"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 2979874845 (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1973890357
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(REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn

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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 0:19 par Invité

Rebekah Gabriela Ivanov

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Ivanov. PRÉNOM(S) : Rebekah, prénom donné par son père, en hommage à sa mère, décédée alors qu’il n’avait que cinq ans. Gabriela, son second prénom, a été donné par sa mère, originaire d’Israël et souhaitant donner à son unique fille un prénom découlant de ses origines.  ÂGE : Non mais, on ne demande pas l’âge d’une jeune femme. On ne vous l’a jamais dit ? Bon, entre nous, Becky a trente-trois ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Elle est née le 28 janvier 1982 à Varsovie, en Pologne. NATIONALITÉ : Polonaise et anglaise. STATUT CIVIL : Célibataire depuis plusieurs mois maintenant. MÉTIER : Auparavant serveuse dans un bar miteux de Londres et désormais officier de police depuis trois ans. TRAITS DE CARACTÈRE : la jeune femme est douce, calme et très attentionnée envers ses proches ✻ elle est très têtue et rancunière, elle accorde facilement sa confiance mais lorsqu’elle est déçue une fois, elle ne pardonne que très rarement ✻ elle est amoureuse de l'amour, c'est un vrai romantique ✻ elle est déterminée et sais ce qu'elle veut dans la vie ✻ c'est une ancienne droguée et alcoolique. désormais, elle reste loin de toute sorte de tentation GROUPE : Double-Decker



My style, my life, my name

POINT N°01. Elle est blonde au naturelle. Étant petite, la couleur de ses cheveux tirés plus vers le blond vénitien et devenait couleur « carotte » au soleil, ce qui la faisait beaucoup souffrir à cause des moqueries de ses camarades et c’était promit de se teindre les cheveux en noir quand elle serait plus grande – ce qu’elle a déjà fait même si elle se préfère en blonde. POINT N°02.  Elle souffre de brontophobie. Elle a une peur totalement irrationnel du tonnerre. Personne n’a jamais su d’où lui venait cette peur ; mais même encore aujourd’hui à vingt-et-un ans, elle se cache sous une tonne de couverture avec des écouteurs dans les oreilles, la musique au volume maximum, les soirs d’orages.   POINT N°03. Elle pratique la natation depuis l’âge de six ans, année où ses parents l’ont inscrit à son premier cours. Elle pratique également le football depuis qu’elle est jeune avec son grand frère même si cela fait plusieurs années qu’elle joue beaucoup moins qu’auparavant. POINT N°04. Rebekah a perdu son grand frère – de cinq ans son ainé – lorsqu’elle avait vingt-neuf ans. Ca fait maintenant quatre ans qu’elle porte le deuil de celui qui était son modèle depuis toujours. Il était lieutenant de police, allait bientôt être promu capitaine lorsqu’il fut tué pendant une mission. POINT N°05. Elle adore faire du shopping – comme quasiment toutes les femmes. Elle a loué un appartement contenant deux chambres pour pouvoir faire un dressing dans la seconde et pouvoir y entasser tous ses trésors. Elle a plus de cinquante paires de chaussure – qu’elle a chinée un peu partout au vue de ses modestes moyens. POINT N°06. Elle possède un tatouage au niveau du poignet gauche – du côté du cœur – où il est inscrit IV XII MMXI. Le 4 décembre 2011 est la date de la mort de son frère même si peu de personne connaissent l’exact signification de cette date pour elle. POINT N°07. Elle possède un chien. Un petit labrador de deux ans, répondant au nom d’Aleks 2, en hommage à sa mère. Son frère lui avait offert un chien de la même race trois ans jour pour jour après le décès de sa maman, d’où le nom. Elle possède également deux chats – Simba et Kovou – qu’elle a acheté il y a seulement quelques mois. Les chatons lui ont retournés son appartement depuis, faisant leur griffe sur tous les murs et tout le mobilier. POINT N°08. Elle est fan de littérature anglaise depuis qu'elle a apprit à lire. Ses œuvres préférés sont l'Utopie de Thomas More, Jane Eyre de Charlotte Brontë et enfin Les Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. C'est trois œuvres lui ont donnés envie d'intégrer une faculté de lettre à Londres, ce qu'elle n'a finalement jamais fait. Cela aurait couté trop cher à son frère qui avait déjà fait tant de sacrifice pour elle. POINT N°09. Elle est fan des disney. Elle les a tous déjà vu au moins dix fois chacun. Ses Disney préféré sont Le roi lion - où elle continue de pleurer encore aujourd'hui lorsque Mufasa meurt - et Cendrillon.  POINT N°10. Elle passe son temps libre à regarder des séries tv. Si vous lui demandé quelle est sa série préférée, elle répondra sans aucune hésitation Game Of Thrones. Elle est totalement dingue de cette série, regardant tous les épisodes le jour de leur sortie.
PSEUDO : .Jenaa PRÉNOM : Betty Boop ÂGE : Toujours vingt ans. PERSONNAGE : inventé.  AVATAR : Jennifer Morrison, la plus belle. CRÉDITS : bazzart (icons) et tumblr (gif) COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Bazzart. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Oui, je suis aussi Léolyah S. Dawkins.



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Anonymous
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 0:19 par Invité
At the beginning


MON BÉBÉ SI JOLI, MAMAN VEILLE, MON PETIT. NE CRAINS RIEN,
SÈCHE TES PLEURS, VIENS SUR MON CŒUR MON TOUT PETIT.

Mon tout petit - Dumbo


28 JANVIER 1982 ✻ Aleksandra se trouvait sous le porche de la maison, observant son fils unique jouer dans le jardin avec le chien. Le temps était incroyablement doux aujourd’hui pour un mois de janvier. Erza était le premier enfant du couple que la jeune femme avait eu avec son mari, Nikolaï. Et depuis maintenant six mois, ils attendaient impatiemment l’arrivée d’un heureux événement. Depuis leur mariage, treize ans plus tôt, alors que la jeune femme n’avait que dix-huit ans et son mari à peine vingt, ils avaient toujours rêvé avoir une petite fille mais leur premier enfant fut un garçon. Et pourtant, cela n’empêcha pas le couple d’apporter à leur enfant un amour inconditionnel. Aleksandra passait doucement sa main sur son ventre, profitant de la météo plutôt clémente. C’était l’un des premières fois de sa vie que la jeune femme avait vu le thermomètre dépasser les dix degrés en cette période de l’année. Cependant, quelque chose clochait dans la scène qu’elle observait, sans réellement comprendre quoi. Du moins, jusqu’à ce qu’elle voit au loin le chien se jeter sur le garçonnet en lui attrapant le bras, sans le lâcher, malgré les cris de celui-ci. « Nikolaï, le chien ! » cria-t-elle, tandis que son mari était déjà à ses côtés, attiré par les cris de son fils, un fusil à la main. Elle observait la scène, impuissante, tandis que son mari attrapait le chien par le collier afin qu’il lâche son enfant avant de lui mettre une balle dans le crâne. L’animal tomba sur le sol. Nikolaï prit son fils dans les bras, courant vers la voiture. La blonde prit les clés de celle-ci avant de rejoindre sa famille. « Aïe ! » cria-t-elle, se pliant en deux tout en maintenant son ventre. La douleur était inhabituelle. Le visage tendue, elle prit place à côté de son mari, tout aussi inquiet qu’elle. L’hôpital ne se trouvait qu’à une dizaine de kilomètres de leur maison et ils y furent rapidement. Tandis qu’Ezra fut pris en charge pour sa morsure au bras, Aleksandra tomba sur le sol glacial des urgences.

