(✰) message posté Ven 26 Juin 2015 - 11:03 par Invité
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LINAËLLE & CHARLIE
love your curves and all your edges, all your perfect imperfections? Give your all to me, I'll give my all to you ✻✻✻ « Aïe, putain. » Une grimace sur le visage, Charlie retira vivement sa main gauche de sa tête. Il pesta un instant contre lui-même et le destin, le bruit de l’eau de la douche camouflant les jolies noms d’oiseaux sortant de sa bouche. Il n’était pas du genre à jurer quand il y avait du monde autour de lui, ses parents ayant toujours détesté cela, mais quand il était seul, il ne se gênait pas vraiment. Surtout quand, pour la millième fois depuis qu’il était debout – donc à peu près une heure – il se cognait contre son oreille blessée. C’était n’importe quoi. Une si petite blessure ne devrait vraiment pas lui faire autant de mal. D’accord il avait fallu qu’on lui recouse ladite oreille, et il aurait sûrement une jolie cicatrice, mais il s’estimait chanceux malgré tout. Certains avaient été blessé bien plus gravement lors de ce fameux braquage, et, plus important que tout, c’était lui qui avait été blessé, non pas Linaëlle. Son estomac se retourna rien qu’à l’idée de la savoir blessée, alors que lui allait parfaitement bien. La situation inverse l’aurait sûrement rendu dingue, et il aurait pu faire quelque chose de vraiment, mais alors vraiment stupide. Charlie soupira, fermant les yeux et posa doucement sa tête contre la paroi de la douche, tentant d’ignorer la soudaine douleur dans son oreille. Le lancement qu’il sentait était vraiment désagréable, et il se demanda pourquoi exactement il n’avait pas fait plus attention en se lavant les cheveux. Surtout qu’il s’était réveillé au moins six fois cette nuit à cause de cette fichue blessure, car bien entendu, il ne cessait de se tourner et donc, d’appuyer sur l’endroit si sensible. C’était vraiment de la malchance, quand même. Pas de se retourner dans son sommeil et de se faire mal – enfin si, d’un côté c’était de la malchance – mais de se retrouver dans cette banque, à ce moment précis. Ce n’était pas comme si il y avait des dizaines de banque dans Londres, qu’ils auraient pu y aller à un autre moment de la journée ou un autre jour. Celui qui disait que le destin n’existait pas n’avait clairement pas vécu une situation pareille. Inconsciemment, Charlie attrapa la petite chaine en or autour de son cou, caressant délicatement la petite croix s’y trouvant. Un événement pareil, ou Lin’ aurait pu être blessée voir pire, cela n’avait fait que renforcer sa foi. Ce n’était pas pour autant qu’il allait se rendre à l’église tous les dimanches, mais malgré tout, ça avait de quoi chambouler quelque peu. Il n’en était pas ressorti traumatisé, simplement un peu plus heureux de vivre, car pendant un moment, il avait cru qu’ils allaient y passer.
Il se décida finalement à quitter la douche, attrapant la servite reposant sur la barre accrochée au mur. Il sourit en entendant du bruit de l’autre côté du mur, la présence de Linaëlle le rendant toujours heureux. Certes ce n’avait pas été facile au début, même si Charlie avait déjà eu une vie de famille. Ils ne se connaissaient que depuis quatre mois à l’époque après tout, c’était vraiment tôt pour partager son quotidien, et Charlie avait, pendant un moment, eut peur que cela ruine tout entre eux. Heureusement, cela n’avait pas été le cas, et même si au jour d’aujourd’hui il y avait encore parfois un peu de difficulté face à cette vie en commun, il n’en ressortait principalement que du positif. D’un côté, il avait été particulièrement heureux de ne plus être seul dans son appartement. Après tout, il avait été habitué à vivre avec quelqu’un pendant onze ans, ce n’était pas rien. Et avoir un enfant dans une maison, cela amène forcément de la vie. C’était peut-être pour ça qu’il laissait traîner les jouets de sa fille dans son appartement au lieu de les ranger, même s’il n’aimait pas spécialement le désordre. Il ne la voyait pas assez souvent à son goût, mais il était malgré tout normal que ce soit sa mère qui la voit le plus souvent. Elle était plus disponible que lui, et son domicile était plus grand. Trop grand même, et l’éducation qu’elle recevait avait tendance à ne pas paire à Charlie, qui faisait de son mieux pour lui apprendre l’humilité et éviter qu’elle devienne une de ces petites pestes que tout le monde déteste. De toute manière, vivre avec sa fille était impossible, dans la mesure où ce n’était pas le grand amour entre Lily et Linaëlle, à son plus grand désespoir. Elles étaient les figures féminines les plus importantes de sa vie, avec sa mère, et il désespérait de voir que cela ne collait pas.
Il termina de se raser, et une serviette enroulée autour de la taille, il se dirigea vers la chambre pour aller se changer. Alors qu’il récupérait des vêtements un peu au hasard – après tout il allait traîner à la maison – il interpella sa petite-amie, qui devait sûrement se trouver dans la cuisine ou le salon. « Lin’, tu me rappelles pourquoi j’ai accepté ce fichu arrêt maladie ? Est-ce que je suis le seul à réaliser que ce n’est qu’une égratignure ? »
we're on top of the world, now darling so don't let go. can i call you mine ? so can i call you mine now darling, for a whole life time. darling just swear you'll stand right by my side. be my forever. ✻✻✻ Ne pas paniquer. Ne pas avoir peur. Je peux le faire. J'ai vu Charlie faire cela des centaines de fois, je dois bien pouvoir être capable de faire la même chose. Je suis dans la cuisine, seulement vêtue d'un de ses tee-shirt, essayant d'apprivoiser la cuisine. Ce n'est clairement pas un lieu où je reste souvent, mais ce matin j'ai décidé de préparer le petit-déjeuner. Ce n'est pas grand-chose, excepté pour moi. Je ne cuisine absolument jamais. Je ne suis absolument pas une femme d'intérieur, c'est Charlie qui s'occupe de toutes ses choses normalement. Mais il s'est fait tirer dessus à cause de moi et le moins que je puisse faire et de prendre soin de lui. Après tout, si je n'avais pas été à découverts et s'il n'avait pas insisté pour m'accompagner, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Alors oui, j'ai envie, besoin, de prendre soin de lui après tout cela. J'ai toujours peur que cela s'infecte ou que cela s'aggrave, sans parler des cauchemars. Je me maudis tous les jours, d'avoir dû le faire entrer dans cette banque ce jour-là. Le petit-déjeuner est donc la moindre des choses, même si je suis ici depuis déjà cinq minutes et que je n'ai absolument rien fait. Je ne sais toujours pas où se trouve les affaires, puisque je ne cuisine absolument jamais. Hors de question de le réveiller, je l'ai quitté endormi et j'espère qu'il va le rester encore un moment. Prudemment, je me décide enfin à avancer pour ouvrir le frigo. Je vais commencer par voir ce que nous avons, avant de vouloir faire quoique ce soit. Je trouve des œufs, du bacon et du jus d'orange. Cela fera l'affaire, je ne peux pas commencer avec un petit-déjeuner cinq étoiles. Maintenant il me faut des poêles et j'espère ne pas jouer à cache-cache longtemps avec elles. Premier placard, aucun signe de vie. Le deuxième non plus. J'ouvre une autre porte, avant de les voir, « bingo ! » J'ai l'impression d'avoir trouvé le Saint-Graal, alors que ce ne sont que des poêles. Je les place sur les plaques, avant d'allumer pour les faire chauffer. Il me semble avoir entendu Charlie se lever, mais je ne peux pas vérifier maintenant, je risquerais de mettre le feu à l'appartement. Hors, c'est vraiment la dernière chose dont j'ai envie. J'ajoute de la graisse au fond, avant de déposer les tranches au fond. Bon, jusqu'ici aucun accident à déclarer. Je sors deux verres en attendant, avant de me souvenir qu'il faudrait aussi que je fasse du café. Là en revanche, cela devient plus compliqué. Je ne sais absolument pas les doses. Je fronce les sourcils, essayant de chercher combien il faudrait mettre de café et d'eau. Finalement, je fais selon une logique qui m'est propre, en priant pour que cela soit buvable. Je retourne devant la cuisinière pour m'occuper du bacon, avant de chercher du pain de mie, pour faire des toasts. C'est quelque-chose qui devrait être dans mes cordes en toute logique.
