 23:47 par Invité
only you, can make me feel like I do But you don't know, 'cause it never shows through •Les propos de Bellamy était tout sauf gentils, à la limite de la misogynie. Étaient-il véridiques? Dans la tête du jeune homme, oui. C'était comme ça qu'il la voyait. Maxym cherchait les problèmes en revenant toujours vers lui. Si elle désirait se faire traiter avec respect, il fallait qu'elle s'éloigne de lui et ce, définitivement. Sinon elle allait souffrir encore et encore. L'anglais était comme ça. Personne n'arriverait à le faire changer, du moins, pas elle. Max n'avait pas ce pouvoir sur lui, malheureusement. Tout ce qu'il lui restait à faire, c'était de partir et d'arrêter de contacter l'homme qui la faisait tant souffrir. Et ça, il lui avait dit. Il n'avait pas peur de lui balancer ses quatre vérités en plein visage. Maxym aurait beau le traiter de connard autant qu'elle le désirait, ce n'était pas son problème. Ça ne l'avait jamais été. La jeune femme s'approcha de l'homme, très très près, voir même un peu trop et planta son regard dans le sien. Elle était enragée, ça se voyait, mais ça ne faisait rien à Bellamy. Il l'avait déjà mise de côté. Il se trouverait quelqu'un d'autre. Il y aurait toujours quelqu'un d'autre. Heureusement pour lui et évidemment, malheureusement pour les autres. « Mon frère va te casser la gueule fils de pute ! » dit-elle finalement. Et Bell ne trouva pas d'autre chose que de pouffer de rire. Ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas marré comme ça. « T'as rien trouvé de mieux? » continua-t-il. Ses joues lui faisaient mal à force. Ce n'était pas des muscles qu'il utilisait souvent, mais Max le faisait vraiment rigoler. En guise de réponse, elle s'éloigna et cracha aux pieds de l'anglais. Mais il l'avait déjà complètement oublié et lorsqu'elle disparut, enfin, il passa définitivement à autre chose. Où en était-il? Il avait oublié. Ah oui, aller prendre l'air! Et il ne se gêna pas pour le faire. Après tout, il était chez lui, non? Il prit sa veste. Mais il fut pris d'un vertige dû à la drogue et il dut s’asseoir quelques instants. Il ne fit pas attention au temps qui s'était écoulé, alors lorsqu'il sortit de sa chambre, au moins une trentaine de minutes s'étaient écoulées, assez pour que le fameux frère de Max soit là. Mais il ne le vit pas et marcha dans cette direction sans même le vouloir. En fait, la terrasse était entre eux et lui. Il prit un verre en cours de route et sans vraiment le faire exprès, accrocha Isaac en cours de chemin. Bellamy ne s'excusa même pas, mais voyant que le contenu de son verre était sur le plancher, il n'était pas heureux. Mais il n'avait pas peur. Pourquoi? Parce qu'il était inconscient du danger. Gelé par les drogues dures et cette sensation d'invincibilité dont il était constamment victime du à sa maladie, il ne pensait avoir rien à craindre de lui. Il avait visiblement tord et ça, il l'apprendrait à ses dépends. Mais ça ne l'empêcha pas d’apostropher l'inconnu pour lui signifier son mécontentement. « Hey! Tasse toi du chemin! »
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(✰) message posté Mer 21 Oct 2015 - 13:00 par Invité
you're my perfect paradise, but you don't see me • La musique me tape dans le crâne, l’odeur de la coke enivre tout mon corps et les larmes déboulent à flots sur mes joues. Je viens de me faire humilier et brutaliser par l’homme que je suis censée aimer. Mais tout ça ce n’est que dans ma tête, je m’impose à avoir des sentiments pour un homme qui ne me mérite même pas et qui surtout ne me voit pas. Comment ai-je fait pour tomber si bas, pour me faire humilier à un tel point. Je passe pour une pute, désespérée en manque d’amour et surtout de sexe. Je passe pour une gamine qui n’a qu’une envie, de se faire sauter. Ça m’écœure tellement d’être comme je suis devenue, j’ai envie de gerber, de m’effondrer, de m’en aller. Heureusement, j’ai fait signe à Isaac de venir me chercher, après la coke que j’ai sniffé et le moral à zéro je suis incapable de me déplacer seule jusqu’à chez moi en taxi. J’ai la tête qui tourne. Je cherche de partout, j’ai hâte qu’Isaac arrive, j’ai besoin de réconfort, de son réconfort. Il est le seul à pouvoir me consoler dans des étapes comme celles-ci. Malgré son enlèvement, je sais qu’il a toujours été là pour moi et qu’il le sera toujours. Depuis que je suis née notre relation est fusionnelle, il représente tout à mes yeux, c’est ma vie, mon oxygène et bel et bien ma raison de vivre. Je lève la tête et aperçois au loin Isaac qui se trouve au milieu de la foule près de l’entrée, je vois qu’il me cherche, mais avec le