Tout ce dont elle se souvenait à son réveil, c’était le médecin qui courrait en direction d’Ezra qui perdait beaucoup de sang et qui pleurait toujours énormément. Puis plus rien. Elle s’était réveillée dans sa chambre, une douleur atroce au niveau de l’abdomen se faisait ressentir et un médecin se trouvant à côté d’elle. « Comment va mon fils ? Ezra Ivanov, il est arrivé en même temps que moi aux urgences. » Le médecin arqua un sourcil, n’étant visiblement pas au courant de la situation. Ce qui inquiéta d’avantage Aleksandra. Son mari apparu dans l’entrebâillement de la porte. Un sourire éblouissant était affiché sur ses lèvres, ce qui était vraiment contagieux. « Maman, il est où le bébé ? Le petit garçon, caché jusqu’à lors derrière le médecin fit son apparition. « Oh Ezra. » Dit-elle en le prenant dans les bras, ce qui lui arracha un petit cri de douleur. Il y avait quelque chose d’étrange. Son mari, malgré le sourire qu’il affichait, semblait anxieux. Son fils lui avait posé une question pour le moins déconcertante. Elle n’avait pas réellement fait attention jusqu’à lors. Et cette impression qu’on lui avait arraché les entrailles. Après tout, ce n’était peut-être pas qu’une impression. « Qu’est ce qui s’est passé ? » Dit-elle, désormais totalement paniquée, en serrant un peu plus fort son fils dans ses bras. « Le bébé … Tu es tombée dans les pommes et Ezra était avec l’infirmière. Ils ont dit que tu allais accoucher maintenant. Je suis désolé mais je n’étais pas avec toi. Il avait besoin de moi. Ils t’ont fait une césarienne … Rebekah, elle est en service de néonatologie. Elle est trop faible et trop petite … » Aleksandra ne comprenait pas tout. Il y avait beaucoup trop d’information à assimiler d’un seul coup. Elle était enceinte de six mois seulement. Sa fille n’allait pas survivre si elle n’était plus dans son ventre. Les larmes coulèrent sur ses joues malgré elle. « Je veux la voir. » Dit-elle entre deux sanglots. La petite fille venait de naître, elle devait s’occuper d’elle. Elle se devait, en tant que mère, d’être auprès de son enfant. « Non Aleksandra. Tu es trop faible. Les puéricultrices s’occupent d’elle. Ma mère va venir chercher Ezra et je vais passer la nuit avec elle. Ils ont dit que tu pourras la voir plus tard. »

02 FEVRIER 1982 ✻ Cinq jours. Aleksandra attendait désespérément de voir sa petite fille, sa petite princesse, depuis cinq interminables jours. Elle se sentait désormais plus forte, moins fatiguée. Elle était capable d’aller voir sa fille. « Vous m’emmenez voir ma fille ou je montes la voir moi-même ? » Dit-elle au médecin qui s’occupait d’elle. Elle sentait que sa fille avait besoin d’elle, tout comme elle, elle avait besoin de voir sa fille. Malgré le désaccord des médecins, ils accélèrent finalement d’emmener la jeune femme en fauteuil roulant, dans le service de néonatologie. « Je te présente ta petite fille. Becky, je te présente ta maman. » Dit Nikolaï, qui passait ses journées à l’hôpital, alternant entre la chambre de sa femme et celle de sa fille. Aleksandra se leva de son fauteuil, malgré les réprimandes du médecin, afin de s’approcher de la couveuse de sa petite fille. Elle était magnifique. Les larmes coulèrent en torrent à la vision de toutes les machines nécessaires à la survie du bébé. C’était sa faute si le bébé se trouvait ici et non dans son ventre. « Je suis désolée Rebekah … » Dit-elle doucement, posant son front sur la façade transparente de la couveuse.

15 JUILLET 1982 ✻  Le voiture roulait en direction de la maison. A son bord se trouvait Nikolaï et Aleksandra Ivanov et pour la première fois, Rebekah. Ils rentraient tous les trois à la maison. La petite Becky était restée cinq mois en couveuse au final. Elle était beaucoup trop faible pour en sortir avant. Et avait ensuite passé presque un mois en service de pédiatrie pour stabiliser son état avant d’autoriser sa sortie. La maman de la petite fille n’avait pas quitté une seule fois l’hôpital durant ses six mois – à part pour aller se laver rapidement chez elle et dire bonjour à son fils âgé de cinq ans. « Tu penses que ça va se passer comment avec Ezra ? » Le petit garçon avait avoué à son père qu’il aurait préféré que sa sœur meurt au lieu de rester en couveuse. Il était jaloux qu’elle obtienne toute l’attention de sa mère, lui qui était enfant unique jusqu’à lors. Pendant cinq ans, il était tout seul. C’était la seul préoccupation de sa maman, qui restait à la maison pour lui. Et depuis six mois maintenant, il ne la voyait que le soir, avant d’aller dormir, pendant dix à quinze minutes maximum. « Ca va très bien se passer. Ne t’en fait pas. » Nikolaï n’était pas très sûr de lui en disant cela. Après tout, on ne savait pas comment pouvait réagir un enfant de cinq ans, jaloux de sa petite sœur. En passant le seuil de la maison, Aleksandra et son mari eu le cœur serré. Tout le monde était là. Toute leur famille était présente pour accueillir le nouveau membre. Des larmes de joie coulèrent sur les joues des parents. Mais ce qui fit le plus plaisir au couple fut l’approche de leur fils. Déposant le bébé dans ses bras, un sourire s’afficha sur le visage du garçonnet ainsi que sur celui du nourrisson. « Waouh. Elle est très belle. »  Dit Ezra, sans décoller le regard de celui de sa petite sœur.  


Pourquoi faut-il se quitter Alors qu'on s'est aimés ?
Mais dans mon coeur où tu étais Tu restes à tout jamais

Pourquoi faut-il se quitter ? - Rox et Rouky



11 NOVEMBRE 1992 ✻  Elle court, encore et toujours depuis presque vingt minutes. Sa chevelure flamboyante flotte au-dessus de l’herbe glacée du jardin. « Qu’est-ce que tu lui as encore dit Ezra ? » « Je lui ai juste promis que je l’emmènerai au feu d’artifice ce soir. » Dit-il en riant légèrement, tout en continuant d’observer sa petite sœur. Le jeune homme avait désormais quinze ans, sa petite sœur en avait dix. Lorsque Aleksandra a ramené Rebekah avec son mari à la maison, elle avait très peur de la réaction de son fils qui – jusqu’à lors – était très jaloux. Et pourtant, il était tombé sous le charme de sa petite sœur au premier regard. Par la suite, il avait toujours été le premier lorsqu’il fallait s’occuper d’elle : il lui donnait le biberon, lui changeait les couches et même lui donnait seul son bain quasiment tous les jours après l’école. La maman regarda Ezra s’approcher de sa fille afin de la prendre dans les bras et de la faire virevolter dans les airs. Les rires fusèrent entre le frère et la sœur. Un sourire sincère s’afficha sur les lèvres d’Aleksandra. Le soir venu, les parents restèrent à la maison, tandis qu’Ezra et Rebekah partirent ensemble à une dizaine de minute à pied de la maison afin d’observer le feu d’artifice. Après une seconde d’attention, la petite Becky s’était éloignée et le jeune homme commença à paniquer en ne voyant pas sa petite sœur dans le coin. « Rebekah, tu es où ? » Cria-t-il au-dessus de la foule. La petite rouquine apparait soudainement, après cinq ou dix minutes de recherches intensives à travers la foule. « Je me suis approchée, je ne voyais rien sinon. » Dit-elle pour s’excuser. « Ne refais plus jamais ça Rebekah Gabriela Ivanov. Je mourrais s’il t’arrivait quelque chose. » Dit-il, la voix encore pleine de panique, en serrant l’étreinte autour de la petite fille.  