Dix minutes plus tard, le café est en train de se terminer, le bacon semble cuit, je n'ai fait brûler que trois toasts et il ne reste qu'à m'occuper des œufs. Dans l'ensemble je suis fière de moi. J'entame une danse de la joie, quand j'entends Charlie se plaindre dans la chambre. Je n'ai rien sur le feu et le grille-pain s'arrête tout seul, j'ose donc quitter la cuisine pour le retrouver. « Parce que tu as besoin de te reposer ! » Je croise les bras, dans l'encadrement de la porte. Il ne cesse de répéter que ce n'est qu'une égratignure, mais il ne c'est pas blessé avec une fourchette, une balle 'la frôlé. Je sais aussi que si j'avais été à sa place, il ne laisserait sûrement pas sortir de l'appartement. « Tu n'as pas vu tout le sang que tu as perdu, mais moi oui. » Je le revois inconscient sur le sol, une flaque de sang à côté de lui tandis que je me demandais s'il était mort ou non. Plus jamais, je ne veux revivre cela. Je m'avance vers lui, passe mes mains autour de son coup, avant de l'embrasser. « Laisse-moi, m'occuper de toi. Le petit-déjeuner va être prêt. » Je croise les doigts, pour que ce soit mangeable, je n'ai pas envie de l'empoisonner. Je frôle sa blessure, avant de le quitter pour retourner dans la cuisine. Sa blessure, me rappelle tous les jours que j'aurais pu le perdre. Je ne pourrais pas le supporter. Forcément, comme je suis perdue dans mes pensées, je casse un œuf directement sur la cuisinière et me maudis en même temps. Il va falloir que je nettoie avant de continuer ma préparation. J'enlève ma poêle, prend une éponge et entreprend de nettoyer sans me brûler. Ce n'est pas très propre, mais beaucoup mieux. De toute façon, la cuisine ressemble déjà à un champ de bataille, alors je ne suis plus à cela près. J'espère seulement avoir le temps de mieux nettoyer avant qu'il ne me rejoigne. Le café est terminé, mais je le laisse au chaud pour le moment. Un oeuf, deux oeufs, je réussis à en caser quatre dans la même poêle, fière de moi comme si je venais de gagner un Oscar. C'est la première fois de ma vie que j'arrive à préparer un petit-déjeuner et je dois avouer que je suis fière de moi. J'arrive à tout caser dans deux assiettes, seulement au moment de reposer la poêle je ne fais pas attention et fini par me brûler. « Merde ! » Ça fait mal. Je souffle dessus et bien évidemment, c'est à ce moment-là que Charlie entre dans la cuisine. Mon image de parfaite femme d'intérieur, vient d'être anéantie en trois secondes et en attendant je souffre.
(✰) message posté Ven 10 Juil 2015 - 12:02 par Invité
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LINAËLLE & CHARLIE
love your curves and all your edges, all your perfect imperfections? Give your all to me, I'll give my all to you ✻✻✻ Dans le fond, n’importe qui aurait apprécié un arrêt de travail, surtout dans la mesure où la raison était aussi bénigne qu’une égratignure à l’oreille. Ainsi, il y avait la possibilité de rester chez soi, en tout l’égalité, et de profiter des petits plaisirs de la vie en journée dont le travail nous privait. Qui n’avait pas déjà simulé une quelconque grippe pour entrer en arrêt maladie et décompresser, profiter du soleil, de sa compagne ou autre. Et bien Charlie ne l’avait jamais fait, en réalité. Il avait toujours était du genre bosseur, dévoué, intéressé par son travail et surtout, honnête. Rester inactif n’était vraiment pas sa tasse de thé, et même quand il était en congé, il se sentait obligé de trouver une occupation. On a toute la mort pour se reposer, comme il aimait bien le rappeler à qui voulait l’entendre. Alors simuler une maladie ou se réjouir d’un congé maladie, cela n’était pas du tout son genre. Il en venait même à râler, comme en ce moment. Une coupure à l’oreille ne l’empêchait franchement pas de travailler. Ce n’était pas comme si il avait un bras en écharpe ou une jambe dans le plâtre – et même avec ça, il aurait affirmé pouvoir assurer son poste. L’avantage, quand on est en haut de la chaîne alimentaire, c’est qu’on a très peu de compte à rendre, et Charlie connaissait certains patrons qui n’hésitaient pas à abuser de ce privilège. Chez les Edwards, cela n’était absolument pas le cas. Sa sœur était aussi bosseuse que son père et lui, et c’était une des raisons pour lesquelles l’entreprise resterait à tout prix, et bien, familiale. Un étranger ne pouvait que faire du tort à cette entreprise, et si cela gênait les collaborateurs ou les clients que la multinationale soit dirigée par une femme, et bien ils n’avaient qu’à aller voir ailleurs. Eddy’s n’avait pas besoin d’eux.
Le seul avantage à être temporairement banni de son propre hôtel – enfin il n’en était pas le fondateur mais il le dirigeait, alors cela revenait au même – c’était qu’il pouvait profiter un peu plus de sa compagne. La vie en couple, et surtout en colocation, ce n’était pas toujours facile, mais il était bien heureux d’entendre ces bruits de vie autour de lui. Dans un sens, cela avait un effet apaisant et réconfortant, et malgré sa frustration de ne pas pouvoir accomplir son travail comme il l’entendait, un fin sourire ornait ses lèvres en entendant Linaëlle s’activer dans ce qui semblait être la cuisine. Ce qui, dans le fond, était assez étranger car il était normalement le seul à pénétrer dans ce lieu, la brunette ayant tendance à être une catastrophe en cuisine. Parfois il se demandait vraiment comment elle aurait pu se débrouiller si elle avait vécu seule. Si tout se passait bien cependant, aucun des deux n’aurait à le découvrir, et cela convenait très bien ainsi. Il terminait d’enfiler un t-shirt quand Lyn’ fit finalement son apparition, et Charlie lui offrit naturellement un sourire. Il se contente de lever les yeux au ciel alors qu’elle mentionne le fait de se reposer, car vraiment, il n’était pas fatigué plus que cela. Quand il était obligé de prendre ces stupides antidouleurs oui, il était crevé mais désormais cela allait beaucoup mieux, et il était parfaitement capable d’aller bosser. Il fit une petite moue contrariée quand elle reparla de l’épisode de la banque et il la serra contre lui avec plaisir, enroulant ses bras le long de sa taille. Il aurait vraiment préféré être seul ce jour-là, elle ne méritait pas d’avoir dû vivre un événement comme celui-ci. Et si elle avait dû être blessée… jamais Charlie ne se le serait pardonné. C’était son devoir de la protéger, pas l’inverse. « Je te l’ai déjà dit mille fois, l’oreille ça saigne beaucoup pour pas grand-chose, c’est juste impressionnant. Et puis je ne suis pas fatigué, et je te le prouve quand tu veux. » Il lui lança un de ses regards, et accepta son baiser avec plaisir, se disant à nouveau que finalement, s’il passait la journée dans les bras de cette femme, il pouvait accepter de ne pas travailler aujourd’hui.