fort brouhaha et l’obscurité de la pièce il ne peut pas me trouver. Je me dirige alors vers lui en courant. Mes joues sont toujours pleines de larmes, je tremble légèrement, je suis dans un état pitoyable, j’ai tellement honte que mon frère me voit comme ça. Isaac ne met pas une seconde pour me serrer fort contre lui, je me laisse faire et pleure encore dans ses bras. J’avais eu besoin de ça depuis tellement longtemps, ressentir ses bras fort me serrer contre sa poitrine, sentir son odeur, sa douce voix, sentir son cœur battre contre ma joue, sentir qu’il était toujours là pour me protéger, qu’il ne s’était pas éteint et qu’il pensait toujours à moi, qu’il voulait toujours que je sois heureuse. Je suis rassurée. Mes sanglots se calment finalement petit à petit, j’ai l’impression de retomber en enfance. « Merci Isaac, d’être venu » dis-je entre chaque respiration, j’ai du mal à parler, je tremble et je sens qu’Isaac tremble également lorsqu’il pose ses deux mains sur mes joues pour me contempler de plus près. A vrai dire j’ai honte, et j’essaye de ne pas le regarder dans les yeux, car les miens sont rouges et mes pupilles sont dilatées. Je baisse les yeux. « Non, je ne suis pas blessée t’inquiète pas. ». Je n’ai pas le temps de répondre à l’autre question d’Isaac qu’il se fait bousculer par Bellamy, ce-dernier se retourne et fait une réflexion désagréable à mon frère. Je reste bouche bée et le regarde avec insistance. « C’est lui Isaac, c’est ce putain de connard drogué. » J’ai la haine, tellement la haine, il me dégoûte, il est à moitié mort, complètement déchiré. Je regarde alors Isaac, son regard se porte sur Bellamy, et ce n’est pas du tout beau à voir, il a l’air tellement en colère, encore plus que moi. Je sens la rage monter en lui et là je sais, je sais qu’Isaac ne pas va se retenir, il va exploser la tête de Bellamy, c’est sûr et certain. « Isaac …. » dis-je inquiète. D’un côté j’ai envie qu’il lui fasse comprendre que mon frère va vraiment lui péter la gueule mais d’un autre je sais qu’Isaac peut devenir complètement fou, jusqu’à défigurer Bellamy. Ma respiration s’accélère, je tremble encore plus.
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(✰) message posté Sam 7 Nov 2015 - 15:44 par Invité
“Anger is just anger. It isn't good. It isn't bad. It just is. What you do with it is what matters. It's like anything else. You can use it to build or to destroy. You just have to make the choice."✻ Je me cramponnais au visage de Maxym en frémissant. Les gouttes de sueur commençaient à perler à la surface de mon front lisse et calme, mais je ne voulais plus lâcher. Je refusais de l'abandonner encore une fois. Ses yeux perçants croisaient mon regard inquisiteur sans que je ne puisse reconnaître la douceur ou l'innocence de la petite fille que j'avais connu auparavant. Elle était si différente. J'avais perdu les notions du temps, de l'espace et de moi-même. Je crispai la mâchoire en hochant la tête à chacune de ses affirmations. Les souvenirs de ses courses effrénées dans les escaliers bourgeois de la grande demeure familiale défilaient derrière mes paupières rosées. Ils contrastaient avec la réalité, aujourd'hui. Son attitude m'évoquait un sentiment étrange. Je n'étais pas stupide. Je savais encore reconnaître les ravages de la drogue et les délires de l'ivresse. Elle ne me disait pas toute la vérité, mais ce garçon l'avait blessé d'une manière ou d'une autre. Et cette pensée suffisait à alimenter mon courroux. Quand avait-elle plongé dans cet univers sombre ? Je me mordis la lèvre inférieure en caressant ses cheveux humides. Elle ne méritait pas de souffrir à cause de mes choix. La guerre était mon héritage personnel. Pas le sien. « Tu m'as appelé. Je devais venir. » Murmurai-je en m'éloignant de son étreinte. J'inspirai profondément. L'agitation de la grande salle de réception perturbait le cours de mes réflexions. Je n'aimais pas la foule et ses cris assourdissants. Je n'aimais pas cette odeur aigrelette de perdition et d’extase. Un jeune brun me bouscula en vacillant sur le couloir. Je fis volte face en l'empoignant violemment par le col. C'était lui. Max l'avait désigné du doigt et je m'étais jeté sur lui comme un animal sauvage. Il faisait déjà objet de mépris. Ce qui me peinait puisque sa silhouette chétive et son expression émaciée ne s'accordaient pas avec l'allure de petit caïd qu'il voulait tant entretenir. J'avais côtoyé l'élite américaine. J'avais grandi dans le vice et l'excès. Il ne m’impressionnait pas avec son fric et sa pseudo-suprématie. A vrai dire, je le trouvais encore plus fourbe et pathétique que les autres. Je pressai