17 DECEMBRE 1992« C’est un cancer Mme Ivanov. Stade IV, il y a très peu d’espoir. » Aleksandra sentit le sol se dérober sous ses pieds. Se tournant vers son mari, celui-ci semblait ne pas comprendre les mots exprimés par le cancérologue de sa femme. C’était comme si, il n’avait absolument pas entendu ce qu’elle venait de dire. Il restait là, à l’observer, sans dire le moindre mot. Il donnait l’impression d’attendre une bonne nouvelle. Nikolaï était quelqu’un de très intelligent habituellement. « Nikä, ramène moi à la maison. » Mme Ivanov ne voulait pas rester ici, même une seconde de plus. Ramassant ses affaires, elle se leva de sa chaise pour se diriger vers la porte du cabinet. « Il faudra qu’on programme un rendez-vous la semaine prochaine Mme Ivanov. Ma secrétaire vous appellera dans la semaine. » Aleksandra n’écoutait plus du tout ce qui disait la cancérologue. Elle voulait fuir, point. Nikolaï salua le médecin en silence avant de prendre sa femme par la main et l’emmener jusqu’à la voiture. Une fois dans l’habitacle, la blonde explosa en sanglot. Elle sentait la vie la quitter de jour en jour, depuis trois mois déjà. Elle sentait que quelque chose n’allait pas, qu’elle était de plus en plus faible chaque jour. Pourtant, mettre un nom sur ce qui se passait, c’était la pire chose qui soit. Elle savait maintenant, elle savait que c’était inévitable. Qu’elle le veuille ou non, elle allait mourir dans quelques mois, au maximum, si la chance était avec elle. « Il y a très peu d’espoir … » Les mots du médecin étaient douloureux. Le cancer, tout le monde connaissait. Mais tout le monde savait également qu’on pouvait soigner le cancer de nos jours. Stade IV ? Aleksandra ne savait pas le moins du monde ce que cela signifiait. Mais très peu d’espoir, ça, elle comprenait qu’elle était foutue. « On ne dit rien aux enfants, pas pour l’instant. Je ne veux pas gâcher les fêtes de fin d’année. »

27 FEVRIER 1993« Aleksandra, il faut le dire aux enfants. » Dit-il, tandis que sa femme se trouvait la tête au-dessus de la cuvette de toilette. Nikolaï avait enfin comprit que sa femme était malade, même s’il n’arrivait toujours pas à l’accepter. Il n’arrivait pas à accepter le fait qu’il allait être veuf dans quelques mois. Maximum dans un an, selon les dires du cancérologue. « Qu’est-ce qu’il faut dire aux enfants ? » Ezra était dans la cuisine lorsque sa mère fut prise de nausées. Voyant son père accourir vers elle, il savait qu’il se passait quelque chose et avait donc suivit ses parents. Il se doutait de ce qu’il se passait. Du moins, il pensait savoir. « Va chercher ta sœur et rejoints nous dans le salon. » Arquant un sourcil, il comprit, à la réaction de sa mère, que la situation était peut-être plus complexe qu’il ne l’avait pensé. Suivant les instructions de sa mère, il monta à l’étage pour aller dans la chambre de Rebekah. La petite rouquine jouait avec ses poupées. « Maman veut nous voir. Viens ma chérie. » La petite fille déposa sa poupée avant de sauter dans les bras de son frère. Elle adorait être ici, dans ses bras. Ils descendirent les escaliers, en prirent la direction du salon. Les parents les attendaient, un air triste plaqué sur le visage. Malgré tout, Aleksandra afficha un léger sourire, l’air désolé. « Les enfants, ce que je dois vous dire n’est pas facile … » Elle marque une pause. Ezra prend sa sœur sur ses genoux pour la serrer dans ses bras. Celle-ci se blottit contre lui, sans comprendre ce qui était en train de se passer à cet instant. « Je suis malade. Vraiment, très malade. J’ai un cancer et malheureusement, il ne me reste que quelques mois à vivre … » Dit-il d’une traite. Les réactions ne se faisaient pas attendre. Les parents se mirent à pleurer, se serrant dans leur bras. Ezra étouffa un sanglot, resserrant l’étreinte autour de la petite Rebekah. Cette dernière, ne comprit absolument pas ce qui se passé. Pour elle, comme pour tous les enfants, sa maman ne la quitterait jamais. Et pourtant …

08 JUIN 1993 ✻ Le vent s’engouffre bruyamment dans la maison à travers les portes ayant cessé d’être étanche depuis plusieurs années maintenant. Dans la maison, aucun autre bruit ne se fait entendre. Le silence est pesant, terrifiant. Les pièces sont vides et froides. Seule la chambre des parents est chauffée. Toutes les économies de la famille sont passées dans les traitements du cancer de la maman, en vain. Désormais, les temps sont durs. Aleksandra dort, tourmentée par de violent cauchemar tandis qu’Ezra, Rebekah et Nikolaï sont à son chevet en train de la veiller. Sa respiration est sifflante et semble de plus en plus difficile. « Tu crois que ce sera encore long ? » Le jeune homme de seize ans savait pertinemment quel serait l’issue de la maladie de sa mère et il avait tout fait pour préparer sa petite sœur à la perte de la femme qui les avait mis au monde. Le paternel de la famille ne savait pas quoi répondre à son fils, il était désemparé par la situation et ne voyait qu’un avenir sombre désormais. Depuis l’annonce de la maladie d’Aleksandra, tout semblait sombre, sans joie. Seule la tristesse régnait dans cette maison qui avait connue tant de moment heureux. Le silence fut brisé par le réveil en sursaut de la maman. Tous les regards se déposèrent sur le corps meurtri par la maladie. Le cancer s’était entre temps métastasé au foie et au poumon. « Hey. Souriez un peu. » Dit-elle, dans un effort. La dernière chose qu’elle voulait pour ses derniers instants est des larmes sur les visages des personnes qu’elle aimait le plus au monde. Tout le monde présent fit l’effort de plaquer des sourires sur leurs lèvres. Même la petite Rebekah qui avait désormais conscience de la gravité de la situation. Aleksandra semblait paisible. Elle ferme les yeux et pousse son dernier souffle. Toute la famille Ivanov reste ainsi, sans bruit, sans la moindre expression. Les deux hommes de la maison prirent les mains d’Aleksandra tandis que Becky échappa à l’étreinte de son frère pour se blottir dans le corps encore chaud de sa défunte mère. « Je t’aimerai toujours maman. »


Les rêves qui sommeillent dans nos cœurs au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur. Dans le doux secret de l'oubli
Écoute ton rêve et demain Le soleil brillera toujours