« Tu as cuisiné ? » Il haussa les sourcils, franchement surpris face à cette annonce. Ce n’était tellement pas son genre en même temps. D’un autre côté, c’était mignon de voir qu’elle voulait s’occuper de lui, alors il préféra la laisser faire, même s’il allait quand même vérifier deux fois les aliments qu’il allait ingurgiter. Juste au cas où, bien entendu. Il la laissa partir avant lui, récupérant l’ordinateur portable posé sur son bureau pour vérifier s’il n’avait pas reçu de mails importants. Oui, il avait toujours eu du mal à comprendre le principe de laisser le boulot de côté pour une journée, surtout quand c’était pour une raison aussi stupide. Finalement satisfait du peu de boulot qu’il avait pu accomplir, il se leva et regagna la cuisine, où apparemment, un petit-déjeuner l’attendait. A peine avait-il posé un pied sur le carrelage qu’un juron s’échappa des lèvres de sa bien-aimée et en un clin d’œil, il vola pratiquement jusqu’à elle, attrapant sa main entre ses doigts. Il alluma rapidement le robinet d’eau froide et glissa le membre blessé en dessous, secouant doucement la tête. « Je sais que tu veux prendre soin de moi et j’apprécie, mais ce n’est pas en te blessant que tu vas y arriver tu sais. » Il la taquinait, évidemment, et déposa un baiser sur sa tempe. « Bouge pas, et garde ta main sous l’eau. Je vais chercher de la crème et une compresse. » L’avantage en ayant régulièrement une enfant à la maison, c’est qu’il avait une armoire à pharmacie bien fournie, des fois qu’il arrive quoi que ce soit à Lily. Il récupéra rapidement ce qu’il lui fallait, avant de rejoindre à nouveau sa petite-amie dans la cuisine. Il haussa un sourcil en remarquant subitement que le lieu avait effectivement subi les assauts de l’artiste peintre, et il eut un léger rire en l’imaginant se battre avec tous les ustensiles qu’elle utilisait si rarement. « Un ouragan est passé dans la cuisine dis-moi ? » Il coupa l’eau, prit le poignet de la jeune femme dans ses mains et l’amena vers la table, où il s’attela à mettre de la crème puis une petite compresse qu’il accrocha avec du sparadrap, histoire d’éviter qu’elle se cogne dessus. « Et voilà, comme neuve. On va pouvoir goûter à ce que tu nous as préparé ! »
(✰) message posté Jeu 23 Juil 2015 - 18:46 par Gabrielle Rowena
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Charlie & Linaëlle
we're on top of the world, now darling so don't let go. can i call you mine ? so can i call you mine now darling, for a whole life time. darling just swear you'll stand right by my side. be my forever. ✻✻✻ Depuis que j'ai emménagé ici, cela doit bien être la première fois que je passe autant de temps dans la cuisine. Cela n'est pas difficile à deviner, je ne suis pas du tout à l'aise. Je ne sais pas où sont rangé les choses et je m'attends à une attaque de tout et n'importe quoi d'ici peu de temps. Pourtant, je ne baisse pas les bras, je suis ici pour Charlie. Il est en arrêt maladie et j'ai bien l'intention de prendre soin de lui. Alors, quoi de mieux que de commencer par un vrai petit-déjeuner. Je suis heureuse et soulagée que nous ne soyons que tous les deux ce matin, sinon il y avait de forte chance que je fasse brûler l'appartement, à cause de sa fille. En même temps, je ne pense pas que je me serais lancée là-dedans si elle avait été là. Elle me déteste et n'hésite jamais à me le faire savoir. Je ne sais plus quoi faire pour que cela change, alors j'ai arrêté d'essayer. Quelque part je la comprends, cela ne doit pas être facile, mais ce n'est pas non plus comme si ses parents avaient divorcé par ma faute. Je suis arrivée bien après la bataille. Enfin, elle n'est pas là ce matin et je préfère cela. C'est triste, mais c'est comme cela. Je pourrais aussi prendre soin de Charlie comme il se doit, de cette façon. Il est d'ailleurs en train de se plaindre, encore. Je sais qu'il n'aime pas rester à rien faire, mais il a besoin de se reposer, comme le lui a conseillé le médecin. C'est d'ailleurs ce que je lui répète, encore, en arrivant dans la chambre. Et même si au final il y a eu pus de peur que de mal, il faut quand même qu'il fasse attention à lui. « Impressionnant ou pas, tu as ordre de te reposer. » Je ne sais plus combien de fois je lui ai répété la même phrase. Parfois je me demande même s'il oit se reposer pour lui ou pour moi. Je dois admettre que je suis rassurée de le savoir ici, plutôt qu'au travail. Au moins, ici, je peux prendre soin de lui et être sûre que sa blessure n'est pas plus grave qu'elle n'y paraît. J'ai toujours peur que le médecin ait raté quelque-chose et qu'au final, il soit en danger. C'est ridicule, la balle l'a juste frôlé, mais je ne peux pas m'empêcher de penser au plus horrible. « Attend de prendre des forces pour ça. Parce que oui j'ai cuisiné et que ça serait dommage que tu ne puisses pas en profiter. » En réalité, je pris pour que cela soit mangeable et que je ne nous rende pas malade. Vu mes talents de cuisinière, c'est une probabilité. Je suis très loin d'être douée pour toutes ses choses, même avec toute la bonne volonté du monde. Le verdict ne va pas tarder de tomber.
Il me reste cependant des choses à terminer dans la cuisine. J'ai envie que tout soit parfait, ce qui n'est pas possible, alors je me contente de faire mon maximum. Si c'est fait avec amour, cela doit forcément être bon, non ? Pendant un instant je me dis que j'aurais mieux fait de descendre acheter quelque-chose au Starbucks du coin ou commander à manger. Il ne me reste presque rien à faire et cela serait quand même dommage de tout laisser tomber maintenant. Peut-être que dans le lot, tout ne sera pas raté. Je termine de tout préparer et je suis presque au bout, quand il faut que je me brûle. Pile au moment, où il rentre dans la cuisine bien évidemment. Niveau timing c'est parfait. En moins de dix secondes, ma main se retrouve sous l'eau, Charlie a mes côté. L'eau me fait du bien, même si je sens quand même la brûlure. « Tu me connais... Ce n'est rien comparé à ce que ça aurait pu être tu sais. » Non vraiment, une petite brûlure ce n'est rien du tout. J'aurais pu me couper ou mettre le feu à la cuisine. Alors, vraiment, ce n'est rien du tout. Pourtant, je ne proteste pas quand il me dit de rester là, avant de partir pour me soigner. Il est bien plus doué que moi pour cela, comme pour beaucoup de choses. Je laisse l'eau froide couler sur ma main, espérant que le petit-déjeuner ne refroidisse pas pendant ce temps. Je le vois faire une drôle de tête en revenant dans la cuisine, avant de comprendre pourquoi. Sa cuisine ne ressemble à rien. Tout traîne, sans parler des tâches de nourriture. Je n'ai pas eu le temps d'essayer de nettoyer un peu, il est arrivé trop tôt et je me suis brûlée entre temps. Je hausse les épaules à sa remarque, comme si ce n'était pas de ma faute. « Tu es sûr que la cuisine n'est pas toujours comme ça plutôt ? » Je souris, d'un air innocente, comme si tout était parfaitement normal par ici. « Tu ne m'a pas laissé le temps de nettoyer. » Je lui fais une moue boudeuse, avant qu'un sourire ne fende mon visage. Il est de retour, avec tout un attirail pour me soigner. Je suis censée prendre soin de lui et voilà que déjà, c'est à lui de me soigner. Je le laisse faire, me laissant soigner sans protester. Rapidement, je me retrouve un pansement sur la main, mais la sensation de brûlure c'est apaisé. « Merci. » Je l'embrasse rapidement, avant d'aller terminer ce que j'étais en train de faire. Je pose une assiette devant lui, l'autre à ma place, avant d'aller prendre le café. Comme, je n'en bois pas, j'espère que cela sera buvable. Pour ma part, je me contente de me servir un verre de jus d'orange, après avoir fait la même chose à Charlie. Une fois que tout est sur la table, je m'installe à côté de lui, au bout de la table. De cette façon, je suis la plus près s'il y a besoin de quelque-chose. « Surtout ne te force pas, si jamais... » Oui, je suis anxieuse, parce que j'ai peur de tout avoir raté, ce qui ne serait pas étonnant.