mes poings sur sa gorge en crispant la mâchoire. Mes phalanges frémissaient au contact de sa peau brûlante. A quel point était-il défoncé ? Je ne retrouvais aucune étincelle de lucidité dans son expression biaisée. Il était presque mort entre mes mains. « Toi, tasses-toi de mon chemin. » Grognai-je en le soulevant brusquement. Je le fixai avec férocité avant de le plaquer au sol. Son dos heurta le parquet alors que je me penchais de nouveau vers son visage. « On t'as jamais appris à parler poliment ? » Sifflai-je en écrasant mon poing contre sa mâchoire. Puis dans un accès de rage je le traînai jusqu'au vestibule, à l'écart des regards. «C'est quoi ton problème ? » Je le poussai avant de le frapper à l'abdomen. Il se cambra par réflexe et j'en profitai pour tapoter doucement son dos. «Lève-toi champion. On a pas encore fini. »
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(✰) message posté Lun 9 Nov 2015 - 3:37 par Invité
only you, can make me feel like I do But you don't know, 'cause it never shows through •On ne pouvait pas dire le contraire, Bellamy était totalement inconscient du danger qui le guettait. Et c'était lui-même qui s'était mis dans le pétrin. Fallait pas avoir de chance quand même, heurter le frère de la fille qu'on venait tout juste de ridiculiser et d'insulter! Soit il allait recevoir une raclée, la pire de toute sa vie, soit il allait avoir une discussion musclée avec l'homme. Dans les deux cas, il était mal barré, puisque Bell n'était pas dans un état susceptible de l'aider à s'en sortir. Il avait besoin d'air et ne pensait qu'à aller dehors depuis tout à l'heure, se foutant bien de tout ce qui l'entourait. Voilà son erreur! Et elle était vraiment stupide. « C’est lui Isaac, c’est ce putain de connard drogué. » avait dit Max, mais Bellamy l'avait à peine entendu. Il l'avait oublié. Il avait rangé la brunette au fin fond de son esprit et l'avait oublié. Isaac? Il ne savait pas qui il était. C'était qui elle? Il n'avait pas peur. Il ne comprenait simplement pas ce qui se passait. Et il ne comprit pas non plus lorsqu'on s'empara de sa gorge, la saisissant et même la serrant. « What the....? » eut-il simplement le temps de dire, mais les mots se coincèrent dans sa gorge à mesure qu'il commençait à manquer d'air. On le plaqua ensuite contre le sol, lui écrasant par le fait même le corps sur le plancher de sa suite d'hôtel. Le portrait n'était absolument pas flatteur. « Toi, tasses-toi de mon chemin. » grogna l'homme. Dans sa tête, Bell se demandait de qui il s'agissait et pourquoi il l'attaquait ainsi. Ça lui était déjà arrivé de frapper sur des gens sans véritable raison, mais là, il n'en voyait aucune. « C'est... quoi.... ton... problème....?» arriva-t-il à articuler de peine et de misère avant de se faire parler à quelques centimètre du visage. À entendre parler son « adversaire », Bell ne put s'empêcher de sourire. Décidément, il souhaitait sa propre mort et il n'en avait même pas conscience, même pas rien qu'un peu. Mais il trouvait ça trop drôle. Pourquoi être poli avec des gens dont il n'avait rien à foutre? Là était la question. Mais il n'eut pas le temps de répondre qu'on le frappait au visage et qu'on le traînait hors de la vue de tous. Bellamy eut alors une pensée. Allait-il mourir? Allait-on le battre à mort? Cette perspective ne lui faisait étonnamment pas peur. Il serait peut-être enfin délivré? Sa vue était désormais brouillée. Déjà qu'il avait de la difficulté à réfléchir à cause de la drogue, voilà que le coup reçu à la tête n'aidait en rien. Mais il n'allait pas supplier l'homme de le laisser tranquille. Le sourire débile n'avait pas quitté son visage. Il ne disparaîtrait pas ce soir. Pas même après avoir reçu un coup à l'abdomen. « Vas-y.... continu! » dit Bellamy en riant de nouveau entre deux quintes de toux. Maintenant, il y avait un peu de sang au bord de ses lèvres. Il sentait le goût métallique envahir sa bouche. «Lève-toi champion. On a pas encore fini. » avait dit l'inconnu. Bell le poussa quelque peu et obéit à l'ordre, pas pour faire plaisir à Isaac, mais bien, pour répliquer enfin. Titubant, il réussit à le heurter. Sa force était dérisoire et il était peu probable qu'il lui ait fait mal de quelconques façons. « Sérieux.... T'es qui pour me parler comme ça? T'inviter à ma petite fête et me frapper comme ça?! » demanda Bell. Il n'avait toujours pas fait le lien dans sa tête.... Un vrai idiot. « Non, mais tu sais pas t'as affaire à qui? J'en ai peut-être pas l'air, mais je peux te refaire le portrait moi aussi? » ajouta Bell. Mais visiblement, dans cet état, il ne pourrait pas faire mal à une mouche.