Tendre rêve - Cendrillon



08 JUIN 1997 ✻ 3 ans. 1095 jours. 26 280 heures. C’était le temps qui s’était écoulé depuis le décès de Mme Ivanov. Leur vie était devenue un effet depuis trois longues années. Nikolaï, meurtri par le chagrin, avait trouvé du réconfort dans l’alcool ayant progressivement perdu ses amis, son travail et plus le temps passait, plus il était en train de perdre ses enfants. Rebekah n’avait que onze ans l’année du décès de sa mère. Tout ce dont elle avait besoin, c’était d’être soutenu par son père dans les étapes du deuil. Au lieu de ça, c’était son frère qui avait pris la place du paternel. Ayant désormais dix-neuf ans, il avait arrêté les études pour travailler et subvenir aux besoins de sa famille et surtout de sa petite sœur. Il s’était fait la promesse de toujours protéger sa petite princesse et il n’était pas encore prêt à rompre cette promesse. « Becky, j’ai une surprise pour toi. » La petite fille sort de sa chambre en courant, en direction de la voix de son grand-frère. Dans ses bras, celui-ci tient une petite boule de poil, caché en parti par une couverture. Ezra avait trouvé ce chiot dans une petite boite devant une maison voisine avec la mention « à donner » inscrite dessus. Il n’avait pas hésité une seule seconde avant de prendre le bébé labrador pour sa sœur. Surtout en ce jour si … Spécial ! « Aah, Ezra ! C’est un chien ! » Dit-elle en sautant de joie comme un soir de noël. « Ah bon !? Je croyais que c’était un canard. » « Merci, merci, merci ! Il est trop beau. » La petite fille attrapa le chien afin de le serrer fort dans ses bras. Nikolaï, attiré par les excès de joie de sa fille, arriva dans l’entrée de la maison. Son fils déposa sur lui un regard rempli de colère et de rage en humant l’odeur s’émanant de son paternel. Odeur mélangeant transpiration et alcool bon marché. « Regarde papa, Ezra m’a acheté un chien. » « Tu penses peut-être qu’on a pas assez de bouche à nourrir ? » Dit-il en attrapant le chiot par la peau du cou. La petite fille observa la scène, tétanisée par l’idée qu’on pourrait faire du mal à un animal si petit et si fragile. Prenant son courage à deux mains, elle attrapa le chien des mains de son père avant de monter dans sa chambre. « De toute façon, c’est pas toi qui travaille pour ça. Espèce de connard ! »

18 NOVEMBRE 1997« Tu es en train de mourir, signe les papiers. » Les papiers étaient déposés sur la table à manger de la maison depuis maintenant deux semaines. Les papiers de l’adoption ; Ezra voulait devenir le père adoptif de sa petite sœur pour en avoir la garde exclusive, maintenant qu’il voulait quitter la maison pour refaire sa vie ailleurs. Ici, tout était hanté par le souvenir de sa défunte mère. Même plus de trois ans plus tard, son âme se faisait encore ressentir dans l’air de la maison et cela devait oppressant pour les enfants. Nikolaï avait désormais perdu la maison à cause de son alcoolisme chronique ; Ezra n’avait pas réussi à la sauver malgré qu’il enchaîné les petits boulots pour nourrir son père et sa petite sœur. Un stylo dans la main, Mr Ivanov céda la garde de sa fille à son fils. Il voulait pour eux une vie meilleure, loin d’ici, loin de la Pologne. De toute façon, il savait que ce papier n’était qu’une simple formalité ; Rebekah ne resterait jamais avec son père tout en sachant que son frère change de pays. Nikolaï tend le formulaire d’adoption à son fils, les larmes dévalant en torrent sur ses joues. « Je suis désolé … Prend bien soin d’elle. » « Moi aussi je suis désolé, pour toi ! » Attrapant le formulaire, Ezra tourna les talons pour se rendre à la Délégation des Affaires Sanitaires et Sociales afin de faire la demande officielle d’adoption. C’était le mieux à faire. Deux jours plus tard, il était reconnu officiellement comme étant le père de Rebekah Gabriela Ivanov. De retour à la maison pour venir chercher sa petite sœur, il trouve devant la porte trois hommes ressemblant à des médecins. « Je peux vous aider ? » « Bonjour, nous cherchons Mr Ivanov. » Le jeune homme se demanda sincèrement ce que son père avait bien pu faire pour se foutre encore dans des histoires. « Je suis son fils. Qu’est-ce que vous lui voulez ? » « Nous pouvons entrer ? » Le fils s’écarta de la porte d’entrée, laissant les hommes en blancs pénétrer dans le hall d’entrée de la maison. Le père était là, assis tranquillement dans l’un des seuls fauteuils qui meublaient encore le domicile familial. A ses côtés, on pouvait voir trois bouteilles vides de vodka bon marché. « Bonjour Mr Ivanov. On a été appelé pour vous emmener en cure de désintoxication alcoolique. On vous emmène au Saarne institut. »

30 JANVIER 1998« Ezra ? Dis-moi où est papa ! » La petite blonde se trouvait adossée au mur du nouvel appartement que son grand frère loué avec son maigre salaire depuis leur départ de la maison où ils avaient vécu toute leur enfance. Depuis ce départ, deux mois plus tôt, Rebekah et Ezra n’avait plus de nouvelle de leur paternel. Tout en sachant que son père avait des problèmes d’alcool, elle savait qu’il n’était pas du genre à oublier son anniversaire – deux jours plus tôt. La jeune demoiselle de seize ans maintenant s’était rendu dans la maison de son enfance et avait uniquement trouvé une bâtisse vide et une boîte aux lettres débordant de facture en tout genre qui n’avaient pas été récupérés depuis plusieurs semaines. « Je ne sais pas, à la maison surement. Pourquoi ? » « Je n’ai reçu aucun appel pour mon anniversaire et je suis passée à la maison tout à l’heure. Elle est vide depuis longtemps je pense. » Ezra sentit son sang prendre place dans ses joues. Elle détestait devoir mentir à sa petite sœur à propos d’un sujet aussi important. Mais il s’était promit le jour du décès de sa mère qu’il la protégerait de tout, quoi qu’il arrive et peu importe le prix à payer. « Je sais que tu me cache quelque chose Ezra. » Rebekah connaissait son frère sur le bout des doigts et même si elle ne lui avait jamais avoué, il avait tendance à passer nerveusement ses mains dans ses cheveux lorsqu’il ne disait pas la vérité. Elle avait d’abord remarqué cela quelques années plus tôt lorsqu’il mentait à ses parents et il n’avait jamais perdu ce tic. « Non ! » Dit-il avec une voix trop aigüe pour être crédible. « Bon … Il est en désintox Becky … » Son visage gêné laissa place à une moue désolé. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, elle savait qu’il n’était pas mal intentionné. « Je n’ai plus cinq ans Ezra, tu n’as pas besoin de me protéger en permanence. » Dit-elle en tournant malgré tout les talons pour quitter la cuisine. Elle avait besoin de réfléchir, de faire le point sur tout ce qui s’était passé depuis la mort de sa mère, la déchéance de son père, leur départ de la maison familiale …


Comme j'aimerais si je pouvais partir là-bas, je donnerais tout ce que j'ai pour partir d'ici, pour caresser les grains dorés du sable chaud
Partir là-bas - La petite sirène