(✰) message posté Sam 1 Aoû 2015 - 11:50 par Invité
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LINAËLLE & CHARLIE
love your curves and all your edges, all your perfect imperfections? Give your all to me, I'll give my all to you ✻✻✻Linaëlle s’occupait de lui, et Charlie ne pouvait que trouver cela adorable. Il avait depuis un bon moment, perdu l’habitude qu’on prenne ainsi soin de lui. En fait, avant Linaëlle, la seule autre personne l’ayant fait été sa mère. Elle avait toujours été aux petits soins pour lui, même après la naissance de sa sœur. Comme tout aîné de la famille, il s’était inquiété que ses parents se détournent de lui pour s’occuper uniquement du nouveau bébé, mais ces derniers, et surtout sa mère, avaient brillamment réussi à gérer la chose. Charlie ne s’était jamais senti délaissé un seul instant, et il ne pourrait jamais les remercier assez pour cela. Il ignorait s’il eut été la même personne si cela avait été le cas, s’il eut aimé sa sœur de la même façon. Probablement pas, probablement qu’une certaine forme de jalousie et de rancune se serait glissé entre eux et aurait brouillé son amour pour elle. Il était heureux que cela ne soit pas le cas. Il avait une confiance totale en sa sœur, et il serait prêt à faire n’importe quoi pour la protéger, et ceci s’appliquait à chaque membre de sa famille. Charlie considérait qu’il avait eu une enfance quasi-parfaite, et cela avait développé chez lui un très fort sentiment de protection familial. Ce n’était pas quelque chose de mauvais, bien entendu, mais malheureusement pour lui, cela rendait encore plus douloureux le rejet que faisait sa mère de sa relation avec Linaëlle. Ironiquement, alors que sa mère semblait ne pas supporter la jeune âge de Lyn’ comparé au sien, elle ne se doutait absolument pas des points communs qui pouvaient exister entre elles, et notamment dans leur façon de prendre soin de lui. En tant qu’homme, Charlie estimait que c’était plutôt son rôle à lui de s’occuper de sa chérie en cas de soucis, mais l’inverse était également agréable, surtout venant de Lyn’, qu’il aimait du plus profond de son cœur. Elisabeth n’avait jamais été comme cela avec lui, mais il ne lui en voulait pas. Ellie avait été élevé dans le même cadre que lui, et il comprenait son comportement bien mieux qu’on pouvait le penser. Il la savait égoïste sur certains points, et il avait longtemps espéré qu’elle puisse changer. Malheureusement, ceci ne fut jamais le cas et leur relation fut alors vouée à l’échec. C’était ainsi, certaines personnes n’étaient tout simplement pas capables de faire les efforts qu’il fallait. En même temps, il lui demandait presque de changer de personnalité, de changer qui elle était, et même lui aurait refusé une telle demande. Il comprenait, et c’était sûrement cela qui avait rendu leur séparation si douloureuse.
Enfin, inutile de ressasser le passé. Désormais, il avait une compagne formidable qui s’inquiétait bien plus pour lui qu’il ne le faisait pour lui-même, et il ne pouvait qu’en être heureux. Un tel changement était agréable, il le reconnaissait volontiers. Alors même si cette blessure était plus que superficielle à ses yeux et ne méritait définitivement pas un arrêt de travail, il laissait la jeune femme faire comme bon lui semblait, profitant simplement de cette preuve d’amour qu’elle lui offrait. Il avait connu peu de femmes dans sa vie, mais elles avaient toute été extraordinaires. Il pouvait se considérer chanceux pour cela également. En tout cas, voir que sa petite-amie avait cuisiné était déjà extraordinaire en soi et il avait bien hâte de découvrir cela. Avec un peu de chance, il ne finirait pas la tête dans les toilettes pour cause d’intoxication alimentaire. Seigneur, ce qu’il pouvait être mauvaise langue parfois. Certes, il n’allait peut-être pas finir malade, mais elle, et bien elle était définitivement blessée. Comme quoi, les bonnes habitudes reviennent au galop. A nouveau, c’était à lui de s’occuper d’elle le temps d’un instant, et il le faisait avec plaisir. « C’est vrai, ça aurait pu être bien pire. Au moins tu n’as pas mis du sang partout, c’est vraiment compliqué à nettoyer ce genre de choses. » Il avait peut-être tendance à la taquiner un peu trop, mais il ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher, elle avait le don de faire ressortir son côté grand enfant qu’il gardait toujours au fond de lui. Avec sa fille, elles étaient les deux personnes capables de faire cela aussi facilement. On s’étonnait toujours du côté loufoque qu’il pouvait parfois avoir, mais pas Charlie. Après tout, tout le monde était un enfant, quelque part au fond d’eux-mêmes. Et puis, la vie serait bien triste sans un peu d’extravagance non ?
Revenu avec le nécessaire pour prendre soin de sa main, il ne peut s’empêcher de s’étonner de l’état de sa cuisine. Lui qui est en général plutôt maniaque, surtout quand il s’agit de cette pièce, il a une soudaine envie de tout ranger, mais il préfère bien entendu repousser cela à plus tard, quand il ne saura pas trop quoi faire de ses dix doigts. « Si la cuisine était tout le temps comme ça, je te garantis que tu ne vivrais pas avec moi. » Rapidement, il s’applique à sa tâche, s’assurant de faire cela correctement pour qu’elle puisse guérir au plus vite. « Oui je sais, c’est ma faute, j’aurai du te laisser souffrir et t’obliger à ranger avant de te soigner. » Il lui sourit, comme s’il ne pouvait s’empêcher de le faire. Même après un an, elle faisait toujours battre son cœur de la même façon et il ne pouvait se lasser de la sensation. Finalement, il peut aller s’installer à table et il la regarde servir, analysant ce qui se trouve dans son assiette. Les œufs ne semblent pas trop brûlé c’est déjà ça. En somme, le tout semble plutôt mangeable. « Eh bien, c’est le moment de vérité ! Si je meurs, dis à ma fille que je l’aime. » Il pointa une fourchette accusatrice sur la jeune femme, avant de finalement s’attaquer à ce petit-déjeuner préparé avec amour. Il mâche un peu, laissant le goût envahir sa bouche, avant d’hausser les épaules d’un petit air joyeux, hochant doucement la tête. « Eh, c’est pas mauvais du tout ! Tu t’es bien débrouillé chérie. » Il lui sourit, goûtant encore un peu. C’est un peu trop cuit, mais ça va quand même, c’est juste lui qui a tendance à aimer les œufs un peu trop baveux pour être tout à faire honnête. Il attrape sa tasse de café, avalant une gorgée, ce qui lui arrache immédiatement une grimace. Seigneur que c’est amer. « Deux sucres dans le café ma puce, à moins que tu ne cherches à dérégler mes papilles gustatives, dans ce cas-là c’est parfait. » Il rigole, bien entendu, mais le café amer reste quelque chose de très désagréable à boire. « Au fait, cela fait un moment que tu ne m’as pas dit si tu avais trouvé une offre d’emploi qui t’intéressait. » Il savait qu’elle cherchait à trouver un boulot, mais pour le moment ce n’était pas très concluant, et il s’inquiétait pour elle. Cela ne le gênait absolument pas de subvenir à leurs besoins à tous les deux, mais il savait que cela pouvait lui donner un coup au moral et il voulait éviter cela.