6 JANVIER 2000 ✻ Nouveau siècle, nouvelle vie. Ezra avait économisé plusieurs années pour quitter la Pologne et il avait désormais suffisamment d’argent pour cela. Ils avaient pris la décision de partir pour Londres, au Royaume-Uni. Enfin, Rebekah avait choisi de partir pour Londres. Passionné de littérature anglaise, notamment de Thomas More ainsi que Charlotte et Emily Brontë dont elle est tombée amoureuse de leurs ouvrages, elle avait le rêve d’intégrer une faculté de lettre à Londres. Son frère, ne pouvant rien lui refuser, avait tout organisé pour leur nouvelle vie là-bas, lui faisant croire qu’il partait pour Moscou en Russie. « Tes valises sont prêtes Becky ? » Un sourire fantastique était affiché sur ses lèvres. Un sourire éblouissant, contagieux, que Rebekah n’avait pas vu depuis plusieurs années sur le visage de son frère. « Presque. Je dois encore dire au revoir à deux ou trois personnes. De toute façon, on part que dans deux jours Ezra. On a encore le temps. » En réalité, même si elle ne le souhaitait pas, elle mentait volontairement à son frère. Elle ne devait pas dire au revoir à deux ou trois personnes mais à une seule : son père. Elle avait trouvé une lettre d’admission venant du Saarne Institut et après plusieurs recherches, elle avait trouvé que c’était un asile dirigé par l’Église. La bâtisse était impressionnante ; un château certainement construit au début des années 1800 où l’on pouvait lire la tragique histoire sur la façade totalement détériorée au fil des années. « Je viens voir Mr Nikolaï Ivanov. C’est mon père. » La petite trappe de la porte se ferma au visage de la blonde avant que la porte ne s’ouvre. Un homme de trois tête de plus qu’elle l’accueillit, lui demandant de le suivre jusqu’au dernier étage du bâtiment. L’intérieur était le reflet de l’extérieur ; un vieux bâtiment insalubre où les autorités n’avaient certainement pas fait de contrôle sanitaire depuis plusieurs décennies. Les patients étaient flippants, seuls et sales. Ils avaient des comportements typique de leur trouble psychiatrique et se tapait les uns sur les autres ou même, se faisait du mal à eux-mêmes, sans que personne n’ait la moindre réaction. « Bonjour, Mlle Ivanov. Veuillez me suivre s’il vous plait. » Malgré la peur après les visions qu’elle venait d’avoir des malades mentaux, elle suivit l’homme en noir dans le bureau. « Je suis le directeur de l’hôpital, Père Klammer. Je suis désolé de vous l’apprendre comme ça mais votre père s’est suicidé il y a maintenant deux ans … » Rebekah ne fit plus attention aux paroles qui suivirent. Son père était mort, il s’était suicidé, ne supportant plus sa vie ici, parmi ces fous. Quelques heures plus tard, elle était de retour dans l’appartement que son frère et elle-même allait bientôt quitter. « Papa est mort Ezra, il s’est suicidé il y a deux ans. On est tout seul maintenant … » Dit-elle en fondant en larme avant de s’engouffrer dans les bras de son frère.

9 MAI 2000 ✻ Les deux jeunes couraient à travers l’aéroport Frédéric Chopin de Varsovie, pressé par le temps. « Dépêche-toi Rebekah ! Ils ont annoncé l’embarquement. » Cria Ezra à sa sœur qui se trouvait quelques mètres derrière lui. Rebekah avait passé un temps monstre dans la salle de bain, malgré les réprimandes de son frère. Ajouté à cela le temps de boucler les dernières valises, ils étaient horriblement en retard. Ils avaient pris la décision de retarder peu leur départ de Varsovie suite à l’annonce du décès de leur père. Ils avaient été embarqués dans un paquet de démarche administrative afin de pouvoir récupérer les cendres de leur paternel suite à sa crémation et de les rependre dans le jardin de l’ancienne maison familiale désormais abandonné de tout locataire. Ils arrivèrent finalement dans la salle d’embarquement après une course acharnée, quelques bousculades avec les touristes. « On s’est trompé Ezra, ce n’est pas la salle d’embarquement pour Moscou. » Remarqua Rebekah après avoir récupéré son souffle suite à leur marathon à travers l’aéroport. Son frère se mit à sourire avant de tendre les billets à la blondinette. « On est dans la bonne salle d’embarquement. » Sur les billets étaient notés départ de Varsovie et arrivé à … Londres ! Ils allaient à Londres. Le corps prit de spasmes sous l’effet de l’excitation, Becky sauta dans les bras de son frère en hurlant pour exprimer sa joie comme une enfant qu’on emmenait pour la première fois à Disneyland. « On va vivre à Londres ? » Questionna-t-elle afin de confirmer ce qu’elle venait d’apprendre. Londres était le rêve de la blonde. C’était beaucoup plus attirant que Moscou d’ailleurs. « Prête à changer de vie sœurette ? »

9 AOUT 2000 ✻ Tout à Londres laissait penser que la vie était beaucoup plus simple ici qu’à Varsovie. En Pologne, les gens vivaient tous – pour la plupart – dans une détresse alarmante tandis qu’ici, le niveau de vie semblait vraiment au-dessus de ce qu’elle avait connu jusqu’à lors. Les premiers jours sur le sol britannique était comme un rêve éveillé pour Rebekah : le Big Ben, le Palais de Buckingham, la Cathédrale Saint-Paul, le Tower Bridge, le London Eye. Tout ça, elle avait toujours rêvé de les visiter et désormais, elle vivait dans cette ville si merveilleuse. La ville qu’elle avait pu visiter quelques années plus tôt en voyant le film Coup de foudre à Nothing Hill et qui lui avait donné envie d’y vivre. Trois mois après leur arrivé à Londres, Rebekah s’était totalement habitué à ce pays. Elle avait encore un peu de mal avec l’anglais mais elle arrivait très bien à se faire comprendre malgré tout. La langue de Shakespeare, elle avait commencé à l’apprendre à l’âge de dix ans, à son entré au collège. Et ça lui était très utile aujourd’hui. « Ca sent bon, qu’est-ce que c’est ? » « Hey. Je t’ai préparé des Zrazy wolowe ça te va j’espère ? » Rebekah était en cuisine depuis plusieurs heures maintenant. Son frère était entré depuis deux semaines dans la police et elle essayait de tout faire pour lui rendre la vie plus simple ; même si cela signifiait passer des heures entières à faire la bonne ménagère. « C’est parfait. Tu sais, ça sent comme lorsque maman faisait à manger. » Ezra était installé sur le tabouret au niveau du bar séparant la cuisine du salon, un sourire nostalgique dessiné sur les lèvres. Rebekah sentit les larmes monter doucement. Tournant le dos à son frère prétextant devoir cuisiner, elle prit une grande inspiration pour ne pas fondre en larme. Ils ne parlaient que très rarement de leurs parents décédés, au grand désespoir de Becky. Elle aurait aimé avoir quelqu’un à qui parler de leur vie d’avant, la vie merveilleuse qu’ils avaient avant l’annonce de la maladie de leur mère. Désormais, elle était obligeait de se contenter de photographie en noir et blanc de leur vie de famille, datant quelques années plus tôt, pour pouvoir se souvenir de tout cela, en occultant le décès de ses parents.


Toute cette histoire m'enchante, c'est vrai  Il n'a rien d'un prince charmant
Mais aux pages du temps, Mon coeur s'éveille en secret

Je ne savais pas - La belle et la bête


15 FEVRIER 2006 ✻ Le vie n’était pas si facile que ça, même ici, à Londres. Les premiers mois ici, Rebekah avait eu la fausse impression que tout serait beaucoup plus simple, que la vie serait plus belle. Seulement, même à Londres, la vie était sombre et difficile. Son frère travaillait tous les jours en tant qu’officier de police, espérant désespérément une promotion afin d’avoir les moyens financiers de permettre à sa sœur d’entrer à la faculté de lettre de Londres mais cette promotion n’arrivait jamais. Les héritages de leurs parents avaient été utilisés en totalité pour leur déménagement puis par la suite pour vivre le temps qu’Ezra se fasse un salaire raisonnable pour pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de sa sœur. Seulement, ils n’avaient pas la vie qu’ils avaient toujours voulu avoir. Rebekah avait abandonné ses espoirs d’intégrer un jour la faculté de lettre de Londres et travaillait désormais en tant que serveuse dans un bar miteux. Enfin, son rôle était surtout d’inciter les clients à consommer en s’habillant de façon courte. « Salut ma jolie. Tu es magnifique ce soir. » Benjamin. C’était un des clients les plus réguliers du club. Il était toujours là, en train de mater goulument les serveuses en petite tenue. La blonde avait pris l’habitude de ne pas écouter les paroles plus dégradantes les unes que les autres des clients attirés par leurs petites culottes. Malgré tout, Benjamin était le seul qui perturbait Rebekah. Il avait quelque chose – ce je-ne-sais-quoi qui l’attirait malgré elle. Déposant les consommations sur la table du jeune homme et de ses amis, il lui donna un bout de papier en même temps que le paiement. « Appelle moi. » Lui dit-il en ajoutant un clin d’œil. Attrapant un stylo dans sa poche, Rebekah griffonna quelque chose avant de lui rendre son bout de papier. Un sourire aux lèvres, elle quitta la table pour retourner à son travail. C’était la première fois en deux ans qu’elle travaillait ici qu’elle osait donner son numéro de téléphone à un de ses clients et pourtant, elle savait qu’elle avait raison de le faire cette fois. Elle était sure d’elle. Sûre que cet homme avait quelque chose de particulier et qu’elle ne devait pas laisser passer sa chance. Lorsqu’elle quitta son poste trois heures plus tard, Benjamin était là, adossé à sa voiture. « Je t’invite à boire un verre. Tu viens ? »

24 JUIN 2006 ✻ Benjamin et Rebekah se voyait depuis plusieurs mois maintenant. Depuis quatre mois plus exactement. A l’âge de vingt-quatre ans, la petite blondinette connaissait enfin l’amour. Son frère voyait une jeune femme depuis son arrivée à Londres et elle l’enviait énormément. La jalousie, non, très peu pour elle. Mais elle pouvait lire le bonheur que cela apportait dans les yeux de son frère lorsqu’il parlait de sa petite amie. Et désormais, elle connaissait aussi cette sensation. Même si ça ne faisait que très peu de temps qu’ils se voyaient, elle aurait été prête à tout donner pour lui, juste pour lui faire plaisir. Mais très vite, leur idylle prit fin, laissant place à un monde obscur où Rebekah regretta plus tard d’y avoir mis les pieds. Elle apprit rapidement qu’il détenait un club de strip-tease dans les quartiers nord de Londres. « Je t’ai trouvé du travail Rebekah. Dans mon club. » La blondinette était un peu déconcertée par cet aveu. Elle avait déjà du travail et même si c’était que le strict nécessaire pour payer la moitié des factures avec son frère et pour faire quelques petits extras, elle n’avait besoin d’un autre job. « On pourra travailler ensemble. J’en ai marre de te voir partir au boulot le soir alors que moi je pars de mon côté. Je suis sure que tu arriveras parfaitement à danser. » Déposant un baiser sur son front, il la prit dans ses bras. « Je ne peux pas accepter Ben. J’ai déjà un … » Son regard devint glacial. Merde. Elle l’avait énervé. « C’est d’accord. » Finit-elle par dire simplement. Elle ne pouvait rien refuser à cet homme, elle était amoureuse et pouvait tout faire pour lui. Seulement, elle ne savait pas encore dans quoi elle s’embarquait. Quelques heures plus tard, elle donna sa lettre de démission au bar où elle travaillait et le soir même, elle se retrouvait à se dandiner sur une piste de danse autour d’une barre en métal.

31 NOVEMBER 2010 ✻ Cela faisait maintenant quatre ans qu’elle travaillait pour son petit ami. Pendant les premiers mois, son travail était uniquement de danser sur la piste, entourée de ses collègues qui se trouvaient à moitié nue. Mais plus le temps passait, plus son travaille ressemblait à celui de ces filles en sous vêtement. Elle se laissait tripoter par des hommes dans des salons privés en enlevant ses vêtements jusqu’à ce qu’elle termine à moitié nue, faisait des shows dans cette tenue sur l’estrade du club. « Tu étais très belle ce soir Bekah. » Un sourire en coin sur les lèvres, il posa sa bouche goulument sur celle de la blondinette. Elle avait l’impression d’avoir perdu toute l’estime qu’elle avait d’elle-même. Avec le temps, pour se donner du courage, elle était tombée dans la drogue. Commençant d’abord par le joint, elle touché désormais à tout. Crack, cocaïne, ecstasy, etc … Tout y passé depuis qu’elle avait appris quelles étaient les autres activités de son compagnon. En plus de diriger le club, il trempait dans pas mal d’histoire louche dont elle cachait l’existence à tout son entourage. Son frère faisant parti de la police, elle ne voulait ni que son frère perde sa place à cause d’elle, ni que celui-ci soit obligé d’arrêter son petit ami. « Je peux avoir une dose Ben ? » Demanda-t-elle une fois leur baiser terminé. Elle sentait ses muscles se tétaniser sous l’effet du manque. « Et qu’est-ce que je gagne en échange ? » Son regard salace se déposa sur son corps à moitié nu. Attrapant le peignoir un peu plus loin, elle cacha le peu de dignité qui lui restait. C’était déjà bien assez dur comme ça de vivre en se détestant. Attrapant la blonde par le bras, il lui retira brutalement les vêtements qu’elle venait d’enfiler. « Si tu veux ta dose bébé … » Il ne termina pas sa phrase. De toute façon, elle avait compris ses arrières pensés. Passant les mains dans son dos, elle attrapa les bretelles de son soutien-gorge afin de le dégrafer pour laisser échapper sa poitrine. La prenant par la main, Benjamin l’empêcha de faire ce qu’elle avait en tête. « Non ma belle. J’ai des amis dans la salle d’à côté qui aimerait bien profiter du spectacle. Ils payent très cher, ne fiche pas tout en l’air. » Sa gorge se serra en écoutant ses paroles. Non ! Non, non, non, non. Pas ça. Sentant les larmes couler sur ses joues, elle eut envie de prendre ses jambes à son cou et fuir ce club maudit. « S’il te plait Ben, non … »


Je me souviens il me semble Des jeux qu'on inventait ensemble
Je retrouve dans un sourire La flamme de mes souvenirs

Loin du froid de décembre - Anastasia



16 AVRIL 2011 ✻ Rebekah sentait sa vie lui échapper totalement. Après le striptease et la drogue, elle était désormais tombée dans la prostitution. Son petit ami se servait de son corps pour obtenir des clients et les fidéliser à son bizness. « Hey ma jolie, il est où ton frère ? » Raah, il ne manquait plus que lui. Ça y est, sa vie était au plus bas. « Hey abruti. Est-ce que c'est écrit guide touristique ici ? » Rétorqua-t-elle, presque du tac au tac en montrant son front tandis que le jeune homme entra dans l'appartement que Rebekah partageait encore avec son frère. « Sauvage, j’adore. » « Ferme là Kieran ! » Le jeune homme était le collègue de travail de son frère, officier de police lui aussi. Seulement, il était tellement sûr de lui – tout le contraire de Rebekah – qu’il lui tapait sur les nerfs. Kieran s’installa sur le canapé, posant ses pieds sur la table basse. S’approchant de lui de manière nonchalante, elle mit un coup – aussi fort que son corps menu pouvait le faire – dans ses jambes afin de les faire s’abattre sur le sol. « Ezra n’est pas là Kieran. Débarrasse le plancher, j’aime pas les taches sur mon canapé. » Levant les yeux au ciel, il décida enfin de se lever pour sortir de l’appartement. Ah, enfin débarrassé. Dans l’entrebâillement de la porte,  le regard de la blonde croise celui de Benjamin. Son air vexé provoque chez la jeune femme un tremblement lui parcourant tout le corps, jusqu’à l’échine. Un sourire aux lèvres, elle s’approche malgré tout de son petit ami. « C’est qui celui-là ? » Ah, c’était donc ça. Ben était un homme très jaloux. Hors mis les hommes qui payaient dans son club, il n’en laissait aucun approcher sa petite amie. « C’est personne. Un collègue d’Ezra, c’est tout. » Dit-elle en levant les yeux au ciel. Une pression se fit ressentir sur son avant-bras. Un léger cri de douleur s’échappa d’entre ses lèvres malgré elle, relevant les yeux vers son homme, le regard totalement paniqué par cet excès de violence dont elle n’était absolument pas habitué. « Le jour où tu me trompes Rebekah Gabriela Ivanov, je te tue et je tue ton amant. Comprit ? » C’était clair, limpide. Et c’était le moins que l’on puisse dire. Tremblant de tout son corps, elle n’eut aucune idée de la réaction qu’elle devait avoir. « Je t’aime Ben, je n’aime que toi. Tu n’as aucuns soucis à te faire. »