(✰) message posté Dim 2 Aoû 2015 - 17:00 par Gabrielle Rowena
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Charlie & Linaëlle
we're on top of the world, now darling so don't let go. can i call you mine ? so can i call you mine now darling, for a whole life time. darling just swear you'll stand right by my side. be my forever. ✻✻✻ Une petite brûlure, ce n'était absolument rien comparait à ce que je pourrais faire. Comme faire brûler la cuisine, me couper ou encore prendre feu. Il est vrai, que je suis loin d'être douée et encore moins en cuisine. Je ne cuisine absolument jamais, c'est Charlie qui s'occupe de cela entre nous deux. Il a l'habitude et cela se sent, je n'ai jamais vu la cuisine dans cet état après son passage. En ce moment, la cuisine donne l'impression d'avoir subis une guerre, qu'elle a bien évidemment perdu. Tout traîne, sans parler des toasts brûler qui traînent encore sur le plan de travail. Et au milieu de tout cela, moi, qui vient de me brûler la main. Charlie est en train de prendre soin de moi, comme souvent, alors que cela devrait être l'inverse. Ce n'est qu'une petite brûlure de rien du tout, qui fait quand même mal, lui s'est fait tirer dessus. Je sais qu'il préfère prendre soin de moi que l'inverse, mais j'aime aussi faire attention à lui, même si je ne sais pas toujours comment faire. Comme beaucoup de choses, au final. « Ah ah. Que tu le crois ou non, j'essaie quand même de faire attention. » Oui, cela ne se voit pas vraiment, puisque j'ai tendance à tout faire tomber, où à casser des choses et me blesser, comme je viens de le faire. Mais j'essaie quand même de faire attention. « De toute façon, c'est la poêle qui s'est jetée sur moi. J'ai rien pu faire. » Je fais une petite moue meurtrie, comme si j'étais une pauvre victime innocente, pour l'amadouer. Une fois soignée, j'ai l'impression qu'il se retient de ranger la cuisine. Personnellement, cela ne me dérange pas pour le moment. Bien évidemment, je ne vais pas la laisser comme cela, puisqu'elle est vraiment dans un sale état, mais je préfère d'abord qu'il mange ce que j'ai préféré, si cela est possible. Je dois avouer, que je suis anxieuse, puisque c'est le premier petit-déjeuner en plus d'un an que je lui prépare. « C'est pour cela que je ne cuisine pas, je ne voudrais pas me retrouver à la rue. » Nous savons tous les deux, que ce n'est pas vrai. Premièrement, je ne cuisine pas, parce que je ne sais pas et deuxièmement, il ne me mettrait pas dehors. Après tout, c'est lui qui a insisté pour que je vienne vivre avec lui, quand je me suis retrouvée mise dehors par mes parents. Alors, pour une cuisine un peu sale... « Ou alors, tu pourrais faire abstraction de... » je fais un grand geste, pour désigner la cuisine, « ça. » Plus facile à dire qu'à faire, tant la cuisine est vraiment en bordel. Tant pis, cela attendra. Pour le moment, il faut qu'il mange. Une fois installée, j'attends qu'il se jette à l'eau. Je devrais peut-être goûter avant lui, au cas où, mais j'en suis incapable. Je préfère voir sa tête et attendre qu'il me dise ce qu'il en pense. « Je n'y manquerais pas... » Je sais que je suis mauvaise cuisinière, mais peut-être pas à ce point quand même. Si ? Je ne sais pas, je ne crois pas avoir déjà cuisiné pour moi-même de toute façon. Je le vois manger et il ne semble pas mourir empoisonner, ni même faire une drôle de tête. Je suis soulagée, même si je ne suis pas encore convaincue. « Vraiment ? » Je suis surprise d'avoir réussi quelque-chose, même si j'ai fait attention de bien tout faire correctement. Pour en avoir le cœur net, je prends ma fourchette et commence à manger. Ça ne vaut pas trois étoiles, mais cela se laisse manger. Je suis soulagée, je ne pensais pas que cela serait aussi mangeable. Peut-être que je ne suis pas une cause désespérée après tout. J'ai parlé trop vite, quand je vois Charlie faire une grimace à cause du café. Du sucre. Bien évidemment, j'ai oublié. « J'y vais tout de suite. » Je me lève d'un bond, comme monté sur ressort, pour aller chercher la boîte à sucre. C'est une des rares choses dont je connais la place, ce qui m'évite de chercher pendant cinq minutes. Pourtant, je suis arrêtée dans mon élan, quand il me demande où en est ma recherche de travail. Elle est comme la cuisine, dans un sale état. Je ne réponds pas tout de suite, prenant la boîte avant. « Toujours au même point... » Je hausse les épaules, comme si cela n'était pas grave. En réalité, j'aimerais trouver quelque-chose. Arrêter de tourner en rond ici et surtout, pouvoir participer financièrement. Je déteste me faire entretenir de la sorte. Même ma sœur a pitié de moi parfois et franchement, c'est loin d'être plaisant. Je lui tends la boîte, tout en me réinstallant, mais dans ma lancée, je renverse mon verre de jus d'orange sur moi. Vraiment ? « Merde ! » Non, finalement, je suis un cas désespéré et en plus je suis mouillée. Je relève le verre, avant de me lever. « Ne bouge pas. » C'est moi qui ai fait tomber mon verre, à moi de nettoyer. Des fois, je me demande vraiment comment je peut-être aussi maladroite. Je vais chercher l'éponge et du sopalin avant de commencer à nettoyer. « Dans cinq minutes il n'y aura plus rien. » Je dis ça principalement pour qu'il ne m'aide pas. Un verre renversé, ce n'est pas la fin du monde, ni la première fois. En peu de temps, tout est nettoyé, mais moi je suis mouillée et l'odeur de jus d'orange ne me plaît pas vraiment. Tant pis, pour le petit-déjeuner, je suis bonne pour aller prendre une douche. « Je vais aller enlever tout ça. Dommage que tu ai pris ta douche... On aurait pu la prendre ensemble. » Après tout, nous sommes seuls, alors pourquoi ne pas en profiter. Je l'embrasse en prenant mon temps, avant de le laisser pour me rendre dans la salle-de-bain. Quelle catastrophe je vais encore pouvoir provoquer ?