4 DECEMBRE 2011 ✻ La météo londonienne était maussade, tout comme l’humeur de la jeune femme. Allongée dans le canapé, elle faisait le point sur sa vie, ce qu’elle avait accompli depuis son départ de Varsovie. Ou du moins, sur ce qu’elle s’était promit d’accomplir et qu’elle n’avait pas fait. Les yeux rivés sur une photographie datant de son enfance, elle essayait de ressentir encore une fois le bonheur qu’elle avait ressenti ce jour-là, je jour où ses parents, Ezra et elle-même s’était rendu dans un parc d’attraction pour fêter l’anniversaire de son frère. Un sourire plaqué sur les lèvres, elle eut la gorge serrée en se rendant compte qu’elle n’était pas heureuse. Depuis bien longtemps, elle se sentait comme un fantôme, vivant uniquement pour sa dose de came et le bonheur de son petit ami. Mais elle ? Qui s’occupait de son bonheur mis à part son frère qui tentait tant bien que mal de la maintenir à flot. Elle fut rapidement sortit de ses pensées lorsque quelqu’un frappa à la porte. Se levant d’un bon, elle ouvrit la porte. Kieran … Ce n’était pas le bon jour pour venir la faire chier. Elle était déjà assez déprimée comme ça. « Qu’est-ce que tu veux encore Kieran ? » Dit-elle en tournant les talons pour retourner sur le canapé qui l’avait soutenu toute la journée. Seulement, le silence de Kieran était pour le moins inhabituel. Elle s’était attendu à avoir une énième remarque machiste mais au lieu de ça, rien. Lui faisant face, elle plongea ses yeux bleus dans le regard de Kieran. « Kieran ? Qu’est-ce qui se passe ? »  « Rebekah, je … C’est Ezra. » Le cœur de la blonde eut un raté. Non ! Ce n’était pas possible. L’attrapant par le bras, le jeune homme força Rebekah à s’installer sur le canapé avant de baisser le regard vers ses mains. Mais merde, qu’est-ce qui se passe pour qu’il soit aussi silencieux. « Je suis désolé Becky, je n’ai rien pu faire … On était en mission pour les stups et il y avait cet homme … Il est mort sur le coup. Je m’en veux tellement Rebekah … » Des larmes chaudes dévalèrent sur ses joues comme des torrents sans qu’elle puisse s’en empêcher. Son frère, elle voulait voir son frère tout de suite. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre, ce n’était tout simplement pas possible. « Non, je … Non, ce n’est pas possible ! » Dit-elle, secouant la tête de gauche à droite pour faire sortir les visions de son frère, allongé sur le sol froid de décembre, abattu de sang-froid par un homme. Le sentiment de solitude envahit son cœur. Après sa mère, c’était au tour de son père de l’abandonner et maintenant, son frère aussi la laissait seule à son triste sort. Elle vint se blottir, inconsolable dans les bras de Kieran.

15 MAI 2012 ✻ Trois mois plus tôt, Rebekah avait accepté la demande en mariage de Ben. Elle l’aimait – malgré tout ce qu’il pouvait faire – elle était toujours folle de lui. Et surtout, ce mariage, c’était la promesse d’une vie à deux. Une vie où elle ne serait pas seule le soir, dans son appartement étrangement vide depuis le meurtre de son frère. Elle n’avait toujours pas fini son deuil mais ce soir, elle devait être belle et souriante. Ce soir, Benjamin avait organisé une fête en l’honneur de leurs fiançailles. Ce soir, ses sentiments devaient passer après les apparences. Les apparences d’une jeune femme remplit de bonheur suite à la demande en mariage de son fiancé. Une fois la soirée lancé, elle se retrouva seule, au fond du jardin de la villa dont Benjamin était le propriétaire. « Qu’est-ce que fait une jeune femme seule le soir de sa fête de fiançailles ? » Sursautant, elle se tourna pour faire face au jeune homme. Lui qui lui était tellement insupportable quelques mois auparavant et qui était devenu depuis le décès de son frère le meilleur de ses amis. « Qu’est-ce que fait un jeune homme au fond d’un jardin alors qu’une fête se déroule à seulement quelques mètres ? Tu n’es pas en train de chercher la femme de ta vie ? » « J’ai fait le tour mais personne n’est intéressant. La petite vielle sur la terrasse est prise apparemment. » Un sourire aux lèvres, elle s’installa sur le rebord de la fontaine décorant le jardin. Le regard perdu dans le vide, elle s’imagina le jour de son mariage, dont la date approchait à grand pas, seule. Aucune personne de sa famille ne serait présente ce jour-là pour l’emmener jusqu’à l’autel. « Tu n’as pas l’air heureuse Becky … » Sa remarque lui fit l’effet d’une électrochoc. Arquant un sourcil, elle pose le regard sur le visage d’un jeune homme. Où voulait-il en venir ? « Si, je suis heureuse. Je … ‘Fin, il me manque. » Répondit-elle, nostalgique, comme pour justifier son comportement ce soir. Ezra était la personne la plus importante dans sa vie et maintenant, il n’était plus là. Posant la tête sur l’épaule de son ami, il lui essuya la larme coulant sur ses pommettes rosit par le froid de la nuit. « Hey. Ne pleure pas Becky. Tu vas ruiner ton maquillage. » Un éclat de rire s’échappa d’entre les lèvres de Rebekah malgré les larmes. « J’adore ce son. » La blonde ne voyait pas trop de quoi il voulait parler. Certainement de la musique de fond qu’on entendait, venant de la soirée de fiançailles de la jeune femme. Sans crier garde, les lèvres hésitantes de Kieran vinrent à la rencontre de celle de la blondinette. Sous le choc, elle n’eut d’abord aucune réaction avant de le repousser. « Désolé, je ne voulais pas … Je … » « Laisse tomber Kieran. Je dois y retourner, ils doivent se demander où je suis passé. » La blonde quitta le rebord de la fontaine avant de retourner précipitamment jusqu’à la soirée.