(✰) message posté Mar 11 Aoû 2015 - 18:12 par Invité
LIKE A SONGBIRD
LINAËLLE & CHARLIE
love your curves and all your edges, all your perfect imperfections? Give your all to me, I'll give my all to you ✻✻✻ La journée à la maison en compagnie de Lyn’ s’annonçait pleine de rebondissements. Déjà, sa chère et tendre c’était mis en tête de faire le petit-déjeuner, chose qu’elle n’avait jamais fait même après un an de vie commune. Un exploit donc, en soit, un miracle même aurait pu dire certains hommes préférant largement mettre les pieds sous la table en rentrant chez eux. Charlie n’était pas du tout de ce genre-là. Lui, malgré son boulot et son rôle de père toutes les deux semaines, il aimait s’occuper aussi de son chez-lui et sa bien-aimée, quitte à se retrouver à faire la cuisine après une journée fatigante de boulot ou à passer l’aspirateur le week-end car il n’a pas envie que Lyn’ se fatigue ou attrapa mal au dos en le faisant. Certes parfois il pourrait clairement déléguer à la jeune femme et il se retrouvait souvent obligé de le faire dans la mesure où elle le faisait de son propre chef, mais si Charlie s’écoutait, il ferait tout lui-même et s’assurerait simplement du bonheur de Lyn’. Il n’était pas vraiment capable d’aimer de façon raisonnable et cela virait bien trop vite à l’extrême, mais heureusement, ce n’était pas non plus très grave. Il n’en arrivait pas au point de la forcer à rester chez eux pour qu’elle ne puisse pas rencontrer d’autres hommes, à surveiller son portable et ses activités voire même à l’empêcher de trouver un boulot et de dépenser de l’argent parce que lui en avait largement suffisamment pour deux. Non, il n’en était définitivement pas arrivé à ce point-là, et tant mieux. Il restait cependant vrai que d’avoir simplement à s’asseoir à table le matin pour petit-déjeuner était une première pour lui, et il devait avouer qu’il appréciait, malgré tout. Et puis, Lyn’ était tellement mignonne à vouloir tout faire par elle-même alors qu’elle savait pertinemment que sa maladresse et sa malchance du quotidien allaient finir par la rattraper – après tout si elle ne cuisinait jamais ce n’était pas pour rien. La preuve, Charlie n’était même pas encore à table que la pauvre se retrouvait avec une légère brûlure sur la main, que le brun se dépêcha de soigner et bander, avec des gestes montrant la force de l’habitude. « Je sais que tu fais attention chérie, et heureusement d’ailleurs. » Il rigola, terminant de bander la main de la jeune femme consciencieusement. Il n’osait pas imaginer dans quel état elle se trouverait de façon constante si elle ne faisait pas attention. Il ne put s’empêcher de rire à nouveau en l’entendant accuser un simple ustensile de cuisine et il lui planta un sourire sur la joue, un grand sourire aux lèvres. « Totalement, c’est une méchante poêle, je la remplacerai. »
Finalement, il fut temps de goûter en faisant une abstraction parfaite du capharnaüm qu’était actuellement sa cuisine – c’était certes leur appartement désormais, mais la cuisine était clairement le domaine de Charlie. Elle rangerait et nettoierait plus tard, elle le lui avait dit et puis de toute façon, Charlie savait qu’elle le ferait sans même qu’elle ne le lui dise. Lyn’ n’était pas du tout une profiteuse comme certain pourrait penser aux premiers abords, principalement à cause de leur différence d’âge et de fortune. Elle détestait qu’il lui paye des choses, il savait bien que si elle voulait un job c’était pour payer une partie du loyer et depuis le début de leur relation, il ne se rappelait pas une seule fois où elle lui avait demandé une somme d’argent dépassant les trente livres – et encore, même demander ça avait semblé lui coûter, mais quand on oublie son porte-monnaie à la maison on n’a pas trop le choix. Ca l’attristait de voir que certains de ses proches attendaient encore le moment où elle l’épouserait et lui déroberait ensuite la moitié de son argent en divorçant, ou tout simplement lorsqu’elle se mettrait à lui demander des choses hors de prix. Ca ne risquait pas d’arriver, alors ils pouvaient encore attendre longtemps. Pour revenir à ce qu’il avait actuellement dans son assiette donc, Charlie fut agréablement surpris que ceci soit mangeable, et visiblement Linaëlle aussi, ce qui le fit sourire. Il était content qu’elle ait réussi – mis à part le café mais elle n’en buvait pas alors ça pouvait se justifier – peut-être que cela allait l’encourager à cuisiner quelques petites choses, cela ne pouvait qu’être bénéfique pour elle et à force, elle pourrait peut-être perdre de sa maladresse. Enfin pour le moment, cinq minutes à peine après s’être blessée, voilà qu’elle se renverse du jus d’orange sur son chemisier. Bon, pour la diminution de la maladresse, on repassera. Il leva les mains en signe d’inaction quand elle lui fit clairement comprendre qu’elle ne voulait pas d’aide pour nettoyer, et il se remit tranquillement à manger, appréciant finalement un bon café. « Tu sais, je pense qu’on a inventé l’expression « Etre main de beurre » spécialement pour toi. » Il lui lança un petit regard goguenard par-dessus sa tasse, avant d’afficher une mine déçue en apprenant qu’elle le quittait pour aller prendre sa douche. Un sourire étira le coin de ses lèvres en comprenant le sous-entendu et il apprécia particulièrement le baiser, se promettant de se précipiter dans la salle de bain dès qu’il aurait fini de se sustenter. Il n’était absolument pas contre une deuxième douche, et puis avec une main endommagée, elle allait avoir besoin d’aide n’est-ce pas ?
Il lui laissa cependant un peu d’avance, sachant qu’il lui fallait un peu de temps avant qu’elle ne soit vraiment en train de prendre une douche. Il terminait sa tasse de café lorsqu’il entendit un grand bruit dans la salle de bain, qui le fit sauter sur ses pieds en une fraction de seconde. Visiblement ce n’était pas du tout la journée de la jeune femme. « Lyn’ ?! » Il fu à la salle de bain en un temps record, et lorsqu’il posa les yeux sur la forme féminine à moitié dans la douche, à moitié sur le sol de la salle de bain, il ne sut pas s’il dû rire ou s’inquiéter sérieusement. Il n’y avait vraiment qu’à elle que ce genre de chose arrivait. Il s’agenouilla près d’elle, un air quelque peu soucieux sur le visage, commençant à l’aider à se relever. « Ça va ? Tu as mal quelque part ? Tu ne t’es pas cogné la tête au moins ? »
(✰) message posté Sam 22 Aoû 2015 - 18:59 par Gabrielle Rowena
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Charlie & Linaëlle
we're on top of the world, now darling so don't let go. can i call you mine ? so can i call you mine now darling, for a whole life time. darling just swear you'll stand right by my side. be my forever. ✻✻✻ Malgré ma légère brûlure, je ne peux m'empêcher d'être assez fière de moi. C'est la première fois que je cuisine pour Charlie et cela semble lui plaire. Je ne pense pas recommencer de si tôt cependant, il suffit de voir l'état de sa cuisine ou de ma main pour me dire que cela peut attendre. Ma mère ne m'a jamais apprit à cuisiner, s'intéressant plus à ce que j'arrive à mieux me débrouiller en société. Je ne lui en veux pas, j'ai eu d'énormes difficultés de ce côté-là, que j'ai toujours d'ailleurs. Je peux très vite faire une crise d'angoisse si je suis au milieu d'inconnus. Je déteste cela, être entourée de personnes que je ne connais pas, tout comme ne pas savoir quoi dire ou quoi faire. Et malgré les années, je n'arrive toujours pas à surmonter cela. Tout comme je ne sais toujours pas cuisiner. Je ne suis pas une parfaite ménagère loin de là. Il m'arrive parfois de rater la cuisson des pâtes, c'est pour dire à quel point mon niveau est vraiment mauvais. Pourtant, ce matin, j'ai vraiment fait attention et de mon mieux, pour que tout soit parfait pour Charlie. Contrairement à ce qu'il aime répéter il n'est pas en arrêt maladie pour rien et ce n'est donc pas à lui de s'occuper de tout dans l'appartement. Il le fait déjà bien assez en temps normal, alors pour une fois les rôles peuvent bien s'inverser. Je fais donc tout mon possible, pour qu'il ne s'occupe de rien depuis que je suis debout, même si j'ai échoué avec cette poêle. Enfin, avec ma maladresse légendaire, ce n'est rien. J'ai fait bien pire que cela, alors ce matin c'est une minie victoire pour moi. Du moins, jusqu'à ce que je lui passe la boîte de sucre. Je réussis l'exploit de renverser mon verre sur mon pyjama, après m'être brûlée la main. Je n'aurais pas dû me féliciter mentalement si tôt. Au moins, je n'ai pas blessé Charlie, tant que ce n'est que moi, ce n'est pas vraiment grave. Depuis toutes ses années, je suis habituée, alors un verre de jus d'orange, ce n'est vraiment pas grand-chose. « Ah ah. Je devrais peut-être demander des droits dessus alors... » J'ai bien conscience que je suis extrêmement maladroite, alors je ne prends absolument pas mal sa remarque. De toute façon, après plus d'un an à être ensemble, il est lui aussi habitué. Après avoir tout épongé et nettoyé, je décide qu'il est plus sage d'aller prendre une douche. Je n'ai pas vraiment envie de sentir l'orange jusqu'à la fin du petit-déjeuner et il n'y a pas d'utilité à aller me changer, puisque je suis toujours en pyjama et que je n'ai pas encore pris ma douche. J'en profite pour tenter Charlie de me rejoindre. Certes, nous sommes assez souvent seuls chez lui, mais en pleine journée, avec son travail, c'est assez rare. Après l'avoir embrassé, je quitte la cuisine pour rejoindre la salle de bain. J'enlève immédiatement mon tee-shirt, histoire de ne plus sentir l'odeur du jus d'orange, avant d'aller faire couler l'eau. Je déteste sentir l'eau froide sur ma peau, avant qu'elle ne chauffe. En attendant, j'en profite pour terminer de me déshabiller, tout en me détachant les cheveux. Je jette un coup d'œil dans le miroir, en profitant pour regarder ma brûlure de plus près au passage. Avec un peu de chance elle ne laissera pas de cicatrices, je n'ai pas vraiment pas besoin d'une nouvelle sur mon corps. J'ai arrêté de les compter il y a quelques temps maintenant, mais ce n'est pas pour autant, qu'il faut que j'en ai d'autres. Je me rappelle cependant de la plus grande que j'ai, juste au-dessus de mon genou gauche, qui date de ma première expérience sur un vélo. Mes parents auraient bien dû se douter que s'était une mauvaise idée de me faire commencer sans petites roues... Un peu plus au-dessus, j'en ai une autre plus petite qui date d'un après-midi avec ma sœur. Malgré le fait qu'elles soient nombreuses, je me souviens de toutes. Est-ce que mon premier petit-déjeuner préparé pour l'homme que j'aime va s'ajouter à la liste ? La réponse d'ici peu. Après avoir vérifié que l'eau est maintenant bonne, j'entre dans la douche. Malheureusement, je n'ai pas le temps de terminer, que je glisse et tombe. Je n'ai même pas le temps de dire quoique ce soit tellement je suis surprise. Je ne devrais pas pourtant, vu le début de ma matinée et mon don pour tomber. Je suis en train d'essayer de me relever quand j'entends Charlie ce précipiter pour m'aider. Encore. Décidément, c'est à moi de faire attention à lui et il n'arrête pas depuis ce matin. « Ça va. Je crois. Ne t'en fais pas, ce n'est rien. » J'essaie de le rassurer, alors que je ne sais pas si je me suis fait mal quelque part. Je n'ai pas encore eu le temps de me relever et pour le moment, tout mon corps me fait mal. Le contre-coup de ma chute. Avec l'aide Charlie, j'arrive à me remettre debout, mais ma cheville me fait mal. J'essaie de la poser par terre, mais non. « Aïe. » C'est officiel, j'aurais mieux fait de rester au lit ce matin. « Je crois que ma cheville, n'a pas vraiment apprécié... » Je lui fais un sourire timide, comme pour m'excuser d'avoir aussi peu de coordination. En attendant je n'ai toujours pas prit ma douche, même si je ne sais pas bien comment je vais pouvoir faire. « Tu veux bien m'aider à prendre ma douche ? » Pour le coup, toute allusion a disparu. Je doute y parvenir toute seule et je risquerais surtout de me faire encore mal. « Heureusement, que c'est à moi de prendre soin de toi aujourd'hui... » Je m'en veux, j'ai l'impression d'avoir gâché la matinée, avec ma maladresse.
(✰) message posté Mar 25 Aoû 2015 - 17:50 par Invité
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LINAËLLE & CHARLIE
love your curves and all your edges, all your perfect imperfections? Give your all to me, I'll give my all to you ✻✻✻ Visiblement, l’un des rares jours de congé de Charlie était également l’un des pires jours de malchance de Lyn’. Niveau timing, vraiment, c’était parfait. Pour une fois qu’elle prenait l’initiative de faire la cuisine uniquement dans le but de lui faire plaisir, elle se retrouvait avec une brûlure sur la main, de quoi la décourager de recommencer. Heureusement – ou plutôt malheureusement – Lyn’ était habitué à ce genre d’incidents et elle ne risquait pas de se laisser abattre aussi facilement. Quoiqu’elle puisse dire, de toute manière, Charlie la considérait comme une battante, même si cela pouvait sembler étrange au premier abord. Elle n’avait rien fait d’extraordinaire dans sa vie, ne s’était pas relevé d’une terrible épreuve et n’avait jamais lancé une quelconque cause à défendre. Mais pour Charlie, elle était une combattante du quotidien, qui se relevait après chaque petit incident de la vie courante, tous plus bêtes les uns que les autres. Le genre de choses que l’on considère insignifiant, tout simplement car il nous arrive que très rarement. Charlie ne se souvenait même plus de la dernière fois où il s’était brûlé, ni sa dernière coupure, tout simplement car cela remontait à trop loin. Il était bien pus méticuleux, voire même maniaque, que la plupart des gens alors les blessures du quotidien, il ne connaissait pas vraiment. Il râlait un peu trop quand cela lui arrivait pour être tout à fait honnête, mais selon sa sœur, c’était le cas de tous les hommes, toujours à se plaindre dès qu’il leur arrivait un petit malheur – selon Charlie c’était plutôt la définition des femmes mais bon. Aux yeux de Charlie, Lyn’ était capable d’ignorer tous ses malheurs du quotidien. Ces choses insignifiantes qui, de façon répétitives, pouvaient vite casser le moral aux plus endurcis, surtout en période de doutes ou de stress. Pour lui, c’était admirable, tout simplement. Ca semblait stupide pour la plupart des gens, et peut-être pensait-il cela simplement car il était amoureux et il voyait toutes les qualités du monde en Lyn’ – assortis de quelques défauts bien évidemment – mais il y croyait et c’était le principal.