La soirée touchait enfin à sa fin. Les muscles de la jeune femme étaient douloureux après avoir passé la soirée à danser avec la quasi-totalité des invités. Un sourire aux lèvres, elle se laissa tomber sur le lit de Benjamin, au deuxième étage de la villa. « C’était une superbe soirée. Merci Ben. » Dit-elle, sans même ouvrir les yeux, en entendant la porte de la chambre s’ouvrir. Aucune réponse. Après un effort quasiment surhumain pour s’appuyer sur ses coudes, elle remarqua le visage pour le moins déstabilisant de son fiancé. « Pourquoi ton témoin a quitté la soirée aussi vite ? » « J’en sais rien moi, il a dû recevoir un appel du poste de police je pense. » Dit-elle, levant les épaules. Elle avait désormais la capacité de mentir sans le moindre effort. Au point que même elle, elle pourrait presque croire ses mensonges. Retombant sur le lit, elle sentit une pression autour de sa gorge quelques secondes plus tard. Les yeux écarquillés par la peur, elle tenta de se débattre pour dégager l’emprise de son fiancé. « Arrête de te foutre de ma gueule Becky ! Je vous ai vous vous embrasser dans le jardin ! » Dit-il en hurlant, déversant sa haine dans ses paroles. Rebekah ne parvint pas à parler à cause de la pression maintenu sur ses cordes vocales. Il attrapa les mains de la jeune femme au-dessus de sa tête avec une main, sa seconde paume vint s’abattre violement sur son visage, faisant éclater en sang son arcade sourcilière. C’était la première fois en six ans qu’ils se connaissaient qu’elle pouvait lire autant de haine sur son visage. « Tu es à moi Rebekah. » Cracha-t-il entre ses dents, maintenant le corps de sa future femme contre le lit grâce au poids du sien. Trois heures plus tard, après avoir été violé par son fiancé et maintenant qu’il s’était endormi, elle prit le peu d’affaire qui se trouvait dans cette villa avant de traverser le jardin en courant pour retourner dans son appartement.


Quand viendra le temps D'être moi simplement
De montrer enfin au monde Qui je suis vraiment

Qui je suis vraiment - Pocahontas


16 MAI 2012 ✻ Le téléphone sonna. Plusieurs fois d'ailleurs. Toujours Benjamin qui voulait sans doute s'excuser des coups qu'il lui avait porté la veille sous l'effet de l'alcool. Ou alors, peut-être pour la frapper une fois encore. La blondinette n'avait pas dormi de la nuit, ressassant en permanence les images violentes de la fin de sa fête de fiançailles. Tétaniser dans son canapé, les larmes coulant sans cesse sur ses joues en torrent, elle sursauta en entendant la porte sonner. Après quelques minutes d’hésitation, elle prit son courage à deux mains pour affronter son fiancé. « Kieran !? » Elle recula d’un pas avant de tourner le dos à son meilleur ami. Il entra dans l’appartement, claquant la porte derrière lui, avant de l’attraper par le bras pour qu’elle lui fasse face. « Merde Becky, c’est quoi ça ? » Les larmes se mirent à couler une nouvelle fois, sans qu’elle arrive à se retenir. Le jeune homme passa le doigt sur la blessure encore à vif au niveau de l’arcade sourcilière de la jeune femme. « Il nous a vu hier … Dans le jardin ! » Le corps de Kieran se tétanisa sous l’effet de la colère. Lâchant Rebekah, il tourna les talons en direction de la porte d’entrée de l’appartement. La peur revint hanter la jeune femme. « Je vais le tuer ! » « Non Kieran, s’il te plait … » Son corps convulsa sous l’effet des sanglots redoublant de plus belle. Kieran ne connaissait peut être pas Benjamin mais Rebekah le connaissait parfaitement. Elle savait jusqu’où pouvait aller sa folie et savait également qu’il tuerait le jeune homme avant même qu’il n’ait le temps de le toucher. « Reste avec moi Kieran, j’ai besoin de toi … » Les larmes dévalaient sur ses joues, sans aucune retenu. Le jeune homme était la seule personne encore vivante à avoir vu Rebekah dans un tel état. Se blottissant dans les bras de Kieran, elle espérait sincèrement qu’elle parviendrait de cette manière à le faire rester avec elle. Du réconfort, voilà ce dont elle avait besoin. Sans comprendre pour qu’elle raison elle en avait envie, elle déposa ses lèvres sur celle de son meilleur ami. L’embrassant avec fougue, elle laissa transparaitre son besoin de lui dans son baiser. L’embrassant d’abord avec retenu, il lui rendit ensuite son baiser avec autant d’ardeur, comme si sa vie en dépendait. Quittant ses lèvres, il prit le visage de la blonde entre ses mains. « Je t’aime Becky … » Oh non. Pour le faire taire, elle l’embrassa de nouveau. La prenant dans ses bras afin que leurs visages soient à la même hauteur, il vint la déposer délicatement sur le lit de la jeune femme. Ils passèrent la nuit ensemble, jusqu’à l’aube.

31 JUILLET 2012 ✻ Les mois suivants leur fête de fiançailles furent les plus difficiles de la vie de Rebekah. Les jours se ressemblaient, se résumant à des coups, des relations sexuelles non souhaités, de la drogue, de l’alcool pour oublier. Benjamin avait appris l’infidélité de sa fiancée de sa bouche à elle. Et son cauchemar avait commencé. Elle refusait de voir Kieran depuis sa déclaration. Et surtout, elle refusait de le voir pour qu’il ne soit pas témoin des coups portés à son corps. Ses vêtements cachaient les hématomes mais rien ne parvenait à dissimuler l’air triste et déprimée plaqué sur son visage. « J’ai déjà tué un flic Rebekah. Si j’apprends que tu l’as revu une seule fois, je te promets que j’en tuerais un deuxième. » Sa voix était glacial, sa promesse terrifiante. Il venait une fois encore d’abuser du corps de la jeune femme et se tenait debout à côté du lit. Ses paroles résonnaient dans la tête de Rebekah. « Tu as tué un flic ? Quand ? » Dit-elle d’un ton innocente, comme si elle s’intéressait vraiment à ce détail. Elle voulait aucunement savoir si c’était … « J’sais pas … L’année dernière. En décembre je crois. Ils étaient deux mais j’ai réussi à en abattre qu’un seul. » Son corps se mit à convulser sous la nouvelle. Cet homme qu’elle avait aimé était également l’homme qui lui avait retiré brutalement la dernière personne qui comptait pour elle. Il lui avait tout prit ; sa confiance en elle, son amour-propre, son frère … Il avait meurtri à tout jamais son corps, son cœur et son âme. Jamais elle ne pourrait lui pardonner. Se levant du lit, elle prit son courage à deux mains pour le gifler, les larmes coulant sans retenu. Rapidement, elle se retrouva plaquer sur le lit de la chambre. « Tu te prends pour qui espèce de trainée ? » Une ceinture dans la main, il lui infligea des coups sans aucune retenue, laissant des marques à vif. Les larmes de la jeune femme redoublèrent d’intensité sous l’effet de la douleur ; physique comme psychologique. Après une dizaine de minute à être tapé par la ceinture en cuir, il s’arrêta enfin. Le temps sembla s’être arrêté. Après un effort surhumain, elle se releva malgré la douleur. « Tu as tué mon frère ! Je te promets Benjamin que je ferais tout mon possible pour te détruire. Si tu t’approches encore une fois de moi, j’irai voir les flics leur balancer tout ce que je sais. » Quittant la villa pour retourner dans son appartement, ce fut la dernière fois qu’elle vit celui qui fut son fiancé. Du moins, jusqu'à ce qu'elle ait intégrer l'école d'officier de police, la Hendon Police College, et qu'elle fasse tout son possible, une fois officier de police, pour le faire arrêter.
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Rebienvenue à la maison. (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1922099377 (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 2941632856
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 7:42 par Invité
rebienvenue parmi nous. (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1922099377
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 8:47 par Invité
Bienvenue (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1973890357
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 9:03 par Invité
JMo is back (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1922099377
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() message posté Mer 19 Aoû 2015 - 10:03 par Invité
(re)bienvenue parmi nous (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1922099377 (REBEKAH) ✻ i am the fire that burns against the cold, the light that brings the dawn 1973890357
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