À nouveau, les petites épreuves du quotidien ne cessaient de se dresser devant Lyn’ aujourd’hui. Elle le prenait pratiquement à la rigolade désormais, et en voyait même les avantages d’ailleurs, vu cette proposition de la rejoindre sous la douche. Chose que bien entendu, Charlie ne mit pas longtemps à considérer et bien heureux, il engloutit la fin de son petit-déjeuner en attendant de rejoindre la peintre. Malheureusement pour eux, un nouveau bruit, conséquence d’une nouvelle maladresse de Lyn’, fit voler en éclat ce futur si prometteur et fit se précipiter Charlie au secours de sa dulcinée, tel un prince charmant sauvant sa princesse des flammes d’un dragon. Sauf qu’en l’occurrence, l’ennemi était plutôt le sol glissant de la salle de bain, ce qui était bien moins héroïque évidemment. Cependant Charlie pouvait se vanter d’avoir déjà sauvé une princesse, en la personne de sa fille déguisée en Cendrillon à Disneyland, pétrifiée de peur lors du passage d’un énorme ballon représentant un crocodile lors d’une des parades. Charlie détestait les crocodiles, vraiment, et il comprenait parfaitement sa fille. Ces créatures étaient vraiment vicieuses. Quoiqu’il en soit, il n’était pas question d’affronter un quelconque crocodile en cet instant précis mais plutôt de s’assurer que Lyn’ ne s’était pas fait mal lors de sa chute. Elle était visiblement un peu sonnée suite à la surprise et au choc de se retrouver subitement par terre, mais rien de grave. Quoi que, si visiblement, à en croire le petit bruit de douleur qu’elle fit en posant son pied au sol. La cheville donc. Vraiment, Charlie ne savait pas s’il devait rire ou pleurer de tant de malchance. Sérieusement, là cela en devenait maladif. Un véritable porte-poisse ambulant. En trente-six ans de vie, jamais Charlie ne s’était étalé dans sa douche. Lyn’, si, et il était pratiquement certain que cela n’était pas la première fois. « Je vais t’aider ma puce, pas de soucis. Tu n’as qu’à te tenir au support mural du pommeau et éviter d’appuyer sur ta cheville blessée, je m’occupe du reste. » Il lui fit un sourire et l’aida à se placer correctement, caressant brièvement ses cheveux. « Tu sais que j’aime prendre soin de toi, il n’y a vraiment aucun soucis. » Il se déshabilla également pour pouvoir rentrer dans la cabine avec elle, permettant ainsi de refermer la porte vitrée pour ne pas tremper le reste de la salle de bain, mais également d’éviter de mouiller ses vêtements en les gardant. Il se mit à la tâche tranquillement, vérifiant régulièrement qu’elle ne s’appuyait pas trop sur son pied. « Tu sais, j’adore prendre des douches avec toi, mais dans d’autres circonstances c’est quand même plus agréable. » Il l’embrassa sur la joue avant de se baisser pour mettre du gel douche sur le bas de son corps, et vérifier un peu l’état de sa cheville, qui se mettait visiblement à gonfler quelque peu. Mauvais signe donc. « Ca a enflé, il va falloir que tu te reposes. Je propose qu’on se pose dans le canapé et qu’on se mette un film, tu en dis quoi ? Je te laisse même choisir ce qu’on regarde ! »
(✰) message posté Mar 27 Oct 2015 - 19:22 par Gabrielle Rowena
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Charlie & Linaëlle
we're on top of the world, now darling so don't let go. can i call you mine ? so can i call you mine now darling, for a whole life time. darling just swear you'll stand right by my side. be my forever. ✻✻✻ Après la brûlure et le jus d'orange renversé, voilà que je viens de glisser dans la douche. Enfin, je n'ai même pas eu totalement le temps d'entrer, avant de tomber. Il ne manquait vraiment plus que cela. Malheureusement, je suis une habituée de ce genre de chute et autres mésaventures. Depuis toujours, je suis assez maladroite, deux mains gauches comme on me l'a répété souvent. Je ne fais plus vraiment attention, j'ai appris à faire avec, me relever, mettre un pansement si besoin et repartir. Seulement, il y a des moments, où il est un peu plus difficile de me relever, comme maintenant. Je n'ai même pas eu le temps d'essayer de me mettre debout, que déjà Charlie est là pour m'aider. Je ne sais pas comment je ferais sans lui. J'essaie pourtant de faire quoique si ce n'était rien, une petite chute pas de quoi en faire un drame. Seulement, ma cheville n'est pas d'accord avec moi, ce qui m'arrache un léger cri de douleur. Ce n'est pas la première fois que je me fais mal de cette façon et ce n'est pas la dernière fois non plus. Il faut vraiment que j'essaie de faire plus attention. « Merci. » Je pousse un soupir, énervée par moi-même. Je ne peux décidément pas passer une seule journée, sans qu'il ne m'arrive quelque-chose. Je suis d'autant plus énervée qu'aujourd'hui cela devait être à moi, de prendre soin de lui, pour une fois. Manque de chance, cela fait déjà deux fois au moins d'une heure qu'il vient à mon secours. Je suis encore un peu sonnée, mais je me relève sans problème, grâce à son aide, prenant bien soin de ne pas poser ma cheville au sol. « Je sais... Mais pour une fois, j'aurais aimé pouvoir te rendre la pareille... » Tant pis, ce n'est pas pour tout de suite. J'ai encore le temps de pouvoir me rattraper d'ici la fin de la journée. Et demain et après-demain et tous les jours en réalité. J'entre dans la douche, sans glisser cette fois-ci, avec l'aide de Charlie, qui entre rapidement après moi. J'ai finalement réussi à le faire venir avec moi, même si finalement, je n'ai plus d'arrière pensée, me concentrant sur ma cheville et mon équilibre. Je ne suis pas vraiment très coordonnée, alors c'est un vrai challenge pour moi de rester en équilibre avec une seule jambe. Je suis tellement cramponnée à la douche, que j'ai l'impression d'attendre un tremblement de terre. Je laisse Charlie me laver, puisque je ne peux visiblement pas faire eux choses à la fois. Sa remarque, me fait sourire. « Moi aussi, mais ce n'est que partie remise. » Je bouge légèrement, pour trouver une position plus confortable, tout en profitant du moment. Sans cette cheville, cela serait beaucoup plus agréable. Je suis interrompue dans mes pensées et tente de me pencher pour regarder les dégâts, ce qui n'est pas une bonne idée, vu la grandeur de douche. Je manque de peu de perdre l'équilibre et fini par me dire que je regarderais plus tard. « C'est moche ? » À ce stade je commence vraiment à être en colère contre moi-même. « Est-ce que j'ai le choix de toute façon ? » Je le connais et je sais déjà que la réponse est non. Il ne me laissera rien faire, avec cette cheville. Et même si je sais qu'il a raison, cela ne m'empêche pas de m'en vouloir. « Au moins comme ça, tu pourras aussi te reposer. » Le médecin lui a dit de ne pas faire trop d'efforts pendant quelque temps, mais avec moi, c'est peine perdu. Une fois lavée, séchée et habillée, non sans efforts et avec beaucoup d'aide, nous finissons par échouer sur le canapé. Ma cheville est vraiment douloureuse et j'ose enfin la regarder réellement. Elle est enflée, mais ce n'est que le contre-coup de la chute, du moins je l'espère. Je n'ai pas encore envie de finir aux urgences. Je devrais avoir une carte fidélité à force. « Très bien, je capitule, je ne bouge plus du canapé de la journée. » Je boude un peu, ma journée ne ce passe pas du tout comme je l'avais prévue. Je voulais pouvoir m'occuper de lui et il s'avère que je n'en suis pas vraiment capable. Je sais pourtant que je suis maladroite, ce n'est pas nouveau, mais j'aimerais aussi qu'il puisse compter sur moi quand il ne va pas bien, même s'il affirme qu'il ne souffre pas. Parfois je me demande comment il fait pour me supporter. Lui à qui il n'arrive presque jamais rien et moi qui peux toute les faire dans la même journée. « Je suis désolée... » Désolée d'être aussi maladroite. Désolée qu'il doive encore prendre soin de moi. Désolée de ne pas être plus habile. J'essaie de lui sourire, mais vraiment le cœur n'y est pas, je m'en veux. Alors, pour penser à autre chose, je prends un coussin que je mes derrière mon dos pour me caler, ma cheville en lévitation au-dessus du tapis. « Qu'est-ce que tu veux regarder ? Après tout, c'est bien à moi de prendre soin de toi aujourd'hui. » Ironie quand tu nous tient. Je suis sûr qu'il semble beaucoup plus en forme que moi, alors qu'une balle la frôlé et que je suis simplement tombée dans la douche. La vie est injuste. Mais pour cela aussi, je suis habituée. J'ai toujours l'impression, peut-être moins avec le temps, qu'il est trop bien pour moi. Plus beau, plus riche, plus âgé, plus intelligent, plus tout. C'est dans ces moments-là que je constate que malgré les années, je n'ai pas encore réglé tous mes problèmes. Je pose ma cheville sur le canapé, n'arrivant plus à la tenir en l'air.